30 juin 2016

Evangile du jour


jeudi 30 juin 2016

Le jeudi de la 13e semaine du temps ordinaire

Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)

Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « La foule rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes »

Mt 9,1-8.

En ce temps-là, Jésus monta en barque, refit la traversée, et alla dans sa ville de Capharnaüm.
Et voici qu'on lui présenta un paralysé, couché sur une civière. Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Confiance, mon enfant, tes péchés sont pardonnés. »
Et voici que certains parmi les scribes se disaient : « Celui-là blasphème. »
Mais Jésus, connaissant leurs pensées, demanda : « Pourquoi avez-vous des pensées mauvaises ?
En effet, qu'est-ce qui est le plus facile ? Dire : "Tes péchés sont pardonnés", ou bien dire : "Lève-toi et marche" ?
Eh bien ! pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir, sur la terre, de pardonner les péchés… – Jésus s'adressa alors au paralysé – lève-toi, prends ta civière, et rentre dans ta maison. »
Il se leva et rentra dans sa maison.
Voyant cela, les foules furent saisies de crainte, et rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire de l'évangile de Luc, 5 ; PG 72, 565

« La foule rendit gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes »

      Le paralysé, incurable, était étendu sur son lit. Après avoir épuisé l'art des médecins, il est venu, porté par les siens, vers le seul vrai médecin, le médecin qui vient du ciel. Mais quand il a été placé devant celui qui pouvait le guérir, c'est sa foi qui a attiré le regard du Seigneur. Pour bien montrer que cette foi détruisait le péché, Jésus a déclaré aussitôt : « Tes péchés sont pardonnés. » On me dira peut-être : « Cet homme voulait être guéri de sa maladie, pourquoi le Christ lui annonce-t-il la rémission de ses péchés ? » C'était pour que tu apprennes que Dieu voit le cœur de l'homme dans le silence et sans bruit, qu'il contemple les chemins de tous les vivants. L'Écriture dit en effet : « Les yeux du Seigneur observent les chemins de l'homme, ils surveillent tous ses sentiers » (Pr 5,21)...

      Pourtant quand le Christ disait : « Tes péchés sont pardonnés », il laissait le champ libre à l'incrédulité de l'assistance ; le pardon des péchés ne se voit pas avec nos yeux de chair. Alors quand le paralysé se lève et marche, il manifeste avec évidence que le Christ possède la puissance de Dieu...

      Qui possède ce pouvoir ? Lui seul ou nous aussi ? Nous aussi avec lui. Lui, il pardonne les péchés parce qu'il est l'homme-Dieu, le Seigneur de la Loi. Quant à nous, nous avons reçu de lui cette grâce admirable et merveilleuse, car il a voulu donner à l'homme ce pouvoir. Il a dit en effet aux apôtres : « Je vous le dis, en vérité : tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel » (Mt 18,18). Et encore : « Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis » (Jn 20,23).







29 juin 2016

Evangile du jour


mercredi 29 juin 2016

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Sts Pierre et Paul, apôtres et martyrs, Bx Raymond Lulle, tertiaire franciscain et martyr († 1316)

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux »

Mt 16,13-19.

En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l'homme ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon CC 1 ; PL 57,402 (trad. coll. Pères dans la foi, Migne 1996, p. 166)

« Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux »

Le Seigneur a reconnu en Pierre un intendant fidèle auquel il a confié la clef du Royaume, et en Paul un maître qualifié à qui il a donné la charge d'enseigner dans l'Eglise. Pour permettre à ceux qui ont été formés par Paul de trouver leur salut, il fallait que Pierre les accueille pour leur repos. Quand Paul aura ouvert les cœurs en prêchant, Pierre ouvre aux âmes le Royaume des cieux. C'est donc une sorte de clef que Paul a également reçue du Christ, la clef de la connaissance, qui permet d'ouvrir les cœurs endurcis à la foi, jusqu'en leur tréfonds ; ensuite elle fait apparaître au grand jour, dans un dévoilement spirituel, ce qui était caché à l'intérieur. Il s'agit d'une clef qui laisse échapper de la conscience la confession du péché et qui y renferme à jamais la grâce du mystère du Sauveur.

Tous deux ont donc reçu des clefs des mains du Seigneur, clef de la connaissance pour l'un, clef du pouvoir pour l'autre ; celui-ci dispense les richesses de l'immortalité, celui-là distribue les trésors de la sagesse. Car il y a des trésors de la connaissance, comme il est écrit : « Ce mystère, c'est le Christ, dans lequel se trouvent, cachés, tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2,3).







28 juin 2016

Evangile du jour


mardi 28 juin 2016

Le mardi de la 13e semaine du temps ordinaire

St Irénée de Lyon, évêque et martyr († 202-203), Bse Maria Pia Mastena, vierge et fond. (1881-1951)

Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

Mt 8,23-27.

En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent.
Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait.
Les disciples s'approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. »
Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme.
Les gens furent saisis d'étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

La Lettre à Diognète (v. 200)
§7 ; PG 2, 1174-1175 ; SC 33 bis (trad. SC p. 67 rev.)

« Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »

      La tradition des chrétiens n'a pas une origine terrestre ; ce qu'ils conservent avec tant de soin n'est pas l'invention d'un mortel... En vérité le Tout-Puissant lui-même, le Créateur de toutes choses, l'Invisible, Dieu lui-même a établi chez les hommes la vérité en envoyant du haut des cieux sa Parole, le Verbe saint et insondable, et l'a affermi dans leurs cœurs.

      Il n'a pas envoyé aux hommes, comme certains pourraient l'imaginer, quelque subordonné, ange ou un des esprits chargés des affaires terrestres ou à qui est confié le gouvernement du ciel (cf Ep 1,21), mais bien « le bâtisseur et l'architecte » de l'univers (He 11,10). C'est par lui que Dieu a créé les cieux, par lui qu'il a enfermé la mer dans ses limites ; c'est lui dont tous les éléments cosmiques observent fidèlement les lois mystérieuses ; lui de qui le soleil a reçu la règle qu'il doit observer dans sa course journalière ; lui à qui obéit la lune, brillant pendant la nuit ; lui à qui obéissent les astres qui accompagnent la lune dans son cours. C'est de lui que toutes choses ont reçu disposition, limites et hiérarchies : les cieux et tout ce qui est dans les cieux ; la terre et tout ce qui est sur la terre ; la mer et tout ce qui est dans la mer, le feu, l'air, l'abîme, le monde d'en haut, celui d'en bas, les régions intermédiaires : c'est lui que Dieu a envoyé aux hommes.

      Et non pas, comme une intelligence humaine pourrait le penser, pour la tyrannie, la terreur et l'épouvante –- pas du tout ! Mais en toute bonté et douceur, il l'a envoyé comme un roi envoie son fils (cf Mt 21,37), comme le dieu qu'il était. Il l'a envoyé comme il convenait pour les hommes : pour les sauver par la persuasion, non par la violence. Il n'y a pas de violence en Dieu.







