08 novembre 2017

Evangile du jour


Mercredi 08 novembre 2017

Le mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Geoffroy, évêque d'Amiens (1066-1115)

Commentaire du jour
Saint Basile : Ne rien préférer au Christ

Lc 14,25-33.

En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, si jamais il pose les fondations et n'est pas capable d'achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui
"Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n'a pas été capable d'achever !"
Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui marche contre lui avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix.
Ainsi donc, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques ; question 8 (trad. Brésard, 2000 ans C, p. 224 et Lèbe, Maredsous)

Ne rien préférer au Christ

Notre Seigneur Jésus Christ a dit à tous, à plusieurs reprises et en donnant diverses preuves : « Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il se renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive » ; et encore : « Celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qu'il a ne peut être mon disciple ». Il nous paraît donc exiger le renoncement le plus complet... « Où est ton trésor, dit-il ailleurs, là est ton cœur » (Mt 6,21). Si donc nous nous réservons des biens terrestres ou quelque provision périssable, notre esprit y demeure enlisé comme dans de la boue. Il est alors inévitable que notre âme soit incapable de contempler Dieu, et devienne insensible aux désirs des splendeurs du ciel et des biens qui nous sont promis. Nous ne pourrons obtenir ces biens que si nous les demandons sans cesse, avec un ardent désir qui, du reste, nous rendra léger l'effort pour les atteindre.

Se renoncer, c'est donc délier les liens qui nous attachent à cette vie terrestre et passagère, se libérer des contingences humaines, afin d'être plus à même de marcher dans la voie qui conduit à Dieu. C'est se libérer des entraves afin de posséder et user de biens qui sont « beaucoup plus précieux que l'or et que l'argent » (Ps 18,11). Et pour tout dire, se renoncer, c'est transporter le cœur humain dans la vie du ciel, en sorte qu'on puisse dire : « Notre patrie est dans les cieux » (Ph 3,20). Et surtout, c'est commencer à devenir semblable au Christ, qui pour nous s'est fait pauvre, de riche qu'il était (2Co 8,9). Nous devons lui ressembler si nous voulons vivre conformément à l'Évangile.







Aucun commentaire: