30 juin 2013

Evangile du jour


dimanche 30 juin 2013

Treizième dimanche du temps ordinaire

Sts Premiers Martyrs de l'Église de Rome († 64), St Martial, évêque à Limoges (v. 250), St Ladislas, roi de Moravie (1031-1095)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Je te suivrai partout où tu iras »

Lc 9,51-62.

Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.
En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. »
Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer la tête. »
Il dit à un autre : « Suis-moi. » L'homme répondit : « Permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. »
Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d'abord faire mes adieux aux gens de ma maison. »
Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, juin 1957 [avant son élection à la papauté] (trad. Cerf 1964, p. 451)

« Je te suivrai partout où tu iras »

      « Au soir, donne-nous la lumière. » Seigneur, nous sommes au soir. Je suis dans la soixante-seizième année de cette vie qui est un grand don du Père céleste. Les trois quarts de mes contemporains sont passés sur l'autre rive. Je dois donc, moi aussi, me tenir préparé pour le grand moment. La pensée de la mort ne me donne pas d'inquiétude... Ma santé est excellente et encore robuste, mais je ne dois pas m'y fier ; je veux me tenir prêt à répondre « présent » à tout appel, même inattendu. La vieillesse — qui est aussi un grand don du Seigneur — doit être pour moi un motif de silencieuse joie intérieure et d'abandon quotidien au Seigneur lui-même, vers qui je me tiens tourné comme un enfant vers les bras que lui ouvre son père.

      Mon humble et maintenant longue vie s'est déroulée comme un écheveau, sous le signe de la simplicité et de la pureté. Il ne me coûte rien de reconnaître et de répéter que je ne suis et ne vaux qu'un beau néant. Le Seigneur m'a fait naître de pauvres gens et a pensé à tout. Moi, je l'ai laissé faire... Il est bien vrai que « la volonté de Dieu est ma paix ». Et mon espérance est tout entière dans la miséricorde de Jésus...

      Je pense que le Seigneur Jésus me réserve, pour ma complète mortification et purification, pour m'admettre à sa joie éternelle, quelque grande peine ou affliction du corps et de l'esprit avant que je ne meure. Eh bien, j'accepte tout et de bon cœur, pourvu que tout serve à sa gloire et au bien de mon âme et de mes chers fils spirituels. Je crains la faiblesse de ma résistance, et je le prie de m'aider, parce que j'ai peu ou pas du tout confiance en moi-même, mais j'ai une confiance totale dans le Seigneur Jésus.

        Il y a deux portes au paradis : l'innocence et la pénitence. Qui peut prétendre, pauvre homme fragile, trouver grande ouverte la première ? Mais la seconde aussi est tout à fait sûre. Jésus est passé par celle-là, avec sa croix sur les épaules, en expiation de nos péchés, et il nous invite à le suivre.







29 juin 2013

Evangile du jour


samedi 29 juin 2013

Saint Pierre et saint Paul, Apôtres, solennité

Sts Pierre et Paul, Apôtres

Commentaire du jour
Saint Clément de Rome: Le témoignage historique le plus ancien du martyre de Pierre et de Paul

Mt 16,13-19.

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? »
Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Clément de Rome, pape de 90 à 100 environ
Lettre aux Corinthiens, 5-7 (trad. cf bréviaire 30/06)

Le témoignage historique le plus ancien du martyre de Pierre et de Paul

      Laissons ces exemples [de persécution dans l'Ancien Testament] pour en venir aux athlètes les plus proches de nous ; évoquons les exemples vaillants de notre génération. La jalousie et l'envie ont déchaîné les persécutions contre les piliers de l'Église les plus hauts et les plus justes, qui ont lutté jusqu'à la mort. Regardons les saints apôtres : Pierre, à cause d'une jalousie injuste, a subi, non pas une ou deux, mais de nombreuses souffrances ; après avoir rendu ainsi son témoignage, il s'en est allé au séjour de gloire qu'il avait mérité. La jalousie et la discorde ont permis à Paul de montrer comment on remporte le prix réservé à la constance. Sept fois emprisonné, banni, lapidé, devenu prédicateur de l'Évangile en Orient et en Occident, il a reçu la renommée qui correspondait à sa foi. Après avoir enseigné la justice au monde entier jusqu'aux limites de l'Occident, il a rendu son témoignage devant les autorités ; c'est ainsi qu'il a quitté ce monde pour s'en aller au séjour de la sainteté. Suprême modèle de courage ! À ces hommes qui ont mené une vie sainte est venue se joindre une grande foule d'élus qui, par suite de la jalousie, ont subi toutes sortes de mauvais traitements et de supplices, et qui ont donné parmi nous un exemple magnifique...

      Nous vous écrivons tout ceci, mes bien-aimés, non seulement pour vous avertir, mais pour nous exhorter nous-mêmes. Car nous sommes dans la même arène ; le même combat nous attend. Laissons donc nos vains soucis inutiles pour suivre la règle glorieuse et vénérable de notre tradition. Ayons les yeux fixés sur ce qui est beau, ce qui est agréable aux yeux de celui qui nous a faits, ce qui est propre à le toucher. Fixons nos regards sur le sang du Christ et comprenons combien il a de valeur pour Dieu son Père, puisque, répandu pour notre salut, il a apporté au monde entier la grâce de la conversion.







28 juin 2013

Evangile du jour


vendredi 28 juin 2013

Le vendredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Irénée, évêque et martyr (120-202) - Mémoire, Bse Maria Pia Mastena, vierge et fondatrice (1881-1951)

Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Jésus étendit la main et le toucha »

Mt 8,1-4.

Lorsque Jésus descendit de la montagne, de grandes foules se mirent à le suivre.
Et voici qu'un lépreux s'approcha, se prosterna devant lui et dit : « Seigneur, si tu le veux, tu peux me purifier. »
Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. » Aussitôt il fut purifié de sa lèpre.
Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne l'offrande que Moïse a prescrite dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path, p. 79 (trad. Un Chemin tout simple, Plon Mame 1995, p. 81)

« Jésus étendit la main et le toucha »

      De nos jours, la plus terrible maladie en Occident n'est pas la tuberculose ou la lèpre ; c'est de se sentir indésirable, pas aimé et abandonné. Nous savons soigner les maladies du corps par la médecine, mais le seul remède à la solitude, au désarroi et au désespoir, c'est l'amour. Beaucoup de gens meurent dans le monde faute d'un morceau de pain, mais il en meurt bien davantage faute d'un peu d'amour. La pauvreté en Occident est une autre sorte de pauvreté ; ce n'est pas seulement une pauvreté de solitude, mais aussi de spiritualité. Il existe une faim d'amour comme il existe une faim de Dieu.







