Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d'un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l'observaient. Si nous savions clairement à quelle place Dieu nous met chacun, nous devrions acquiescer à la vérité, sans nous situer jamais ni au-dessus, ni au-dessous de cette place. Mais dans notre état présent, les décrets de Dieu sont enveloppés de ténèbres, et sa volonté nous est cachée. Il est donc plus sûr, selon le conseil de la Vérité elle-même, de choisir la dernière place, d'où on nous tirera ensuite avec honneur pour nous en donner une meilleure. Si l'on passe sous une porte trop basse, on peut se baisser tant qu'on voudra sans rien craindre, mais si l'on se redresse ne serait-ce que d'un doigt au-dessus de la hauteur de la porte, on se cognera la tête. C'est pourquoi il ne faut craindre aucune humiliation, mais redouter et réprimer le moindre mouvement de suffisance. |
31 octobre 2015
Evangile du jour
30 octobre 2015
Evangile du jour
Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la maison d'un chef des pharisiens pour y prendre son repas, et ces derniers l'observaient. Au terme de toute l'œuvre de la création, le « shabbat », septième jour béni et consacré par Dieu, se relie immédiatement à l'œuvre du sixième jour, où Dieu a fait l'homme « à son image, comme sa ressemblance » (Gn 1,26). Ce lien très étroit entre le « jour de Dieu » et le « jour de l'homme » n'a pas échappé aux Pères quand ils ont médité sur le récit biblique de la création. Ambroise dit à ce sujet : « Je rends grâce au Seigneur notre Dieu, qui a fait une œuvre telle qu'il puisse s'y reposer. Il a fait le ciel, mais je ne lis pas qu'il se soit reposé ; il a fait la terre, mais je ne lis pas qu'il se soit reposé ; il a fait le soleil, la lune et les étoiles, et là non plus, je ne lis pas qu'il se soit reposé, mais je lis qu'il a fait l'homme et qu'alors il se reposa, en ayant quelqu'un à qui il puisse remettre ses péchés ». Ainsi, le « jour de Dieu » sera à jamais directement lié au « jour de l'homme ». |
29 octobre 2015
Evangile du jour
À ce moment-là, quelques pharisiens s'approchèrent de Jésus pour lui dire : « Pars, va t'en d'ici : Hérode veut te tuer. » La croix du Christ est le soutien du genre humain : sur cette colonne est bâtie sa demeure. Quand je parle de la croix, je vise non pas le bois mais la Passion. Cette croix, elle se trouve aussi bien en Bretagne qu'en Inde, et dans l'univers entier... Heureux celui qui porte dans son cœur la croix et la résurrection, ainsi que le lieu de la naissance et le lieu de l'ascension du Christ. Heureux celui qui possède Bethléem dans son cœur et dans le cœur de qui le Christ naît chaque jour... Heureux celui dans le cœur de qui le Christ ressuscite chaque jour parce que chaque jour il fait pénitence pour ses péchés même légers. Heureux celui qui chaque jour s'élève du Mont des Oliviers au Royaume des cieux, là où sont grasses les olives et où naît la lumière du Christ... |
28 octobre 2015
Evangile du jour
En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu. Notre Seigneur Jésus Christ a institué des guides et des enseignants pour le monde entier, et des « intendants de ses mystères divins » (1Co 4,1). Il leur a prescrit de briller et d'éclairer comme des flambeaux non seulement dans le pays des Juifs..., mais partout sous le soleil, pour les hommes habitant sur toute la surface de la terre. Elle est donc vraie, cette parole de saint Paul : « On ne s'attribue pas cet honneur à soi-même, on le reçoit par appel de Dieu » (He 5,4)... |
27 octobre 2015
Evangile du jour
