31 janvier 2017

Evangile du jour


Mardi 31 janvier 2017

Le mardi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Jean Bosco, prêtre et fondateur (1815-1888) - mém., St Francesco Saverio Bianchi, prêtre barnabite (1743-1815)

Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Il saisit la main de l'enfant et lui dit... : 'Lève-toi' »

Mc 5,21-43.

En ce temps-là, Jésus regagna en barque l'autre rive, et une grande foule s'assembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
Arrive un des chefs de synagogue, nommé Jaïre. Voyant Jésus, il tombe à ses pieds
et le supplie instamment : « Ma fille, encore si jeune, est à la dernière extrémité. Viens lui imposer les mains pour qu'elle soit sauvée et qu'elle vive. »
Jésus partit avec lui, et la foule qui le suivait était si nombreuse qu'elle l'écrasait.
Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans… –
elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré –…
cette femme donc, ayant appris ce qu'on disait de Jésus, vint par-derrière dans la foule et toucha son vêtement.
Elle se disait en effet : « Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. »
À l'instant, l'hémorragie s'arrêta, et elle ressentit dans son corps qu'elle était guérie de son mal.
Aussitôt Jésus se rendit compte qu'une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : « Qui a touché mes vêtements ? »
Ses disciples lui répondirent : « Tu vois bien la foule qui t'écrase, et tu demandes : "Qui m'a touché ?" »
Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.
Jésus lui dit alors : « Ma fille, ta foi t'a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. »
Comme il parlait encore, des gens arrivent de la maison de Jaïre, le chef de synagogue, pour dire à celui-ci : « Ta fille vient de mourir. À quoi bon déranger encore le Maître ? »
Jésus, surprenant ces mots, dit au chef de synagogue : « Ne crains pas, crois seulement. »
Il ne laissa personne l'accompagner, sauf Pierre, Jacques, et Jean, le frère de Jacques.
Ils arrivent à la maison du chef de synagogue. Jésus voit l'agitation, et des gens qui pleurent et poussent de grands cris.
Il entre et leur dit : « Pourquoi cette agitation et ces pleurs ? L'enfant n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Alors il met tout le monde dehors, prend avec lui le père et la mère de l'enfant, et ceux qui étaient avec lui ; puis il pénètre là où reposait l'enfant.
Il saisit la main de l'enfant, et lui dit : « Talitha koum », ce qui signifie : « Jeune fille, je te le dis, lève-toi ! »
Aussitôt la jeune fille se leva et se mit à marcher – elle avait en effet douze ans. Ils furent frappés d'une grande stupeur.
Et Jésus leur ordonna fermement de ne le faire savoir à personne ; puis il leur dit de la faire manger.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur saint Jean, IV

« Il saisit la main de l'enfant et lui dit... : 'Lève-toi' »

Même pour ressusciter des morts, le Sauveur ne se contente pas d'agir par sa parole, qui est pourtant porteuse des ordres divins. Comme coopératrice, si l'on peut dire, pour cette œuvre si magnifique, il prend sa propre chair, afin de montrer qu'elle a le pouvoir de donner la vie, et pour faire voir qu'elle ne fait qu'un avec lui ; elle est bien en effet sa chair à lui, et non pas un corps étranger. C'est ce qui est arrivé quand il a ressuscité la fille du chef de la synagogue ; en lui disant : « Mon enfant, lève-toi », il l'a prise par la main. Comme Dieu, il lui a donné la vie par un commandement tout-puissant, et il lui a donné la vie aussi par le contact de sa sainte chair, témoignant ainsi que, dans son corps comme dans sa parole, une même puissance divine était à l'œuvre. De même encore, quand il est arrivé dans une ville nommée Naïm, où l'on enterrait le fils unique de la veuve, il a touché le cercueil en disant : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » (Lc 7,13-17).

Ainsi, non seulement il confère à sa parole le pouvoir de ressusciter les morts, mais encore, pour montrer que son corps est vivifiant, il touche les morts, et par sa chair il fait passer la vie dans leurs cadavres. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à un corps qui se décompose, quel profit ne trouverons-nous pas à sa vivifiante eucharistie quand nous ferons d'elle notre nourriture ? Elle transformera totalement en son bien propre, c'est à dire en l'immortalité, ceux qui y auront participé.







30 janvier 2017

Evangile du jour


Lundi 30 janvier 2017

Le lundi de la 4e semaine du temps ordinaire

St Mutien-Marie (Louis Joseph) Wiaux, f.e.c. († 1917), Bse Maria Bolognesi, laïque et mystique (1924-1980)

Commentaire du jour
Sainte Teresa de Calcutta : « Le possédé suppliait Jésus de pouvoir être avec lui... Mais il lui dit : ' Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi ' »

Mc 5,1-20.

En ce temps-là, Jésus et ses disciples arrivèrent sur l'autre rive, de l'autre côté de la mer de Galilée, dans le pays des Géraséniens.
Comme Jésus sortait de la barque, aussitôt un homme possédé d'un esprit impur s'avança depuis les tombes à sa rencontre ;
il habitait dans les tombeaux et personne ne pouvait plus l'attacher, même avec une chaîne ;
en effet on l'avait souvent attaché avec des fers aux pieds et des chaînes, mais il avait rompu les chaînes, brisé les fers, et personne ne pouvait le maîtriser.
Sans arrêt, nuit et jour, il était parmi les tombeaux et sur les collines, à crier, et à se blesser avec des pierres.
Voyant Jésus de loin, il accourut, se prosterna devant lui
et cria d'une voix forte : « Que me veux-tu, Jésus, fils du Dieu Très-Haut ? Je t'adjure par Dieu, ne me tourmente pas ! »
Jésus lui disait en effet : « Esprit impur, sors de cet homme ! »
Et il lui demandait : « Quel est ton nom ? » L'homme lui dit : « Mon nom est Légion, car nous sommes beaucoup. »
Et ils suppliaient Jésus avec insistance de ne pas les chasser en dehors du pays.
Or, il y avait là, du côté de la colline, un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture.
Alors, les esprits impurs supplièrent Jésus : « Envoie-nous vers ces porcs, et nous entrerons en eux. »
Il le leur permit. Ils sortirent alors de l'homme et entrèrent dans les porcs. Du haut de la falaise, le troupeau se précipita dans la mer : il y avait environ deux mille porcs, et ils se noyaient dans la mer.
Ceux qui les gardaient prirent la fuite, ils annoncèrent la nouvelle dans la ville et dans la campagne, et les gens vinrent voir ce qui s'était passé.
Ils arrivent auprès de Jésus, ils voient le possédé assis, habillé, et revenu à la raison, lui qui avait eu la légion de démons, et ils furent saisis de crainte.
Ceux qui avaient vu tout cela leur racontèrent l'histoire du possédé et ce qui était arrivé aux porcs.
Alors ils se mirent à supplier Jésus de quitter leur territoire.
Comme Jésus remontait dans la barque, le possédé le suppliait de pouvoir être avec lui.
Il n'y consentit pas, mais il lui dit : « Rentre à la maison, auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi dans sa miséricorde. »
Alors l'homme s'en alla, il se mit à proclamer dans la région de la Décapole ce que Jésus avait fait pour lui, et tout le monde était dans l'admiration.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.26)

« Le possédé suppliait Jésus de pouvoir être avec lui... Mais il lui dit : ' Rentre auprès des tiens, annonce-leur tout ce que le Seigneur a fait pour toi ' »

      Nous sommes appelés à aimer le monde. Et Dieu a tellement aimé le monde qu'il lui a donné Jésus (Jn 3,16). Aujourd'hui, il aime tellement le monde qu'il nous donne au monde, toi et moi, pour que nous soyons son amour, sa compassion et sa présence par une vie de prière, de sacrifices, d'abandon. La réponse que Dieu attend de toi est que tu deviennes contemplatif, que tu sois contemplatif.

      Prenons Jésus au mot, et soyons des contemplatifs au cœur du monde car, si nous avons la foi, nous sommes en sa présence perpétuelle. Par la contemplation, l'âme puise directement dans le cœur de Dieu les grâces que la vie active a la charge de distribuer. Nos existences doivent être liées au Christ vivant qui est en nous. Si nous ne vivons pas en présence de Dieu, nous ne pouvons pas persévérer.

