31 août 2013

Evangile du jour


samedi 31 août 2013

Le samedi de la 21e semaine du temps ordinaire
La Vierge Marie Médiatrice - mémoire facultative

St Raymond Nonnat, cardinal (1200-1240), Bx Pedro Tarrés y Claret, médecin et prêtre († 1950)

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Entre dans la joie de ton maître »

Mt 25,14-30.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Un homme, qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
A l'un il donna une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu cinq talents s'occupa de les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
Mais celui qui n'en avait reçu qu'un creusa la terre et enfouit l'argent de son maître.
Longtemps après, leur maître revient et il leur demande des comptes.
Celui qui avait reçu les cinq talents s'avança en apportant cinq autres talents et dit : 'Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu deux talents s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres. -
Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. '
Celui qui avait reçu un seul talent s'avança ensuite et dit : 'Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain.
J'ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient. '
Son maître lui répliqua : 'Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu.
Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts.
Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance. Mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents ! '



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 14

« Entre dans la joie de ton maître »

      Notre Seigneur m'a dit : « Je te remercie pour ton labeur, surtout au temps de ta jeunesse. » Mon entendement a été élevé jusqu'au ciel, et j'ai vu notre Seigneur comme un maître en sa propre maison, ayant appelé à un banquet solennel tous ses chers serviteurs et amis. J'ai vu qu'il ne s'attribuait aucune place en sa demeure ; il y régnait partout en roi. Il l'emplissait de joie et d'allégresse, ne cessant personnellement de contenter et consoler ses très chers amis, en toute intimité et courtoisie, par une merveilleuse mélodie d'amour perpétuel qui émanait de son bel et bienheureux visage. Visage glorieux de la divinité qui emplit les cieux de joie et d'allégresse.


      Dieu m'a montré trois degrés de béatitude au ciel pour toute âme qui l'aura servi volontiers de quelque façon sur terre. Le premier : le remerciement de gloire qu'elle recevra de notre Seigneur Dieu quand elle sera délivrée de ses peines. Ce remerciement est si élevé et si glorieux qu'elle se sentira comblée, comme s'il n'y avait pas d'autre béatitude. Car à mon sens toutes les peines et labeurs de tous les hommes vivants seraient encore insuffisants pour mériter le remerciement qu'un seul recevra pour avoir servi Dieu avec bonne volonté.


      Le second : toutes les créatures bénies qui peuplent le ciel verront ce remerciement glorieux, car à toutes il fait connaître les services qui lui ont été rendus... Un roi, s'il remercie ses sujets, leur rend un grand honneur, mais s'il le fait savoir à tout le royaume, l'honneur est considérablement plus grand. Le troisième : ce remerciement sera aussi nouveau et réjouissant dans l'éternité qu'à l'instant où l'âme le recevra. Il m'a été révélé avec une grande simplicité et douceur que l'âge de chacun sera connu au ciel. Chacun sera récompensé pour les œuvres qu'il aura faites et pour leur durée. Très particulièrement, ceux qui, volontiers et librement, auront offert à Dieu leur jeunesse seront récompensés sans mesure et remerciés de manière merveilleuse.







30 août 2013

Evangile du jour


vendredi 30 août 2013

Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire

Bse Maria de los Ángeles  Ginard Martí, martyre († 1936), St Fiacre, abbé au pays de Meaux († 670)

Commentaire du jour
Saint Nersès Snorhali : « Nos lampes s'éteignent »

Mt 25,1-13.

Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, §688-693 ; SC 203 (trad. SC p. 173 rev.)

« Nos lampes s'éteignent »

Je ne suis pas devenu sage...
Comme l'étaient les cinq vierges sages ;
Je n'ai pas acquis
Le bien facile avec le difficile.
Mais je suis devenu le dernier des insensés
En ne conservant pas de l'huile pour ma lampe :
C'est-à-dire la miséricorde avec la virginité,
Ou bien encore l'onction de la fontaine sacrée du baptême...

C'est pourquoi les portes de la salle des noces
Sont fermées à moi aussi dans ma négligence.
Mais ici-bas, tandis que je suis dans un corps,
Toi, mon Époux, écoute mon âme épouse...;
Dès maintenant je crie d'une voix pitoyable :
« Ouvre-moi ta porte céleste,
Introduis-moi dans ta chambre nuptiale là-haut,
Rends-moi digne du saint baiser,
De l'étreinte pure et immaculée.
Que je n'entende pas la voix
Qui répond ne pas me connaître.
Mais grâce à ta lumière veuille allumer
Le flambeau éteint de mon esprit, à moi l'aveugle ! »







29 août 2013

Evangile du jour


jeudi 29 août 2013

Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)

Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire), Ste Jeanne Jugan, vierge et fondatrice (1792-1879), Bse Sancie (Janine Szymkowiak), vierge († 1942)

Commentaire du jour
Liturgie byzantine: Précurseur du Christ dans la mort comme dans la vie

Mc 6,17-29.

Hérode, prince de Galilée, avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Liturgie byzantine
Ode et stichères des matines du 29/08

Précurseur du Christ dans la mort comme dans la vie

      Prophète né d'un prophète (Lc 1,67), baptiseur du Seigneur, tu as été « la voix qui crie dans le désert : Repentez-vous » (Mt 3,2), et tu as réprimandé Hérode pour ses débauches impies. C'est pourquoi tu as couru annoncer le Royaume de Dieu à ceux qui étaient retenus captifs dans le séjour des morts…



      Précurseur comme prophète, baptiseur et martyr, comme voix du Verbe, son messager, son flambeau, toi le plus grand des prophètes selon le témoignage de Dieu (Mt 11,9), implore le Seigneur de sauver de toute épreuve et malheur ceux qui fêtent avec amour ta mémoire éclatante…


      Venez, tous les peuples, célébrons le prophète, martyr et baptiseur du Sauveur : c'est lui qui, tel un ange dans la chair (Mc 1,2 grec), a repris Hérode pour sa liaison injuste, condamnant son action fautive. Mais, à cause d'une danse et d'un serment, on a décapité la tête vénérable de celui qui annonce jusqu'aux enfers la bonne nouvelle de la résurrection d'entre les morts et qui sans cesse intercède auprès du Seigneur pour le salut de nos âmes.


