31 juillet 2014

Evangile du jour


jeudi 31 juillet 2014

Le jeudi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556), St Germain, évêque d'Auxerre († à Ravenne en 448)

Commentaire du jour
Saint Augustin : Imiter la patience du Seigneur

Mt 13,47-53.

Jésus disait à la foule cette parabole : " Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
La foi et les œuvres, ch. 3-5

Imiter la patience du Seigneur

   Notre Seigneur a été un modèle incomparable de patience : il a supporté un « démon » parmi ses disciples jusqu'à sa Passion (Jn 6,70). Il a dit : « Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson, de peur qu'en arrachant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé » (Mt 13,29). Comme symbole de l'Église, il a prédit que le filet ramènerait sur le rivage, c'est-à-dire jusqu'à la fin du monde, toutes sortes de poissons, bons et mauvais. Il a fait connaître de plusieurs autres manières, soit ouvertement, soit par paraboles, qu'il y aurait toujours le mélange des bons et des méchants. Et pourtant il affirme qu'il faut veiller sur la discipline de l'Église quand il dit : « Si ton frère a péché contre toi, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute ; s'il t'écoute, tu auras gagné ton frère » (Mt 18,15)…


Mais aujourd'hui, nous voyons des hommes qui ne considèrent que les préceptes rigoureux, qui commandent de réprimer les perturbateurs, de « ne pas donner aux chiens les choses saintes », de « traiter comme un publicain » celui qui méprise l'Église, de retrancher du corps le membre scandaleux (Mt 7,6; 18,17; 5,30). Leur zèle intempestif trouble tellement l'Église qu'ils voudraient arracher l'ivraie avant le temps, et leur aveuglement les rend eux-mêmes ennemis de l'unité de Jésus Christ…


Prenons garde de ne pas laisser entrer dans notre cœur ces pensées présomptueuses, de chercher à nous séparer des pécheurs pour ne pas nous souiller à leur contact, de vouloir former comme un troupeau de disciples purs et saints. Nous ne ferions que rompre l'unité, sous le prétexte de ne pas fréquenter des méchants. Au contraire, rappelons-nous les paraboles de l'Écriture, ses paroles inspirées, ses exemples frappants, où il nous est montré que les méchants seront toujours mêlés aux bons dans l'Église, jusqu'à la fin du monde et au jour du jugement, sans que leur participation aux sacrements soit nuisible aux bons, tant que ceux-ci n'auront pas participé à leurs péchés.    







30 juillet 2014

Evangile du jour


mercredi 30 juillet 2014

Le mercredi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Pierre Chrysologue, evêque et docteur de l'Église, St Léopold Mandic, prêtre o.f.m. cap. (1866-1942)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Il va vendre tout ce qu'il possède »

Mt 13,44-46.

Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie 18 sur la lettre aux Hébreux

« Il va vendre tout ce qu'il possède »

      « La pauvreté rend l'homme humble », dit l'Écriture, et le Christ commence ses Béatitudes par celle-ci : « Heureux les pauvres en esprit »… Voulez-vous entendre l'éloge de la pauvreté ? Jésus Christ l'a embrassée lui-même, lui qui « n'avait pas d'endroit où reposer sa tête », et il disait à ses disciples : « Ne vous procurez ni or, ni argent, ni deux tuniques. » Paul son apôtre disait : « Nous sommes comme si nous ne possédions rien et néanmoins nous possédons tout », et Pierre dit : « Je n'ai pas d'or ni d'argent »… Que personne donc ne regarde la pauvreté comme un déshonneur, car comparés à la vertu, tous les biens de ce monde ne sont que paille et poussière. Si nous voulons posséder le Royaume des cieux, aimons donc la pauvreté : « Vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel »…


      Personne n'est plus riche que ceux qui embrassent la pauvreté volontairement et de grand cœur…; ils sont plus riches qu'un roi. Les rois ont de grands besoins, ils craignent de manquer de ressources ; alors qu'aux pauvres dont nous parlons, rien ne manque, ils ne craignent rien. Je vous le demande, en effet, des deux qui est le plus riche, celui qui s'inquiète pour amasser toujours plus…, ou celui qui jouit de peu comme s'il était dans l'abondance ?... L'argent rend esclave : « Les dons et les présents aveuglent les yeux des sages », dit l'Écriture… Partagez donc vos biens avec les pauvres, cherchez et suivez Jésus Christ…, et un jour vous entendrez cette parole bienheureuse : « Venez, les bénis de mon Père ; venez recevoir en héritage le Royaume préparé pour vous depuis le commencement du monde. »


(Références bibliques : Pr 10,4 LXX; Mt 5,2; 8,20; 10,9; 2Co 6,10; Ac 3,6; Mt 19,21; Si 20,29; Mt 25,34)     







29 juillet 2014

Evangile du jour


mardi 29 juillet 2014

Sainte Marthe, mémoire

Ste Marthe, Vierge († vers l'an 81), Bx Urbain II, pape (157e) de 1088 à 1099

Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare » (Jn 11,5)

Jn 11,19-27.

Beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil.
Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison.
Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort.
Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. »
Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. »
Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. »
Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ;
et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? »
Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Introduction à la vie dévote, III, 19 (français modernisé)

« Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare » (Jn 11,5)

      Aimez tout le monde d'un grand amour de charité, mais réservez votre amitié profonde pour ceux qui peuvent échanger avec vous des choses bonnes... Si vous échangez dans le domaine des connaissances, votre amitié est certes louable ; plus encore si vous communiez dans le domaine de la prudence, de la discrétion, de la force et de la justice. Mais si votre relation est fondée sur la charité, la dévotion et la perfection chrétienne, ô Dieu, que votre amitié sera précieuse ! Elle sera excellente parce qu'elle vient de Dieu, excellente parce qu'elle tend à Dieu, excellente parce que son lien, c'est Dieu, parce qu'elle durera éternellement en Dieu. Qu'il fait bon aimer sur la terre comme on aime au ciel, apprendre à s'aimer en ce monde comme nous le ferons éternellement en l'autre !


