07 avril 2015

Evangile du jour


mardi 07 avril 2015



St Jean-Baptiste de La Salle, prêtre et fond. (1651-1719), St Hermann-Joseph, prêtre († entre 1241 et 1252)

Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Il t'appelle par ton nom

Jn 20,11-18.

En ce temps-là, Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.
Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds, à l'endroit où avait reposé le corps de Jésus.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l'a déposé. »
Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as déposé, et moi, j'irai le prendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » S'étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c'est-à-dire : Maître.
Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu'il lui avait dit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélie 25 sur l'Evangile ; PL 76, 1188-1196 (trad. coll. Icthus 10, p. 296s)

Il t'appelle par ton nom

« Si c'est toi qui l'as emporté... » Comme si Marie lui avait déjà dit ce qui faisait couler ses pleurs ! Elle parle de « lui », sans avoir prononcé son nom. Tel est le trait de l'amour : toujours plein de ce qu'on aime, on croit que tous les autres en sont également occupés... Marie imagine peu qu'on puisse ignorer le sujet de son immense détresse.

Jésus lui dit : « Marie ! » Il l'appelait tout à l'heure d'un nom commun à tout son sexe, « Femme », et ne se laissait pas encore reconnaître. Il l'appelle à présent par son nom propre, comme s'il lui disait sans plus de détours : « Reconnais celui qui te reconnaît. » Dieu disait de même à Moïse, l'homme parfait : « Je te connais par ton nom » (Ex 33,12). « Homme » est le nom commun à tous, mais « Moïse » est son nom personnel, et le Seigneur lui dit fort bien qu'il le connaît par son nom et semble lui déclarer : « Je ne te connais pas comme l'ensemble des hommes, je te connais personnellement. »

Ainsi, appelée par son nom, Marie reconnaît son créateur, et aussitôt elle lui répond : « Rabbouni », c'est-à-dire, Maître. Car c'était lui qu'elle cherchait au-dehors, mais c'était lui qui lui demandait de le chercher au-dedans... « Marie de Magdala s'en va donc annoncer aux disciples : j'ai vu le Seigneur et voilà ce qu'il m'a dit. » Le péché des hommes quitte ici le cœur d'où il était issu. Car c'est une femme qui, au paradis, tendit à l'homme le fruit de la mort ; c'est une femme qui, au tombeau, annonce la vie aux hommes et rapporte les paroles de celui qui vivifie.







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