30 janvier 2018

Evangile du jour


Mardi 30 janvier 2018

Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Mutien-Marie (Louis Joseph) Wiaux, f.e.c. († 1917), Bse Maria Bolognesi, laïque et mystique (1924-1980)

Commentaire du jour
Origène : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée »

Mc 5,21-43.

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : "Qui m'a touché ?" »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l'enfant.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélie 4 sur le Lévitique, PG 12,442-443 (trad. cf SC 286)

« Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée »

À propos de l'offrande des premiers fruits de la terre, la Loi disait : « Tout ce qui y touche se trouvera consacré » (Lv 6,11). Le Christ immolé est le sacrifice unique et parfait, dont tous les sacrifices de l'ancienne Loi étaient le symbole et la préfiguration. Celui qui touche la chair de ce sacrifice est immédiatement sanctifié : s'il est impur, il est purifié ; s'il est blessé, sa blessure est guérie. C'est bien ainsi que l'a compris la femme qui souffrait d'un flux de sang... Parce qu'elle a compris qu'il y avait là en vérité la chair du Saint des Saints, elle s'est approchée. Elle n'ose pas toucher la chair même, car elle n'avait pas encore saisi ce qui est parfait ; mais elle a touché la frange du vêtement qui touchait cette chair très sainte. Et parce qu'elle touchait avec foi, « une force est sortie » de l'humanité du Christ, pour la purifier de son impureté et la guérir de sa maladie...

Ne crois-tu pas donc que ce texte de la Loi doit s'entendre ainsi : Si quelqu'un touche la chair de Jésus avec les dispositions que nous venons de dire, si avec toute sa foi, toute son obéissance, il s'approche de Jésus comme du Verbe fait chair, celui-là a touché la vraie chair du sacrifice et il est sanctifié.







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