14 août 2011

Evangile du jour

dimanche 14 août 2011
Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Maximilien Kolbe, prêtre et martyr (1884-1941)



Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Envoyé aux brebis perdues d'Israël »

Les lectures du jour

Mt 15,21-28.


Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! »
Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. »
Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. -
C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Sermon 35, 3ème pour le 2ème dimanche de Carême ; SC 207 (trad. SC p. 257 rev.)

« Envoyé aux brebis perdues d'Israël »

      « Je n'ai été envoyé, déclare le Seigneur, qu'aux brebis perdues de
la maison d'Israël. » On peut le dire en bref...: il a été envoyé à celui à
qui il a été promis. « C'est à Abraham, est-il dit, que les promesses ont
été faites, et à sa descendance » (Ga 3,16). La promesse faite dans le
temps est accomplie en son temps, et pour les juifs à partir des juifs,
selon qu'il est écrit : « Le salut vient des juifs » (Jn 4,22). C'est à eux
que le Christ, né d'eux dans la chair, a été envoyé à la fin des temps ; à
eux qu'il avait été promis au commencement du temps, lui prédestiné avant
tous les temps. Prédestiné pour les juifs et les païens, né des seuls juifs
sans intermédiaire dans la chair, il a été présenté à sa naissance selon la
chair à ceux à qui il avait été promis...

      Mais le nom « Israël » signifie « homme voyant Dieu » : il s'applique
donc à bon droit à tout esprit raisonnable. De ce fait, on peut comprendre
que « la maison d'Israël » embrasse aussi les anges, ces esprits
prédestinés à la vision de Dieu... Tandis que ces quatre-vingt-dix-neuf
brebis..., sur la montagne de la vision et de la délectation de leur
pasteur, c'est-à-dire du Verbe de Dieu, marchent au large et se couchent
sans crainte dans les gras pâturages toujours verdoyants (Ps 22,2), le bon
Pasteur est descendu d'auprès du Père, quand « le temps de la miséricorde »
(Ps 101,14) est venu. Il a été envoyé miséricordieusement dans le temps,
lui qui...avait été promis de toute éternité ; il est venu chercher
l'unique brebis qui s'était perdue (Lc 15,4s)...

      Le bon berger a donc été envoyé pour consolider ce qui était brisé,
pour fortifier ce qui était faible (cf Ez 34,16). Ce qui était brisé et
faible, c'était le libre arbitre de l'homme. Jadis, en voulant se hausser
au-dessus de lui-même, il est tombé ; n'ayant pas la force de se soutenir,
il s'est écrasé et brisé..., totalement incapable de se redresser.
Consolidé enfin et réconforté par le Christ lui-même..., mais pas
complètement vigoureux tant qu'il n'est pas placé avec les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans les gras pâturages, il est porté dans les
bras du berger : « Il portera sur sa poitrine les agneaux, est-il écrit ;
il portera les brebis mères » (Is 40,11).




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