      Venez, tous les fidèles, célébrons le prophète, martyr et baptiseur du Sauveur : s'enfuyant au désert, il y a trouvé son repos, se nourrissant de sauterelles et de miel sauvage ; il a repris le roi qui violait la loi. Et nous, les craintifs, il nous exhortait en disant : « Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est proche. »







28 août 2013

Evangile du jour


mercredi 28 août 2013

Le mercredi de la 21e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : solennité de saint Augustin - lectures propres

St Augustin, évêque et docteur de l'Église - Mémoire

Commentaire du jour
Baudouin de Ford : Seigneur, enlève mon cœur de pierre

Mt 23,27-32.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des tombeaux blanchis à la chaux : à l'extérieur, ils ont une belle apparence, mais l'intérieur est rempli d'ossements et de toutes sortes de choses impures.
C'est ainsi que vous, à l'extérieur, pour les gens, vous avez l'apparence d'hommes justes, mais à l'intérieur vous êtes pleins d'hypocrisie et de mal.
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, vous décorez les sépulcres des justes,
et vous dites : 'Si nous avions vécu à l'époque de nos pères, nous n'aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. '
Ainsi vous témoignez contre vous-mêmes : vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
Eh bien, vous, achevez donc ce que vos pères ont commencé !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Baudouin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien, puis évêque
Traité 10 ; PL 204, 515-516 (trad. Orval)

Seigneur, enlève mon cœur de pierre

      À nous d'aimer le Christ comme il nous a aimés. Il nous a laissé son exemple pour que nous suivions ses traces (1P 2,21). C'est pourquoi il dit : « Pose-moi comme un sceau sur ton cœur » (Ct 8,6), ce qui revient à dire : « Aime-moi comme je t'aime. Porte-moi en ton esprit, en ta mémoire, en ton désir, en tes soupirs, en tes gémissements, en tes sanglots. Rappelle-toi, homme, en quel état je t'ai créé, combien je t'ai élevé au-dessus des autres créatures, de quelle dignité je t'ai ennobli, comment je t'ai couronné de gloire et d'honneur, comment je t'ai placé peu au-dessous des anges et comment j'ai tout mis sous tes pieds (Ps 8). Rappelle-toi non seulement tout ce que j'ai fait pour toi mais quelles épreuves et quelles humiliations j'ai souffertes pour toi... Et toi, si tu m'aimes, montre-le ; aime, non de parole et de langue, mais en acte et en vérité... Pose-moi comme un sceau sur ton cœur et aime-moi de toutes tes forces »...

      Seigneur, enlève mon cœur de pierre, ce cœur dur...; donne-moi un cœur nouveau, un cœur de chair, un cœur pur (Ez 36,26). Toi qui purifies les cœurs, toi qui aimes les cœurs purs, prends possession de mon cœur, et viens y habiter.







27 août 2013

Evangile du jour


mardi 27 août 2013

Le mardi de la 21e semaine du temps ordinaire
En Afrique du Nord : fête de sainte Monique - lectures propres

Ste Monique, mère de saint Augustin  (332-388) - Mémoire, St Césaire, évêque en Arles (470-543)

Commentaire du jour
Origène : « Purifie d'abord l'intérieur » : préparer un chemin dans notre cœur

Mt 23,23-26.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'évangile de Luc, n°21 ; PG 13, 1855 ; SC 87 (trad. Orval rev.)

« Purifie d'abord l'intérieur » : préparer un chemin dans notre cœur

      Nous lisons cette parole chez le prophète Isaïe : « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez un chemin au Seigneur ! Redressez ses sentiers » (40,3). Le Seigneur veut trouver en vous un chemin par où il pourra entrer dans vos cœurs et y cheminer. Préparez-lui ce chemin ; redressez ses sentiers… Quel chemin allons-nous préparer au Seigneur ? Est-ce un chemin matériel ? Mais la Parole de Dieu peut-elle emprunter un tel chemin ? Ne faut-il pas plutôt préparer au Seigneur un chemin intérieur et tracer dans notre cœur des routes droites et unies ? Oui, voilà le chemin par où la Parole de Dieu pourra entrer pour s'installer dans le cœur humain capable de l'accueillir.

      Qu'il est grand, le cœur de l'homme ! Quelle largeur et quelle capacité, pourvu qu'il soit pur ! Veux-tu connaître sa grandeur et sa largeur ? Regarde l'étendue des connaissances divines qu'il contient. Ce cœur le dit lui-même : « Dieu m'a donné une vraie connaissance de ce qui est : il m'a fait connaître la structure du monde et l'activité des éléments, le commencement, la fin et le milieu des temps, les alternances des solstices et les changements des saisons, les cycles de l'année et les positions des astres, la nature des animaux et les instincts des bêtes sauvages, le pouvoir des esprits et les pensées des hommes, les variétés de plantes et les vertus des racines » (Sg 7,17-20). Tu vois qu'il n'est pas petit, le cœur de l'homme qui embrasse tant de choses…

      Or, s'il n'est pas petit et s'il peut saisir tant de choses, on peut y préparer un chemin au Seigneur et y tracer une route droite où cheminera la Parole, la Sagesse de Dieu (1Co 1,24). Prépare un chemin au Seigneur par une bonne conscience, aplanis la route pour que le Verbe de Dieu marche en toi sans heurts et te donne la connaissance de ses mystères et de sa venue.







26 août 2013

Evangile du jour


lundi 26 août 2013

Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge, Bse Maria Corsini, mère de famille (1884-1965), Bx Ceferino Namuncurá, religieux s.d.b. argentin († 1905)

Commentaire du jour
La Règle du Maître: Le carrefour dans notre cœur : « Il est large, le chemin qui conduit à la perdition…; il est resserré, le chemin qui conduit à la vie » (Mt 7,13-14)

Mt 23,13.15-22.

Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer!
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

La Règle du Maître, règle monastique du 6ème siècle
Prologue, 1-14 ; SC 105

Le carrefour dans notre cœur : « Il est large, le chemin qui conduit à la perdition…; il est resserré, le chemin qui conduit à la vie » (Mt 7,13-14)

      Homme, toi d'abord qui lis cette règle à la communauté à haute voix et toi ensuite qui m'écoutes en écoutant cette lecture, laisse à présent tes autres pensées de côté ; sache que lorsque je te parle, c'est Dieu qui t'avertit par ma bouche. Nous devons aller à lui, le Seigneur Dieu, de notre plein gré, par nos bonnes actions et nos intentions droites ; sinon ce sera malgré nous, à cause de notre négligence de pécheurs, que nous serons appelés à comparaître devant lui et emportés par la mort… Le temps qui nous reste à vivre, nous le vivons comme un sursis, alors que chaque jour la bonté de Dieu attend de nous des progrès ; elle nous veut meilleurs aujourd'hui qu'hier.

      Toi qui m'écoutes, sois bien attentif : ainsi mes paroles…, cheminant par l'application de ton esprit, parviendront au carrefour de ton cœur. Quand tu seras à ce carrefour…, laisse derrière toi la voie du mal qui est celle de ton ignorance, et place-toi devant les deux voies qui s'ouvrent à toi : ce sont les deux façons d'observer les préceptes du Seigneur. Nous qui cherchons la voie qui mène à Dieu, arrêtons-nous à ce carrefour dans notre cœur et examinons ces deux voies, ces deux façons de comprendre, qui s'offrent à nous. Examinons par laquelle de ces deux voies nous pouvons parvenir à Dieu. Si nous continuons à gauche, nous avons à craindre — car cette voie est large — que ce ne soit plutôt celle qui mène à la perdition. Si nous tournons à droite, nous sommes sur le bon chemin, car cette voie est étroite, et c'est elle qui mène les serviteurs assidus à leur Seigneur en personne… Conforme-toi donc à ce que tu entends, avant que tu ne quittes la lumière de ce monde, car tu n'y reviendras pas, sinon à la résurrection. Et à la résurrection, si tu as bien agi ici-bas dans le temps présent, tu seras destiné avec les saints à la gloire éternelle. 







25 août 2013

Evangile du jour


dimanche 25 août 2013

Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

St Louis IX, roi de France (1215-1270), St Joseph Calasanz, prêtre et fond. (1557-1648)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi prendre place dans le Royaume de Dieu »

Lc 13,22-30.

Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant.
Quelqu'un lui demanda : « Seigneur, n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit :
« Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : 'Seigneur, ouvre-nous', il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. '
Alors vous vous mettrez à dire : 'Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. '
Il vous répondra : 'Je ne sais pas d'où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. '
Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors.
Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu.
Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », §1-2

« Alors on viendra de l'orient et de l'occident, du nord et du midi prendre place dans le Royaume de Dieu »

  Le Christ est la lumière des peuples : réuni dans l'Esprit Saint, le saint Concile souhaite donc ardemment, en annonçant à toutes créatures la bonne nouvelle de l'Évangile (Mc 16,15), faire briller sur tous les hommes la clarté du Christ qui resplendit sur le visage de l'Église...

Le Père éternel, selon un dessein tout à fait libre et caché de sa sagesse et de sa bonté, a créé l'univers entier ; il a voulu élever les hommes à la participation de sa vie divine. Après leur chute en Adam, il ne les a pas abandonnés, mais leur apporte sans cesse les secours pour leur salut, en considération du Christ rédempteur, « qui est l'image du Dieu invisible, premier-né de toute la création » (Col 1,15). Tous ceux qu'il a choisis, le Père, avant tous les siècles, les « a connus d'avance et les a prédestinés à devenir conformes à l'image de son Fils, pour qu'il soit le premier né d'une multitude de frères » (Rm 8,29). Et tous ceux qui croient au Christ, il a voulu les appeler à se rassembler dans la sainte Église qui, préfigurée dès l'origine du monde, merveilleusement préparée dans l'histoire du peuple d'Israël et dans l'ancienne Alliance, a été établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, a été manifestée grâce à l'effusion de l'Esprit Saint, et sera consommée dans la gloire à la fin des temps. Alors, en effet, comme on peut le lire dans les saints Pères, tous les justes depuis Adam, « depuis Abel le juste jusqu'au dernier élu » (S. Grégoire), se trouveront rassemblés auprès du Père dans l'Église universelle.    







24 août 2013

Evangile du jour


samedi 24 août 2013

Fête de St Barthélémy, apôtre

St Barthélémy, apôtre et martyr († vers l'an 71), Ste Jeanne-Antide Thouret, vierge et fondatrice († 1826)

Commentaire du jour
Saint Pierre Damien : « Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme »

Jn 1,45-51.

Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Damien (1007-1072), ermite puis évêque, docteur de l'Église
Sermon 42, 2ème pour la saint Barthélémy ; PL 144, 726 (trad. Orval)

« Vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme »

      La gloire de tous les apôtres est tellement indissociable, elle est unie par le ciment de tant de grâces, que lorsqu'on célèbre la fête de l'un d'eux c'est la grandeur commune de tous les apôtres qui est rappelée à l'attention de notre regard intérieur. Ils se partagent en effet la même autorité de juges suprêmes, le même rang de dignité et ils possèdent le même pouvoir de lier et d'absoudre (Mt 19,28; 18,18). Ils sont ces perles précieuses que saint Jean nous dit avoir contemplées dans l'Apocalypse et dont les portes de la Jérusalem céleste sont construites (Ap 21,21.14)... En effet, lorsque par des signes ou des miracles les apôtres rayonnent la lumière divine, ils ouvrent l'accès de la gloire céleste de Jérusalem aux peuples convertis à la foi chrétienne...

      C'est d'eux encore que le prophète dit : « Qui sont ceux-là, qui volent ainsi que des nuages ? » (Is 60,8)... Dieu élève l'esprit de ses prédicateurs à la contemplation des vérités d'en haut... de sorte qu'ils puissent répandre en abondance la pluie de la parole de Dieu dans nos cœurs. C'est ainsi qu'ils boivent l'eau à la source pour nous la donner à boire à notre tour. Saint Barthélémy a puisé à la plénitude de cette source, lorsque l'Esprit Saint est descendu sur lui comme sur les autres apôtres sous la forme de langues de feu (Ac 2,3).