27 juin 2016

Evangile du jour


lundi 27 juin 2016

Le lundi de la 13e semaine du temps ordinaire

St Cyrille d'Alexandrie, docteur de l'Église (370-444), Bse Marguerite Bays, couturière mystique († 1879)

Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

Mt 8,18-22.

En ce temps-là, Jésus, voyant une foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive.
Un scribe s'approcha et lui dit : « Maître, je te suivrai partout où tu iras. »
Mais Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Un autre de ses disciples lui dit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Jésus lui dit : « Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Retraite à Nazareth (Ecrits spirituels, Gigord 1923, p. 104)

« Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête »

Ô mon Seigneur Jésus, voici donc cette divine pauvreté ! Comme il faut que ce soit vous qui m'en instruisiez ! Vous l'avez tant aimée ! ... Dans votre vie mortelle, vous avez fait d'elle votre compagne fidèle. Vous l'avez laissée en héritage à vos saints, à tous ceux qui veulent vous suivre, à tous ceux qui veulent être vos disciples. Vous l'avez enseignée par les exemples de toute votre vie ; vous l'avez glorifiée, béatifiée, proclamée nécessaire par vos paroles. Vous avez choisi pour parents de pauvres ouvriers ; vous êtes né dans une grotte servant d'étable ; vous avez été pauvre dans les travaux de votre enfance. Vos premiers adorateurs sont des bergers. À votre Présentation au Temple, on a offert le don des pauvres. Vous avez vécu trente ans pauvre ouvrier, dans ce Nazareth que j'ai le bonheur de fouler, où j'ai la joie...de ramasser du fumier.

Puis pendant votre vie publique, vous avez vécu d'aumônes au milieu de pauvres pêcheurs que vous aviez pris comme compagnons. « Sans une pierre pour poser votre tête ». Sur le Calvaire, vous avez été dépouillé de vos vêtements, votre seule possession, et les soldats les ont joués entre eux. Vous êtes mort nu, et vous avez été enseveli par aumône, par des étrangers. « Bienheureux les pauvres ! » (Mt 5,3)

Mon Seigneur Jésus, comme il sera vite pauvre celui qui, vous aimant de tout son cœur, ne pourra souffrir d'être plus riche que son Bien-aimé !







26 juin 2016

Evangile du jour


dimanche 26 juin 2016

Treizième dimanche du temps ordinaire

St Josemaría Escrivá de Balaguer, fond. « Opus Dei », Sts Jean et Paul, martyrs († 362)

Commentaire du jour
Saint Léon le Grand : « Celui qui regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu »

Lc 9,51-62.

Comme s'accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem.
Il envoya, en avant de lui, des messagers ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu'un feu tombe du ciel et les détruise ? »
Mais Jésus, se retournant, les réprimanda.
Puis ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, pars, et annonce le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Quiconque met la main à la charrue, puis regarde en arrière, n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Léon le Grand (?-v. 461), pape et docteur de l'Église
Sermon 71, pour le résurrection de Seigneur ; PL 54, 388 (trad. Année en fêtes, Migne 2000, p.363 rev. ; cf Orval)

« Celui qui regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu »

Mes très chers, Paul, l'apôtre des païens, ne contredit pas notre foi lorsqu'il dit : « Même si nous avons connu le Christ selon la chair nous ne le connaissons plus ainsi à présent » (2Co 5,16). La résurrection du Seigneur n'a pas mis fin à sa chair, elle l'a transformée. Le surcroît de sa puissance n'a pas détruit sa substance ; la qualité a changé ; la nature n'a pas été anéantie. On avait cloué ce corps en croix : il est devenu inaccessible à la souffrance. On l'avait mis à mort : il est devenu éternel. On l'avait meurtri : il est de venu incorruptible. Et l'on peut bien dire en effet que la chair du Christ n'est plus celle que l'on avait connue ; car il n'y a plus trace en elle de souffrance ou de faiblesse. Elle reste la même en son essence, mais elle n'est plus la même sous le rapport de la gloire. Pourquoi s'étonner d'ailleurs que saint Paul s'exprime ainsi à propos du corps de Jésus Christ lorsque, parlant de tous les chrétiens qui vivent selon l'esprit, il dit : « Nous ne connaissons plus désormais personne selon la chair ».

Il veut dire par là que notre résurrection a commencé en Jésus Christ. En lui, qui est mort pour tous, toute notre espérance a pris corps. Point de doute en nous ni de réticence, point d'attente déçue : les promesses ont commencé à s'accomplir et nous voyons déjà, avec les yeux de la foi, les grâces dont elles nous combleront demain. Notre nature a été élevée ; alors, dans la joie, nous possédons déjà l'objet de notre foi.

Que le peuple de Dieu prenne donc conscience qu'il est « une création nouvelle dans le Christ » (2Co 5,17). Qu'il comprenne bien qui l'a choisi, et qui il a lui-même choisi. Que l'être renouvelé ne retourne pas à l'instabilité de son ancien état. Que « celui qui a mis la main à la charrue » ne cesse de travailler, qu'il veille au grain qu'il a semé, qu'il ne se retourne pas vers ce qu'il a abandonné. Telle est la voie du salut ; telle est la manière d'imiter la résurrection commencée dans le Christ.







25 juin 2016

Evangile du jour


samedi 25 juin 2016

Le samedi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Maxime, Ier évêque de Turin, St Guillaume de Verceil, abbé  (1085-1142)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies »

Mt 8,5-17.

En ce temps-là, comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion s'approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé, et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit : « Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : "Va", et il va ; à un autre : "Viens", et il vient, et à mon esclave : "Fais ceci", et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient : « Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis : Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du royaume des Cieux,
mais les fils du Royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »
Et Jésus dit au centurion : « Rentre chez toi, que tout se passe pour toi selon ta foi. » Et, à l'heure même, le serviteur fut guéri.
Comme Jésus entrait chez Pierre, dans sa maison, il vit sa belle-mère couchée avec de la fièvre.
Il lui toucha la main, et la fièvre la quitta. Elle se leva, et elle le servait.
Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D'une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d'un mal, il les guérit,
pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : 'Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies.'



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Message aux pauvres, aux malades, à tous qui ceux qui souffrent

« Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies »

Pour vous tous, frères éprouvés, visités par la souffrance aux mille visages, le Concile a un message tout spécial. Il sent fixés sur lui vos yeux implorants, brillants de fièvre ou abattus par la fatigue, regards interrogateurs qui cherchent en vain le pourquoi de la souffrance humaine, et qui demandent anxieusement quand et d'où viendra le réconfort. Frères très chers, nous sentons profondément retentir dans nos cœurs de pères et de pasteurs vos gémissements et vos plaintes. Et notre peine s'accroît à la pensée qu'il n'est pas en notre pouvoir de vous apporter la santé corporelle ni la diminution de vos douleurs physiques, que médecins, infirmières, et tous ceux qui se consacrent aux malades s'efforcent de soulager de leur mieux.

