En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu'un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » « Que vais-je faire ? Où trouver de quoi manger ? De quoi m'habiller ? » Voilà ce que dit ce riche. Son cœur souffre, l'inquiétude le dévore, car ce qui réjouit les autres accable l'avare. Que tous ses greniers soient remplis n'est pas pour lui un bonheur. Ce qui tourmente douloureusement son âme, c'est ce trop-plein de richesses débordant de ses greniers… |
31 juillet 2016
Evangile du jour
30 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Hérode, qui était au pouvoir en Galilée, apprit la renommée de Jésus « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean Baptiste »… Dieu voit et laisse faire ; il n'a pas lancé sa foudre du haut des cieux pour dévorer ce visage insolent ; il n'a pas ordonné à la terre de s'entrouvrir et d'engloutir les convives de ce banquet sacrilège. Pourquoi ? Pour préparer à son serviteur un plus beau triomphe et laisser une plus grande consolation à ceux qui le suivraient dans leurs maux… Un prophète et « le plus grand des prophètes », celui à qui le Fils de Dieu a rendu ce témoignage : « Parmi les hommes il n'en a pas existé de plus grand que Jean Baptiste » (Mt 11,9.11), cet homme admirable a été mis à mort à la demande d'une femme perdue, pour avoir défendu avec vigueur la Loi de Dieu. Par cet exemple, apprenons nous-mêmes à endurer courageusement nos propres souffrances... |
29 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, beaucoup de Juifs étaient venus réconforter Marthe et Marie au sujet de leur frère. « Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. » Qu'est-ce que cela veut dire ? « Celui qui croit en moi, même s'il meurt comme Lazare, vivra », parce que Dieu n'est pas le Dieu des morts, mais le Dieu des vivants. Déjà au sujet d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, les patriarches morts depuis longtemps, Jésus avait fait aux juifs la même réponse : « Je suis le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob ; non pas le Dieu des morts, mais des vivants, car tous vivent pour lui » (Lc 20,38). Crois donc, et même si tu es mort, tu vivras ! Mais si tu ne crois pas, même si tu es vivant, tu es réellement mort… D'où vient la mort dans l'âme ? De ce que la foi n'y est plus. D'où vient la mort du corps ? De ce que l'âme n'y est plus. L'âme de ton âme, c'est la foi. |
28 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : «Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. [Sainte Catherine a entendu Dieu dire : ] Au dernier jour du jugement, lorsque le Verbe, mon Fils, revêtu de ma majesté, viendra juger le monde avec sa puissance divine, il ne viendra pas comme ce pauvre misérable qu'il était lors de sa naissance du sein de la Vierge, dans une étable au milieu des animaux, ou tel qu'il est mort, entre deux larrons. Alors, ma puissance était cachée en lui ; je lui laissais endurer comme homme peines et tourments. Non point que ma nature divine ait été séparée de la nature humaine, mais je le laissais souffrir comme un homme pour expier vos fautes. Non, ce n'est pas ainsi qu'il viendra au moment suprême : il viendra dans toute la puissance et dans tout l'éclat de sa propre personne... |
27 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : Certains pensent qu'ils n'ont aucune part aux dons du Saint Esprit. À cause de leur négligence à mettre en œuvre les commandements, ils ne savent pas que celui qui garde inaltérée la foi dans le Christ réunit en lui-même tous les dons divins. Dès lors que, par inertie, nous sommes loin de l'amour actif que nous devrions lui porter, cet amour qui nous montre les trésors de Dieu cachés en nous, il va de soi que nous pensions ne pas avoir part aux dons divins. |
26 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, laissant les foules, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. » « L'Église est sainte : aux yeux de la foi, l'Église...est indéfectiblement sainte. En effet le Christ, Fils de Dieu qui, avec le Père et l'Esprit, est proclamé « seul saint », a aimé l'Église comme son épouse, il s'est livré pour elle afin de la sanctifier, il se l'est unie comme son corps et l'a comblée du don de l'Esprit Saint pour la gloire de Dieu. » L'Église est donc « le peuple saint de Dieu », et ses membres sont appelés « saints » (Lumen gentium, 39,12 ; 1Co 6,1)... Par le Christ et en lui l'Église devient aussi sanctifiante... C'est en elle que « nous acquérons la sainteté par la grâce de Dieu »... En ses membres, la sainteté parfaite est encore à acquérir... |
