31 décembre 2014

Evangile du jour


mercredi 31 décembre 2014

7e jour dans l'Octave de Noël
Te Deum Laudamus - Action de Grâce

Ste Catherine Labouré, fille de la charité (1806-1876), St Jean-François Régis, prêtre s.j. († 1640)

Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Et le Verbe s'est fait chair »

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l'existence, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C'est de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Incarnation », PPS, t. 2, n°3

« Et le Verbe s'est fait chair »

      Le Verbe était dès l'origine, le Fils Unique de Dieu. Avant que les mondes soient créés, avant même que soit le temps, il était, dans le sein du Père éternel, Dieu de Dieu et Lumière de Lumière, suprêmement béni dans la connaissance qu'il avait du Père et dans la connaissance que le Père avait de lui, recevant de lui toute perfection divine mais toujours un avec celui qui l'avait engendré. Comme il est dit au début de l'Évangile : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu »...


      Il aurait pu en vérité, lorsque l'homme est tombé, demeurer dans la gloire qu'il avait avec le Père avant la création du monde. Mais cet amour insondable qui s'était montré à l'origine de notre création, insatisfait de voir son œuvre gâtée, l'a fait descendre du sein de son Père pour accomplir sa volonté et réparer le mal dont le péché était cause. Avec une indulgence admirable, il est venu, non plus revêtu de puissance, mais de faiblesse, sous la forme d'un serviteur, sous l'apparence de l'homme déchu qu'il avait dessein de relever. Ainsi il s'est humilié, souffrant toutes les infirmités de notre nature, semblable à notre chair pécheresse, pareil au pécheur à l'exception du péché, pur de toute faute mais soumis à toute tentation, et à la fin « obéissant jusqu'à la mort, à la mort sur la croix » (Ph 2,8)...


      Ainsi le Fils de Dieu est devenu le Fils de l'homme — mortel, mais non pécheur ; héritier de nos infirmités, non de notre faute ; rejeton de l'ancienne race, mais « commencement de la nouvelle création de Dieu » (cf Ap 3,14). Marie, sa mère..., a été choisie pour donner une nature créée à celui qui était son Créateur. Ainsi il est venu en ce monde, non pas sur les nuées du ciel, mais né ici-bas, né d'une femme ; lui, fils de Marie, et elle, mère de Dieu... Il était vraiment Dieu et homme, mais une seule personne..., un seul Christ.







30 décembre 2014

Evangile du jour


mardi 30 décembre 2014

6e jour dans l'Octave de Noël

St Félix I, pape (26e) de 269 à 274, Bx Jean-Marie Boccardo, prêtre et fond. (1848-1913)

Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : Le chant nouveau : « Anne proclamait les louanges de Dieu »

Lc 2,36-40.

En ce temps-là, quand les parents de Jésus vinrent le présenter au Temple, il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Protreptique 1,6-8 ;  SC 2 (trad. SC p. 50-51 rev.)

Le chant nouveau : « Anne proclamait les louanges de Dieu »

      Comme le Verbe, la Parole de Dieu, était d'en haut, il était et il est le divin commencement de toutes choses. Mais maintenant qu'il a reçu comme nom Celui-qui-a-été-consacré, le nom de Christ, je l'appelle « un chant nouveau » (Ps 33, 144, 149, etc). Le Verbe nous faisait exister depuis longtemps, car il était en Dieu ; par lui notre existence est bonne. Ce Verbe vient d'apparaître aux hommes, lui Dieu et homme ; il est la cause pour nous de tous les biens. Ayant appris de lui à bien vivre, nous sommes introduits par lui dans la vie éternelle. Car selon l'apôtre du Seigneur « la grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, en attendant la bienheureuse espérance, la manifestation de la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur » (Tt 2,11-13).


      Voilà le chant nouveau : la manifestation du Verbe qui était au commencement et qui vient de briller parmi nous... Car celui qui existait comme Sauveur depuis toujours vient d'apparaître, celui qui est Dieu est apparu comme maître, le Verbe par qui tout a été fait est apparu (Jn 1,10). Comme créateur, il donnait la vie au commencement ; maintenant, étant apparu comme maître, il enseigne à bien vivre, de façon à nous procurer un jour, en tant que Dieu, la vie éternelle. Ce n'est pas aujourd'hui la première fois qu'il nous a pris en pitié à cause de notre égarement : c'est dès le commencement.   







29 décembre 2014

Evangile du jour


lundi 29 décembre 2014

5e jour dans l'Octave de Noël

St Thomas Becket, archevêque et martyr († 1170), St David fils de Jessé le Bethléémite, IIe roi d'Israël

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Syméon prit l'enfant dans ses bras »

Lc 2,22-35.

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l'Esprit Saint l'annonce qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l'action de l'Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l'enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d'un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d'un grand nombre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 31/33 (trad. OC, Cerf 1995, p. 814)

« Syméon prit l'enfant dans ses bras »

Dans l'oraison de quiétude, le Seigneur commence à nous montrer qu'il entend notre prière et nous accorde son Royaume, afin que nous puissions véritablement le bénir et sanctifier son nom, et que nous incitions tous les hommes à faire de même. C'est quelque chose de surnaturel et que nous ne pouvons pas procurer par nos efforts, quels qu'ils soient.