Mais nous avons quelque chose de plus profond et de plus précieux à vous donner : la seule vérité capable de répondre au mystère de la souffrance et de vous apporter un soulagement sans illusion : la foi et l'union à l'Homme des douleurs (Is 53,3), au Christ, Fils de Dieu, mis en croix pour nos péchés et pour notre salut. Le Christ n'a pas supprimé la souffrance ; il n'a même pas voulu nous en dévoiler entièrement le mystère : il l'a prise sur lui, et c'est assez pour que nous en comprenions tout le prix.

Vous tous, qui sentez plus lourdement le poids de la croix, vous qui êtes pauvres et délaissés, vous qui pleurez, vous qui êtes persécutés pour la justice (Mt 5,5.10), vous sur lesquels on se tait, vous les inconnus de la douleur, reprenez courage : vous êtes les préférés du Royaume de Dieu, le royaume de l'espérance, du bonheur et de la vie. Vous êtes les frères du Christ souffrant ; et avec lui, si vous le voulez, vous sauvez le monde ! Voilà la compréhension chrétienne de la souffrance, la seule qui donne la paix. Sachez que vous n'êtes pas seuls, ni séparés, ni abandonnés, ni inutiles ; vous êtes les appelés du Christ, sa vivante et transparente image.







24 juin 2016

Evangile du jour


vendredi 24 juin 2016



Ste María Guadalupe García Zavala, v. et fond. (1878-1963) , St Gohard, évêque de Nantes et martyr († 843)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,30)

Lc 1,57-66.80.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il se fit connaître à Israël.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 289, 3ème pour la Nativité de Jean-Baptiste

« Lui, il faut qu'il grandisse ; et moi, que je diminue » (Jn 3,30)

Le plus grand des hommes a été envoyé pour rendre témoignage à Celui qui était plus qu'un homme. En effet, quand celui qui est « le plus grand d'entre les enfants des femmes » (Mt 11,11) dit : « Je ne suis pas le Christ » (Jn 1,20) et s'humilie devant le Christ, il nous faut comprendre qu'il y a dans le Christ plus qu'un homme... « De sa plénitude nous avons tous reçu » (Jn 1,16). Qu'est-ce à dire, « nous tous »? C'est-à-dire que les patriarches, les prophètes et les saints apôtres, ceux qui ont précédé l'Incarnation ou qui ont été envoyés depuis par le Verbe incarné lui-même, « nous avons tous reçu de sa plénitude ». Nous sommes des vases, il est la source. Donc..., Jean est homme, le Christ est Dieu : il faut que l'homme s'humilie, pour que Dieu soit exalté.

C'est pour apprendre à l'homme à s'humilier que Jean est né le jour à partir duquel les jours commencent à décroître ; pour nous montrer que Dieu doit être exalté, Jésus Christ est né le jour où les jours commencent à croître. Il y a ici un enseignement profondément mystérieux. Nous célébrons la nativité de Jean comme celle du Christ, parce que cette nativité est pleine de mystère. De quel mystère ? Du mystère de notre grandeur. Diminuons en nous-mêmes, pour croître en Dieu ; humilions-nous dans notre bassesse, pour être exaltés dans sa grandeur.







23 juin 2016

Evangile du jour


jeudi 23 juin 2016

Le jeudi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Giuseppe Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860), Bse Maria Raffaella Cimatti, sœur hospitalière (1861-1945)

Commentaire du jour
Saint Benoît : « Pour entrer dans le Royaume des cieux..., il faut faire la volonté de mon Père »

Mt 7,21-29.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n'est pas en me disant : "Seigneur, Seigneur !" qu'on entrera dans le royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : "Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?"
Alors je leur déclarerai : "Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !"
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement,
car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Benoît (480-547), moine, copatron de l'Europe
Règle, Prologue 19-38 (trad. Rochais, Eds. cisterciennes 1980, p. 7 rev.)

« Pour entrer dans le Royaume des cieux..., il faut faire la volonté de mon Père »

Quoi de plus doux pour nous, frères, que la voix du Seigneur qui nous invite ? Voici que, dans sa tendresse, le Seigneur nous indique le chemin de la vie... Si nous voulons habiter dans la demeure de son Royaume, hâtons-nous par de bonnes actions, sinon nous n'y parviendrons jamais. Avec le prophète, interrogeons le Seigneur en ces termes : « Seigneur, qui habitera en ta demeure et qui reposera sur ta sainte montagne ? » (Ps 14,1) A cette question, frères, écoutons le Seigneur répondre et nous montrer le chemin vers cette demeure : « Celui qui se conduit parfaitement et agit avec justice, qui dit la vérité du fond du cœur..., qui ne fait pas de mal à son prochain et n'admet pas qu'on déshonore son voisin » (v. 2-3)...

Dans la crainte du Seigneur, ces hommes-là ne se vantent pas de leur bonne conduite ; ils estiment que ce qu'il y a de bien en eux ne peut être de leur fait, mais vient du Seigneur... : « Non pas à nous, Seigneur, non pas à nous, mais à ton nom donne la gloire » (Ps 113b,1). Ainsi l'apôtre Paul disait : « C'est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis » (1Co 15,10)... Et le Seigneur dit dans l'Évangile : « Celui qui entend ces paroles et les met en pratique, je le comparerai à un homme avisé qui a construit sa maison sur le roc. Les torrents sont venus, les vents ont soufflé, ils se sont rués sur cette maison, et elle ne s'est pas écroulée, parce qu'elle était bâtie sur le roc ».

Ceci dit, le Seigneur attend de nous que, chaque jour, nous répondions à ses saints conseils par des actes. Car les jours de cette vie nous sont donnés comme un délai pour corriger ce qui est mauvais en nous ; l'apôtre dit en effet : « Ne sais-tu pas que Dieu n'est patient que pour t'amener à changer de vie ? » (Rm 2,4) Et le Seigneur dit dans sa tendresse : « Je ne veux pas la mort du pécheur, mais qu'il se convertisse et qu'il vive » (Ez 18,23).







