30 septembre 2012

Evangile du jour

dimanche 30 septembre 2012
Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

St Jérôme (340-420) - Mémoire



Commentaire du jour
Julienne de Norwich : Face à la miséricorde de Dieu, reconnaître pleinement notre péché

Les lectures du jour

Mc 9,38-43.45.47-48.


Jean, l'un des Douze, disait à Jésus : « Maître, nous avons vu quelqu'un chasser des esprits mauvais en ton nom ; nous avons voulu l'en empêcher, car il n'est pas de ceux qui nous suivent. »
Jésus répondit : « Ne l'empêchez pas, car celui qui fait un miracle en mon nom ne peut pas, aussitôt après, mal parler de moi ;
celui qui n'est pas contre nous est pour nous.
Et celui qui vous donnera un verre d'eau au nom de votre appartenance au Christ, amen, je vous le dis, il ne restera pas sans récompense.
Celui qui entraînera la chute d'un seul de ces petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu'on lui attache au cou une de ces meules que tournent les ânes, et qu'on le jette à la mer.
Et si ta main t'entraîne au péché, coupe-la. Il vaut mieux entrer manchot dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux mains dans la géhenne, là où le feu ne s'éteint pas.
Si ton pied t'entraîne au péché, coupe-le. Il vaut mieux entrer estropié dans la vie éternelle que d'être jeté avec tes deux pieds dans la géhenne.
Si ton œil t'entraîne au péché, arrache-le. Il vaut mieux entrer borgne dans le royaume de Dieu que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne,
là où le ver ne meurt pas et où le feu ne s'éteint pas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 35-36 (trad. Cerf 1992, p. 124s rev.)

Face à la miséricorde de Dieu, reconnaître pleinement notre péché

      Dieu lui-même est justice par excellence. Toutes ses œuvres sont
justes, ordonnées qu'elles sont de toute éternité par sa haute puissance,
sa haute sagesse, sa haute bonté. De même qu'il a tout réglé pour le mieux,
de même il œuvre sans cesse et conduit chaque chose à sa fin... La
miséricorde est l'œuvre de la bonté de Dieu ; elle continuera à œuvrer
aussi longtemps qu'il sera permis au péché de tourmenter les âmes justes.
Lorsque cette permission sera retirée...tout sera établi dans la justice,
pour y demeurer éternellement.

      Dieu permet que nous tombions. Mais par sa puissance et sa sagesse,
il nous garde. Par sa miséricorde et sa grâce, il nous élève à une joie
infiniment plus grande. Ainsi veut-il être connu et aimé dans la justice et
dans la miséricorde, maintenant et à jamais... Moi, je ne ferai rien
d'autre que pécher. Mais mon péché n'empêchera pas Dieu d'opérer. La
contemplation de son œuvre est joie céleste pour l'âme qui est pénétrée de
crainte et qui désire toujours plus amoureusement accomplir la volonté de
Dieu avec l'aide de la grâce.

      Cette œuvre commencera ici-bas. Elle sera glorieuse pour Dieu et d'un
énorme avantage pour tous ceux qui l'aiment sur terre. A notre arrivée au
ciel, nous en serons témoins dans une joie merveilleuse. Cette œuvre se
poursuivra jusqu'au dernier jour. La gloire et la béatitude qui en
découleront subsisteront au ciel, devant Dieu et tous ses saints, à tout
jamais... Là sera la plus haute joie : voir que Dieu lui-même en est
l'auteur. L'homme, lui, n'est autre que pécheur. Il me semblait que notre
bon Seigneur me disait : « Vois donc ! N'y a-t-il pas là matière à humilité
? N'y a-t-il pas là matière à aimer ? N'y a-t-il pas là matière à te
connaître toi-même ? N'y a-t-il pas là matière à te réjouir en moi ? Alors,
par amour pour moi, réjouis-toi en moi. Rien ne peut me plaire davantage ».




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29 septembre 2012

Evangile du jour

samedi 29 septembre 2012
Fête des Sts Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Il y eut un combat dans le ciel : celui de Michel et de ses anges contre le Dragon » (Ap 12,7)

Les lectures du jour

Jn 1,47-51.


Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Audience générale du 23/07/1986 (trad. DC n° 1924 p. 798)

« Il y eut un combat dans le ciel : celui de Michel et de ses anges contre le Dragon » (Ap 12,7)

Dans la perfection de leur nature spirituelle, les anges sont appelés
dès le début, en vertu de leur intelligence, à connaître la vérité et à
aimer le bien qu'ils connaissent d'une manière beaucoup plus pleine et
parfaite qu'il n'est possible à l'homme. Cet amour est l'acte d'une volonté
libre..., qui signifie la possibilité de faire un choix pour ou contre le
Bien, c'est-à-dire Dieu lui-même. Il faut répéter ici ce que nous avons
déjà rappelé en son temps à propos de l'homme : en créant les êtres libres,
Dieu a voulu que, dans le monde, se réalise cet amour véritable qui n'est
possible que sur la base de la liberté. Il a donc voulu que la créature,
constituée à l'image et la ressemblance de son Créateur (Gn 1,26), puisse,
de la manière la plus pleine possible, se rendre semblable à lui, Dieu, qui
« est amour » (1Jn 4,16). En créant ces purs esprits comme des êtres
libres, Dieu, dans sa Providence, ne pouvait pas ne pas prévoir la
possibilité du péché des anges. Mais, précisément parce que la Providence
est une Sagesse éternelle qui aime, Dieu saurait tirer de l'histoire de ce
péché...le bien définitif de tout le cosmos créé. De fait, comme le
dit clairement la Révélation, le monde des purs esprits apparaît divisé en
bons et mauvais... Comment comprendre une telle opposition ?... Les Pères
de l'Église et les théologiens n'hésitent pas à parler d'« aveuglement »
produit par une surévaluation de la perfection de leur être propre, poussée
au point de voiler la suprématie de Dieu qui exigeait à l'inverse un acte
de soumission docile et obéissante. Tout cela semble exprimé de manière
concise par les mots : « Je ne te servirai pas ! » (Jr 2,20), qui
manifestent le refus radical et irréversible de prendre part à
l'édification du Règne de Dieu dans le monde créé. Satan, l'esprit rebelle,
veut son propre règne, non pas celui de Dieu, et s'érige en premier
adversaire du Créateur, en opposant à la Providence, en antagoniste de la
sagesse aimante de Dieu. De la rébellion et du péché de Satan, comme aussi
de ceux de l'homme, nous devons tirer une conclusion et accueillir la sage
expérience de l'Écriture qui affirme : « L'orgueil est la cause de la ruine
» (Tb 4,13).




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28 septembre 2012

Evangile du jour

vendredi 28 septembre 2012
Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Simón de Rojas, o.ss.t. (1552-1624),  St Wenceslas, martyr († 936)



Commentaire du jour
Julienne de Norwich : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup..., qu'il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite »

Les lectures du jour

Lc 9,18-22.


Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Julienne de Norwich (1342-après 1416), recluse anglaise
Révélations de l'amour divin, ch. 27 (trad. Cerf, 1992, p. 105 rev.)

« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup..., qu'il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite »

      Dans ma sottise, je m'étonnais que la sagesse profonde de Dieu n'ait
pas empêché le début du péché, car s'il avait fait ainsi, me semblait-il,
alors tout aurait été bien... Jésus m'a répondu : « Le péché était
inéluctable, mais tout finira bien, tout finira bien, toute chose, quelle
qu'elle soit, finira bien ».