27 juin 2013

Evangile du jour


jeudi 27 juin 2013

Le jeudi de la 12e semaine du Temps Ordinaire
Notre-Dame du Perpétuel SecoursA Haïti : solennité de Notre Dame du Perpétuel Secours (Patronne principale) - lectures propres

St Cyrille d'Alexandrie, évêque et docteur de l'Église, Bse Marguerite Bays, couturière mystique († 1879)

Commentaire du jour
Saint Augustin : « Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l'écouter : ce serait vous faire illusion » (Jc 1,22)

Mt 7,21-29.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Il ne suffit pas de me dire : 'Seigneur, Seigneur !', pour entrer dans le Royaume des cieux ; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ce jour-là, beaucoup me diront : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons été prophètes, en ton nom que nous avons chassé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ? '
Alors je leur déclarerai : 'Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui faites le mal ! '
Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison ; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc.
Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison ; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet. »
Jésus acheva ainsi son discours. Les foules étaient frappées par son enseignement,
car il les instruisait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 179, 8-9 ; PL 38, 970

« Mettez la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l'écouter : ce serait vous faire illusion » (Jc 1,22)

      Ne vous faites pas d'illusion, frères, si vous êtes venus avec empressement écouter la parole sans l'intention de mettre en pratique ce que vous entendez. Pensez-y bien : s'il est bon d'écouter la parole, il est bien meilleur encore de la mettre en pratique. Si tu ne l'écoutes pas, si tu ne fais pas ce que tu as entendu, tu ne bâtis rien. Si tu l'écoutes et ne la mets pas en pratique, tu construis une ruine... « Celui qui entend mes paroles et les met en pratique est semblable à un homme prudent qui bâtit sa maison sur le roc »... : écouter et mettre en pratique, c'est construire sur le roc...

      « Celui qui entend mes paroles, continue le Seigneur, et ne les met pas en pratique est semblable à un homme insensé qui bâtit sa maison. » Lui aussi donc bâtit, mais que construit-il ? Il construit sa maison, mais parce qu'il ne met pas en pratique ce qu'il entend, il a beau entendre, il construit sur le sable. Ainsi donc, écouter sans pratiquer, c'est bâtir sur le sable ; écouter et mettre en pratique, c'est bâtir sur le roc ; refuser d'écouter, c'est bâtir ni sur le roc, ni sur le sable...

      Quelqu'un dira peut-être : « À quoi bon écouter ?... Puisque je bâtirai une ruine si j'écoute sans mettre en pratique, n'est-il pas plus sûr de ne pas écouter ? »... En ce monde, la pluie, les vents, les torrents ne cessent pas. Tu ne bâtis pas de peur qu'ils ne viennent et ne te renversent ?... Si tu t'obstines à ne rien écouter, tu seras sans abri du tout : la pluie viendra, les torrents se précipiteront ; seras-tu en sécurité ?... Réfléchis donc bien... : il est mal de ne pas écouter, il est mal d'écouter sans agir, il s'ensuit qu'il faut écouter et mettre en pratique. Soyez des gens qui mettent la Parole en pratique, ne vous contentez pas de l'écouter ; ce serait vous faire illusion.    







26 juin 2013

Evangile du jour


mercredi 26 juin 2013

Le mercredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Josemaría Escrivá de Balaguer, fond. « Opus Dei », Sts Jean et Paul, martyrs († 362), Bse Marie-Joséphine de Jésus Crucifié, carmélite

Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez »

Mt 7,15-20.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons.
C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables.
Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits.
Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu.
C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Château intérieur, 5ème demeure, 3, 10-11 (trad. OC, Cerf 1995, p. 1052 rev.)

« C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez »

      Mes sœurs, comme il est facile de reconnaître parmi vous celles qui ont le véritable amour du prochain et celles qui l'ont à un degré moindre ! Si vous compreniez bien l'importance de cette vertu, vous n'auriez pas d'autre préoccupation. Quand je vois des personnes tout occupées à examiner leur recueillement et si engoncées en elles-mêmes lorsqu'elles le pratiquent qu'elles n'osent pas bouger pour ne pas en détourner leur pensée, de crainte de perdre un peu du goût et de la dévotion qu'elles y trouvent, je me dis qu'elles comprennent bien peu le chemin qui conduit à l'union. Elles s'imaginent que la perfection consiste en ces façons de faire.

      Non, mes sœurs, non. Le Seigneur veut des œuvres. Il veut, par exemple, que si vous voyez une malade que vous pouvez soulager, vous laissiez là vos dévotions pour l'assister, que vous lui témoigniez de la compassion, que sa souffrance soit la vôtre, et que, s'il en est besoin, vous jeûniez pour qu'elle ait la nourriture nécessaire. Et tout cela moins par amour d'elle que parce que c'est la volonté de notre Maître. Voilà la véritable union à sa volonté.







25 juin 2013

Evangile du jour


mardi 25 juin 2013

Le mardi de la 12e semaine du Temps Ordinaire

St Maxime de Turin, Ier évêque de la ville, St Prosper d'Aquitaine, évêque († v. 463), St Guillaume de Verceil, abbé  (1085-1142)

Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux »

Mt 7,6.12-14.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus sur la montagne, il leur disait : " Ce qui est sacré, ne le donnez pas aux chiens; vos perles, ne les jetez pas aux cochons, pour éviter qu'ils les piétinent puis se retournent pour vous déchirer.
Donc, tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi, voilà ce que dit toute l'Écriture : la Loi et les Prophètes.
« Entrez par la porte étroite. Elle est grande, la porte, il est large, le chemin qui conduit à la perdition ; et ils sont nombreux, ceux qui s'y engagent.
Mais elle est étroite, la porte, il est resserré, le chemin qui conduit à la vie ; et ils sont peu nombreux, ceux qui le trouvent.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Bienheureux Jean-Paul II (1920-2005), pape
Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002, § 6-8 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux »

      Celui qui tue par des actes terroristes nourrit des sentiments de mépris envers l'humanité, faisant preuve de désespérance face à la vie et à l'avenir : dans cette perspective, tout peut être haï et détruit. Le terroriste pense que la vérité à laquelle il croit ou la souffrance endurée sont tellement absolues qu'il lui est légitime de réagir en détruisant même des vies humaines innocentes... La violence terroriste...est totalement contraire à la foi dans le Christ Seigneur, qui a montré à ses disciples comment prier : « Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient » (Mt 6,12)...

