30 novembre 2016

Evangile du jour


Mercredi 30 novembre 2016

Fête de saint André, apôtre

St André, le Protoclet, apôtre et martyr († v. 62), St Joseph Marchand, prêtre m.e.p. et martyr († 1835)

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes »

Mt 4,18-22.

En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Vêpres du 30 novembre

« Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes »

      Quand tu avais entendu la voix du Précurseur..., quand le Verbe s'est fait chair et a apporté la Bonne Nouvelle du salut à la terre, tu es venu te mettre à sa suite en t'offrant toi-même comme prémices, comme première offrande à Celui que tu as fait ensuite connaître, et tu l'as désigné à ton frère comme étant notre Dieu (Jn 1,35-41) : prie-le de sauver et d'illuminer nos âmes...

      Tu abandonnes la pêche des poissons pour pêcher les hommes avec la ligne de la prédication et l'hameçon de la foi. Tu as retiré tous les peuples de l'abîme de l'erreur, André, frère du chef du chœur des apôtres, dont la voix retentit pour instruire toute la terre. Viens illuminer ceux qui célèbrent ta douce mémoire, ceux qui sont dans les ténèbres...

      André, le premier appelé parmi tes disciples, Seigneur, a imité ta Passion ; il s'est rendu semblable à toi également dans la mort. Par ta croix il a pêché de l'abîme de l'ignorance ceux qui s'y égaraient autrefois, afin de les porter jusqu'à toi. C'est pourquoi nous te chantons, Seigneur de bonté : par son intercession donne la paix à nos âmes...

      Réjouis-toi, André, qui racontes partout la gloire de notre Dieu, comme le ciel éloquent (Ps 18,2). Toi le premier, tu as répondu à l'appel du Christ et es devenu son compagnon intime ; imitant sa bonté, tu réfléchis sa clarté sur ceux qui habitent dans les ténèbres. C'est pourquoi nous célébrons ta sainte fête et chantons : « Par toute la terre a retenti leur message, leur parole jusqu'aux limites du monde » (Ps 18,5).







29 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 29 novembre 2016

Le mardi de la 1ère semaine de l'Avent

St Francesco Antonio Fasani, o.f.m. conv. (1681-1742), St Saturnin, évêque et martyr († 250)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez »

Lc 10,21-24.

À l'heure même, Jésus exulta de joie sous l'action de l'Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m'a été remis par mon Père. Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ; et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare : beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), cardinal, théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
« Waiting for Christ », Sermons Preached on Various Occasions, n°3

« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez »

Pendant des siècles, avant que Jésus ne vienne sur terre, tous les prophètes, l'un après l'autre, étaient à leur poste, au sommet de la tour ; tous l'attendaient et guettaient sa venue à travers l'obscurité de la nuit. Ils veillaient sans cesse pour surprendre la première lueur de l'aurore... : « Dieu, toi mon Dieu, je te cherche dès l'aurore. Mon âme a soif de toi, dans une terre desséchée, épuisée, sans eau » (Ps 62,2)... « Ah, si tu déchirais les cieux et descendais ! Les montagnes fondraient en ta présence, comme sous l'action du feu... Depuis l'origine du monde l'œil n'a rien pu voir, mon Dieu, des merveilles que tu as préparées pour ceux qui sont attachés à toi dans l'attente » (Is 64,1 ;1Co 2,9).

Cependant si jamais des hommes ont eu le droit de s'attacher à ce monde et de ne pas s'en désintéresser, c'étaient bien ces serviteurs de Dieu ; la terre leur avait été donnée en partage, et d'après les promesses mêmes du Très-Haut, elle devait être leur récompense. Mais notre récompense à nous concerne le monde à venir... Et eux aussi, ces grands serviteurs de Dieu, ont dépassé le don terrestre de Dieu, malgré sa valeur, pour s'attacher à des promesses plus belles encore ; ils ont sacrifié ce dont ils avaient la possession pour cette espérance. Ils ne se contentaient de rien de moins que la plénitude de leur Créateur ; ils cherchaient à voir la face de leur Libérateur. Et s'il faut que pour cela la terre se brise, que les cieux se déchirent, que les éléments du monde viennent à se dissoudre pour qu'il apparaisse enfin, que tout croule, plutôt que de continuer à vivre sans lui ! Telle était l'intensité du désir des adorateurs de Dieu en Israël, qui attendaient ce qui devait venir... Leur persévérance prouve qu'il y avait quelque chose à attendre.

Les apôtres aussi, une fois leur Maître venu et reparti, ne sont pas restés en deçà des prophètes dans l'acuité de leur perception et dans l'ardeur de leurs aspirations. Le miracle de l'attente dans la persévérance a continué.







28 novembre 2016

Evangile du jour


Lundi 28 novembre 2016

Le lundi de la 1ère semaine de l'Avent

Ste Catherine Labouré, Fille de la charité (1806-1876), St Giacomo de la Marche, prêtre o.f.m. (1391-1476)

Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Un centurion de l'armée romaine vint à lui »

Mt 8,5-11.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : "Va", et il va ; à un autre : "Viens", et il vient, et à mon esclave : "Fais ceci", et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
3ème sermon pour l'Avent, 2, (trad. SC 166, p.123)

« Un centurion de l'armée romaine vint à lui »

Ô véritable Israël, sois prêt à aller à la rencontre du Seigneur ! Non seulement sois prêt à lui ouvrir lorsqu'il sera là et frappera à la porte, mais encore va-t'en allègrement et joyeusement à sa rencontre tandis qu'il est encore loin, et, ayant pour ainsi dire pleine confiance pour le jour du jugement, prie de tout cœur que son règne vienne... Que ta bouche puisse chanter : « Mon cœur est prêt, ô Dieu, mon cœur est prêt ! »...

Et toi, Seigneur, viens à ma rencontre, moi qui vais au-devant de toi ! Car malgré tous mes efforts, je ne pourrai pas m'élever jusqu'à ta hauteur à moins que, en te penchant, tu tends ta droite à l'œuvre de tes mains. Viens donc à ma rencontre et vois s'il n'y a pas en moi un chemin d'iniquité ; et si tu trouves en moi un chemin d'iniquité que j'ignore, écarte-le de moi et prends-moi en pitié, conduis-moi par la voie éternelle, c'est-à-dire le Christ, car il est la voie où l'on marche et l'éternité à laquelle on parvient, voie immaculée et demeure bienheureuse.

[Références bibliques : Am 3,12 ; Lc 12,36 ; Lc 14,32 ; 1Jn 4,17 ; Ps 56,8 ; Jb 14,15 ; Ps 138,24]







27 novembre 2016

Evangile du jour


Dimanche 27 novembre 2016


Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse (1830)

St Maxime de Lérins, évêque de Riez († v. 460)

Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Restez éveillés et priez...: ainsi vous serez jugés dignes...de paraître devant le Fils de l'homme » (Lc 21,36)

Mt 24,37-44.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Comme il en fut aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l'homme.
En ces jours-là, avant le déluge, on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ;
les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis : telle sera aussi la venue du Fils de l'homme.
Alors deux hommes seront aux champs : l'un sera pris, l'autre laissé.
Deux femmes seront au moulin en train de moudre : l'une sera prise, l'autre laissée.
Veillez donc, car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur vient.
Comprenez-le bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon pour l'Avent du Seigneur ; PL 195, 363 ; PL 184, 818 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p. 42 rev.)