      Je ne parle pas ici de l'amour simple de charité, car il doit être porté à tous les hommes ; mais je parle de l'amitié spirituelle, par laquelle deux ou trois ou plusieurs communient dans la vie spirituelle et deviennent un seul esprit entre eux (cf Ac 4,32). C'est vraiment à bon droit que peuvent chanter de telles âmes heureuses : « Combien il est bon et agréable que les frères habitent ensemble ! » (Ps 132,1)... Il me semble que toutes les autres amitiés ne sont que l'ombre de celle-ci... Pour des chrétiens vivant dans le monde, il leur est nécessaire de s'aider les uns les autres par de saintes amitiés ; par ce moyen ils s'encouragent, se soutiennent, se portent mutuellement vers le bien... Personne ne saurait nier que notre Seigneur ait aimé d'une amitié plus douce et plus spéciale saint Jean, Lazare, Marthe et Madeleine, car l'Écriture le témoigne.







28 juillet 2014

Evangile du jour


lundi 28 juillet 2014

Le lundi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Victor I, pape (14e) de 189 à 199, St Pedro Poveda Castroverde, prêtre et martyr (1874-1936)

Commentaire du jour
Pape François: « Le Royaume des cieux est comparable à du levain »

Mt 13,31-35.

Jésus proposa à la foule une autre parabole : " Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Exhortation apostolique « Evangelii Gaudium / La Joie de l'Évangile » §111-114 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Le Royaume des cieux est comparable à du levain »

      Tout le Peuple de Dieu annonce l'Évangile. L'évangélisation est la tâche de l'Église, mais cette Église, l'agent de l'évangélisation, est bien plus qu'une institution organique et hiérarchique, car avant tout c'est un peuple qui est en marche vers Dieu…


      Le salut, que Dieu réalise et que l'Église annonce joyeusement, est destiné à tous, et Dieu a établi un chemin pour s'unir à chaque être humain de tous les temps. Il a choisi de les convoquer comme peuple et non pas comme des êtres isolés (Vatican II LG 9). Personne ne se sauve tout seul, c'est-à-dire, ni comme individu isolé ni par ses propres forces. Dieu nous attire en tenant compte de la trame complexe des relations interpersonnelles que comporte la vie dans une communauté humaine. Ce peuple que Dieu s'est choisi et a convoqué, c'est l'Église. Jésus ne dit pas aux apôtres de former un groupe exclusif, un groupe d'élite. Jésus dit : « Allez : de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). Saint Paul affirme qu'au sein du peuple de Dieu, dans l'Église, « il n'y a ni juif ni Grec…, car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus » (Ga 3,28). Je voudrais dire à ceux qui se sentent loin de Dieu et de l'Église, à ceux qui sont craintifs et indifférents : Le Seigneur t'appelle toi aussi à faire partie de son peuple et il le fait avec grand respect et amour !


      Être Église c'est être le Peuple de Dieu, en accord avec le grand projet d'amour du Père. Cela appelle à être le ferment de Dieu au sein de l'humanité. Cela veut dire annoncer et porter le salut de Dieu dans notre monde, qui souvent se perd, a besoin de réponses qui donnent courage et espérance, qui donnent une nouvelle vigueur sur le chemin. L'Église doit être le lieu de la miséricorde gratuite, où tout le monde peut se sentir accueilli, aimé, pardonné et encouragé à vivre selon la bonne vie de l'Évangile.







27 juillet 2014

Evangile du jour


dimanche 27 juillet 2014

Dix-septième dimanche du temps ordinaire

St Pantaléon, médecin et martyr († v. 305), St Célestin Ier, pape (43e) de 422 à 432

Commentaire du jour
Saint Basile : « Il va vendre tout ce qu'il possède »

Mt 13,44-52.

Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ.
Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines.
Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.
Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons.
Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.
Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes
et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils.
Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Grandes Règles monastiques, § 8 (trad. Lèbe, Maredsous 1969, p. 71 rev.)

« Il va vendre tout ce qu'il possède »

      Notre Seigneur Jésus Christ a vivement et souvent insisté : « Si quelqu'un veut venir à moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive » (Mt 16,24)… Et ailleurs : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres », après quoi il ajoute : « puis viens et suis-moi » (Mt 19,21).


      Pour celui qui sait comprendre, la parabole du marchand veut dire la même chose : « Le Royaume des cieux est semblable à un marchand qui recherche des pierres précieuses ; lorsqu'il en a trouvé une d'un grand prix, il court vendre tout ce qu'il a, afin de pouvoir l'acheter. » La pierre précieuse désigne certainement ici le Royaume des cieux, et le Seigneur nous montre qu'il est impossible de l'obtenir, si nous n'abandonnons pas tout ce que nous possédons : richesse, gloire, noblesse de naissance et tout ce que tant d'autres recherchent avidement.


      Le Seigneur a aussi déclaré qu'il est impossible de s'occuper convenablement de ce que l'on fait quand l'esprit est sollicité par diverses choses : « Personne ne peut servir deux maîtres », a-t-il dit (Mt 6,24). C'est pourquoi « le trésor qui est dans le ciel » est le seul que nous puissions choisir pour y attacher notre cœur : « Car où est votre trésor, là est votre cœur » (Mt 6,20s)… Pour tout dire, il s'agit de transporter notre cœur dans la vie du ciel, en sorte qu'on puisse dire : « Notre patrie est dans les cieux » (Ph 3,20). Surtout c'est commencer à devenir semblable au Christ, « qui, de riche qu'il était, s'est fait pauvre pour nous » (2Co 8,9).







26 juillet 2014

Evangile du jour


samedi 26 juillet 2014

Le samedi de la 16e semaine du temps ordinaire
Au Canada : fête de Sainte Anne, patronne de la province du Québec - lectures propres

Sts Anne et Joachim, mère et père de la Sainte Vierge, St Georges Preca, prêtre et fondateur († 1962)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : La parabole de l'ivraie

Mt 13,24-30.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°46, 1-2

La parabole de l'ivraie

      C'est la méthode du diable de mêler le mensonge à la vérité et de lui en donner l'apparence et la couleur, pour mieux tromper les âmes simples et faciles à séduire. Voilà pourquoi, dans la semence jetée par l'ennemi, notre Seigneur ne parle que de l'ivraie, qui ressemble beaucoup au blé. Ensuite il indique comment l'ennemi s'y prend : « pendant que les gens dormaient ». Voilà le grave danger que courent les responsables de l'Église, à qui la garde du champ a été confiée ; ce danger, d'ailleurs, ne menace pas seulement les chefs, mais aussi tous les fidèles. Cela nous montre aussi que l'erreur vient toujours après la vérité ; les faux prophètes viennent après les vrais... Le Christ nous dit cela pour nous apprendre à ne pas nous endormir…, à vivre dans une grande vigilance. C'est pourquoi il dit dans un autre endroit : « Celui qui aura tenu bon jusqu'au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10,22)...