25 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Puisque nous célébrons aujourd'hui la fête d'un martyr, mes frères, nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu'il a pratiquée. Car si nous nous efforçons avec l'aide du Seigneur de garder cette vertu, nous ne manquerons pas d'obtenir la palme du martyre, bien que nous vivions dans la paix de l'Église. C'est qu'il y a deux sortes de martyres : l'un consistant en une disposition de l'esprit, l'autre joignant à cette disposition de l'esprit les actes extérieurs. C'est pourquoi nous pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du bourreau. Mourir de la main des persécuteurs, c'est le martyre en acte, dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous hait, c'est le martyre en esprit, dans sa forme cachée. |
24 juillet 2016
Evangile du jour
Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, commeJean le Baptiste, lui aussi, l'a appris à ses disciples. » Ta vérité a dit que si nous appelions il nous serait répondu, que si nous frappions il nous serait ouvert, que si nous demandions il nous serait donné : ô Père éternel, vers toi tes serviteurs clament miséricorde. Réponds-leur donc. Car je sais que la miséricorde t'appartient en propre et c'est pourquoi tu ne peux pas la refuser à qui te la demande. Ils frappent à la porte de ta vérité, puisque c'est dans ta vérité, ton Fils (Jn 14,6), qu'ils connaissent l'amour ineffable que tu éprouves pour l'homme. Voilà pourquoi ils frappent à la porte. Et c'est pourquoi le feu de ta charité ne pourra pas, ne peut pas ne pas ouvrir à ceux qui frappent avec persévérance. |
23 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. La foi chrétienne a façonné la culture du continent européen et a été mêlée de façon inextricable à son histoire, au point que celle-ci serait incompréhensible sans référence aux événements qui ont caractérisé d'abord la grande période de l'évangélisation, puis les longs siècles au cours desquels le christianisme, malgré la douloureuse division entre l'Orient et l'Occident, s'est affirmé comme la religion des Européens eux-mêmes... |
22 juillet 2016
Evangile du jour
Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau. Marie devient témoin de la compassion de Dieu ; oui, cette Marie...dont un pharisien voulait briser l'élan de tendresse. « Si cet homme était prophète, s'écriait-il, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse » (Lc 7,39). Mais ses larmes ont effacé les souillures de son corps et de son cœur ; elle s'est jetée dans les pas de son Sauveur, délaissant les chemins du mal. Elle était assise aux pieds de Jésus et l'écoutait (Lc 10,39). Vivant, elle le serrait en ses bras ; mort, elle le cherchait. Et elle a trouvé vivant celui qu'elle cherchait mort. Elle a trouvé en lui tant de grâce que c'est elle qui a porté la nouvelle aux apôtres, aux messagers de Dieu ! |
21 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » À l'empereur Hadrien, Auguste César, et à Verissimus, son fils philosophe, et à Licius, philosophe, et au Sénat et à tout le peuple romain, en faveur des hommes de toute race qui sont injustement haïs et persécutés, moi l'un d'eux, Justin, de Néapolis [Naplouse] en Syrie de Palestine, j'adresse ce discours... |
20 juillet 2016
Evangile du jour
Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord de la mer. « Voici que le semeur est sorti pour semer. » D'où est-il sorti, celui qui est présent partout, qui remplit l'univers entier ? Comment est-il sorti ? Non pas matériellement, mais par une disposition de sa providence à notre égard : il s'est rapproché de nous en revêtant notre chair. Puisque nous ne pouvions pas aller jusqu'à lui, nos péchés nous en interdisant l'accès, c'est lui qui vient jusqu'à nous. Et pourquoi est-il sorti ? Pour détruire la terre où foisonnaient les épines ? Pour en punir les cultivateurs ? Pas du tout. Il vient cultiver cette terre, s'en occuper et y semer la parole de sainteté. Car la semence dont il parle est, en effet, sa doctrine ; le champ, l'âme de l'homme ; le semeur, lui-même... |
19 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. « Mes pensées ne sont pas vos pensées dit le Seigneur » (cf Is 55,8). Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra ; la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille. Et ailleurs: « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (c'est-à-dire il fera ma volonté) « et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh, comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur ; il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts... |