Jésus disait donc : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ? A propos de ce que dit l'Evangile : « Un homme l'a pris et l'a jeté dans son jardin », quel est cet homme, à votre avis, qui a semé le grain qu'il avait reçu, comme un grain de moutarde dans son petit jardin ? Je pense, moi, que c'est celui dont l'Evangile dit : « Et voici un homme nommé Joseph, membre du conseil, qui était d'Arimathie... Il alla trouver Pilate. Il lui demanda la permission de descendre le corps du Seigneur et de l'ensevelir. La permission accordée, il le mit dans la sépulture préparée dans son jardin » (Lc 23,50-53). C'est la raison pour laquelle l'Ecriture dit : « Un homme l'a pris et l'a enfoui dans son jardin ». Dans le jardin de Joseph se mêlaient les parfums de diverses fleurs, mais pareille graine n'y avait pas été déposée. Le jardin spirituel de son âme était embaumé du parfum de ses vertus, mais le Christ embaumé n'y avait pas encore pris place. En ensevelissant le Sauveur dans le monument de son jardin, il l'accueillit plus profondément dans le creux de son cœur. |
26 octobre 2015
Evangile du jour
Jésus était en train d'enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. La semaine comporte évidemment sept jours : Dieu nous en a donné six pour travailler, et il nous en a donné un pour prier, nous reposer et nous libérer de nos péchés... Je vais t'exposer les raisons pour lesquelles la tradition de garder le dimanche et de nous abstenir de travailler nous a été transmise. Lorsque le Seigneur a confié le sacrement aux disciples, « il prit le pain, prononça la bénédiction, le rompit et le donna à ses disciples, en disant : ' Prenez, mangez : ceci est mon corps, rompu pour vous en rémission des péchés '. De même, il leur donna la coupe en disant : ' Buvez-en tous : ceci est mon sang, le sang de l'Alliance Nouvelle, répandu pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Faites cela en mémoire de moi ' » (Mt 26,26s ;1Co 11,24). |
25 octobre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, tandis que Jésus sortait de Jéricho avec ses disciples et une foule nombreuse, le fils de Timée, Bartimée, un aveugle qui mendiait, était assis au bord du chemin. [Sur le mont Sinaï, Moïse dit au Seigneur : « De grâce, fais-moi voir ta gloire ». Dieu lui répondit : « Je ferai passer devant toi toute ma beauté..., mais tu ne peux pas voir ma face » (Ex 33,18s).] Ressentir ce désir me semble provenir d'une âme animée d'amour à l'égard de la beauté essentielle, une âme que l'espérance ne cesse d'entraîner de la beauté qu'elle a vue à celle qui est au-delà... Cette demande audacieuse, qui dépasse les limites du désir, c'est de ne pas jouir de la Beauté par des miroirs et des reflets, mais face à face. La voix divine accorde ce qui est demandé par le fait même qu'elle le refuse... : la munificence de Dieu lui accorde l'accomplissement de son désir ; mais en même temps elle ne lui promet pas le repos ou la satiété... C'est en cela que consiste la véritable vision de Dieu : dans le fait que celui qui lève les yeux vers lui ne cesse jamais de le désirer. C'est pourquoi il dit : « Tu ne pourras pas voir mon visage »... |
24 octobre 2015
Evangile du jour
À ce moment, des gens qui se trouvaient là rapportèrent à Jésus l'affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu'ils offraient. Pauvre de moi, ma conscience m'accuse sans cesse et la vérité ne peut pas m'excuser en disant : il n'a pas su ce qu'il faisait. Pardonne donc, Seigneur, au prix de ton précieux sang, tous les péchés où je suis tombé, consciemment ou inconsciemment... Oui, Seigneur, j'ai vraiment péché, et volontairement, et beaucoup. Après avoir reçu la connaissance de ta vérité, j'ai offensé l'Esprit de grâce ; pourtant, lors de mon baptême, il m'avait accordé gratuitement la rémission des péchés. Mais moi, après avoir reçu la connaissance de ta vérité, je suis revenu à mes péchés, « comme le chien à son vomissement » (2P 2,22 ; Pr 26,11). |
23 octobre 2015
Evangile du jour
S'adressant aussi aux foules, Jésus disait : « Quand vous voyez un nuage monter au couchant, vous dites aussitôt qu'il va pleuvoir, et c'est ce qui arrive. Nous te rendons grâce, |
22 octobre 2015
Evangile du jour
Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? » C'est comme si le Christ disait : « Ne pensez pas que je sois venu donner aux hommes la paix selon la chair et ce monde-ci, la paix sans aucune règle, qui les ferait vivre en bonne entente dans le mal et qui leur assurerait la prospérité sur cette terre. Non, je vous le dis, je ne suis pas venu apporter une paix de ce genre mais la division, une bonne et très salutaire séparation des esprits et même des corps. Ainsi, parce qu'ils aiment Dieu et recherchent la paix intérieure, ceux qui croient en moi se trouveront naturellement en désaccord avec les méchants ; ils se sépareront de ceux qui tentent de les détourner du progrès spirituel et de la pureté de l'amour divin, ou s'efforcent de leur créer des difficultés ». |
21 octobre 2015
Evangile du jour
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Pour préciser le rôle des serviteurs qu'il a placés à la tête de son peuple, le Seigneur dit cette parole que rapporte l'Évangile : « Quel est l'intendant sage et fidèle que le maître établira sur les gens de sa maison pour leur donner en temps voulu leur mesure de blé ? Heureux ce serviteur que le maître, à son retour, trouvera occupé de la sorte »... Si nous nous demandons quelle est cette mesure de blé, saint Paul nous l'indique ; c'est « la mesure de foi que Dieu vous a départie » (Rm 12,3). Ce que le Christ appelle mesure de blé, Paul le nomme mesure de foi pour nous apprendre qu'il n'y a pas d'autre blé spirituel que le mystère de la foi chrétienne. Cette mesure de blé, nous vous la donnons au nom du Seigneur chaque fois que, éclairés par le don spirituel de la grâce, nous vous parlons selon la règle de la vraie foi. Cette mesure, vous la recevez par les intendants du Seigneur chaque jour où vous entendez de la bouche des serviteurs de Dieu la parole de vérité. |
20 octobre 2015
Evangile du jour
Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Le Dieu Verbe secoue le paresseux et réveille le dormeur. En effet, celui qui vient frapper à la porte veut toujours entrer. Mais cela dépend de nous s'il n'entre pas toujours ou s'il ne demeure pas toujours. Que ta porte soit ouverte à celui qui vient ; ouvre ton âme, élargis les capacités de ton esprit, afin de découvrir les richesses de la simplicité, les trésors de la paix, la douceur de la grâce. Dilate ton cœur ; cours à la rencontre du soleil de la lumière éternelle qui « illumine tout homme » (Jn 1,9). Il est certain que cette lumière véritable brille pour tous ; mais si quelqu'un ferme ses fenêtres, il se privera lui-même de la lumière éternelle. |
19 octobre 2015
Evangile du jour
Du milieu de la foule, quelqu'un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » « Que vais-je faire ? » Il y avait une réponse toute prête : « Je comblerai les âmes des affamés ; j'ouvrirai mes greniers et j'inviterai tous ceux qui sont dans le besoin... Je ferai entendre une parole généreuse : Vous tous qui manquez de pain, venez à moi ; chacun selon ses besoins, prenez votre part des dons accordés par Dieu qui coulent comme d'une fontaine publique ». Mais toi, homme riche insensé, tu es bien loin de là ! Pour quelle raison ? Jaloux de voir les autres jouir de richesses, tu te livres à des calculs misérables, tu t'inquiètes de savoir non pas comment distribuer à chacun l'indispensable, mais comment ramasser le tout et priver tous les autres de l'avantage qu'ils pouvaient en tirer... |
18 octobre 2015
Evangile du jour
Alors, Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchent de Jésus et lui disent : « Maître, ce que nous allons te demander, nous voudrions que tu le fasses pour nous. » Quelle nécessité y avait-il à ce que le Fils de Dieu souffre pour nous ? Une grande nécessité, que l'on peut résumer en deux points : nécessité de remède à l'égard de nos péchés, nécessité d'exemple pour notre conduite... Car la Passion du Christ nous fournit un modèle valable pour toute notre vie... Si tu cherches un exemple de charité : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13)... Si tu cherches la patience, c'est sur la croix qu'on la trouve au maximum... Le Christ a souffert de grands maux sur la croix, et avec patience, puisque « couvert d'insultes il ne menaçait pas » (1P 2,23), « comme une brebis conduite à l'abattoir, il n'ouvrait pas la bouche » (Is 53,7)... « Courons donc avec constance l'épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, qui est à l'origine et au terme de notre foi. Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l'humiliation de la croix » (He 12,1-2). |
