07 juin 2011

Evangile du jour

mardi 07 juin 2011
Le mardi de la 7e semaine de Pâques

St Gilbert de Neuffontaines (Mort en 1152),  Ste Marie-Thérèse Soubiran (1834-1889)



Commentaire du jour
Saint Justin : « La vie éternelle c'est de te connaître, toi, le seul Dieu »

Les lectures du jour

Jn 17,1-11a.


A l'heure où Jésus passait de se monde à son Père, il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie.
Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.
Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'œuvre que tu m'avais confiée.
Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde.
J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi,
car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé.
Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi,
et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Justin (v. 100-160), philosophe, martyr
Dialogue avec Triphon, 2-4,7-8 ; PG 6, 478-482,491 (trad. Orval)

« La vie éternelle c'est de te connaître, toi, le seul Dieu »

      Mon âme était impatiente d'apprendre ce qui est le propre et le
principe de la philosophie... L'intelligence des choses incorporelles me
captivait entièrement ; la contemplation des idées donnait des ailes à ma
pensée. En peu de temps je me figurais devenu un sage et j'ai même été
assez sot pour espérer voir Dieu tout de suite, car tel est le but de la
philosophie de Platon. Dans cet état d'esprit,... je m'approchais d'un
endroit isolé au bord de la mer où je comptais me trouver seul, lorsqu'un
vieillard se mit à me suivre...

      -- Qu'est-ce qui t'a conduit ici ? dit-il. -- J'aime ce genre de
promenade..., c'est très favorable à la méditation philosophique... -- La
philosophie fait donc le bonheur ? demanda-t-il. -- Certainement,
répondis-je, et elle seule... -- Qu'appelles-tu donc Dieu ? -- Ce qui est
toujours identique en soi et qui donne l'être à tout le reste, voilà Dieu.
-- Comment les philosophes peuvent-ils se faire une idée juste de Dieu
alors qu'ils ne le connaissent pas, ne l'ayant jamais vu ni entendu ? --
Mais, répondis-je, la divinité n'est pas visible à nos yeux comme le sont
les autres êtres ; elle n'est accessible qu'à la seule intelligence, comme
dit Platon ; et je suis d'accord avec lui...

      -- Il y a eu, voici bien longtemps, dit le vieillard, des hommes plus
anciens que tous ces prétendus philosophes, des hommes heureux, justes et
amis de Dieu. Ils parlaient sous l'inspiration de l'Esprit de Dieu et
prédisaient un avenir maintenant réalisé : on les appelle les prophètes.
Eux seuls ont vu la vérité et l'ont annoncée aux hommes... Ceux qui les
lisent peuvent, s'ils ont foi en eux, en tirer grand profit... Ils étaient
les témoins fidèles de la vérité... Ils ont glorifié le créateur de
l'univers, Dieu et Père, et ont annoncé celui qu'il a envoyé, le Christ son
Fils... Et toi, avant tout prie pour que les portes de la lumière te soient
ouvertes, car nul ne peut voir ni comprendre, si Dieu ou son Christ ne lui
donne de comprendre...

      Je ne l'ai plus revu. Mais, soudain, un feu s'est allumé dans mon âme
; j'ai été pris d'amour pour les prophètes, pour ces hommes qui sont les
amis du Christ. En réfléchissant aux paroles du vieillard, j'ai reconnu que
c'était la seule philosophie sûre et profitable.




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