30 novembre 2012

Evangile du jour

vendredi 30 novembre 2012
Fête de St André, apôtre

St André, apôtre et martyr († v. 62)



Commentaire du jour
Basile de Séleucie : Le premier disciple du Seigneur

Les lectures du jour

Mt 4,18-22.


Comme Jésus marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac : c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. »
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Sermon à la louange de saint André, 2-3 ; PG 28, 1103 ; attrib. saint Athanase (trad. cf Orval et Brésard, 2000 ans B, p. 52)

Le premier disciple du Seigneur

André a été le premier des apôtres à reconnaître le Seigneur pour son
maître...; il a quitté l'enseignement de Jean Baptiste pour se mettre à
l'école du Christ... A la lueur de la lampe (Jn 5,35), il cherchait la
vraie lumière ; sous son éclat indécis, il s'habituait à la splendeur du
Christ... Du maître qu'il était, Jean Baptiste est devenu serviteur et
héraut du Christ présent devant lui : « Voici, dit-il, l'Agneau de Dieu qui
enlève le péché du monde (Jn 1,29). Voici celui qui délivre de la mort ;
voici celui qui détruit le péché. Moi, je suis envoyé non pas comme
l'époux, mais comme celui qui l'accompagne (Jn 3,29). Je suis venu comme
serviteur et non comme maître ».

Frappé par ces paroles, André quitte son ancien maître et s'élance
vers celui qu'il annonçait... Il s'élance vers le Seigneur, son désir se
manifeste dans sa démarche..., il entraîne avec lui Jean l'évangéliste ;
tous deux quittent la lampe et avancent vers le Soleil. André est la
première plante de jardin des apôtres, c'est lui qui ouvre la porte à
l'enseignement du Christ, il est le premier à cueillir les fruits du champ
cultivé par les prophètes... Il a été le premier à reconnaître celui dont
Moïse avait dit : « Le Seigneur votre Dieu vous suscitera un prophète comme
moi. C'est lui que vous écouterez » (Dt 18,15)... Il a reconnu celui que
les prophètes annonçaient, et il a conduit à lui son frère Pierre. Il
montre à Pierre le trésor qu'il ne connaissait pas encore : « Nous avons
trouvé le Messie (Jn 1,41), celui que nous désirions. Nous attendions sa
venue : viens maintenant goûter sa présence »... André conduit son frère au
Christ... : c'était son premier miracle.




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29 novembre 2012

Evangile du jour

jeudi 29 novembre 2012
Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

St François Antoine (Francesco Antonio) Fasani, prêtre o.f.m. conv. ,  St Saturnin, évêque et martyr († 304)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »

Les lectures du jour

Lc 21,20-28.


Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens, jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 95, §14

« Redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche »

      « Alors tous les arbres des forêts bondiront de joie devant la face
du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre » (Ps
95,12-13). Le Seigneur est venu une première fois, et il viendra de
nouveau. Il est venu une première fois « sur les nuées » (Mt 26,64), dans
son Église. Quelles sont les nuées qui l'ont porté ? Les apôtres, les
prédicateurs...; il est venu une première fois porté par ses prédicateurs,
et il a rempli toute la terre. Ne résistons pas à son premier avènement si
nous ne voulons pas redouter le second...

      Que doit donc faire le chrétien ? Profiter de ce monde, mais ne pas
servir ce monde. Qu'est-ce que cela signifie ? « Posséder comme si on ne
possédait pas. » C'est ce que dit saint Paul... : « Frères, le temps est
court. Dès lors..., que ceux qui pleurent soient comme s'ils ne pleuraient
pas, ceux qui sont heureux, comme s'ils n'étaient pas heureux, ceux qui
font des achats, comme s'ils ne possédaient rien, ceux qui tirent profit de
ce monde, comme s'ils n'en profitaient pas. Car ce monde tel que nous le
voyons est en train de passer. Je voudrais vous voir libres de tout souci »
(1Co 7,29-32). Celui qui est libre de tout souci attend avec assurance la
venue de son Seigneur. Car est-ce qu'on aime le Seigneur, si on redoute sa
venue ? Mes frères, n'en rougissons-nous pas ? Nous l'aimons, et nous
redoutons sa venue ? L'aimons-nous vraiment, ou est-ce que nous n'aimons
pas davantage nos péchés ? Haïssons donc nos péchés, et aimons Celui qui
doit venir...

      « Tous les arbres des forêts seront dans la joie à la vue du
Seigneur, parce qu'il est venu » une première fois... « Tous les arbres des
forêts seront dans la joie » quand il reviendra pour juger la terre. Alors
il trouvera pleins d'allégresse, « parce qu'il est venu », tous ceux qui
auront cru la première fois à son avènement.




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28 novembre 2012

Evangile du jour

mercredi 28 novembre 2012
Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Ste Catherine Labouré, Fille de la charité de St Vincent de Paul ,  St Jacques (Giacomo) de la Marche, prêtre o.f.m.  



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

Les lectures du jour

Lc 21,12-19.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " On portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sermon10 sur le psaume 118

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

En quoi les jugements de Dieu sont-ils justes ? En ce sens que c'est
par l'effort et les épreuves que l'on parvient à la récompense au ciel. De
même que par le jugement des hommes la couronne d'un prix est attribuée aux
athlètes qui combattent, de même la palme de la victoire est accordée par
le jugement de Dieu aux chrétiens qui luttent (cf 1Co 9,25). « Je donnerai
à celui qui est vainqueur de s'asseoir à ma droite », dit le Seigneur (Ap
3,21).

Comme l'argent est affiné par le feu, notre vie est éprouvée par le
feu, afin que la force de notre vertu soit manifestée dans les combats...
En effet, que faisons-nous de grand si nous louons Dieu dans le bien-être,
quand rien de désagréable ne vient nous troubler ? Ce qui est admirable,
c'est si tu loues le jugement de Dieu au milieu des difficultés et des
vexations, si tu ne te révoltes pas dans la privation, si elle ne t'empêche
pas de louer sa justice. Plus les épreuves sont grandes, plus la
consolation qui t'est réservée sera riche. Cependant, pour ne pas tomber,
plus tu te verras en butte à de rudes épreuves, plus tu dois prier le Verbe
de Dieu de t'apporter des encouragements.




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27 novembre 2012

Evangile du jour

mardi 27 novembre 2012
Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse,  St Maxime de Lérins, évêque de Riez († v. 460)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : « Louez Dieu dans son sanctuaire... Que tout ce qui respire loue le Seigneur » (Ps 150)

Les lectures du jour

Lc 21,5-11.


Certains disciples de Jésus parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est tout proche. ' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands signes dans le ciel.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 57s rev.)

« Louez Dieu dans son sanctuaire... Que tout ce qui respire loue le Seigneur » (Ps 150)

Dans l'ancienne Alliance, on avait déjà une certaine compréhension du
caractère eucharistique de la prière. L'ouvrage prodigieux de la tente de
l'Alliance (Ex 25), comme plus tard celui du Temple de Salomon, a été
considéré comme l'image de toute la création se rassemblant autour de son
Seigneur pour l'adorer et le servir... De même que, selon le récit de la
création, le ciel a été déployé comme une tenture, des tentures devaient
constituer les parois de la tente. De même que les eaux d'en bas ont été
séparées des eaux d'en haut, le rideau du Temple séparait le Saint des
Saints des espaces extérieurs... Le chandelier à sept branches est le
symbole des luminaires du ciel. Des agneaux et des oiseaux représentent le
foisonnement des êtres vivants qui peuplent l'eau, la terre et l'air. Et de
même que la terre a été confiée à l'homme, c'est au grand prêtre qu'il
revient de se tenir dans le sanctuaire...