      En réalité, le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l'instinct spontané de rendre le mal pour le mal. Cette option trouve son élément de comparaison dans l'amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la croix : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font » (Lc 23,34).

      Le pardon a donc une racine et une mesure divines. Mais cela n'exclut pas que l'on puisse aussi en saisir la valeur à la lumière de considérations fondées sur le bon sens humain. La première de ces considérations concerne l'expérience vécue intérieurement par tout être humain quand il commet le mal. Il se rend compte alors de sa fragilité et il désire que les autres soient indulgents avec lui. Pourquoi donc ne pas agir envers les autres comme chacun voudrait que l'on agisse envers lui-même ? Tout être humain nourrit en lui-même l'espérance de pouvoir recommencer une période de sa vie, et de ne pas demeurer à jamais prisonnier de ses erreurs et de ses fautes. Il rêve de pouvoir à nouveau lever les yeux vers l'avenir, pour découvrir qu'il a encore la possibilité de faire confiance et de s'engager.







24 juin 2013

Evangile du jour


lundi 24 juin 2013



Bse María Guadalupe García Zavala, vierge et fond.

Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Il faut que lui, il grandisse et que moi, je diminue »

Lc 1,57-66.80.

Quand arriva le moment où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l'enfant. Ils voulaient le nommer Zacharie comme son père.
Mais sa mère déclara : « Non, il s'appellera Jean. »
On lui répondit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
On demandait par signes au père comment il voulait l'appeler.
Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Son nom est Jean. » Et tout le monde en fut étonné.
A l'instant même, sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
La crainte saisit alors les gens du voisinage, et dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements.
Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L'enfant grandit et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu'au jour où il devait être manifesté à Israël.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 99 ; PL 57, 535 (trad. Migne 1996, p. 159 rev.)

« Il faut que lui, il grandisse et que moi, je diminue »

À juste titre, Jean le Baptiste peut dire du Seigneur notre Sauveur : « Il faut que lui, il grandisse et que je diminue » (Jn 3,30). Cette assertion se réalise en ce moment même : à la naissance du Christ, les jours augmentent ; à celle de Jean, ils diminuent... Quand paraît le Sauveur, le jour, de toute évidence, grandit ; il recule au moment où naît le dernier prophète, car il est écrit : « La Loi et les prophètes ont régné jusqu'à Jean » (Lc 16,16). Il était inévitable que l'observance de la Loi sombre dans les ténèbres au moment où la grâce de l'Évangile se met à resplendir ; à la prophétie de l'Ancien Testament se succède la gloire du Nouveau... L'évangéliste dit à propos du Seigneur Jésus Christ : « Il était la lumière véritable qui éclaire tout homme » (Jn 1,9)... C'est au moment où la longueur de la nuit couvrait presque la journée entière que l'arrivée du Seigneur soudain a jeté tout son éclat. Si sa naissance a chassé les ténèbres des péchés de l'humanité, sa venue a mis fin à la nuit et apporté aux hommes la lumière et le jour... Le Seigneur dit que Jean est une lampe : « Il était la lampe qui brûle et qui éclaire » (Jn 5,35). La lumière de la lampe pâlit lorsque brillent les rayons du soleil ; la flamme baisse, vaincue par l'éclat d'une lumière plus radieuse. Quel homme raisonnable se sert d'une lampe en plein soleil ?... Qui viendrait encore pour recevoir le baptême de pénitence de Jean (Mc 1,4), quand le baptême de Jésus apporte le salut ?







23 juin 2013

Evangile du jour


dimanche 23 juin 2013

Douzième dimanche du temps ordinaire

St Joseph (Giuseppe) Cafasso, prêtre à Turin (1811-1860)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive »

Lc 9,18-24.

Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
« L'Amour de la croix », méditation du 24/11/1934 (trad. La Crèche et la croix, Ad Solem, 1995, p. 56 rev.)

« Qu'il prenne sa croix chaque jour et qu'il me suive »

      Le poids de la croix dont le Christ s'est chargé n'est rien d'autre que la déchéance humaine, avec le cortège des péchés et des souffrances dont est frappée l'humanité. Le sens du chemin de croix est de libérer le monde de ce fardeau... L'union au Christ étant notre bonheur, et la progression vers cette union notre bénédiction sur cette terre, l'amour de la croix n'est nullement en contradiction avec la joie d'être enfant de Dieu. Aider à porter la croix du Christ donne une joie pure et profonde. Ceux à qui sont données cette possibilité et cette force — les bâtisseurs du Royaume de Dieu — sont les plus authentiques enfants de Dieu. Une prédilection pour le chemin de croix ne signifie pas non plus un regret de voir le Vendredi Saint passé et accomplie l'œuvre de rédemption : seuls des êtres sauvés, des enfants de la grâce peuvent porter la croix du Christ. Seule son union au Chef divin confère à la souffrance humaine une force pénitentielle...

      Se tenir debout et avancer sur les sentiers rudes et boueux de cette terre tout en trônant avec le Christ à la droite du Père ; rire et pleurer avec les enfants du monde et chanter sans cesse les louanges du Seigneur avec le chœur des anges, telle est la vie du chrétien jusqu'à ce que se lève le matin de l'éternité.







22 juin 2013

Evangile du jour


samedi 22 juin 2013

Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Paulin, évêque de Nole en Campanie († 431), St Thomas More, père de famille et martyr (1478-1535)

Commentaire du jour
Saint Ignace de Loyola : « Tout cela vous sera donné par-dessus le marché »

Mt 6,24-34.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Exercices spirituels, 233-234 (trad. Courel, DDB 1963, p. 128)

« Tout cela vous sera donné par-dessus le marché »

      Contemplation pour obtenir l'amour :

      Il est bon d'abord de remarquer que...l'amour consiste en une communication mutuelle. C'est-à-dire que l'amant donne et communique son bien à l'aimé...; de même, en retour, l'aimé à l'amant...

      Comme préambule, demander ce que je veux. Ce sera, ici, demander une connaissance intérieure de tout le bien reçu, afin que, le reconnaissant pleinement, je puisse en tout aimer et servir sa divine Majesté.