      Dans ce simple mot « péché » notre Seigneur m'a présenté à l'esprit
tout ce qui n'est pas bon : le mépris ignoble et les épreuves extrêmes
qu'il a soufferts pour nous, durant sa vie et à sa mort ; toutes les
souffrances et les douleurs, corporelles et spirituelles, de toutes ses
créatures... Je contemplais toutes les souffrances qui ont jamais existé ou
existeront, et j'ai compris que la Passion du Christ a été la plus grande,
la plus douloureuse de toutes et les surpasse toutes... Mais je n'ai pas vu
le péché. Je sais en effet, par la foi, qu'il n'a ni substance ni aucune
sorte d'être ; on ne saurait le connaître autrement que par la souffrance
qu'il cause. J'ai compris que cette souffrance n'est que pour un temps :
elle nous purifie ; elle nous amène à nous connaître nous-mêmes et à crier
miséricorde. La Passion de notre Seigneur nous fortifie contre le péché et
la souffrance : telle est sa sainte volonté. En son tendre amour pour tous
ceux qui seront sauvés, notre bon Seigneur les réconforte promptement et
aimablement, comme s'il leur disait : « Il est vrai que le péché est la
cause de toutes ces douleurs, mais tout finira bien : toute chose, quelle
qu'elle soit, finira bien ». Ces paroles, il me les a dites très
tendrement, sans le moindre blâme...

      Dans ces paroles, j'ai vu un mystère profond et merveilleux caché en
Dieu. Ce mystère, il nous le dévoilera et fera connaître pleinement au
ciel. Lorsque nous en aurons connaissance, nous verrons en toute vérité
pour quelle raison il a permis la venue du péché en ce monde. Et voyant
cela, nous nous réjouirons éternellement.




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27 septembre 2012

Evangile du jour

jeudi 27 septembre 2012
Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (1581-1660) - Mémoire



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : Hérode cherchait à voir Jésus

Les lectures du jour

Lc 9,7-9.


Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il cherchait à le voir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours spirituels, 1ère série, n° 20 (trad. Touraille, DDB 1981, p.137)

Hérode cherchait à voir Jésus

Comment les êtres créés pouvaient-ils contempler Dieu ? La vision de
Dieu est si terrible que Moïse lui-même dit qu'il craint et tremble. En
effet, quand la gloire de Dieu est apparue sur le mont Sinaï (Ex 20), la
montagne fumait et tremblait de peur sous le coup de la révélation ; les
bêtes qui approchaient ses pentes mouraient. Les fils d'Israël se sont
préparés ; ils se sont purifiés pendant trois jours suivant l'ordre de
Moïse, afin d'être dignes d'entendre la voix de Dieu et de voir sa
révélation. Or quand le temps est venu, ils n'ont pu ni assumer la vision
de sa lumière, ni recevoir la force de sa voix de tonnerre.

Mais maintenant qu'il a déversé sa grâce sur le monde par son
avènement, ce n'est pas dans un tremblement de terre, ni dans le feu, ni en
s'annonçant d'une voix terrible et forte qu'il est descendu, mais comme la
rosée sur la toison (Jg 6,37), comme une goutte qui tombe doucement sur la
terre. C'est sous une autre forme qu'il est venu parmi nous. Il a en effet
recouvert sa grandeur du voile de la chair. Il a fait de celle-ci un
trésor ; il a vécu parmi nous dans cette chair que sa volonté s'était
formée dans le sein de la Vierge Marie, la Mère de Dieu, pour que le voyant
de notre race et vivant parmi nous, nous ne soyons pas troublés par la peur
en le contemplant. C'est pourquoi ceux qui se sont entourés du vêtement
dans lequel le Créateur est apparu, en ce corps dont il s'est couvert, ont
revêtu le Christ lui-même (Ga 3,27). Car ils ont désiré porter dans leur
homme intérieur (Ep 3,16) la même humilité avec laquelle le Christ s'est
révélé à sa création et a vécu en elle, comme il se révèle maintenant à ses
serviteurs. Au lieu du vêtement de l'honneur et de la gloire extérieurs,
ils se sont parés de cette humilité.




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Evangile du jour

jeudi 27 septembre 2012
Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (1581-1660) - Mémoire



Commentaire du jour
Isaac le Syrien : Hérode cherchait à voir Jésus

Les lectures du jour

Lc 9,7-9.


Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est apparu. » D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ; mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il cherchait à le voir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes
Discours spirituels, 1ère série, n° 20 (trad. Touraille, DDB 1981, p.137)

Hérode cherchait à voir Jésus

Comment les êtres créés pouvaient-ils contempler Dieu ? La vision de
Dieu est si terrible que Moïse lui-même dit qu'il craint et tremble. En
effet, quand la gloire de Dieu est apparue sur le mont Sinaï (Ex 20), la
montagne fumait et tremblait de peur sous le coup de la révélation ; les
bêtes qui approchaient ses pentes mouraient. Les fils d'Israël se sont
préparés ; ils se sont purifiés pendant trois jours suivant l'ordre de
Moïse, afin d'être dignes d'entendre la voix de Dieu et de voir sa
révélation. Or quand le temps est venu, ils n'ont pu ni assumer la vision
de sa lumière, ni recevoir la force de sa voix de tonnerre.

Mais maintenant qu'il a déversé sa grâce sur le monde par son
avènement, ce n'est pas dans un tremblement de terre, ni dans le feu, ni en
s'annonçant d'une voix terrible et forte qu'il est descendu, mais comme la
rosée sur la toison (Jg 6,37), comme une goutte qui tombe doucement sur la
terre. C'est sous une autre forme qu'il est venu parmi nous. Il a en effet
recouvert sa grandeur du voile de la chair. Il a fait de celle-ci un
trésor ; il a vécu parmi nous dans cette chair que sa volonté s'était
formée dans le sein de la Vierge Marie, la Mère de Dieu, pour que le voyant
de notre race et vivant parmi nous, nous ne soyons pas troublés par la peur
en le contemplant. C'est pourquoi ceux qui se sont entourés du vêtement
dans lequel le Créateur est apparu, en ce corps dont il s'est couvert, ont
revêtu le Christ lui-même (Ga 3,27). Car ils ont désiré porter dans leur
homme intérieur (Ep 3,16) la même humilité avec laquelle le Christ s'est
révélé à sa création et a vécu en elle, comme il se révèle maintenant à ses
serviteurs. Au lieu du vêtement de l'honneur et de la gloire extérieurs,
ils se sont parés de cette humilité.




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26 septembre 2012

Evangile du jour

mercredi 26 septembre 2012
Le mercredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Côme et St Damien, martyrs (c. 286),  Ste Marie-Thérèse Couderc, vierge et fondatrice (1805-1885),  au Canada : les Saints Martyrs canadiens



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Ta majesté suprême est proclamée par la bouche des enfants, des tout petits » (Ps 8,3)

Les lectures du jour

Lc 9,1-6.


Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là que vous repartirez.
Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne Nouvelle et faisant partout des guérisons.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur 1ère lettre aux Corinthiens, n°4 ; PG 61, 34-36

« Ta majesté suprême est proclamée par la bouche des enfants, des tout petits » (Ps 8,3)

  « La folie de Dieu est plus sage que tous les hommes, et la faiblesse
de Dieu est plus forte que tous les hommes » (1Co 1,25). Oui, la croix est
une folie, une faiblesse -– apparente seulement... La doctrine de la croix
a gagné les esprits au moyen de prédicateurs ignorants, et cela dans le
monde entier. Elle a ouvert une école où il ne s'agissait pas de questions
banales, mais de Dieu et de la vraie foi, de la vie selon l'Évangile, de la
résurrection et du jugement futur. La croix a donc transformé en
philosophes des gens simples et illettrés. Voilà comment la folie de la
croix est plus sage que la sagesse des hommes...

Comment est-elle plus forte ? Parce qu'elle s'est répandue dans le
monde entier, qu'elle a soumis tous les hommes à son pouvoir et qu'elle a
résisté aux innombrables adversaires qui voulaient faire disparaître le nom
du Crucifié. Au contraire, ce nom s'est répandu avec plus d'éclat... Ses
ennemis ont péri, ont disparu ; les vivants qui combattaient un mort ont
été réduits à l'impuissance... En effet, ce que des publicains et des
pêcheurs ont pu réussir par la grâce de Dieu, les philosophes, les
orateurs, les rois, bref la terre entière, dans toute son étendue, n'a même
pas été capable de l'imaginer... C'est en pensant à cela que l'apôtre Paul
disait : « La faiblesse de Dieu est plus forte que toute la sagesse des
hommes ». Autrement, comment ces douze pêcheurs, pauvres et ignorants,
auraient-ils pu imaginer une telle entreprise ?




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25 septembre 2012

Evangile du jour

mardi 25 septembre 2012
Le mardi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Firmin d'Amiens, évêque et martyr (IVe s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique »

Les lectures du jour

Lc 8,19-21.


La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne pouvaient pas arriver jusqu'à lui à cause de la foule,
On le fit savoir à Jésus : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui veulent te voir. »
Il leur répondit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Discours du 26/02/2009 au clergé du diocèse de Rome (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique »

Marie est la femme de l'écoute : nous le voyons dans la rencontre
avec l'ange (Lc 1,26s) et nous le revoyons dans toutes les scènes de sa
vie, des noces de Cana jusqu'au jour de la Pentecôte... Au moment de
l'Annonciation, nous pouvons déjà entrevoir l'attitude d'écoute : une
écoute réelle, une écoute à intérioriser, qui ne dit pas simplement oui,
mais qui assimile la parole, prend la parole, à laquelle suit la véritable
obéissance, comme s'il s'agissait d'une parole intériorisée, c'est-à-dire
devenue parole en moi et pour moi... Ainsi la parole devient incarnation.
Nous le voyons également dans le Magnificat. Nous savons qu'il s'agit
d'un tissu composé de paroles de l'Ancien Testament. Nous voyons que Marie
est réellement une femme d'écoute, qui connaissait dans son cœur
l'Écriture. Elle ne connaissait pas seulement certains textes, mais elle
s'était tellement identifiée à la parole que les paroles de l'Ancien
Testament devenaient, synthétisées, comme un chant dans son cœur et sur ses
lèvres. Sa vie était réellement pénétrée par la parole, elle était entrée
dans la parole, l'avait assimilée et était devenue vie en elle, se
transformant ensuite à nouveau en parole de louange et d'annonce de la
grandeur de Dieu... La Vierge est la parole de l'écoute, la parole
silencieuse, mais également parole de louange, de l'annonce, parce que la
parole dans l'écoute devient à nouveau chair et devient ainsi présence de
la grandeur de Dieu.




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24 septembre 2012

Evangile du jour

lundi 24 septembre 2012
Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

Notre-Dame de la Merci
St Gérard Sagredo, évêque et martyr († 1046)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Faites attention à la manière dont vous écoutez »

Les lectures du jour

Lc 8,16-18.


Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : " Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne la met en dessous du lit; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît avoir. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, ch. 1

« Faites attention à la manière dont vous écoutez »

Écoute en silence, parce que si ton cœur est rempli d'autres choses,
tu ne peux pas y entendre la voix de Dieu. Mais dès lors que tu te mets à
l'écoute de la voix de Dieu dans un cœur pacifié, ton cœur se remplit de
Dieu. Cela demandera beaucoup de sacrifices, mais si vraiment nous avons le
désir de prier, si nous voulons prier, il faut accepter de faire ce pas
maintenant. Il ne s'agit là que des premiers pas vers la prière, mais sans
ce premier pas fait avec détermination, jamais nous n'atteindrons l'étape
ultime, la présence de Dieu.

Voilà ce qu'il faut apprendre dès le début : écouter la voix de Dieu
dans notre cœur ; alors, dans le silence du cœur, Dieu se met à parler.
Puis, de la plénitude de notre cœur, monte ce que notre bouche dira. Voilà
le lien. Dans le silence du cœur, Dieu parle et il faut l'écouter. Puis, de
la plénitude de ton cœur, parce qu'il se retrouvera rempli de Dieu, rempli
d'amour, rempli de compassion, rempli de foi, ta bouche parlera.

Souviens-toi, avant de parler, qu'il faut écouter, et alors
seulement, du fond d'un cœur épanoui, tu pourras parler et Dieu
écoutera.    




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23 septembre 2012

Evangile du jour

dimanche 23 septembre 2012
Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire

St Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (1895-1968) - Mémoire,  St Lin, pape et martyr († 67)



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Celui qui accueille en mon nom un enfant, c'est moi qu'il accueille »

Les lectures du jour

Mc 9,30-37.


Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 58 ; PL 57, 363 (trad. coll. Icthus, t. 10, p. 259 rev.)

« Celui qui accueille en mon nom un enfant, c'est moi qu'il accueille »

Nous, tous les chrétiens, sommes le corps du Christ et ses membres,
dit l'apôtre Paul (1Co 12,27). A la résurrection du Christ, tous ses
membres ont ressuscité avec lui, et tandis qu'il passait des enfers à la
terre, il nous fait passer de la mort à la vie. Le mot « pâque » en hébreu
veut dire passage ou départ. Ce mystère n'est-il pas le passage du mal au
bien ? Et quel passage ! Du péché à la justice, du vice à la vertu, de la
vieillesse à l'enfance. Je parle ici de l'enfance qui tient à la
simplicité, non à l'âge. Car les vertus, elles aussi, ont leurs âges. Hier
la décrépitude du péché nous mettait sur notre déclin. Mais la résurrection
du Christ nous fait renaître dans l'innocence des tout-petits. La
simplicité chrétienne fait sienne l'enfance. L'enfant est sans
rancœur, il ne connaît pas la fraude, il n'ose pas frapper. Ainsi, cet
enfant qu'est le chrétien ne s'emporte pas si on l'insulte, il ne se défend
pas si on le dépouille, il ne rend pas les coups si on le frappe. Le
Seigneur exige même qu'il prie pour ses ennemis, qu'il abandonne tunique et
manteau aux voleurs, et qu'il présente l'autre joue à ceux qui le giflent
(Mt 5,39s). L'enfance du Christ dépasse l'enfance des hommes...
Celle-ci doit son innocence à sa faiblesse, celle-là à sa vertu. Et elle
est digne de plus d'éloges encore : sa haine du mal émane de sa volonté,
non de son impuissance.




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22 septembre 2012

Evangile du jour

samedi 22 septembre 2012
Le samedi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Maurice et comp., martyrs de la Légion Thébaine († 286)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Le semeur sème sans compter

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.


Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
(trad. AELF)

Le semeur sème sans compter

Je n'ai pas persuadé aujourd'hui mon auditeur, mais peut-être le
ferai-je demain, peut-être dans trois ou quatre jours ou dans quelque
temps. Le pêcheur qui a jeté inutilement ses filets pendant un jour entier
prend quelquefois sur le soir, au moment de partir, le poisson qu'il
n'avait pas pu prendre pendant le jour. Le laboureur ne laisse pas de
cultiver ses terres, même s'il n'a pas eu de bonne récolte pendant
plusieurs années, et à la fin, une seule année répare souvent et
abondamment toutes les pertes antérieures.