« Restez éveillés et priez...: ainsi vous serez jugés dignes...de paraître devant le Fils de l'homme » (Lc 21,36)

      Ce temps de l'Avent représente les deux avènements de notre Seigneur : d'abord le très doux avènement du « plus beau des enfants des hommes » (Ps 44,3), du « Désiré de toutes les nations » (Ag 2,8 Vulg), du Fils de Dieu qui a manifesté visiblement dans la chair à ce monde sa présence longtemps attendue et ardemment désirée par tous les saints pères : l'avènement où il est venu dans le monde pour sauver les pécheurs. Ce temps rappelle aussi l'avènement que nous attendons avec une ferme espérance et que nous devons très souvent nous remémorer avec des larmes, celui qui aura lieu lorsque le même Seigneur viendra manifestement dans la gloire...: c'est-à-dire au jour du jugement lorsqu'il viendra manifestement pour juger. Le premier avènement a été connu de très peu d'hommes ; dans le second, il se manifestera aux justes et aux pécheurs comme l'annonce le prophète : « Et toute chair verra le salut de Dieu » (Is 40,5; Lc 3,6)...

      Suivons donc, frères très chers, les exemples des saints pères, ravivons leur désir et embrasons nos esprits de l'amour et du désir du Christ. Vous savez bien que la célébration de ce temps a été instituée pour renouveler en nous ce désir que les anciens pères avaient de la première venue du Seigneur et pour que, par leurs exemples, nous apprenions aussi à désirer son retour. Pensons à tout le bien que le Seigneur a accompli pour nous en sa première venue ; combien plus encore n'en accomplira-t-il pas lorsqu'il reviendra ! Cette pensée nous fera aimer davantage sa venue passée et davantage désirer son retour...

      Si nous voulons connaître la paix quand il viendra, efforçons-nous d'accueillir avec foi et amour sa venue passée. Demeurons fidèlement dans les œuvres qu'il nous a manifestées et nous a enseignées alors. Nourrissons en nos cœurs l'amour du Seigneur, et par l'amour, le désir, afin que lorsqu'il viendra, le Désiré des nations, nous puissions porter les yeux sur lui en toute confiance.







26 novembre 2016

Evangile du jour


Samedi 26 novembre 2016

Le samedi de la 34e semaine du temps ordinaire

Bx Giacomo Alberione, prêtre et fondateur (1884-1971), St Umile de Bisignano (I) religieux o.f.m. (1582-1637)

Commentaire du jour
Saint Hippolyte de Rome : « Restez éveillés et priez en tout temps »

Lc 21,34-36.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Tenez-vous sur vos gardes, de crainte que votre cœur ne s'alourdisse dans les beuveries, l'ivresse et les soucis de la vie, et que ce jour-là ne tombe sur vous à l'improviste
comme un filet ; il s'abattra, en effet, sur tous les habitants de la terre entière.
Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d'échapper à tout ce qui doit arriver, et de vous tenir debout devant le Fils de l'homme. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
La Tradition apostolique, 41 (trad. SC11, p.129s)

« Restez éveillés et priez en tout temps »

Prie avant que ton corps ne repose au lit. Et puis vers le milieu de la nuit, lève-toi, lave-toi les mains avec de l'eau et prie. Si ta femme est présente, priez tous les deux ensemble. Si cependant elle n'est pas encore croyante, retire-toi dans une autre chambre pour prier, puis retourne dans ton lit. Ne sois pas paresseux pour la prière... Il faut prier à cette heure car les anciens de qui nous tenons cette tradition nous ont appris qu'à cette heure toute la création se repose un moment pour louer le Seigneur. Les étoiles, les arbres et les eaux s'arrêtent un instant, et toute la troupe des anges qui le sert loue Dieu à cette heure avec les âmes des justes. C'est pourquoi les croyants doivent s'empresser de prier à cette heure-là.

Rendant également témoignage de cela, le Seigneur dit : « Voici qu'un cri se fit entendre au milieu de la nuit ; on disait : 'Voici l'époux qui vient, levez-vous pour aller à sa rencontre' » (Mt 25,6). Et il continue en disant : « C'est pourquoi, veillez, car vous ne savez pas à quelle heure il vient » (25,13). Au chant du coq le matin, quand tu te lèves, prie aussi.







25 novembre 2016

Evangile du jour


Vendredi 25 novembre 2016

Le vendredi de la 34e semaine du temps ordinaire

BBx Luigi et Maria Beltrame Quattrocchi, époux exemplaires, Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre († v. 307)

Commentaire du jour
Saint Clément de Rome: « Sachez que le royaume de Dieu est proche »

Lc 21,29-33.

En ce temps-là, Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Regardez-les : dès qu'ils bourgeonnent, vous savez que l'été est tout proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 19-23 (trad. SC 167, p. 133s rev)

« Sachez que le royaume de Dieu est proche »

     Fixons nos regards sur le Père et Créateur du monde entier ; attachons-nous à ses dons de paix et à ses bienfaits, magnifiques, incomparables. Contemplons-le par la pensée et considérons avec les yeux de l'âme la longue patience de ses desseins ; réfléchissons comme il agit paisiblement envers toute sa création... Car il répand ses bienfaits sur toute la création, mais à nous il les prodigue avec surabondance lorsque nous recourons à sa miséricorde...

     Mais prenez garde, bien-aimés, que ses bienfaits si nombreux ne se transforment en condamnation pour nous, si nous ne vivons pas d'une manière digne de lui... Considérons combien il est proche, et que rien ne lui échappe de nos pensées et de nos délibérations intérieures. Il est donc juste que nous n'abandonnions pas notre poste contre sa volonté... Qu'elle ne soit pas pour nous la parole qui dit : « Malheur à ceux qui ont l'âme partagée, ceux qui doutent en leur âme, ceux qui disent : 'Cela, nous l'avons entendu dire au temps de nos pères déjà ; mais voilà, nous avons vieilli et rien de cela ne nous est arrivé'. Ô insensés ! Comparez-vous à un arbre ; prenez un plant de vigne. D'abord il perd ses feuilles, puis naît un bourgeon, puis une feuille, puis une fleur, et après cela du raisin vert, puis la grappe mûre est là. » Voyez, en peu de temps le fruit de l'arbre arrive à maturité. En vérité, il sera rapide et soudain l'accomplissement de son dessein ! C'est ce qu'atteste aussi l'Écriture : « Il viendra rapidement ; il ne tardera pas » (Is 13,22) et : « Il viendra soudain dans son Temple le Seigneur, le Saint que vous attendez » (Ml 3,1).







