Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Les apôtres traversent le lac. Jésus seul est à terre, tandis qu'ils s'épuisent à ramer sans pouvoir avancer, car le vent est contraire. Jésus prie et dans sa prière il les voit s'efforcer à avancer. Il vient donc à leur rencontre. Il est clair que ce texte est rempli de symboles ecclésiologiques : les apôtres sur la mer et contre le vent, et le Seigneur auprès du Père. Mais ce qui est déterminant c'est que dans sa prière, lorsqu'il est « auprès du Père », il n'est pas absent ; bien au contraire, en priant il les voit. Quand Jésus est auprès du Père, il est présent à l'Église. Le problème de l'avènement final du Christ est ici approfondi et transformé de manière trinitaire : Jésus voit l'Église dans le Père et, par la puissance du Père et par la force de son dialogue avec lui, il est présent auprès d'elle. C'est justement ce dialogue avec le Père lorsqu'il « est sur la montagne » qui le rend présent, et inversement. L'Église est pour ainsi dire objet de l'entretien entre le Père et le Fils, donc elle-même ancrée dans la vie trinitaire. |
07 janvier 2015
Evangile du jour
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