18 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, quelques-uns des scribes et des pharisiens lui adressèrent la parole : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Vous avez été conduits par la main à la piscine baptismale, comme le Christ de la croix à son tombeau qui est là devant vous [dans cette église du Saint Sépulcre]. Après avoir confessé votre foi au Père, au Fils et au Saint Esprit, vous avez été immergés trois fois dans l'eau et vous en avez émergé : c'était le symbole des trois jours du Christ au tombeau. De même que notre Sauveur a passé trois jours et trois nuits au cœur de la terre, de même vous aussi en sortant de l'eau après votre immersion, vous avez imité le Christ... Quand vous avez été immergés vous étiez dans la nuit, vous ne voyiez plus rien ; mais en sortant de l'eau vous vous trouviez comme en plein jour. Dans un même mouvement, vous mouriez et vous naissiez ; cette eau qui sauve a été à la fois votre tombe et votre mère... |
17 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Qui mieux que ceux qui ont la charge d'une communauté méritent qu'on leur applique ces paroles : « Marthe, Marthe, tu te soucies de bien des choses » ? Qui s'inquiète de beaucoup de choses sinon celui à qui il incombe de s'occuper aussi bien de Marie la contemplative que de son frère Lazare et d'autres encore ? Vous reconnaissez Marthe inquiète et accablée de mille soucis : c'est l'apôtre qui a « le souci de toutes les Eglises » (2Co 11,28), qui veille à ce que les pasteurs prennent soin de leurs ouailles. « Nul n'est faible que je ne le sois avec lui, dit-il, et nul n'est scandalisé sans que je sois brûlé aussi » (v. 29). Que Marthe reçoive donc le Seigneur dans sa maison, puisque c'est à elle qu'est confié la direction du ménage... Que ceux qui partagent ses tâches reçoivent aussi le Seigneur, chacun selon son ministère particulier ; qu'ils accueillent le Christ et qu'ils le servent, qu'ils l'assistent dans ses membres, les malades, les pauvres, les voyageurs et les pèlerins. |
16 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, une fois sortis de la synagogue, les pharisiens se réunirent en conseil contre Jésus pour voir comment le faire périr. Dieu ne pouvait pas vivre avec les hommes, à moins de prendre une manière humaine de penser et de réagir. C'est pourquoi il a voilé sous l'humilité l'éclat de sa majesté, que la faiblesse humaine n'aurait pas pu supporter. Tout cela n'était pas digne de lui, mais c'était nécessaire à l'homme, et du coup cela devenait digne de Dieu, car rien n'est aussi digne de Dieu que le salut de l'homme... |
15 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. Seigneur Dieu, toi qui nous as comblés de tout, donne-nous la paix (Is 26,12), la paix du repos, la paix du sabbat, le sabbat qui n'a pas de soir. Car cet ordre si beau des choses que tu as créées et qui sont « très bonnes » (Gn 1,31) passera lorsqu'il aura atteint le terme de sa destinée. Oui, elles ont eu leur matin, elles auront leur soir. Mais le septième jour n'a pas de soir, pas de couchant, puisque tu l'as sanctifié pour qu'il dure toujours. Au terme de tes œuvres « très bonnes », que tu as faites pourtant dans le repos, tu t'es reposé le septième jour ; c'est pour nous dire par ton livre qu'au terme de nos œuvres, qui sont très bonnes parce que c'est toi qui nous les as données (Is 26,12), nous aussi nous nous reposerons en toi au sabbat de la vie éternelle. Alors tu te reposeras en nous tout comme aujourd'hui tu agis en nous ; ainsi ce repos que nous goûterons sera le tien, tout comme les œuvres que nous faisons sont tiennes. |
14 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Que celui qui veut trouver le vrai repos pour son âme apprenne l'humilité ! Puisse-t-il voir qu'en elle se trouvent toute la joie, toute la gloire et tout le repos, comme dans l'orgueil se trouve tout l'opposé. Et en effet comment sommes-nous venus dans toutes nos tribulations ? Pourquoi sommes-nous tombés dans toute cette misère ? N'est-ce pas à cause de notre orgueil ? À cause de notre folie ? N'est-ce pas pour avoir suivi notre mauvais propos et pour nous être attachés à l'amertume de notre volonté ? Mais pourquoi cela ? L'homme n'a-t-il pas été créé dans la plénitude du bien-être, de la joie, du repos et de la gloire ? N'était-il pas au Paradis ? On lui a prescrit : Ne fais pas ceci, et il l'a fait. Voyez-vous l'orgueil, l'arrogance, l'insoumission ? « L'homme est fou, dit Dieu en voyant cette insolence ; il ne sait pas être heureux. S'il ne traverse pas des jours mauvais, il ira se perdre tout à fait. S'il n'apprend pas ce qu'est l'affliction, il ne saura pas ce qu'est le repos. » Alors Dieu lui a donné ce qu'il méritait, en le chassant du Paradis... |