24 novembre 2016

Evangile du jour


Jeudi 24 novembre 2016

Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

Sts André Dung-Lac et 116 compagnons, martyrs, Bx Félix Alonso Muñiz, prêtre o.p. et martyr (1896-1936)

Commentaire du jour
Origène : « Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent » (Jn 12,35)

Lc 21,20-28.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« Quand vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, alors sachez que sa dévastation approche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans les montagnes ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où justice sera faite pour que soit accomplie toute l'Écriture.
Quel malheur pour les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura un grand désarroi dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité dans toutes les nations ; Jérusalem sera foulée aux pieds par des païens, jusqu'à ce que leur temps soit accompli.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées et désemparées par le fracas de la mer et des flots.
Les hommes mourront de peur dans l'attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur Josué, 11, 3-4 (trad SC71, p.287 rev.)

« Marchez tant que vous avez la lumière, de peur que les ténèbres ne vous saisissent » (Jn 12,35)

Dès que le Sauveur est venu, c'était déjà la fin du monde. Lui-même d'ailleurs le disait, se situant à la fin des temps : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche » (Mt 4,17). Mais il a retenu et retardé le Jour de la consommation ; il lui a interdit de paraître. Car Dieu le Père, voyant que le salut des nations ne peut venir que de Jésus, lui a dit : « Demande et je te donnerai les nations pour ton héritage, et ton domaine s'étendra jusqu'aux extrémités de la terre » (Ps 2,8). Donc, jusqu'à l'accomplissement de cette promesse du Père, jusqu'à ce que les Églises s'accroissent des diverses nations et qu'y entre toute « la plénitude des païens » pour qu'enfin « tout Israël soit sauvé » (Rm 11,25), le Jour est prolongé, la chute du jour est différée. Le « Soleil de justice » (Ml 3,20) ne se couche jamais, mais continue à verser la lumière de la vérité dans le cœur de ceux qui croient.

Mais lorsque la mesure des croyants sera comble et lorsque sera venue l'époque dégénérée et corrompue de la dernière génération où « à cause de l'ampleur du mal, la charité de beaucoup d'hommes se refroidira » (Mt 24,12)..., alors, « les jours seront abrégés » (Mt 24,22). Oui, le même Seigneur sait prolonger la durée des jours quand c'est le temps du salut, et il sait abréger la durée du moment de la tribulation et de la perdition. Quant à nous, tant que nous avons le jour et que s'allonge pour nous le temps de la lumière, « marchons honnêtement comme en plein jour » (Rm 13,13) et faisons les œuvres de lumière.







23 novembre 2016

Evangelizo : les chrétiens de Rableh vous remercient!

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68

Chers abonnés,

Il y a maintenant près d’un an, nous vous sollicitions pour venir en aide financièrement aux chrétiens d’Orient, et plus précisément à la paroisse de Rableh, en Syrie.

Aujourd’hui, nous sommes heureux de vous annoncer le résultat de notre collecte : les abonnés d’Evangelizo, dans les différentes langues, ont donné près de 50.000 euros, ce qui correspond au montant que nous espérions. Nous nous associons donc à Mgr Jean Abdo Arbach, Métropolite Grec-Catholique de Homs, Hama et Yabroud, pour vous remercier de votre générosité ! Mgr Arbach nous a remercié de tout cœur pour l’aide apportée, tant morale que matérielle. Il offre ses prières pour les bienfaiteurs, afin que le Seigneur récompense leurs efforts.

Nous souhaitons aussi vous tenir informés de l’aboutissement de cette collecte qui permet de financer la construction d’un centre paroissial à Rableh, village composé de grecs-catholiques (melkites) et de maronites. Elle  contribue aussi à la construction d’une école sur un terrain offert à la paroisse. Les membres syriens et libanais de l’équipe d’Evangelizo (qui assurent la diffusion de l’Evangile en arabe), ainsi que l’association SOS Chrétiens d’Orient, suivent sur place l’avancée des travaux. Suite au premier versement de 17.000€ que nous avons effectué durant le premier trimestre de 2016, et après avoir surmonté certains problèmes, les travaux ont pu finalement commencer en septembre. Nous espérons que l’avancée des travaux nous permettra de verser prochainement une nouvelle tranche de notre collecte.

Construire un centre paroissial et une école est un signe d’espoir formidable pour ces familles tant éprouvées. Bâtir pour l’avenir des chrétiens en Syrie est plein d’espérance pour la communauté de ce pays. Et cela permet aussi de donner du travail et du courage à de nombreux pères de familles.

Au-delà du soutien matériel, associons-nous par la prière aux souffrances des chrétiens persécutés dans le monde. Et prions ensemble pour la Paix. Recevez, chers abonnés, l’assurance de notre dévouement et tous nos vœux pour la nouvelle année liturgique qui va bientôt commencer !

L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien
Bertrand, Isabelle, Soeur Anne-Emmanuel, Thérèse et Grégor

PS : Information « dons et réduction d’impôt » : Si vous déclarez vos impôts en France, vous pourrez bénéficier d’une réduction de votre impôt sur le revenu égale à 66 % de votre don. Il vous suffira de reporter ce don dans votre prochaine déclaration d’impôts, en y joignant le reçu fiscal que notre association vous délivrera. Exemples : un don de 10 € à notre association correspond à une dépense réelle de votre part de 3,4 € ;  un don de 50 € à notre association correspond à une dépense réelle de votre part de 17 €.

Vous pouvez faire un don en ligne, par carte bancaire, à l’adresse suivante http://levangileauquotidien.org/donation/FR/ , par chèque à L’Evangile au Quotidien, 4, Quai Koch 67000 Strasbourg – France ou par virement au compte suivant IBAN = FR76 - 3000 - 3030 - 8500 - 0372 - 6114 - 293. Code BIC = SOGEFRPP.

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Evangile du jour


Mercredi 23 novembre 2016

Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

St Clément I, pape (4e) de 88 à 97 et martyr († 100), St Colomban, abbé en Émilie (v. 543-615)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »

Lc 21,12-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples :
« On portera la main sur vous et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l'esprit que vous n'avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C'est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s'opposer.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
Les Bienfaits de la patience, 13.15 ; SC 291 (trad. bréviaire rev.)

« C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »

      Notre Seigneur et notre Maître nous a donné ce commandement pour notre salut : « Celui qui aura tenu bon jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)... Le fait même que nous sommes chrétiens fonde notre foi et notre espérance. Mais, pour que l'espérance et la foi puissent porter des fruits, la patience est nécessaire. Ce n'est pas la gloire d'ici-bas que nous recherchons, c'est la gloire future. L'apôtre Paul nous en avertit : « Nous avons été sauvés, mais c'est en espérance. Voir ce qu'on espère, ce n'est plus espérer ; ce que l'on voit, comment peut-on encore l'espérer ? Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l'attendons avec persévérance » (Rm 8,24-25).

      Dans un autre passage, Paul donne le même enseignement aux justes qui travaillent à faire fructifier les dons de Dieu, afin de se préparer de plus grands trésors dans le ciel... : « Tant que nous en avons le temps, travaillons pour le bien de tous... Ne nous lassons pas de faire le bien ; en son temps la récolte viendra, si nous ne relâchons pas » (Ga 6,10.9)... Et lorsque Paul parle de la charité, il lui joint la persévérance et la patience : « L'amour prend patience, l'amour rend service, l'amour ne jalouse pas ; il ne se vante pas..., ne s'emporte pas, n'entretient pas de rancune... ; il supporte tout, fait confiance en tout, espère tout, endure tout » (1Co 13,4-7). Il montre ainsi que l'amour est capable de persévérer jusqu'au bout, puisqu'il sait tout supporter.

