18 mars 2017

Evangile du jour


Samedi 18 mars 2017

Le samedi de la 2e semaine de Carême

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Église, Bse Celestina Donati, vierge et fondatrice (1848-1925)

Commentaire du jour
Saint André de Crète : « Ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père »

Lc 15,1-3.11-32.

En ce temps-là, les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : "Père, donne-moi la part de fortune qui me revient." Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s'engager auprès d'un habitant de ce pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Traite-moi comme l'un de tes ouvriers."
Il se leva et s'en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : "Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils."
Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé." Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s'informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : "Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a retrouvé ton frère en bonne santé."
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : "Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !"
Le père répondit : "Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !" »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint André de Crète (660-740), moine et évêque
Grand canon de la liturgie orthodoxe pour le carême, 1ère ode (trad. Clément, DDB 1982, p. 111s)

« Ici, je meurs de faim ! Je vais retourner chez mon père »

Par où commencer à pleurer les œuvres de ma vie ?
Quels seront les premiers accents de ce chant de deuil ?
Accorde-moi, ô Christ, dans ta miséricorde, le pardon de mes péchés...

Tel le potier pétrissant l'argile,
tu m'as donné, mon Créateur, chair et os, souffle et vie.
Seigneur qui m'as créé, mon juge et mon Sauveur,
aujourd'hui ramène-moi vers toi.

Ô mon Sauveur, devant toi je confesse mes fautes.
Je suis tombé sous les coups de l'Ennemi,
Voici les plaies dont mes pensées meurtrières,
comme des brigands, ont meurtri mon âme et mon corps (Lc 10,30s).

J'ai péché, Sauveur, mais je sais que tu aimes l'homme.
C'est ta tendresse qui nous châtie
et ta miséricorde est ardente.
Tu me vois pleurer et tu viens à moi
comme le Père accueille le fils prodigue.

Dès ma jeunesse, ô mon Sauveur, j'ai méprisé tes commandements.
J'ai passé ma vie dans les passions et l'inconscience.
Je crie vers toi : avant que vienne la mort,
sauve-moi...

Dans le vide j'ai dissipé le patrimoine de mon âme.
Je n'ai pas les fruits de la ferveur, et j'ai faim.
Je crie : Père, plein de tendresse, viens à moi,
prends moi dans ta miséricorde.

Celui que les voleurs ont assailli (Lc 10,30s),
c'est moi au milieu de l'égarement de mes pensées.
Elles me frappent, elles me blessent.
Mais penche-toi sur moi, Christ Sauveur, et guéris-moi.

Le prêtre me vit et se détourna.
Le lévite me vit, nu et souffrant, mais passa outre.
Mais toi, Jésus né de Marie,
Tu t'arrêtes et tu me secours...

Je me jette à tes pieds, Jésus,
j'ai péché contre ton amour.
Décharge-moi de ce fardeau trop lourd
et dans ta miséricorde, accueille-moi.

N'entre pas eu jugement avec moi,
ne dévoile pas mes actions,
ne scrute pas motifs et désirs.
Mais dans ta compassion, ô Tout Puissant,
ferme les yeux sur mes fautes et sauve-moi.

Voici le temps du repentir. Je viens à toi.
Décharge-moi du lourd fardeau de mes péchés
et, dans ta tendresse, donne-moi les larmes du repentir.







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