À la place du Temple de Salomon, le Christ a bâti un temple de
pierres vivantes (1P 2,5), la communion des saints. Il se tient en son
centre comme le grand prêtre éternel et sur son autel il est lui-même le
sacrifice offert éternellement. Et toute la création est rendue
participante de cette liturgie : les fruits de la terre y sont associés en
offrandes mystérieuses, les fleurs et les luminaires, les tentures et le
rideau du Temple, le prêtre consacré, ainsi que l'onction et la bénédiction
de la maison de Dieu.

Les Chérubins ne sont pas non plus absents. Leurs figures sculptées
montaient la garde dans le Saint des Saints. Maintenant les moines, leurs
images vivantes, veillent à ce que la louange de Dieu ne cesse jamais, sur
la terre comme au ciel... Leurs chants de louange appellent dès l'aube la
création tout entière à s'unir pour magnifier le Seigneur : montagnes et
collines, fleuves et torrents, mers et terres fermes ainsi que tout ce qui
les peuple, nuages et vents, pluie et neige, tous les peuples de la terre,
tous les hommes de toutes conditions et de toutes races, et enfin les
habitants des cieux, les anges et les saints (cf Dn 3,57-90)... Nous devons
nous joindre, par notre liturgie, à cette louange éternelle de Dieu. « Nous
», qu'est-ce à dire ? Il ne s'agit pas seulement des religieux
réguliers..., mais de tout le peuple chrétien.




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26 novembre 2012

Evangile du jour

lundi 26 novembre 2012
Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Bx Jacques (Giacomo Alberione), prêtre et fondateur « Famille Paulinienne »



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre »

Les lectures du jour

Lc 21,1-4.


Comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur les passages des saints évangiles relatifs à quinze vertus, Nazareth 1897-98 ; n°263 (Œuvres Spirituelles, Seuil, 1958, p. 174)

« Elle a donné tout ce qu'elle avait pour vivre »

Que vous êtes divinement bon, mon Dieu ! Si vous aviez appelé d'abord
les riches, les pauvres n'auraient pas osé s'approcher de vous ; ils se
seraient crus obligés de rester à l'écart à cause de leur pauvreté ; ils
vous auraient regardé de loin, laissant les riches vous entourer. Mais vous
avez appelé à vous tout le monde, tout le monde : les pauvres, puisque vous
leur montrez par là, jusqu'à la fin des siècles, qu'ils sont les premiers
appelés, les favoris, les privilégiés ; les riches, car d'une part, ils ne
sont pas timides, de l'autre il dépend d'eux de devenir aussi pauvres que
les bergers. En une minute, s'ils veulent, s'ils ont le désir d'être
semblables à vous, s'ils craignent que leurs richesses les écartent de
vous, ils peuvent devenir parfaitement pauvres.

Que vous êtes bon ! Comme vous avez pris le bon moyen pour appeler
d'un seul coup autour de vous tous vos enfants, sans aucune exception ! Et
quel baume vous avez mis jusqu'à la fin des siècles au cœur des pauvres,
des petits, des dédaignés du monde, en leur montrant dès votre naissance
qu'ils sont vos privilégiés, vos favoris, les premiers appelés -- les
toujours appelés autour de vous qui avez voulu être un des leurs et être
dès votre berceau et toute votre vie entouré par eux.




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25 novembre 2012

Evangile du jour

dimanche 25 novembre 2012
Solennité du Christ, Roi de l'Univers

Solennité de Jésus Christ, Roi de l'Univers
Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre (IVe s.),  St Pierre d'Alexandrie, évêque et martyr († 311)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Ma royauté ne vient pas de ce monde »

Les lectures du jour

Jn 18,33b-37.


Alors Pilate rentra dans son palais, appela Jésus et lui dit : « Es-tu le roi des Juifs ? »
Jésus lui demanda : « Dis-tu cela de toi-même, ou bien parce que d'autres te l'ont dit ?
Pilate répondit : « Est-ce que je suis Juif, moi ? Ta nation et les chefs des prêtres t'ont livré à moi : qu'as-tu donc fait ? »
Jésus déclara : « Ma royauté ne vient pas de ce monde ; si ma royauté venait de ce monde, j'aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. Non, ma royauté ne vient pas d'ici. »
Pilate lui dit : « Alors, tu es roi ? » Jésus répondit : « C'est toi qui dis que je suis roi. Je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Tout homme qui appartient à la vérité écoute ma voix. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, 22 (trad. Seuil 1961, p. 143s rev.)

« Ma royauté ne vient pas de ce monde »

Tu es roi pour l'éternité, mon Dieu...; quand on dit dans le Credo
que ton « royaume n'aura pas de fin », presque toujours j'en éprouve une
joie toute particulière. Je te loue, Seigneur, je te bénis à jamais ! Enfin
ton royaume durera éternellement ! Ne permets jamais, Maître, que ceux qui
t'adressent la parole croient pouvoir le faire du bout des lèvres...
Assurément, quand on va trouver un prince, on ne lui parle pas avec le même
laisser-aller qu'à un paysan ou qu'à une pauvre religieuse comme nous. De
quelque façon qu'on nous parle, ce sera toujours bien.

Sans doute, l'humilité de notre roi est telle que malgré mon
ignorance des règles du langage, il n'arrête pas de m'écouter et de me
permettre d'approcher de lui. Ses gardes ne me repoussent pas, car les
anges qui l'entourent n'ignorent pas que leur roi apprécie plus la
simplicité d'un petit berger bien humble, qui dirait davantage s'il le
pouvait, que tous les beaux raisonnements des plus grands savants et des
lettrés, s'ils ne sont pas humbles.

Mais si notre roi est bon, ce n'est pas une raison de nous montrer
grossiers. Ne serait-ce que pour lui témoigner ma gratitude de ce qu'il
daigne supporter près de lui une personne aussi repoussante que moi, il est
juste que je reconnaisse sa noblesse et sa grandeur. En vérité, il suffit
de l'approcher pour comprendre cela... Oui, approchez de lui, mes filles,
mais songez et comprenez à qui vous allez parler, ou à qui vous parlez
déjà. Après mille vies comme la nôtre vous n'arriverez pas encore à
comprendre les égards que mérite un tel Seigneur, devant qui tremblent les
anges. Il commande tout, il peut tout ; pour lui, vouloir c'est faire. Il
est juste, mes filles, que nous cherchions à nous réjouir des grandeurs de
notre Époux, que nous comprenions de qui nous sommes les épouses, et donc
que nous sachions quelle doit être la sainteté de notre vie.




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24 novembre 2012

Evangile du jour

samedi 24 novembre 2012
Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Sts André Dung-Lac et 116 compagnons, martyrs du Viêt-Nam - Mémoire,  Bse Marie-Anne (Maria Anna) Sala (1829-1891), religieuse



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Je crois à la résurrection de la chair » (2)

Les lectures du jour

Lc 20,27-40.


Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection - vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse, puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur : le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 996-1000

« Je crois à la résurrection de la chair » (2)

      Dès le début, la foi chrétienne en la résurrection a rencontré
incompréhensions et oppositions. « Sur aucun point la foi chrétienne ne
rencontre plus de contradiction que sur la résurrection de la chair » (S.
Augustin). Il est très communément accepté qu'après la mort la vie de la
personne humaine continue d'une façon spirituelle. Mais comment croire que
ce corps si manifestement mortel puisse ressusciter à la vie éternelle ?

      Qu'est-ce que « ressusciter » ? Dans la mort, séparation de l'âme et
du corps, le corps de l'homme tombe dans la corruption, alors que son âme
va à la rencontre de Dieu, tout en demeurant en attente d'être réunie à son
corps glorifié. Dieu dans sa toute-puissance rendra définitivement la vie
incorruptible à nos corps en les unissant à nos âmes, par la puissance de
la résurrection de Jésus.

      Qui ressuscitera ? Tous les hommes qui sont morts : « Ceux qui auront
fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal, pour
la condamnation » (Jn 5,29).

      Comment ? Le Christ est ressuscité avec son propre corps : « Regardez
mes mains et mes pieds : c'est bien moi » (Lc 24,39) ; mais il n'est pas
revenu à une vie terrestre. De même, en lui « tous ressusciteront avec leur
propre corps qu'ils ont maintenant » (Concile Latran IV), mais ce corps
sera « transfiguré en corps de gloire » (Ph 3,21), en « corps spirituel »
(1Co 15,44). « Mais, dira-t-on, comment les morts ressuscitent-ils ? Avec
quel corps reviennent-ils ? Insensé ! Ce que tu sèmes, toi, ne reprend vie
à moins de mourir. Et ce que tu sèmes, ce n'est pas le corps à venir, mais
un grain tout nu... On sème de la corruption, il ressuscite de
l'incorruption...; les morts ressusciteront incorruptibles... Il faut en
effet que cet être corruptible revête l'incorruptibilité, que cet être
mortel revête l'immortalité » (1Co 15,35-53). Ce « comment » dépasse notre
imagination et notre entendement ; il n'est accessible que dans la foi.
Mais notre participation à l'eucharistie nous donne déjà un avant-goût de
la transfiguration de notre corps par le Christ : « De même que le pain qui
vient de la terre, après avoir reçu l'invocation de Dieu, n'est plus du
pain ordinaire, mais eucharistie, constituée de deux choses, l'une
terrestre et l'autre céleste, de même nos corps qui participent à
l'eucharistie ne sont plus corruptibles, puisqu'ils ont l'espérance de la
résurrection » (S. Irénée).

      Quand ? Définitivement, « au dernier jour » (Jn 6,39-40), « à la fin
du monde ». En effet, la résurrection des morts est intimement associée à
la Parousie du Christ.




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23 novembre 2012

Evangile du jour

vendredi 23 novembre 2012
Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Clément I, Pape (4ème) de 88 à 97 et martyr († 100),  St Colomban, abbé de Luxeuil en Bourgogne et de Bobbio en Emilie († 615) ,  Ste Félicité, veuve et martyre († 150)



Commentaire du jour
Le Missel romain : « Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)

Les lectures du jour

Lc 19,45-48.


Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout entier était suspendu à ses lèvres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Le Missel romain
Préface de la fête de la dédicace d'une église

« Ma maison sera une maison de prière » (Is 56,7)

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,de t'offrir notre action
de grâce, toujours et en tout lieu,à toi, Père très bon, Dieu éternel et
tout-puissant.Dans ta bonté pour ton peuple,tu veux habiter cette maison de
prière,afin que ta grâce toujours offertefasse de nous un temple de
l'Esprit (1Co 3,16)resplendissant de ta sainteté.De jour en jour, tu
sanctifies l'Épouse du Christ,l'Église dont nos églises d'ici-bas sont
l'image,jusqu'au jour où elle entrera dans la gloire du ciel,heureuse de
t'avoir donné tant d'enfants.C'est pourquoi, avec les anges et tous les
saints,nous chantons et proclamons : Saint ! Saint ! Saint !...




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22 novembre 2012

Evangile du jour

jeudi 22 novembre 2012
Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Cécile, vierge et martyre - Mémoire



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : Pleurer avec le Christ

Les lectures du jour

Lc 19,41-44.


Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ; il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix ! Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le moment où Dieu te visitait. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours ascétiques, 1ère série, n° 60 (trad. DDB 1981, p. 323)

Pleurer avec le Christ

      Ne méprise pas le pécheur, car nous sommes tous coupables. Si pour
l'amour de Dieu tu t'élèves contre lui, pleure plutôt sur lui. Pourquoi le
méprises-tu ? Méprise ses péchés, et prie pour lui, afin d'être pareil au
Christ, qui ne s'est pas irrité contre les pécheurs mais a prié pour eux
(cf Lc 23,34). Ne vois-tu pas comment il a pleuré sur Jérusalem ? Car nous
aussi plus d'une fois nous avons été joués par le diable. Pourquoi mépriser
celui qui comme nous a été joué par le diable qui se moque de nous tous ?
Pourquoi, toi qui n'es qu'un homme, mépriser le pécheur ? Est-ce parce
qu'il n'est pas juste comme toi ? Mais où est ta justice, dès lors que tu
n'as pas l'amour ? Pourquoi n'as-tu pas pleuré sur lui ? Au contraire tu le
persécutes. C'est par ignorance que certains s'irritent contre les autres,
eux qui croient avoir le discernement des œuvres des pécheurs.




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21 novembre 2012

Evangile du jour

mercredi 21 novembre 2012
Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Présentation de la Vierge Marie - Mémoire
St Gélase Ier, Pape (49ème) de 492 à 496 ,  Bse Marie de Jésus Bon Pasteur (Françoise de Siedlinska), vierge



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Faites-les fructifier »

Les lectures du jour

Lc 19,11-28.


Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit : 'Faites-les fructifier pendant mon voyage. '
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous. '
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté dix. '
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes. '
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq. '
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes. '
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé. '
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je l'aurais repris avec les intérêts. '
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et donnez-la à celui qui en a dix. '
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi. ' »
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour monter à Jérusalem.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Laborem exercens », 26 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Faites-les fructifier »

       L'évangile du travail se trouve dans la vie du Christ et dans ses
paraboles, dans « ce que Jésus  a fait et enseigné » (Ac 1,1). A cette
lumière émanant de la Source même, l'Église a toujours proclamé ce dont
nous trouvons l'expression contemporaine dans l'enseignement du Concile
Vatican II : « De même qu'elle procède de l'homme, l'activité humaine lui
est ordonnée. De fait, par son action, l'homme ne transforme pas seulement
les choses et la société, il se parfait lui-même. Il apprend bien des
choses, il développe ses facultés, il sort de lui-même et se dépasse. Cet
essor, bien conduit, est d'un tout autre prix que l'accumulation possible
de richesses extérieures... Voici donc la règle de l'activité humaine :
qu'elle soit conforme au bien authentique de l'humanité, selon le dessein
et la volonté de Dieu, et qu'elle permette à l'homme, considéré comme
individu ou comme membre de la société, de s'épanouir selon la plénitude de
sa vocation » (GS 35).

      Dans une telle vision des valeurs du travail humain, c'est-à-dire
dans une telle spiritualité du travail, on s'explique pleinement ce qu'on
peut lire au même endroit sur la juste signification du progrès : « L'homme
vaut plus par ce qu'il est que par ce qu'il a. De même, tout ce que font
les hommes pour faire régner plus de justice, une fraternité plus étendue,
un ordre plus humain dans les rapports sociaux, dépasse en valeur les
progrès techniques. Car ceux-ci peuvent bien fournir la base matérielle de
la promotion humaine, mais ils sont tout à fait impuissants, par eux seuls,
à la réaliser ».