      Enfin il dit dans un autre passage : « Supportez-vous les uns les autres avec amour ; ayez à cœur de garder l'unité dans le même Esprit en étant rassemblés dans la paix » (Ep 4,2-3). Il montre ainsi que les frères ne peuvent garder ni l'unité ni la paix, s'ils ne s'encouragent pas mutuellement en se supportant, et s'ils ne gardent pas le lien de la concorde au moyen de leur patience.







22 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 22 novembre 2016

Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Cécile, vierge et martyre († 230), Bx Tommaso (Thomas) Reggio, évêque et fondateur (1818-1901)

Commentaire du jour
Origène : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)

Lc 21,5-11.

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d'arriver ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : "C'est moi", ou encore : "Le moment est tout proche." Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'évangile de Jean, 10, 39 ; PG 14, 369s (trad. Thèmes et Figures, DDB 1984, p. 138 rev. ; cf SC 157, p. 543)

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (1Co 3,16)

« Jésus dit aux juifs : ' Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai...' Il parlait du temple de son corps » (Jn 2,21)... Certains pensent qu'il est impossible d'appliquer au corps du Christ tout ce qui est dit du Temple ; ils pensent que son corps a été appelé temple parce que, de même que le premier Temple était habité par la gloire de Dieu, ainsi le Premier-Né de toute créature est l'image et la gloire de Dieu (Col 1,15) et que donc il est juste que son Corps, l'Église, soit appelé le temple de Dieu, parce qu'il contient l'image de la divinité... Nous, nous avons appris de Pierre que l'Église est le corps et la maison de Dieu, construite avec des pierres vivantes, une maison spirituelle pour un sacerdoce saint (1P 2,5).

Ainsi pouvons-nous regarder Salomon, le fils de David qui a construit le Temple, comme une préfiguration du Christ : c'est après la guerre, alors que régnait une grande paix, que Salomon a construit un temple à la gloire de Dieu dans la Jérusalem terrestre... En effet, lorsque tous les ennemis du Christ seront « placés sous ses pieds et que le dernier ennemi, la mort, sera vaincue » (1Co 15,25-26), alors la paix sera parfaite, alors le Christ sera « Salomon », dont le nom signifie « pacifique » ; en lui s'accomplira cette prophétie : « Avec ceux qui haïssaient la paix, j'étais pacifique » (Ps 119, 6-7). Alors chacune des pierres vivantes, selon les mérites de sa vie présente, sera une pierre du temple : l'un, apôtre ou prophète, posé dans les fondations, portera les pierres posées par-dessus ; un autre, venant après ceux qui sont dans les fondations, porté lui-même par les apôtres, en portera avec eux d'autres plus faibles ; l'un sera une pierre tout à l'intérieur, là où se trouvent l'arche avec les chérubins et le propitiatoire (1R 6,19) ; un autre, la pierre du vestibule (v. 3), et un autre encore, en dehors du vestibule des prêtres et des lévites, sera la pierre de l'autel où sont faites les offrandes des récoltes... Le déroulement de la construction, avec l'organisation des ministères, sera confié aux anges de Dieu, ces puissances saintes préfigurées par les chefs de travaux de Salomon... Tout cela s'accomplira quand la paix sera parfaite, quand régnera une grande paix.







21 novembre 2016

Evangile du jour


Lundi 21 novembre 2016

Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire
Présentation de la Vierge Marie - MémoirePrésentation de la Très Sainte Vierge - Menu 7 -

Bse Marie de Jésus Bon Pasteur, v. et fond. (1842-1902), Bx Roméo de Llivia (E), prêtre dominicain († 1261)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Ceux-là ont pris sur leur superflu..., mais elle, elle a pris sur son indigence »

Lc 21,1-4.

En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu'elle avait pour vivre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l'Evangile, 263 (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 174)

« Ceux-là ont pris sur leur superflu..., mais elle, elle a pris sur son indigence »

      Ne méprisons pas les pauvres, les petits... ; non seulement ce sont nos frères en Dieu, mais ce sont ceux qui imitent le plus parfaitement Jésus dans sa vie extérieure. Ils nous représentent parfaitement Jésus, l'ouvrier de Nazareth. Ils sont les aînés parmi les élus, les premiers appelés au berceau du Sauveur. Ils furent la compagnie habituelle de Jésus, de sa naissance à sa mort ; à eux appartenaient et Marie et Joseph et les apôtres... Bien loin de les mépriser, honorons-les, honorons en eux les images de Jésus et de ses saints parents ; au lieu de les dédaigner, admirons-les... Imitons-les, et puisque nous voyons que leur condition est la meilleure, celle qu'a choisie Jésus pour lui-même, pour les siens, celle qu'il a appelée la première autour de son berceau, celle qu'il a montrée par ses actes et ses paroles..., embrassons-la... Soyons de pauvres ouvriers comme lui, comme Marie, Joseph, les apôtres, les bergers, et si jamais il nous appelle à l'apostolat, restons dans cette vie aussi pauvres que lui-même y est resté, aussi pauvres qu'y est resté un saint Paul « son fidèle imitateur » (cf 1Co 11,1).

      Ne cessons jamais d'être en tout des pauvres, des frères des pauvres, des compagnons des pauvres, soyons les plus pauvres des pauvres comme Jésus, et comme lui, aimons les pauvres et entourons-nous d'eux.







20 novembre 2016

Evangile du jour


Dimanche 20 novembre 2016


Dédicace de l'église-cathédrale Notre Dame de la Sède

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870), BBses Angèle de St. Joseph et compagnes, martyres († 1936)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »

Lc 23,35-43.

En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même, s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui ; s'approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus en croix l'injuriait : « N'es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu ne crains donc pas Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. »
Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la croix et le larron, 1, 3-4 ; PG 49, 403 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 462)

« Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »

« Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne ». Le larron n'a pas osé faire cette prière avant d'avoir déposé par son aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s'est ouvert ; il a avoué ses péchés et il a eu assez d'assurance pour demander le Royaume après ses brigandages...

Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ? Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ? Lui-même l'a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11). C'est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu'il a fait de sa vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »

Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ? Voici encore une autre preuve. Le Christ n'a pas laissé sa croix sur la terre, mais il l'a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le savons parce qu'il l'aura près de lui quand il reviendra dans la gloire. Pour t'apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait d'elle un titre de gloire... Lorsque le Fils de l'homme viendra, « le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. « Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la croix ? ... Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour annoncer son arrivée. C'est ainsi que des légions d'anges et d'archanges précéderont le Christ, lorsqu'il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.







19 novembre 2016

Evangile du jour


Samedi 19 novembre 2016

Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Mechthild von Hackeborn, moniale et mystique (1241-1299), St Rafał (Józef) Kalinowski, carme polonais (1835-1907)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Ils sont fils de Dieu, en étant fils de la résurrection »

Lc 20,27-40.