      Mais tu entends parler de feu et peut-être que tu ne vois pas le rapport avec l'eau. Écoute comment le Seigneur appelle eau cet Esprit Saint qui est descendu comme un feu sur les apôtres. « Si quelqu'un a soif, dit-il, qu'il vienne à moi et qu'il boive », et il ajoute : « Celui qui croit en moi — l'Écriture le dit — des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur », et l'évangéliste explique : « Il disait cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui » (Jn 7,37-39). Le psalmiste dit aussi des croyants : « Ils se rassasient de l'abondance de ta maison et tu les abreuves au torrent de tes délices, car en toi se trouve la source de la vie » (35,10).







23 août 2013

Evangile du jour


vendredi 23 août 2013

Le vendredi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge (1586-1617)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : Le grand commandement

Mt 22,34-40.

Les pharisiens, apprenant que Jésus avait fermé la bouche aux sadducéens, se réunirent,
et l'un d'entre eux, un docteur de la Loi, posa une question à Jésus pour le mettre à l'épreuve :
« Maître, dans la Loi, quel est le grand commandement ? »
Jésus lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit.
Voilà le grand, le premier commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Tout ce qu'il y a dans l'Écriture - dans la Loi et les Prophètes - dépend de ces deux commandements. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, Cinquième demeure, ch. 3

Le grand commandement

      Dieu ne demande de nous que deux choses : que nous l'aimions et que nous aimions notre prochain. Voilà quel doit être le but de nos efforts. Si nous accomplissons ces deux choses d'une manière parfaite, nous faisons sa volonté, et nous sommes unis à lui. Mais que nous sommes loin de remplir ces deux devoirs d'une manière digne d'un Dieu si grand ! Qu'il daigne nous accorder sa grâce, afin que nous méritions d'y parvenir, car c'est en notre pouvoir, si nous le voulons.

      Le moyen le plus sûr, à mon avis, de savoir si nous observons ces deux préceptes, c'est de voir si nous aimons véritablement le prochain. Aimons-nous Dieu ? Nous ne pouvons pas en avoir la certitude, bien que nous en ayons des indices très sérieux. Mais nous pouvons savoir sûrement si nous aimons le prochain. Soyez certaines que plus vous découvrirez en vous de progrès dans l'amour du prochain, plus vous serez avancées dans l'amour de Dieu. L'amour que notre Seigneur nous porte est si grand qu'en retour de celui que nous avons pour le prochain, il fait croître de mille manières celui que nous avons pour lui-même ; je n'ai aucun doute là-dessus. Voilà pourquoi il est très important de bien considérer comment nous aimons le prochain ; si c'est parfaitement, nous pouvons être en repos. Car, à mon avis, notre nature est si mauvaise que, si notre amour pour le prochain ne prenait ses racines dans l'amour même de Dieu, il ne pourrait pas devenir parfait en nous.







22 août 2013

Evangile du jour


jeudi 22 août 2013

Le jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire
Ste Marie Reine - mémoire

St Philippe (Filippo) Benizi, prêtre o.s.m. (1233-1285)

Commentaire du jour
Saint Nersès Snorhali : « Venez au repas de noce »

Mt 22,1-14.

Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, §683-687 ; SC 203 (trad. SC p. 172 rev.)

« Venez au repas de noce »

À tes noces divinesQue le Père a préparées pour toi, ô Fils unique,La voix de tes serviteurs m'a appelé moi aussi,Pour que je me réjouisse en des joies ineffables,Déjà ici-bas dans le mystère de ton autelEt un jour là-haut dans la ville céleste (Ap 21,2s)En une allégresse éternelle,Inexprimable et immuable.Mais parce que je ne porte pas l'habit splendide,Digne de la salle des noces,Car j'ai sali celui de la fontaine sacrée du baptêmePar les péchés noirs de l'âme,Ô Seigneur insondable...,Revêts-moi maintenant de nouveau de toi (cf Ga 3,27),Et rends sa splendeur d'autrefoisÀ ma robe première maintenant salie.Pour que je n'entende pas ta voix, Seigneur,Prononcer le nom d'« ami » avec l'expression digne de pitié,Et que je ne sois point comme lui jetéDans l'abîme pour toujours.







21 août 2013

Evangile du jour


mercredi 21 août 2013

Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape (1835-1914) - Mémoire, Bx Władysław Findysz, prêtre et martyr (1907-1964)

Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Allez, vous aussi, à ma vigne »

Mt 20,1-16.

Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°64, 4

« Allez, vous aussi, à ma vigne »

      Il est bien évident que cette parabole vise la conversion des hommes à Dieu, les uns dès leur jeune âge, d'autres un peu plus tard, et enfin quelques-uns seulement dans leur vieillesse. Le Christ réprime l'orgueil des premiers appelés pour les empêcher de faire des reproches à ceux de la onzième heure, en leur montrant que la récompense est la même pour tous. En même temps il stimule le zèle de ces derniers en leur montrant qu'ils peuvent mériter le même salaire que les premiers. Le Sauveur venait de parler du renoncement aux richesses, du mépris de tous les biens, de vertus qui demandent un grand cœur et du courage. Il fallait pour cela stimuler l'ardeur d'une âme pleine de jeunesse ; le Seigneur rallume donc en eux la flamme de la charité et fortifie leur courage en leur montrant que même ceux qui sont arrivés les derniers reçoivent le salaire de toute la journée...

      Pour parler plus clairement, certains pouvaient en abuser et tomber dans l'indifférence et le relâchement. Les disciples verront clairement que cette largesse est un effet de la miséricorde de Dieu, qui seule les soutiendra pour mériter une récompense si magnifique... Toutes les paraboles de Jésus, celles des vierges, du filet, des épines, de l'arbre stérile, nous invitent à montrer notre vertu dans nos actes... Il nous exhorte à une vie pure et sainte. Une vie sainte coûte plus à notre cœur que la simple pureté de la foi, car c'est une lutte continuelle, un labeur infatigable.     