      Considère maintenant le zèle des serviteurs ; ils veulent arracher l'ivraie tout de suite. Même s'ils manquent de réflexion, cela prouve leur sollicitude pour le bon grain. Ils ne recherchent qu'une chose : non pas tirer vengeance de celui qui a semé l'ivraie, mais sauver la moisson… Que répond le Maître ? « Non, pas encore. » Admirable réponse qui interdit les guerres, la violence, l'effusion du sang pour la cause de l'Église. Oui, il faut épargner la vie des hérétiques ; autrement on allumerait partout des guerres et des divisions sans cesse. « Attendez le moment favorable... Patientez, car peut-être qu'ils sortiront des ténèbres de leur erreur et d'ivraie deviendront pur froment... Si vous l'arrachez maintenant, vous nuirez à la moisson, en arrachant ceux qui pourront changer et devenir meilleurs. »    







25 juillet 2014

Evangile du jour


vendredi 25 juillet 2014

Fête de saint Jacques (le majeur), Apôtre

St Jacques le Majeur, apôtre et martyr († v. 42), Bx Ángel Darío Acosta Zurita, prêtre et martyr (1908-1931)

Commentaire du jour
Saint Basile : « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

Mt 20,20-28.

La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie sur le psaume 115, §4 (trad. Solesmes, t. 3, p. 731)

« Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? »

      « Que rendrai-je au Seigneur ? » (Ps 115,12). Non pas des sacrifices, ni des holocaustes, ni les observances du culte légal, mais ma vie elle-même tout entière. Et c'est pourquoi, dit le psalmiste, « j'élèverai la coupe du salut » (v. 13). Le labeur qu'il a enduré dans les combats de sa dévotion filiale envers Dieu et la constance par laquelle, jusqu'à en mourir, il a résisté au péché, le psalmiste appelle cela sa coupe.


      C'est à propos de cette coupe que le Seigneur lui-même s'exprime dans les évangiles : « Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Mt 26,39). Et encore aux disciples : « Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Il voulait parler de cette mort qu'il voulait souffrir pour le salut du monde. C'est pourquoi, dit-il, « j'élèverai la coupe du salut », c'est-à-dire, je suis tendu de tout mon être, assoiffé, vers la consommation du martyre, au point que je tiens les tourments endurés dans les combats de l'amour filial pour un repos de l'âme et du corps, et non une souffrance. Moi-même donc, dit-il, je m'offrirai au Seigneur, comme un sacrifice et une oblation… Et je suis prêt à témoigner de ces promesses devant tout le peuple, car « je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple ! » (v. 14).







24 juillet 2014

Prière, jeûne et don pour les Chrétiens d’Irak et de Syrie.

L’EVANGILE AU QUOTIDIEN
http://www.levangileauquotidien.org
Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Jn 6, 68

 

Chère Madame, Cher Monsieur,
Chers abonnés,

 

Permettez-nous de vous adresser un message exceptionnel en raison des circonstances secouant le Proche-Orient, en particulier l’Irak et la Syrie.
Les communautés chrétiennes du Proche-Orient, notamment par la voix de leurs évêques, disent combien elles ont besoin d’être soutenues dans les grandes difficultés qu’elles vivent en ce moment.

 

Ces communautés ont besoin de notre prière et de notre aide. Ensemble, nous pouvons faire beaucoup pour eux. Nous vous invitons donc à vous associer ce vendredi 25 juillet à une première journée de prière et de jeûne initiée en France par le cardinal Philippe Barbarin, et de manifester votre solidarité par un acte de générosité.

 

EVANGELIZO prend l’initiative de collecter des dons pour apporter une aide d’urgence à ces communautés chrétiennes si éprouvées, de soulager la détresse de leurs fidèles réfugiés d’Irak et de Syrie.

L’intégralité de vos dons sera versée via l’Aide à l’Eglise en Détresse (AED) et L’Œuvre d’Orient, deux organisations catholiques spécialisées dans l’aide directe aux communautés locales. Nous vous tiendrons informés du montant total des fonds récoltés et de leur utilisation précise. L’intégralité de votre don sera affectée à cette aide, sans frais administratifs. Un reçu fiscal vous sera envoyé : pensez à indiquer votre mail.

 

Nous vous remercions d’adresser vos dons, en précisant « Chrétiens d’Orient »
-          au dos de votre chèque envoyé à l’Evangile au Quotidien, 4, Quai Koch 67000 Strasbourg - France;
-          dans la zone « message au site marchand », figurant sur la deuxième page du formulaire de don, si vous choisissez d’utiliser le formulaire de don en ligne accessible depuis le site à l’adresse suivante : http://levangileauquotidien.org/helpus/FR/

 

Que vous puissiez ou non faire un don, le plus important demeure de nous associer par la prière aux souffrances des Chrétiens actuellement persécutés et d’offrir cette prière en particulier pour la paix dans cette région.

 

D’avance, nous vous en remercions très chaleureusement.
Recevez, chère Madame, cher Monsieur, chers abonnés, l’assurance  de nos sentiments dévoués,


L’Equipe française de l’Evangile au Quotidien.

 

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PS : Information « dons et réduction d’impôt » : Si vous déclarez vos impôts en France, vous pourrez bénéficier d’une réduction de votre impôt sur le revenu égale à 66 % de votre don. Il vous suffira de reporter ce don dans votre prochaine déclaration d’impôts, en y joignant le reçu fiscal que notre association vous délivrera.

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« L’EVANGILE AU QUOTIDIEN », 4, QUAI KOCH 67000 STRASBOURG FRANCE

Evangile du jour


jeudi 24 juillet 2014

Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire
Au Liban : fête de saint Charbel Makhlouf, patron du Liban - lectures propres

St Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite (1828-1898), Bx Cristóbal de Santa Catalina, prêtre et fond. (1638-1690)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu »

Mt 13,10-17.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°2, 4s (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 60)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu »

      Même avant la venue du Sauveur, les saints n'ont pas ignoré que Dieu avait pour le genre humain des desseins de paix. Car « il ne faisait rien sur la terre sans le révéler à ses serviteurs les prophètes ». Ce dessein, pourtant, restait caché à beaucoup…; mais ceux qui pressentaient la rédemption d'Israël annonçaient que le Christ viendrait dans la chair et, avec lui, la paix… : « Il y aura la paix sur la terre quand il viendra »…


