En ce temps-là, au cours du repas que Jésus prenait avec ses disciples, il fut bouleversé en son esprit, et il rendit ce témoignage : « Amen, amen, je vous le dis : l'un de vous me livrera. » Frères, convertissons-nous : prenons garde qu'il ne survienne entre nous des disputes de préséance pour notre perte. Si les apôtres ont contesté (Lc 22,24), ce n'est pas qu'une excuse nous soit offerte ; c'est une invitation à prendre garde. Pierre s'est converti, certes, un jour où il a répondu au premier appel du Maître, mais qui peut dire que sa propre conversion a été réalisée d'un coup ? ... |
31 mars 2015
Evangile du jour
30 mars 2015
Evangile du jour
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, qu'il avait réveillé d'entre les morts. « Marie, prenant une livre de parfum de nard pur, d'un grand prix, le répandit sur les pieds de Jésus et les essuya avec ses cheveux. Et la maison fut remplie de l'odeur du parfum. » Voilà le fait historique, cherchons le symbole. Qui que tu sois, si tu veux être une âme fidèle, répands avec Marie un parfum précieux sur les pieds du Seigneur. Ce parfum, c'est la droiture... Répands du parfum sur les pieds de Jésus ; suis les traces du Seigneur par une vie sainte. Essuie ses pieds avec tes cheveux : si tu as du superflu, donne-le aux pauvres et tu auras ainsi essuyé les pieds du Seigneur... Peut-être que les pieds du Seigneur sur la terre sont dans le besoin. N'est-ce pas de ses membres, en effet (Ep 5,30), qu'il dira à la fin du monde : « Ce que tu as fait pour le plus petit des miens, c'est à moi que tu l'as fait » (Mt 25,40). |
29 mars 2015
Evangile du jour
La fête de la Pâque et des pains sans levain allait avoir lieu deux jours après. Les grands prêtres et les scribes cherchaient comment arrêter Jésus par ruse, pour le faire mourir. « Fille de Sion, réjouis-toi » ; sois dans l'allégresse, Église de Dieu ; « voici que ton roi vient à toi » (Za 9,9). Va au-devant de lui, hâte-toi de contempler sa gloire. Voici le salut du monde : Dieu vient vers la croix, et le Désiré des nations (Ag 2,8Vulg) fait son entrée dans Sion. La lumière vient ; crions avec le peuple : « Hosanna au Fils de David. Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. » Le Seigneur Dieu nous est apparu à nous qui étions assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort (Lc 1,79). Il est apparu, résurrection de ceux qui sont tombés, libération des captifs, lumière des aveugles, consolation des affligés, repos des faibles, source des assoiffés, vengeur des persécutés, rachat de ceux qui sont perdus, union des divisés, médecin des malades, salut des égarés. |
28 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, quand Lazare fut sorti du tombeau, beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui. Afin de blanchir la multitude, un seul s'est laissé noircir..., car « il est bon, dit l'Ecriture, qu'un seul homme meure pour le peuple ». Il est bon qu'un seul prenne « la ressemblance de la chair de péché » (Rm 8,3), et que toute la race ne soit pas condamnée pour le péché. La splendeur de l'essence divine se voile donc en la forme d'esclave, pour sauver la vie de l'esclave. L'éclat de la vie éternelle s'assombrit dans la chair pour purifier la chair. Pour éclairer les fils des hommes, le plus beau des enfants des hommes (Ps 44,3) doit s'obscurcir dans sa Passion, accepter la honte de la croix. Exsangue dans la mort, qu'il perde toute beauté, tout honneur, pour s'acquérir, belle et glorieuse, son Epouse sans tache ni ride, l'Église (Ep 5,27). |
27 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus. « Dieu dit : faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26). Comme si le Créateur entrait en lui-même ; comme si, en créant, non seulement il appelait du néant à l'existence en disant : « Qu'il soit ! », mais, d'une façon particulière, il tirait l'homme du mystère de son propre être. Cela est compréhensible parce qu'il ne s'agit pas seulement de l'être, mais de l'image. L'image doit refléter ; elle doit reproduire, en un certain sens, la substance de son prototype... Il est évident que cette ressemblance ne doit pas être entendue comme un « portrait », mais comme le fait pour un être vivant d'avoir une vie semblable à celle de Dieu... |