20 août 2013

Evangile du jour


mardi 20 août 2013

Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard, docteur de l'Église (1091-1153) - Mémoire, Ste Marie de Mattias, vierge et fondatrice († 1866)

Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Et il aura en héritage la vie éternelle »

Mt 19,23-30.

Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle. »
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 55

« Et il aura en héritage la vie éternelle »

      Le Christ est notre voie (Jn 14,6). Il nous conduit avec sécurité dans ses préceptes ; dans son corps il nous porte au ciel avec puissance. J'ai vu qu'ayant en lui nous tous qu'il sauvera, avec dévotion il fait don de nous à son Père céleste, don que le Père reçoit avec une grande reconnaissance et qu'il remet courtoisement à son Fils Jésus Christ. Ce don et ce geste sont joie pour le Père, félicité pour le Fils et réjouissance pour le Saint Esprit. Parmi tout ce que nous pouvons faire, il n'est rien qui soit plus agréable à notre Seigneur que de nous voir nous réjouir en cette joie qu'a la Trinité pour notre salut...

      Quoi que nous ressentions — joie ou tristesse, fortune ou infortune — Dieu veut que nous comprenions et croyions que nous sommes plus véritablement au ciel que sur terre. Notre foi vient de l'amour naturel que Dieu a déposé dans notre âme, de la claire lumière de notre raison et de l'intelligence inébranlable que nous recevons de Dieu, depuis le premier instant où nous avons été créés. Lorsque notre âme est insufflée dans notre corps rendu sensible, la miséricorde et la grâce commencent leur œuvre en prenant soin de nous et en nous gardant avec pitié et amour. Par cette opération le Saint Esprit forme en notre foi l'espérance de retourner à notre substance supérieure, à la puissance du Christ, développée et amenée à sa plénitude par le Saint Esprit... Car à l'instant même où notre âme est créée sensible, elle devient la cité de Dieu, préparée pour lui de toute éternité (He 11,16; Ap 21,2-3). Dans cette cité il vient ; jamais il ne la quittera, car jamais Dieu n'est hors de l'âme ; il y demeurera dans la béatitude à tout jamais.







19 août 2013

Evangile du jour


lundi 19 août 2013

Le lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Jean-Eudes, prêtre et fondateur († 1680), St Louis, évêque de Toulouse († 1297)

Commentaire du jour
Pape François: « Le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens »

Mt 19,16-22.

Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Homélie du 14/04/2013 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens »

      Adorons-nous le Seigneur ? Allons-nous à Dieu seulement pour demander, pour remercier, ou allons-nous à lui aussi pour l'adorer ? Que veut dire alors adorer Dieu ? Cela signifie apprendre à rester avec lui, à nous arrêter pour dialoguer avec lui, en sentant que sa présence est la plus vraie, la meilleure, la plus importante de toutes. Chacun de nous, dans sa propre vie, de manière inconsciente et peut-être parfois sans s'en rendre compte, a un ordre bien précis des choses qu'il considère plus ou moins importantes. Adorer le Seigneur veut dire lui donner la place qu'il doit avoir ; adorer le Seigneur veut dire affirmer, croire, non pas simplement en paroles, que lui seul guide vraiment notre vie ; adorer le Seigneur veut dire que devant lui nous sommes convaincus qu'il est le seul Dieu, le Dieu de notre vie, le Dieu de notre histoire.

      Cela a une conséquence dans notre vie : nous dépouiller de beaucoup d'idoles petites et grandes que nous avons, et dans lesquelles nous nous réfugions, dans lesquelles nous cherchons et plaçons bien des fois notre sécurité. Ce sont des idoles que nous tenons souvent cachées : elles peuvent être l'ambition, le carriérisme, le goût du succès, le fait de se mettre soi-même au centre, la tendance à dominer les autres, la prétention d'être les seuls maîtres de notre vie, quelques péchés auxquels nous sommes attachés, et beaucoup d'autres. Ce soir, je voudrais qu'une question résonne dans le cœur de chacun de nous et que nous y répondions avec sincérité : ai-je pensé, moi, à cette idole cachée que j'ai dans ma vie et qui m'empêche d'adorer le Seigneur ? Adorer c'est se dépouiller de nos idoles mêmes les plus cachées, et choisir le Seigneur comme le centre, comme la voie royale de notre vie.







18 août 2013

Evangile du jour


dimanche 18 août 2013

Vingtième dimanche du temps ordinaire

Ste Hélène, impératrice byzantine († v. 329), St. Alberto Hurtado Cruchaga, prêtre (1901-1952)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « C'est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27)

Lc 12,49-53.

Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé !
Je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !
Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division.
Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ;
ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 78

« C'est ma paix que je vous donne » (Jn 14,27)

      La paix n'est pas une pure absence de guerre et elle ne se borne pas seulement à assurer l'équilibre de forces adverses ; elle ne provient pas non plus d'une domination despotique, mais c'est en toute vérité qu'on la définit « œuvre de justice » (Is 32,17). Elle est le fruit d'un ordre inscrit dans la société humaine par son fondateur divin, et qui doit être réalisé par des hommes qui ne cessent d'aspirer à une justice plus parfaite... La paix n'est jamais chose acquise une fois pour toutes, mais elle est sans cesse à construire. Comme, de plus, la volonté humaine est fragile et qu'elle est blessée par le péché, l'avènement de la paix exige de chacun le contrôle constant de ses passions et la vigilance de l'autorité légitime. Mais ceci est encore insuffisant... La ferme volonté de respecter les autres hommes et les autres peuples ainsi que leur dignité, la pratique assidue de la fraternité sont absolument indispensables à la construction de la paix. Ainsi la paix est-elle aussi le fruit de l'amour qui va bien au-delà de ce que la justice peut apporter.