Cependant, tandis qu'ils prédisaient la paix et que l'auteur de la paix tardait à venir, la foi du peuple chancelait, puisque personne n'était là pour le racheter et le sauver. On se plaignait de ces retards ; si souvent « annoncé autrefois par la bouche des saints prophètes », le Prince de la paix semblait ne devoir jamais venir… Comme si quelqu'un dans la foule répondait aux prophètes : « Combien de temps nous tiendrez-vous encore en suspens ? Voilà longtemps que vous annoncez la paix et elle ne vient pas. Vous promettez des merveilles, et c'est toujours le trouble. Cette promesse nous a été redite ' de bien des manières et sous des formes variées ', les anges l'ont annoncée à nos pères, et nos pères nous l'ont racontée : 'Paix, paix : or il n'y a pas de paix '… Que Dieu prouve que « ses messagers sont dignes de foi », si du moins ils sont ses messagers ! Qu'il vienne lui-même »…


De là, ces promesses douces et consolantes : « Voici que le Seigneur va paraître, il ne mentira pas. S'il tarde, attends-le, car il va venir, il ne tardera pas » ; ou encore : « Son temps est proche ; ses jours ne tarderont pas. » Et enfin, dans la bouche de celui qui est promis, ces paroles : « Me voici, je vais faire couler vers vous comme un fleuve de paix, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde. »


(Références bibliques : Am 3,7; Mi 5,5; Lc 1,70; Is 9,5; He 1,1; Jr 6,14; Si 36,15; cf Ha 2,3; Is 14,1 Vulg; Is 33,12)    







Evangile du jour


jeudi 24 juillet 2014

Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire
Au Liban : fête de saint Charbel Makhlouf, patron du Liban - lectures propres

St Charbel Makhlouf, prêtre et moine maronite (1828-1898), Bx Cristóbal de Santa Catalina, prêtre et fond. (1638-1690)

Commentaire du jour
Saint Bernard : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu »

Mt 13,10-17.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons sur le Cantique des Cantiques, n°2, 4s (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 60)

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu »

      Même avant la venue du Sauveur, les saints n'ont pas ignoré que Dieu avait pour le genre humain des desseins de paix. Car « il ne faisait rien sur la terre sans le révéler à ses serviteurs les prophètes ». Ce dessein, pourtant, restait caché à beaucoup…; mais ceux qui pressentaient la rédemption d'Israël annonçaient que le Christ viendrait dans la chair et, avec lui, la paix… : « Il y aura la paix sur la terre quand il viendra »…


Cependant, tandis qu'ils prédisaient la paix et que l'auteur de la paix tardait à venir, la foi du peuple chancelait, puisque personne n'était là pour le racheter et le sauver. On se plaignait de ces retards ; si souvent « annoncé autrefois par la bouche des saints prophètes », le Prince de la paix semblait ne devoir jamais venir… Comme si quelqu'un dans la foule répondait aux prophètes : « Combien de temps nous tiendrez-vous encore en suspens ? Voilà longtemps que vous annoncez la paix et elle ne vient pas. Vous promettez des merveilles, et c'est toujours le trouble. Cette promesse nous a été redite ' de bien des manières et sous des formes variées ', les anges l'ont annoncée à nos pères, et nos pères nous l'ont racontée : 'Paix, paix : or il n'y a pas de paix '… Que Dieu prouve que « ses messagers sont dignes de foi », si du moins ils sont ses messagers ! Qu'il vienne lui-même »…


De là, ces promesses douces et consolantes : « Voici que le Seigneur va paraître, il ne mentira pas. S'il tarde, attends-le, car il va venir, il ne tardera pas » ; ou encore : « Son temps est proche ; ses jours ne tarderont pas. » Et enfin, dans la bouche de celui qui est promis, ces paroles : « Me voici, je vais faire couler vers vous comme un fleuve de paix, et la gloire des nations comme un torrent qui déborde. »


(Références bibliques : Am 3,7; Mi 5,5; Lc 1,70; Is 9,5; He 1,1; Jr 6,14; Si 36,15; cf Ha 2,3; Is 14,1 Vulg; Is 33,12)    







23 juillet 2014

Evangile du jour


mercredi 23 juillet 2014

Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

St Jean Cassien, fond. Abbaye St Victor à Marseille († 435), Ste Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (1303-1373)

Commentaire du jour
Benoît XVI: Sainte Brigitte, femme de prière pour l'Église de son temps

Jn 15,1-8.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 27/10/2010 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte, femme de prière pour l'Église de son temps

      Devenue veuve, Brigitte a commencé la deuxième période de sa vie. Elle a renoncé à contracter un autre mariage pour approfondir l'union avec le Seigneur à travers la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Les veuves chrétiennes peuvent donc trouver elles aussi chez cette sainte un modèle à suivre. En effet, à la mort de son mari, Brigitte, après avoir distribué ses biens aux pauvres, tout en ne choisissant jamais la consécration religieuse, s'est installée au monastère cistercien d'Alvastra. C'est là qu'ont commencé les révélations divines qui l'ont accompagnée pendant tout le reste de sa vie…


      En lisant ces révélations, nous sommes interpellés sur des thèmes importants. Par exemple, on retrouve fréquemment la description, avec des détails très réalistes, de la Passion du Christ, pour laquelle Brigitte a toujours eu une dévotion privilégiée, contemplant dans celle-ci l'amour infini de Dieu pour les hommes. Sur les lèvres du Seigneur qui lui parle, elle place avec audace ces paroles émouvantes : « Mes amis, j'aime si tendrement mes brebis, que, s'il était possible, j'aimerais mieux mourir autant de fois pour chacune d'elles de la mort que j'ai soufferte pour la rédemption de toutes, que d'en être privé » (1, 59). La maternité douloureuse de Marie, qui a fait d'elle la Médiatrice et la Mère de miséricorde, est aussi un thème qui revient souvent dans les révélations.


      En recevant ces charismes, Brigitte était consciente d'être la destinataire d'un don de grande prédilection de la part du Seigneur : « Vous, ma fille, que j'ai choisie pour moi..., aimez-moi de tout votre cœur..., mais plus que tout ce qui est au monde » (1, 1). Du reste, Brigitte savait bien, et elle en était fermement convaincue, que chaque charisme est destiné à édifier l'Église. C'est précisément pour ce motif qu'un grand nombre de ses révélations étaient adressées, sous formes d'avertissements parfois sévères, aux croyants de son temps, y compris les autorités politiques et religieuses, pour qu'elles vivent de façon cohérente leur vie chrétienne. Mais elle faisait toujours cela avec une attitude de respect et en pleine fidélité au magistère de l'Église, en particulier au successeur de l'apôtre Pierre.