22 juin 2016

Evangile du jour


mercredi 22 juin 2016

Le mercredi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Paulin, évêque de Nole en Campanie (354-431), St Thomas More, père de famille et martyr (1478-1535)

Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : Porter de beaux fruits

Mt 7,15-20.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, alors qu'au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Va-t-on cueillir du raisin sur des épines, ou des figues sur des chardons ?
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre qui pourrit donne des fruits mauvais.
Un arbre bon ne peut pas donner des fruits mauvais, ni un arbre qui pourrit donner de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
Donc, c'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Pas de plus grand amour, Lattès 1997, p. 78)

Porter de beaux fruits

Si quelqu'un ressent que Dieu lui demande de s'engager dans la réforme de la société, c'est là une question entre lui et son Dieu. Nous avons tous le devoir de servir Dieu là où nous nous sentons appelés. Je me sens appelée au service des individus, à aimer chaque être humain. Jamais je ne pense en terme de masse, de groupe, mais toujours selon les personnes. Si je pensais aux foules, je n'entamerais jamais rien ; c'est la personne qui compte ; je crois aux rencontres face à face.

La plénitude de notre cœur transparaît dans nos actes : comment je me comporte avec ce lépreux, comment je me comporte avec cet agonisant, comment je me comporte avec ce SDF. Parfois, il est plus difficile de travailler avec les clochards qu'avec les mourants de nos hospices, car ces derniers sont apaisés, dans l'expectative, prêts à partir vers Dieu. On peut s'approcher du malade, du lépreux, et être convaincu que l'on touche au corps du Christ. Mais lorsqu'il s'agit d'un ivrogne qui braille, il est plus difficile de penser que l'on est face à Jésus caché en lui. Combien pures, aimantes doivent être nos mains pour manifester de la compassion à ces êtres-là !

Voir Jésus dans la personne la plus spirituellement démunie requiert un cœur pur. Plus défigurée sera l'image de Dieu dans une personne, plus grandes devront être la foi et la vénération dans notre quête du visage de Jésus et dans notre ministère d'amour auprès de lui... Faisons-le avec un sentiment de profonde reconnaissance et de piété. À la mesure du caractère répugnant de la tâche doivent être l'amour et la joie à servir.







21 juin 2016

Evangile du jour


mardi 21 juin 2016

Le mardi de la 12e semaine du temps ordinaire

St Luigi (Louis) Gonzaga, jésuite (1568-1591) - Mémoire, St José Isabel Flores Varela, prêtre et martyr (1866-1927)

Commentaire du jour
Origène : « Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie »

Mt 7,6.12-14.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne donnez pas aux chiens ce qui est sacré ; ne jetez pas vos perles aux pourceaux, de peur qu'ils ne les piétinent, puis se retournent pour vous déchirer.
Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes.
Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°5, 3 ; SC 321 (trad. SC p. 157 rev.)

« Il est resserré, le chemin qui conduit à la vie »

      Voyons ce que Dieu a dit à Moïse, quelle route il a eu ordre de choisir... Tu croyais peut-être que le chemin que Dieu montre est uni et facile, qu'il ne comporte absolument rien de difficile ou de pénible ; au contraire, c'est une montée, et une montée tortueuse. Car le chemin par où on tend aux vertus ne va pas en descendant, mais en montant, et c'est une montée resserrée et difficile. Écoute le Seigneur encore dire dans l'Évangile : « Combien étroite et resserrée est la voie qui mène à la vie ! » Vois donc combien l'Évangile est en harmonie avec la Loi... N'est-il pas vrai que même des aveugles peuvent le voir clairement : un seul Esprit a écrit la Loi et l'Évangile.

      Le chemin où on s'avance est donc une montée tortueuse...; les actes et la foi comportent bien des difficultés, bien des peines. Car bien des tentations et bien des obstacles s'opposent à ceux qui veulent agir selon Dieu. Ensuite, dans la foi, on trouve bien des choses tortueuses, beaucoup de points de discussion, bien des objections d'hérétiques... Écoute ce que dit Pharaon en voyant la route que Moïse et les Israélites avaient prise : « Ces gens-là s'égarent » (Ex 14,3). Pour Pharaon, ceux qui suivent Dieu s'égarent. C'est que, on l'a dit, le chemin de la sagesse est tortueux, avec maints tournants, maintes difficultés, nombre de détours. Ainsi, confesser qu'il y a un seul Dieu, et affirmer dans la même confession que le Père, le Fils et Saint Esprit sont un seul Dieu, combien tortueux, combien difficile, combien inextricable cela paraît-il aux infidèles ! Ajouter ensuite que « le Seigneur de majesté » a été crucifié (1Co 2,8), et qu'il est le Fils de l'homme « qui descendit du ciel » (Jn 3,13), combien cela paraît tortueux et combien difficile ! Qui l'entend sans la foi dit : « Ces gens-là s'égarent ». Mais toi, sois ferme, ne mets pas en doute une telle foi, sachant que Dieu te montre cette route de la foi.







20 juin 2016

Evangile du jour


lundi 20 juin 2016

Le lundi de la 12e semaine du temps ordinaire

St. Nikovlao Kabavsila, théologien orthodoxe († 1397) , Bse Margaret Ball, veuve et martyre (v. 1515-1584)

Commentaire du jour
Saint Jean Climaque : « Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère ? »

Mt 7,1-5.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ;
de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera.
Quoi ! tu regardes la paille dans l'œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ?
Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : "Laisse-moi enlever la paille de ton œil", alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ?
Hypocrite ! Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l'œil de ton frère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Climaque (v. 575-v. 650), moine au Mont Sinaï
L'Échelle sainte, 10ème degré (trad. Bellefontaine 1978, coll. SO 24, p. 138 rev.)

« Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère ? »

J'ai entendu certains parler en mal de leur prochain, et je les ai repris. Pour se défendre, ces ouvriers du mal ont répliqué : « C'est par charité et par sollicitude que nous parlons ainsi ! » Mais je leur ai répondu : Cessez de pratiquer une pareille charité, sinon vous accuseriez de mensonge celui qui dit : « Qui dénigre en secret son prochain, celui-là je le repousse » (Ps 100,5). Si tu l'aimes, comme tu le dis, prie en secret pour lui, et ne te moque pas de cet homme. C'est cette manière d'aimer qui plaît au Seigneur ; ne perds pas cela de vue, et tu veilleras très soigneusement à ne pas juger les pécheurs. Judas était du nombre des apôtres et le larron faisait partie des malfaiteurs, mais quel changement étonnant en un instant ! .

Réponds donc à celui qui te dit du mal de son prochain : « Arrête, frère ! Je tombe moi-même chaque jour dans des fautes plus graves ; dès lors, comment pourrais-je condamner celui-ci ? » Tu obtiendras ainsi un double profit : tu te guériras toi-même et tu guériras ton prochain. Ne pas juger est un raccourci qui conduit au pardon des péchés si cette parole est vraie : « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés »... Certains ont commis de grandes fautes à la vue de tous, mais ils ont accompli en secret de plus grands actes de vertu. Ainsi leurs détracteurs se sont-ils trompés en ne s'attachant qu'à la fumée sans voir le soleil.