Dieu ne nous demande pas de réussir, mais de travailler ; or, notre
travail ne sera pas moins récompensé parce qu'on ne nous aura pas
écoutés... Le Christ savait bien que Judas ne se convertirait pas et
pourtant jusqu'à la fin il essayait de le convertir, en lui reprochant sa
faute dans les termes les plus touchants : « Ami, pourquoi es-tu venu ? »
(Mt 26,50 grec). Or, si le Christ, le modèle des pasteurs, a travaillé
jusqu'à la fin à la conversion d'un homme désespéré, que ne devons-nous pas
faire pour ceux envers qui il nous est ordonné de toujours espérer ?




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21 septembre 2012

Evangile du jour

vendredi 21 septembre 2012
Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (Ier s.)



Commentaire du jour
Rupert de Deutz : Le collecteur d'impôts libéré pour le Royaume de Dieu

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.


Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin
Les Œuvres du Saint Esprit, IV, 14 (trad. SC 165, p. 183 rev.)

Le collecteur d'impôts libéré pour le Royaume de Dieu

      Matthieu le publicain a reçu en nourriture « le pain de vie et
d'intelligence » (Si 15,3) ; et de cette même intelligence, il a fait au
Seigneur Jésus un grand festin dans sa maison, car il avait reçu en partage
une grâce abondante, en conformité avec son nom [qui veut dire « don du
Seigneur »]. Un présage de ce festin de grâce avait été préparé par Dieu :
appelé lorsqu'il était assis à son bureau, « il suivit le Seigneur et lui
fit un grand festin dans sa maison » (Lc 5,29). Il lui a donc fait un
festin, et un grand -- un festin royal, dirions-nous.

      Matthieu est en effet l'évangéliste qui nous montre le Christ roi par
sa famille et par ses actes. Dès le début de son ouvrage, il déclare :
« Livre de la généalogie de Jésus Christ, Fils de David » (Mt 1,1). Ensuite
il décrit comment le nouveau-né est adoré par les mages au titre de roi des
Juifs ; puis, tissant tout le reste de sa narration de gestes royaux et de
paraboles du règne, il termine enfin sur ces mots dits par ce roi déjà
couronné de la gloire de la résurrection : « Tout pouvoir m'a été donné au
ciel et sur la terre » (28,18). Si tu examines bien l'ensemble de sa
rédaction, tu reconnaîtras donc que tout entière elle respire les mystères
du Royaume de Dieu. Rien d'étonnant à cela ; Matthieu avait été publicain,
il se rappelait avoir été appelé du service public du royaume de péché à la
liberté du Royaume de Dieu, du Royaume de justice. En homme qui n'était pas
ingrat envers le grand roi qui l'avait libéré, il a servi donc fidèlement
les lois de son Royaume.




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20 septembre 2012

Evangile du jour

jeudi 20 septembre 2012
Le jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire

St André Kim et comp., martyrs en Corée (XIXe s.) - Mémoire,  Sts Eustache, Théopiste, Agapit et Théopiste, martyrs († 120)



Commentaire du jour
Attribué à saint Macaire d'Égypte : L'accueil du pharisien et l'accueil de la pécheresse

Les lectures du jour

Lc 7,36-50.


Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. - Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés, c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Attribué à saint Macaire d'Égypte (?-405), moine
Homélies spirituelles, 30, 9 (trad. Deseille,  coll. Spi. Or. n°40, Bellefontaine 1984, p. 284)

L'accueil du pharisien et l'accueil de la pécheresse

      Accueillons notre Dieu et Seigneur, le véritable médecin qui seul est
capable de guérir notre âme en venant à nous, lui qui a tant peiné pour
nous. Il frappe sans cesse à la porte de notre cœur pour que nous lui
ouvrions, afin qu'il entre, qu'il repose dans notre âme, que nous lui
lavions les pieds et les couvrions de parfum, et qu'il fasse chez nous sa
demeure. En effet, Jésus blâme celui qui ne lui a pas lavé les pieds, et
ailleurs il dit : « Voici que je me tiens à la porte ; si quelqu'un
m'ouvre, j'entrerai chez lui » (Ap 3,20). C'est pour cela en effet qu'il a
supporté tant de souffrances, livré son corps à la mort, et nous a rachetés
de la servitude : c'est pour venir dans notre âme et y faire sa demeure.

      C'est pour cela que le Seigneur dit à ceux qui lors du jugement
seront à sa gauche et seront envoyés dans la géhenne : « J'étais étranger
et vous ne m'avez pas accueilli ; j'ai eu faim, et vous ne m'avez pas donné
à manger ; j'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire » (Mt 25,42s).
Car sa nourriture, sa boisson, son vêtement, son toit, son repos, sont dans
notre cœur. C'est pour cela qu'il frappe sans cesse, voulant entrer chez
nous. Accueillons-le donc et introduisons-le au-dedans de nous, puisqu'il
est aussi notre nourriture, notre boisson, notre vie éternelle.

      Et toute âme qui ne l'accueille pas maintenant dans son intérieur,
pour qu'il y trouve du repos, ou plutôt pour qu'elle se repose en lui,
n'héritera pas du Royaume des cieux avec les saints et ne pourra pas entrer
dans la cité céleste. Mais toi, Seigneur Jésus Christ, donne-nous d'y
entrer, nous qui glorifions ton nom avec le Père et le Saint Esprit, dans
les siècles. Amen.




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19 septembre 2012

Evangile du jour

mercredi 19 septembre 2012
Le mercredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Janvier, évêque et martyr († 305),  Ste Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852),  Apparition de ND de La Salette



Commentaire du jour
Saint Basile : Dieu nous appelle inlassablement à nous convertir

Les lectures du jour

Lc 7,31-35.


Jésus disait à la foule : " A qui donc vais-je comparer les hommes de cette génération? A qui ressemblent-ils?
Ils ressemblent à des gamins assis sur la place, qui s'interpellent entre eux : 'Nous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous n'avez pas pleuré. '
Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas de pain, il ne boit pas de vin, et vous dites : 'C'est un possédé ! '
Le Fils de l'homme est venu ; il mange et il boit, et vous dites : 'C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs. '
Mais la sagesse de Dieu se révèle juste auprès de tous ses enfants. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Prologue aux Grandes Règles (trad. Lèbe, Maredsous 1969, rev.)

Dieu nous appelle inlassablement à nous convertir

      Frères, ne demeurons pas dans l'insouciance et le relâchement ; ne
remettons pas toujours avec légèreté, à demain ou à plus tard, pour
commencer à nous mettre à l'œuvre. « C'est maintenant l'heure favorable,
dit l'apôtre Paul, c'est aujourd'hui le jour du salut » (2Co 6,2).
Actuellement, c'est le temps de la pénitence, plus tard ce sera celui de la
récompense ; à présent, c'est le temps de la persévérance, un jour viendra
celui de la consolation. Maintenant Dieu vient en aide à ceux qui se
détournent du mal ; plus tard il sera le juge des actes, des paroles et des
pensées des hommes. Aujourd'hui nous profitons de sa patience ; nous
connaîtrons la justice de ses jugements, à la résurrection, quand nous
recevrons chacun selon ses œuvres.

      Jusqu'à quand donc remettrons-nous d'obéir au Christ qui nous appelle
dans son Royaume céleste ? Ne nous purifierons-nous pas ? Ne nous
résoudrons-nous pas à abandonner notre genre de vie habituel pour suivre
l'Évangile jusqu'au bout ?




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18 septembre 2012

Evangile du jour

mardi 18 septembre 2012
Le mardi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Joseph de Cupertino (1603-1663),  St Thomas de Villeneuve, évêque (1488-1555)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

Les lectures du jour

Lc 7,11-17.