26 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : Amen, amen, je vous le dis : si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. » « Abraham, votre père, a exulté à la pensée de voir mon jour ; il l'a vu, et il s'est réjoui. » Qu'est-ce à dire ? « Abraham crut en Dieu, qui le lui compta comme justice » (Gn 15,6; Rm 4,3). En premier lieu, il a cru que c'était lui le créateur du ciel et de la terre, le seul Dieu ; ensuite, qu'il rendrait sa postérité pareille aux étoiles du ciel (Gn 15,5). Paul le dit aussi : « comme des astres dans l'univers » (Ph 2,15). C'est donc à juste titre que, quittant toute sa parenté en ce monde, il a suivi la Parole de Dieu, devenant un étranger avec le Verbe, afin de devenir citoyen avec le Verbe, le Fils de Dieu (cf Ep 2,19). C'est à juste titre aussi que les apôtres, ces descendants d'Abraham, ont quitté leur barque et leur père et ont suivi le Verbe (Mt 4,22). Et c'est à juste titre que nous, qui avons la même foi qu'Abraham, prenant notre croix comme Isaac a pris le bois, nous suivons ce même Verbe (Gn 22,6; Mt 16,24). |
25 mars 2015
Evangile du jour
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, Dieu, dans ses œuvres, veut toujours se servir d'instruments... Dieu, qui nous a donné la volonté libre, veut que nous le servions librement en qualité d'instruments, par l'accord de notre volonté à la sienne, de la même manière que la Mère très sainte lorsqu'elle a dit : « Voici la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole ». La parole « qu'il me soit fait » doit toujours résonner sur nos lèvres, car entre la volonté de l'Immaculée et la nôtre, il doit exister une harmonie complète. Alors, que convient-il de faire ? Laissons-nous conduire par Marie, et nous n'aurons rien à craindre. |
24 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, Jésus disait aux Pharisiens : « Je m'en vais ; vous me chercherez, et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je vais, vous ne pouvez pas aller. » Quelqu'un pourrait demander : si le Christ devait livrer pour tous son corps à la mort, pourquoi ne l'a-t-il pas quitté simplement comme un homme ; pourquoi est-il allé jusqu'à le faire crucifier ? Car on pourrait dire qu'il était plus convenable pour lui de déposer son corps dans la dignité, que de subir l'outrage d'une telle mort. Cette objection est trop humaine : ce qui est arrivé au Sauveur est vraiment divin et digne de sa divinité pour plusieurs raisons. |
23 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, Jésus s'en alla au mont des Oliviers. « Ils se retirèrent tous, l'un après l'autre. » Ils ne restèrent plus que deux, la misérable et la Miséricorde. Mais le Seigneur, après les avoir frappés avec le trait de la justice, ne daigna pas non plus regarder leur chute ; détournant d'eux son regard, « il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol ». |
22 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, il y avait quelques Grecs parmi ceux qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu pendant la fête de la Pâque. Être chrétien, c'est d'abord et toujours s'arracher à l'égoïsme qui ne vit que pour soi, afin d'entrer dans une grande orientation foncière de la vie les uns pour les autres. Au fond, toutes les grandes images scripturaires traduisent cette réalité. L'image de la Pâque..., l'image de l'Exode..., qui commence avec Abraham et qui reste une loi fondamentale tout au long de l'histoire sainte : tout cela est l'expression de ce même mouvement fondamental qui consiste à se détacher d'une existence repliée sur elle-même. |
21 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C'est vraiment lui, le Prophète annoncé ! » Dans le mystère pascal sont dépassées les limites du mal multiforme auquel participe l'homme durant son existence terrestre. La croix du Christ, en effet, nous fait comprendre que les racines les plus profondes du mal plongent dans le péché et dans la mort. Ainsi devient-elle un signe eschatologique : c'est seulement à la fin des temps et lors du renouvellement définitif du monde qu'en tous les élus l'amour vaincra le mal en ses sources les plus profondes... |
20 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. Chercher Jésus est souvent un bien, car c'est la même chose que de chercher le Verbe, la vérité et la sagesse. Mais vous allez dire que les mots « chercher Jésus » sont parfois prononcés à propos de ceux qui lui veulent du mal. Par exemple : « Ils cherchaient à le saisir, mais personne ne porta la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue »... Il sait de qui il s'éloigne et auprès de qui il reste sans être encore trouvé, afin que si on le cherche on le trouve au temps favorable. L'apôtre Paul dit à ceux qui ne possèdent pas encore ainsi Jésus et ne l'ont pas contemplé : « Ne dis pas en ton cœur : 'Qui montera au ciel ?' Entends : pour en faire descendre le Christ. 'Qui descendra dans l'abîme ?' Entends : pour faire monter le Christ d'entre les morts. Que dit l'Ecriture ? 'La parole est tout près de toi dans ta bouche et dans ton cœur' » (Rm 10,6-8). |
19 mars 2015
Evangile du jour