13 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Nous avons été prédestinés par un décret de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté, afin que nous soyons la « louange de sa gloire » (Ep 1,6.12.14). C'est saint Paul qui parle ainsi, saint Paul instruit par Dieu lui-même. Comment réaliser ce grand rêve du Cœur de notre Dieu, ce vouloir immuable sur nos âmes ? Comment, en un mot, répondre à notre vocation et devenir parfaites « louanges de gloire » de la très sainte Trinité ? |
12 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties : « Revenez à moi de tout votre cœur », exprimez votre conversion « par le jeûne, les larmes et les signes de deuil ». Si vous jeûnez maintenant, plus tard vous serez rassasiés ; si vous pleurez maintenant, plus tard vous rirez ; si vous prenez maintenant le deuil, plus tard vous serez consolés... Je vous demande « de ne plus déchirer vos vêtements, mais vos cœurs », comme des outres qui, si elles ne sont pas déchirées, éclatent d'elles-mêmes. |
11 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre : quelle sera donc notre part ? » Saint Benoît a su interpréter avec perspicacité et de manière certaine les signes des temps de son époque, quand il a écrit sa règle dans laquelle l'union de la prière et du travail devenait pour ceux qui l'acceptaient le principe de l'aspiration à l'éternité : « Ora et labora, prie et travaille »... En lisant les signes des temps, Benoît a vu qu'il était nécessaire de réaliser le programme radical de la sainteté évangélique...dans une forme ordinaire, dans les dimensions de la vie quotidienne de tous les hommes. Il était nécessaire que « l'héroïque » devienne normal, quotidien, et que le normal et le quotidien deviennent héroïques. De cette manière, père des moines, législateur de la vie monastique en Occident, il est devenu également le pionnier d'une nouvelle civilisation. Partout où le travail humain conditionnait le développement de la culture, de l'économie, de la vie sociale, il lui ajoutait le programme bénédictin de l'évangélisation qui unissait le travail à la prière et la prière au travail... |
10 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, voici qu'un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l'épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Enfin un Samaritain vint à passer... Le Christ se donne à dessein le nom de Samaritain..., lui dont on avait dit, pour l'outrager : « Tu es un Samaritain et tu as un démon » (Jn 8,48)... Le Samaritain voyageur qui était le Christ donc — car il voyageait vraiment — a vu l'humanité qui gisait par terre. Il n'est pas passé outre, car le but qu'il avait donné à son voyage était « de nous visiter » (Lc 1,68.78), nous pour qui il est descendu sur la terre et chez qui il a logé. Car il n'est pas seulement « apparu, mais il a conversé avec les hommes » en vérité (Ba 3,38)... |
09 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur. Les houles sont nombreuses et la tempête gronde. N'importe ! Je ne crains pas de naufrage, car une pierre solide est mon appui. Que la mer se déchaîne, elle ne brisera pas ce roc ; que les flots se soulèvent, ils ne peuvent engloutir la barque de Jésus. Je vous le demande, mes bien-aimés, qu'est-ce que je peux craindre, de quoi m'effrayer ? La mort ? « Ma vie, c'est le Christ, et mourir est un avantage » (Ph 1,21). L'exil ? « La terre est au Seigneur et tout ce qui la remplit » (Ps 23,1). La confiscation des biens ? « De même que nous n'avons rien apporté dans le monde, nous ne pourrons rien emporter » (1Tm 6,7)… Si vous trouvez difficile de croire ces paroles, croyez les faits. Combien de tyrans ont essayé d'anéantir l'Église ?… Mais tout cela n'a rien gagné contre elle. Ces hommes, persécuteurs acharnés, où sont-ils ? Tombés en oubli. Et l'Église, où est-elle ? La voilà, avec son éclat éblouissant comme le soleil… |
08 juillet 2016
Evangile du jour
En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes. Salutaire est le précepte de Notre Seigneur et Maître : « Celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. » Il dit encore : « Si vous demeurez dans ma parole, vous serez mes vrais disciples, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous délivrera » (Jn 8,31). Il faut supporter et persévérer, frères bien aimés. Ainsi, admis à l'espérance de la vérité et de la liberté, nous pourrons parvenir à cette vérité et à cette liberté, car si nous sommes chrétiens, c'est l'œuvre de la foi et de l'espérance. Mais pour que l'espérance et la foi puissent porter leur fruit, la patience est nécessaire... |