14 juin 2017

Evangile du jour


Mercredi 14 juin 2017

Le mercredi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne

Commentaire du jour
Origène : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi... : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

Mt 5,17-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n° 9,4 (trad. SC 415, p. 239 rev.)

« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi... : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir » (Mt 5,17)

Je veux rappeler aux disciples du Christ la bonté de Dieu : que personne d'entre vous ne se laisse ébranler par les hérétiques si, dans la controverse, ils disent que le Dieu de la Loi n'est pas bon mais juste, et que la Loi de Moïse n'enseigne pas la bonté mais la justice. Qu'ils voient, ces détracteurs de Dieu en même temps que de la Loi, comment Moïse lui-même et Aaron ont accompli en devanciers ce que l'Évangile a enseigné plus tard. Considérez comment Moïse « aime ses ennemis et prie pour ceux qui le persécutent » (Mt 5,44)... ; voyez comment, « tombant la face contre terre », tous deux prient pour ceux qui s'étaient rebellés et voulaient les tuer (Nb 17,10s). Ainsi trouve-t-on l'Évangile en puissance dans la Loi et doit-on comprendre que les Évangiles sont appuyés sur le fondement de la Loi.

Pour moi, je ne donne pas le nom d'Ancien Testament à la Loi, quand je la considère spirituellement ; la Loi ne devient « Ancien Testament » que pour ceux qui ne veulent pas la comprendre selon l'esprit. Pour eux, elle est obligatoirement devenue « ancienne » et elle a vieilli, parce qu'elle ne peut pas conserver sa force. Mais pour nous, qui la comprenons et l'expliquons en esprit et dans la ligne de l'Évangile, elle est toujours nouvelle ; les deux Testaments sont pour nous un nouveau Testament, non par la date, mais par la nouveauté du sens.

L'apôtre Jean ne pense-t-il pas aussi la même chose quand il dit dans son épître : « Petits enfants, je vous donne un commandement nouveau, c'est de vous aimer les uns les autres » ? (4,7 ; Jn 13,34) Il savait que le précepte de l'amour avait été donné depuis longtemps dans la Loi (1Jn 2,7s ; Lv 19,18). Mais comme « la charité ne disparaît jamais » (1Co 13,8)..., il affirme l'éternelle nouveauté de ce précepte qui ne vieillit pas... Pour le pécheur et pour ceux qui n'observent pas le pacte de la charité, même les Évangiles vieillissent ; il ne peut pas y avoir de Testament Nouveau pour celui qui « ne dépouille pas le vieil homme et ne revêt pas l'homme nouveau et créé selon Dieu » (Ep 4,22.24).







Aucun commentaire: