27 octobre 2013

Evangile du jour


dimanche 27 octobre 2013

Trentième dimanche du temps ordinaire
En Belgique et en France : solennité de la dédicace des églises - lectures propres

St Évariste, pape (5e) 97 à 105 et martyr († 108)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis »

Lc 18,9-14.

Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes, adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 85, 2-3 (trad. Perret, Cerf 1982, p. 129s rev.)

« Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis »

        « Tends l'oreille, Seigneur, écoute-moi car je suis pauvre et indigent » (Ps 85,1). Il ne tend pas l'oreille vers le riche, mais vers le pauvre et l'indigent, vers celui qui est humble et confesse ses fautes, vers celui qui implore la miséricorde, non vers celui qui est rassasié, qui s'élève, qui se vante comme s'il ne lui manquait rien, et qui va dire : « Je te rends grâce de ce que je ne suis pas comme ce publicain. » Car ce pharisien riche exaltait ses mérites ; le pauvre publicain confessait ses péchés...


      Tous ceux qui refusent l'orgueil sont pauvres devant Dieu et nous savons qu'il tend son oreille vers les pauvres et les indigents. Ils ont reconnu que leur espoir ne peut pas reposer sur l'or ni sur l'argent ni sur ces biens qu'ils possèdent en abondance, pour un temps... Quand quelqu'un méprise en lui-même tout ce dont l'orgueil sait si bien se gonfler, c'est un pauvre de Dieu. Dieu incline vers lui son oreille car il sait les souffrances de son cœur...


      Apprenez donc à être pauvres et indigents, que vous ayez ou non quelque chose en ce monde. On peut trouver un mendiant orgueilleux et un riche pénétré du sentiment de sa misère. « Dieu se refuse aux orgueilleux », qu'ils soient vêtus de soie ou couverts de haillons ; « il donne sa grâce aux humbles » (Jc 4,6; Pr 3,34), qu'ils possèdent des biens de ce monde ou qu'ils n'en possèdent pas. Dieu considère le dedans : c'est là qu'il pèse, là qu'il examine. Tu ne vois pas la balance de Dieu ; tes sentiments, tes projets, tes pensées, voilà ce qu'il met dans le plateau... S'il y a autour de toi ou en toi quelque chose qui te pousse à la suffisance, rejette-le. Que Dieu soit toute ton assurance. Sois pauvre de lui, afin qu'il te remplisse de lui-même.







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