Ici, en effet, l'âme se plonge dans la paix, ou, pour mieux dire, le Seigneur l'y plonge par sa présence, ainsi qu'il l'a fait envers le juste Syméon. Alors toutes les puissances de l'âme s'apaisent, et elle comprend, par un mode de compréhension très différent de celui qui nous vient par le moyen des sens extérieurs, qu'elle est tout près de son Dieu, et que, pour un peu, elle en viendrait à être par l'union une même chose avec lui. Ce n'est pas qu'elle le voie des yeux du corps ni de ceux de l'âme ; le juste Syméon, lui aussi, ne voyait au-dehors que l'auguste petit Pauvre, et, aux langes qui l'enveloppaient, au petit nombre de ceux qui lui faisaient cortège, il aurait pu le prendre pour le fils de pauvres gens, plutôt que pour le Fils du Père céleste. Mais l'Enfant lui-même lui a fait savoir qui il était. Ici, c'est de la même manière que l'âme comprend ; avec moins de clarté toutefois, parce qu'elle ne sait pas encore comment elle comprend. Seulement, elle se rend compte qu'elle se trouve dans le Royaume, ou du moins près du Roi qui doit le lui donner, et elle est saisie d'un si grand respect qu'elle n'ose lui faire aucune demande.







Evangile du jour


lundi 29 décembre 2014

5e jour dans l'Octave de Noël

St Thomas Becket, archevêque et martyr († 1170), St David fils de Jessé le Bethléémite, IIe roi d'Israël

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Syméon prit l'enfant dans ses bras »

Lc 2,22-35.

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l'Esprit Saint l'annonce qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l'action de l'Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l'enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d'un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d'un grand nombre. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 31/33 (trad. OC, Cerf 1995, p. 814)

« Syméon prit l'enfant dans ses bras »

Dans l'oraison de quiétude, le Seigneur commence à nous montrer qu'il entend notre prière et nous accorde son Royaume, afin que nous puissions véritablement le bénir et sanctifier son nom, et que nous incitions tous les hommes à faire de même. C'est quelque chose de surnaturel et que nous ne pouvons pas procurer par nos efforts, quels qu'ils soient.

Ici, en effet, l'âme se plonge dans la paix, ou, pour mieux dire, le Seigneur l'y plonge par sa présence, ainsi qu'il l'a fait envers le juste Syméon. Alors toutes les puissances de l'âme s'apaisent, et elle comprend, par un mode de compréhension très différent de celui qui nous vient par le moyen des sens extérieurs, qu'elle est tout près de son Dieu, et que, pour un peu, elle en viendrait à être par l'union une même chose avec lui. Ce n'est pas qu'elle le voie des yeux du corps ni de ceux de l'âme ; le juste Syméon, lui aussi, ne voyait au-dehors que l'auguste petit Pauvre, et, aux langes qui l'enveloppaient, au petit nombre de ceux qui lui faisaient cortège, il aurait pu le prendre pour le fils de pauvres gens, plutôt que pour le Fils du Père céleste. Mais l'Enfant lui-même lui a fait savoir qui il était. Ici, c'est de la même manière que l'âme comprend ; avec moins de clarté toutefois, parce qu'elle ne sait pas encore comment elle comprend. Seulement, elle se rend compte qu'elle se trouve dans le Royaume, ou du moins près du Roi qui doit le lui donner, et elle est saisie d'un si grand respect qu'elle n'ose lui faire aucune demande.







28 décembre 2014

Evangile du jour


dimanche 28 décembre 2014



Sts Innocents, martyrs, St Gaspare del Bufalo, prêtre et fondateur (1786-1837)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui »

Lc 2,22-40.

Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi : Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple de tourterelles ou deux petites colombes.
Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C'était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l'Esprit Saint l'annonce qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l'action de l'Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l'enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l'enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d'un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d'un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage,
demeurée veuve, elle était arrivée à l'âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s'éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière.
Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu'ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth.
L'enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie pour Noël ; PG 56, 392 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 24)

« Le père et la mère de l'enfant s'étonnaient de ce qu'on disait de lui »

      Que puis-je dire de ce mystère ? Je vois un ouvrier, une mangeoire, un enfant, des langes, l'enfantement d'une vierge privée de tout le nécessaire, toutes les marques de l'indigence, tout le fardeau de la pauvreté. Avez-vous jamais vu la richesse dans une telle pénurie ? Comment celui qui était riche s'est-il fait pauvre pour nous (2Co 8,9) au point que, privé de berceau et de couvertures, il est couché dans une dure mangeoire ? ... Ô richesse immense, sous les apparences de la pauvreté ! Il dort dans une mangeoire et il ébranle l'univers. Lui qui est serré dans ses langes, il brise les chaînes du péché. Alors qu'il ne peut pas prononcer un mot, il a instruit les mages pour qu'ils rentrent par un autre chemin. Le mystère dépasse la parole !