Jésus se rendait dans une ville appelée Naïm. Ses disciples faisaient route avec lui, ainsi qu'une grande foule.
Il arriva près de la porte de la ville au moment où l'on transportait un mort pour l'enterrer ; c'était un fils unique, et sa mère était veuve. Une foule considérable accompagnait cette femme.
En la voyant, le Seigneur fut saisi de pitié pour elle, et lui dit : « Ne pleure pas. »
Il s'avança et toucha la civière ; les porteurs s'arrêtèrent, et Jésus dit : « Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi. »
Alors le mort se redressa, s'assit et se mit à parler. Et Jésus le rendit à sa mère.
La crainte s'empara de tous, et ils rendaient gloire à Dieu : « Un grand prophète s'est levé parmi nous, et Dieu a visité son peuple. »
Et cette parole se répandit dans toute la Judée et dans les pays voisins.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 98

« Jeune homme, je te l'ordonne, lève-toi »

      Que personne ne doute, s'il est chrétien, que même maintenant des
morts ressuscitent. Certes, tout homme a des yeux par lesquels il peut voir
des morts ressusciter de la manière qu'est ressuscité le fils de cette
veuve dont il vient d'être question dans l'évangile. Mais tous ne peuvent
pas voir ressusciter ceux qui sont morts spirituellement ; pour cela il
faut être déjà ressuscité intérieurement. Il est plus grand de ressusciter
quelqu'un qui doit vivre pour toujours que de ressusciter quelqu'un qui
doit mourir à nouveau.

      La mère de ce jeune homme, cette veuve, a été transportée de joie de
voir son fils ressusciter. Notre mère, l'Église, se réjouit aussi en voyant
tous les jours la résurrection spirituelle de ses enfants. Le fils de la
veuve était mort de la mort du corps ; mais ceux-là, de la mort de l'âme.
On répandait des larmes sur la mort visible du premier ; mais on ne se
souciait pas de la mort invisible des derniers, on ne la voyait même pas.
Le seul qui n'y est pas resté indifférent, c'est celui qui connaissait ces
morts ; seul connaissait ces morts celui qui pouvait leur rendre la vie. En
effet si le Seigneur n'était pas venu pour ressusciter les morts, l'apôtre
Paul n'aurait pas dit : « Lève-toi, toi qui dors, relève-toi d'entre les
morts et le Christ t'illuminera ! » (Ep 5,14)




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17 septembre 2012

Evangile du jour

lundi 17 septembre 2012
Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621),  St Lambert, évêque et martyr († 696)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Je ne suis pas digne de te recevoir »

Les lectures du jour

Lc 7,1-10.


Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que tu lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison, quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un, je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé une telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Première Règle, 17 (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 70)

« Je ne suis pas digne de te recevoir »

Dans l'amour qu'est Dieu, je supplie tous mes frères -- ceux qui
prêchent, ceux qui prient, ceux qui travaillent manuellement, clercs et
laïcs -- de s'appliquer à l'humilité en tout : de ne pas se glorifier,
trouver sa joie ou s'enorgueillir intérieurement des bonnes paroles et des
bonnes actions que Dieu dit ou accomplit parfois en eux ou par eux. Selon
la parole du Seigneur : « Ne vous réjouissez pas de ce que les esprits
mauvais vous sont soumis » (Lc 10,20). Soyons-en fermement convaincus :
nous n'avons à nous que les fautes et les péchés. Réjouissons-nous plutôt
dans les épreuves lorsque nous avons à supporter, dans notre âme et dans
notre corps, toutes sortes d'angoisses et de tribulations en ce monde pour
la vie éternelle.

Frères, gardons-nous donc de tout orgueil et de toute vaine gloire ;
gardons-nous de la sagesse de ce monde et de la prudence égoïste. Celui qui
est esclave de ses tendances égoïstes met beaucoup d'application à tenir
des discours, mais beaucoup moins à passer aux actes. Au lieu de rechercher
la religion et la sainteté intérieures de l'esprit, il désire une religion
et une sainteté extérieures bien visibles aux yeux des hommes. C'est d'eux
que le Seigneur dit : « Je vous le dis en vérité, ils ont reçu leur
récompense » (Mt 6,2). Celui, au contraire, qui est docile à l'esprit du
Seigneur veut mortifier et humilier ce qui est égoïste, vil et abject dans
cette chair. Il s'applique à l'humilité et à la patience, à la pure
simplicité et à la paix véritable de l'esprit ; ce qu'il désire toujours et
par-dessus tout, c'est la crainte filiale de Dieu, la sagesse de Dieu, et
l'amour de Dieu, Père, Fils et Saint Esprit.




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16 septembre 2012

Evangile du jour

dimanche 16 septembre 2012
Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

St Cyprien, évêque et martyr († 258),  St Corneille, pape et martyr († 253),  Ste Édith de Wilton, vierge et princesse d'Angleterre († 984)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi..., qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive »

Les lectures du jour

Mc 8,27-35.


Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels 03/04/38 (trad. Cerf 2008, p. 396)

« Si quelqu'un veut marcher derrière moi..., qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive »

      Comment exprimer ce que mon âme a ressenti quand, de la bouche d'un
saint prélat, elle a entendu ce qui est déjà ma folie, ce qui me rend
absolument heureux dans mon exil : l'amour de la croix !... Qui me
donnerait le langage du roi David pour pouvoir exprimer les merveilles de
l'amour à la croix ?...

      La croix du Christ ! Que peut-on dire de plus ? Je ne sais pas prier,
je ne sais pas ce qu'est être bon, je n'ai pas l'esprit religieux, car je
suis plein du monde. Je ne sais qu'une chose, une chose qui remplit mon âme
de joie, tout en me voyant si pauvre en vertus et si riche en misères ; je
sais seulement que j'ai un trésor que ne changerais pour rien ni pour
personne : ma croix, la croix de Jésus, cette croix qui est mon seul repos.
Comment expliquer cela ? Celui qui ne l'a pas expérimenté ne peut nullement
soupçonner de quoi il s'agit.

      Ah, si tous les hommes aimaient la croix du Christ ! Si le monde
savait ce que c'est que d'embrasser pleinement, vraiment, sans réserve, en
folie d'amour, la croix du Christ !... Combien de temps perdu en causeries,
dévotions et exercices qui sont saints et bons, mais ne sont pas la croix
de Jésus, ne sont pas ce qu'il y a de meilleur...

      Pauvre homme qui n'es bon à rien, qui ne sers à rien..., qui traînes
ta vie, suivant comme tu peux les austérités de la règle, te contentant de
cacher en silence tes ardeurs, aime à la folie ce que le monde méprise
parce qu'il ne le connaît pas, adore en silence cette croix, qui est ton
trésor, sans que personne s'en aperçoive. Médite en silence devant elle les
grandeurs de Dieu, les merveilles de Marie, les misères de l'homme...
Continue ta vie toujours en silence, aimant, adorant et t'unissant à la
croix. Que veux-tu de plus ? Savoure la croix, comme a dit ce matin
monseigneur l'évêque. Savourer la croix !




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15 septembre 2012

Evangile du jour

samedi 15 septembre 2012
Notre-Dame des Douleurs, mémoire

Ste Catherine de Gênes, veuve (1447-1510)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Mère de l'espérance

Les lectures du jour

Jn 19,25-27.


Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère, Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Encyclique « Spe salvi » § 50 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana rev.)