      Le premier point est de me remettre en mémoire les bienfaits reçus : création, rédemption et dons particuliers. Peser avec beaucoup d'amour combien Dieu notre Seigneur a fait pour moi, combien il m'a donné de ce qu'il a ; ensuite, combien le Seigneur désire se donner lui-même à moi autant qu'il le peut, selon son dessein divin. Réfléchir alors en moi-même et considérer ce qu'en toute raison et justice je dois de mon côté offrir et donner à sa divine Majesté tous mes biens et moi-même avec eux, comme quelqu'un qui fait une offrande en un grand amour : « Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai, tout ce que je possède. Tu me l'as donné : à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi ; disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi ton amour et ta grâce ; c'est assez pour moi ».







Evangile du jour


samedi 22 juin 2013

Le samedi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Paulin, évêque de Nole en Campanie († 431), St Thomas More, père de famille et martyr (1478-1535)

Commentaire du jour
Saint Ignace de Loyola : « Tout cela vous sera donné par-dessus le marché »

Mt 6,24-34.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l'un et aimera l'autre, ou bien il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
C'est pourquoi je vous dis : Ne vous faites pas tant de souci pour votre vie, au sujet de la nourriture, ni pour votre corps, au sujet des vêtements. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils ne font pas de réserves dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
D'ailleurs, qui d'entre vous, à force de souci, peut prolonger tant soit peu son existence ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'était pas habillé comme l'un d'eux.
Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui est là aujourd'hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : 'Qu'allons-nous manger ? ' ou bien : 'Qu'allons-nous boire ? ' ou encore : 'Avec quoi nous habiller ? '
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d'abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché.
Ne vous faites pas tant de souci pour demain : demain se souciera de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur des jésuites
Exercices spirituels, 233-234 (trad. Courel, DDB 1963, p. 128)

« Tout cela vous sera donné par-dessus le marché »

      Contemplation pour obtenir l'amour :

      Il est bon d'abord de remarquer que...l'amour consiste en une communication mutuelle. C'est-à-dire que l'amant donne et communique son bien à l'aimé...; de même, en retour, l'aimé à l'amant...

      Comme préambule, demander ce que je veux. Ce sera, ici, demander une connaissance intérieure de tout le bien reçu, afin que, le reconnaissant pleinement, je puisse en tout aimer et servir sa divine Majesté.

      Le premier point est de me remettre en mémoire les bienfaits reçus : création, rédemption et dons particuliers. Peser avec beaucoup d'amour combien Dieu notre Seigneur a fait pour moi, combien il m'a donné de ce qu'il a ; ensuite, combien le Seigneur désire se donner lui-même à moi autant qu'il le peut, selon son dessein divin. Réfléchir alors en moi-même et considérer ce qu'en toute raison et justice je dois de mon côté offrir et donner à sa divine Majesté tous mes biens et moi-même avec eux, comme quelqu'un qui fait une offrande en un grand amour : « Prends, Seigneur, et reçois toute ma liberté, ma mémoire, mon intelligence et toute ma volonté, tout ce que j'ai, tout ce que je possède. Tu me l'as donné : à toi, Seigneur, je le rends. Tout est à toi ; disposes-en selon ton entière volonté. Donne-moi ton amour et ta grâce ; c'est assez pour moi ».







21 juin 2013

Evangile du jour


vendredi 21 juin 2013

Le vendredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Louis de Gonzague, Jésuite († 1591) - Mémoire

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre...; faites-vous des trésors dans le ciel »

Mt 6,19-23.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler.
Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler.
Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
La lampe du corps, c'est l'œil. Donc, si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ;
mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il !



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Nabaoth le pauvre, 58 (trad. coll. Pères dans la foi n°4, DDB 1978, p. 51 rev.)

« Ne vous faites pas de trésors sur la terre...; faites-vous des trésors dans le ciel »

  Tu es le geôlier de tes biens et non leur propriétaire, toi qui enfouis ton or dans la terre (Mt 25,25) ; tu en es le serviteur et non le maître. Le Christ dit : « Là où est ton trésor, là aussi est ton cœur » ; en cet or, c'est donc ton cœur que tu as enterré. Vends plutôt ton or et achète le salut ; vends ce qui est minéral et acquiers le Royaume de Dieu ; vends le champ et rachète pour toi la vie éternelle.

En disant cela je dis la vérité, parce que je m'appuie sur la parole de celui qui est la Vérité : « Si tu veux être parfait, vends ce que tu possèdes et donne le prix aux pauvres ; tu te feras ainsi un trésor dans les cieux » (Mt 19,21). Ne t'attriste pas en entendant ces mots, de peur qu'il ne te soit dit la même parole qu'au jeune homme riche : « Qu'il est difficile à ceux qui possèdent des biens d'entrer dans le Royaume de Dieu » (v. 23). Plus même, lorsque tu lis cette phrase, considère que la mort peut t'arracher ces biens, que la violence de quelqu'un de puissant peut te les enlever. En fin de compte, tu n'auras visé qu'à des biens minuscules à la place de grandes richesses ; ce ne sont que des trésors de monnaie au lieu d'être des trésors de grâce. Par leur nature même, ils sont périssables au lieu de demeurer à jamais.  







20 juin 2013

Evangile du jour


jeudi 20 juin 2013

Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Silvère, pape et martyr (536-537), Bse Margaret Ball, veuve et martyre († 1584)

Commentaire du jour
Saint François d'Assise : Donne-nous aujourd'hui le pain de vie (Jn 6,35)

Mt 6,7-15.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait  : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens  : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes. »



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Notre Père paraphrasé (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 143)

Donne-nous aujourd'hui le pain de vie (Jn 6,35)

« Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour »,
ton Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus Christ,
pour que nous puissions nous rappeler,
mieux comprendre et vénérer
l'amour qu'il a eu pour nous,
et tout ce qu'il a dit, fait et souffert pour nous.

« Pardonne-nous nos offenses »
par ta miséricorde inexprimable,
en vertu de la Passion de ton Fils bien-aimé,
par les mérites et par l'intercession de la Vierge Marie
et de tous tes élus.

« Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. »
Et ce que nous ne pardonnons pas pleinement,
toi, Seigneur, fais que nous le pardonnions pleinement ;
que nous aimions vraiment nos ennemis à cause de toi,
que nous arrivions à te prier sincèrement pour eux ;
qu'à personne nous ne rendions le mal pour le mal,
mais que nous tâchions de faire du bien à tous, en toi.