En ce temps-là, quelques sadducéens – ceux qui soutiennent qu'il n'y a pas de résurrection – s'approchèrent de Jésus
et l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a prescrit : 'Si un homme a un frère qui meurt en laissant une épouse mais pas d'enfant, il doit épouser la veuve pour susciter une descendance à son frère.'
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
de même le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme-là, duquel d'entre eux sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour épouse ? »
Jésus leur répondit : « Les enfants de ce monde prennent femme et mari.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne prennent ni femme ni mari,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection.
Que les morts ressuscitent, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur 'le Dieu d'Abraham, Dieu d'Isaac, Dieu de Jacob.'
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Tous, en effet, vivent pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Audience générale du 01/12/1982 (trad. DC n°1844 16/01/83, p.94)

« Ils sont fils de Dieu, en étant fils de la résurrection »

      Comme sacrement né du mystère de la Rédemption et, en un certain sens, né à nouveau de l'amour nuptial du Christ et de l'Église (cf Ep 5,22-23), le mariage est une expression efficace de la puissance salvifique de Dieu qui réalise son dessein éternel, même après le péché et malgré la concupiscence cachée dans le cœur de chaque être humain, homme et femme... Comme sacrement de l'Église, le mariage est indissoluble par nature. Comme sacrement de l'Église, il est aussi parole de l'Esprit qui exhorte l'homme et la femme à modeler toute leur vie ensemble en tirant leur force du mystère de la rédemption du corps... La rédemption du corps signifie...cette espérance qui, dans la dimension du mariage, peut être définie comme espérance du quotidien, espérance du temporel...

      La dignité des époux...s'exprime dans la profonde conscience de la sainteté de la vie, à laquelle tous deux donnent origine en participant –- comme fondateurs d'une famille –- aux forces du mystère de la création. À la lumière de cette espérance qui est liée au mystère de la rédemption du corps, cette nouvelle vie humaine, l'enfant conçu et né de l'union conjugale de son père et de sa mère, s'ouvre aux « prémices de l'Esprit » « pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu ». Et si « toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement », une espérance particulière accompagne la femme dans les douleurs de l'accouchement, c'est-à-dire l'espérance de la « révélation des fils de Dieu » (Rm 8,19-23), espérance dont tout nouveau-né porte en lui une étincelle en venant au monde... C'est à cela que se réfèrent les paroles du Christ faisant appel à la résurrection des corps... : « Ils sont fils de Dieu, étant fils de la résurrection ».







18 novembre 2016

Evangile du jour


Vendredi 18 novembre 2016

Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Odon de Cluny, abbé (857-942), Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse (1769-1852)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »

Lc 19,45-48.

En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait :
« Il est écrit : 'Ma maison sera une maison de prière'. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas ce qu'ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l'écoutait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon sur le psaume 130, § 3

« Le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres »

On prie dans le temple de Dieu quand on prie dans la paix de l'Eglise, dans l'unité du Corps du Christ, parce que le Corps du Christ est constitué de la multitude des croyants répartis sur toute la terre... Pour être exaucé c'est dans ce temple qu'il faut prier, « en esprit et en vérité » (Jn 4,23), et non dans le Temple matériel de Jérusalem. Celui-ci était « l'ombre de ce qui devait venir » (Col 2,17), c'est pourquoi il est tombé en ruines... Ce temple qui est tombé ne saurait être la maison de prière dont il a été dit : « Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations » (Mc 11,17 ; Is 56,7).

Est-ce que vraiment ceux qui ont voulu en faire « une caverne de bandits » ont été la cause de sa chute ? De même, ceux qui mènent dans l'Eglise une vie de désordre, ceux qui cherchent à faire de la maison de Dieu une caverne de bandits, autant qu'il est en leur pouvoir, ceux-là non plus ne renversent pas ce temple. Un temps viendra où ils seront chassés dehors sous le fouet de leurs péchés. Cette assemblée de fidèles, temple de Dieu et Corps du Christ, n'a qu'une voix et chante comme un seul homme... Si nous le voulons, cette voix est la nôtre ; si nous le voulons, en l'entendant chanter, nous chantons aussi dans notre cœur.







17 novembre 2016

Evangile du jour


Jeudi 17 novembre 2016

Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Élisabeth de Hongrie, veuve, tertiaire fr. (1207-1231), St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)

Commentaire du jour
Bienheureux Paul VI: « Si toi aussi, tu avais reconnu ce qui peut te donner la paix »

Lc 19,41-44.

En ce temps-là, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle, en disant :
« Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux.
Oui, viendront pour toi des jours où tes ennemis construiront des ouvrages de siège contre toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils t'anéantiront, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Paul VI, pape de 1963-1978
Discours à l'O.N.U., 4 octobre 1965. « La Documentation Catholique » du 17 oct. 1965, col. 1733 1735.

« Si toi aussi, tu avais reconnu ce qui peut te donner la paix »

Jamais plus la guerre, jamais plus la guerre ! C'est la paix, la paix, qui doit guider le destin des peuples et de toute l'humanité ! ...

La paix, vous le savez, ne se construit pas seulement au moyen de la politique et de l'équilibre des forces et des intérêts. Elle se construit avec l'esprit, les idées, les œuvres de la paix. Vous travaillez à cette grande œuvre.

Mais vous n'êtes encore qu'au début de vos peines. Le monde arrivera-t-il jamais à changer la mentalité particulariste et belliqueuse qui a tissé jusqu'ici une si grande partie de son histoire ? Il est difficile de le prévoir ; mais il est facile d'affirmer qu'il faut se mettre résolument en route vers la nouvelle histoire, l'histoire pacifique, celle qui sera vraiment et pleinement humaine, celle-là même que Dieu a promise aux hommes de bonne volonté.







16 novembre 2016

Evangile du jour


Mercredi 16 novembre 2016

Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Giuseppe Moscati, médecin des pauvres (1880-1927), Ste Marguerite, reine d'Écosse (1046-1093)

Commentaire du jour
Saint Josémaria Escriva de Balaguer : « Faites-le fructifier »

Lc 19,11-28.

