05 septembre 2016

Evangile du jour


lundi 05 septembre 2016

Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

Ste Mère Teresa de Calcutta, fondatrice (1910-1997), Bx Jean-Joseph Lataste, prêtre o.p. et fond. (1832-1869)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : Entrer dans la vraie paix du sabbat

Lc 6,6-11.

Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser.
Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l'homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L'homme se dressa et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils feraient à Jésus.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Le Miroir de la charité, III, 3-6 (trad. Bellefontaine 1992, p. 193)

Entrer dans la vraie paix du sabbat

Lorsque l'homme, s'arrachant au brouhaha extérieur, s'est recueilli au secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités..., quand il n'y a plus rien en lui d'agité ni de désordonné, rien qui le tiraille, rien qui le tenaille..., c'est la joyeuse célébration d'un premier sabbat. Mais on peut quitter cette chambre intime pour l'auberge de son cœur..., pour entrer dans le repos joyeux et paisible de la douceur de l'amour fraternel. C'est un deuxième sabbat, celui de la charité fraternelle...

Une fois purifiée dans ces deux formes d'amour [de soi-même et de son prochain], l'âme aspire d'autant plus ardemment aux joies de l'étreinte divine qu'elle est plus assurée. Brûlant d'un désir extrême, elle passe au-delà du voile de la chair et, entrant dans le sanctuaire (He 10,20), où le Christ Jésus est esprit devant sa face, elle est totalement absorbée par une lumière indicible et une douceur inhabituelle. Le silence s'étant fait par rapport à tout ce qui est corporel, sensible, changeant, elle fixe d'un regard pénétrant Ce qui Est, Ce qui est toujours tel, identique à soi-même, Ce qui est Un. Libre pour voir que le Seigneur lui-même est Dieu (Ps 45,11), elle célèbre sans aucun doute le sabbat des sabbats dans les douces étreintes de la Charité elle-même.







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