      Voici le bébé enveloppé de langes, couché dans une mangeoire ; il y a là aussi Marie, à la fois vierge et mère ; il y a encore Joseph qu'on appelle son père. Celui-ci a épousé Marie, mais le Saint Esprit a couvert Marie de son ombre. C'est pourquoi Joseph était angoissé, ne sachant comment appeler l'enfant... Dans cette anxiété, un message lui a été apporté par un ange : « Ne crains pas, Joseph, l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint » (Mt 1,20)... Pourquoi le Sauveur est-il né d'une vierge ? Jadis Eve, qui était vierge, s'est laissé séduire et a enfanté la cause de notre mort ; Marie, ayant reçu de l'ange la Bonne Nouvelle, a enfanté le Verbe fait chair qui nous apporte la vie éternelle.







27 décembre 2014

Evangile du jour


samedi 27 décembre 2014

Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste

St Jean, apôtre et évangéliste († v. 103), Bx Odoardo Focherini, journaliste et martyr (1907-1944)

Commentaire du jour
Jean Scot Érigène : « Ce qui était depuis le commencement..., ce que nous avons contemplé..., nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)

Jn 20,2-8.

Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a déposé. »
Pierre partit donc avec l'autre disciple pour se rendre au tombeau.
Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau.
En se penchant, il s'aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n'entre pas.
Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat,
ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place.
C'est alors qu'entra l'autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Jean Scot Érigène (?-v. 870), bénédictin irlandais
Homélie sur le prologue de l'évangile de Jean, §2 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 27 rev.)

« Ce qui était depuis le commencement..., ce que nous avons contemplé..., nous vous l'annonçons » (1Jn 1,1-3)

      Pierre et Jean courent tous deux au tombeau. Le tombeau du Christ c'est l'Écriture sainte, dans laquelle les mystères les plus obscurs de sa divinité et de son humanité sont défendus, si j'ose dire, par une muraille de rocher. Mais Jean court plus vite que Pierre, car la puissance de la contemplation totalement purifiée pénètre les secrets des œuvres divines d'un regard plus perçant et plus vif que la puissance de l'action, qui a encore besoin d'être purifiée.


      Pierre entre cependant le premier dans le tombeau ; Jean le suit. Tous deux courent, et tous deux entrent. Ici Pierre est l'image de la foi, et Jean représente l'intelligence... La foi doit donc entrer la première dans le tombeau, image de l'Écriture sainte, et l'intelligence entrer à sa suite...


      Pierre, qui représente aussi la pratique des vertus, voit par la puissance de la foi et de l'action le Fils de Dieu enfermé d'une manière inexprimable et merveilleuse dans les limites de la chair. Jean, lui, qui représente la plus haute contemplation de la vérité, admire le Verbe de Dieu, parfait en lui-même et infini dans son origine, c'est-à-dire dans son Père. Pierre, conduit par la révélation divine, regarde en même temps les choses éternelles et les choses de ce monde, unies dans le Christ. Jean contemple et annonce l'éternité du Verbe pour le faire connaître aux âmes croyantes.


     Je dis donc que Jean est un aigle spirituel au vol rapide, qui voit Dieu ; je l'appelle théologien. Il domine toute la création visible et invisible, il va au-delà de toutes les facultés de l'intellect, et il entre divinisé en Dieu qui lui donne en partage sa propre vie divine.







26 décembre 2014

Evangile du jour


vendredi 26 décembre 2014

Fête de Saint Étienne, premier martyr

St Etienne, premier martyr, St Zosime, pape (41e) de 417 à 418

Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : Couronnés ensemble par l'humble Roi de gloire

Mt 10,17-22.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Sermon 3, 1-3, 5-6 ; CCL 91 A, 905-909 (trad. cf Orval et bréviaire 26/12)

Couronnés ensemble par l'humble Roi de gloire

      Hier nous fêtions la naissance dans le temps de notre roi éternel ; aujourd'hui nous fêtons le combat victorieux  de son soldat... Notre roi, lui qui est le Très-Haut, est venu à nous dans l'humilité, mais il ne pouvait  pas venir les mains vides : il a apporté à ses soldats la plus grande des grâces. Il ne s'est pas contenté de les couvrir de richesses, il leur a aussi donné une force invincible au combat : il leur a fait le don de la charité, qui conduit les hommes à partager la vie de Dieu...


      La charité, cet amour qui a fait descendre le Christ sur la terre, a élevé Étienne de la terre au ciel... Pour obtenir la couronne signifiée par son nom, Étienne avait donc pour armes la charité. Grâce à elle, il était entièrement vainqueur. C'est par amour de Dieu qu'il n'a pas reculé devant ses ennemis et par amour du prochain qu'il a intercédé pour ses bourreaux. Par cette charité, il incitait les égarés à se corriger ; par elle, il priait pour éviter le châtiment à ses meurtriers. Soutenu par cet amour, il a vaincu Saul, qui était rempli de fureur, et celui qu'il avait eu pour persécuteur sur la terre, il a obtenu de l'avoir comme compagnon dans le ciel. Son amour saint et indéfectible désirait gagner à lui par sa prière ceux qu'il n'avait pas pu convertir par ses avertissements... Et c'est pourquoi maintenant Paul partage le bonheur d'Étienne. Avec Étienne il jouit de la gloire du Christ, avec Étienne il exulte, avec Étienne il règne. Là où Étienne est monté le premier, lapidé sous les yeux de Paul, là aussi Paul est monté avec l'aide des prières d'Étienne.          