Evangile du jour


mercredi 23 juillet 2014

Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

St Jean Cassien, fond. Abbaye St Victor à Marseille († 435), Ste Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (1303-1373)

Commentaire du jour
Benoît XVI: Sainte Brigitte, femme de prière pour l'Église de son temps

Jn 15,1-8.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Audience générale du 27/10/2010 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte, femme de prière pour l'Église de son temps

      Devenue veuve, Brigitte a commencé la deuxième période de sa vie. Elle a renoncé à contracter un autre mariage pour approfondir l'union avec le Seigneur à travers la prière, la pénitence et les œuvres de charité. Les veuves chrétiennes peuvent donc trouver elles aussi chez cette sainte un modèle à suivre. En effet, à la mort de son mari, Brigitte, après avoir distribué ses biens aux pauvres, tout en ne choisissant jamais la consécration religieuse, s'est installée au monastère cistercien d'Alvastra. C'est là qu'ont commencé les révélations divines qui l'ont accompagnée pendant tout le reste de sa vie…


      En lisant ces révélations, nous sommes interpellés sur des thèmes importants. Par exemple, on retrouve fréquemment la description, avec des détails très réalistes, de la Passion du Christ, pour laquelle Brigitte a toujours eu une dévotion privilégiée, contemplant dans celle-ci l'amour infini de Dieu pour les hommes. Sur les lèvres du Seigneur qui lui parle, elle place avec audace ces paroles émouvantes : « Mes amis, j'aime si tendrement mes brebis, que, s'il était possible, j'aimerais mieux mourir autant de fois pour chacune d'elles de la mort que j'ai soufferte pour la rédemption de toutes, que d'en être privé » (1, 59). La maternité douloureuse de Marie, qui a fait d'elle la Médiatrice et la Mère de miséricorde, est aussi un thème qui revient souvent dans les révélations.


      En recevant ces charismes, Brigitte était consciente d'être la destinataire d'un don de grande prédilection de la part du Seigneur : « Vous, ma fille, que j'ai choisie pour moi..., aimez-moi de tout votre cœur..., mais plus que tout ce qui est au monde » (1, 1). Du reste, Brigitte savait bien, et elle en était fermement convaincue, que chaque charisme est destiné à édifier l'Église. C'est précisément pour ce motif qu'un grand nombre de ses révélations étaient adressées, sous formes d'avertissements parfois sévères, aux croyants de son temps, y compris les autorités politiques et religieuses, pour qu'elles vivent de façon cohérente leur vie chrétienne. Mais elle faisait toujours cela avec une attitude de respect et en pleine fidélité au magistère de l'Église, en particulier au successeur de l'apôtre Pierre.







22 juillet 2014

Evangile du jour


mardi 22 juillet 2014

Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire

Bse María Inés Teresa del Santísimo Sacramento (1904-1981), Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur (Ier siècle)

Commentaire du jour
Saint François de Sales : « Jésus lui dit alors : Marie ! Elle se tourne vers lui et lui dit… : Maître ! »

Jn 20,1.11-18.

Après la mort de Jésus, le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin ; c'était encore les ténèbres. Elle s'aperçoit que la pierre a été enlevée du tombeau.
Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes,
et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds.
Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. »
Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus.
Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. »
Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs.
Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »
Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François de Sales (1567-1622), évêque de Genève et docteur de l'Église
Traité de l'amour de Dieu, 5, 7 (français modernisé)

« Jésus lui dit alors : Marie ! Elle se tourne vers lui et lui dit… : Maître ! »

      Celui qui aime vraiment n'a presque point de plaisir sinon en la chose aimée. Ainsi « toutes choses semblaient ordures » et boue au glorieux saint Paul, en comparaison de son Sauveur (Ph 3,8). Et l'Épouse [du Cantique des cantiques] n'est toute que pour son bien-aimé : « Mon cher ami est tout à moi, et moi je suis tout à lui… Avez-vous vu celui que mon âme aime ? » (2,16; 3,3)…


      La glorieuse amante Magdeleine rencontra les anges au sépulcre, qui lui parlèrent sans doute angéliquement, c'est-à-dire bien suavement, voulant apaiser le tourment dans lequel elle était. Mais au contraire, tout éplorée, elle ne sut prendre aucune complaisance ni en leur douce parole, ni en la splendeur de leurs habits, ni en la grâce toute céleste de leur maintien, ni en la beauté tout aimable de leurs visages. Mais, toute couverte de larmes, elle disait : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où ils me l'ont mis. » Et se retournant, elle voit son doux Sauveur, mais en forme de jardinier, dont son cœur ne peut se contenter. Car toute pleine de la mort de son Maître, elle ne veut point de fleurs, ni par conséquent de jardinier. Elle a dans son cœur la croix, les clous, les épines ; elle cherche son Crucifié. « Mon cher maître jardinier, dit-elle, si vous aviez peut-être planté mon bien-aimé Seigneur trépassé, comme un lys froissé et fané, entre vos fleurs, dites-le moi vite, et je l'emporterai. »


      Mais dès qu'il l'appelle par son nom, toute fondue en plaisir, elle dit : « Dieu, mon Maître ! »… Pour mieux magnifier ce souverain Bien-aimé, l'âme va « toujours cherchant sa face » (Ps 104,4), c'est-à-dire, avec une attention toujours plus soigneuse et ardente, elle cherche à remarquer toutes les particularités des beautés et perfections qui sont en lui, faisant un progrès continuel en cette douce recherche des motifs qui puissent perpétuellement la presser de se plaire de plus en plus en l'incompréhensible Beauté qu'elle aime.







21 juillet 2014

Evangile du jour


lundi 21 juillet 2014

Le lundi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Lorenzo de Brindes, docteur de l'Église (1559-1619), St Albéric(o) Crescitelli,prêtre et martyr en Chine († 1900)

Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : « Ils se sont convertis »

Mt 12,38-42.

Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. »
Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas.
Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne « Ninive » § 4-17; SC 99 (trad. SC p. 415 rev.)

« Ils se sont convertis »

      Méditons sur les Ninivites…, écoutons ce qu'ils ont fait. Après la proclamation effrayante que Jonas a faite devant ce peuple glouton et ivrogne…, comme des ouvriers habiles, ils se sont empressés de consolider la cité, que leurs mauvaises actions avaient ébranlée, en prenant pour fondation un rocher sûr... : le repentir.