En ce temps-là, comme on l'écoutait, Jésus ajouta une parabole : il était près de Jérusalem et ses auditeurs pensaient que le royaume de Dieu allait se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la noblesse partit dans un pays lointain pour se faire donner la royauté et revenir ensuite.
Il appela dix de ses serviteurs, et remit à chacun une somme de la valeur d'une mine ; puis il leur dit : "Pendant mon voyage, faites de bonnes affaires."
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : "Nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous."
Quand il fut de retour après avoir reçu la royauté, il fit convoquer les serviteurs auxquels il avait remis l'argent, afin de savoir ce que leurs affaires avaient rapporté.
Le premier se présenta et dit : "Seigneur, la somme que tu m'avais remise a été multipliée par dix."
Le roi lui déclara : "Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes."
Le second vint dire : "La somme que tu m'avais remise, Seigneur, a été multipliée par cinq."
À celui-là encore, le roi dit : "Toi, de même, sois à la tête de cinq villes."
Le dernier vint dire : "Seigneur, voici la somme que tu m'avais remise ; je l'ai gardée enveloppée dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi, car tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas mis en dépôt, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé."
Le roi lui déclara : "Je vais te juger sur tes paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas mis en dépôt, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? À mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts."
Et le roi dit à ceux qui étaient là : "Retirez-lui cette somme et donnez-la à celui qui a dix fois plus."
On lui dit : "Seigneur, il a dix fois plus !
– Je vous le déclare : on donnera à celui qui a ; mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et égorgez-les devant moi." »
Après avoir ainsi parlé, Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)

« Faites-le fructifier »

« Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge. » À quoi cet homme s'occupera-t-il ensuite puisqu'il a abandonné son instrument de travail ? En irresponsable, il a opté pour la solution commode de ne rendre que ce qu'il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps : les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie ! Les autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de rendre à leur maître davantage que ce qu'ils ont reçu, le fruit légitime, parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier jusqu'à ce que je vienne » ; chargez-vous de ce travail pour obtenir un profit jusqu'à ce que votre maître revienne. Lui, en revanche, il n'en fait rien ; cet homme gâche son existence.

Comme il est dommage de ne vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser un tel comportement. Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise : je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou grandes, que Dieu accorde à l'homme pour qu'il se consacre à servir les âmes et la société ! Lorsque, par égoïsme, le chrétien se retranche, qu'il se cache, qu'il se désintéresse, en un mot lorsqu'il tue son temps, il risque fort de tuer son ciel. Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement à mettre tout ce qu'il possède, tout ce qu'il est, au service du Christ : il se donne lui-même.







15 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 15 novembre 2016

Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, docteur de l'Église (1193-1280), Bse Maddalena Caterina Morano, vierge (1847-1908)

Commentaire du jour
Sainte Élisabeth de la Trinité : « Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »

Lc 19,1-10.

En ce temps-là, entré dans la ville de Jéricho, Jésus la traversait.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un homme qui est un pécheur. »
Zachée, debout, s'adressa au Seigneur : « Voici, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 42-44 (OC, Seuil 1991, p. 186)

« Aujourd'hui, il faut que je vienne demeurer chez toi »

« En Dieu mon âme est silencieuse ; c'est de lui que j'attends ma délivrance. Oui, il est le rocher où je trouve le salut, ma citadelle, et je ne serai pas ébranlée » (Ps 61,2-3). Voilà le mystère que chante aujourd'hui ma lyre ! Comme à Zachée, mon Maître m'a dit : « Hâte-toi de descendre, car il faut que je loge chez toi. » Hâte-toi de descendre, mais où ? Au plus profond de moi-même : après m'être quittée moi-même (Mt 16,24), séparée de moi-même, dépouillée de moi-même, en un mot sans moi-même.

« Il faut que je loge chez toi. » C'est mon Maître qui m'exprime ce désir ! Mon Maître qui veut habiter en moi, avec le Père et son Esprit d'amour, pour que, selon l'expression du disciple bien-aimé, j'aie « société » avec eux, que je sois en communion avec eux (1Jn 1,3). « Vous n'êtes plus des hôtes ou des étrangers, mais vous êtes déjà de la maison de Dieu », dit saint Paul (Ep 2,19). Voilà comment j'entends être « de la maison de Dieu » : c'est en vivant au sein de la tranquille Trinité, en mon abîme intérieur, en cette « forteresse inexpugnable du saint recueillement » dont parle saint Jean de la Croix...

Oh ! qu'elle est belle cette créature ainsi dépouillée, délivrée d'elle-même... Elle monte, elle s'élève au-dessus des sens, de la nature ; elle se dépasse elle-même ; elle surpasse aussi toute joie comme toute douleur et passe à travers les nuages, pour ne se reposer que lorsqu'elle aura pénétré « en l'intérieur » de Celui qu'elle aime et qui lui donnera lui-même le repos... Le Maître lui a dit : « Hâte-toi de descendre ». C'est encore sans sortir de là qu'elle vivra, à l'image de la Trinité immuable, en un éternel présent..., devenant par un regard toujours plus simple, plus unitif, « la splendeur de sa gloire » (He 1,3), autrement dit l'incessante « louange de gloire » (Ep 1,6) de ses perfections adorables.







14 novembre 2016

Evangile du jour


Lundi 14 novembre 2016

Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Sts Nicolas Tavelic et comp., prêtres ofm, martyrs († 1391), St Étienne-Théodore Cuénot, évêque et martyr († 1861)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Seigneur, que je voie »

Lc 18,35-43.

Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route.
Entendant la foule passer devant lui, il s'informa de ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et il ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. »
Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t'a sauvé. »
À l'instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
Poésie « Heilige Nacht »

« Seigneur, que je voie »

Souvent mes forces semblaient vouloir m'abandonner.
Plus souvent encore, je désespérais de voir la lumière.
Mais alors que mon cœur était saisi de douleur,
une étoile brillante se leva en moi.
Elle me conduisit, je la suivis,
d'abord d'un pas hésitant, puis avec assurance...

Ce que je devais dissimuler au plus profond de mon cœur,
à présent je peux le proclamer haut et fort :
« Je crois, je confesse ma foi »...
Seigneur, est-il possible que renaisse
celui qui a déjà vécu la moitié de sa vie ? (Jn 3,4)
Tu l'as dit, et pour moi cela s'est vérifié.
Le fardeau d'une longue vie de fautes et de souffrances
est tombé de mes épaules...

Ah ! aucun cœur humain ne peut comprendre
ce que tu réserves à ceux qui t'aiment (cf 1Co 2,9).
Maintenant que je t'ai saisi, je ne te lâcherai pas (Ct 3,4).
Quel que soit le chemin qu'emprunte ma vie,
tu es avec moi (cf Ps 22).
Rien ne pourra me séparer de ton amour (cf Rm 8,39).







13 novembre 2016

Evangile du jour


Dimanche 13 novembre 2016

Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

St Nicolas (Niccolò) I,  pape (105e) de 858 à 867, Ste Agostina Livia Pietrantoni, martyre (1864-1894)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : L'avènement du Christ

Lc 21,5-19.

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d'arriver ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : "C'est moi", ou encore : "Le moment est tout proche." Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera ; on vous livrera aux synagogues et aux prisons, on vous fera comparaître devantdes rois et des gouverneurs, à cause de mon nom.
Cela vous amènera à rendre témoignage.
Mettez-vous donc dans l'esprit que vous n'avez pas à vous préoccuper de votre défense.
C'est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront ni résister ni s'opposer.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, X, 6-8 (trad. SC 52, p. 158s, rev.)

L'avènement du Christ

« Il ne restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ces paroles étaient vraies du Temple construit par Salomon..., car tout ce que nos mains construisent succombe à l'usure ou au délabrement, est renversé par la violence ou détruit par le feu... Mais il existe aussi un temple en chacun de nous qui s'écroule si la foi fait défaut, et particulièrement si au nom du Christ on cherche faussement à s'emparer de certitudes intérieures. C'est peut-être cette interprétation qui est la plus utile pour nous. En effet, que me sert de savoir le jour du jugement ? À quoi me sert, ayant conscience de tant de péchés, de savoir que le Seigneur viendra un jour, s'il ne vient en mon âme, ne revient pas en mon esprit, si le Christ ne vit en moi, si le Christ ne parle en moi ? C'est donc à moi que le Christ doit venir, c'est pour moi que doit avoir lieu son avènement.

