21 octobre 2016

Evangile du jour


Vendredi 21 octobre 2016

Le vendredi de la 29e semaine du temps ordinaire

Ste Laura Montoya Upegui, vierge et fond. (1874-1949), Bx Pino Puglisi, prêtre à Palerme et martyr (1937-1993)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : Savoir juger les signes des temps

Lc 12,54-59.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive.
Et quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites qu'il fera une chaleur torride, et cela arrive.
Hypocrites ! Vous savez interpréter l'aspect de la terre et du ciel ; mais ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l'interpréter ?
Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
Ainsi, quand tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, pendant que tu es en chemin mets tout en œuvre pour t'arranger avec lui, afin d'éviter qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'huissier, et que l'huissier ne te jette en prison.
Je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Lettre apostolique Novo millenio ineunte, 6/01/2001, § 55-56 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Savoir juger les signes des temps

Dans un contexte de pluralisme culturel et religieux plus marqué, tel qu'il est prévisible dans la société du nouveau millénaire, le dialogue interreligieux est important pour assurer les conditions de la paix et éloigner le spectre épouvantable des guerres de religion qui ont ensanglanté tant de périodes de l'histoire humaine. Le nom du Dieu unique doit devenir toujours plus ce qu'il est, un nom de paix et un impératif de paix.

Mais ce dialogue ne peut pas être fondé sur l'indifférentisme religieux, et nous avons le devoir, nous chrétiens, de le développer en offrant le témoignage plénier de l'espérance qui est en nous (1P 3,15)... Mais notre devoir missionnaire d'annoncer le Christ ne nous empêche pas d'entrer dans le dialogue avec un cœur profondément ouvert à l'écoute. Nous savons en effet que, face au mystère de la grâce infiniment riche de dimensions et d'implications pour la vie et l'histoire de l'homme, l'Église elle-même ne finira jamais d'approfondir sa recherche, en s'appuyant sur l'assistance du Paraclet, l'Esprit de vérité (Jn 14,17), qui doit précisément la conduire à la « plénitude de la vérité » (Jn 16,13).

Ce principe est à la base non seulement de l'inépuisable approfondissement théologique de la vérité chrétienne, mais aussi du dialogue chrétien avec les philosophies, les cultures, les religions. Souvent, l'Esprit de Dieu, qui « souffle où il veut » (Jn 3,8), suscite dans l'expérience humaine universelle, en dépit des nombreuses contradictions de cette dernière, des signes de sa présence, qui aident les disciples mêmes du Christ à comprendre plus profondément le message dont ils sont porteurs. N'est-ce pas dans cette attitude d'ouverture humble et confiante que le Concile Vatican II s'est attaché à « lire les signes des temps » ? (Gaudium et spes, §4) Tout en se livrant soigneusement à un discernement attentif pour recueillir les « signes véritables de la présence ou du dessein de Dieu » (§11), l'Église reconnaît que, non seulement elle a donné, mais qu'elle a aussi « reçu de l'histoire et de l'évolution du genre humain » (§44). Le Concile a aussi invité à adopter à l'égard des autres religions cette attitude d'ouverture et en même temps de discernement attentif.







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