25 décembre 2014

Gloire à Dieu et paix sur terre!

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN - www.levangileauquotidien.org

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« Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » Jn 6, 68

SAINT ET JOYEUX  NOËL !

Madame, Monsieur,
Chers abonnés,

            L’Equipe de l’Evangile au Quotidien vous souhaite de tout cœur un TRES SAINT ET TRES JOYEUX NOËL !

           
« O admirable échange ! Le créateur du genre humain, assumant un corps et une âme, a daigné naître d’une vierge et, devenu homme sans l’intervention de l’homme, Il nous a fait don de sa divinité. » (Liturgie des Heures, antienne de l’octave de Noël).

            Le Verbe se fait chair pour redonner à la création sa beauté et sa dignité. La terre est ainsi restaurée car elle retrouve sa vraie lumière, elle qui était avant séparée de Dieu en raison du péché originel. Avec la naissance de l’Enfant Dieu, le ciel et la terre sont de nouveau unis, l’homme est de nouveau uni à Dieu.

            La lumière pour tous les temps émane de l’étable de Bethléem ; de là s’allume la joie. Noël est une fête de grande joie pour nous car c’est la fête de la création restaurée.

            Chantons avec les anges la louange de Notre Seigneur Dieu !

L’équipe française de l’Evangile au Quotidien, un service evangelizo.org

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Evangile du jour


jeudi 25 décembre 2014

Solennité de la Nativité du Seigneur (messe du jour)
Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe du jour

Bx Pierre le Vénérable, abbé de Cluny († 1156), St Albertynki Chmielowski, religieux, fondateur (1845-1916)

Commentaire du jour
Saint Basile : La naissance du sauveur, mort de la mort

Jn 1,1-18.

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C'est par lui que tout est venu à l'existence, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n'était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l'existence, mais le monde ne l'a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l'ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d'une volonté charnelle, ni d'une volonté d'homme : ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s'est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu'il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C'est de lui que j'ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l'a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c'est lui qui l'a fait connaître.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie pour la Nativité du Christ, 2,6 ; PG 31, 1459 (trad. cf Orval)

La naissance du sauveur, mort de la mort

  Dieu sur terre, Dieu parmi les hommes ! Ce n'est plus celui qui donne sa Loi au milieu des éclairs, au son de la trompette sur la montagne fumante, au sein de l'obscurité d'un orage terrifiant (Ex 19,18), mais celui qui s'entretient avec douceur et bonté, dans un corps humain, avec ses frères. Dieu dans notre chair ! Ce n'est plus celui qui n'agit que par moments, comme chez les prophètes, mais celui qui assume pleinement la nature humaine et qui, par sa chair qui est notre chair, élève à lui toute l'humanité.


Comment la lumière est-elle venue en tous par un seul ? De quelle manière la divinité est-elle dans la chair ? Comme le feu dans le fer... : tout en demeurant à sa place, le feu communique au fer sa propre ardeur ; il n'est pas du tout diminué par cela mais il remplit entièrement le fer auquel il se communique. De la même manière Dieu, le Verbe qui « a demeuré parmi nous », n'est pas sorti hors de lui-même ; le Verbe qui s'est fait chair ne s'est pas soumis au changement ; le ciel n'a pas été privé de celui qui le contenait et la terre a accueilli celui qui est dans les cieux...


Entre pleinement dans ce mystère : Dieu est venu dans la chair afin de tuer la mort qui s'y cachait. De même que les médicaments nous guérissent lorsqu'ils sont assimilés par le corps, de même que l'obscurité qui règne dans une maison est dissipée quand la lumière y entre, ainsi la mort qui nous tenait en son pouvoir a été anéantie par la venue de notre Dieu. De même que la glace formée pendant la nuit fond sous la chaleur des rayons du soleil, ainsi la mort a régné jusqu'à l'avènement du Christ. Mais lorsque le Soleil de justice s'est levé (Ml 3,20), « la mort a été engloutie dans la victoire » (1 Co 15,54), elle ne pouvait pas supporter cette présence de la vraie vie... Rendons gloire avec les bergers, dansons en chœur avec les anges, « car aujourd'hui nous est né un Sauveur, qui est le Messie, le Seigneur » (Lc 2,11)... Fêtons le salut du monde, le jour de la naissance de toute l'humanité.   







24 décembre 2014

Evangile du jour


mercredi 24 décembre 2014

Nativité du Seigneur Jésus-Christ (messe de la nuit)
Solennité de la Nativité du Seigneur - Messe de MinuitLectures de la messe du matin

St Jacob, patriarche du peuple juif, A.T., Ste Paola Elisabetta Cerioli, veuve et fond. (1816-1865)

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: Bethléem, prépare-toi, il vient !