Or le second avènement du Seigneur a lieu au déclin du monde, quand nous pouvons dire : « Pour moi le monde est crucifié, et moi pour le monde » (Ga 6,14)... Pour celui à qui le monde meurt, le Christ est éternel ; le temple est pour lui spirituel, la Loi spirituelle, la Pâque même spirituelle... Pour lui donc se réalise la présence de la sagesse, la présence de la vertu et de la justice, la présence de la rédemption, car le Christ est bien mort une seule fois pour les péchés du peuple, mais afin de racheter chaque jour les péchés du peuple.







12 novembre 2016

Evangile du jour


Samedi 12 novembre 2016

Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Josaphat Jean Kuncewicz, évêque et martyr (1580-1623), Sts Benoît et ses comp., martyrs († 1003)

Commentaire du jour
Saint Basile : « Jésus disait...qu'il faut toujours prier »

Lc 18,1-8.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples une parabole sur la nécessité pour eux de toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et ne respectait pas les hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : "Rends-moi justice contre mon adversaire."
Longtemps il refusa ; puis il se dit : "Même si je ne crains pas Dieu et ne respecte personne,
comme cette veuve commence à m'ennuyer, je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse m'assommer." »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge dépourvu de justice !
Et Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Les fait-il attendre ?
Je vous le déclare : bien vite, il leur fera justice. Cependant, le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 5 (trad. Eds. Ouvrières rev.)

« Jésus disait...qu'il faut toujours prier »

Il ne faut pas restreindre ta prière à la seule demande en paroles. Dieu, en effet, n'a pas besoin qu'on lui tienne de discours ; il sait, même si nous ne demandons rien, ce qui nous est utile. Qu'est-ce à dire ? La prière ne consiste pas en formules ; elle englobe toute la vie. « Soit que vous mangiez, soit que vous buviez, dit l'apôtre Paul, quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu » (1Co 10,31). Es-tu à table ? Prie : en prenant ton pain, remercie celui qui te l'accorde ; en buvant ton vin, souviens-toi de celui qui t'a fait ce don pour te réjouir le cœur et soulager tes misères. Le repas terminé, n'oublie pas pour autant le souvenir de ton bienfaiteur. Quand tu mets ta tunique, remercie celui qui te la donne ; quand tu mets ton manteau, témoigne de l'affection à Dieu qui nous fournit des vêtements appropriés pour l'hiver et l'été, et pour protéger notre vie.

Le jour terminé, remercie celui qui t'a donné le soleil pour les travaux de la journée et le feu pour éclairer la nuit et pour pourvoir à nos besoins. La nuit te fournit des motifs d'actions de grâces ; en regardant le ciel et en contemplant la beauté des étoiles, prie le Maître de l'univers qui a fait toutes choses avec tant de sagesse. Lorsque tu vois toute la nature endormie, adore encore celui qui nous soulage par le sommeil de toutes nos fatigues et nous rend par un peu de repos la vigueur de nos forces.

Ainsi tu prieras sans relâche, si ta prière ne se contente pas de formules et si au contraire tu te tiens uni à Dieu tout au long de ton existence, de manière à faire de ta vie une prière incessante.







11 novembre 2016

Evangile du jour


Vendredi 11 novembre 2016

Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Martin, évêque de Tours (v. 316-397), St Théodore le Studite, higoumène († 826)

Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : « Comme dans les jours de Noé »

Lc 17,26-37.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme cela s'est passé dans les jours de Noé, ainsi en sera-t-il dans les jours du Fils de l'homme.
On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche et où survint le déluge qui les fit tous périr.
Il en était de même dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, du ciel tomba une pluie de feu et de soufre qui les fit tous périr ;
cela se passera de la même manière le jour où le Fils de l'homme se révélera.
En ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »
[…]
Prenant alors la parole, les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où sera le corps, là aussi se rassembleront les vautours. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne de Noé, str. 11s (trad. SC 99, p.117s rev.)

« Comme dans les jours de Noé »

      Le sage Noé... s'embarqua dans l'arche sur l'ordre de Dieu, avec ses fils et leurs femmes, en tout huit âmes seulement. Sans cesser de gémir, ce serviteur priait ainsi : « Ne me fais pas périr avec les pécheurs, mon Sauveur, car je vois déjà le chaos s'emparer de la création et les éléments sont ébranlés par la peur... Les nuages sont tout prêts, le ciel est brouillé, les anges accourent en avant-garde de ta colère ». Sur ces mots, Dieu ferma l'arche et la scella, pendant que son fidèle criait : « Sauve tous les hommes de la colère, par l'amour que tu nous gardes, rédempteur de l'univers ».

      Du haut du ciel le juge alors donne un ordre ; aussitôt s'ouvrent les écluses, précipitant pluies, torrents d'eau et grêle, d'un bout du monde à l'autre ; et la peur fit jaillir les sources de l'abîme, inondant la terre en tout lieu... Tel fut l'effet de la colère de Dieu, parce que les humains avaient persévéré dans leur endurcissement et ne s'étaient pas empressés de lui crier avec foi : « Sauve tous les hommes de la colère, par l'amour que tu nous gardes, rédempteur de l'univers »...

      Ensuite le chœur des anges, voyant détruits les hommes charnels, s'écria : « Maintenant, que les justes possèdent toute l'étendue de la terre ! » Car le Créateur aime voir ceux qu'il a faits à son image (Gn 1,26) ; c'est pourquoi il met à part ses saints pour les sauver. Noé...lâche la colombe et elle revient vers le soir avec un rameau d'olivier dans le bec, qui annonçait symboliquement la miséricorde de Dieu. Alors Noé sort de l'arche, comme de sa tombe, selon l'ordre qu'il avait reçu..., non comme jadis Adam, qui avait mangé d'un arbre qui donne la mort, car Noé avait produit un fruit de pénitence en disant : « Sauve tous les hommes de la colère, par l'amour que tu nous gardes, rédempteur de l'univers ».

      Mortes sont la corruption et l'iniquité ; l'homme au cœur droit triomphe par sa foi, car il a trouvé grâce... Alors le juste (Gn 6,9) offrit au Seigneur un sacrifice sans tache... ; le Créateur en respira l'agréable parfum et... déclara : « Jamais plus l'univers ne périra dans un déluge, même si tous les hommes mènent une vie mauvaise. Aujourd'hui je conclus avec eux une alliance irrévocable. Je montre mon arc à tous les habitants de la terre pour leur servir de signe, afin qu'ils m'invoquent ainsi : 'Sauve tous les hommes de la colère, par l'amour que tu nous gardes, rédempteur de l'univers' ».







10 novembre 2016

Evangile du jour


Jeudi 10 novembre 2016

Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Léon I le Grand, pape et docteur de l'Église - Mémoire -, St André (Andrea) Avellino, prêtre théatin (1521-1608)

Commentaire du jour
Isaac le Syrien : « Le règne de Dieu est au milieu de vous »

Lc 17,20-25.

