03 février 2009

Evangile du jour

mardi 03 février 2009
Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Blaise, évêque et martyr (+ 316)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Pourquoi ces pleurs ? ... Elle dort »

Les lectures du jour

Mc 5,21-43.
Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour
de lui. Il était au bord du lac.
Arrive un chef de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses
pieds
et le supplie instamment : « Ma petite fille est à toute extrémité. Viens
lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse
qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans. . . -
Elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle
avait dépensé tous ses biens sans aucune amélioration ; au contraire, son
état avait plutôt empiré -. . .
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par derrière
dans la foule et toucha son vêtement.
Car elle se disait : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je
serai sauvée. »
A l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps
qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se
retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondaient : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu
demandes : 'Qui m'a touché ? ' »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste.
Alors la femme, craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé,
vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Mais Jésus reprit : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois
guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre pour
annoncer à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. A quoi bon déranger
encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de la synagogue : « Ne crains pas,
crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sinon Pierre, Jacques, et Jean son
frère.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et
des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant
n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec
lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui l'accompagnent. Puis il
pénètre là où reposait la jeune fille.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui
signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher -elle avait douze ans.
Ils en furent complètement bouleversés.
Mais Jésus leur recommanda avec insistance que personne ne le sache ; puis
il leur dit de la faire manger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Eglise
Homélies sur St Matthieu, n° 31,1-3 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p.155-156)

« Pourquoi ces pleurs ? ... Elle dort »

« Parvenu à la maison du chef et voyant les joueurs de flûte et la
foule en tumulte, Jésus dit : ' Retirez-vous, la fillette n'est pas morte :
elle dort. ' Et ils se moquaient de lui. » Jésus nous apprend ainsi à ne
pas craindre la mort, car la mort n'est plus la mort : elle n'est plus
désormais qu'un sommeil. Et comme il allait mourir lui-même, il prépare ses
disciples, en ressuscitant les autres, à lui faire confiance et à ne pas
s'alarmer de sa mort. Car depuis la venue du Christ, la mort n'est plus
qu'un sommeil.

Cependant, ils se moquaient de lui ; mais il ne s'est pas indigné de
ce refus de confiance au miracle qu'il allait opérer ; il n'a pas blâmé ces
sourires, afin que ces sourires mêmes, avec les flûtes et le reste des
préparatifs, rendent bien certaine la mort de la fillette. Apercevant donc
les musiciens et la foule, Jésus les a fait tous sortir ; il a accompli le
miracle en présence des parents...comme s'il la réveillait de son
sommeil...

Il est évident que maintenant la mort n'est plus qu'un sommeil ;
c'est une vérité aujourd'hui plus éclatante que le soleil. « Mais, dis-tu,
le Christ n'a pas ressuscité mon enfant ! » Oui, mais il le ressuscitera,
et avec beaucoup plus de gloire. Car cette fillette, qu'il a rendue à la
vie, est morte de nouveau, alors que ton enfant, quand il le ressuscitera,
restera immortel. Que personne donc ne pleure plus, que personne ne
gémisse, que personne ne critique l'oeuvre du Christ. Car il a vaincu la
mort. Pourquoi verses-tu des larmes inutiles ? La mort est devenue un
sommeil : pourquoi gémir et pleurer ?    




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