27 octobre 2007

Evangile du jour

samedi 27 octobre 2007
Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire

Sainte Emeline (11ème s.)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Enfin répondre à l'appel de Dieu de se convertir

Les lectures du jour

Lc 13,1-9.
A ce moment, des gens vinrent rapporter à Jésus l'affaire des Galiléens que
Pilate avait fait massacrer pendant qu'ils offraient un sacrifice.
Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus
grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort
?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous comme eux.
Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé,
pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants
de Jérusalem ?
Eh bien non, je vous le dis ; et si vous ne vous convertissez pas, vous
périrez tous de la même manière. »
Jésus leur disait encore cette parabole : « Un homme avait un figuier
planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n'en
trouva pas.
Il dit alors à son vigneron : 'Voilà trois ans que je viens chercher du
fruit sur ce figuier, et je n'en trouve pas. Coupe-le. A quoi bon le
laisser épuiser le sol ?'
Mais le vigneron lui répondit : 'Seigneur, laisse-le encore cette année, le
temps que je bêche autour pour y mettre du fumier.
Peut-être donnera-t-il du fruit à l'avenir. Sinon, tu le couperas.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Confessions, livre 8

Enfin répondre à l'appel de Dieu de se convertir

      Elles me retenaient, mes vieilles idées amies, ces bagatelles de
bagatelles, ces vanités de vanités ! A petits coups elles me tiraient par
ma robe de chair et murmuraient à mi-voix : « Tu nous congédies ? Fini pour
jamais ! A partir du moment qui vient nous ne serons plus avec toi, il ne
te sera plus permis de faire ceci, de faire cela. » Oh ! ce qu'elles
suggéraient, mon Dieu !... J'hésitais à me débarrasser d'elles, à bondir où
j'étais appelé ; l'habitude me disait, tyrannique : « Crois-tu que tu
pourras vivre sans elles ? » Mais déjà sa voix était molle, car du côté où
je tournais mon visage et où je tremblais de passer, la chaste dignité de
la continence m'invitait noblement et gracieusement à venir sans plus
balancer, me montrant une foule de bons exemples :...«  C'est le Seigneur
leur Dieu qui m'a donnée à eux. Pourquoi t'appuyer sur toi-même alors que
tu ne te tiens pas debout ? Jette-toi en lui, n'aie pas peur. Il ne va pas
se dérober pour que tu tombes. Jette-toi sans crainte ; il te recevra et te
guérira »...

      Cette dispute dans mon coeur n'était qu'une lutte de moi-même contre
moi-même... Quand mon regard avait enfin tiré du fond de mon coeur toutes
mes misères, il s'est levé une grosse tempête de larmes. Pour laisser
crever l'orage, je me suis levé et suis sorti... Sans trop savoir comment,
je me suis étendu sous un figuier, je lâchais complètement mes larmes,
elles ont jailli à flots, sacrifice digne de toi, mon Dieu. Et je t'ai dit
sans retenue : «  Et toi, Seigneur, jusques à quand ? Jusques à quand
seras-tu irrité ? Ne garde pas le souvenir de nos vieilles iniquités » (Ps
6,4;78,5)... Je poussais des cris pitoyables : « Dans combien de temps ?
Combien de temps ? Demain, toujours demain. Pourquoi pas tout de suite ?
»...

      Et voici que j'entendais une voix venant d'une maison voisine, voix
d'enfant ou de jeune fille, qui chantait et répétait : « Prends et lis !
Prends et lis ! »  A l'instant, je me suis repris et cherchais à me
rappeler si c'était le refrain habituel d'un jeu d'enfant ; rien de tel ne
me venait en mémoire. Refoulant mes larmes, je me suis levé dans l'idée que
le ciel m'ordonnait d'ouvrir le livre de l'apôtre Paul et de lire le
premier passage sur lequel je tomberais... Je suis rentré en hâte et j'ai
pris le livre et j'ai lu ce que j'ai vu en premier : « Non, pas de
ripailles et de soûleries, pas de coucheries et d'impudicités, pas de
disputes et de jalousies, mais revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ. Ne
cherchez plus à contenter la chair dans ses convoitises » (Rm 13,13s). Ce
n'était pas la peine d'en lire davantage ; je n'en avais plus besoin. Ces
lignes à peine achevées, une lumière de sécurité s'est déversée dans mon
coeur et toutes les ténèbres de mon incertitude ont été dissipées.




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