09 février 2017

Evangile du jour


Jeudi 09 février 2017

Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire
Au Liban : fête de saint Maron (Maroun), patron du Liban

Bse Anna Katharina Emmerick, mystique (1774-1824), Ste Apolline, vierge et martyre († 249)

Commentaire du jour
Guigues le Chartreux : « Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

Mc 7,24-30.

En ce temps-là,  Jésus partit et se rendit dans le territoire de Tyr. Il était entré dans une maison, et il ne voulait pas qu'on le sache, mais il ne put rester inaperçu :
une femme entendit aussitôt parler de lui ; elle avait une petite fille possédée par un esprit impur ; elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, syro-phénicienne de naissance, et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui disait : « Laisse d'abord les enfants se rassasier, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants et de le jeter aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua : « Seigneur, les petits chiens, sous la table, mangent bien les miettes des petits enfants ! » Alors il lui dit :
« À cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d'elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Guigues le Chartreux (?-1188), prieur de la Grande Chartreuse
Lettre sur la vie contemplative, 6-7 (trad. Orval ; cf SC 163, p. 95)

« Aussitôt elle vint se jeter à ses pieds »

« Seigneur, que personne ne peut voir sinon les cœurs purs (Mt 5,8), je recherche, par la lecture et la méditation, ce qu'est la vraie pureté de cœur et comment on peut l'obtenir pour devenir capable, grâce à elle, de te connaître, si peu que ce soit. J'ai cherché ton visage, Seigneur, j'ai cherché ton visage (Ps 26,8). J'ai longtemps médité en mon cœur, et un feu s'est allumé dans ma méditation : le désir de te connaître davantage. Quand tu romps pour moi le pain de la sainte Écriture, tu m'es connu dans cette fraction du pain (Lc 24,30-35). Et plus je te connais, plus je désire te connaître, non seulement dans l'écorce de la lettre mais dans la saveur de l'expérience.

« Je ne demande pas cela, Seigneur, en raison de mes mérites, mais à cause de ta miséricorde. J'avoue, en effet, que je suis pécheur et indigne, mais 'les petits chiens eux-mêmes mangent des miettes qui tombent de la table de leurs maîtres'. Donne-moi donc, Seigneur, les gages de l'héritage futur, une goutte au moins de la pluie céleste pour rafraîchir ma soif, car je brûle d'amour »...

C'est par de tels discours que l'âme appelle son Époux. Et le Seigneur, qui regarde les justes et qui non seulement écoute leur prière mais est présent dans cette prière, n'attend pas la fin de celle-ci. Il l'interrompt au milieu de son cours ; il se présente tout-à-coup, il se hâte de venir à la rencontre de l'âme qui le désire, ruisselant de la douce rosée du ciel comme du parfum le plus précieux. Il recrée l'âme fatiguée, il nourrit celle qui a faim, il fortifie sa fragilité, il la vivifie en la mortifiant par un admirable oubli d'elle-même, il la rend sobre en l'enivrant.







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