17 octobre 2015
Evangile du jour
Je vous le dis : Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme aussi se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. La charge de répandre la foi incombe à tous les disciples du Christ, chacun pour sa part. Cependant, parmi ses disciples, le Christ Seigneur appelle toujours « ceux qu'il veut pour qu'ils soient avec lui et pour les envoyer prêcher » aux nations païennes (Mc 3,13-14)... |
16 octobre 2015
Evangile du jour
Comme la foule s'était rassemblée par milliers au point qu'on s'écrasait, Jésus, s'adressant d'abord à ses disciples, se mit à dire : « Méfiez-vous du levain des pharisiens, c'est-à-dire de leur hypocrisie. Notre très aimable Sauveur nous assure en divers lieux de ses saintes Écritures, qu'il est dans un soin et dans une vigilance continuelle au regard de nous ; qu'il nous porte et qu'il nous portera toujours lui-même dans son sein, dans son cœur et dans ses entrailles... |
15 octobre 2015
Evangile du jour
Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Celui que tu méprises maintenant, il fut un temps où il était au-dessus de toi ; celui qui est homme maintenant était éternellement parfait. Il était au commencement, sans cause ; puis il s'est soumis aux contingences de ce monde... C'était pour te sauver, toi qui l'insultes, toi qui méprises Dieu parce qu'il a pris ta nature grossière... |
14 octobre 2015
Evangile du jour
Quel malheur pour vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme sur toutes les plantes du jardin, comme la menthe et la rue et vous passez à côté du jugement et de l'amour de Dieu. Ceci, il fallait l'observer, sans abandonner cela. Mon enfant, fuis tout ce qui est mal ou ressemble au mal. Ne sois pas emporté : la colère pousse au crime. Ni jaloux, ni querelleur, ni brutal : ces passions sont la cause des meurtres. Mon enfant, ne sois pas sensuel : la sensualité est le chemin de l'adultère. Que ton langage ne soit pas grivois, ni hardi ton regard : cela aussi engendre l'adultère... Garde-toi des incantations, de l'astrologie, des purifications magiques ; refuse et de les voir et de les entendre : ce serait... sombrer dans l'idolâtrie. Mon enfant, ne sois pas menteur, car le mensonge entraîne au vol. Ne te laisse séduire ni par l'argent ni par la vanité, qui eux aussi incitent à voler. Mon enfant, ne grommelle pas : tu en viendrais au blasphème. Ne sois ni insolent ni malveillant, cela aussi porte au blasphème. |
13 octobre 2015
Evangile du jour
Pendant que Jésus parlait, un pharisien l'invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Il est juste et saint, frères, d'obéir à Dieu plutôt que de suivre les agitateurs orgueilleux... Attachons-nous à ceux qui avec piété mettent la paix en pratique, non à ceux qui feignent de vouloir la paix. Il est dit quelque part en effet : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais leur cœur est loin de moi » (Is 29,13 ;Mc 7,6). Et encore : « De bouche ils bénissaient, mais de cœur ils maudissaient » (Ps 61,5). Et encore : « Ils l'ont aimé de bouche, et de langue ils lui ont menti ; leur cœur n'a pas été droit avec lui et ils ne sont pas restés fidèles à son alliance » (Ps 77,36)... |
12 octobre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, comme les foules s'amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. Laissez-moi citer un psaume, dit par l'Esprit Saint à David ; vous dites qu'il se rapporte à Salomon, votre roi, mais c'est bien encore au Christ qu'il se rapporte... : « Dieu, donne au roi ton jugement » (Ps 71,1). Parce que Salomon est devenu roi, vous dites que c'est de lui que parle ce psaume, alors que les paroles du psaume désignent très clairement un roi éternel, c'est-à-dire le Christ. Car le Christ nous a été annoncé comme roi, prêtre, Dieu, Seigneur, ange, homme, chef suprême, pierre, petit enfant par sa naissance, comme un être de douleur d'abord, puis montant au ciel, revenant dans la gloire avec la royauté éternelle... |