Les censeurs hâtifs et sévères tombent dans cette illusion parce qu'ils ne gardent pas le souvenir et le souci constant de leurs propres péchés... Juger les autres, c'est usurper sans honte une prérogative divine ; les condamner, c'est ruiner notre propre âme... Comme un bon vendangeur mange les raisins mûrs et ne cueille pas les raisins verts, de même, un esprit bienveillant et sensé note soigneusement toutes les vertus qu'il voit dans les autres ; mais c'est l'insensé qui scrute les fautes et les déficiences.







19 juin 2016

Evangile du jour


dimanche 19 juin 2016

Douzième dimanche du temps ordinaire

St Romuald, fondateur des Camaldules (v. 952-1027), Ste Julienne (Giuliana) Falconieri, vierge (1270-1341)

Commentaire du jour
Saint Jean XXIII : « Qu'il prenne sa croix chaque jour »

Lc 9,18-24.

En ce jour-là, Jésus était en prière à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Au dire des foules, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean le Baptiste ; mais pour d'autres, Élie ; et pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Pierre prit la parole et dit : « Le Christ, le Messie de Dieu. »
Mais Jésus, avec autorité, leur défendit vivement de le dire à personne,
et déclara : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie à cause de moi la sauvera. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, 1930, retraite à Rusciuk

« Qu'il prenne sa croix chaque jour »

      L'amour de la croix de mon Seigneur m'attire de plus en plus ces jours-ci. Jésus béni, que ce ne soit pas là un feu de paille qui s'éteindra à la première pluie, mais un incendie qui brûle sans jamais se consumer ! J'ai trouvé ces jours-ci une autre belle prière qui correspond très bien à mes conditions spirituelles... : « Ô Jésus, mon amour crucifié, je vous adore dans toutes vos souffrances... J'embrasse de tout mon cœur, pour l'amour de vous, toutes les croix de corps et d'esprit qui m'arriveront. Et je fais profession de mettre toute ma gloire, mon trésor et mon contentement dans votre croix, c'est-à-dire dans les humiliations, privations et souffrances, disant avec Saint Paul : ' Que jamais je ne me glorifie, sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ ' (Ga 6,14). Quant à moi, je ne veux d'autre paradis en ce monde que la croix de mon Seigneur Jésus Christ »... Tout me persuade que le Seigneur me veut tout pour lui, sur la « voie royale de la sainte croix ». Et c'est sur cette voie, et non sur une autre, que je veux le suivre...

      Une note caractéristique de cette retraite a été une grande paix et une grande joie intérieures, qui me donnent le courage de m'offrir au Seigneur pour tous les sacrifices qu'il voudra demander à ma sensibilité. De ce calme et de cette joie, je veux que toute ma personne et toute ma vie soient toujours plus pénétrées, au-dedans et au-dehors... Je veillerai à garder cette joie intérieure et extérieure... La comparaison de Saint François de Sales que je me plais à répéter parmi d'autres : « Je suis comme un oiseau qui chante dans un buisson d'épines », doit être une continuelle invitation pour moi. Donc, peu de confidences sur ce qui peut faire souffrir ; beaucoup de discrétion et d'indulgence en jugeant les hommes et les situations ; m'efforcer de prier spécialement pour ceux qui me font souffrir ; et puis en toute chose une grande bonté, une patience sans limites, en me souvenant que tout autre sentiment...n'est pas conforme à l'esprit de l'Évangile et de la perfection évangélique. Du moment que je fais triompher la charité à tout prix, je veux bien passer pour un homme de rien. Je me laisserai écraser, mais je veux être patient et bon jusqu'à l'héroïsme.







18 juin 2016

Evangile du jour


samedi 18 juin 2016

Le samedi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs († v. 304), St Grégoire (Gregorio) Barbarigo, évêque (1625-1697)

Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : Chercher d'abord le règne de Dieu

Mt 6,24-34.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Nul ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n'amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
Qui d'entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : "Qu'allons-nous manger ?" ou bien : "Qu'allons-nous boire ?" ou encore : "Avec quoi nous habiller ?"
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien du 21/02/1659 (Seuil 1960, p. 547)

Chercher d'abord le règne de Dieu

      « Cherchez premièrement le royaume de Dieu et sa justice, et toutes les choses dont vous avez besoin vous seront données par-dessus »... Il est donc dit que l'on cherche le royaume de Dieu. « Que l'on cherche », ce n'est qu'un mot, mais il me semble qu'il dit bien des choses. Il veut dire... de travailler incessamment pour le royaume de Dieu, et non pas demeurer en un état lâche et arrêté, de faire attention à son intérieur pour le bien régler, mais non à l'extérieur pour s'y amuser... Cherchez Dieu en vous, car saint Augustin avoue que, pendant qu'il l'a cherché hors de lui, il ne l'a pas trouvé. Cherchez-le en votre âme, comme en sa demeure agréable ; c'est le fond où ses serviteurs qui tâchent de mettre toutes les vertus en pratique les établissent. Il faut la vie intérieure, il faut tendre là ; si on y manque, on manque à tout... Cherchons à nous rendre intérieurs... Cherchons la gloire de Dieu, cherchons le règne de Jésus Christ...

      « Mais, [vous me direz], il y a tant de choses à faire, tant d'offices à la maison, tant d'emplois à la ville, aux champs ; travail partout ; faut-il donc laisser tout là pour ne penser qu'à Dieu ? » Non, mais il faut sanctifier ces occupations en y cherchant Dieu, et les faire pour l'y trouver plutôt que pour les voir faites. Notre Seigneur veut que devant tout nous cherchions sa gloire, son royaume, sa justice, et, pour cela, que nous fassions notre capital de la vie intérieure, de la foi, de la confiance, de l'amour, des exercices de religion..., des travaux et des peines, en la vue de Dieu, notre souverain Seigneur... Si une fois nous sommes ainsi établis en la recherche de la gloire de Dieu, nous sommes assurés que le reste suivra.







17 juin 2016

Evangile du jour


vendredi 17 juin 2016

Le vendredi de la 11e semaine du temps ordinaire

Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien (1878-1903), St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)

Commentaire du jour
Saint Césaire d'Arles : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur »

Mt 6,19-23.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où il n'y a pas de mites ni de vers qui dévorent, pas de voleurs qui percent les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est limpide, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, comme elles seront grandes, les ténèbres ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Césaire d'Arles (470-543), moine et évêque
Sermon 32, 1-3 ; SC 243 (trad. SC p. 163 rev.)

« Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur »

      Dieu accepte nos offrandes d'argent et prend plaisir aux dons que nous faisons aux pauvres, mais à cette condition : que tout pécheur, quand il offre à Dieu son argent, lui offre en même temps son âme... Quand le Seigneur dit : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mc 12,17), que semble-t-il dire d'autre sinon : « Comme vous rendez à César son image sur la pièce d'argent, rendez aussi à Dieu en vous-mêmes l'image de Dieu » (cf. Gn 1,26)...