« Et ne nous soumets pas à la tentation »,
qu'elle soit manifeste ou sournoise,
soudaine, ou lancinante et prolongée.

« Mais délivre-nous du mal »,
passé, présent et futur. Amen !







19 juin 2013

Evangile du jour


mercredi 19 juin 2013

Le mercredi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Romuald, fondateur des Camaldules († 1027), Ste Julienne (Giuliana) Falconieri, vierge (1270-1341), Bse Elena Aiello, vierge et fondatrice (1895-1961)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Prie ton Père qui est présent dans le secret »

Mt 6,1-6.16-18.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur la Sainte Liturgie « Sacrosanctum Concilium », § 10-12

« Prie ton Père qui est présent dans le secret »

La liturgie est le sommet auquel tend l'action de l'Église, et en même temps la source d'où découle toute sa force intérieure... C'est de la liturgie et principalement de l'eucharistie, comme d'une source, que la grâce découle en nous et qu'on obtient avec le maximum d'efficacité cette sanctification des hommes dans le Christ et cette glorification de Dieu, que visent, comme leur fin, toutes les autres œuvres de l'Église.

Mais, pour obtenir cette pleine efficacité, il faut que les fidèles s'approchent de la sainte liturgie avec les dispositions d'une âme droite, qu'ils mettent en accord leur âme et leur voix, et qu'ils coopèrent à la grâce qui vient d'en haut pour ne pas recevoir cette grâce en vain (cf 2Co 6,1). C'est pourquoi les pasteurs ont le devoir de veiller non seulement à ce que dans l'action liturgique on observe les lois d'une célébration valide et licite, mais aussi à ce que les fidèles y participent de façon consciente, active et fructueuse.

Cependant, la vie spirituelle n'est pas enfermée dans la participation à la seule liturgie. Car si le chrétien est appelé à prier en commun, il doit aussi « entrer dans sa chambre pour prier le Père dans le secret » et même, enseigne l'apôtre Paul, il doit « prier sans relâche » (1Th 5,17). Et l'apôtre nous enseigne aussi à « toujours porter dans notre corps la mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps » (2Co 4,10-11). C'est pourquoi dans le sacrifice de la messe nous demandons au Seigneur « qu'ayant accueilli l'oblation de l'offrande spirituelle », il fasse pour lui « de nous-mêmes une éternelle offrande » (cf prière eucharistique III).







18 juin 2013

Evangile du jour


mardi 18 juin 2013

Le mardi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

St Marc et St Marcellien, martyrs († v. 304), St Léonce de Tripoli, soldat et martyr († v. 304), Bse Osanna Andreasi, tertiaire dominicaine (1449-1505)

Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : L'amour des ennemis

Mt 5,43-48.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi.
Eh bien moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense aurez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n'en font-ils pas autant ?
Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique C 13 v°-14 r°

L'amour des ennemis

      Il se trouve dans la communauté une sœur qui a le talent de
me déplaire en toutes choses ; ses manières, ses paroles, son caractère
me semblaient très désagréables. Cependant c'est une sainte religieuse
qui doit être très agréable au bon Dieu ; aussi ne voulant pas céder à
l'antipathie naturelle que j'éprouvais, je me suis dit que la charité ne
devait pas consister dans les sentiments, mais dans les œuvres. Alors je
me suis appliquée à faire pour cette sœur ce que j'aurais fait pour la
personne que j'aime le plus. À chaque fois que je la rencontrais je priais
le bon Dieu pour elle, lui offrant toutes ses vertus et ses mérites. Je
sentais bien que cela faisait plaisir à Jésus, car il n'est pas d'artiste
qui n'aime à recevoir des louanges de ses œuvres, et Jésus, l'artiste
des âmes, est heureux lorsqu'on ne s'arrête pas à l'extérieur mais que,
pénétrant jusqu'au sanctuaire intime qu'il s'est choisi pour demeure, on
en admire la beauté.

      Je ne me contentais pas de prier beaucoup pour la sœur qui me
donnait tant de combats, je tâchais de lui rendre tous les services
possibles et quand j'avais la tentation de lui répondre d'une façon
désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire et je
tâchais de détourner la conversation... Souvent aussi..., ayant quelques
rapports d'emploi avec cette sœur, lorsque mes combats étaient trop
violents, je m'enfuyais comme un déserteur. Comme elle ignorait absolument
ce que je sentais pour elle, jamais elle n'a soupçonné les motifs de ma
conduite et demeure persuadée que son caractère m'est agréable. Un jour
à la récréation, elle me dit à peu près ces paroles d'un air très
content : « Voudriez-vous me dire, ma sœur Thérèse de l'Enfant Jésus,
ce qui vous attire tant vers moi, à chaque fois que vous me regardez, je
vous vois sourire ? » Ah, ce qui m'attirait, c'était Jésus caché au
fond de son âme. Jésus qui rend doux ce qu'il y a de plus amer.







17 juin 2013

Evangile du jour


lundi 17 juin 2013

Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire

Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien († 1903), St Hervé, ermite en Bretagne (VIe s.), St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)

Commentaire du jour
Dorothée de Gaza : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

Mt 5,38-42.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Vous avez appris qu'il a été dit : œil pour œil, dent pour dent.
Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l'autre.
Et si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau.
Et si quelqu'un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui.
Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t'emprunter.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
Instructions, n° 1, 6-8 ; SC 92 (trad. SC p. 155 rev.)

« Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

      La Loi disait : « Oeil pour œil, dent pour dent » (Ex
21,24). Mais le Seigneur exhorte non seulement à recevoir avec patience le
coup de celui qui nous gifle, mais encore à lui présenter humblement
l'autre joue. Car le but de la Loi était de nous apprendre à ne pas faire
ce que nous ne voulions pas souffrir. Elle nous empêchait donc de faire le
mal par la peur de souffrir. Mais ce qui est demandé maintenant, c'est de
rejeter la haine, l'amour du plaisir, l'amour de la gloire et les autres
tendances mauvaises...

      Le Christ nous apprend par les saints commandements comment
être purifiés de nos passions, afin qu'elles ne nous fassent plus
retomber dans les mêmes péchés. Il nous montre la cause qui fait aller
jusqu'au mépris et à la transgression des préceptes de Dieu ; il nous en
fournit ainsi le remède pour que nous puissions obéir et être sauvés.