Lc 2,1-14.

En ces jours-là, parut un édit de l'empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre –
ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. –
Et tous allaient se faire recenser, chacun dans sa ville d'origine.
Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu'à la ville de David appelée Bethléem. Il était en effet de la maison et de la lignée de David.
Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte.
Or, pendant qu'ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli.
Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l'emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n'y avait pas de place pour eux dans la salle commune.
Dans la même région, il y avait des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L'ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d'une grande crainte.
Alors l'ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple :
Aujourd'hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur.
Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »
Et soudain, il y eut avec l'ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu'Il aime. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Vêpres du 20 décembre (trad. cf Guéranger, L'Année liturgique, 3e mardi Avent)

Bethléem, prépare-toi, il vient !

      Bethléem, prépare-toi : les portes de l'Éden s'ouvrent pour tous. Réjouis-toi, Éphrata (Mi 5,1), car dans la grotte la Vierge fait fleurir l'arbre de vie... Le Christ s'approche pour nous servir ; il prend, lui, le Créateur, la forme de l'œuvre de ses mains. Riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte au malheureux Adam une création et une naissance nouvelles. Il incline les cieux, et du sein de la Vierge il s'approche de nous, revêtu de notre chair. Il va naître dans la grotte de Bethléem, selon les Écritures ; il va paraître comme un enfant, lui qui donne la vie aux enfants dans le sein de leur mère.


      Allons à sa rencontre ; allons à Bethléem dans la joie et l'âme en fête. Le Seigneur...vient chez lui comme un étranger ; accueillons-le afin de devenir les hôtes de son paradis et d'y demeurer par la miséricorde de celui qui naît dans l'étable. Déjà s'ouvrent à nous les portiques de l'Incarnation du Verbe de Dieu.


      Cieux, soyez dans la joie ! Anges, tressaillez d'allégresse ! Que la terre et ceux qui l'habitent se livrent à la joie avec les bergers et les mages ! La Vierge Marie s'avance, portant un vase d'albâtre plein de parfum ; elle l'apporte dans la grotte, afin d'embaumer nos âmes de son parfum dans l'Esprit Saint. Accourez, puissances des anges ! Vous qui habitez Bethléem, préparez la crèche, car le Christ est en chemin, la Sagesse s'avance. Fidèles, recevez donc nos vœux ; peuples, disons pour réjouir la Mère de Dieu : « Béni soit celui qui vient, notre Dieu ! » (Mt 21,9) Le Christ notre Dieu va paraître au grand jour ; il ne tardera pas. Il va naître d'une Vierge immaculée ; bientôt il reposera dans la grotte... Mène le choeur, Isaïe, annonce le Verbe de Dieu, prophétise-nous comment le buisson de la Vierge est en feu sans se consumer (Ex 3,2)... L'astre mystérieux qui s'arrête au-dessus de l'étable désigne l'Auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver tous les hommes.







23 décembre 2014

Evangile du jour


mardi 23 décembre 2014

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (23 déc.)
Semaine préparatoire à Noël 23 décembre

St Jean (Jan ) Kęty, patron de la Pologne et Lituanie, Ste Marguerite-Marie d'Youville, fond. (1701-1771)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Que sera donc cet enfant ? »

Lc 1,57-66.

Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient l'appeler Zacharie, du nom de son père.
Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
À l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon pour la naissance de Jean Baptiste ; PLS 2, 497 (trad. cf coll. Icthus, t. 8, p. 47-49)

« Que sera donc cet enfant ? »

  Quelle merveille ! Le messager naît avant celui qui le fait venir au monde. Jean est bien la voix, et Jésus le Verbe, la Parole de Dieu (Mt 3,3 ; Jn 1,1)… La parole naît d'abord dans l'esprit, puis elle suscite la voix qui l'énonce ; la voix s'exprime par les lèvres et fait connaître la parole à ceux qui l'écoutent. Ainsi le Christ est resté en son Père, par qui Jean a été créé comme toute chose, mais Jean est sorti d'une mère et a donné à tous les hommes de connaître le Christ. Celui-ci était le Verbe, dès le commencement, avant que le monde existe ; Jean a été, à la fin, la voix qui a précédé la venue du Verbe. La parole naît de la pensée ; la voix sort du silence.


Ainsi en enfantant le Christ, Marie croit, tandis qu'avant d'engendrer Jean, Zacharie est frappé de mutisme. L'un sort d'une jeunesse en fleur, l'autre naît d'une vieille femme affaiblie. La Parole habite le cœur de celui qui pense ; la voix expire dans l'oreille de celui qui écoute. Peut-être même est-ce le sens de ce mot de Jean : « Il faut qu'il grandisse et que moi je diminue » (Jn 3,30). Car les prédictions de la Loi et des prophètes, parues avant le Christ comme une voix avant le Verbe, ont continué jusqu'à Jean, en qui cessent les dernières préfigurations. Ensuite, la grâce de l'Évangile et l'annonce du Royaume des cieux qui ne connaîtra pas de fin portent du fruit et croissent sur la terre entière.    