      Cette doctrine sur le problème du progrès et du développement –-
thème si dominant dans la mentalité contemporaine –- peut être comprise
seulement comme fruit d'une spiritualité du travail éprouvée, et c'est
seulement sur la base d'une telle spiritualité qu'elle peut être réalisée
et mise en pratique.




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20 novembre 2012

Evangile du jour

mardi 20 novembre 2012
Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

St Edmond le Martyr, roi d'Est-Anglie (841-870)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Narek : « Descends vite »

Les lectures du jour

Lc 19,1-10.


Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée, descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Narek (v. 944-v. 1010), moine et poète arménien
Jésus, Fils unique du Père, 668-673 ; SC 203 (trad. SC p. 169 rev.)

« Descends vite »

Je ne me suis pas élevé de cette terre misérable,
Comme Zachée le publicain,
Sur l'arbre élevé de la sagesse
Pour te contempler dans ta divinité.

La courte taille de l'homme spirituel en moi
N'a pas grandi par de bonnes œuvres :
Tout au contraire, elle a diminué sans cesse
Jusqu'à me faire retourner à boire du lait comme les enfants (cf 1Co 3,2).

En prenant la parabole à l'envers,
Je suis monté sur l'arbre de la sensualité
Par l'amour des choses de ce monde au goût agréable,
Comme un autre Zachée sur un autre figuier.

De là, grâce à ta parole puissante,
Fais-moi descendre en hâte comme lui ;
Viens loger dans la maison de mon âme,
Et, avec toi, le Père et le Saint Esprit.

Fais que ce corps qui a causé du tort à mon âme
Lui rende le quadruple en service
Et donne la moitié de ses biens
A mon libre arbitre appauvri,

Afin que selon ta parole de salut adressée à Zachée,
Je sois digne d'entendre ta voix moi aussi,
En étant moi aussi fils d'Abraham,
Suivant la foi de notre patriarche.




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19 novembre 2012

Evangile du jour

lundi 19 novembre 2012
Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Ste Mathilde (ou Mechtilde) de Hackeborn, moniale et mystique allemande



Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien : La lumière qui me conduit par la main

Les lectures du jour

Lc 18,35-43.


Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec, saint des Églises orthodoxes
Hymne 18 ; SC 174 (trad. SC p. 74s)

La lumière qui me conduit par la main

      Nous savons l'amour que tu nous as donné, sans limite, inexprimable,
que rien ne peut contenir ; il est lumière, lumière inaccessible, lumière
qui agit en tout... Que ne fait-elle pas, en effet, cette lumière, et que
n'est-elle pas ? Elle est charme et joie, douceur et paix, miséricorde sans
compter, abîme de compassion. Quand je la possède, je ne la remarque pas ;
je la vois seulement lorsqu'elle s'en va ; je me précipite pour la saisir,
et elle s'envole tout entière. Je ne sais que faire et j'épuise mes forces.
J'apprends à demander et à chercher avec larmes en grande humilité, et à ne
pas considérer comme possible ce qui dépasse la nature, ni comme l'effet de
ma puissance ou de l'effort humain, ce qui vient de la compassion de Dieu
et de sa miséricorde infinie...

      Cette lumière nous conduit par la main, nous fortifie, nous enseigne,
se montrant et puis fuyant lorsque nous avons besoin d'elle. Ce n'est pas
quand nous le voulons -- ceci appartient aux parfaits -- mais c'est lorsque
nous sommes dans l'embarras et complètement épuisés qu'elle vient à notre
secours. Elle apparaît de loin et me donne de la ressentir dans mon cœur.
Je crie à m'en étrangler tant je veux la saisir, mais tout est nuit, et
vides sont mes pauvres mains. J'oublie tout, je m'assieds et je pleure,
désespérant de la voir ainsi une autre fois. Quand j'ai bien pleuré et
consenti à m'arrêter, alors, venue mystérieusement, elle me prend la tête,
et je fonds en larmes sans savoir qui est là illuminant mon esprit d'une
très douce lumière.    




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18 novembre 2012

Evangile du jour

dimanche 18 novembre 2012
Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul - Mémoire facultative
St Odon de Cluny, abbé († 942),  Ste Rose-Philippine Duchesne, religieuse de la Société du Sacré Cœur



Commentaire du jour
Origène : « Alors on verra le Fils de l'homme venir...avec grande puissance »

Les lectures du jour

Mc 13,24-32.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « En ces temps-là, après une terrible détresse, le soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat.
Les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées.
Alors on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées avec grande puissance et grande gloire.
Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, de l'extrémité de la terre à l'extrémité du ciel.
Que la comparaison du figuier vous instruise : Dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l'été est proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l'homme est proche, à votre porte.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n'arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Quant au jour et à l'heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur le livre de Josué, n°16, 3 ; SC 71 (trad. SC p. 363 rev.)

« Alors on verra le Fils de l'homme venir...avec grande puissance »

      « Il reste encore beaucoup de terre à posséder » (Jos 13,1)...
Considère le premier avènement de notre Seigneur et Sauveur, quand il est
venu semer sa parole sur la terre. Il s'est emparé de toute la terre par la
seule force de ces semailles : il a mis en fuite les puissances adverses et
les anges rebelles qui dominaient les esprits des nations, et en même temps
il a semé sa parole et répandu ses églises. Telle est sa première
possession de toute la terre.

Suis-moi cependant...à travers les lignes subtiles de l'Écriture, et
je te montrerai ce qu'est la seconde conquête d'une terre dont on dit à
Josué/Jésus qu'on en a beaucoup laissé. Écoute les paroles de Paul : « Il
faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il fasse de tous ses ennemis l'escabeau de
ses pieds » (1Co 15,25; Ps 109,1). Voilà la terre dont on dit qu'elle a été
laissée jusqu'à ce que tous soient complètement soumis à ses pieds et
qu'ainsi il prenne tous les peuples dans son héritage... En ce qui concerne
notre temps, nous voyons bien des choses « qui restent » et ne sont pas
encore soumises aux pieds de Jésus ; or il faut qu'il entre en possession
de tout. Car il ne pourra y avoir de fin du monde que lorsque tout lui aura
été soumis. Le prophète dit en effet : « Toutes les nations lui seront
soumises, des extrémités des fleuves jusqu'aux extrémités de la terre ;
devant lui se prosterneront les Éthiopiens » (Ps 71 LXX), et « D'au-delà
des fleuves de l'Éthiopie ils lui présenteront des offrandes » (So 3,10).

      Il résulte de là qu'à son second avènement Jésus dominera cette terre
dont il reste beaucoup à posséder. Mais bienheureux ceux qui auront été ses
sujets dès le premier avènement ! Ils seront vraiment comblés de faveurs,
malgré la résistance de tant d'ennemis et les attaques de tant
d'adversaires ; ils recevront...leur part de la Terre Promise. Mais lorsque
la soumission aura été faite par la force, au jour où il faut que « soit
détruit le dernier ennemi, c'est-à-dire la mort » (1Co 15,26), il ne pourra
plus y avoir de faveur pour ceux qui refuseront de se soumettre.




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17 novembre 2012

Evangile du jour

samedi 17 novembre 2012
Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Élisabeth de Hongrie († 1231) - Mémoire,  St Grégoire le Thaumaturge, évêque de Néocésarée († 270)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Toujours prier »

Les lectures du jour

Lc 18,1-8.


Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice contre mon adversaire. '
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. ' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, ch. 1  

« Toujours prier »

Ce n'est que par l'oraison et la lecture spirituelle que l'on peut
cultiver le don de la prière. L'oraison mentale grandit en même temps que
la simplicité, c'est-à-dire dans l'oubli de soi, le dépassement du corps et
des sens, et le renouvellement des aspirations qui nourrissent notre
prière. Il s'agit, ainsi que le dit saint Jean Vianney, de « fermer nos
yeux, fermer notre bouche et ouvrir notre cœur ». Dans la prière vocale,
nous parlons à Dieu ; dans l'oraison, il nous parle. C'est à ce moment-là
qu'il se déverse en nous.

Nos prières devraient être faites de mots brûlants, jaillissant de la
fournaise de nos cœurs remplis d'amour. Dans tes prières, adresse-toi à
Dieu avec grande vénération et grande confiance. Ne traîne pas, ne te
précipite pas ; ne crie pas, ne t'abandonne pas au mutisme ; mais avec
dévotion, avec une grande douceur, en toute simplicité, sans aucune
affectation, offre ta louange à Dieu de tout ton cœur et de toute ton âme.

Une fois enfin, laisse l'amour de Dieu prendre entièrement et
absolument possession de ton cœur, et laisse cet amour devenir dans ton
cœur sa seconde nature ; ne permets pas à ton cœur que rien de contraire à
cela ne pénètre en lui ; laisse-le s'appliquer continuellement à la
croissance de cet amour en cherchant à plaire à Dieu en toute chose, en ne
lui refusant rien ; laisse-le accepter tout ce qui lui arrive comme venant
de la main de Dieu ; fais qu'il soit fermement déterminé à ne jamais
commettre volontairement ou consciemment aucune faute –- ou, s'il y échoue,
laisse-le s'humilier et apprendre à se relever dans l'instant. Alors, un
tel cœur priera continuellement.




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16 novembre 2012

Evangile du jour

vendredi 16 novembre 2012
Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Marguerite, reine d'Écosse († 1093),  Ste Gertrude la Grande, religieuse bénédictine de Helfta



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Le jour où le Fils de l'homme se révèlera »

Les lectures du jour

Lc 17,26-37.


Jésus disait à ses disciples : " Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit : l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise, l'autre laissée. »

Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit : « Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermon « The Incarnation », PPS, vol. 2 n°3

« Le jour où le Fils de l'homme se révèlera »

      Notre Seigneur et Sauveur a accepté de vivre dans un monde qui l'a
désavoué ; il y a vécu pour mourir pour lui au moment fixé. Il y est venu
comme le prêtre désigné pour offrir le sacrifice pour ceux qui ne prenaient
part à aucun acte d'adoration... Il est mort, et il est ressuscité le
troisième jour, Soleil de justice (Ml 3,20), montrant toute la splendeur
qui avait été cachée par les nuages du matin. Il est ressuscité et est
monté à la droite de Dieu, pour plaider par ses blessures sacrées en faveur
de notre pardon, pour régner et conduire son peuple racheté, et pour
déverser sur lui de son côté transpercé les plus grandes bénédictions. Il y
est monté pour descendre au moment fixé et juger le monde qu'il a
racheté... Il a élevé avec lui la nature humaine..., car un homme nous a
rachetés, un homme a été exalté par-dessus toute créature, faisant un avec
notre Créateur, et un homme jugera les hommes au dernier jour (Ac 17,31).

      Cette terre est si privilégiée que notre juge ne sera pas un
étranger, mais celui qui est notre semblable, qui soutiendra nos intérêts
et sympathisera pleinement avec toutes nos imperfections. Lui qui nous a
aimés jusqu'à mourir pour nous est miséricordieusement désigné pour fixer
la mesure et la valeur finales de son propre ouvrage. Celui qui a appris
par sa propre faiblesse à prendre la défense du faible, celui qui veut
récolter tout le fruit de sa Passion, séparera le froment de la paille, en
sorte qu'il ne tombera pas un grain à terre (cf Mt 3,12). Celui qui nous a
fait participer à sa propre nature spirituelle, de qui nous avons tiré le
sang vital de nos âmes, celui qui est notre frère, décidera de ses frères.
En ce second avènement, puisse-t-il se souvenir de nous dans sa miséricorde
et sa tendre pitié, lui, notre seul espoir, lui, notre seul salut !




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15 novembre 2012

Evangile du jour

jeudi 15 novembre 2012
Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Albert le Grand, évêque et docteur de l'Église (1193-1280),  Bse Marie de la Passion, vierge et fondatrice "Missionnaires de Marie"



Commentaire du jour
Imitation de Jésus Christ : « Au milieu de vous et au-dedans de vous »

Les lectures du jour

Lc 17,20-25.


Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici ! ' ou bien : 'Il est là ! ' En effet, voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là ! ' N'y allez pas, n'y courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
II, ch. 1,1-2

« Au milieu de vous et au-dedans de vous »

« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous », dit le Seigneur.
Reviens donc à Dieu de tout ton cœur, oublie ce monde misérable, et ton âme
trouvera le repos. Apprends à te détacher des choses extérieures et à te
tourner vers celles du dedans, et tu verras venir en toi le Royaume de
Dieu. Car le Royaume de Dieu « c'est la paix et la joie dans l'Esprit Saint
» (Rm 14,17).

Cette joie n'est pas donnée aux hommes sans foi. Le Christ viendra à
toi et te fera sentir sa consolation, si tu lui as préparé au-dedans de toi
une demeure digne de lui. « Toute sa gloire » et sa beauté « sont
intérieures » (Ps 44,14 Vulg) : c'est là qu'il se plaît à habiter. Dieu
visite souvent l'homme intérieur ; il lui accorde la douceur de sa parole
et de ses consolations, une paix inépuisable, et une familiarité qui
confond. Courage donc : prépare ton cœur pour cet Époux, afin qu'il daigne
venir habiter en toi. Car « si quelqu'un m'aime, dit-il, il gardera à ma
parole ; alors nous viendrons chez lui et nous établirons en lui notre
demeure » (Jn 14,23).




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14 novembre 2012

Evangile du jour

mercredi 14 novembre 2012
Le mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Sérapion, mercédaire et martyr († 1240)



Commentaire du jour
Saint Bruno de Segni : Purifiés de la lèpre du péché

Les lectures du jour

Lc 17,11-19.


Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » En cours de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bruno de Segni (v. 1045-1123), évêque
Commentaire sur l'évangile de Luc, 2, 40 ; PL 165, 428 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 450)

Purifiés de la lèpre du péché

           « En cours de route, ils furent purifiés. » Il faut que les
pécheurs entendent cette parole et fassent l'effort de la comprendre. Il
est facile au Seigneur de remettre les péchés. Souvent, en effet, le
pécheur est pardonné avant de venir trouver le prêtre. En réalité, il est
guéri à l'instant même où il se repent. En effet, quel que soit le moment
où il se convertit, il passe de la mort à la vie... Qu'il se rappelle
cependant de quelle conversion il s'agit. Qu'il écoute ce que dit le
Seigneur : « Revenez à moi de tout votre cœur, dans le jeûne, les larmes et
le deuil ! Déchirez vos cœurs et non pas vos vêtements » (Jl 2,12s). Toute
conversion doit donc s'opérer dans le cœur, au-dedans.