      Quel est donc ce remède et quelle est la cause de ce
mépris ? Écoutez ce que dit notre Seigneur lui-même : « Apprenez de
moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour
vos âmes » (Mt 11,29). Voici que brièvement, d'une seule parole, il nous
montre la racine et la cause de tous les maux, avec son remède, source de
tous les biens. Il nous montre que c'est l'élèvement du cœur qui nous a
fait tomber, et qu'il est impossible d'obtenir miséricorde sinon par la
disposition contraire, qui est l'humilité. De fait, l'élèvement engendre
le mépris et la désobéissance qui mène à la mort, tandis que
l'humilité engendre l'obéissance et le salut des âmes : j'entends
l'humilité véritable, non pas un abaissement tout en paroles et en
attitudes, mais une disposition vraiment humble, dans l'intime du cœur et
de l'esprit. C'est pourquoi le Seigneur dit : « Je suis doux et humble
de cœur ». Que celui qui veut trouver le vrai repos pour son âme
apprenne donc l'humilité.







16 juin 2013

Evangile du jour


dimanche 16 juin 2013

Onzième dimanche du temps ordinaire

St Jean-François Régis, prêtre s.j. (1597-1640)

Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix »

Lc 7,36-50.8,1-3.

Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »
Ensuite Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
La Pénitence, II, 8 ; SC 179 (trad. SC p. 175)

« Ta foi t'a sauvée. Va en paix »

       « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin de
médecin, mais les malades » (Mt 9,12). Montre donc au médecin ta
blessure, de façon à pouvoir être guéri. Même si tu ne la montres pas,
il la connaît, mais il exige de toi que tu lui fasses entendre ta voix.
Nettoie tes plaies avec tes larmes. C'est ainsi que cette femme dont parle
l'Évangile s'est débarrassée de son péché et de la mauvaise odeur de
son égarement ; c'est ainsi qu'elle s'est purifiée de sa faute, en
lavant les pieds de Jésus avec ses larmes.

      Puisses-tu me réserver à moi aussi, Jésus, le soin de laver
tes pieds, que tu as salis tandis que tu marchais en moi !... Mais où
trouverai-je l'eau vive avec laquelle je pourrai laver tes pieds ? Si je
n'ai pas d'eau, j'ai mes larmes. Fais qu'en lavant tes pieds avec elles, je
puisse me purifier moi-même ! Comment faire en sorte que tu dises de
moi : « Ses nombreux péchés lui sont remis, parce qu'il a beaucoup
aimé » ? J'avoue que ma dette est considérable et qu'il m'a été
« remis davantage », à moi qui ai été arraché au bruit des querelles
de la place publique et aux responsabilités du gouvernement pour être
appelé au sacerdoce. Je crains, par conséquent, d'être considéré comme
un ingrat si j'aime moins, alors qu'il m'a été remis davantage.

      Je ne peux pas comparer à n'importe qui cette femme qui, à
juste titre, a été préférée au pharisien Simon qui recevait le
Seigneur à déjeuner. Cependant, à tous ceux qui veulent mériter le
pardon, elle dispense un enseignement en baisant les pieds du Christ, en
les lavant avec ses larmes, en les essuyant avec ses cheveux, en les
oignant avec du parfum... Si nous ne pouvons pas l'égaler, le Seigneur
Jésus sait venir en aide aux faibles. Là où il n'y a personne qui sache
préparer un repas, amener du parfum, apporter avec soi une fontaine d'eau
vive (Jn 4,10), il vient lui-même.







15 juin 2013

Evangile du jour


samedi 15 juin 2013

Le samedi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

Ste Germaine Cousin, vierge (1579-1601), Bse Albertina Berkenbrock, vierge et martyre

Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Que votre oui soit oui » (Jc 5,12)

Mt 5,33-37.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne feras pas de faux serments, mais tu t'acquitteras de tes serments envers le Seigneur.
Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu,
ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi.
Et tu ne jureras pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir.
Quand vous dites 'oui', que ce soit un 'oui', quand vous dites 'non', que ce soit un 'non'. Tout ce qui est en plus vient du Mauvais.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
FSI 32, FM 167, Ep 3, 564 (trad. Une pensée, Médiaspaul, p. 51-52)

« Que votre oui soit oui » (Jc 5,12)

      Tu ne sais pas ce que l'obéissance est capable de produire :
par un oui, par un seul oui — « Qu'il me soit fait selon ta parole »
— Marie devient la mère du Très-Haut. Ce faisant elle se déclarait sa
servante (Lc 1,38) mais gardait intacte sa virginité qui était si chère
à Dieu et à ses propres yeux. Par ce oui de Marie le monde obtient le
salut, l'humanité est rachetée. Alors, tâchons nous aussi de faire la
volonté de Dieu et de toujours dire oui au Seigneur...

      Que Marie fasse fleurir en ton âme des vertus toujours
nouvelles et qu'elle veille sur toi. Elle est la mer qu'il faut traverser
pour parvenir aux rivages des splendeurs de l'aurore éternelle ; reste
donc toujours près d'elle...

      Prends appui sur la croix du Christ, à l'exemple de Marie. Tu
y trouveras un grand réconfort. Marie est restée, debout, aux pieds de
son fils crucifié (Jn 19,25). Jamais Jésus ne l'a autant aimée qu'en ce
moment de souffrance inexprimable.







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14 juin 2013

Evangile du jour


vendredi 14 juin 2013

Le vendredi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Élisée, prophète succ. d'Elie (IXe av. JC), St Méthode, patriarche de Constantinople (790-847)

Commentaire du jour
Tertullien : Là où deux sont réunis, le Christ est présent

Mt 5,27-32.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Tertullien (v. 155-v. 220), théologien
À son épouse, II, 9 (trad. Genoude rev. ; cf SC 273)

Là où deux sont réunis, le Christ est présent

      Où trouver des paroles pour exprimer toute l'excellence et le
bonheur d'un mariage chrétien ? L'Église en dresse le contrat, l'offrande
eucharistique le confirme, la bénédiction y met le sceau, les anges qui
en sont témoins l'enregistrent, et le Père des cieux le ratifie. Quelle
alliance douce et sainte que celle de deux fidèles portant le même joug
(Mt 11,29), réunis dans la même espérance, dans le même désir, dans la
même discipline, dans le même service ! Tous deux sont enfants d'un même
Père, serviteurs du même maître..., ne forment qu'une seule chair (Mt
19,5), qu'un seul esprit. Ils prient ensemble, ils adorent ensemble, ils
jeûnent ensemble, s'enseignant l'un l'autre, s'encourageant l'un l'autre,
se supportant l'un l'autre.