      Qu'est-ce-que la contemplation ? Vivre la vie de Jésus. C'est ainsi que je la comprends. Aimer Jésus, vivre sa vie au sein de la nôtre, vivre la nôtre au sein de la sienne... La contemplation ne revient pas à s'enfermer dans un cabinet obscur, mais à permettre à Jésus de vivre sa Passion, son amour, son humilité en nous, de prier avec nous, d'être avec nous, et de sanctifier à travers nous. Notre vie et notre contemplation sont une. Ce n'est pas là une question de faire mais d'être. Il s'agit en fait de la pleine jouissance de notre esprit par l'Esprit Saint qui insuffle en nous la plénitude de Dieu et nous envoie dans toute la création comme son message personnel d'amour (Mc 16,15).







29 janvier 2017

Evangile du jour


Dimanche 29 janvier 2017

Quatrième dimanche du temps ordinaire

St Aphraate le Perse, anachorète († v. 378), Bse Bolesława Maria Lament, vierge et fondatrice (1862-1946)

Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Le Royaume des cieux est à eux »

Mt 5,1-12a.

En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
Sermon pour la Toussaint, 3.5-6 (trad. cf SC 202, p. 503s)

« Le Royaume des cieux est à eux »

« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux ! » Oui, heureux ceux qui rejettent les fardeaux sans valeur, mais bien pesants, de ce monde ; ceux qui ne veulent plus devenir riches, si ce n'est en possédant le Créateur du monde, et lui seul, pour lui-même ; ceux qui sont comme des gens qui n'ont rien mais qui par lui possèdent tout (2 Co 6,10). Est-ce qu'ils ne possèdent pas tout, ceux qui possèdent celui qui contient tout et dispose tout, ceux dont Dieu est « la part et l'héritage » ? (Nb 18,20) « Rien ne manque à ceux qui le craignent » (Ps 33,10). Dieu leur donne tout ce qu'il sait leur être nécessaire ; il se donnera lui-même à eux un jour, pour qu'ils soient dans la joie... Glorifions-nous donc, mes frères, d'être pauvres pour le Christ, et efforçons-nous d'être humbles avec le Christ. Il n'y a rien de plus détestable qu'un pauvre orgueilleux et rien de plus misérable...

« Le Royaume de Dieu n'est pas nourriture et boisson, mais justice, paix et joie dans l'Esprit Saint » (Rm 14,17). Si nous sentons que nous avons tout cela en nous, pourquoi ne pas proclamer avec assurance que le Royaume de Dieu est au-dedans de nous ? (Lc 17,21) Or ce qui est en nous est véritablement à nous ; personne ne peut nous l'arracher. C'est pourquoi, quand il proclame le bonheur des pauvres, le Seigneur a raison de dire, non pas : « Le Royaume des cieux sera à eux », mais « est à eux ». Il l'est non seulement à cause d'un droit fermement établi, mais aussi à cause d'un gage absolument sûr, une expérience déjà du bonheur parfait. Non seulement parce que le Royaume est préparé pour eux depuis le début du monde (Mt 25,34), mais aussi parce qu'ils ont déjà commencé à entrer en sa possession. Ils possèdent déjà le trésor céleste dans des vases d'argile (2 Co 4,7) ; ils portent déjà Dieu dans leur corps et dans leur cœur.







28 janvier 2017

Evangile du jour


Samedi 28 janvier 2017

Le samedi de la 3e semaine du temps ordinaire

St Thomas d'Aquin, prêtre o.p., docteur de l'Église (m), St Joseph Freinademetz, missionnaire en Chine († 1908)

Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue : « Et il se fit un grand calme »

Mc 4,35-41.

Ce jour-là, le soir venu, Jésus dit à ses disciples : « Passons sur l'autre rive. »
Quittant la foule, ils emmenèrent Jésus, comme il était, dans la barque, et d'autres barques l'accompagnaient.
Survient une violente tempête. Les vagues se jetaient sur la barque, si bien que déjà elle se remplissait.
Lui dormait sur le coussin à l'arrière. Les disciples le réveillent et lui disent : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? »
Réveillé, il menaça le vent et dit à la mer : « Silence, tais-toi ! » Le vent tomba, et il se fit un grand calme.
Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N'avez-vous pas encore la foi ? »
Saisis d'une grande crainte, ils se disaient entre eux : « Qui est-il donc, celui-ci, pour que même le vent et la mer lui obéissent ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l'Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Eds. Franciscaines 1944, p.74)

« Et il se fit un grand calme »

« Jésus monta dans une barque. » Dès que quelqu'un monte dans la barque de la pénitence, il se fait un grand trouble sur la mer. La mer, c'est notre cœur. « Le cœur de l'homme est compliqué et malade : qui pourra le connaître ? » dit Jérémie (17,9) ; « étonnants sont les soulèvements de cette mer » (Ps 92,4). L'orgueil la gonfle, l'ambition la porte hors de ses limites, la tristesse la couvre de ses nuages, les pensées vaines y jettent le trouble, la luxure et la gourmandise la font écumer. Or seuls ceux qui montent dans la barque de la pénitence sentent ce mouvement de la mer, cette violence du vent, cette agitation des flots. Ceux qui demeurent à terre ne s'aperçoivent de rien... Le diable, dès qu'il se sent méprisé par le pénitent, éclate en scandales et soulève la tempête ; il ne s'en va « qu'en criant et en secouant violemment » (Mc 9,26).

« Alors Jésus commanda aux vents et à la mer. » Dieu dit à Job : « Qui donc a fixé des limites à la mer ? ... Je lui ai dit : Tu viendras jusqu'ici, sans aller plus loin ; ici, tu briseras tes flots tumultueux » (38,8-11). Seul le Seigneur peut fixer des limites à l'amertume de la persécution et de la tentation... Quand il fait cesser la tentation, il dit : « Ici, tu arrêteras tes flots tumultueux ». La tentation cèdera devant la miséricorde de Jésus Christ. Quand le diable nous tente, nous devons. dire, avec toute la dévotion de notre âme : « Au nom de Jésus de Nazareth, qui a commandé aux vents et à la mer, je te commande de t'éloigner de moi » (cf Ac 16,18).

« Et il se fit un grand calme. » C'est ce que nous lisons au livre de Tobie : « Je le sais, Seigneur : celui qui t'honore, après avoir été éprouvé en cette vie, sera couronné ; s'il subit la tentation, il sera délivré ; s'il a à souffrir, il rencontrera ta miséricorde, car tu ne mets pas ta joie dans notre perte. Après la tempête, tu nous rends le calme ; après les larmes et les pleurs, tu nous verses la joie » (3,21-22 Vlg).







27 janvier 2017

Evangile du jour


Vendredi 27 janvier 2017

Le vendredi de la 3e semaine du temps ordinaire
À Monaco : fête de sainte Dévote, vierge et martyre, patronne principale - lectures propres

Ste Angela Merici, fondatrice des « Ursulines » († 1540), Ste Dévote, vierge et martyre († début IVe siècle)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre »

Mc 4,26-34.

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d'un homme qui jette en terre la semence :
nuit et jour, qu'il dorme ou qu'il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D'elle-même, la terre produit d'abord l'herbe, puis l'épi, enfin du blé plein l'épi.
Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. »
Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ?
Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences.
Mais quand on l'a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l'entendre.
Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de St Luc, 7, 183s (trad. cf SC 52, p. 77)

« Si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre »

Le Seigneur lui-même est un grain de moutarde... Si le Christ est un grain de moutarde, comment est-il le plus petit et comment grandit-il ? Ce n'est pas en sa nature, mais selon son apparence qu'il redevient grand. Vous voulez savoir comment il est le moindre ? « Nous l'avons vu, et il n'avait ni prestance ni beauté » (Is 53,2). Apprenez qu'il est le plus grand : « Il resplendit de beauté plus que les enfants des hommes » (Ps 44,3). En effet celui qui n'avait ni éclat ni beauté est devenu supérieur aux anges (Hé 1,4), dépassant toute la gloire des prophètes d'Israël... Il est la moindre de toutes les semences, parce qu'il n'est pas venu avec la royauté, ni avec les richesses, ni avec la sagesse de ce monde. Or soudain, comme un arbre, il a épanoui la cime élevée de sa puissance, si bien que nous disons : « Sous son ombre désirée je me suis assis » (Ct 2,3).