     C'est pourquoi, comme nous l'avons déjà dit souvent, quand nous distribuons de l'argent aux pauvres, offrons notre âme à Dieu afin que là où est notre trésor, là aussi puisse être notre cœur. En effet, pourquoi Dieu nous demande-t-il de [donner de] l'argent ? C'est à coup sûr parce qu'il sait que nous l'aimons particulièrement et que nous y pensons sans cesse ; et que là où est notre argent, là aussi est notre cœur. C'est pourquoi Dieu nous exhorte à faire des trésors dans le ciel en faisant des dons aux pauvres ; c'est pour que notre cœur suive là où nous avons déjà envoyé notre trésor et que, lorsque le prêtre dit : « Élevons notre cœur », nous puissions répondre avec une conscience tranquille : « Nous le tournons vers le Seigneur ».







16 juin 2016

Evangile du jour


jeudi 16 juin 2016

Le jeudi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Jean-François Régis, prêtre s.j. (1597-1640), Bse Maria Theresia Scherer, cofondatrice (1825-1888)

Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Que ta volonté soit faite sur la terre comme dans les cieux »

Mt 6,7-15.

En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr
La Prière du Seigneur, 14-15 (trad. Hamman, La Prière en Afrique, DDB 1982, p.50)

« Que ta volonté soit faite sur la terre comme dans les cieux »

Non pas que Dieu fasse ce qu'Il veut, mais que nous nous puissions faire ce qu'Il veut. Qui peut empêcher Dieu de faire ce qu'Il veut ? Mais nous autres, nous sommes contrecarrés par le démon qui nous empêche d'obéir en toute chose, intérieurement et extérieurement, à la volonté de Dieu. Aussi demandons-nous que sa volonté s'accomplisse en nous ; pour qu'elle s'accomplisse, nous avons besoin de son secours. Personne n'est fort par ses propres ressources, mais sa force est dans la bonté et dans la miséricorde de Dieu...

La volonté de Dieu est celle que le Christ a faite et enseignée : l'humilité dans la conduite, la solidité dans la foi, la modestie dans les paroles, la justice dans les actes, la miséricorde dans les œuvres, la discipline dans les mœurs. La volonté de Dieu, c'est de ne faire de tort à personne, de supporter celui qu'on nous fait, de garder la paix avec nos frères, d'aimer Dieu de tout notre cœur, l'aimer parce qu'il est Père et le craindre parce qu'il est Dieu. Ne rien préférer au Christ, puisqu'il nous a préférés à tout, adhérer inviolablement à sa charité, nous tenir sous la croix avec courage et confiance. Quand il s'agit de combattre pour son nom ou son honneur, montrer de la constance en nos paroles ; faire preuve de confiance dans les difficultés afin de soutenir la lutte, de patience dans la mort afin d'obtenir la couronne. Voilà ce que signifie vouloir être cohéritier du Christ, accomplir le précepte de Dieu, faire la volonté de Dieu.







15 juin 2016

Evangile du jour


mercredi 15 juin 2016

Le mercredi de la 11e semaine du temps ordinaire

Ste Germaine Cousin, vierge (1579-1601), Bse Albertina Berkenbrock, vierge et martyre (1919-1931)

Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret »

Mt 6,1-6.16-18.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce que vous faites pour devenir des justes, évitez de l'accomplir devant les hommes pour vous faire remarquer. Sinon, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner la trompette devant toi, comme les hypocrites qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme les hypocrites : ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et aux carrefours pour bien se montrer aux hommes quand ils prient. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont reçu leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent au plus secret ; ton Père qui voit au plus secret te le rendra. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
GF, 173 ; Ep 3, 982-983 (trad. Une Pensée, Mediaspaul 1991, p. 24)

« Ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret »

Sois assidu à la prière et à la méditation. Tu m'as dit que tu avais déjà commencé. C'est là une bien grande consolation pour un père qui t'aime comme lui-même ! Continue donc à progresser dans cet exercice de l'amour envers Dieu. Fais chaque jour un pas de plus : de nuit, à la faible lueur de la lampe, parmi les faiblesses et dans la sécheresse de l'esprit ; ou de jour, dans la joie et l'illumination qui éblouit l'âme...

Si tu le peux, parle au Seigneur dans l'oraison, loue-le. Si tu n'y parviens pas parce que tu n'es pas encore bien avancé dans la vie spirituelle, ne t'inquiète pas : enferme-toi dans ta chambre et mets-toi en présence de Dieu. Il te verra et appréciera ta présence et ton silence. Ensuite, il te prendra par la main, te parlera, fera les cent pas dans les allées de ce jardin qu'est l'oraison, et tu y trouveras ta consolation. Rester en présence de Dieu simplement pour manifester notre volonté de nous reconnaître ses serviteurs, voilà un excellent exercice spirituel qui nous fait avancer dans le chemin de la perfection.

Lorsque tu es uni à Dieu par la prière, examine qui tu es, en vérité ; parle-lui si tu le peux, et si cela t'est impossible, arrête-toi, reste devant lui. Ne te donne pas d'autre peine.







14 juin 2016

Evangile du jour


mardi 14 juin 2016

Le mardi de la 11e semaine du temps ordinaire

Bse Francisca de Paula De Jesus, laïque brésilienne, St Élisée, prophète succ. d'Elie (IXe av. JC)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

Mt 5,43-48.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Commentaire sur la 1ère lettre de saint Jean, n°1,9 ; SC 75 (trad. SC ,p. 134 ; Bouchet, Lectionnaire, p. 291)

« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait »

      « À ce signe nous reconnaissons que nous sommes en Dieu : si en lui nous sommes parfaits. » Jean veut dire ici : parfaits dans l'amour (1Jn 4,17). Quelle est la perfection de l'amour ? D'aimer nos ennemis et de les aimer à ce point qu'ils deviennent nos frères. Notre amour, en effet, ne doit pas être selon la chair. Aime donc tes ennemis en souhaitant qu'ils deviennent tes frères ; aime tes ennemis de sorte qu'ils soient appelés à entrer en communion avec toi.

      Ainsi aima en effet celui qui, pendu sur la croix, disait : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34). Il voulait les arracher à la mort éternelle par une prière toute pleine de miséricorde et une puissance très forte. Nombre d'entre eux ont cru d'ailleurs, et ils ont été pardonnés d'avoir versé le sang du Christ. Ils l'avaient versé en s'acharnant contre lui ; ils l'ont bu ensuite lorsqu'ils ont cru. « À ce signe nous savons que nous sommes en lui : si en lui nous sommes parfaits. » C'est à cette perfection de l'amour des ennemis que le Seigneur nous invite lorsqu'il dit : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait. »







13 juin 2016

Evangile du jour


lundi 13 juin 2016

Le lundi de la 11e semaine du temps ordinaire

St Antoine de Padoue, docteur de l'Église (1195-1231) , Bse Marianna Biernacka, martyre du nazisme (1888-1943)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

Mt 5,38-42.