22 décembre 2014

Evangile du jour


lundi 22 décembre 2014

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (22 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 22 décembre

Ste Francesca Saverio Cabrini, v. et fond. (1850-1917), Bx Thomas Holland, prêtre s.j. et martyr (1600-1642)

Commentaire du jour
Saint Louis-Marie Grignion de Montfort : « Il s'est penché sur son humble servante »

Lc 1,46-56.

En ce temps-là, Marie rendit grâce au Seigneur en disant :« Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Sa miséricorde s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et sa descendance à jamais. »
Marie resta avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Louis-Marie Grignion de Montfort (1673-1716), prédicateur, fondateur de communautés religieuses
Traité de la vraie dévotion à la Vierge Marie, 1-6

« Il s'est penché sur son humble servante »

      Marie a été très cachée dans sa vie ; c'est pourquoi elle est appelée par le Saint Esprit et l'Église « Alma Mater » : Mère cachée et secrète. Son humilité a été si profonde qu'elle n'a point eu sur la terre d'attrait plus puissant et plus continuel que de se cacher à elle-même et à toute créature, pour n'être connue que de Dieu seul.


      Dieu, pour l'exaucer dans les demandes qu'elle lui fit de la cacher, appauvrir et humilier, a pris plaisir à la cacher dans sa conception, dans sa naissance, dans sa vie, dans ses mystères, dans sa résurrection et assomption, à l'égard de presque toute créature humaine. Ses parents même ne la connaissaient pas ; et les anges se demandaient souvent les uns aux autres : « Quae est ista ? Qui est celle-là ? » (Ct 6,10) parce que le Très-Haut la leur cachait ; ou, s'il leur en découvrait quelque chose, il leur en cachait infiniment davantage...


     Que de choses grandes et cachées ce Dieu puissant a faites en cette créature admirable, comme elle est elle-même obligée de le dire, malgré son humilité profonde : « Le Puissant fit pour moi des merveilles ». Le monde ne les connaît pas, parce qu'il en est incapable et indigne.







21 décembre 2014

Evangile du jour


dimanche 21 décembre 2014

Quatrième Dimanche de l'Avent

St Pierre Canisius, prêtre s.j. et docteur de l'Église, Bx Peter Friedhofen, religieux et fondateur († 1860)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Réjouis-toi, comblée de grâce »

Lc 1,26-38.

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d'homme ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Allocution 27/11/1983

« Réjouis-toi, comblée de grâce »

            La joie est une composante fondamentale du temps sacré qui commence. L'Avent est un temps de vigilance, de prière, de conversion, en plus d'une attente fervente et joyeuse. Le motif est clair : « Le Seigneur est proche » (Ph 4,5).


            La première parole adressée à Marie dans le Nouveau Testament est une invitation joyeuse : « Exulte, réjouis-toi ! » (Lc 1,28 grec). Une telle salutation est liée à la venue du Sauveur. À Marie la première est annoncée une joie qui par la suite sera proclamée à tout le peuple (Lc 2,10) ; elle y participe d'une manière et dans une mesure extraordinaire. En elle la joie de l'ancien Israël se concentre et trouve sa plénitude ; en elle le bonheur des temps messianiques éclate irrévocablement. La joie de la Vierge Marie est en particulier celle du « petit reste » d'Israël (Is 10,20s), des pauvres qui attendent le salut de Dieu et qui font l'expérience de sa fidélité.


            Pour participer à cette fête nous aussi il est nécessaire d'attendre avec humilité et d'accueillir le Sauveur avec confiance. « Tous les fidèles, qui par la liturgie vivent l'esprit de l'Avent, en considérant l'amour inexprimable avec lequel la Vierge Mère attendait le Fils, seront amenés à la prendre comme modèle et à se préparer pour aller à la rencontre du Seigneur qui vient, ' vigilants dans la prière et remplis d'allégresse ' » (Paul VI, Marialis cultus 4 ; Missel romain).







Evangile du jour


dimanche 21 décembre 2014

Quatrième Dimanche de l'Avent

St Pierre Canisius, prêtre s.j. et docteur de l'Église, Bx Peter Friedhofen, religieux et fondateur († 1860)

Commentaire du jour
Saint Jean-Paul II : « Réjouis-toi, comblée de grâce »

Lc 1,26-38.

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d'homme ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
Allocution 27/11/1983

« Réjouis-toi, comblée de grâce »

            La joie est une composante fondamentale du temps sacré qui commence. L'Avent est un temps de vigilance, de prière, de conversion, en plus d'une attente fervente et joyeuse. Le motif est clair : « Le Seigneur est proche » (Ph 4,5).


            La première parole adressée à Marie dans le Nouveau Testament est une invitation joyeuse : « Exulte, réjouis-toi ! » (Lc 1,28 grec). Une telle salutation est liée à la venue du Sauveur. À Marie la première est annoncée une joie qui par la suite sera proclamée à tout le peuple (Lc 2,10) ; elle y participe d'une manière et dans une mesure extraordinaire. En elle la joie de l'ancien Israël se concentre et trouve sa plénitude ; en elle le bonheur des temps messianiques éclate irrévocablement. La joie de la Vierge Marie est en particulier celle du « petit reste » d'Israël (Is 10,20s), des pauvres qui attendent le salut de Dieu et qui font l'expérience de sa fidélité.