Souvent, à mon avis, il paraissait à la fois arbre et graine. Il est graine quand on dit : « N'est-il pas le fils de Joseph le charpentier ? » (Mt 13,55). Mais au cours même de ces paroles il a soudain grandi... : « D'où lui vient, disaient-ils, cette sagesse ? » (v. 54). Il est donc graine en son apparence, arbre par sa sagesse. Dans la frondaison de ses branches pourront se reposer en sécurité l'oiseau de nuit en sa demeure, le passereau solitaire sur le toit (Ps 101,8), celui qui a été enlevé jusqu'au paradis (2Co 12,4), celui qui « sera enlevé dans les airs sur les nuées » (1Th 4,17). Là reposent également les puissances et les anges des cieux et tous ceux à qui leurs actions spirituelles ont permis de prendre leur vol. Saint Jean y a reposé quand il était appuyé sur la poitrine de Jésus (Jn 13,25)...

Et nous « qui étions loin » (Ep 2,13), rassemblés du milieu des nations, longtemps ballottés dans le vide du monde par les tempêtes de l'esprit du mal, déployant les ailes des vertus nous dirigeons notre vol pour que cette ombre des saints nous abrite de la chaleur accablante de ce monde. Déjà nous reprenons vie dans la paix et la sécurité de ce séjour du moment que notre âme, courbée auparavant sous le poids des péchés, est « arrachée, comme le passereau, au filet des chasseurs » (Ps 123,7) et s'est transportée sur les branches et les montagnes du Seigneur (cf Ps 10,1).







26 janvier 2017

Evangile du jour


Jeudi 26 janvier 2017

Mémoire des saints Timothée et Tite, évêques, compagnons de saint Paul

Sts Timothée et Tite, évêques († Ier s.), Bx Gabriele Maria Allegra, missionnaire o.f.m. (1907-1976)

Commentaire du jour
Benoît XVI: Saints Timothée et Tite, successeurs des apôtres

Lc 10,1-9.

En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin.
Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison.'
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous sert ; car l'ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté.
Guérissez les malades qui s'y trouvent et dites-leur : "Le règne de Dieu s'est approché de vous." »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 03/05/2006 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Saints Timothée et Tite, successeurs des apôtres

La communauté, née de l'annonce évangélique, reconnaît qu'elle est convoquée par la parole de ceux qui, les premiers, ont fait l'expérience du Seigneur et ont été envoyés par lui. Elle sait qu'elle peut compter sur la conduite des Douze, comme aussi sur celle de ceux qui, petit à petit, s'associent à eux comme successeurs dans le ministère de la Parole et le service de la communion. En conséquence, la communauté se sent engagée à transmettre aux autres la « joyeuse nouvelle » de la présence actuelle du Seigneur et de son mystère pascal, à l'œuvre dans l'Esprit.

On voit ceci bien mis en évidence dans les lettres pauliniennes : « Je vous ai transmis ce que j'ai moi-même reçu » (1Co 15,3). Et ceci est important. Saint Paul sait que, à l'origine, il a été appelé par le Christ, qu'il est un véritable apôtre et pourtant, pour lui aussi, ce qui compte fondamentalement c'est la fidélité à ce qu'il a reçu. Il ne voulait pas « inventer » un nouveau christianisme, pour ainsi dire « paulinien ». Aussi insiste-t-il : « Je vous ai transmis ce que j'ai moi-même reçu ». Il a transmis le don initial qui vient du Seigneur et est la vérité qui sauve. Puis, vers la fin de sa vie, il écrit à Timothée : « Tu es le dépositaire de l'Évangile, garde-le dans toute sa pureté, grâce à l'Esprit Saint qui habite en nous » (2Tm 1,14).

C'est ce que montre avec efficacité aussi cet ancien témoignage de la foi chrétienne, écrit par Tertullien vers l'an 200 : « (Les apôtres) ont affirmé la foi en Jésus Christ et ont établi des Églises pour la Judée et, sitôt après, éparpillés dans le monde, ont annoncé la même doctrine et une même foi aux nations et donc ils ont fondé l'Église presque dans chaque ville. À partir de celles-ci, les autres Églises ont échangé et propagé leur foi et les semences de la doctrine, et elles l'échangent continuellement pour être vraiment des Églises. De cette manière, elles aussi sont réputées apostoliques en tant que descendance des Églises des apôtres ».







25 janvier 2017

Evangile du jour


Mercredi 25 janvier 2017

Fête de la conversion de saint Paul, apôtre
Clôture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiensConversion de Saint Paul - Fête

Bx Henri Suso, prêtre dominicain († 1366), Bse Marie-Antonie (Teresa Grillo), veuve, fond. (1855-1944)

Commentaire du jour
Saint Augustin : Le persécuteur transformé en prédicateur

Mc 16,15-18.

En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l'Évangile à toute la création.
Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.
Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ;
ils prendront des serpents dans leurs mains et, s'ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s'en trouveront bien. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 279

Le persécuteur transformé en prédicateur

Du haut du ciel la voix du Christ a renversé Saul : il a reçu l'ordre de ne plus poursuivre ses persécutions, et il est tombé la face contre terre. Il fallait qu'il soit d'abord terrassé, et ensuite relevé ; d'abord frappé, puis guéri. Car le Christ n'aurait jamais vécu en lui, si Saul n'était pas mort à son ancienne vie de péché. Ainsi renversé à terre, qu'est-ce qu'il entend ? « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Il est dur pour toi de regimber contre l'aiguillon » (Ac 26,14). Et lui de répondre : « Qui es-tu, Seigneur ? » Alors la voix d'en haut continue : « Je suis Jésus de Nazareth que tu persécutes ». Les membres sont encore sur la terre, c'est la tête qui crie du haut du ciel ; elle ne dit pas : « Pourquoi persécutes-tu mes serviteurs ? » mais « Pourquoi me persécutes-tu ? »

Et Paul, qui mettait toute son ardeur à persécuter, se dispose déjà à obéir : « Que veux-tu que je fasse ? » Déjà le persécuteur est transformé en prédicateur, le loup se change en brebis, l'ennemi en défenseur. Paul apprend ce qu'il doit faire : s'il est devenu aveugle, si la lumière du monde lui est soustraite pour un temps, c'est pour faire briller dans son cœur la lumière intérieure. La lumière est enlevée au persécuteur pour être rendue au prédicateur ; au moment même où il ne voyait plus rien de ce monde, il a vu Jésus. C'est un symbole pour les croyants : ceux qui croient en Christ doivent fixer sur lui le regard de leur âme, sans tenir compte des choses extérieures...

Saul est donc conduit à Ananie ; le loup ravageur est amené à la brebis. Mais le Pasteur, qui conduit tout du haut des cieux la rassure... : « Sois sans inquiétude. Je lui ferai découvrir tout ce qu'il lui faudra souffrir pour mon nom » (Ac 9,16). Quelle merveille ! Le loup est amené captif à la brebis... L'Agneau, qui est mort pour les brebis, leur apprend à ne plus craindre.







24 janvier 2017

Evangile du jour


Mardi 24 janvier 2017

Le mardi de la 3e semaine du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

St François de Sales, docteur de l'Église (1567-1622), Bse Marie Poussepin, vierge et fondatrice (1653-1744)

Commentaire du jour
Isaac de l'Étoile : « Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

Mc 3,31-35.