      Vous les rencontrez ensemble à l'église, ensemble au banquet
divin. Ils partagent également la pauvreté et l'abondance, les
persécutions ou les consolations. Entre eux aucun secret, aucun
faux-fuyant : confiance inviolable, empressement réciproque, aucun sujet
de peine. Ils n'ont pas à se cacher l'un de l'autre pour visiter les
malades, pour assister les indigents ; leur aumône est sans disputes,
leurs sacrifices sans scrupules, l'observance de leurs devoirs quotidiens
sans entraves. Chez eux pas de signes de croix furtifs, de salutations
inquiètes, d'actions de grâces muettes. De leurs bouches, libres comme
leurs cœurs, s'élancent des hymnes et des cantiques ; leur unique
rivalité, c'est à qui célébrera le mieux les louanges du Seigneur. Le
Christ se réjouit de cette union ; à de tels époux il envoie sa paix. «
Là où deux sont réunis », il est présent lui aussi (Mt 18,20) ; et là
où il est présent, l'ennemi de notre salut ne trouve pas de place.







13 juin 2013

Evangile du jour


jeudi 13 juin 2013

Le jeudi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Antoine de Padoue, prêtre o.f.m. et docteur de l'Église

Commentaire du jour
Benoît XVI: « Va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »

Mt 5,20-26.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Je vous le déclare : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux.
Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.
Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison.
Amen, je te le dis : tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Benoît XVI, pape de 2005 à 2013
Homélie du 29/05/2005 au Congrès eucharistique de Bari (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande »

C'est l'unique et même Christ qui est présent dans le pain
eucharistique en tout lieu de la terre. Cela signifie que nous ne pouvons
le rencontrer qu'avec tous les autres. Nous ne pouvons le recevoir que dans
l'unité. N'est-ce pas ce que nous a dit l'apôtre Paul...? Écrivant aux
Corinthiens, il affirme : « Puisqu'il y a un seul pain, à plusieurs nous
sommes un seul corps, car nous avons tous part à un seul pain » (1Co
10,17). La conséquence est claire : nous ne pouvons pas communier avec le
Seigneur, si nous ne communions pas entre nous. Si nous voulons nous
présenter à lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour
aller à la rencontre les uns des autres. C'est pourquoi il faut apprendre
la grande leçon du pardon : ne pas laisser notre âme être rongée par le
ressentiment, mais ouvrir notre cœur à la magnanimité de l'écoute de
l'autre, ouvrir notre cœur à la compréhension de l'autre...
L'eucharistie, répétons-le, est le sacrement de l'unité. Mais
malheureusement, les chrétiens sont divisés, précisément dans le
sacrement de l'unité. Soutenus par l'eucharistie, nous devons d'autant
plus nous sentir incités à tendre de toutes nos forces à cette pleine
unité que le Christ a ardemment souhaitée au Cénacle (Jn 17,21-22)... Je
voudrais réaffirmer ma volonté de prendre l'engagement fondamental
d'œuvrer avec toute mon énergie à la reconstruction de l'unité pleine
et visible de tous les disciples du Christ. Je suis conscient que les
manifestations de bons sentiments ne suffisent pas pour cela. Il faut des
gestes concrets qui entrent dans les âmes et qui secouent les consciences,
sollicitant chacun à cette conversion intérieure qui est le présupposé
de tout progrès sur la route de l'œcuménisme.







12 juin 2013

Evangile du jour


mercredi 12 juin 2013

Le mercredi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Léon III, pape (96e) de 795 à 816, Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite (1884-1949), Bse Antonia Maria Verna, vierge et fondatrice

Commentaire du jour
Saint Jérôme : Le Christ, accomplissement de la Loi et des prophètes

Mt 5,17-19.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera déclaré grand dans le Royaume des cieux.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Marc, n°9, 8 ; SC 494 (trad. cf SC p. 171)

Le Christ, accomplissement de la Loi et des prophètes

  Quand je lis l'Évangile et que j'y vois des témoignages tirés de
la Loi ou des prophètes, je ne considère que le Christ. Je n'ai vu
Moïse, je n'ai vu les prophètes, qu'avec l'intention de comprendre ce
qu'ils disent du Christ. Car enfin quand j'arrive à la splendeur du Christ
et que j'aperçois en quelque sorte la lumière resplendissante du soleil
éclatant, je ne peux pas voir la lumière d'une lampe. Si on allume une
lampe en plein jour, peut-elle éclairer ? Quand le soleil se lève, la
lumière de la lampe est invisible. De même, quand le Christ est présent,
la Loi et les prophètes disparaissent totalement. Je ne critique pas la
Loi et des prophètes ; au contraire, je les loue car ils annoncent le
Christ. Mais quand je lis la Loi et les prophètes, mon but n'est pas de
m'en tenir à la Loi et aux prophètes, mais, par la Loi et les prophètes,
de parvenir jusqu'au Christ.   







11 juin 2013

Nbc

Evangile du jour


mardi 11 juin 2013

Saint Barnabé, Apôtre, mémoire

St Barnabé, apôtre (Ier s.), St Jean de Saint-Facond, prêtre o.e.s.a. († 1479), Bse Hildegard Freund Burjan, fondatrice († 1933)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Mt 10,7-13.