            Pour participer à cette fête nous aussi il est nécessaire d'attendre avec humilité et d'accueillir le Sauveur avec confiance. « Tous les fidèles, qui par la liturgie vivent l'esprit de l'Avent, en considérant l'amour inexprimable avec lequel la Vierge Mère attendait le Fils, seront amenés à la prendre comme modèle et à se préparer pour aller à la rencontre du Seigneur qui vient, ' vigilants dans la prière et remplis d'allégresse ' » (Paul VI, Marialis cultus 4 ; Missel romain).







20 décembre 2014

Evangile du jour


samedi 20 décembre 2014

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (20 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 20 décembre

St Dominique, abbé de Silos en Castille († 1073), Bx Vincenzo (Vincent) Romano, prêtre (1751-1831)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Voici la servante du Seigneur »

Lc 1,26-38.

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »
À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d'homme ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu.
Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait la femme stérile.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m'advienne selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon pour l'Annonciation, §7-8 (trad. Œuvres spirituelles, Seuil 1953, p. 968-970 rev.)

« Voici la servante du Seigneur »

« L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth. » Vous êtes surpris que Nazareth, cette petite cité, soit honorée du message d'un grand Roi, et de quel message ! Mais un grand trésor est caché dans cette bourgade : il est caché aux hommes, non à Dieu. Marie, n'est-elle pas le trésor de Dieu ? Partout où elle se trouve, le cœur de Dieu la suit. Ses yeux sont sur elle ; il ne quitte pas du regard son humble servante.


Si le Fils unique de Dieu le Père connaît le ciel, il connaît aussi Nazareth. Comment ne connaîtrait-il pas sa patrie et son héritage ? Il tient le ciel de son Père, Nazareth de sa mère, puisqu'il se dit à la fois le Fils de David et le Seigneur (Mt 22,42s)...


« Ne crains pas Marie : tu as trouvé grâce auprès de Dieu. » Et quelle grâce ! Une grâce pleine, unique, singulière...: d'autant plus singulière qu'elle est pour tous les hommes... Grâce unique, puisque seule, ô Marie, tu as la plénitude ; grâce universelle, puisque tout ce que Dieu a créé a sa part de cette plénitude : « Tu es bénie entre les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (Lc 1,42). Il n'est que pour toi le fruit de tes entrailles, mais par ta médiation il parvient aux âmes de tous... En toi seule ce Roi si riche s'est anéanti, ce grand souverain s'est humilié, ce Dieu infini s'est fait petit. Il s'est mis au-dessous des anges (He 2,7) ; vrai Dieu et Fils de Dieu, il s'est incarné. Mais à quelle fin ? Pour nous enrichir tous de sa pauvreté, nous élever par son abaissement, nous grandir en se faisant petit, nous unir à Dieu en se faisant homme, afin que nous commencions à n'être avec lui qu'un même esprit (2Co 8,9; 1Co 6,17).







19 décembre 2014

Evangile du jour


vendredi 19 décembre 2014

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (19 déc.)
Semaine préparatoire à Noël : 19 décembre

St Anastase Ier, pape (39e) de 399 à 401, Bx Urbain V, Pape (200e) de 1362 à 1370

Commentaire du jour
Saint Augustin : Le silence de Zacharie

Lc 1,5-25.

Il y avait, au temps d'Hérode le Grand, roi de Judée, un prêtre du groupe d'Abia, nommé Zacharie. Sa femme aussi était descendante d'Aaron ; elle s'appelait Élisabeth.
Ils étaient l'un et l'autre des justes devant Dieu : ils suivaient tous les commandements et les préceptes du Seigneur de façon irréprochable.
Ils n'avaient pas d'enfant, car Élisabeth était stérile et, de plus, ils étaient l'un et l'autre avancés en âge.
Or, tandis que Zacharie, durant la période attribuée aux prêtres de son groupe, assurait le service du culte devant Dieu,
il fut désigné par le sort, suivant l'usage des prêtres, pour aller offrir l'encens dans le sanctuaire du Seigneur.
Toute la multitude du peuple était en prière au dehors, à l'heure de l'offrande de l'encens.
L'ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l'autel de l'encens.
À sa vue, Zacharie fut bouleversé et la crainte le saisit.
L'ange lui dit : « Sois sans crainte, Zacharie, car ta supplication a été exaucée : ta femme Élisabeth mettra au monde pour toi un fils, et tu lui donneras le nom de Jean.
Tu seras dans la joie et l'allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance,
car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira pas de vin ni de boisson forte, et il sera rempli d'Esprit Saint dès le ventre de sa mère ;
il fera revenir de nombreux fils d'Israël au Seigneur leur Dieu ;
il marchera devant, en présence du Seigneur, avec l'esprit et la puissance du prophète Élie, pour faire revenir le cœur des pères vers leurs enfants, ramener les rebelles à la sagesse des justes, et préparer au Seigneur un peuple bien disposé. »
Alors Zacharie dit à l'ange : « Comment vais-je savoir que cela arrivera ? Moi, en effet, je suis un vieillard et ma femme est avancée en âge. »
L'ange lui répondit : « Je suis Gabriel et je me tiens en présence de Dieu. J'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle.
Mais voici que tu seras réduit au silence et, jusqu'au jour où cela se réalisera, tu ne pourras plus parler, parce que tu n'as pas cru à mes paroles ; celles-ci s'accompliront en leur temps. »
Le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il s'attarde dans le sanctuaire.
Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent que, dans le sanctuaire, il avait eu une vision. Il leur faisait des signes et restait muet.
Lorsqu'il eut achevé son temps de service liturgique, il repartit chez lui.
Quelque temps plus tard, sa femme Élisabeth conçut un enfant. Pendant cinq mois, elle garda le secret. Elle se disait :
« Voilà ce que le Seigneur a fait pour moi, en ces jours où il a posé son regard pour effacer ce qui était ma honte devant les hommes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 293, pour la nativité de saint Jean Baptiste ; PL 38, 1327 (trad. bréviaire 24/06)

