03 mai 2015

Evangile du jour


dimanche 03 mai 2015

Cinquième dimanche de Pâques

Sts Philippe et Jacques le Mineur, apôtres et martyrs, Bse Marie-Léonie Paradis, vierge et fondatrice (1840-1912)

Commentaire du jour
Saint Bernard : Porter du fruit en abondance

Jn 15,1-8.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu'il en porte davantage.
Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite.
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 58 sur le Cantique des cantiques

Porter du fruit en abondance

Je dois avertir chacun de vous à propos de sa vigne : qui en effet a jamais retranché en lui-même tout le superflu au point qu'il puisse penser ne plus rien avoir à tailler ? Croyez-moi, ce qui est taillé repousse : les mauvais penchants chassés reviennent et l'on voit se réveiller les tendances endormies. Il ne suffit donc pas de tailler sa vigne une seule fois, mais il faut s'y remettre souvent, et même si possible, sans arrêt. Car, si vous êtes sincères, c'est sans arrêt qu'on trouve en soi quelque chose à tailler... La vertu ne peut pas croître parmi les péchés ; pour qu'elle puisse se développer, il faut empêcher ceux-ci de prendre de l'ampleur. Supprime donc le superflu, alors ce qui est nécessaire pourra surgir.


Pour nous, frères, l'époque est toujours celle de la taille, celle-ci s'impose toujours. J'en suis sûr, en effet, nous sommes déjà sortis de l'hiver, de cette crainte sans amour qui nous introduit tous à la sagesse mais qui n'épanouit personne dans la perfection. Lorsque l'amour survient, il chasse cette crainte comme l'été chasse l'hiver... Que cessent donc les pluies de l'hiver, c'est-à-dire les larmes d'angoisse suscitées par le souvenir de vos péchés et la crainte du jugement... Si « l'hiver est passé », si « la pluie a cessé » (Ct 2,11)..., la douceur printanière de la grâce spirituelle nous indique que le moment est venu de tailler notre vigne. Que nous reste-t-il à faire, sinon nous engager tout entiers dans ce travail ?







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