31 décembre 2008

Evangile du jour

mercredi 31 décembre 2008
7e jour dans l'Octave de Noël

Saint Sylvestre (+ 335)



Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

Les lectures du jour

Jn 1,1-18.
Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès
de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans
lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean.
Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que
tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre
témoignage.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le
monde.
Il était dans le monde, lui par qui le monde s'était fait, mais le monde ne
l'a pas reconnu.
Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné
de pouvoir devenir enfants de Dieu.
Ils ne sont pas nés de la chair et du sang, ni d'une volonté charnelle, ni
d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce
et de vérité.
Jean Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « Voici celui dont j'ai
dit : Lui qui vient derrière moi, il a pris place devant moi, car avant moi
il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce :

après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par
Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, qui est dans le sein du
Père, c'est lui qui a conduit à le connaître.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Commentaire sur saint Jean, I, 178s (trad. Cerf 2002, t. 1, p. 122)

« Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde »

« Ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que
nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe, la Parole de la
vie, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)... Le Verbe incarné s'est fait
connaître aux apôtres de deux manières : ils l'ont reconnu en premier lieu
par la vue, comme recevant du Verbe lui-même la connaissance du Verbe, et
en second lieu par l'ouïe, en recevant cette fois du témoignage de Jean
Baptiste la connaissance du Verbe. Au sujet du Verbe, Jean
l'évangéliste affirme d'abord : « Nous avons vu sa gloire »... Pour saint
Jean Chrysostome, ces paroles se rattachent à ce qui précède dans
l'évangile de Jean : « Le Verbe s'est fait chair ». L'évangéliste veut dire
: l'incarnation nous a conféré non seulement le bienfait de devenir enfants
de Dieu, mais encore celui de voir sa gloire. En effet, des yeux faibles et
malades ne peuvent pas par eux-mêmes regarder la lumière du soleil ; mais
quand il brille dans un nuage ou dans un corps opaque, alors ils le
peuvent. Avant l'incarnation du Verbe, les esprits humains étaient
incapables de regarder en elle-même la lumière « qui illumine tout homme ».
Afin donc qu'ils ne soient pas privés de la joie de la voir, la lumière
elle-même, le Verbe de Dieu, a voulu revêtir la chair pour que nous
puissions la voir. Alors, les hommes « se tournèrent vers le désert
et ils virent la gloire du Seigneur dans une nuée » (Ex 16,10),
c'est-à-dire le Verbe de Dieu dans la chair... Et saint Augustin remarque
que, pour que nous puissions voir Dieu, le Verbe a guéri les yeux des
hommes en faisant de sa chair un collyre salutaire... Voilà pourquoi
aussitôt après avoir dit : « Le Verbe s'est fait chair » l'évangéliste
ajoute : « Et nous avons vu sa gloire », comme pour dire qu'aussitôt
appliqué le collyre, nos yeux ont été guéris... C'est cette gloire que
Moïse désirait voir et dont il n'a vu que l'ombre et le symbole. Les
apôtres, au contraire, ont vu sa splendeur même.




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