dimanche 22 juin 2014
Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité
Solennité du Corps et du Sang du Christ
St Paulin, évêque de Nole en Campanie (354-431), St Thomas More, père de famille et martyr (1478-1535)
Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »
Jn 6,51-58. Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris
Commentaire du jour :
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Je demeure parmi vous », 1938 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 329s)
« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »
Ce cœur de la Trinité, il bat pour nous
dans la petite tente, le tabernacle,
où il demeure caché
si mystérieusement
dans ce rond de blancheur
pétri de fin silence.
C'est ton trône royal
sur la terre, Seigneur,
un trône bien visible
que tu bâtis pour nous.
Avec joie tu me vois
m'en approcher tout près.
Tu plonges plein d'amour
ton regard dans le mien
et tu prêtes l'oreille
à mon faible murmure.
Tu remplis de ta paix
le tréfonds de mon cœur.
Et pourtant ton amour
ne peut se contenter
de cet échange-là
qui nous tient séparés,
le désir de ton Cœur
réclame plus encore.
Tu viens en nourriture
chaque matin pour moi,
et ton Corps et ton Sang
me sont vin et repas.
Prodigieuse merveille
que tu accomplis là !
Ton Corps dans ce mystère
vient pénétrer le mien
et ton âme elle aussi
vient s'unir à la mienne.
Je ne suis plus alors
ce que j'étais avant.
Tu viens et tu t'en vas ;
mais reste la semence
que tu jetas en terre
pour la gloire à venir (Mc 4,26; Jn 12,24),
semence ensevelie
dans ce corps de poussière.
En l'âme, seul demeure
comme un éclat des cieux ;
et tout au fond des yeux
subsiste une lueur,
et un frémissement
dans le son de la voix.
Mais le lien demeure
qui relie cœur à cœur,
flot jaillissant de vie
qui jaillit de ton Cœur
et qui donne la vie
à chacun de tes membres (1Co 12,27).
Qu'elles sont merveilleuses
tes merveilles d'amour !
Et notre admiration
nous conduit au silence
car viennent à défaillir
nos esprits et nos mots.
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