      Ayant lavé sa souillure dans des flots de larmes, ils ont orné leur ville de leur prière, et Ninive convertie a plu au Miséricordieux. Car elle a présenté aussitôt la beauté de son cœur à « celui qui sonde les cœurs » (Ps 7,10)…; frottée de l'huile des bonnes œuvres, parfumée de jeûne, elle est retournée à Celui qui l'aime…, et il a embrassé son repentir.


      Son roi, un homme sage…, a préparé les bêtes et les troupeaux comme pour les apporter en dot, disant : « Je t'offre tout, mon Dieu, mon Sauveur : réconcilie seulement, fais rentrer en grâce celle qui s'est prostituée, qui a trahi...ta pureté : car voici que, dans son amour, elle t'offre comme un présent son repentir…


      « Si moi, le roi souverain, j'ai péché, frappe-moi seul et prends en pitié tous les autres. Mais si nous avons tous failli, écoute la voix de tous… Que ton secours vienne sur nous, et toute crainte sera dissipée. Rien ne nous effrayera, si tu reçois ce que nous t'offrons : notre repentir…


      « Ninive, la rebelle, se jette à tes pieds, et moi, roi misérable et ton misérable serviteur, puisque je suis indigne du trône, je m'assieds sur de la cendre (Jon 3,6). Puisque j'ai insulté la couronne, je répands la poussière sur ma tête. Puisque je ne mérite pas la pourpre, j'ai revêtu un sac et j'ai éclaté en lamentations. Ne me méprise donc pas, jette un regard sur nous, mon Sauveur, et accueille notre repentir »…


      Fils de l'Unique, ô Dieu unique, toi qui fais la volonté de ceux qui t'aiment, protège-les dans ta miséricorde… Comme jadis tu as eu pitié des Ninivites…, aujourd'hui affranchis du jugement ceux qui te chantent ; et accorde-moi le pardon en récompense de ma confession… Puisque je n'ai pas d'œuvres dignes de ta gloire, mon Sauveur, sauve-moi au moins pour mes paroles de contrition, toi qui aimes le repentir.







20 juillet 2014

Evangile du jour


dimanche 20 juillet 2014

Seizième dimanche du temps ordinaire

St Apollinaire, Ier évêque de Ravenne et martyr , Bx Luigi Novarese, prêtre et fondateur (1914-1984)

Commentaire du jour
Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte : « Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

Mt 13,24-43.

Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »
Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.
Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. »
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Homélie attribuée à saint Macaire d'Égypte (?-390), moine
N°24, 4 ; PG 34, 662 (trad. cf coll. Spi. Or. 40, Bellefontaine, p. 239 et Matthieu commenté, coll. Pères dans la foi, p. 95)

« Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

      Si quelqu'un pétrit de la farine sans y mêler du levain, il aura beau s'y appliquer, la malaxer et la travailler, la pâte ne lèvera pas et ne pourra pas servir d'aliment. Mais quand on y a mélangé du levain, celui-ci tire à lui toute la pâte et la fait lever toute entière, comme dans la comparaison que le Seigneur a appliquée au Royaume… Il en est de même pour la viande : quelque soin qu'on en prenne, si on néglige d'y mettre du sel pour la conserver…, elle sentira mauvais et deviendra impropre à la consommation. D'une manière semblable, représente-toi l'humanité entière comme de la viande ou de la pâte, et pense que la nature divine du Saint Esprit est le sel et le levain qui viennent d'un autre monde. Si le levain céleste de l'Esprit et le sel bon de la nature divine…ne sont pas introduits dans la nature humaine humiliée et mêlés à elle, l'âme ne perdra jamais la mauvaise odeur du péché et elle ne lèvera pas en perdant la lourdeur et le défaut du « levain de la méchanceté » (1Co 5,7)…


      Si l'âme s'appuie seulement sur sa propre force et se croit capable d'obtenir par elle-même la réussite complète sans l'aide de l'Esprit, elle se trompe grandement ; elle n'est pas faite pour les demeures du ciel, pas faite pour le Royaume… Si l'homme pécheur ne s'approche pas de Dieu, ne renonce pas au monde, n'attend pas dans l'espérance et la patience un bien étranger à sa propre nature, c'est-à-dire la force du Saint Esprit, si le Seigneur n'instille pas d'en haut sa propre vie divine en cette âme, cet homme ne goûtera jamais la vraie vie…  Par contre, s'il a reçu la grâce de l'Esprit, s'il ne s'en détourne pas, s'il ne l'offense pas par sa négligence et ses mauvaises actions, si, persévérant longtemps ainsi dans le combat, il « n'attriste pas l'Esprit » (Ep 4,30), il aura le bonheur d'obtenir la vie éternelle.







19 juillet 2014

Evangile du jour


samedi 19 juillet 2014

Le samedi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Ambroise Autpert, moine  († 784), St Symmaque, pape (51e) de 498 à 514

Commentaire du jour
Saint Hippolyte de Rome : « Voici mon serviteur que j'ai choisi »

Mt 12,14-21.

Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
« Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom. »  



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
La Réfutation de toutes les hérésies, 10, 33-34 (trad. bréviaire 30/12 rev.)

« Voici mon serviteur que j'ai choisi »

      Voici notre foi… : Dieu a envoyé sa Parole, son Verbe (Jn 1,1), se manifester en personne aux yeux des hommes, pour que le monde, en le voyant, soit sauvé… Nous savons qu'il s'est fait homme, de la même pâte que nous. S'il en était autrement, c'est en vain qu'il nous aurait commandé de l'imiter comme notre maître (Jn 13,14.34). Si cet homme était d'une autre nature, comment pourrait-il me demander de faire comme lui, à moi qui suis faible par nature ? Où serait alors sa bonté, sa justice ?


