28 mars 2017

Evangile du jour


Mardi 28 mars 2017

Le mardi de la 4e semaine de Carême

St Gontran, roi de Bourgogne († 592) , St Joseph Sébastien Pelczar, évêque et fonateur. († 1924)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

Jn 5,1-16.

À l'occasion d'une fête juive, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.
[...]
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l'homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pieds : « C'est le sabbat ! Il ne t'est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m'a guéri, c'est lui qui m'a dit : "Prends ton brancard, et marche !" »
Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : "Prends ton brancard, et marche" ? »
Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c'était ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire. »
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur les mystères, 24s (trad. bréviaire rev.)

« Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

Le paralytique de la piscine de Bézatha attendait un homme [pour l'aider à descendre dans la piscine]. Lequel, sinon le Seigneur Jésus, né de la Vierge ? Avec sa venue, il n'y avait plus seulement une simple préfiguration qui guérissait quelques individus, mais la vérité elle-même qui guérissait tous les hommes. C'est donc lui dont on attendait qu'il descende, lui de qui Dieu le Père a dit à Jean Baptiste : « Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre du ciel et demeurer, c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint » (Jn 1,32)... Pourquoi l'Esprit est-il descendu alors comme une colombe, sinon pour que tu voies, pour que tu reconnaisses que la colombe envoyée hors de l'arche par Noé le juste était l'image de cette colombe-là, et pour que tu y reconnaisses la préfiguration du sacrement du baptême ? ...

Est-ce que tu peux encore hésiter dans le doute, alors que le Père proclame pour toi de façon indubitable dans l'Évangile : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour » (Mt 3,17) ; alors que le Fils le proclame, lui sur qui l'Esprit Saint s'est manifesté sous la forme d'une colombe ; alors que l'Esprit Saint le proclame aussi, lui qui est descendu sous la forme d'une colombe ; alors que David le proclame : « La voix du Seigneur sur les eaux, le Dieu de gloire a tonné, le Seigneur sur les eaux innombrables » (Ps 28,3) ? L'Écriture atteste aussi qu'aux prières de Gédéon, le feu est descendu du ciel et, de nouveau, à la prière d'Élie, le feu a été envoyé pour consacrer le sacrifice (Jg 6,21 ; 1R 18,38).

Ne considère pas le mérite personnel des prêtres, mais leur fonction... Crois donc que le Seigneur Jésus est là, invoqué par la prière des prêtres, lui qui a dit : « Quand deux ou trois sont réunis, je suis là, moi aussi » (Mt 18,20). À plus forte raison, là où est l'Église, là où sont les mystères, c'est là qu'il daigne nous accorder sa présence. Tu es donc descendu dans le baptistère. Rappelle-toi ce que tu as dit : que tu crois au Père, que tu crois au Fils, que tu crois en l'Esprit Saint... Par un même engagement de ta parole, tu es tenu de croire au Fils de la même manière que tu crois au Père, de croire en l'Esprit Saint de la même manière que tu crois au Fils, avec cette seule différence que tu professes qu'il faut croire en la croix du seul Seigneur Jésus.







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