14 avril 2015

Evangile du jour


mardi 14 avril 2015

Mardi de la 2e semaine de Pâques

St Pierre (Pedro) Gonzalez, prêtre o.p. (1190-1246), Ste Lidwine (Liduina), laïque et mystique (1380-1433)

Commentaire du jour
Saint Basile : « Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

Jn 3,7b-15.

En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Il vous faut naître d'en haut.
Le vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni d'où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle de l'Esprit. »
Nicodème reprit : « Comment cela peut-il se faire ? »
Jésus lui répondit : « Tu es un maître qui enseigne Israël et tu ne connais pas ces choses-là ?
Amen, amen, je te le dis : nous parlons de ce que nous savons, nous témoignons de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage.
Si vous ne croyez pas lorsque je vous parle des choses de la terre, comment croirez-vous quand je vous parlerai des choses du ciel ?
Car nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin qu'en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Traité sur le Saint Esprit, 14 (trad. Bible chrétienne, A. Sigier 1989, t. 1*, p. 227 rev.)

« Afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle »

La figure est une manière d'exposer, par imitation, les choses que nous attendons. Par exemple, Adam est la préfiguration de l'Adam qui devait venir (1Co 15,45) et la pierre [au désert pendant l'Exode] est le Christ figurativement ; l'eau qui coule de la pierre est la figure de la puissance vivifiante du Verbe (Ex 17,6 ;1Co 10,4), car il a dit : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (Jn 7,37). La manne est la préfiguration du « pain vivant qui est descendu du ciel » (Jn 6,51) ; et le serpent placé sur une hampe est la figure de la Passion, de notre salut consommé sur la croix, puisque ceux qui le regardaient étaient sauvés (Nb 21,9). De même, ce que dit l'Écriture des Israélites sortant d'Égypte a été raconté comme une préfiguration de ceux qui sont sauvés par le baptême ; car les premiers-nés des Israélites ont été sauvés...par la grâce accordée à ceux qui avaient été marqués du sang de l'agneau pascal et ce sang préfigurait le sang du Christ...

Quant à la mer et à la nuée (Ex 14), en ce temps-là elles conduisaient à la foi par l'admiration ; mais pour le futur, elles figuraient la grâce qui devait venir. « Qui est sage ? Il comprendra ces choses ! » (Ps 106,43) Il comprendra que la mer, préfigurant le baptême, séparait de Pharaon comme le baptême nous fait échapper à la tyrannie du diable. Jadis la mer a étouffé en elle l'ennemi ; aujourd'hui meurt l'inimitié qui nous séparait de Dieu. De la mer, le peuple est sorti sain et sauf ; et nous, nous remontons des eaux comme revivant d'entre les morts, sauvés par la grâce de Celui qui nous a appelés. Quant à la nuée, elle était l'ombre du don de l'Esprit, qui rafraîchit nos membres en éteignant la flamme des passions.







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