02 mai 2015

Evangile du jour


samedi 02 mai 2015

Samedi de la 4e semaine de Pâques

St Athanase, évêque et docteur de l'Église (v. 295-373), St José María Rubio Peralta, prêtre s.j. (1864-1929)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père »

Jn 14,7-14.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : "Montre-nous le Père" ?
Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.
Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père,
et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour la Nativité de Marie « l'Aqueduc », §10 -11 (trad. Éds Cisterciennes, p. 665-668)

« Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père »

      Celui qui a dit : « Je suis dans le Père et le Père est en moi » dit aussi : « Je suis sorti de Dieu et je suis venu » (Jn 8,42)... Le Verbe s'est fait chair, et il habite désormais parmi nous (Jn 1,14). Il habite à coup sûr dans nos cœurs par la foi, il habite dans notre mémoire, il habite dans notre pensée, et il descend jusque dans notre imagination elle-même. Auparavant, en effet, quelle idée l'homme pouvait-il se faire de Dieu, sinon peut-être celle d'une idole que son cœur avait fabriquée ? C'est que Dieu était incompréhensible et inaccessible, invisible et parfaitement insaisissable à la pensée. Mais maintenant il a voulu qu'on puisse le comprendre, il a voulu qu'on puisse le voir, il a voulu qu'on puisse le saisir par la pensée.


      « De quelle manière ? », demandes-tu. Sans nul doute en étant couché dans une crèche, en reposant sur le sein de la Vierge, en prêchant sur la montagne, en passant la nuit à prier ; non moins qu'en étant cloué à la croix, en devenant livide dans la mort, « libre parmi les morts » (Ps 87,6 Vulg) et régnant sur l'enfer ; enfin en ressuscitant le troisième jour, en montrant aux apôtres la marque des clous, signes de sa victoire, et pour finir en regagnant devant eux les secrets du ciel.


      De tous ces événements, en est-il un qui ne susciterait pas en nous une pensée vraie, fervente, sainte ? Que je pense à l'un d'entre eux, n'importe lequel, c'est à Dieu que je pense, et à travers tout cela, il est mon Dieu. Méditer ces événements, c'est la sagesse même... C'est cette même douceur que Marie a puisée largement dans les hauteurs, pour la reverser sur nous.







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