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ. On ne peut douter que Joseph ait été un homme très saint et très digne de confiance, puisque la Mère du Sauveur devait être son épouse. Il a été le « serviteur fidèle et prudent » (Mt 24,45) puisque Dieu l'a établi pour être le soutien de sa Mère, le nourricier de sa chair et l'auxiliaire de son dessein de salut. |
18 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs : « Mon Père est toujours à l'œuvre, et moi aussi, je suis à l'œuvre. » Si nous observons la conduite du Sauveur pendant sa vie mortelle, nous voyons qu'il faisait exprès de voiler la connaissance de son identité de Fils de Dieu qu'il révélait pourtant en même temps. Il semble qu'il ait voulu qu'on puisse en jouir, mais non pas sur le moment — comme si ses paroles devaient demeurer valables déjà mais aussi devaient attendre un certain temps pour recevoir leur éclaircissement, comme si elles devaient attendre sa venue, qui doit mettre en pleine lumière à la fois le Christ et ses paroles... Il était parmi ses disciples « comme celui qui sert » (Lc 22,27). Apparemment ce n'était qu'après sa résurrection et surtout après son ascension, lorsque l'Esprit Saint est descendu, que les apôtres ont compris qui avait été avec eux... |
17 mars 2015
Evangile du jour
À l'occasion d'une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Le Seigneur s'est fait mieux connaître. Il s'emploie à faire mieux connaître les dons reçus de sa grâce. Il nous a donné de louer son nom ; nos esprits chantent son Esprit Saint. Car un ruisseau a jailli ; il est devenu un torrent large et puissant (Ez 47,1s). Il a inondé et brisé l'univers et l'a emporté vers le Temple. Les obstacles des hommes n'ont pu l'arrêter, pas même l'artifice de ceux qui endiguent l'eau. Car il est venu sur toute la terre et l'a remplie entièrement. |
16 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps là, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, Jésus partit de là pour la Galilée. « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez pas ! » Le fonctionnaire royal semble ne pas croire que Jésus a la puissance de ressusciter les morts : « Descends, avant que mon fils ne meure ! » Il semble croire que Jésus ignore la gravité de la maladie de son enfant. C'est pourquoi Jésus lui fait ce reproche, pour lui montrer que les miracles se font surtout pour gagner et guérir les âmes. Ainsi Jésus guérit le père qui est malade d'esprit non moins que le fils qui est malade de corps, pour nous apprendre qu'il faut s'attacher à lui non à cause des miracles, mais pour son enseignement que les miracles confirment. Car il opère les miracles non pour les croyants, mais pour les incroyants... |
15 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, « Que la croix ne vous effraie pas, dit le Seigneur Jésus, et ne vous fasse pas douter des paroles que je vous dis. » Le serpent élevé par Moïse dans le désert était efficace par la puissance de celui qui ordonnait de l'élever... C'est ainsi que le Seigneur se charge du sort des hommes et souffre les douleurs de la croix, mais grâce à la puissance qui l'habite, il a rendu ceux qui croient en lui dignes de la vie éternelle. Au temps de Moïse, le serpent d'airain, sans posséder la vie, grâce à la puissance d'un autre, délivrait de la mort ceux qui allaient périr sous la morsure venimeuse, pourvu qu'ils tournent leurs regards vers lui. Jésus, de la même manière, malgré son apparence mortelle et ses souffrances, donne pourtant la vie à ceux qui croient en lui, grâce à la puissance qui l'habite. |
14 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, à l'adresse de certains qui étaient convaincus d'être justes et qui méprisaient les autres, Jésus dit la parabole que voici : Avec quelle précaution le pharisien qui montait au Temple pour y faire sa prière, et qui avait fortifié la citadelle de son âme, prétendait jeûner deux fois par semaine et donner le dixième de ce qu'il gagnait. En disant : « Mon Dieu, je te rends grâce », il est bien clair qu'il avait apporté toutes les précautions imaginables pour s'en prémunir. Mais il laisse un endroit ouvert et exposé à son ennemi en ajoutant : « Parce que je ne suis pas comme ce publicain ». Ainsi, par la vanité, il a donné à son ennemi d'entrer dans la ville de son cœur qu'il avait pourtant bien verrouillée par ses jeûnes et ses aumônes. |
13 mars 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, un scribe s'avança vers Jésus pour lui demander : « Quel est le premier de tous les commandements ? » Question : Nous vous prions d'abord de nous dire si les commandements de Dieu se suivent dans un certain ordre. Y a-t-il un premier, un deuxième, un troisième et ainsi de suite ? ... |