11 octobre 2015
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? » Il y a une richesse qui sème la mort partout où elle domine : libérez-vous-en et vous serez sauvés. Purifiez votre âme, rendez-la pauvre pour pouvoir entendre l'appel du Sauveur qui vous redit : « Viens et suis-moi ». Il est la voie où marche celui qui a le cœur pur : la grâce de Dieu ne se glisse pas dans une âme encombrée et déchirée par une multitude de possessions. |
10 octobre 2015
Evangile du jour
Comme Jésus disait cela, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t'a porté en elle, et dont les seins t'ont nourri ! » « Heureuse la mère qui t'a porté et qui t'a nourri de son lait. » Grande est la dévotion, grande est la foi qui s'expriment dans cette parole de la femme de l'évangile. Tandis que les scribes et les pharisiens mettent le Seigneur à l'épreuve et le blasphèment, devant tous cette femme reconnaît son incarnation avec une telle loyauté, elle la confesse avec une telle assurance, qu'elle déjoue la calomnie de ses contemporains et la fausse foi des hérétiques à venir. Offensant les œuvres de l'Esprit Saint, les contemporains de Jésus niaient qu'il soit vraiment Fils de Dieu, consubstantiel au Père. Dans la suite, des hommes ont aussi nié que Marie toujours vierge ait, par l'opération de l'Esprit Saint, fourni la substance de sa chair au Fils de Dieu qui devait naître avec un vrai corps humain ; ils ont nié qu'il soit vraiment Fils de l'homme, de même nature que sa mère. Mais l'apôtre Paul dément cette opinion lorsqu'il dit de Jésus qu'il est « né d'une femme, soumis à la Loi » (Ga 4,4). Car, conçu du sein de la Vierge, il a tiré sa chair non du néant, ni d'ailleurs, mais du corps de sa mère. Autrement il ne serait pas exact de l'appeler vraiment Fils de l'homme... |
09 octobre 2015
Evangile du jour
Mais certains d'entre eux dirent : « C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons. » Énoch, pour avoir plu à Dieu, a été transféré au ciel en son corps, préfigurant ainsi le transfert des justes. Élie aussi a été enlevé tel qu'il se trouvait dans la substance de sa chair modelée (2R 2,11), prophétisant par là l'enlèvement des hommes spirituels. Leurs corps n'a en rien fait obstacle à ce transfert et à cet enlèvement : c'est par les mêmes mains par lesquelles ils avaient été modelés à l'origine (Gn 2,7) qu'ils ont été transférés et enlevés. Car, en Adam, les mains de Dieu s'étaient accoutumées à diriger, à tenir et à porter l'ouvrage modelé par elles, à le transporter et à le placer où elles voulaient. Où donc a été placé le premier homme ? Dans le paradis, sans aucun doute, selon ce que dit l'Écriture : « Et Dieu planta un paradis en Eden, du côté de l'Orient, et il y plaça l'homme qu'il avait modelé » (v.8). Et c'est de là qu'il a été expulsé en ce monde, pour avoir désobéi... |
08 octobre 2015
Evangile du jour
Jésus leur dit encore : « Imaginez que l'un de vous ait un ami et aille le trouver au milieu de la nuit pour lui demander : "Mon ami, prête-moi trois pains, Selon le dessein providentiel de Dieu, il est donné à tout ce qui existe le moyen de parvenir à sa fin comme il convient à sa nature. Les hommes aussi ont reçu, pour obtenir ce qu'ils espèrent de Dieu, un moyen adapté à la condition humaine. Cette condition veut que l'homme se serve de la prière pour obtenir d'autrui ce qu'il espère, surtout si celui à qui il s'adresse lui est supérieur. C'est pourquoi il est recommandé aux hommes de prier pour obtenir de Dieu ce qu'ils espèrent recevoir de lui. Mais la nécessité de la prière est différente selon qu'il s'agit d'obtenir quelque chose d'un homme ou de Dieu. |