      Pour bien faire comprendre qu'il n'est pas différent de nous, il a voulu supporter la fatigue et connaître la faim (Jn 4,6) ; il n'a pas refusé d'avoir soif, il a trouvé son repos dans le sommeil, il n'a pas refusé la souffrance, il s'est soumis à la mort et il a clairement manifesté sa résurrection. En tout cela il a offert sa propre humanité comme des premiers fruits afin que toi, dans ta souffrance, tu ne perdes pas courage, mais que, reconnaissant que tu es toi-même homme, tu attendes, toi aussi, ce que le Père a donné à cet homme-là…


      Grâce à la connaissance du vrai Dieu, tu auras un corps immortel et impérissable comme l'âme elle-même ; tu recevras en partage le Royaume des cieux parce que tu auras reconnu le Roi du ciel tandis que tu vivais sur la terre. Tu vivras en présence de Dieu, « héritier avec le Christ » (Rm 8,17). Tu ne seras plus dominé par des désirs, des souffrances et des maladies, car tu es devenu de nature divine… « Le Christ est Dieu, au-dessus de tout » (cf Rm 9,5)…et a donné au vieil homme la perfection de l'homme nouveau (Col 3,9). Dès le commencement il l'a appelé son image (Gn 1,27), et par cette ressemblance il a montré sa tendresse pour toi. Si tu obéis à ses saints commandements, si, en étant bon, tu imites Celui qui est bon, tu deviendras semblable à lui.







Evangile du jour


samedi 19 juillet 2014

Le samedi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Ambroise Autpert, moine  († 784), St Symmaque, pape (51e) de 498 à 514

Commentaire du jour
Saint Hippolyte de Rome : « Voici mon serviteur que j'ai choisi »

Mt 12,14-21.

Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
« Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom. »  



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
La Réfutation de toutes les hérésies, 10, 33-34 (trad. bréviaire 30/12 rev.)

« Voici mon serviteur que j'ai choisi »

      Voici notre foi… : Dieu a envoyé sa Parole, son Verbe (Jn 1,1), se manifester en personne aux yeux des hommes, pour que le monde, en le voyant, soit sauvé… Nous savons qu'il s'est fait homme, de la même pâte que nous. S'il en était autrement, c'est en vain qu'il nous aurait commandé de l'imiter comme notre maître (Jn 13,14.34). Si cet homme était d'une autre nature, comment pourrait-il me demander de faire comme lui, à moi qui suis faible par nature ? Où serait alors sa bonté, sa justice ?


      Pour bien faire comprendre qu'il n'est pas différent de nous, il a voulu supporter la fatigue et connaître la faim (Jn 4,6) ; il n'a pas refusé d'avoir soif, il a trouvé son repos dans le sommeil, il n'a pas refusé la souffrance, il s'est soumis à la mort et il a clairement manifesté sa résurrection. En tout cela il a offert sa propre humanité comme des premiers fruits afin que toi, dans ta souffrance, tu ne perdes pas courage, mais que, reconnaissant que tu es toi-même homme, tu attendes, toi aussi, ce que le Père a donné à cet homme-là…


      Grâce à la connaissance du vrai Dieu, tu auras un corps immortel et impérissable comme l'âme elle-même ; tu recevras en partage le Royaume des cieux parce que tu auras reconnu le Roi du ciel tandis que tu vivais sur la terre. Tu vivras en présence de Dieu, « héritier avec le Christ » (Rm 8,17). Tu ne seras plus dominé par des désirs, des souffrances et des maladies, car tu es devenu de nature divine… « Le Christ est Dieu, au-dessus de tout » (cf Rm 9,5)…et a donné au vieil homme la perfection de l'homme nouveau (Col 3,9). Dès le commencement il l'a appelé son image (Gn 1,27), et par cette ressemblance il a montré sa tendresse pour toi. Si tu obéis à ses saints commandements, si, en étant bon, tu imites Celui qui est bon, tu deviendras semblable à lui.







18 juillet 2014

Evangile du jour


vendredi 18 juillet 2014

Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Frédéric, évêque à Utrecht et martyr († 838) , Bx Simon de Lipnica, prêtre o.m. († 1482)

Commentaire du jour
Origène : « Le Fils de l'homme est maître du sabbat »

Mt 12,1-8.

En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur les Nombres, n°23 (trad. SC 29, p. 444)

« Le Fils de l'homme est maître du sabbat »

Nous ne voyons pas que les paroles de la Genèse : « Au jour du sabbat Dieu s'est reposé de ses œuvres » se soient réalisées en ce septième jour de la création, ni même qu'elles se réalisent aujourd'hui. Nous voyons toujours Dieu au travail. Il n'y a pas de sabbat où Dieu cesse de travailler, pas de jour où il ne « fasse se lever son soleil sur les bons et sur les méchants et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes », où « il ne fasse pousser l'herbe sur les montagnes et les plantes au service des hommes »…, où « il ne fasse mourir et vivre. »


Ainsi, le Seigneur répond à ceux qui l'accusaient de travailler et de guérir le jour du sabbat : « Mon Père travaille jusqu'à maintenant, et moi aussi je travaille. » Il montrait par là que, durant le temps de ce monde, il n'y a pas de sabbat où Dieu se repose de veiller à la marche du monde et aux destinées du genre humain… Dans sa sagesse de Créateur il ne cesse d'exercer sur ses créatures sa providence et sa bienveillance « jusqu'à la fin du monde ». Donc le vrai sabbat où Dieu se reposera de tous ses travaux sera le monde futur, quand « douleur, tristesse et gémissements s'enfuiront », et que Dieu sera « tout en tous ».


(Références bibliques : Gn 2,2; Mt 5,45; Ps 146,8; 1Sm 2,6; Jn 5,17; Mt 28,20; Is 35,10 LXX; Col 3,11)







17 juillet 2014

Evangile du jour


jeudi 17 juillet 2014

Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres

Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Venez à moi, vous tous qui peinez »

Mt 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.)

« Venez à moi, vous tous qui peinez »

Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),

car elle est ouverte à vous.

Venez, vous tous qui avez soif,

prenez la boisson qui désaltère.

Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,

car elle est belle et pure, elle apaise l'âme.


Ses eaux sont plus douces que le miel,

le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),

car elle jaillit des lèvres du Seigneur,

du cœur du Seigneur elle tire son nom.


Elle coule, illimitée et invisible ;

avant qu'elle n'apparût, personne ne l'avait vue.

Heureux ceux qui ont bu

et qui ont apaisé leur soif !







Evangile du jour


jeudi 17 juillet 2014

Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Alexis, homme de Dieu († Ve s.), BBses Thérèse de St-Augustin et 15 comp., martyres

Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Venez à moi, vous tous qui peinez »

Mt 11,28-30.

En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N° 30 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 66 rev.)

« Venez à moi, vous tous qui peinez »

Puisez aux eaux de la source vivante du Seigneur (Jn 4,10; 7,37),

car elle est ouverte à vous.

Venez, vous tous qui avez soif,

prenez la boisson qui désaltère.

Reposez-vous auprès de la source du Seigneur,

car elle est belle et pure, elle apaise l'âme.


