13 octobre 2016

Evangile du jour


Jeudi 13 octobre 2016

Le jeudi de la 28e semaine du temps ordinaire

BBx 522 martyrs de la guerre d'Espagne († 1936-1939), Bse Alexandrina Maria da Costa, mystique (1904-1955)

Commentaire du jour
Sévérien de Gabala : « Un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,24)

Lc 11,47-54.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués.
Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux.
C'est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront.
Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde,
depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, qui a péri entre l'autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération.
Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n'êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »
Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s'acharner contre lui et à le harceler de questions ;
ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sévérien de Gabala (?-v. 408), évêque en Syrie
Homélie sur Caïn et Abel (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 1, p. 35 rev.)

« Un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,24)

Caïn et Abel avaient l'air d'honorer Dieu l'un et l'autre par un culte identique, mais en fait ils présentaient leurs offrandes avec des dispositions bien différentes. Celles de l'aîné n'avaient que l'apparence d'un don, celles du plus jeune, au contraire, témoignaient de sa révérence et de sa piété. De là sont nés des sentiments d'envie..., et Abel a été donc assassiné (Gn 4,3s)...

Je trouve en saint Abel l'image du Christ. Le Sauveur, certes, est le Juste par excellence..., mais parmi tous les hommes de l'ancienne alliance, le prince de la justice, c'est Abel... D'ailleurs le Sauveur lui-même a placé Abel à la tête la lignée des justes lorsqu'il a dit aux juifs : « Amen, je vous le dis, tout le sang des justes versé sur la terre depuis le début du monde retombera sur cette génération, depuis le sang d'Abel le juste jusqu'au sang de Zacharie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l'autel »...

Chose admirable : parce qu'il a combattu le premier pour la justice, Abel a eu l'honneur de souffrir le premier pour la piété. Il est vraiment la préfiguration du Christ, qui a été mis à mort à cause de la vérité. Le sang d'Abel annonçait le sang du Christ : il criait de la terre (Gn 4,10) ; le sang du Seigneur crie lui aussi. Mais le sang d'Abel était supplication, le sang du Christ est la réconciliation du monde... C'est pourquoi l'apôtre Paul, faisant mémoire de l'un et de l'autre, confesse la supériorité du sang du Christ. Il écrit : « Nous nous sommes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, de myriades d'anges en fête, de l'assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, du Dieu vivant, le Juge universel, des âmes des justes arrivés à la perfection et d'un sang purificateur qui parle plus fort que celui d'Abel » (He 12,22-24)... Oui, ce sang parle, il supplie pour les pécheurs, il intercède pour le monde. Le sang du Christ, c'est vraiment la purification du monde ; le sang du Christ, c'est la rédemption des hommes.







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