En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n'est pas observable.
On ne dira pas : "Voilà, il est ici !" ou bien : "Il est là !" En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : "Voilà, il est là-bas !" ou bien : "Voici, il est ici !" N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Isaac le Syrien (7e siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série (trad. DDB 1981 rev.)

« Le règne de Dieu est au milieu de vous »

      Les démons redoutent, mais Dieu et ses anges désirent l'homme qui cherche Dieu dans son cœur jour et nuit avec ferveur, et qui repousse loin de lui les agressions de l'ennemi. Le pays spirituel de cet homme pur en son âme est au-dedans de lui : le soleil qui brille en lui est la lumière de la Sainte Trinité ; l'air que respirent les pensées qui l'habitent est le Saint Esprit consolateur. Et les saints anges demeurent avec lui. Leur vie, leur joie, leur réjouissance sont le Christ, lumière de la lumière du Père. Un tel homme se réjouit à toute heure de la contemplation de son âme, et il s'émerveille de la beauté qu'il y voit, cent fois plus lumineuse que la splendeur du soleil.

      C'est Jérusalem. Et c'est « le Royaume de Dieu caché au-dedans de nous », selon la parole du Seigneur. Ce pays est la nuée de la gloire de Dieu, où seuls entrerons les cœurs purs pour contempler la face de leur Maître (Mt 5,8), et leur entendement sera illuminé par les rayons de sa lumière.







09 novembre 2016

Evangile du jour


Mercredi 09 novembre 2016

Dédicace de la basilique du Latran, fête
Dédicace de la Basilique du Latran - Fête

Ste Élisabeth de la Trinité, carmélite († 1906), Bx Luigi Beltrame Quattrocchi, laïc exemplaire (1880-1951)

Commentaire du jour
Saint Bernard : Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu

Jn 2,13-22.

Comme la Pâque juive était proche, Jésus monta à Jérusalem.
Dans le Temple, il trouva installés les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. »
Ses disciples se rappelèrent qu'il est écrit : 'L'amour de ta maison fera mon tourment.'
Des Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour agir ainsi ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais lui parlait du sanctuaire de son corps.
Aussi, quand il se réveilla d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent à l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 5 pour la Dédicace (trad. Orval)

Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu

Aujourd'hui, mes frères, nous célébrons une grande fête ; c'est la fête de la maison du Seigneur, du temple de Dieu, de la cité du Roi éternel, de l'Épouse du Christ... Demandons-nous maintenant ce que peut bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Épouse. Je ne peux le dire qu'avec crainte et respect : c'est nous. Oui, c'est nous qui sommes tout cela, mais dans le cœur de Dieu. Nous le sommes par sa grâce et non par nos mérites... L'humble aveu de nos peines provoque sa compassion. Cet aveu dispose Dieu à subvenir lui-même à notre faim comme un père de famille, et à nous faire trouver auprès de lui du pain en abondance. Nous sommes donc bien sa maison où ne manque jamais la nourriture de vie...

« Soyez saints, est-il dit, parce que moi, votre Seigneur, je suis saint » (Lv 11,44). Et l'apôtre Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que vos corps sont le temple du Saint Esprit et que l'Esprit Saint a chez vous sa demeure ? » Mais la sainteté elle-même peut-elle suffire ? Au témoignage de l'apôtre, la paix est nécessaire, elle aussi : « Recherchez, dit-il, la paix avec tout le monde et aussi la sainteté, sans laquelle nul ne verra Dieu » (Hé 12,14). C'est cette paix qui nous fait habiter ensemble, unis comme des frères, c'est elle qui construit pour notre Roi une cité toute nouvelle appelée Jérusalem, ce qui veut dire : vision de paix...

Enfin, c'est Dieu lui-même qui nous dit : « Je t'ai épousée dans la foi, je t'ai épousée dans le jugement et la justice » (la sienne, non la nôtre), « je t'ai épousée dans la tendresse et la miséricorde » (Os 2,22.21). Ne s'est-il pas comporté en époux ? Ne vous a-t-il pas aimés comme un époux , avec la jalousie d'un époux ? Alors comment pourriez-vous ne pas vous considérer comme l'épouse ? Ainsi, mes frères, puisque nous avons la preuve que nous sommes la maison du Père de famille à cause de l'abondance de nos vivres, le temple de Dieu à cause de notre sanctification, la cité de grand Roi à cause de notre communion de vie, l'épouse de l'Époux immortel à cause de l'amour, il me semble que je peux l'affirmer sans crainte : cette fête est bien notre fête.







08 novembre 2016

Evangile du jour


Mardi 08 novembre 2016

Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Geoffroy, évêque d'Amiens (1066-1115), Ste Élisabeth de la Trinité, carmélite (1880-1906)

Commentaire du jour
Benoît XVI: « Des serviteurs quelconques »

Lc 17,7-10.

En ce temps-là, Jésus disait : « Lequel d'entre vous, quand son serviteur aura labouré ou gardé les bêtes, lui dira à son retour des champs : "Viens vite prendre place à table" ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : "Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive. Ensuite tu mangeras et boiras à ton tour" ?
Va-t-il être reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : "Nous sommes de simples serviteurs : nous n'avons fait que notre devoir." »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Encyclique « Deus caritas est », § 35 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Des serviteurs quelconques »

      La juste manière de servir rend humble celui qui agit. Il n'assume pas une position de supériorité face à l'autre, même si la situation de ce dernier peut à ce moment-là être misérable. Le Christ a pris la dernière place dans le monde –- la croix –- et, précisément par cette humilité radicale, il nous a rachetés et il nous aide constamment. Celui qui peut aider reconnaît que c'est justement de cette manière qu'il est aidé lui aussi. Le fait de pouvoir aider n'est ni son mérite ni un titre d'orgueil. Cette tâche est une grâce.

      Plus une personne œuvre pour les autres, plus elle comprendra et fera sienne la parole du Christ : « Nous sommes des serviteurs quelconques ». En effet, elle reconnaît qu'elle agit non pas en fonction d'une supériorité ou d'une plus grande efficacité personnelle, mais parce que le Seigneur lui en fait don. Parfois, le surcroît des besoins et les limites de sa propre action pourront l'exposer à la tentation du découragement. Mais c'est alors justement que l'aidera le fait de savoir qu'elle n'est, en définitive, qu'un instrument entre les mains du Seigneur ; elle se libérera ainsi de la prétention de devoir réaliser, personnellement et seule, l'amélioration nécessaire du monde. Humblement, elle fera ce qui lui est possible de faire et, humblement, elle confiera le reste au Seigneur.

      C'est Dieu qui gouverne le monde et non pas nous. Nous, nous lui offrons uniquement nos services, pour autant que nous le puissions, et tant qu'il nous en donne la force. Faire cependant ce qui nous est possible, avec la force dont nous disposons, telle est la tâche qui maintient le bon serviteur de Jésus Christ toujours en mouvement : « L'amour du Christ nous pousse » (2Co 5,14).