En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler.
Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. »
Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? »
Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac de l'Étoile (?-v. 1171), moine cistercien
Homélie 51, pour l'Assomption ; PL 194, 1862 (trad. bréviaire)

« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

Le Fils de Dieu est le premier-né d'un grand nombre de frères (Rm 8,29) car, étant Fils unique par nature, il s'est associé par la grâce une multitude de frères qui ne font qu'un avec lui : « À tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu » (Jn 1,12). Devenu fils d'homme, il a fait de la multitude des hommes des fils de Dieu. Il se les est associés, alors qu'il est unique par son amour et sa puissance. Les hommes, en eux-mêmes, par leur naissance selon la chair, sont une multitude ; mais par la seconde naissance, la naissance divine, ils ne sont avec lui qu'un seul. Le seul Christ, unique et total, c'est la tête et le corps (Col 1,18).

Et ce Christ unique est le Fils d'un seul Dieu dans le ciel et d'une seule mère sur la terre. Il y a beaucoup de fils, et il n'y a qu'un seul fils. Et de même que la tête et le corps sont un seul fils et plusieurs fils, de même Marie et l'Église sont une seule mère et plusieurs mères, une seule vierge et plusieurs vierges. L'une et l'autre sont mères ; l'une et l'autre, vierges. L'une et l'autre ont conçu du Saint-Esprit, sans désir charnel. L'une et l'autre ont donné une progéniture à Dieu le Père, sans péché. L'une a engendré, sans aucun péché, une tête pour le corps ; l'autre a fait naître, dans la rémission des pêchés, un corps pour la tête. L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre. Aussi c'est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge mère qu'est l'Église s'applique en particulier à la Vierge Marie. Et ce qui est dit de la vierge mère qu'est Marie en particulier se comprend en général de la vierge mère qu'est l'Église.







23 janvier 2017

Evangile du jour


Lundi 23 janvier 2017

Le lundi de la 3e semaine du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Ste Marianne Cope (Barbara Koob), religieuse (1838-1918), Bse Marie-Antonie (Teresa Grillo), veuve, fond. (1855-1944)

Commentaire du jour
Origène : « Il expulse les démons »

Mc 3,22-30.

En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir.
Si les gens d'une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.
Si Satan s'est dressé contre lui-même, s'il est divisé, il ne peut pas tenir ; c'en est fini de lui.
Mais personne ne peut entrer dans la maison d'un homme fort et piller ses biens, s'il ne l'a d'abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu'ils auront proférés.
Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il n'aura jamais de pardon. Il est coupable d'un péché pour toujours. »
Jésus parla ainsi parce qu'ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°1, 5 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Médiaspaul 1990, t. 2, p. 14)

« Il expulse les démons »

Reconnais-le : « en toi s'est levé un nouveau roi, un roi d'Égypte ». C'est lui qui te réquisitionne pour ses travaux, t'oblige à fabriquer pour lui la brique et le mortier. C'est lui qui t'impose contremaîtres et surveillants, lui qui te pousse par le fouet et la verge à des travaux de terre, te force à lui bâtir des villes. C'est lui qui t'incite à parcourir le monde, à remuer terres et mers pour satisfaire tes convoitises...

Ce roi d'Egypte sait que la guerre est imminente. Il pressent la venue de « celui qui peut dépouiller ses principautés et ses puissances, triompher d'elles avec audace et les clouer au bois de la croix »...; il sent toute proche l'heure de la destruction de son peuple. Voilà pourquoi il déclare : « Le peuple d'Israël est plus puissant que nous ! » Puisse-t-il en dire autant à notre sujet et nous sentir plus puissants que lui ! Comment le sentira-t-il ? Si je n'accueille pas les pensées mauvaises et les convoitises perverses qu'il m'inspire ; si je repousse « ses flèches enflammées, avec le bouclier de la foi » ; si, chaque fois qu'il fait quelque suggestion à mon âme, me souvenant du Christ mon Seigneur, je lui dis : « Arrière, Satan. Il est écrit : 'C'est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, c'est lui seul que tu serviras' »...

Car il vient, le Seigneur Jésus..., pour se soumettre les « principautés, puissances et pouvoirs », pour soustraire les fils d'Israël aux violences de leurs ennemis..., pour nous apprendre de nouveau à voir Dieu en esprit, à délaisser les travaux de Pharaon, à sortir de la terre d'Égypte, à renoncer aux mœurs barbares des Égyptiens, « à dépouiller entièrement le vieil homme avec ses œuvres et à revêtir l'homme nouveau créé selon Dieu », « à nous renouveler sans cesse de jour en jour » à l'image de celui qui nous a créés, le Christ Jésus notre Seigneur, à qui sont gloire et puissance dans les siècles des siècles. Amen.

(Références bibliques : Ex 1,8 ; Col 2,14-15 ; Ex 1,9 ; Ep 6,7 ; Mt 4,10 ; Dt 6,13 ; Col 1,16 ; Ep 4,22-24 ; Col 3,9-10 ; 2Co 4,16)







22 janvier 2017

Evangile du jour


Dimanche 22 janvier 2017

Troisième dimanche du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

St Vincenzo Palloti, prêtre et fondateur (1795-1850), St Vincent diacre à Saragosse, martyr († 304)

Commentaire du jour
Lansperge le Chartreux : « Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1)

Mt 4,12-23.

Quand Jésus apprit l'arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée.
Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali.
C'était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe :
'Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations !
Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l'ombre de la mort, une lumière s'est levée.'
À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. »
Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.
Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l'Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Lansperge le Chartreux (1489-1539), religieux, théologien
Sermon 5 ; Opera omnia, 3, 315-317 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 87)

« Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1)

Mes frères, nul n'ignore que nous sommes tous nés dans les ténèbres et que nous y avons vécu autrefois. Mais faisons en sorte de ne plus y rester, maintenant que le soleil de justice s'est levé pour nous (Ml 3,20)...

Le Christ est venu « illuminer ceux qui demeurent dans les ténèbres et l'ombre de la mort, pour guider leurs pas dans le chemin de la paix » (Lc 1,79). De quelles ténèbres parlons-nous ? Tout ce qui se trouve dans notre intelligence, dans notre volonté ou dans notre mémoire, et qui n'est pas Dieu ou n'a pas sa source en Dieu, autrement dit tout ce qui en nous n'est pas à la gloire de Dieu et fait écran entre Dieu et l'âme, est ténèbres... Aussi le Christ, ayant en lui la lumière, nous l'a-t-il apportée pour que nous puissions voir nos péchés et haïr nos ténèbres. Vraiment, la pauvreté qu'il a choisie quand il n'a pas trouvé de place à l'hôtellerie est pour nous la lumière à laquelle nous pouvons connaître dès maintenant le bonheur des pauvres en esprit, à qui appartient le Royaume des cieux (Mt 5,3).

L'amour dont le Christ a témoigné en se consacrant à notre instruction et en s'exposant à endurer pour nous les épreuves, l'exil, la persécution, les blessures et la mort sur la croix, l'amour qui finalement l'a fait prier pour ses bourreaux, est pour nous la lumière grâce à laquelle nous pouvons apprendre nous aussi à aimer nos ennemis.







21 janvier 2017

Evangile du jour


Samedi 21 janvier 2017

Le samedi de la 2e semaine du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Ste Agnès, vierge et martyre († 304), BBx Jean Baptiste du Cormier et 13 comp., martyrs († 1794)

Commentaire du jour
Sainte Teresa de Calcutta : Jésus, un homme mangé

Mc 3,20-21.

En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu'il n'était même pas possible de manger.
Les gens de chez lui, l'apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.90)

Jésus, un homme mangé

Quand Jésus est venu en ce monde, il l'a aimé si fortement qu'il a donné sa vie pour lui. Il est venu pour satisfaire notre faim de Dieu. Et comment l'a-t-il fait ? Il s'est changé lui-même en Pain de la Vie. Il s'est fait petit, fragile, désarmé pour nous. Les miettes de pain sont si minuscules que même un bébé peut les mâcher, même un agonisant peut les manger. Il s'est changé en Pain de la Vie pour apaiser notre appétit de Dieu, notre faim d'Amour.

Je ne crois pas que nous aurions jamais pu aimer Dieu si Jésus n'était pas devenu l'un d'entre nous. Et c'est afin de nous rendre capables d'aimer Dieu qu'il est devenu l'un d'entre nous en toute chose, sauf le péché. Créés à l'image de Dieu, nous avons été créés pour aimer, car Dieu est amour. Par sa passion, Jésus nous a enseigné comment pardonner par amour, comment oublier par humilité. Trouve Jésus et tu trouveras la paix.