En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Œil pour œil, et dent pour dent'.
Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
À qui te demande, donne ; à qui veut t'emprunter, ne tourne pas le dos ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Message aux jeunes

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

C'est au nom du Dieu juste et bon et de son Fils Jésus que nous vous exhortons, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, à élargir vos cœurs aux dimensions du monde, à entendre l'appel de vos frères et à mettre hardiment à leur service vos jeunes énergies. Luttez contre tout égoïsme. Refusez de laisser libre cours aux instincts de violence et de haine qui engendrent les guerres et leur cortège de misères. Soyez généreux, purs, respectueux, sincères. Et construisez dans l'enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés !

L'Église vous regarde avec confiance et avec amour. Riche d'un long passé toujours vivant en elle, et marchant vers la perfection humaine dans le temps et vers les destinées ultimes de l'histoire et de la vie, elle est la vraie jeunesse du monde. Elle possède ce qui fait la force et le charme des jeunes : la faculté de se réjouir de ce qui commence, de se donner sans retour, de se renouveler et de repartir pour de nouvelles conquêtes. Regardez-la et vous retrouverez en elle le visage du Christ, le vrai héros, humble et sage, le prophète de la vérité et de l'amour, le compagnon et l'ami des jeunes. C'est bien au nom du Christ que nous vous saluons, que nous vous exhortons et vous bénissons.







12 juin 2016

Evangile du jour


dimanche 12 juin 2016

Onzième dimanche du temps ordinaire

Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice (1733-1838)

Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »

Lc 7,36-50.8,1-3.

En ce temps-là, un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Ayant appris que Jésus était attablé dans la maison du pharisien, elle avait apporté un flacon d'albâtre contenant un parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, près de ses pieds, et elle se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et répandait sur eux le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus, prenant la parole, lui dit : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. – Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait les lui rembourser, il en fit grâce à tous deux. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « Je suppose que c'est celui à qui on a fait grâce de la plus grande dette. – Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme et dit à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré dans ta maison, et tu ne m'as pas versé de l'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis qu'elle est entrée, n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu n'as pas fait d'onction sur ma tête ; elle, elle a répandu du parfum sur mes pieds.
Voilà pourquoi je te le dis : ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, puisqu'elle a montré beaucoup d'amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Il dit alors à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les convives se mirent à dire en eux-mêmes : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »
Ensuite, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d'esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons,
Jeanne, femme de Kouza, intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
CE, 18.16 ; AD, 54 (trad. Une Pensée, Médiaspaul 1991, p. 63)

« Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »

Que l'espérance en la miséricorde de Dieu nous soutienne dans le tumulte des passions et des contrariétés. Courons avec confiance vers le sacrement de pénitence, où le Seigneur nous attend à tout moment avec une tendresse infinie. Et une fois nos péchés pardonnés, oublions-les, car le Seigneur l'a déjà fait avant nous. En admettant même que tu aies commis tous les péchés du monde, le Seigneur te le répète : « Tes nombreux péchés te sont remis parce que tu as beaucoup aimé ».

Seigneur Jésus, tu es toute douceur : comment pourrais-je donc vivre sans toi ? Viens, Seigneur, prendre toi seul possession de mon cœur.







11 juin 2016

Evangile du jour


samedi 11 juin 2016

Saint Barnabé, apôtre, mémoire

St Barnabé, apôtre (Ier s.), Ste Paola (Paule) Frassinetti, vierge et fond. (1809-1882)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement »

Mt 10,7-13.

En ce temps-là, Jésus disait aux douze Apôtres : « Sur votre route, proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni monnaie de cuivre à mettre dans vos ceintures,
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. L'ouvrier, en effet, mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez là jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent.
Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle. Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Église, « Lumen Gentium », 21

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement »

En la personne des évêques qu'assistent les prêtres, le Seigneur Jésus Christ, Pontife Suprême, est présent au milieu de ses fidèles. Assis en effet à la droite du Père, il ne cesse pas d'être présent au sein de la communauté de ses pontifes. Et d'abord, par le ministère des évêques, il adresse à tous les peuples la parole de Dieu ; il administre continuellement aux croyants les sacrements de la foi ; grâce à leur sollicitude paternelle il incorpore de nouveaux membres à son Corps au moyen de la régénération surnaturelle ; et enfin, par leur sagesse et leur prudence, il dirige et prépare le Peuple du Nouveau Testament dans sa marche vers la béatitude éternelle...

Pour remplir une si haute charge, les apôtres ont été enrichis par le Christ des trésors de l'Esprit Saint, qui est descendu sur eux (Ac 1,8; 2,4; Jn 20,22). Par l'imposition des mains ils ont conféré eux-mêmes ce don spirituel à leurs collaborateurs (1Tm 4,14; 2Tm 1,6), don qui a été transmis jusqu'à nous dans la consécration épiscopale. Le saint Concile enseigne d'autre part que cette consécration épiscopale confère la plénitude du sacrement de l'Ordre, que la coutume liturgique de l'Église et la voix des saints Pères appellent sacerdoce suprême, résumé du ministère sacré. La consécration épiscopale confère aussi, avec la charge de sanctifier, celle d'enseigner et de gouverner ; cependant, de par leur nature, ces charges ne peuvent être exercées que dans la communion hiérarchique avec le chef et les autres membres du collège. De la tradition, en effet..., il ressort clairement que, par l'imposition des mains et par les paroles de la consécration, la grâce de l'Esprit Saint est conférée et le caractère sacré imprimé de telle sorte que les évêques tiennent, de façon éminente et visible, la place du Christ lui-même, Maître, Pasteur et Pontife, et agissent à sa place.







10 juin 2016

Evangile du jour


vendredi 10 juin 2016

Le vendredi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924), Bx Eustache (Joseph) Kugler, religieux o.h. († 1946)

Commentaire du jour
L'Imitation de Jésus Christ: « Si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière » (Mt 6,22)

Mt 5,27-32.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu'il a été dit : 'Tu ne commettras pas d'adultère'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d'avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d'avoir ton corps tout entier qui s'en aille dans la géhenne.
Il a été dit également : 'Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation'.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

L'Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15e siècle
Livre II, ch. 4 (trad. Lammenais)

« Si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière » (Mt 6,22)

      L'homme s'élève au-dessus de la terre sur deux ailes : la simplicité et la pureté.     
      La simplicité doit être dans l'intention, et la pureté dans l'affection.
      La simplicité cherche Dieu ; la pureté le trouve et le goûte.
      Nulle bonne œuvre ne te sera difficile, si tu es libre au dedans de toute affection déréglée.
      Si tu ne veux que ce que Dieu veut, et ce qui est utile au prochain, tu jouiras de la liberté intérieure.
      Si ton cœur était droit, alors toute créature te serait un miroir de vie et un livre rempli de saintes instructions.
      Il n'est point de créature si petite et si vile qui ne présente quelque image de la bonté de Dieu.
      Si tu avais en toi assez d'innocence et de pureté, tu verrais tout sans obstacle. Un cœur pur pénètre le ciel et l'enfer.
      Chacun juge des choses du dehors selon ce qu'il est au dedans de lui-même.
      S'il est quelque joie dans le monde, le cœur pur la possède.







