07 octobre 2016

Evangile du jour


Vendredi 07 octobre 2016

Le vendredi de la 27e semaine du temps ordinaire
Notre-Dame du Rosaire

Bx Joseph (Giuseppe) Toniolo, sociologue (1845-1918), Ste Justine (Giustina), vierge et martyre († 304)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Si c'est par l'Esprit de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous » (Mt 12,28)

Lc 11,15-26.

En ce temps-là, comme Jésus avait expulsé un démon, certains dirent : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. »
D'autres, pour le mettre à l'épreuve, cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel.
Jésus, connaissant leurs pensées, leur dit : « Tout royaume divisé contre lui-même devient désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres.
Si Satan, lui aussi, est divisé contre lui-même, comment son royaume tiendra-t-il ? Vous dites en effet que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons.
Mais si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? Dès lors, ils seront eux-mêmes vos juges.
En revanche, si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est venu jusqu'à vous.
Quand l'homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité.
Mais si un plus fort survient et triomphe de lui, il lui enlève son armement auquel il se fiait, et il distribue tout ce dont il l'a dépouillé.
Celui qui n'est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. »
Quand l'esprit impur est sorti de l'homme, il parcourt des lieux arides en cherchant où se reposer. Et il ne trouve pas. Alors il se dit : "Je vais retourner dans ma maison, d'où je suis sorti."
En arrivant, il la trouve balayée et bien rangée.
Alors il s'en va, et il prend d'autres esprits encore plus mauvais que lui, au nombre de sept ; ils entrent et s'y installent. Ainsi, l'état de cet homme-là est pire à la fin qu'au début. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de saint François, Legenda major, ch. 12 (trad. Vorreux, Éds franciscaines 1951, p. 675)

« Si c'est par l'Esprit de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous » (Mt 12,28)

      Dans chacune de ses démarches, François était assisté par « l'Esprit du Seigneur », dont il avait reçu « l'onction et la mission » (Is 61,1) et par « le Christ, puissance et sagesse de Dieu » (1Co 1,24)... Sa parole était un feu ardent, pénétrant jusqu'au fond des cœurs, et remplissait d'admiration tous ses auditeurs, car elle ne faisait pas étalage d'ornements inventés par une intelligence humaine, mais ne répandait que le parfum de vérités révélées par Dieu.

      On s'en aperçut bien un jour où, devant prêcher en présence du pape et de ses cardinaux..., il avait appris par cœur un sermon soigneusement composé ; mais une fois debout au milieu de l'assemblée..., il l'oublia entièrement sans en pouvoir retrouver un seul mot. Il avoua le fait humblement, se recueillit pour invoquer la grâce de l'Esprit Saint et trouva aussitôt une éloquence si persuasive, si puissante sur l'âme de ses auditeurs illustres, que cette évidence éclatait à tous les yeux : ce n'était plus lui qui parlait, mais l'Esprit du Seigneur...

      Il n'avait pas pour habitude de caresser les vices des grands, mais d'y porter le fer ; ni de traiter avec ménagements la vie des pécheurs, mais de leur asséner des admonestations sévères. Il s'en prenait aux grands et aux petits avec la même vigueur et trouvait la même joie à s'adresser à de petits groupes qu'à des auditoires immenses. Hommes et femmes, jeunes et vieux, couraient voir et entendre cet homme nouveau envoyé du ciel ; il parcourait les provinces, annonçant avec ardeur la bonne nouvelle, « avec l'aide du Seigneur qui, à renfort de miracles, confirmait sa doctrine » (Mc 16,20). « Au nom du Seigneur », en effet, ce héraut de la vérité « chassait les démons et guérissait les malades » (Mc 16,17; 6,13).







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