12 décembre 2016

Evangile du jour


Lundi 12 décembre 2016

Le lundi de la 3e semaine de l'Avent
Notre Dame de Guadalupe (1531)

St Corentin, 1er évêque de Quimper (Ve s.), Bx Jacques (Giacomo) Capocci de Viterbe, évêque

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : 'C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi !' » (Mt 3,13-14)

Mt 21,23-27.

En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s'approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité ? »
Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela :
Le baptême de Jean, d'où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : "Du ciel", il va nous dire : "Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole ?"
Si nous disons : "Des hommes", nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. »
Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 288 (trad. Thèmes et figures, DDB 1984, coll. Pères dans la foi 28-29, p. 303)

« Jésus vient à Jean pour se faire baptiser... Jean lui disait : 'C'est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi !' » (Mt 3,13-14)

      « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu » (Mt 13,17). En effet, ces saints personnages, remplis de l'Esprit de Dieu pour annoncer l'avènement du Christ, désiraient ardemment, s'il était possible, jouir de sa présence sur la terre. C'est pour ce motif que Dieu différait de retirer Syméon de ce monde ; il voulait qu'il puisse contempler sous la forme d'un enfant nouveau-né celui par qui le monde a été créé (Lc 2,25s)... Syméon l'a vu donc, mais sous les traits d'un enfant. Jean, au contraire, l'a vu lorsqu'il enseignait déjà et choisissait ses disciples. Où ? Sur les bords du fleuve du Jourdain...

      C'est là que nous voyons un symbole et une approche du baptême en Jésus Christ dans ce baptême de préparation qui lui ouvrait la voie, selon ces paroles de Jean : « Préparez la voie du Seigneur, rendez droits ses sentiers » (Mt 3,3). Le Seigneur lui-même a voulu être baptisé par son serviteur pour faire comprendre à ceux qui reçoivent le baptême en leur Seigneur la grâce qu'ils reçoivent. C'est donc là qu'il a commencé son règne, comme pour accomplir cette prophétie : « Il dominera depuis la mer jusqu'à une autre mer, et du fleuve jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 71,8). Sur les bords du fleuve où commence cette domination du Christ, Jean a vu le Sauveur ; il l'a vu, l'a reconnu et lui a rendu témoignage. Jean s'est humilié devant la grandeur divine, pour mériter que son humilité soit relevée par cette grandeur. Il se déclare l'ami de l'Époux (Jn 3,29), et quel ami ? Est-ce un ami qui marche l'égal de son ami ? Loin de lui cette pensée. À quelle distance se place-t-il ? « Je ne suis pas digne, dit-il, de dénouer les courroies de sa sandale » (Mc 1,7).







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