Mère de l'espérance

      Sainte Marie..., le vieillard Syméon t'a parlé de l'épée qui
transpercerait ton cœur (Lc 2,35), du signe de contradiction que ton Fils
serait dans ce monde. Quand ensuite l'activité publique de Jésus a
commencé, tu as dû te mettre à l'écart, afin que puisse grandir la nouvelle
famille...de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (Lc 11,27).
Malgré toute la grandeur et la joie des débuts de l'activité de Jésus, déjà
dans la synagogue de Nazareth, tu as dû faire l'expérience de la vérité de
la parole sur le « signe de contradiction » (cf Lc 4,28s). Ainsi tu as vu
le pouvoir grandissant de l'hostilité et du refus qui progressivement
allait s'affirmant autour de Jésus jusqu'à l'heure de la croix, où tu
devais voir le Sauveur du monde, l'héritier de David, le Fils de Dieu,
mourir comme quelqu'un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les
malfaiteurs.

      Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ». De la
croix tu as reçu une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue
mère d'une manière nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton
Fils Jésus et le suivre. L'épée de douleur a transpercé ton cœur.
L'espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans
lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de
toi-même, tu as écouté de nouveau la parole de l'ange, par laquelle il
avait répondu à ta crainte au moment de l'Annonciation : « Sois sans
crainte, Marie » (Lc 1,30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la
même chose à ses disciples !...

      À l'heure de Nazareth l'ange t'avait dit aussi : « Son règne n'aura
pas de fin » (Lc 1,33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non,
près de la croix...tu es devenue la mère des croyants. Dans cette foi...,
tu es allée à la rencontre du matin de Pâques ; la joie de la résurrection
a touché ton cœur et t'a unie de manière nouvelle aux disciples... Le règne
de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce règne
commençait à cette heure et n'aura jamais de fin. Ainsi tu demeures au
milieu des disciples (cf Ac 1,14) comme leur Mère, comme Mère de
l'espérance.




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14 septembre 2012

Evangile du jour

vendredi 14 septembre 2012
Fête de la Croix Glorieuse

La Croix glorieuse, fête



Commentaire du jour
Saint Ephrem : La croix, un pont jeté au-dessus de l'abîme de la mort

Les lectures du jour

Jn 3,13-17.


Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Homélie sur notre Seigneur (trad. bréviaire  3e ven. Pâques rev.)

La croix, un pont jeté au-dessus de l'abîme de la mort

      Notre Seigneur a été piétiné par la mort, mais, en retour, il a frayé
un chemin qui écrase la mort. Il s'est soumis à la mort et il l'a subie
volontairement pour la détruire malgré elle. Car, sur l'ordre de la mort,
notre Seigneur « est sorti en portant sa croix » (Jn 19,17). Mais il a crié
sur la croix et il a tiré les morts des enfers...

      Il est le glorieux « fils du charpentier » (Mt 13,55) qui, sur le
char de sa croix, est venu au-dessus de la gueule vorace du séjour des
morts et a transféré le genre humain dans la demeure de la vie (Col 1,13).
Et parce que, à cause de l'arbre du paradis, le genre humain était tombé
dans le séjour des morts, c'est par l'arbre de la croix qu'il est passé
dans la demeure de la vie. Sur ce bois-là avait été greffée l'amertume ;
mais sur celui-ci la douceur a été greffée, pour que nous reconnaissions en
lui le chef auquel ne résiste rien de ce qui a été créé.

      Gloire à toi ! Tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la
mort, pour que les hommes y passent du pays de la mort à celui de la vie...
Gloire à toi ! Tu as revêtu le corps d'Adam mortel et tu en as fait la
source de la vie pour tous les mortels. Oui, tu vis ! Car tes bourreaux se
sont comportés envers ta vie comme des semeurs : ils ont semé ta vie dans
les profondeurs de la terre comme on sème le blé, pour qu'il lève lui-même
et fasse lever avec lui beaucoup de grains (Jn 12,24).

      Venez, faisons de notre amour comme un encensoir immense et universel
; prodiguons des cantiques et des prières à celui qui a fait de sa croix un
encensoir à la Divinité et nous a tous comblés de richesses par son sang.




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13 septembre 2012

Evangile du jour

jeudi 13 septembre 2012
Le jeudi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Église (c. 344- 407)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : L'amour des ennemis

Les lectures du jour

Lc 6,27-38.


Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique C, 15v° - 16r°

L'amour des ennemis

      « Vous avez appris qu'il a été dit : Vous aimerez votre ami et vous
haïrez votre ennemi. Pour moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, priez pour
ceux qui vous persécutent » (Mt 5,43-44). Sans doute, au Carmel on ne
rencontre pas d'ennemis, mais enfin il y a des sympathies ; on se sent
attirée vers telle sœur au lieu que telle autre vous ferait faire un long
détour pour éviter de la rencontrer. Ainsi sans même le savoir, elle
devient un sujet de persécution. Eh bien, Jésus me dit que cette sœur, il
faut l'aimer, qu'il faut prier pour elle, quand même sa conduite me
porterait à croire qu'elle ne m'aime pas : « Si vous aimez ceux qui vous
aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Car les pécheurs aiment aussi ceux
qui les aiment ».

      Et ce n'est pas assez d'aimer, il faut le prouver. On est
naturellement heureux de faire un présent à un ami, on aime surtout à faire
des surprises, mais cela, ce n'est point de la charité car les pécheurs le
font aussi. Voici ce que Jésus m'enseigne encore : « Donnez à quiconque
vous demande ; et si l'on prend ce qui vous appartient, ne le redemandez
pas ». Donner à toutes celles qui demandent, c'est moins doux que d'offrir
soi-même par le mouvement de son cœur... Si c'est difficile de donner à
quiconque demande, ce l'est encore bien plus de laisser prendre ce qui
appartient sans le redemander. Ô ma Mère, je dis que c'est difficile, je
devrais plutôt dire que cela semble difficile, car le joug du Seigneur est
suave et léger (Mt 11,30). Lorsqu'on l'accepte, on sent aussitôt sa douceur
et l'on s'écrie avec le psalmiste : « J'ai couru dans la voie de vos
commandements depuis que vous avez dilaté mon cœur » (Ps 118,32). Il n'y a
que la charité qui puisse dilater mon cœur, ô Jésus. Depuis que cette douce
flamme le consume, je cours avec joie dans la voie de votre commandement
nouveau (Jn 13,34).




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12 septembre 2012

Evangile du jour

mercredi 12 septembre 2012
Le mercredi de la 23e semaine du temps ordinaire

Le saint Nom de Marie



Commentaire du jour
Léon XIII : « Heureux, vous les pauvres »

Les lectures du jour

Lc 6,20-26.


Jésus s'était arrêté dans la plaine, et la foule l'entourait. Regardant alors ses disciples, Jésus dit : " Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous!
Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés ! Heureux, vous qui pleurez maintenant : vous rirez !
Heureux êtes-vous quand les hommes vous haïssent et vous repoussent, quand ils insultent et rejettent votre nom comme méprisable, à cause du Fils de l'homme.
Ce jour-là, soyez heureux et sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel : c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
Mais malheureux, vous les riches : vous avez votre consolation !
Malheureux, vous qui êtes repus maintenant : vous aurez faim ! Malheureux, vous qui riez maintenant : vous serez dans le deuil et vous pleurerez !
Malheureux êtes-vous quand tous les hommes disent du bien de vous : c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Léon XIII, pape de 1878 à 1903
Encyclique « Rerum novarum »,  20

« Heureux, vous les pauvres »

      Les défavorisés apprennent de l'Église que, selon le jugement de Dieu
lui-même, la pauvreté n'est pas un opprobre et qu'il ne faut pas rougir de
devoir gagner son pain par le travail. C'est ce que Jésus Christ notre
Seigneur a confirmé par son exemple, lui qui « de riche qu'il était, s'est
fait pauvre » (2Co 8,9) pour le salut des hommes. Fils de Dieu et Dieu
lui-même, il a voulu passer aux yeux du monde pour le fils d'un ouvrier ;
il est allé jusqu'à passer une grande partie de sa vie à travailler pour
gagner sa vie : « N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie ? » (Mc
6,3)

      Quiconque tiendra sous son regard ce modèle divin comprendra
facilement ce que nous allons dire : la vraie dignité de l'homme et son
excellence résident dans ses mœurs, c'est-à-dire dans sa vertu ; la vertu
est le patrimoine commun des mortels, à la portée de tous, des petits et
des grands, des pauvres et des riches ; seuls la vertu et les mérites,
partout où on les rencontre, obtiendront la récompense de la béatitude
éternelle. Bien plus, c'est vers les défavorisés que le cœur de Dieu semble
s'incliner davantage. Jésus Christ appelle les pauvres des bienheureux ; il
invite avec amour tous ceux qui souffrent et qui pleurent à venir à lui,
afin de les consoler (Mt 11,28) ; il embrasse avec une charité plus tendre
les petits et les opprimés.

