01 mars 2016

Evangile du jour


mardi 01 mars 2016

Le mardi de la 3e semaine de Carême

St Aubin, évêque d'Angers († 549), Bx Cristoforo (Christophe) de Milan, prêtre o.p. († 1484)

Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : Pardonner à son frère de tout son cœur

Mt 18,21-35.

En ce temps-là, Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout."
Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : "Rembourse ta dette !"
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : "Prends patience envers moi, et je te rembourserai."
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé ce qu'il devait.
Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s'était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : "Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ?"
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il eût remboursé tout ce qu'il devait.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon Morin 35 ; PLS IV, 303s (trad. En Calcat)

Pardonner à son frère de tout son cœur

Vous savez ce que nous dirons à Dieu dans la prière avant d'en arriver à la communion : « Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Préparez-vous intérieurement à pardonner, car ces paroles, vous allez les rencontrer dans la prière. Comment allez-vous les dire ? Peut-être ne les direz-vous pas ? Finalement, telle est bien la question : direz-vous ces paroles, oui ou non ? Tu détestes ton frère, et tu prononces « Pardonne-nous comme nous pardonnons » ? — J'évite ces mots, diras-tu. Mais alors, est-ce que tu pries ? Faites bien attention, mes frères. Dans un instant, vous allez prier ; pardonnez de tout votre cœur !

Regarde le Christ pendu sur la croix ; écoute-le prier : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Tu diras sans doute : lui pouvait le faire, pas moi. Je suis un homme, et lui, il est Dieu. Tu ne peux pas imiter le Christ ? Pourquoi alors l'apôtre Pierre a-t-il écrit : « Le Christ a souffert pour vous, il vous a laissé un exemple, afin que vous suiviez ses traces » (1P 2,21) ? Pourquoi l'apôtre Paul nous écrit-il : « Soyez les imitateurs de Dieu comme des fils bien-aimés » (Ep 5,1) ? Pourquoi le Seigneur lui-même a-t-il dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29) ? Nous biaisons, nous cherchons des excuses, quand nous prétendons impossible ce que nous ne voulons pas faire... Mes frères, n'accusons pas le Christ de nous avoir donné des commandements trop difficiles, impossibles à réaliser. En toute humilité, disons-lui plutôt avec le psalmiste : « Tu es juste, Seigneur, et ton commandement est juste » (Ps 118,137).







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