09 juin 2016

Evangile du jour


jeudi 09 juin 2016

Le jeudi de la 10e semaine du temps ordinaire

St Éphrem, diacre et docteur de l'Église († 373), Bse Anna Maria Taigi, mère de famille (1769-1837)

Commentaire du jour
Origène : « Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Mt 5,20-26.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : 'Tu ne commettras pas de meurtre', et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu'un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu'un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande, là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Mets-toi vite d'accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Petit traité sur la prière, 8-9 ; PG 11, 442-443 (trad. Orval)

« Va d'abord te réconcilier avec ton frère »

Personne ne pourra obtenir quoi que ce soit par la prière s'il ne prie pas avec de bonnes dispositions et une foi droite... Il ne s'agit pas de parler beaucoup... ; il s'agit de ne pas venir à la prière avec une âme troublée par des ressentiments. On n'imagine pas que quelqu'un vienne à l'oraison sans préparer son cœur ; on n'imagine pas non plus que celui qui prie puisse obtenir le pardon de ses péchés s'il n'a pas d'abord pardonné de tout son cœur à son frère qui lui demande pardon...

En premier lieu donc, celui qui se dispose à prier aura grand avantage à adopter une attitude qui l'aide à se mettre en présence de Dieu et qui l'aide à lui parler comme à quelqu'un qui le voit et lui est présent. Certaines images ou certains souvenirs d'événements passés encombrent l'esprit qui se laisse envahir par eux ; ainsi il est utile de se souvenir que Dieu est là et qu'il connaît les mouvements les plus secrets de notre âme. Elle se dispose alors à plaire à celui qui est présent, qui la voit et prévient toutes ses pensées, à celui qui scrute les cœurs et sonde les reins (Ps 7,10)...

Comme le disent les Saintes Écritures, il faut que celui qui prie élève des mains pures, qu'il pardonne à chacun de ceux qui l'ont offensé, rejette tout ce qui trouble son âme et ne s'irrite contre personne... Qui peut douter que cet état d'âme soit le plus favorable ? Paul l'enseigne lorsqu'il dit dans sa première lettre à Timothée : « Je veux que les hommes prient en tout lieu, élevant des mains pures, sans ressentiment ni contestation » (2,8).







08 juin 2016

Evangile du jour


mercredi 08 juin 2016

Le mercredi de la 10e semaine du temps ordinaire

Bx Nicolas de Gesturi, religieux o.f.m. cap. (1882-1958), Bx Étienne (István) Sandor, coadjuteur s.d.b. et martyr

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »

Mt 5,17-19.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 149

« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir »

Frères, « chantons au Seigneur un cantique nouveau » (Ps 149,1). Au vieil homme, le vieux cantique ; à l'homme nouveau , un cantique nouveau. Ancienne alliance, ancien cantique ; nouvelle alliance, nouveau cantique. Les promesses de l'ancienne alliance sont d'ordre surtout temporel et terrestre. Ceux qui restent attachés aux choses de la terre chantent encore l'ancien cantique ; pour chanter le cantique nouveau il faut aimer les biens éternels. Cet amour est à la fois nouveau et éternel ; toujours nouveau, parce qu'il ne vieillit jamais.

Mais, à bien y réfléchir, il est ancien, cet amour ; comment serait-il donc nouveau ? Mes frères, la vie éternelle est-elle née d'hier ? La vie éternelle, c'est le Christ, et en tant que Dieu il n'est pas né d'hier. Car « Au commencement était le Verbe... et le Verbe était Dieu ; il était au commencement avec Dieu. Tout a été fait par lui ; sans lui rien n'a été fait » (Jn 1,1s). S'il a fait les choses anciennes, qu'est-il, sinon éternel, coéternel au Père ? C'est nous qui, par le péché, sommes tombés dans le vieillissement... L'homme a vieilli par suite de son péché ; c'est par la grâce de Dieu qu'il est renouvelé. Tous ceux qui sont ainsi renouvelés dans le Christ, ceux-là chantent un cantique nouveau, car ils commencent à s'établir dans la vie éternelle.







07 juin 2016

Evangile du jour


mardi 07 juin 2016

Le mardi de la 10e semaine du temps ordinaire

St Antoine-Marie Gianelli, évêque et fond. (1789-1846), Bse Marie-Thérèse de Soubiran, vierge et fond. (1834-1889)

Commentaire du jour
Saint Chromace d'Aquilée : « Que votre lumière brille devant les hommes »

Mt 5,13-16.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel devient fade, comment lui rendre de la saveur ? Il ne vaut plus rien : on le jette dehors et il est piétiné par les gens.
Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l'on n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison.
De même, que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Chromace d'Aquilée (?-407), évêque
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°5 (trad. bréviaire 11/06)

« Que votre lumière brille devant les hommes »

      Le Seigneur avait appelé ses disciples « sel de la terre » parce qu'ils ont relevé par la saveur de la sagesse céleste les cœurs des hommes affadis par le démon. Et maintenant il les appelle « lumière du monde » parce que, éclairés par lui, qui est la lumière éternelle et véritable, ils sont devenus à leur tour une lumière dans les ténèbres (Jn 1,5). Parce qu'il est lui-même le « Soleil de justice » (Ml 3,20), il peut aussi appeler ses disciples « lumière du monde » ; c'est par eux, comme par des rayons étincelants, qu'il déverse la lumière de sa connaissance sur la terre entière. En effet, ils ont chassé les ténèbres de l'erreur loin du cœur des hommes, en montrant la lumière de la vérité.

      Éclairés par eux, nous aussi, de ténèbres que nous étions, nous sommes devenus lumière, comme dit saint Paul : « Autrefois, vous n'étiez que ténèbres ; maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de la lumière » (Ep 5,8). Et encore : « Vous n'appartenez pas à la nuit, ni aux ténèbres ; vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour » (1Th 5,5). Saint Jean a eu raison d'affirmer dans sa lettre : « Dieu est lumière » ; celui qui demeure en Dieu est dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière (1Jn 1,5-7). Puisque nous avons la joie d'être libérés des ténèbres de l'erreur nous devons vivre dans la lumière, marcher dans la lumière comme des vrais enfants de la lumière.