     Ces doctrines sont bien faites certainement pour humilier l'âme
hautaine du riche et le rendre plus compatissant, pour relever le courage
de ceux qui souffrent et leur inspirer de la confiance. Elles pourraient
diminuer cette distance que l'orgueil se plaît à maintenir ; on obtiendrait
sans peine que des deux côtés on se donne la main et que les volontés
s'unissent dans une même amitié.




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11 septembre 2012

Evangile du jour

mardi 11 septembre 2012
Le mardi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Jean-Gabriel Perboyre, martyr († 1840),  Bx Charles Spinola, martyr († 1622)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu il appela ses disciples et en choisit douze »

Les lectures du jour

Lc 6,12-19.


En ces jours-là, Jésus s'en alla dans la montagne pour prier, et il passa la nuit à prier Dieu.
Le jour venu, il appela ses disciples, en choisit douze, et leur donna le nom d'Apôtres :
Simon, auquel il donna le nom de Pierre, André son frère, Jacques, Jean, Philippe, Barthélemy,
Matthieu, Thomas, Jacques fils d'Alphée, Simon appelé le Zélote,
Jude fils de Jacques, et Judas Iscariote, celui qui fut le traître.
Jésus descendit de la montagne avec les douze Apôtres et s'arrêta dans la plaine. Il y avait là un grand nombre de ses disciples, et une foule de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon,
qui étaient venus l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits mauvais en étaient délivrés.
Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Something Beautiful for God (trad. La Joie du don, p.64)

« Il passa la nuit à prier Dieu. Le jour venu il appela ses disciples et en choisit douze »

Je crois que nos sœurs ont reçu ce don de la joie que l'on voit chez
beaucoup de religieux qui se sont donnés sans réserve à Dieu. Notre œuvre
n'est que l'expression de notre amour pour Dieu. Cet amour a besoin de
quelqu'un pour le recevoir, et c'est ainsi que les gens que nous
rencontrons nous donnent le moyen de l'exprimer.

Nous avons besoin de trouver Dieu, et ce n'est ni dans l'agitation ni
dans le bruit que nous pourrons le faire. Dieu est l'ami du silence. Dans
quel silence croissent les arbres, les fleurs et l'herbe ! Dans quel
silence se meuvent les étoiles, la lune et le soleil ! N'est-ce pas notre
mission de donner Dieu aux pauvres des taudis ? Non pas un Dieu mort, mais
un Dieu vivant et aimant. Plus nous recevons dans la prière silencieuse,
plus nous pouvons donner dans notre vie active. Nous avons besoin de
silence pour être capables de toucher les âmes. L'essentiel n'est pas ce
que nous disons, mais ce que Dieu nous dit et dit à travers nous. Toutes
nos paroles seront vaines tant qu'elles ne viendront pas du plus intime,
les paroles qui ne transmettent pas la lumière du Christ accroissent les
ténèbres.

Notre progrès dans la sainteté dépend de Dieu et de nous-mêmes, de la
grâce de Dieu et de notre volonté d'être saints. Il faut nous engager
résolument à atteindre la sainteté. « Je veux être un saint » signifie : je
veux me détacher de tout ce qui n'est pas Dieu, je veux dépouiller mon cœur
de toutes choses créées, je veux vivre dans la pauvreté et dans le
détachement, je veux renoncer à ma volonté, à mes penchants, à mes caprices
et à mes goûts, et me faire le serviteur docile de la volonté de Dieu.




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10 septembre 2012

Evangile du jour

lundi 10 septembre 2012
Le lundi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Nicolas de Tolentino, o.s.a. († 1310),  Le « Grand Martyre du Japon » (1622)



Commentaire du jour
Méliton de Sardes : « Je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi ? » (Is 50,7-8)

Les lectures du jour

Lc 6,6-11.


Un autre jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était paralysée.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus afin de voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l'accuser.
Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi, et reste debout devant tout le monde. » L'homme se leva et se tint debout.
Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien, ou de faire le mal ? de sauver une vie, ou de la perdre ? »
Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l'homme : « Étends ta main. » Il le fit, et sa main redevint normale.
Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu'ils allaient faire à Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Méliton de Sardes (?-v. 195), évêque
Homélie pascale (trad. coll. Icthus t. 10, p. 41 rev. ; cf bréviaire lun. Pâques)

« Je sais que je ne serai pas confondu. Il est proche, celui qui me justifie. Qui va plaider contre moi ? » (Is 50,7-8)

Le Christ était Dieu et il a revêtu notre humanité. Il a souffert
pour ceux qui souffrent, il a été lié pour ceux qui étaient vaincus, il a
été jugé pour les condamnés, enseveli pour les ensevelis, et il est
ressuscité d'entre les morts. Il vous crie ces paroles : « ' Qui plaidera
contre moi ? Qu'il vienne ! ' (Is 50,8) C'est moi qui ai délivré les
condamnés, c'est moi qui ai donné la vie aux morts, c'est moi qui relève
les ensevelis. ' Qui portera une accusation contre moi ? ' (v. 9) C'est
moi, dit le Christ, c'est moi qui ai aboli la mort, qui ai vaincu l'ennemi,
qui ai piétiné l'enfer, qui ai lié le fort (Lc 11,22), qui ai exalté
l'homme au plus haut des cieux, c'est moi, dit le Christ.

« Venez donc, vous tous les peuples d'hommes qui étiez empêtrés dans
le mal, recevez le pardon de vos péchés. Car je suis votre pardon, je suis
la Pâque du salut, je suis l'agneau immolé pour vous. Je suis l'eau qui
vous purifie, je suis votre lumière, je suis votre Sauveur, je suis votre
résurrection, je suis votre roi. Je vous emporte au plus haut des cieux, je
vous montrerai le Père éternel, je vous ressusciterai de ma main droite ».

Tel est celui qui a fait le ciel et la terre, qui a formé l'homme au
commencement (Gn 2,7), qui s'est annoncé par la Loi et les prophètes, qui a
pris chair d'une vierge, qui a été crucifié sur le bois, qui a été déposé
en terre, qui est ressuscité d'entre les morts, qui est monté au plus haut
des cieux, qui s'est assis à la droite du Père et qui a le pouvoir de tout
juger et de tout sauver. Par lui, le Père a créé tout ce qui existe depuis
les origines jusque dans l'éternité. C'est lui qui est l'alpha et l'oméga
(Ap 1,8), c'est lui qui est le commencement et la fin, c'est lui qui est le
Christ... A lui la gloire et la puissance dans les siècles. Amen.  