           « L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en
glorifiant Dieu à pleine voix. » En réalité, cet homme représente tous ceux
qui ont été purifiés dans l'eau du baptême ou guéris par le sacrement de
pénitence. Ils ne suivent plus le démon, mais imitent le Christ, ils
marchent à sa suite en le glorifiant et en lui rendant grâce, et ils
n'abandonnent pas son service... « Jésus lui dit : ' Relève-toi et va ; ta
foi t'a sauvé '. » Grande est donc la puissance de la foi, car « sans elle,
selon la parole de l'apôtre, il est impossible d'être agréable à Dieu » (He
11,6). « Abraham eut foi en Dieu, et, de ce fait, Dieu estima qu'il était
juste » (Rm 4,3). C'est donc la foi qui sauve, la foi qui justifie, la foi
qui guérit l'homme dans son âme et dans son corps.




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13 novembre 2012

Evangile du jour

mardi 13 novembre 2012
Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

Ste Agostina Livia Pietrantoni, sœur de la Charité et martyre ,  St Stanislas Kostka, novice S.J. († 1568)



Commentaire du jour
Saint Augustin : L'humble service

Les lectures du jour

Lc 17,7-10.


Jésus disait aux Apôtres : " Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table'?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour. '
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait que notre devoir. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, 14,5 ; CCL 36, 143-144 (trad. Orval rev.)

L'humble service

      Avant la venue du Seigneur Jésus, les hommes tiraient gloire
d'eux-mêmes. Il est venu comme un homme pour que diminue la gloire de
l'homme et que grandisse la gloire de Dieu. Car il est venu sans le péché
et nous a trouvés tous pécheurs. S'il est venu pour remettre les péchés,
c'est parce que Dieu est miséricordieux : à l'homme donc de le reconnaître.
Car l'humilité de l'homme c'est sa reconnaissance, et la grandeur de Dieu,
sa miséricorde.

      S'il est venu pardonner à l'homme ses péchés, que l'homme donc prenne
conscience de sa petitesse et que Dieu exerce sa miséricorde. « Il faut que
lui grandisse et que je diminue » (Jn 3,30). C'est-à-dire : il faut que
lui, il donne et que moi, je reçoive. Il faut qu'il ait la gloire et que je
la reconnaisse. Que l'homme comprenne où est sa place, qu'il reconnaisse
Dieu et entende ce que dit l'apôtre Paul à l'homme superbe et orgueilleux
qui prétend s'élever : « Qu'as-tu que tu n'aies reçu ? Mais si tu as tout
reçu, pourquoi t'enorgueillir comme si tu ne l'avais pas reçu ? » (1Co 4,7)
Que l'homme qui voulait dire sien ce qui n'est pas à lui comprenne donc
qu'il l'a reçu et qu'il se fasse tout petit, car il lui est bon que Dieu
soit glorifié en lui. Qu'il se diminue donc en lui-même, afin qu'en lui
Dieu grandisse.




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12 novembre 2012

Evangile du jour

lundi 12 novembre 2012
Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

St Josaphat Jean Kuncewicz, évêque et martyr († 1623) - Mémoire,  Sts Benoît de Bénévent, Jean, Matthieu, Isaac et Christian, martyrs († 1003)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Pardonne-lui »

Les lectures du jour

Lc 17,1-6.


Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces petits.
Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi, fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te planter dans la mer', et il vous obéirait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Lettre du 15/07/1916 (Œuvres Spirituelles, Seuil 1958, p. 777)

« Pardonne-lui »

      L'amour consiste non à sentir qu'on aime, mais à vouloir aimer. Quand
on veut aimer, on aime ; quand on veut aimer par-dessus tout, on aime
par-dessus tout. S'il arrive qu'on succombe à une tentation, c'est que
l'amour est trop faible, ce n'est pas qu'il n'existe pas. Il faut pleurer,
comme saint Pierre, se repentir comme saint Pierre..., mais comme lui
aussi, dire par trois fois : « Je vous aime, je vous aime, vous savez que
malgré mes faiblesses et mes péchés, je vous aime » (Jn 21,15s).

      Quant à l'amour que Jésus a pour nous, il nous l'a assez prouvé pour
que nous y croyions sans le sentir. Sentir que nous l'aimons et qu'il nous
aime, ce serait le ciel ; le ciel n'est, sauf rares moments et rares
exceptions, pas pour ici-bas.

      Racontons-nous souvent la double histoire des grâces que Dieu nous a
faites personnellement depuis notre naissance et celle de nos infidélités ;
nous y trouverons...de quoi nous perdre dans une confiance sans bornes en
son amour. Il nous aime parce qu'il est bon, non parce que nous sommes bons
; les mères n'aiment-elles pas leurs enfants dévoyés ? Et nous trouverons
de quoi nous enfoncer dans l'humilité et la défiance de nous. Cherchons à
racheter un peu nos péchés par l'amour du prochain, par le bien fait au
prochain. La charité envers le prochain, les efforts pour faire du bien aux
autres sont un excellent remède à opposer aux tentations : c'est passer de
la simple défense à la contre-attaque.




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11 novembre 2012

Evangile du jour

dimanche 11 novembre 2012
Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

St Martin, évêque de Tours - Mémoire,  St Théodore le Studite, higoumène du monastère du Stoudion († 826)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Elle a tout donné »

Les lectures du jour

Mc 12,38-44.


Dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques,
les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners.
Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement : ils seront d'autant plus sévèrement condamnés. »
Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes.
Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes.
Jésus s'adressa à ses disciples : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde.
Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique B, 1 r°-v°

« Elle a tout donné »

       « Je veux te faire lire dans le livre de vie, où est contenue la
science d'Amour. » La science d'Amour, oh oui, cette parole résonne
doucement à l'oreille de mon âme, je ne désire que cette science-là ; pour
elle, ayant donné toutes mes richesses, j'estime, comme l'épouse du
Cantique [des Cantiques], n'avoir rien donné (Ct 8,7). Je comprends si bien
qu'il n'y a que l'amour qui puisse nous rendre agréables au bon Dieu que
cet amour est le seul bien que j'ambitionne.

      Jésus se plaît à me montrer l'unique chemin qui conduit à cette
fournaise divine ; ce chemin c'est l'abandon du petit enfant qui s'endort
sans crainte dans les bras de son Père. « Si quelqu'un est tout petit qu'il
vienne à moi », a dit l'Esprit Saint par la bouche de Salomon (Pr 9,4), et
ce même Esprit d'amour a dit encore que « la miséricorde est accordée aux
petits » (Sg 6,6). En son nom, le prophète Isaïe nous révèle qu'au dernier
jour « le Seigneur conduira son troupeau dans les pâturages, qu'il
rassemblera les petits agneaux et les pressera sur son sein » (Is 40,11)...