20 janvier 2017

Evangile du jour


Vendredi 20 janvier 2017

Le vendredi de la 2e semaine du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

St Sébastien, martyr († 288), Ste Maria Cristina Brando, vierge et fond. (1856-1906)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Il appela ceux qu'il voulait... pour qu'ils soient avec lui »

Mc 3,13-19.

En ce temps-là,  Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu'il voulait. Ils vinrent auprès de lui,
et il en institua douze pour qu'ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle
avec le pouvoir d'expulser les démons.
Donc, il établit les Douze : Pierre – c'est le nom qu'il donna à Simon –,
Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c'est-à-dire : « Fils du tonnerre » –,
André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d'Alphée, Thaddée, Simon le Zélote,
et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Homélies sur le Cantique des Cantiques, no 84, 1.5

« Il appela ceux qu'il voulait... pour qu'ils soient avec lui »

« La nuit, j'ai cherché celui que mon cœur aime » (Ct 3,1). Quel grand bien que de chercher Dieu ! Je pense pour ma part qu'il n'en est pas de plus grand. Le premier des dons de Dieu, il est encore l'étape dernière. Il ne vient pas s'ajouter à quelque autre vertu, parce qu'aucune ne lui est antérieure. Quelle vertu pourrait-on attribuer à celui qui ne cherche pas Dieu, et quelle limite mettre à la recherche de Dieu ? « Cherchez toujours sa face » dit un psaume (104,4). Je crois que, même quand on l'aura trouvé, on ne cessera pas de le chercher.

On ne cherche pas Dieu en courant quelque part, mais en le désirant. Car le bonheur de l'avoir trouvé n'éteint pas le désir, mais au contraire il le fait grandir. La consommation de la joie... est plutôt de l'huile sur le feu, car le désir est une flamme. La joie sera parfaite (Jn 15,11) mais le désir n'aura pas de fin, et donc la recherche non plus...

Mais que chaque âme qui cherche Dieu sache bien qu'elle a été devancée par Dieu, qui l'a cherchée avant qu'elle se soit mise à le chercher... C'est à cela que vous appelle la bonté de celui qui vous prévient, celui qui, le premier, vous a cherchés et qui vous a aimés le premier. Donc, en aucune façon, si vous n'étiez pas d'abord recherchés, vous ne le chercheriez pas vous-mêmes ; si vous n'étiez pas d'abord aimés par lui, vous ne l'aimeriez pas vous-mêmes. Vous avez été devancés et non par une seule grâce, mais par deux : par l'amour et par la recherche. L'amour est la cause de la recherche ; la recherche est le fruit de l'amour, et elle en est aussi la preuve. À cause de l'amour vous ne redoutez pas d'être cherchés. Et parce que vous avez été cherchés vous ne vous plaindrez pas d'être aimés en vain.







19 janvier 2017

Evangile du jour


Jeudi 19 janvier 2017

Le jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire
Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Sts Marius, Marthe, Audifax et Abacum, martyrs († 270), Bx Marcelo Spinola y Maestre, cardinal (1835-1906)

Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Beaucoup de gens... avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui »

Mc 3,7-12.

En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent.
De Judée, de Jérusalem, d'Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu'il faisait.
Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l'écrase pas.
Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher.
Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
Mais il leur défendait vivement de le faire connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, prière finale ; SC 121 (trad. SC, p. 404 rev)

« Beaucoup de gens... avaient appris tout ce qu'il faisait, et ils vinrent à lui »

Ô miséricordes, envoyées et répandues sur tous les hommes ! C'est en toi qu'elles demeurent, Seigneur, toi qui, dans ta pitié pour tous les hommes, es allé à leur rencontre. Par ta mort tu leur as ouvert les trésors de tes miséricordes... Ton être profond est en effet caché à la vue de l'homme, mais esquissé dans ses moindres mouvements. Tes œuvres nous fournissent l'esquisse de leur Auteur, et les créatures nous désignent leur Créateur (Sg 13,1 ; Rm 1,20), pour que nous puissions toucher celui qui se dérobe à la recherche intellectuelle mais qui se fait voir dans ses dons. Il est difficile d'arriver à lui être présent face à face, mais il est facile de s'approcher de lui.

Nos actions de grâces sont insuffisantes, mais nous t'adorons en toutes choses pour ton amour envers tous les hommes. Tu nous distingues chacun par le fond de notre être invisible, nous qui sommes tous reliés fondamentalement par l'unique nature d'Adam... Nous t'adorons, toi qui as mis chacun de nous dans ce monde, qui nous as confié tout ce qui s'y trouve, et qui nous en retireras à l'heure que nous ne connaissons pas. Nous t'adorons, toi qui as mis la parole dans nos bouches pour que nous puissions te présenter nos demandes. Adam t'acclame, lui qui repose dans la paix, et nous, sa postérité, avec lui, car tous nous sommes bénéficiaires de ta grâce. Les vents te louent..., la terre te loue..., les mers te louent..., les arbres te louent..., les plantes et les fleurs te bénissent aussi... Que toutes choses se rassemblent et unissent leur voix pour te louer, rivalisant d'action de grâce pour toutes tes bontés et unies dans la paix pour te bénir ; que toutes choses élèvent ensemble pour toi une œuvre de louange.

Il nous revient de tendre vers toi de toute notre volonté, et il te revient de verser sur nous un peu de ta plénitude, pour que ta vérité nous convertisse et qu'ainsi disparaisse notre faiblesse qui, sans ta grâce, ne peut parvenir à toi, toi le Maître des dons.







18 janvier 2017

Evangile du jour


Mercredi 18 janvier 2017

Le mercredi de la 2e semaine du temps ordinaire
Ouverture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens

Ste Marguerite de Hongrie, princesse et moniale († 1270), Bse Maria Teresa Fasce, abbesse o.s.a. (1881-1947)

Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Navré de l'endurcissement de leurs cœurs »

Mc 3,1-6.

En ce temps-là, Jésus entra de nouveau dans la synagogue ; il y avait là un homme dont la main était atrophiée.
On observait Jésus pour voir s'il le guérirait le jour du sabbat. C'était afin de pouvoir l'accuser.
Il dit à l'homme qui avait la main atrophiée : « Lève-toi, viens au milieu. »
Et s'adressant aux autres : « Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de tuer ? » Mais eux se taisaient.
Alors, promenant sur eux un regard de colère, navré de l'endurcissement de leurs cœurs, il dit à l'homme : « Étends la main. » Il l'étendit, et sa main redevint normale.
Une fois sortis, les pharisiens se réunirent en conseil avec les partisans d'Hérode contre Jésus, pour voir comment le faire périr.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 72 (trad. Éds. Parole et dialogue 2002, p. 54)

« Navré de l'endurcissement de leurs cœurs »

      Jésus, Vérité éternelle, notre Vie, j'implore et je mendie ta miséricorde pour les pauvres pécheurs. Très doux Cœur de mon Seigneur, rempli de pitié et de miséricorde inexprimable, je te supplie pour les pauvres pécheurs. Ô Cœur Sacré, source de miséricorde dont les rayons de grâces inconcevables se répandent sur tout le genre humain, je t'en supplie, donne la lumière aux pauvres pécheurs. Ô Jésus, souviens-toi de ta Passion amère et ne permets pas que périssent les âmes rachetées au prix de ton sang très saint.

      Jésus, lorsque je contemple le don de ton sang, je me réjouis de sa valeur inestimable, car une goutte aurait suffi pour tous les pécheurs. Bien que le péché soit un abîme du mal et de l'ingratitude, le prix donné pour nous est sans commune mesure — c'est pourquoi, que chaque âme ait confiance en la Passion du Seigneur, qu'elle mette son espérance dans sa miséricorde. Dieu ne refusera à personne sa miséricorde. Le ciel et la terre peuvent changer, mais la miséricorde de Dieu ne s'épuisera jamais (cf Mt 24,35). Oh, quelle joie brûle dans mon cœur, quand je vois ta bonté inconcevable, ô mon Jésus. Je désire amener tous les pécheurs à tes pieds, pour qu'ils louent ton amour infini, pendant les siècles sans fin.







