05 avril 2015

Evangile du jour


dimanche 05 avril 2015



St Vincent Ferrier, missionaire o.p. (1350-1419), Ste Julienne, prieure du monastère du Mont-Cornillon

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Voici le jour d'allégresse et de joie »

Jn 20,1-9.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Elle court donc trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a déposé. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s'aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
Jusque-là, en effet, les disciples n'avaient pas compris que, selon l'Écriture, il fallait que Jésus ressuscite d'entre les morts.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
CC Sermon 53, sur le psaume 117 ; PL 57, 361 (trad. coll. Migne n°65, p. 126)

« Voici le jour d'allégresse et de joie »

       « Voici le jour que le Seigneur a fait, pour nous jour d'allégresse et de joie » (Ps 117,24). Ce n'est pas un hasard, mes frères, si nous lisons aujourd'hui ce psaume où le prophète nous convie à la joie et à l'allégresse, où le saint David invite toute la création à célébrer ce jour : car aujourd'hui la résurrection du Christ a ouvert le séjour des morts, les nouveaux baptisés de l'Église ont rajeuni la terre, l'Esprit Saint a montré le ciel. Ouvert, l'enfer rend ses morts ; rajeunie, la terre fait éclore les ressuscités ; et le ciel s'ouvre tout grand pour accueillir ceux qui montent vers lui.


      Le larron est monté au paradis (Lc 23,43) ; les corps des saints entrent dans la cité sainte (Mt 27,53)... À la résurrection du Christ, tous les éléments, dans une sorte d'élan, s'élèvent vers les hauteurs. L'enfer rend aux anges ceux qu'il gardait captifs, la terre envoie au ciel ceux qu'elle recouvrait, le ciel présente au Seigneur ceux qu'il a accueillis... La résurrection du Christ est pour les défunts la vie, pour les pécheurs le pardon, pour les saints la gloire. Ainsi le grand David invite toute la création à fêter la résurrection du Christ et l'incite à tressaillir de joie et d'allégresse en ce jour que le Seigneur a fait.


      Mais, direz-vous..., le ciel et l'enfer n'ont pas été établis dans le jour de ce monde ; peut-on donc demander à ces éléments de fêter un jour auquel ils échappent totalement ? Mais ce jour que le Seigneur a fait pénètre tout, contient tout, embrasse à la fois ciel, terre et enfer ! La lumière qu'est le Christ n'est pas arrêtée par des murs, ni brisée par les éléments, ni assombrie par les ténèbres. La lumière du Christ vraiment est un jour sans nuit, un jour sans fin. Partout elle resplendit, partout elle rayonne, partout elle demeure.







Aucun commentaire: