31 décembre 2009

Evangile du jour

jeudi 31 décembre 2009
7e jour dans l'Octave de Noël

Saint Sylvestre, Pape (+ 335)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès
de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :

après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (vers 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
La Contemplation de Dieu, 10 (trad. AELF ; cf SC 61, p. 91s)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans ce monde »

      Oui, tu nous as aimés le premier, pour que nous t'aimions. Tu n'as
pas besoin de notre amour, mais nous ne pouvions parvenir à la fin que tu
nous avais donnée qu'en t'aimant. C'est pourquoi, « ayant jadis parlé à nos
pères par les prophètes, bien des fois et de bien des manières, en ces
derniers jours tu nous as parlé par le Fils », ton Verbe (He 1,1). C'est
par lui « que les cieux ont été faits, et par le souffle de sa bouche toute
leur puissance » (Ps 32,6). Pour toi, parler par ton Fils ce n'est pas
autre chose que de mettre en plein soleil, de faire voir avec éclat combien
et comment tu nous as aimés, puisque tu n'as pas épargné ton propre Fils,
mais l'as livré pour nous tous (Rm 8,32). Et lui aussi, il nous a aimés, et
il s'est livré lui-même pour nous (Ga 2,20).

      Telle est la Parole, le Verbe tout-puissant que tu nous adresses,
Seigneur. Tandis que tout baignait dans le silence, c'est-à-dire au profond
de l'erreur, il est descendu des demeures royales (Sg 18,14), pour abattre
durement l'erreur et doucement mettre en valeur l'amour. Et tout ce qu'il a
fait, tout ce qu'il a dit sur terre, jusqu'aux opprobres, jusqu'aux
crachats et aux gifles, jusqu'à la croix et au sépulcre, ce n'était rien
d'autre que ta parole par ton Fils, parole qui nous provoquait à l'amour,
parole qui éveillait en nous l'amour pour toi.

      Tu savais en effet, Dieu, Créateur des âmes, que les âmes des fils
des hommes ne peuvent être forcées à cette affection, mais qu'il faut les
provoquer. Parce que là où il y a contrainte, il n'y a plus de liberté; là
où il n'y a pas de liberté, il n'y a pas de justice... Tu as voulu que nous
t'aimions, car en justice nous ne pouvions être sauvés sinon en t'aimant.
Et nous ne pouvions t'aimer à moins que cela ne vienne de toi. Donc,
Seigneur, comme l'apôtre de ton amour le dit, tu nous as aimés le premier
(1Jn 4,10), et le premier tu aimes tous ceux qui t'aiment. Mais nous, nous
t'aimons par l'affection de l'amour que tu as mis en nous.





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