       La paix terrestre qui naît de l'amour du prochain est une image et un effet de la paix du Christ qui vient de Dieu le Père. Car le Fils incarné en personne, « prince de la paix » (Is 9,5), a réconcilié tous les hommes avec Dieu par sa croix, rétablissant l'unité de tous en un seul peuple et un seul corps ; « il a tué la haine dans sa propre chair » (Ep 2,16). Et, après le triomphe de sa résurrection, il a répandu l'Esprit de charité dans le cœur des hommes. C'est pourquoi, accomplissant la vérité dans la charité, tous les chrétiens sont appelés avec insistance à se joindre aux hommes véritablement pacifiques pour implorer et instaurer la paix...

      Dans la mesure où les hommes sont pécheurs, le danger de guerre menace, et il en sera ainsi jusqu'au retour du Christ. Mais dans la mesure où, unis dans l'amour, les hommes surmontent le péché, ils surmontent aussi la violence, jusqu'à l'accomplissement de cette parole : « De leurs épées ils forgeront des socs de charrue et de leurs lances des faucilles. Les nations ne tireront plus l'épée l'une contre l'autre et ne s'exerceront plus au combat » (Is 2,4).







17 août 2013

Evangile du jour


samedi 17 août 2013

Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne Delanoue, vierge et fondatrice († 1736)

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Laissez les enfants venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

Mt 19,13-15.

On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Homélie 58, pour Pâques ; PL 57, 363 (trad. coll. Icthus, t. 10, p. 259 rev.)

« Laissez les enfants venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »

      Qu'il est grand et admirable, le don que Dieu nous fait, mes frères ! En ce jour de Pâques, jour du salut, le Seigneur ressuscite et donne la résurrection au monde entier… Nous sommes son corps (1Co 12,27)…, et ses membres ressuscitent avec lui…, il nous fait passer de la mort à la vie. « Pâque » en hébreu veut dire passage… : et quel passage ! Du péché à la justice, du vice à la vertu, de la vieillesse à l'enfance… Hier la déchéance du péché nous mettait sur notre déclin, mais la résurrection du Christ nous fait renaître dans l'innocence des tout-petits.

      La simplicité chrétienne fait sienne l'enfance. L'enfant est sans rancœur, ne connaît pas la tromperie, n'ose pas frapper. Ainsi cet enfant qu'est devenu le chrétien ne s'emporte plus si on l'insulte, ne se défend pas si on lui prend quelque chose, ne rend pas de coups si on le frappe. Le Seigneur exige même qu'il prie pour ses ennemis, qu'il abandonne sa tunique et son manteau aux voleurs, et qu'il tende l'autre joue à ceux qui le giflent (Mt 5,39s). L'enfance du Christ dépasse l'enfance des hommes…

      Aux apôtres déjà âgés et mûrs le Seigneur dit : « Si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3). Il les renvoie à la source de leur vie ; il les incite à retrouver l'enfance, afin que ces hommes dont les forces déclinent déjà renaissent à l'innocence du cœur.     







16 août 2013

Evangile du jour


vendredi 16 août 2013

Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi († 1038), St Roch, pèlerin († 1327)

Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Ce mystère est grand »

Mt 19,3-12.

Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. '
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 99 ; PL 52,477 ( trad. coll. Icthus, t. 10, p. 286 rev.)

« Ce mystère est grand »

      « Dans le Seigneur, la femme ne va pas sans l'homme, ni l'homme sans la femme », dit l'apôtre Paul (1Co 11,11)... L'homme et la femme s'acheminent ensemble vers le Royaume. Sans les séparer, le Christ appelle en même temps l'homme et la  femme, que Dieu unit et que la nature lie ensemble, en leur donnant de partager les mêmes gestes et les mêmes tâches dans un accord admirable. Par le lien du mariage, Dieu fait que deux êtres n'en soient qu'un et qu'un seul être soit deux, en sorte que l'on y découvre un autre soi-même, sans perdre sa singularité ou se confondre dans le couple.

      Mais pourquoi, dans les images qu'il nous donne de son Royaume, Dieu fait-il intervenir ainsi l'homme et la femme ? (cf Lc 13,18-21) Pourquoi suggère-t-il tant de grandeur à l'aide d'exemples qui peuvent paraître faibles et disproportionnés ? Frères, un mystère précieux se cache sous cette pauvreté. Selon le mot de l'apôtre Paul : « Ce mystère est grand : ...il s'applique au Christ et à son Église » (Ep 5,32).

      Ces paraboles évoquent le plus grand projet de l'humanité : l'homme et la femme ont mis fin au procès du monde, un procès qui traînait depuis des siècles. Adam, le premier homme, et Ève, la première femme, sont conduits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal au feu...de l'Évangile... Ces bouches rendues malades par le fruit de l'arbre empoisonné seront guéries par la saveur chaleureuse de l'arbre du salut, de cet arbre au goût de feu qui embrase la conscience que l'autre arbre avait glacé. La nudité n'a plus d'effet ici, elle n'inspire plus de honte : l'homme et la femme sont habillés entièrement de pardon.         







15 août 2013

Evangile du jour


jeudi 15 août 2013



St Tarcisius, acolyte et martyr de l'Eucharistie, St Hyacinthe, prêtre o.p. à Cracovie († 1257), St Stanisław Kostka, novice s.j. († 1568)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: Marie, signe d'espérance certaine et de consolation pour le Peuple de Dieu en marche

Lc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », § 68-69

Marie, signe d'espérance certaine et de consolation pour le Peuple de Dieu en marche

      La Vierge Immaculée, préservée de toute tache de la faute originelle, au terme de sa vie terrestre, a été élevée à la gloire du ciel en son âme et en son corps, et elle a été exaltée par le Seigneur comme Reine de l'univers afin de ressembler plus parfaitement à son Fils, Seigneur des seigneurs (Ap 19,16) et vainqueur du péché et de la mort... Tout comme la Mère de Jésus, déjà glorifiée au ciel en son corps et en son âme, est l'image et le commencement de ce que sera l'Église en sa forme achevée dans le monde à venir, de même sur cette terre, jusqu'à l'avènement du jour du Seigneur (2P 3,10), Marie brille comme un signe d'espérance certaine et de consolation devant le Peuple de Dieu en marche.

