15 mars 2017

Evangile du jour


Mercredi 15 mars 2017

Le mercredi de la 2e semaine de Carême

Ste Louise de Marillac, veuve et cofondatrice (1591-1660), St Klemens Maria Hofbauer, prêtre c.ss.r. (1751-1820)

Commentaire du jour
Bienheureux Titus Brandsma: « Voici que nous montons à Jérusalem »

Mt 20,17-28.

En ce temps-là, Jésus, montant à Jérusalem, prit à part les Douze disciples et, en chemin, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux grands prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
et le livreront aux nations païennes pour qu'elles se moquent de lui, le flagellent et le crucifient ; le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère des fils de Zébédée s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n'est pas à moi de l'accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
Les dix autres, qui avaient entendu, s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Titus Brandsma, carme néerlandais, martyr (1881-1942)
La Mystique de la souffrance (trad. Itinéraire spirituel, Parole et Silence 2003, p. 159)

« Voici que nous montons à Jérusalem »

Jésus s'est déclaré lui-même la tête du Corps mystique dont nous sommes les membres. La vigne, c'est lui ; les sarments, c'est nous (Jn 15,5). Il s'est étendu sur le pressoir et s'est mis à le fouler ; il nous a donné ainsi le vin pour qu'en le buvant, nous puissions vivre de sa vie et partager ses souffrances. « Celui qui veut faire ma volonté, qu'il prenne chaque jour sa croix. Celui qui me suit a la lumière de la vie. Je suis le chemin. Je vous ai donné l'exemple afin que vous fassiez, vous aussi, comme j'ai fait pour vous » (Lc 9,23; Jn 8,12; 14,6; 13,15). Et comme ses disciples eux-mêmes ne comprenaient pas que son chemin devait être un chemin de souffrance, il le leur expliquait en disant : « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » (Lc 24,26)

Alors le cœur des disciples brûlait en eux-mêmes (v. 32). La Parole de Dieu les enflammait. Et quand l'Esprit Saint est descendu sur eux comme une flamme divine pour les embraser (Ac 2), ils étaient alors heureux de souffrir mépris et persécution (Ac 5,41), car ainsi ils ressemblaient à celui qui les avait précédés sur le chemin de la souffrance. Les prophètes avaient déjà annoncé ce chemin de souffrance du Christ, et les disciples comprenaient enfin qu'il ne l'avait pas évité. De la mangeoire au supplice de la croix, pauvreté et manque de compréhension avaient été son lot. Il avait passé sa vie à enseigner aux hommes que le regard de Dieu sur la souffrance, la pauvreté, l'absence de compréhension humaine, est différent de la folle sagesse du monde (1Co 1,20)... Dans la croix est le salut. Dans la croix est la victoire. Dieu l'a voulu ainsi.







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