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09 septembre 2012

Evangile du jour

dimanche 09 septembre 2012
Vingt-troisième dimanche du temps ordinaire

St Pierre Claver, s.j. († 1654) - Mémoire,  Bx Frédéric Ozanam († 1853)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets »

Les lectures du jour

Mc 7,31-37.


Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg
Sermon 49, 1er pour le 12e dimanche après la Trinité (trad. Cerf 1991, p. 399 rev.)

« Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets »

      Il nous faut examiner de près ce qui rend l'homme sourd. Pour avoir
prêté l'oreille aux insinuations de l'Ennemi, pour avoir entendu ses
paroles, le premier couple de nos ancêtres sont devenus sourds les
premiers. Et nous aussi après eux, en sorte que nous ne pouvons plus ni
entendre ni comprendre les inspirations aimables du Verbe éternel. Pourtant
nous savons bien que le Verbe éternel est au fond de notre être, si
ineffablement près de nous et en nous que notre être même, notre propre
nature, nos pensées, tout ce que nous pouvons nommer, dire ou comprendre,
tout cela n'est pas si près de nous et ne nous est pas si intimement
présent que ne l'est le Verbe éternel. Et ce Verbe parle sans cesse en
l'homme. Mais l'homme n'entend pas tout cela à cause de la grande surdité
dont il est atteint... Du même coup, il a été tellement atteint dans ses
autres facultés qu'il en est aussi devenu muet, et qu'il ne se connaît pas
lui-même. S'il voulait parler de son intérieur, il ne pourrait pas le
faire, ne sachant pas où il en est et ne connaissant pas sa propre manière
d'être...

      Qu'est-ce donc que ce chuchotement nuisible de l'Ennemi ? C'est tout
le désordre qu'il te fait voir sous son côté miroitant et qu'il te persuade
d'accepter, en se servant de l'amour ou de la recherche des choses créées,
de ce monde-ci et de tout ce qui s'y rattache : biens, honneurs, même amis
et parents, voire ta propre nature, bref, tout ce que t'apporte le goût des
biens de ce monde déchu. C'est de tout cela qu'est fait son chuchotement...

      Vient alors Notre Seigneur : il met son doigt sacré dans l'oreille de
l'homme, et de la salive sur sa langue, ce qui fait que l'homme retrouve la
parole.




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08 septembre 2012

Evangile du jour

samedi 08 septembre 2012
Fête de la Nativité de la Vierge Marie




Commentaire du jour
Saint Bernard : « Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ »

Les lectures du jour

Mt 1,1-16.18-23.


Voici la table des origines de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham :
Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères,
Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,
Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone,
Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,
Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d'Ourias, engendra Salomon,
Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,
Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias,
Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias,
Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias,
Josias engendra Jékonias et ses frères à l'époque de l'exil à Babylone.
Après l'exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel,
Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor,
Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,
Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob,
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. »
Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Homélies sur ces paroles de l'Évangile : « L'ange fut envoyé », n°2, 17

« Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l'on appelle Christ »

      « Le nom de la vierge était Marie » (Lc 1,27). Ce nom signifie,
dit-on, « étoile de la mer », et il convient admirablement à la Vierge
mère. Rien n'est plus juste que de la comparer à une étoile qui donne ses
rayons sans être altérée, comme elle enfante son fils sans dommage à son
corps vierge. Elle est bien cette noble « étoile issue de Jacob » (Nb
24,17), dont la splendeur illumine le monde entier, qui brille dans les
cieux et pénètre jusqu'aux enfers... Elle est vraiment cette étoile belle
et admirable qui devait se lever au-dessus de la mer immense, étincelante
de mérites, éclairant par son exemple.

      Vous tous, qui que vous soyez, qui vous sentez aujourd'hui en pleine
mer, secoués par l'orage et la tempête, loin de la terre ferme, gardez vos
yeux sur la lumière de cette étoile, pour éviter le naufrage. Si les vents
de la tentation se lèvent, si tu vois approcher l'écueil de l'épreuve,
regarde l'étoile, invoque Marie ! Si tu es ballotté par les vagues de
l'orgueil, de l'ambition, de la médisance ou de la jalousie, lève les yeux
vers l'étoile, invoque Marie... Si tu es troublé par la grandeur de tes
péchés, humilié par la honte de ta conscience, épouvanté par la crainte du
jugement, si tu es sur le point de sombrer dans le gouffre de la tristesse
et du désespoir, pense à Marie. Dans le péril, l'angoisse, le doute, pense
à Marie, invoque Marie !

      Que son nom ne quitte jamais tes lèvres ni ton cœur... En la suivant,
tu ne t'égareras pas ; en la priant, tu désespéreras pas ; en pensant à
elle, tu éviteras toute fausse route. Si elle te tient par la main, tu ne
sombreras pas ; si elle te protège, tu ne craindras rien ; sous sa
conduite, tu ignoreras la fatigue ; sous sa protection, tu arriveras
jusqu'au but. Et tu comprendras par ta propre expérience combien sont
justes ces paroles : « Le nom de la vierge était Marie ».




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07 septembre 2012

Evangile du jour

vendredi 07 septembre 2012
Le vendredi de la 22e semaine du temps ordinaire

St Cloud (Clodoald), moine (515-560)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là ils jeûneront »

Les lectures du jour

Lc 5,33-39.


On disait un jour à Jésus : « Les disciples de Jean jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, tes disciples mangent et boivent ! »
Jésus leur dit : « Est-ce que vous pouvez faire jeûner les invités de la noce, pendant que l'Époux est avec eux ?
Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là, ils jeûneront. »
Et il dit pour eux une parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau ajouté, qui vient du neuf, ne s'accordera pas avec le vieux.
Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues.
Mais il faut mettre le vin nouveau dans des outres neuves.
Jamais celui qui a bu du vieux ne désire du nouveau. Car il dit : 'C'est le vieux qui est bon. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 210, 5

« Un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé : ces jours-là ils jeûneront »

Que « nos reins soient ceints et nos lampes allumées » ; soyons comme
« des serviteurs qui attendent que leur maître revienne des noces » (Lc
12,35). Ne soyons pas comme ces impies qui disent : « Mangeons et buvons,
car nous mourrons demain » (1Co 15,32). Plus le jour de notre mort est
incertain, plus les épreuves de cette vie sont douloureuses ; et plus aussi
nous devons jeûner et prier, car effectivement, nous mourrons demain. «
Encore un peu de temps, disait le Seigneur à ses disciples, et vous ne me
verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez » (Jn 16,16).
Maintenant, c'est l'heure dont il a dit : « Vous serez dans la tristesse,
mais le monde sera dans la joie » (v. 20) ; c'est le temps de cette vie
remplie d'épreuves, où nous voyageons loin de lui. « Mais, ajoute-t-il, je
vous verrai de nouveau, et votre cœur se réjouira, et personne ne vous
enlèvera votre joie » (v. 22). Dès maintenant l'espérance que nous
donne ainsi celui qui est fidèle dans ses promesses ne nous laisse pas sans
quelque joie, jusqu'à ce que nous soyons comblés de la joie surabondante du
jour où « nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu'il
est » (1Jn 3,2), et où « personne ne pourra nous enlever cette joie »... «
Une femme qui enfante, dit notre Seigneur, est dans la peine parce que son
heure est venue. Mais quand l'enfant est né, elle éprouve une grande joie
parce qu'un être humain est né dans le monde » (Jn 16,21). C'est cette joie
que personne ne pourra nous enlever et dont nous serons comblés lorsque
nous passerons de la conception présente de la foi à la lumière éternelle.
Jeûnons donc maintenant, et prions, puisque nous sommes dans les jours de
l'enfantement.




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