Le silence de Zacharie

           La naissance de Jean rencontre l'incrédulité et son père devient muet ; Marie croit à celle du Christ et elle le conçoit par la foi... Si nous ne sommes pas capables de scruter les profondeurs d'un si grand mystère, faute de capacité ou de temps, vous serez mieux instruits par celui qui parle en vous, même en mon absence, celui à qui vous pensez avec affection, celui que vous avez accueilli dans votre cœur, celui dont vous êtes devenus les temples (cf 1Co 3,16).


           Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole. La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix. Car on demandait à Jean qui annonçait déjà le Seigneur : « Qui es-tu ? » Et il a répondu : « Je suis la voix qui crie dans le désert » (Jn 1,23). La voix, c'est Jean, tandis que le Seigneur est la Parole : « Au commencement était le Verbe » (Jn 1,1). Jean, c'est la voix pour un temps ; le Christ c'est le Verbe au commencement, c'est le Verbe éternel.







18 décembre 2014

Evangile du jour


jeudi 18 décembre 2014

Férie de l'Avent : semaine avant Noël (18 déc.)

Bse Nemesia (Giulia) Valle, sœur de la Charité (1847-1916), St Gatien, Ier évêque de Tours († IIIe s.)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

Mt 1,18-24.

Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Homélies sur ces paroles de l'Évangile : « L'ange fut envoyé », n°2, 13-15 (trad. Œuvres mystiques, Seuil 1953, p. 924 rev.)

« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

      « Joseph, l'époux de Marie, était juste et ne voulait pas la dénoncer ; il décida donc de la renvoyer secrètement. » (Mt 1,19) Parce qu'il était juste, il ne voulait pas la déshonorer. Il n'aurait pas été juste, ni s'il s'était fait son complice après l'avoir jugée coupable, ni si, reconnaissant son innocence, il l'avait condamnée. C'est pourquoi il prit le parti de la renvoyer secrètement. Mais pourquoi la renvoyer ?... Pour la même raison, disent les Pères, qui incitait Pierre à repousser le Seigneur en disant : « Eloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un pécheur  » (Lc 5,8). De même le centurion lui fermait sa porte en disant : «  Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit » (Mt 8,8) .


      Joseph, qui se considérait comme pécheur, se disait qu'il était indigne de garder plus longtemps dans sa maison une femme dont l'excellence et la supériorité lui inspiraient la vénération et la crainte. Il la voyait porter en elle le signe indubitable de la présence divine ; incapable de comprendre le mystère, il voulait la renvoyer. Saint Pierre a craint la toute-puissance divine ; le centurion a été effrayé par la présence de la majesté du Christ. Joseph, en homme qu'il était, a été saisi d'épouvante devant un miracle si neuf et un mystère si impénétrable ; c'est pour cela qu'en secret il méditait de renvoyer Marie. Ne vous étonnez pas de voir Joseph se juger indigne de vivre aux côtés de la Vierge enceinte ; sainte Elisabeth non plus n'a pas pu supporter sa présence sans être saisie de crainte et de respect : « Comment se fait-il que la Mère de mon Seigneur vienne à moi ? » (Lc 1,43)...


      Pourquoi la renvoyer en secret ? Pour qu'on ne cherche pas la cause de leur séparation et qu'on ne vienne pas exiger des explications. Qu'aurait pu répondre ce juste à...des gens toujours prêts à contester ? S'il avait dévoilé ses pensées, s'il s'était dit convaincu de la pureté de sa fiancée, ces gens sceptiques l'auraient tourné en dérision, et ils auraient lapidé Marie... Joseph a eu donc raison, lui qui ne voulait ni mentir ni diffamer... Mais l'ange lui dit : « Ne crains pas ! Ce qui est né en elle vient de l'Esprit Saint ».