Ses eaux sont plus douces que le miel,

le rayon des abeilles ne lui est pas comparable (cf Ps 18,11),

car elle jaillit des lèvres du Seigneur,

du cœur du Seigneur elle tire son nom.


Elle coule, illimitée et invisible ;

avant qu'elle n'apparût, personne ne l'avait vue.

Heureux ceux qui ont bu

et qui ont apaisé leur soif !







16 juillet 2014

Evangile du jour


mercredi 16 juillet 2014

Le mercredi de la 15e semaine du temps ordinaire
Notre-Dame du Mont Carmel

Bx Barthélemy des Martyrs, évêque o.p. (1514-1590), BBses Marie-Rose de Gordon et 6 comp., martyres († 1794)

Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Tu l'as révélé aux tout-petits »

Mt 11,25-27.

En ce temps-là, Jésus prit la parole  : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange  : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 6, 4 – 7, 3 (trad. Cerf 1984, p. 420 rev.)

« Tu l'as révélé aux tout-petits »

  Ce que nous enseigne le Seigneur, le voici : personne ne peut connaître Dieu à moins que Dieu ne l'enseigne ; autrement dit, nous ne pouvons pas connaître Dieu sans l'aide de Dieu. Mais le Père veut que nous le connaissions... Le Fils, en servant le Père, conduit toutes choses à leur perfection depuis le commencement jusqu'à la fin, et sans lui personne ne peut connaître Dieu. Car la connaissance du Père, c'est le Fils… C'est pourquoi le Seigneur dit : « Personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils…, et tous ceux à qui le Fils le révélera. » Le mot « révélera » ne désigne pas seulement le futur, comme si le Verbe n'avait commencé à révéler le Père qu'après être né de Marie ; mais ce mot a une portée générale et s'applique à la totalité du temps. Depuis le commencement, le Fils, présent à la création qu'il a lui-même modelée, révèle le Père à tous ceux que le Père veut (cf Rm 1,20), et quand il le veut, et comme il le veut. En toutes choses et à travers toutes choses, il n'y a qu'un seul Dieu Père, un seul Verbe, un seul Esprit et un seul salut pour tous ceux qui croient en lui…


Le Fils révèle le Père à tous ceux par qui le Père veut être connu, selon le « bon plaisir » du Père... C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie. Personne ne vient au Père que par moi. Si vous m'avez connu, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès à présent vous l'avez connu et vous l'avez vu » (Jn 14,6-7).   







15 juillet 2014

Evangile du jour


mardi 15 juillet 2014

Le mardi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Bonaventure, docteur de l'Église (1217-1274) - mém. -, Bse Anne-Marie Javouhey, fondatrice (1779-1851)

Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Parce qu'elles ne s'étaient pas converties »

Mt 11,20-24.

Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels, 25/01/1937 (trad. Cerf 2008, p. 306 rev.)

« Parce qu'elles ne s'étaient pas converties »

      Quels chemins tortueux faut-il parcourir pour atteindre la simplicité !... Très souvent, si nous ne pratiquons pas la vertu, c'est dû à notre manière d'être compliquée, qui rejette la simplicité. Très souvent, nous n'arrivons pas à comprendre la grandiosité qui se cache dans un acte de simplicité. Nous cherchons ce qui est grand dans ce qui est compliqué ; nous cherchons la magnificence des choses dans leur difficulté…


      La vertu, Dieu, la vie intérieure : comme il me semblait difficile de vivre cela ! Maintenant, ce n'est pas que j'aie la vertu, ou que mes connaissances sur Dieu et la vie de l'esprit soient complètement claires, mais j'ai vu qu'on arrive à cela précisément par tout le contraire, par la simplicité du cœur et par la pureté de l'esprit… Oui, effectivement ; pour avoir la vertu il n'est pas nécessaire de faire un plan de carrière, ni de se consacrer à de longues études ; il suffit de l'acte simple de vouloir ; il suffit souvent de la simple volonté. Pourquoi donc n'avons-nous pas plus souvent la vertu ? Parce que nous ne sommes pas simples ; parce que nous compliquons nos désirs ; parce que, tout ce que nous voulons, notre peu de volonté nous le rend difficile. Elle se laisse entraîner par ce qui lui plaît, par ce qui est commode, par ce qui n'est pas nécessaire, et très souvent par les désirs déréglés… Si nous le voulions, nous serions saints, et c'est beaucoup plus difficile d'être ingénieur que d'être saint.







14 juillet 2014

Evangile du jour


lundi 14 juillet 2014

Le lundi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614), Bx Ghébré Mikaël, prêtre lazariste et martyr (1791-1855)

Commentaire du jour
Eusèbe de Césarée : « Si je parle de paix, eux sont pour la guerre » (Ps 119,7)

Mt 10,34-42.11,1.

Jésus disait aux douze Apôtres : « Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Eusèbe de Césarée (v. 265-340), évêque, théologien, historien
Sur la parole du Seigneur : Je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre  ; PG 24, 1176 (trad. cf Orval)

« Si je parle de paix, eux sont pour la guerre » (Ps 119,7)

      Jésus est venu « tout réconcilier, dans les cieux et sur la terre, en faisant la paix » (Col 1,20). Si cela est vrai, comment pouvons-nous comprendre ce que le Sauveur dit lui-même dans l'Évangile : « Ne pensez pas que je suis venu apporter la paix sur la terre » ?... La paix pourrait-elle ne pas procurer la paix ?…


      Quand il a envoyé son Fils, le dessein de Dieu était de sauver les hommes. Et la mission qu'il devait accomplir était d'établir la paix au ciel et sur la terre. Pourquoi alors n'y a-t-il pas la paix ? C'est à cause de la faiblesse de ceux qui n'ont pas pu accueillir l'éclat de la lumière véritable (cf Jn 1,9-10). Le Christ proclame la paix ; c'est ce que dit l'apôtre Paul aussi : « Il est lui-même notre paix » (Ep 2,14), mais il s'agit de la paix seulement de ceux qui croient et qui l'accueillent.


      Telle fille a cru, mais son père est resté incroyant… : « quel partage peut-il y avoir entre un croyant et un  non-croyant ? » (2Co 6,15) Le fils devient croyant, le père reste incrédule… : là où la paix est proclamée, la division s'installe… « Je proclame la paix, oui, mais la terre ne l'accueille pas. » Ce n'était pas le dessein du semeur, qui attendait le fruit de la terre.