Jésus disait aux douze Apôtres : " Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ;
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église « Lumen gentium », § 35

« Proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Le Christ, grand prophète, qui par le témoignage de sa vie et la
puissance de sa parole a proclamé le Royaume du Père, accomplit son
office prophétique jusqu'à la pleine manifestation de la gloire, non
seulement par le moyen de la hiérarchie qui enseigne en son nom et avec
son pouvoir, mais aussi par le moyen des laïcs dont il fait aussi ses
témoins et qu'il remplit du sens de la foi et du don de sa parole, afin
que la puissance de l'Évangile resplendisse dans leur vie quotidienne,
familiale et sociale. Les laïcs se montrent « enfants de la promesse »
(Ga 4,28) lorsque, fermes dans la foi et l'espérance, ils mettent à
profit le temps présent et attendent avec constance la gloire future (Ep
5,16; Rm 8,25)... Cette évangélisation, véritable annonce du Christ
proclamée par la parole et le témoignage de la vie, présente un aspect
tout à fait caractéristique et possède une efficacité particulière du
seul fait qu'elle est accomplie dans les conditions ordinaires de la vie
courante. Cette vocation du laïc laisse apparaître la grande valeur
d'un état de vie sanctifié par un sacrement particulier, à savoir la vie
conjugale et familiale. C'est là, dans la vie familiale, où la religion
chrétienne pénètre la vie tout entière et la transforme, que se trouve
la meilleure école préparant à l'apostolat des laïcs. Là, les
conjoints ont pour vocation propre d'être l'un pour l'autre, et aussi pour
leurs enfants, des témoins de la foi et de l'amour du Christ. La famille
chrétienne proclame à haute voix la puissance déjà présente du Royaume
de Dieu et l'espérance de la vie bienheureuse. Ainsi, par son exemple et
par son témoignage, elle convainc le monde de péché (cf Jn 16,8) et
illumine les hommes en quête de vérité. Les laïcs donc, même
lorsqu'ils sont accaparés par des soucis matériels, peuvent et doivent
exercer une action précieuse pour l'évangélisation du monde.







10 juin 2013

Q需要中层干部


 

Evangile du jour


lundi 10 juin 2013

Le lundi de la 10e semaine du Temps Ordinaire

St Landry, évêque de Paris († v. 656), Bx Edward Joannes Maria Poppe, prêtre (1890-1924), Bx Eustache (Joseph) Kugler, religieux o.h. († 1946)

Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Le Royaume des cieux est à eux »

Mt 5,1-12.

Quand Jésus vit la foule qui le suivait, il gravit la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent.
Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux les doux : ils obtiendront la terre promise !
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés !
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés !
Heureux les miséricordieux : ils obtiendront miséricorde !
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu !
Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu !
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux !
Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! C'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Admonitions, §13-17 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 48)

« Le Royaume des cieux est à eux »

      « Heureux les pacifiques : ils seront appelés fils de Dieu.
» On ne peut pas savoir ce qu'un serviteur de Dieu possède de patience et
d'humilité tant que tout va selon ses désirs. Mais quand vient le temps
où ceux qui devaient respecter ses volontés se mettent au contraire à
les contester, ce qu'il manifeste alors de patience et d'humilité, voilà
alors exactement ce qu'il en possède, et rien de plus.

      « Heureux ceux qui ont l'esprit de pauvreté, car le Royaume
des cieux leur appartient. » Il y en a beaucoup qui sont épris de
prières et d'offices, et qui infligent fréquemment à leur corps des
mortifications et des abstinences. Mais pour un mot qui leur semble un
affront ou une injustice envers leur cher moi, ou bien pour tel ou tel
objet qu'on leur enlève, les voilà qui s'indignent aussitôt et perdent
la paix de l'âme. Ceux-là n'ont pas le véritable esprit de pauvreté :
car celui qui a le véritable esprit de pauvreté renonce à lui-même, et
chérit ceux qui le frappent sur la joue (Mc 8,34; Mt 5,39).

      « Heureux les pacifiques : ils seront appelés fils de Dieu.
» Sont vraiment pacifiques ceux qui, malgré tout ce qu'ils ont à
souffrir en ce monde pour l'amour de notre Seigneur Jésus Christ, gardent
la paix de l'âme et du corps.

      « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. »
Ont vraiment le cœur pur ceux qui méprisent les biens de la terre,
cherchent ceux du ciel et, ainsi purifiés de tout attachement de l'âme et
du cœur, ne cessent jamais d'adorer et de voir rien d'autre que le
Seigneur Dieu vivant et vrai.







09 juin 2013

2C

Evangile du jour


dimanche 09 juin 2013

Dixième dimanche du temps ordinaire

St Éphrem, diacre et docteur de l'Église († 373), Bse Anna Maria Taigi, mère de famille (1769-1837), Bx Louis (Luigi) Boccardo, prêtre et fondateur († 1936)

Commentaire du jour
Concile Vatican II: « Le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : ' Ne pleure pas ' »

Lc 7,11-17.

Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.



Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour :

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 22

« Le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : ' Ne pleure pas ' »

      « Image du Dieu invisible », le Christ est l'homme parfait
qui a restauré dans les enfants d'Adam la ressemblance divine, déformée
depuis le premier péché. Parce qu'en lui la nature humaine a été
assumée, non absorbée, cette nature a été élevée en nous aussi à une
dignité sans égale. Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s'est en
quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains
d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une
volonté d'homme, il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie,
il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le
péché.

      Agneau innocent, par son sang librement répandu, il nous a
mérité la vie. En lui, Dieu nous a réconciliés avec lui-même et entre
nous, nous arrachant à l'esclavage du diable et du péché, en sorte que
chacun de nous peut dire avec l'apôtre Paul : « Le Fils de Dieu m'a aimé
et il s'est livré pour moi ». En souffrant pour nous, il ne nous a pas
simplement donné l'exemple, afin que nous marchions sur ses pas, mais il a
ouvert une route nouvelle : si nous la suivons, la vie et la mort
deviennent saintes et acquièrent un sens nouveau.

      Devenu conforme à l'image du Fils, « Premier-né d'une
multitude de frères », le chrétien reçoit « les prémices de l'Esprit
»... Par cet Esprit, « gage de l'héritage », tout l'homme est
renouvelé intérieurement, dans l'attente de « la rédemption du corps »
: « Si l'Esprit de Celui a ressuscité Jésus d'entre les morts demeure en
vous, Celui qui a ressuscité Jésus Christ d'entre les morts donnera aussi
la vie à vos corps mortels, par son Esprit qui habite en vous »... Telle
est la qualité et la grandeur du mystère de l'homme,  qui brille aux
yeux des croyants grâce à la révélation chrétienne. C'est donc par le
Christ et dans le Christ que s'éclaire l'énigme de la douleur et de la
mort qui, hors de son Évangile, nous écrase. « Le Christ est
ressuscité, par sa mort il a vaincu la mort, et il nous a abondamment
donné la vie », pour que, devenus fils dans le Fils, nous criions dans
l'Esprit : « Abba, Père ! »

(Références bibliques : Col 1,15; He 4,15; Ga 2,20; 1P 2,21; He
10,20;  Rm 8,29.23; Ep 1,14; Rm 8,23.11; liturgie pascale byzantine; Rm
8,15)