17 janvier 2017

Evangile du jour


Mardi 17 janvier 2017

Le mardi de la 2e semaine du temps ordinaire

St Antoine, abbé (251-356), Ste Roseline, prieure (1263-1329)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Le sabbat a été fait pour l'homme »

Mc 2,23-28.

Un jour de sabbat, Jésus marchait à travers les champs de blé ; et ses disciples, chemin faisant, se mirent à arracher des épis.
Les pharisiens lui disaient : « Regarde ce qu'ils font le jour du sabbat ! Cela n'est pas permis. »
Et Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu ce que fit David, lorsqu'il fut dans le besoin et qu'il eut faim, lui-même et ceux qui l'accompagnaient ?
Au temps du grand prêtre Abiatar, il entra dans la maison de Dieu et mangea les pains de l'offrande que nul n'a le droit de manger, sinon les prêtres, et il en donna aussi à ceux qui l'accompagnaient. »
Il leur disait encore : « Le sabbat a été fait pour l'homme, et non pas l'homme pour le sabbat.
Voilà pourquoi le Fils de l'homme est maître, même du sabbat. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Miroir de la charité, III, ch. 3 (trad. Bellefontaine 1992, p. 185)

« Le sabbat a été fait pour l'homme »

      Quand un homme s'est retiré du tumulte extérieur pour rentrer dans le secret de son cœur, qu'il a fermé sa porte à la foule bruyante des vanités et a fait le tour de ses trésors intérieurs, quand il n'a plus rien rencontré en lui d'agité ni de désordonné, rien qui puisse le tourmenter ou le contrarier mais que tout en lui est plein de joie, d'harmonie, de paix, de tranquillité, quand tout le petit monde de ses pensées, paroles et actions lui sourit comme le ferait la maisonnée d'un père de famille dans une demeure où règne l'ordre et la paix — alors se lève soudain une merveilleuse assurance. Et de cette assurance vient une joie extraordinaire et de cette joie jaillit un chant d'allégresse qui éclate en louanges de Dieu. Ces louanges sont d'autant plus ferventes que l'on voit plus clairement combien tout ce qui est bon en soi-même est un don de Dieu.

      C'est la joyeuse célébration du sabbat qui doit être précédée de six autres jours, c'est-à-dire de l'achèvement complet des œuvres. Nous transpirons d'abord en faisant des œuvres bonnes, pour nous reposer ensuite dans la paix de notre conscience. À partir des œuvres bonnes naît la pureté de la conscience qui conduit au juste amour de soi-même, qui nous permettra d'aimer notre prochain comme nous-mêmes (Mt 22,39).







16 janvier 2017

Evangile du jour


Lundi 16 janvier 2017

Le lundi de la 2e semaine du temps ordinaire

St Marcel I, pape (30e) et martyr († 310), Bse Juana María Condesa Lluch, vierge et fond. (1862-1916)

Commentaire du jour
Rupert de Deutz : « L'Époux est avec eux »

Mc 2,18-22.

En ce temps-là, comme les disciples de Jean le Baptiste et les pharisiens jeûnaient, on vint demander à Jésus : « Pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? »
Jésus leur dit : « Les invités de la noce pourraient-ils jeûner, pendant que l'Époux est avec eux ? Tant qu'ils ont l'Époux avec eux, ils ne peuvent pas jeûner.
Mais des jours viendront où l'Époux leur sera enlevé ; alors, ce jour-là, ils jeûneront.
Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d'étoffe neuve ; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le vieux tissu et la déchirure s'agrandit.
Ou encore, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; car alors, le vin fera éclater les outres, et l'on perd à la fois le vin et les outres. À vin nouveau, outres neuves. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
De la Trinité et de ses œuvres, 42, Sur Isaïe, 2, 26 (trad. Sr. Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 157 rev.)

« L'Époux est avec eux »

« J'exulte de joie dans le Seigneur, mon âme jubile en mon Dieu..., comme un jeune époux se pare du diadème, comme l'épouse met ses bijoux. » Tête et membres, Époux et Épouse, Christ et Église, nous sommes un seul corps. Désormais, dans le Christ Époux la couronne du triomphe brillera pour toujours –- lui, ma tête, qui a souffert un peu de temps ; tandis que sur moi, son Épouse, étincelleront les bijoux de ses victoires et de ses grâces.

« De même que la terre fait éclore ses germes et qu'un jardin fait germer ses semences, ainsi le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. » Il est l'Époux, et moi son Épouse ; il est le Seigneur Dieu, et moi sa terre et son jardin ; il est le jardinier, et moi son champ. Le même qui, comme Créateur, est mon Seigneur et mon Dieu, est aussi mon jardinier parce qu'il s'est fait homme... Lorsque le jardinier « plante et arrose et que Dieu donne la croissance », de la même manière lui qui est l'Unique va planter par son humanité et arroser en annonçant la Bonne Nouvelle, et par sa divinité va donner la croissance grâce à son Esprit. Alors moi, l'Église, je vais « faire éclore et germer la justice de la foi et la louange de Dieu », non seulement devant le peuple juif, mais « devant toutes les nations ». Elles « verront mes œuvres bonnes », en lisant les paroles et les actions des patriarches et des prophètes, en écoutant la voix des apôtres et en accueillant leur lumière ; elles verront et croiront, et « rendront ainsi gloire au Père qui est dans les cieux ».

(Références bibliques : Is 61,10s ; 1Co 12,12 ; Rm 12,5 ; Ep 5,23 ; Jn 15,1 ; 1Co 3,6-9 ; Mt 5,16)







15 janvier 2017

Evangile du jour


Dimanche 15 janvier 2017

Deuxième dimanche du temps ordinaire

St Remi de Reims, apôtre des Francs (438-533) , St Arnold Janssen, prêtre et fondateur (1837-1909)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « J'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu »

Jn 1,29-34.

En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;
c'est de lui que j'ai dit : L'homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.
Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l'eau, c'est pour qu'il soit manifesté à Israël. »
Alors Jean rendit ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui.
Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : "Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l'Esprit Saint."
Moi, j'ai vu, et je rends témoignage : c'est lui le Fils de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur le baptême de Jésus Christ et sur l'Épiphanie

« J'ai vu, et je rends ce témoignage : c'est lui le Fils de Dieu »

Le Christ s'est manifesté à tous non pas au moment de sa naissance mais au moment de son baptême. Jusqu'à ce jour-là, peu le connaissaient ; presque tous ignoraient qu'il existait et qui il était. Jean Baptiste disait : « Il y a parmi vous quelqu'un que vous ne connaissez pas » (Jn 1,26). Jean lui-même partageait cette ignorance du Christ jusqu'à son baptême : « Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'a dit : 'Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer c'est celui-là qui baptise dans l'Esprit Saint' »...

En effet, quelle est la raison que Jean donne pour ce baptême du Seigneur ? C'était, dit-il, pour le faire connaître à tous. Saint Paul le dit aussi : « Jean donnait un baptême de conversion, disant au peuple de croire en celui qui devait venir après lui » (Ac 19,4). Voici pourquoi Jésus reçoit le baptême de Jean. Aller de maison en maison en présentant le Christ et dire que c'était le Fils de Dieu, voilà qui rendait le témoignage de Jean bien difficile ; le conduire à la synagogue et le désigner comme le Sauveur aurait rendu son témoignage peu crédible. Mais qu'au milieu d'une grande foule rassemblée au bord du Jourdain, Jésus reçoive le témoignage clairement exprimé du haut du ciel, que l'Esprit Saint soit descendu sur lui sous la forme d'une colombe, voilà ce qui confirmait le témoignage de Jean sans aucun doute possible.

« Moi-même, je ne le connaissais pas » disait Jean. Qui donc te l'a fait connaître ? « C'est celui qui m'a envoyé baptiser ». Et qu'est-ce qu'il t'a dit ? « Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et reposer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit Saint ». C'est donc l'Esprit Saint qui révèle à tous celui dont Jean avait proclamé les merveilles, en descendant le désigner, pour ainsi dire, de son aile.