      Ah, si toutes les âmes faibles et imparfaites sentaient ce que sent
la plus petite de toutes les âmes, l'âme de votre petite Thérèse, pas une
seule ne désespérerait d'arriver au sommet de la montagne de l'amour,
puisque Jésus ne demande pas de grandes actions, mais seulement l'abandon
et la reconnaissance. Il a dit dans le psaume 49 : « Je n'ai nul besoin des
boucs de vos troupeaux, parce que toutes les bêtes des forêts
m'appartiennent et les milliers d'animaux qui paissent sur les collines...
Immolez à Dieu des sacrifices de louanges et d'actions de grâces ». Voilà
donc tout ce que Jésus réclame de nous, il n'a point besoin de nos œuvres,
mais seulement de notre amour. Car ce même Dieu qui déclare n'avoir point
besoin de nous dire s'il a faim (Ps 49) n'a pas craint de mendier un peu
d'eau à Samaritaine (Jn 4,7). Il avait soif... Il avait soif d'amour. Ah,
je le sens plus que jamais, Jésus est altéré, il ne rencontre que des
ingrats et des indifférents parmi les disciples du monde. Et parmi ses
disciples à lui, il trouve, hélas, peu de cœurs qui se livrent à lui sans
réserve, qui comprennent toute la tendresse de son amour infini.




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10 novembre 2012

Evangile du jour

samedi 10 novembre 2012
Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Léon I le Grand, Pape et docteur de l'Église - Mémoire,  St André (Andrea) Avellino, prêtre théatin



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Faites-vous des amis »

Les lectures du jour

Lc 16,9-15.


Jésus disait à ses disciples : " Faites-vous, des amis avec l'Argent trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent. »
Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet.
Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Sermon « Quel riche peut être sauvé ? », § 31 (trad. coll. Icthus, t. 6, p. 45 rev.)

« Faites-vous des amis »

      « Celui qui donnera à boire à l'un de mes disciples, même un simple
verre d'eau fraîche, ne perdra pas sa récompense » (Mt 10,42)... C'est le
seul salaire qui ne perdra pas sa valeur un jour : « Faites-vous des amis
avec le malhonnête argent, afin qu'au jour où vous disparaîtrez, ils vous
reçoivent dans les demeures éternelles ». Les richesses dont nous disposons
ne doivent pas ne servir qu'à nous ; avec des biens injustes on peut faire
une œuvre juste et salutaire, et soulager l'un de ceux que le Père a
destinés à ses demeures éternelles... Qu'elle est admirable, cette parole
de l'apôtre Paul : « Dieu aime celui qui donne avec joie » (2Co 9,7), celui
qui fait l'aumône de bon cœur, qui sème sans compter afin de moissonner
aussi abondamment, et qui partage sans murmure, hésitation ou réticence...
Et il est encore plus grand, ce mot que le Seigneur dit ailleurs : « Donne
à quiconque te demande » (Lc 6,30)...

      Réfléchis alors à la récompense magnifique promise à ta générosité :
les demeures éternelles. Quel beau commerce ! Quelle affaire extraordinaire
! On achète l'immortalité pour de l'argent ; on échange les biens caducs de
ce monde contre une demeure éternelle dans les cieux ! Si donc, vous les
riches, vous avez de la sagesse, appliquez-vous à ce commerce... Pourquoi
vous laissez fasciner par des diamants et des émeraudes, par des maisons
que le feu dévore, que le temps écroule, qu'un tremblement de terre
renverse ? N'aspirez qu'à vivre dans les cieux et à régner avec Dieu. Un
homme, un pauvre, vous donnera ce royaume... D'ailleurs, le Seigneur n'a
pas dit : « Donnez, soyez généreux et larges, secourez vos frères », mais «
Faites-vous des amis ». L'amitié ne naît pas d'un seul don, mais d'une
longue familiarité. Ni la foi, ni la charité, ni la patience ne sont
l'œuvre d'un jour : « mais celui qui aura persévéré jusqu'au bout sera
sauvé » (Mt 10,22).




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09 novembre 2012

Evangile du jour

vendredi 09 novembre 2012
Dédicace de la basilique du Latran, fête

Dédicace de la Basilique du Latran - Fête
Bse Carmen de l'Enfant Jésus González Ramos García Prieto, veuve et fondatrice



Commentaire du jour
Saint Aelred de Rievaulx : « Le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous » (1Co 3,17)

Les lectures du jour

Jn 2,13-22.


Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole que Jésus avait dite.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aelred de Rievaulx (1110-1167), moine cistercien
Sermon 8, pour la fête de saint Benoît

« Le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c'est vous » (1Co 3,17)

      On a souvent entendu dire que Moïse, après avoir fait sortir Israël
d'Égypte, a construit dans le désert un tabernacle, une tente de
sanctuaire, grâce aux dons des fils de Jacob... Il faut bien voir, comme le
dit l'apôtre Paul, que tout cela était un symbole (1Co 10,6)... C'est vous,
mes frères, qui êtes maintenant le tabernacle de Dieu, le temple de Dieu,
comme l'explique l'apôtre : « Le temple de Dieu est saint, et ce temple,
c'est vous ». Temple où Dieu régnera éternellement, vous êtes sa tente
parce qu'il est avec vous sur la route ; il a soif en vous, il a faim en
vous. Cette tente est encore portée...dans le désert de cette vie, jusqu'à
ce que nous parvenions à la Terre de la Promesse. Alors la tente deviendra
Temple et le véritable Salomon en fera la dédicace « durant sept jours et
encore sept jours » (1R 8,65), c'est-à-dire le double repos...de
l'immortalité pour le corps et la béatitude pour l'âme.

      Mais pour le moment, si nous sommes de vrais fils spirituels
d'Israël, si nous sommes spirituellement sortis d'Égypte, faisons chacun,
faisons tous des offrandes pour la construction du tabernacle... : « Car
chacun reçoit de Dieu son don particulier, l'un celui-ci, l'autre celui-là
» (1Co 7,7)... Que tout soit donc commun à tous... Que personne ne
considère le charisme qu'il a reçu de Dieu comme son bien propre ; que
personne ne soit jaloux d'un charisme que son frère aurait reçu. Mais que
chacun regarde ce qui est à lui comme étant à tous ses frères, et qu'il
n'hésite pas à considérer comme sien ce qui est à son frère. Selon son
dessein miséricordieux, Dieu agit envers nous de telle sorte que chacun ait
besoin des autres : ce que l'un n'a pas, il peut le trouver en son frère...
« A plusieurs nous ne formons qu'un seul Corps dans le Christ et, chacun
pour sa part, nous sommes membres les uns des autres » (Rm 12,5).     




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08 novembre 2012

Evangile du jour

jeudi 08 novembre 2012
Le jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Bx Jean (John) Duns Scot, prêtre o.f.m., théologien († 1308),  St Geoffroy, évêque d'Amiens († 1115)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue »

Les lectures du jour

Lc 15,1-10.


Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se convertit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 168, 4-6 ; CCL 24 B, 1032-1034 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 439)

« Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue »

      Cet homme qui possède cent brebis est le bon pasteur (Jn 10,11), le
Christ, le pasteur miséricordieux qui avait établi tout le troupeau de la
race humaine en une seule brebis, c'est-à-dire en Adam. Il avait placé la
brebis dans le Paradis enchanteur et dans la région des pâturages de vie.
Mais elle, se fiant aux hurlements des loups, a oublié la voix du berger ;
elle a perdu le chemin qui conduit au bercail du salut et s'est trouvée
toute couverte de blessures mortelles. Le Christ est venu dans le monde
chercher la brebis et l'a retrouvée dans le sein de la Vierge. Il est venu,
il est né dans la chair, il a placé la brebis sur la croix, et l'a prise
sur les épaules de sa Passion. Puis, tout rempli de la joie de la
résurrection, il l'a élevée, par son Ascension, jusqu'à la demeure du ciel.

