11 septembre 2016

Evangile du jour


dimanche 11 septembre 2016

Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

St Jean-Gabriel Perboyre, prêtre et martyr (1802-1840), Bse Maria Pierina De Micheli, religieuse (1890-1945)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »

Lc 15,1-32.

En ce temps-là,  les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et qu'il en perd une, n'abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux,
et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !"
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et qu'elle en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'àce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle rassemble ses amies et ses voisines pour leur dire : "Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue !"
Ainsi je vous le dis : Il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »
« Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : "Père, donne-moi la part de fortune qui me revient." Et le père leur partagea ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre.
Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla s'engager auprès d'un habitant de ce pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il rentra en lui-même et se dit : "Combien d'ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j'irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi.
Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils. Traite-moi comme l'un de tes ouvriers."
Il se leva et s'en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l'aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : "Père, j'ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d'être appelé ton fils."
Mais le père dit à ses serviteurs : "Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds,
allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons,
car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé." Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des serviteurs, il s'informa de ce qui se passait.
Celui-ci répondit : "Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu'il a retrouvé ton frère en bonne santé."
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père sortit le supplier.
Mais il répliqua à son père : "Il y a tant d'années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !"
Le père répondit : "Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.
Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !" »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 5 sur le fils prodigue ; PL 52,197 (trad. Année en fête, Migne 2000, p. 243)

« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »

      Le fils revient chez son père et s'écrie : « Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi comme un de tes salariés »... Mais le père accourut, et accourut de loin. « Alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Rm 5,8) Le père accourut... dans la personne du Fils, quand par lui, il est descendu du ciel et venu sur terre. « Le Père qui m'a envoyé est avec moi » dit-il dans l'Évangile (cf. Jn 16,32). Il se jeta à son cou : il s'est jeté jusqu'à nous quand par le Christ, toute sa divinité est descendue du ciel et s'est installée dans notre chair. Et il l'embrassa. Quand ? Quand « la compassion et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont embrassées » (Ps 84,11).

      Il lui fit donner une robe de fête : celle qu'Adam a perdue, la gloire éternelle de l'immortalité. Il lui passa un anneau au doigt : l'anneau de l'honneur, son titre de liberté, le gage particulier de l'esprit, le signe de la foi, les arrhes des noces célestes. Écoute l'apôtre Paul : « Je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter au Christ comme une vierge pure » (2Co 11,2). Et il lui fit mettre des chaussures aux pieds : pour que nos pieds soient chaussés quand nous annonçons la bonne nouvelle de l'Évangile, pour que soient bénis « les pieds de ceux qui annoncent une bonne nouvelle de paix » (Is 52,7; Rm 10,15).

      Et il fit tuer pour lui le veau gras... Le veau est tué sur l'ordre du père parce que le Christ, Dieu, Fils de Dieu, ne pouvait pas être tué sans le vouloir du Père ; écoute encore l'apôtre Paul : « Il n'a pas épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous » (Rm 8,32).







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