14 janvier 2017

Evangile du jour


Samedi 14 janvier 2017

Le samedi de la 1re semaine du temps ordinaire

Ste Ninon, vénérée en Géorgie († IVe siècle), Bx Pierre Donders, prêtre c.ss.r. (1809-1887)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Suis-moi »

Mc 2,13-17.

En ce temps-là, Jésus sortit de nouveau le long de la mer ; toute la foule venait à lui, et il les enseignait.
En passant, il aperçut Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de publicains (c'est-à-dire des collecteurs d'impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec Jésus et ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre.
Les scribes du groupe des pharisiens, voyant qu'il mangeait avec les pécheurs et les publicains, disaient à ses disciples : « Comment ! Il mange avec les publicains et les pécheurs ! »
Jésus, qui avait entendu, leur déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la 34ème Journée mondiale de prière pour les vocations, 1997 (trad. Osservatore Romano)

« Suis-moi »

Chaque vocation est un événement personnel et original, mais aussi un fait communautaire et ecclésial. Personne n'est appelé à marcher seul. Chaque vocation est suscitée par le Seigneur comme un don pour la communauté chrétienne, qui doit pouvoir en tirer avantage...

C'est surtout vers vous, les jeunes, que je voudrais me tourner : le Christ a besoin de vous pour réaliser son projet de salut ! Le Christ a besoin de votre jeunesse et de votre enthousiasme généreux pour l'annonce de l'Evangile ! Répondez à cet appel par le don de votre vie à Dieu et à vos frères. Faites confiance au Christ. Il ne décevra pas vos désirs et vos projets, mais les remplira de sens et de joie. Il a dit : « Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6).

Ouvrez avec confiance votre cœur au Christ ! Laissez sa présence se renforcer en vous à travers l'écoute quotidienne et pleine d'adoration des Saintes Ecritures, qui constituent le livre de la vie et des vocations accomplies.







13 janvier 2017

Evangile du jour


Vendredi 13 janvier 2017

Le vendredi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Hilaire, évêque et docteur de l'église (v. 310-367), Bse Véronique Negroni, religieuse (1445-1497)

Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique: « Mon fils, tes péchés sont pardonnés »

Mc 2,1-12.

Quelques jours après la guérison d'un lépreux, Jésus revint à Capharnaüm, et l'on apprit qu'il était à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, pas même devant la porte, et il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, ils font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait quelques scribes, assis là, qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi celui-là parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Percevant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils se faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenez-vous de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? Dire à ce paralysé : "Tes péchés sont pardonnés", ou bien lui dire : "Lève-toi, prends ton brancard et marche" ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a autorité pour pardonner les péchés sur la terre… – Jésus s'adressa au paralysé –
je te le dis, lève-toi, prends ton brancard, et rentre dans ta maison. »
Il se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient frappés de stupeur et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Catéchisme de l'Église catholique
§ 976-982

« Mon fils, tes péchés sont pardonnés »

« Je crois au pardon des péchés » : le Symbole des apôtres lie la foi au pardon des péchés à la foi en l'Esprit Saint, mais aussi à la foi en l'Église et en la communion des saints. C'est en donnant l'Esprit Saint à ses apôtres que le Christ ressuscité leur a conféré son propre pouvoir divin de pardonner les péchés : « Recevez l'Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis ; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus » (Jn 20,22-23).

« Un seul baptême pour le pardon des péchés » : notre Seigneur a lié le pardon des péchés à la foi et au baptême : « Allez par le monde entier, proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé » (Mc 16,15-16). Le baptême est le premier et principal sacrement du pardon des péchés parce qu'il nous unit au Christ « mort pour nos péchés, ressuscité pour notre justification », afin que « nous vivions nous aussi dans une vie nouvelle » (Rm 4,25 ;6,4). « Au moment où nous faisons notre première profession de foi, en recevant le saint baptême qui nous purifie, le pardon que nous recevons est si plein et si entier, qu'il ne nous reste absolument rien à effacer, soit de la faute originelle, soit des fautes commises par notre volonté propre, ni aucune peine à subir pour les expier... Mais néanmoins la grâce du baptême ne délivre personne de toutes les infirmités de la nature. Au contraire, nous avons encore à combattre les mouvements de la concupiscence qui ne cessent de nous porter au mal. »

En ce combat avec l'inclination au mal, qui serait assez vaillant et vigilant pour éviter toute blessure du péché ? ... « Il fallait donc que l'Eglise soit capable de pardonner leurs fautes à tous les pénitents, quand même ils auraient péché jusqu'au dernier moment de leur vie. » C'est par le sacrement de pénitence que le baptisé peut être réconcilié avec Dieu et avec l'Église...

Il n'y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Église ne puisse remettre. « Il n'est personne, si méchant et si coupable qu'il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère. » Le Christ, qui est mort pour tous les hommes, veut que dans son Église les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque revient du péché.







12 janvier 2017

Evangile du jour


Jeudi 12 janvier 2017

Le jeudi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Bernardo de Corleone, frère o.f.m. cap. (1605-1667), Ste Marguerite Bourgeoys, vierge et fond. (1620-1700)

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Jésus étendit la main et le toucha »

Mc 1,40-45.

En ce temps-là, un lépreux vint auprès de Jésus ; il le supplia et, tombant à ses genoux, lui dit : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Saisi de compassion, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
À l'instant même, la lèpre le quitta et il fut purifié.
Avec fermeté, Jésus le renvoya aussitôt
en lui disant : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre, et donne pour ta purification ce que Moïse a prescrit dans la Loi : cela sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer ouvertement dans une ville, mais restait à l'écart, dans des endroits déserts. De partout cependant on venait à lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de St François, Legenda Major 1,5-6 (trad. Vorreux, Documents, Eds Franciscaines,1968, p.570 rev)

« Jésus étendit la main et le toucha »

Un jour où il se promenait à cheval dans la plaine près d'Assise, François trouva un lépreux sur son chemin. À cette rencontre inattendue, il éprouva un sentiment intense d'horreur, mais se rappelant sa résolution de vie parfaite et qu'il avait d'abord à se vaincre lui-même s'il voulait devenir « soldat du Christ » (2Tm 2,3), il sauta de cheval pour embrasser le malheureux. Celui-ci, qui tendait la main pour une aumône, reçut avec l'argent un baiser. Puis François se remit en selle. Mais il eut beau regarder de tous côtés, il ne vit plus le lépreux. Plein d'admiration et de joie, il se mit à chanter les louanges du Seigneur et se promit bien, après cet acte généreux, de ne pas en rester là...

Il s'abandonna alors à l'esprit de pauvreté, au goût de l'humilité et aux élans d'une piété profonde. Alors que jadis la seule vue d'un lépreux le secouait d'horreur, il se mettait dorénavant à leur rendre tous les services possibles avec une parfaite insouciance pour lui-même, toujours humble et très humain ; il le faisait à cause du Christ crucifié qui, selon le prophète, a été « méprisé comme un lépreux » (Is 53,3). Il allait souvent leur rendre visite, leur distribuait des aumônes, puis, ému de compassion, baisait affectueusement leurs mains et leur visage. Aux mendiants aussi, non content de donner ce qu'il avait, il aurait voulu se donner lui-même et, quand il n'avait plus d'argent sous la main, il leur donnait ses vêtements, les décousant ou les déchirant parfois pour les distribuer.

C'est vers cette époque qu'il accomplit un pèlerinage au tombeau de l'apôtre Pierre à Rome ; quand il vit les mendiants qui grouillaient sur le parvis de la basilique, poussé par la compassion autant que attiré par l'amour de la pauvreté, il choisit l'un des plus misérables, lui proposa ses vêtements en échange de ses guenilles et passa toute la journée en compagnie des pauvres, l'âme emplie d'une joie qu'il ne connaissait pas encore.