      C'est une grande joie et une grande consolation pour ce saint Concile de voir, parmi les frères séparés aussi, qu'il n'en manque pas qui rendent à la Mère du Seigneur et Sauveur l'honneur qui lui est dû, en particulier chez les Orientaux, qui dans un élan fervent et d'une âme pleine de dévotion, se montrent unis dans le culte rendu à la Mère de Dieu toujours Vierge. Que tous les chrétiens adressent avec instance des prières à la Mère de Dieu et à la Mère des hommes, afin que celle qui a entouré de ses prières les débuts de l'Église (Ac 1,14), maintenant qu'elle est exaltée au-dessus de tous les bienheureux et de tous les anges, intercède encore auprès de son Fils, dans la communion de tous les saints, jusqu'à ce que toutes les familles des peuples, qu'elles soient marquées du nom chrétien ou qu'elles ignorent encore leur Sauveur, aient le bonheur de se rassembler dans la paix et la concorde en un seul Peuple de Dieu pour la gloire de la très sainte et indivisible Trinité.  







14 août 2013

Evangile du jour


mercredi 14 août 2013

Le mercredi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Maximilien-Marie Kolbe, prêtre o.f.m. conv. et martyr

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Je suis là, au milieu d'eux »

Mt 18,15-20.

Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère.
S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins.
S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain.
Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel.
Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur la Sainte Liturgie « Sacrosanctum Concilium »,  § 7

« Je suis là, au milieu d'eux »

      Le Christ est toujours là auprès de son Église, surtout dans les actions liturgiques. Il est là présent dans le sacrifice de la messe et dans la personne du ministre car « celui qui s'offre maintenant par le ministère des prêtres est celui-là même qui s'offrit alors lui-même sur la croix » (Concile de Trente). Il est présent surtout sous les espèces eucharistiques. Il est là présent par sa puissance dans les sacrements au point que, lorsque quelqu'un baptise, c'est le Christ lui-même qui baptise. Il est là présent dans sa parole, car c'est lui qui parle pendant qu'on lit dans l'Église les Saintes Écritures. Enfin il est là présent lorsque l'Église prie et chante les psaumes, lui qui a promis : « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux. »

      Effectivement pour l'accomplissement de cette grande œuvre par laquelle Dieu est parfaitement glorifié et les hommes sont sanctifiés, le Christ s'associe toujours l'Église, son Épouse bien-aimée, qui l'invoque comme son Seigneur et qui passe par lui pour rendre son culte au Père éternel. C'est donc à juste titre que la liturgie est considérée comme l'exercice de la fonction sacerdotale de Jésus Christ..., exercée par le Corps mystique de Jésus Christ, c'est-à-dire par le Chef, la tête, et par ses membres (Col 1,18). Par conséquent, toute célébration liturgique, en tant qu'œuvre du Christ prêtre et de son Corps qui est l'Église (v. 24), est une action sacrée par excellence, dont nulle autre action de l'Église ne peut égaler l'efficacité au même titre et au même degré.







13 août 2013

Evangile du jour


mardi 13 août 2013

Le mardi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Pontien, pape (18e) de 230 à 235 et martyr, Sts Maxime le Confesseur, père de l'Église († 662), St Jean Berchmans, religieux s.j. († 1621)

Commentaire du jour
Pape François: « Partir à la recherche de la brebis égarée »

Mt 18,1-5.10.12-14.

Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Pape François
Homélie du 07/04/2013, Prise de possession de la chaire de l'évêque de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Partir à la recherche de la brebis égarée »

Après son péché, Adam éprouve de la honte, il se sent nu, il ressent le poids de ce qu'il a fait, et pourtant Dieu ne l'abandonne pas. Si à ce moment-là, avec le péché, commence l'exil de chez Dieu, il y a déjà la promesse du retour, la possibilité de retourner à Dieu. Dieu demande immédiatement : « Adam, où es-tu ? » (Gn 3,9) ; il le cherche. Jésus est devenu nu pour nous, il a pris sur lui la honte d'Adam, la nudité de son péché pour laver notre péché : « par ses plaies nous avons été guéris » (Is 53,5; 1P 2,24). Rappelez-vous ce que dit saint Paul : « De quoi est-ce que je me vanterai, sinon de ma faiblesse, de ma pauvreté ? » (cf 2Co 11,30s) C'est vraiment dans le fait de ressentir mon péché, dans le fait de regarder mon péché, que je peux voir et rencontrer la miséricorde de Dieu, son amour, et aller à lui pour en recevoir le pardon.

Dans ma vie personnelle, j'ai vu bien des fois le visage miséricordieux de Dieu, sa patience. J'ai vu aussi en de nombreuses personnes le courage d'entrer dans les plaies de Jésus en lui disant : « Seigneur, me voici, accepte ma pauvreté, cache dans tes plaies mon péché, lave-le avec ton sang » (Ap 1,5). Et j'ai toujours vu que Dieu l'a fait, a accueilli, consolé, lavé, aimé.

Chers frères et sœurs, laissons-nous envelopper par la miséricorde de Dieu. Comptons sur sa patience qui nous donne toujours du temps. Ayons le courage de retourner dans sa maison, de demeurer dans les blessures de son amour, en nous laissant aimer par lui, de rencontrer sa miséricorde dans les sacrements. Nous éprouverons sa tendresse, si belle ; nous sentirons qu'il nous embrasse et nous serons nous aussi plus capables de miséricorde, de patience, de pardon, d'amour.







12 août 2013

Evangile du jour


lundi 12 août 2013

Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice († 1641), Bx Innocent XI, pape (240e) de 1676 à 1689

Commentaire du jour
Saint Ambroise : Par sa Passion le Christ a payé pour nous nos dettes

Mt 17,22-27.

Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »
Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Psaume 48, 14-15 ; CSEL 64, 368 (trad. cf Orval et bréviaire 20e sam)

Par sa Passion le Christ a payé pour nous nos dettes

      Quel homme pourrait se racheter par son propre sang, alors que le Christ a versé son sang pour le rachat de tous ? Y a-t-il un seul homme dont le sang puisse être comparé à celui du Christ...qui, à lui seul, a réconcilié le monde avec Dieu par son sang ? Y a-t-il une offrande plus noble, un sacrifice plus noble, un avocat meilleur que celui qui s'est fait supplication pour les péchés de tous et qui a donné sa vie en rédemption pour nous ?

