03 février 2015

Evangile du jour


mardi 03 février 2015

Mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Blaise, évêque en Arménie et martyr († v. 320), Ste Claudine Thévenet, vierge et fondatrice (1774-1837)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée »

Mc 5,21-43.

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : "Qui m'a touché ?" »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l'enfant.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur S. Luc, 6, 57-59 (trad. SC 45, p. 248)

« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée »

C'est la foi qui touche le Christ ; c'est la foi qui le voit. Ce n'est pas notre corps qui le touche ; les yeux de notre nature ne le saisissent pas. Car voir sans percevoir, ce n'est pas voir ; entendre sans comprendre, ce n'est pas entendre, ni toucher si on ne touche pas avec foi...

Si nous considérons la taille de notre foi et si nous comprenons la grandeur du Fils de Dieu, nous voyons que par rapport à lui nous ne touchons que la frange ; le haut de son vêtement, nous ne pouvons pas l'atteindre. Si donc nous voulons nous aussi être guéris, touchons par la foi la frange du Christ. Il n'ignore pas tous ceux qui touchent sa frange, qui la touchent quand il est tourné. Car Dieu n'a pas besoin d'yeux pour voir ; il n'a pas de sens corporels, mais possède en lui la connaissance de toutes choses. Heureux donc qui touche au moins l'extrémité du Verbe : car qui peut le saisir tout entier ?    







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