11 janvier 2017

Evangile du jour


Mercredi 11 janvier 2017

Le mercredi de la 1re semaine du temps ordinaire

St Théodose le Cénobiarque, moine († 529), St Tommaso Placidi de Cori (I), prêtre o.f.m. (1655-1729)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Bien avant l'aube Jésus se leva et sortit dans un endroit désert. Là, il priait »

Mc 1,29-39.

En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d'André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s'approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d'un mal ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.
Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l'aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l'Évangile ; car c'est pour cela que je suis sorti. »
Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l'Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 29-30 (trad. Hamman, DDB 1982, p.60)

« Bien avant l'aube Jésus se leva et sortit dans un endroit désert. Là, il priait »

Le Seigneur ne s'est pas contenté de nous apprendre à prier en paroles, mais aussi par ses exemples. Nous le voyons souvent en prière ; il nous fournit l'exemple qu'il nous faut suivre. Il est écrit : « Il s'en alla dans un lieu désert pour prier ». Et ailleurs : « Il se retira dans la montagne pour prier, et passa toute la nuit à prier Dieu » (Lc 6,12). Si déjà celui qui était sans péché priait de la sorte, à bien plus forte raison les pécheurs doivent-ils prier. Si lui passait la nuit en veille à prier sans relâche, à bien plus forte raison devons-nous prier sans cesse et nous aussi veiller.

Le Seigneur priait et intercédait non pour lui-même — pour quelle faute l'innocent implorerait-il le pardon ? — mais pour nos péchés. Il le montre bien quand il dit à Pierre : « Satan a demandé de vous secouer au crible comme du froment. Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas » (Lc 22,3 1). Plus tard il a intercédé auprès du Père en faveur de nous tous, quand il a dit : « Je ne prie pas seulement pour eux mais pour tous ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi, afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi » (Jn 17,20-21).

Comme elles sont grandes la miséricorde et la bonté de Dieu en faveur de notre salut ! Il ne s'est pas contenté de nous racheter par son sang, il a encore voulu prier pour nous. Mais prêtez attention au désir de celui qui prie : comme le Père et le Fils sont un, que nous aussi nous demeurions dans l'unité.







10 janvier 2017

Evangile du jour


Mardi 10 janvier 2017

Le mardi de la 1re semaine du temps ordinaire

Ste Françoise de Sales Aviat, fondatrice (1844-1914), St Grégoire (frère de saint Basile le Grand), évêque

Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! »

Mc 1,21-28.

Jésus et ses disciples entrèrent à Capharnaüm. Aussitôt, le jour du sabbat, Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait.
On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes.
Or, il y avait dans leur synagogue un homme tourmenté par un esprit impur, qui se mit à crier :
« Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : tu es le Saint de Dieu. »
Jésus l'interpella vivement : « Tais-toi ! Sors de cet homme. »
L'esprit impur le fit entrer en convulsions, puis, poussant un grand cri, sortit de lui.
Ils furent tous frappés de stupeur et se demandaient entre eux : « Qu'est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, donné avec autorité ! Il commande même aux esprits impurs, et ils lui obéissent. »
Sa renommée se répandit aussitôt partout, dans toute la région de la Galilée.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Sermon « Christus unus omnium magister » (trad. coll. Maîtres spirituels, Seuil 1963, p. 72)

« Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! »

Il n'est pas possible de parvenir à la certitude de foi révélée, sinon par l'avènement du Christ dans l'esprit. Il vient ensuite dans la chair comme parole confirmant toute parole prophétique. D'où il est dit aux Hébreux : « Autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, Dieu a parlé par les prophètes ; mais dans ces derniers temps, il nous a parlé par son Fils » (1,1-2). Qu'en effet le Christ soit Parole du Père pleine de puissance, nous le lisons : « Sa parole est pleine de puissance, et qui peut lui dire : Pourquoi fais-tu ainsi ? » (Eccl 8,4) Il est aussi une parole pleine de vérité, bien plus, la vérité même, selon ce que dit saint Jean : « Sanctifie-les en vérité : ta parole est vérité » (17,17)...

Donc, parce que l'autorité appartient à la parole puissante et véridique, et que le Christ est Verbe du Père, et par cela Puissance et Sagesse, ainsi en lui est fondée et consommée toute la fermeté de l'autorité. C'est pourquoi toute doctrine authentique et les prédicateurs de cette doctrine sont rapportés au Christ en tant qu'il vient dans la chair, comme au fondement de toute la foi chrétienne : « Selon la grâce qui m'a été donnée, comme un sage architecte j'ai posé le fondement... Mais un autre fondement que celui qui a été posé, c'est-à-dire Jésus Christ, nul ne peut en poser » (1Co 3,10-11). Lui seul en effet est le fondement de toute doctrine authentique, soit apostolique, soit prophétique, selon l'une et l'autre Loi, la nouvelle et l'ancienne. Aussi est-il dit aux Éphésiens : « Vous avez été bâtis sur le fondement des apôtres et des prophètes, Jésus Christ lui-même étant la pierre d'angle » (2,20). Il est donc clair que le Christ est le maître de la connaissance selon la foi ; il est la Voie, selon son double avènement, dans l'esprit et dans la chair.







09 janvier 2017

Evangile du jour


Lundi 09 janvier 2017

Fête du Baptême de Notre Seigneur
Fête du Baptême du Seigneur

Bse Alix Le Clerc, vierge et co-fondatrice (1576-1622), Bse Eurosia Fabris, « Mamma Rosa » (1866-1932)

Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour »

Mt 3,13-17.

Alors paraît Jésus. Il était venu de Galilée jusqu'au Jourdain auprès de Jean, pour être baptisé par lui.
Jean voulait l'en empêcher et disait : « C'est moi qui ai besoin d'être baptisé par toi, et c'est toi qui viens à moi ! »
Mais Jésus lui répondit : « Laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice. » Alors Jean le laisse faire.
Dès que Jésus fut baptisé, il remonta de l'eau, et voici que les cieux s'ouvrirent : il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui.
Et des cieux, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses baptismales, n° 11 (trad. Eds. Soleil Levant 1962, p. 212s rev.)

« Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en lui j'ai mis tout mon amour »

Crois en Jésus Christ, Fils du Dieu vivant, mais selon l'Évangile, fils unique : « Dieu a tant aimé le monde qu'il lui a donné son Fils unique, afin que celui qui croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle » (Jn 3,16)...

Il est le Fils de Dieu par nature et non par adoption, puisqu'il est né du Père... Car le Père, étant Dieu véritable, a engendré le Fils semblable à lui-même, Dieu véritable... Le Christ est fils par nature, un vrai fils, non pas un fils adoptif comme vous, les nouveaux baptisés, qui maintenant devenez enfants de Dieu. Car vous devenez vous aussi fils, mais par adoption, selon la grâce, comme il est écrit : « Tous ceux qui l'ont reçu, il leur a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, à ceux qui croient en son nom... » (Jn 1,12). Nous, nous sommes engendrés de l'eau et de l'esprit (Jn 3,5), mais ce n'est pas de la même manière que le Christ a été engendré du Père. Car au moment du baptême ce dernier élève la voix et dit : « Celui-ci est mon Fils ». Il ne dit pas : « Celui-ci maintenant est devenu mon Fils » mais : « Celui-ci est mon Fils », pour montrer qu'avant même l'action de son baptême il était Fils.

Le Père a engendré le Fils autrement que, chez les hommes, l'esprit engendre la parole. Car l'esprit en nous subsiste, tandis que la parole, une fois prononcée et diffusée dans l'air, s'évanouit. Mais nous savons que le Christ a été engendré Verbe, Parole non pas proférée mais parole subsistante et vivante, non pas prononcée et sortie de lèvres mais née du Père éternellement, de manière substantielle et ineffable. Car « au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était près de Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jn 1,1), siégeant à sa droite (Ps 109,1). Il est la Parole qui comprend la volonté du Père et produit toutes choses par son ordre, Parole qui descend et qui remonte (Ep 4,10)..., Parole qui parle et dit : « Ce que j'ai vu chez mon Père, voilà ce que je dis » (Jn 8,38). Parole pleine d'autorité (Mc 1,27) et qui régit tout, car « le Père a tout remis au Fils » (Jn 3,35).