      Il n'y a donc pas à chercher une expiation ou une rédemption individuelle, parce que le sang versé en rançon pour tous est celui du Christ. C'est par ce sang que le Seigneur Jésus nous a rachetés, lui qui, seul, nous a réconciliés avec le Père. Et il a accompli son labeur jusqu'au bout, car il a pris sur lui notre labeur, lui qui dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez, et moi je vous soulagerai » (Mt 11,28)... L'homme ne donnera donc rien en expiation pour sa rédemption, car il a été lavé une fois pour toutes du péché par le sang du Christ, mais il n'est pas pour autant dispensé de peiner pour observer les préceptes de la vie et pour ne pas s'écarter des commandements du Seigneur. Tant qu'il vivra, il sera dans le labeur et y persévérera pour vivre éternellement, de peur qu'il ne meure de mort alors qu'il a déjà été racheté à la mort.







11 août 2013

Evangile du jour


dimanche 11 août 2013

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)

Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : « Les intendants du mystère de Dieu »

Lc 12,32-48.

Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Homélie 1, sur les serviteurs du Seigneur ; CCL 91A, 889 (trad. bréviaire Commun pasteurs)

« Les intendants du mystère de Dieu »

      Le Seigneur a dit, voulant montrer le devoir spécial des serviteurs qu'il a mis à la tête de son peuple : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de sa famille pour lui donner en temps voulu la mesure de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera occupé à ce travail. » Qui est ce maître de maison ? Le Christ, sans aucun doute, puisqu'il a dit à ses disciples : « Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car vraiment je le suis » (Jn 13,13). Et quelle est cette famille ? C'est évidemment celle que le Seigneur lui-même a rachetée... Cette famille sainte est l'Église catholique qui se répand dans le monde entier par sa grande fécondité, et qui se glorifie d'avoir été rachetée par la rançon du sang de son Seigneur. Comme lui-même l'a dit : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45). Il est aussi le bon pasteur, qui a « donné sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)...

      Mais qui est cet intendant, qui doit être en même temps fidèle et sensé ? L'apôtre Paul nous le montre lorsqu'il dit, à propos de lui-même et de ses compagnons : « Que l'on nous regarde comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l'on demande aux intendants, c'est de se montrer fidèles » (1Co 4,1-2). Mais personne d'entre nous ne doit penser que les apôtres sont les seuls à avoir reçu la charge d'intendants...; les évêques aussi sont des intendants, lorsque Paul dit : « Il faut que l'évêque soit irréprochable, en sa qualité d'intendant de Dieu » (Tt 1,7).

      Nous, les évêques, sommes donc les serviteurs du maître de maison, nous sommes les intendants du Seigneur, nous avons reçu la mesure de blé que nous devons vous distribuer.







Evangile du jour


dimanche 11 août 2013

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)

Commentaire du jour
Saint Fulgence de Ruspe : « Les intendants du mystère de Dieu »

Lc 12,32-48.

Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
Vendez ce que vous avez et donnez-le en aumône. Faites-vous une bourse qui ne s'use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n'approche pas, où la mite ne ronge pas.
Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
Restez en tenue de service, et gardez vos lampes allumées.
Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte.
Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour.
S'il revient vers minuit ou plus tard encore et qu'il les trouve ainsi, heureux sont-ils !
Vous le savez bien : si le maître de maison connaissait l'heure où le voleur doit venir, il ne laisserait pas percer le mur de sa maison.
Vous aussi, tenez-vous prêts : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra. »
Pierre dit alors : « Seigneur, cette parabole s'adresse-t-elle à nous, ou à tout le monde ? »
Le Seigneur répond : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de ses domestiques pour leur donner, en temps voulu, leur part de blé ?
Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera à son travail.
Vraiment, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si le même serviteur se dit : 'Mon maître tarde à venir', et s'il se met à frapper serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue ; il se séparera de lui et le mettra parmi les infidèles.
Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n'a pourtant rien préparé, ni accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups.
Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, n'en recevra qu'un petit nombre. A qui l'on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l'on a beaucoup confié, on réclamera davantage.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Fulgence de Ruspe (467-532), évêque en Afrique du Nord
Homélie 1, sur les serviteurs du Seigneur ; CCL 91A, 889 (trad. bréviaire Commun pasteurs)

« Les intendants du mystère de Dieu »

      Le Seigneur a dit, voulant montrer le devoir spécial des serviteurs qu'il a mis à la tête de son peuple : « Quel est donc l'intendant fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de sa famille pour lui donner en temps voulu la mesure de blé ? Heureux serviteur, que son maître, en arrivant, trouvera occupé à ce travail. » Qui est ce maître de maison ? Le Christ, sans aucun doute, puisqu'il a dit à ses disciples : « Vous m'appelez Maître et Seigneur, et vous avez raison, car vraiment je le suis » (Jn 13,13). Et quelle est cette famille ? C'est évidemment celle que le Seigneur lui-même a rachetée... Cette famille sainte est l'Église catholique qui se répand dans le monde entier par sa grande fécondité, et qui se glorifie d'avoir été rachetée par la rançon du sang de son Seigneur. Comme lui-même l'a dit : « Le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45). Il est aussi le bon pasteur, qui a « donné sa vie pour ses brebis » (Jn 10,11)...

      Mais qui est cet intendant, qui doit être en même temps fidèle et sensé ? L'apôtre Paul nous le montre lorsqu'il dit, à propos de lui-même et de ses compagnons : « Que l'on nous regarde comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l'on demande aux intendants, c'est de se montrer fidèles » (1Co 4,1-2). Mais personne d'entre nous ne doit penser que les apôtres sont les seuls à avoir reçu la charge d'intendants...; les évêques aussi sont des intendants, lorsque Paul dit : « Il faut que l'évêque soit irréprochable, en sa qualité d'intendant de Dieu » (Tt 1,7).

      Nous, les évêques, sommes donc les serviteurs du maître de maison, nous sommes les intendants du Seigneur, nous avons reçu la mesure de blé que nous devons vous distribuer.