      « Il réunit ses amis et ses voisins », c'est-à-dire les anges, « et
il leur dit : ' Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis,
celle qui était perdue ' ». Les anges jubilent et exultent avec le Christ
pour le retour de la brebis du Seigneur. Ils ne s'irritent pas de la voir
siéger devant eux sur le trône de majesté. Car l'envie n'existe plus au
ciel dont elle a été bannie avec le diable. Grâce à l'Agneau qui a enlevé
le péché du monde (Jn 1,29), le péché d'envie ne peut plus pénétrer dans
les cieux.

      Frères, le Christ est venu nous chercher sur la terre ; cherchons-le
dans les cieux. Il nous a emportés dans la gloire de sa divinité ; nous,
portons-le dans notre corps par la sainteté de toute notre vie.




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07 novembre 2012

Evangile du jour

mercredi 07 novembre 2012
Le mercredi de la 31e semaine du temps ordinaire

Bx Vincent (Vincenzo) Grossi, prêtre et fondateur "Filles de l'Oratoire",  St Florent de Strasbourg, évêque († 693),  St Willibrord, évêque d'Echternach († 739)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple »

Les lectures du jour

Lc 14,25-33.


De grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit :
« Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple.
Quel est celui d'entre vous qui veut bâtir une tour, et qui ne commence pas par s'asseoir pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi aller jusqu'au bout ?
Car, s'il pose les fondations et ne peut pas achever, tous ceux qui le verront se moqueront de lui :
'Voilà un homme qui commence à bâtir et qui ne peut pas achever ! '
Et quel est le roi qui part en guerre contre un autre roi, et qui ne commence pas par s'asseoir pour voir s'il peut, avec dix mille hommes, affronter l'autre qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
S'il ne le peut pas, il envoie, pendant que l'autre est encore loin, une délégation pour demander la paix.
De même, celui d'entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 21, 4ème pour l'Ascension (trad. cf Cerf 1991, p. 155)

« Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi ne peut pas être mon disciple »

      Puisque notre Tête est montée aux cieux, il convient que ses membres
(Col 2,19) suivent leur Chef..., passant par le chemin qu'il a pris si
péniblement. Car « il fallait que le Christ souffre ainsi pour entrer dans
sa gloire » (Lc 24,26). Nous devons suivre notre Chef, si digne d'amour,
lui qui a porté l'étendard devant nous. Que chaque homme prenne sa croix et
le suive ; et nous arriverons là où il est. On voit bien que beaucoup
suivent ce monde-ci pour des honneurs dérisoires, et pour cela renoncent au
confort physique, à leur foyer, à leurs amis, s'exposant aux périls de la
guerre –- tout cela pour acquérir des biens extérieurs ! Il est donc juste
que nous pratiquions le plein renoncement pour acquérir le pur bien qui est
Dieu, et qu'ainsi nous suivions notre Chef...

      Il n'est pas rare de trouver des hommes qui désirent être les témoins
du Seigneur dans la paix, c'est à dire pourvu que tout aille selon leurs
désirs. Volontiers ils veulent devenir des saints, mais sans fatigue, sans
ennui, sans difficulté, sans qu'il leur en coûte rien. Ils ambitionnent de
connaître Dieu, de le goûter, de le sentir, mais il ne faut pas qu'il y ait
d'amertume. Alors, dès qu'il faut travailler, dès que l'amertume, les
ténèbres, les tentations viennent les trouver, dès qu'ils ne sentent plus
Dieu et qu'ils se sentent délaissés intérieurement, ainsi qu'au dehors,
leurs belles résolutions s'évanouissent. Ce ne sont pas de vrais témoins,
des témoins comme il en faut pour le Sauveur... Ah, puissions-nous nous
affranchir de cette recherche-là et chercher la paix en tout temps, au sein
même du malheur ! C'est là seulement que naît la vraie paix, celle qui
demeure.




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06 novembre 2012

Evangile du jour

mardi 06 novembre 2012
Le mardi de la 31e semaine du temps ordinaire

St Léonard de Noblac, ermite en Limousin (VIe s.)



Commentaire du jour
La Didachè : Rassemblés des quatre vents au banquet de Dieu

Les lectures du jour

Lc 14,15-24.


Au cours du repas chez un chef des pharisiens, en entendant parler Jésus, un des convives lui dit : " Heureux celui qui participera au repas dans le royaume de Dieu!"
Jésus lui dit : « Un homme donnait un grand dîner, et il avait invité beaucoup de monde.
A l'heure du dîner, il envoya son serviteur dire aux invités : 'Venez, maintenant le repas est prêt. '
Mais tous se mirent à s'excuser de la même façon. Le premier lui dit : 'J'ai acheté un champ, et je suis obligé d'aller le voir ; je t'en prie, excuse-moi. '
Un autre dit : 'J'ai acheté cinq paires de bœufs, et je pars les essayer ; je t'en prie, excuse-moi. '
Un troisième dit : 'Je viens de me marier, et, pour cette raison, je ne peux pas venir. '
A son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Plein de colère, le maître de maison dit à son serviteur : 'Dépêche-toi d'aller sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux. '
Le serviteur revint lui dire : 'Maître, ce que tu as ordonné est fait, et il reste de la place. '
Le maître dit alors au serviteur : 'Va sur les routes et dans les sentiers, et insiste pour faire entrer les gens, afin que ma maison soit remplie.
Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne profitera de mon dîner. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Didachè (entre 60-120), catéchèse judéo-chretienne
§ 9,10,14 (trad. Deiss, Fleurus 1963, p.16s rev.)

Rassemblés des quatre vents au banquet de Dieu

Au sujet de l'eucharistie, rendez grâce ainsi :

D'abord pour le calice :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la sainte vigne de David ton serviteur
que tu nous as révélée par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

Puis pour le pain rompu :

Nous te rendons grâce, notre Père,
pour la vie et la connaissance
que tu nous as révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !
De même que ce pain que nous rompons,
autrefois disséminé sur les collines,
a été recueilli pour n'en faire plus qu'un,
que ton Église soit rassemblée ainsi
des extrémités de la terre dans ton Royaume.
Car à toi sont la gloire et la puissance dans les siècles !

Après vous être rassasiés, rendez grâce ainsi :

Nous te rendons grâce, Père saint,
pour ton saint nom
que tu as fait habiter en nos cœurs,
pour la connaissance, la foi et l'immortalité
que tu nous a révélées par Jésus, ton Enfant.
Gloire à toi dans les siècles !

C'est toi, Maître tout-puissant, qui as créé l'univers,
à la louange de ton nom ;
tu as donné en jouissance
nourriture et breuvage à tous les hommes.
Mais à nous, tu as fait la grâce
d'une nourriture spirituelle
et d'un breuvage pour la vie éternelle,
par Jésus, ton Enfant.

Par-dessus tout, nous te rendons grâce
de ce que tu es puissant.
Gloire à toi dans les siècles !
Souviens-toi, Seigneur, de ton Église,
pour la délivrer du mal,
pour la rendre parfaite dans ton amour.
Rassemble-la des quatre vents, cette Église sanctifiée,
dans ton Royaume que tu lui as préparé.
Car à toi sont la puissance et la gloire dans les siècles !

« Que le Seigneur vienne » (Ap 22,20) et que ce monde passe.
Hosanna à la maison de David !
Celui qui est saint, qu'il s'approche ;
celui qui ne l'est pas, qu'il fasse pénitence.
« Marana tha ! » (1Co 16,22). Amen.




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