31 août 2012

Evangile du jour

vendredi 31 août 2012
Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire

La Vierge Marie Médiatrice - mémoire facultative
St Raymond Nonnat, cardinal († 1240),  St Aidan de Lindisfarne, évêque († 651)



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure »

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, §18, 15s ; SC 121 (trad. SC p. 325 rev. ; cf bréviaire 1er jeu. Avent)

« Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure »

      Le Seigneur nous a dit : « Cette heure-là, personne ne la connaît, ni
les anges, ni le Fils », pour empêcher toute question sur le moment de son
avènement : « ce n'est pas votre affaire de connaître les jours et les
temps » (Mt 24,36; Ac 1,7). Il nous a caché cela pour que nous veillions,
et que chacun d'entre nous puisse penser que cet avènement se produira
pendant sa vie...

      Veillez, car lorsque le corps sommeille, c'est la nature qui nous
domine, et notre action est alors dirigée non par notre volonté, mais par
la force de la nature. Et lorsque règne sur l'âme une lourde torpeur de
faiblesse et de tristesse, c'est l'ennemi qui la domine et la mène contre
son propre gré... C'est pourquoi notre Seigneur a parlé de la vigilance de
l'âme et de celle du corps, afin que le corps ne sombre pas dans un lourd
sommeil ni l'âme dans l'engourdissement. Comme le dit l'Écriture : «
Réveillez-vous dans la droiture » (1Co 15,34) et « Je m'éveille et je suis
avec toi » (Ps 138,18) et « Ne faiblissez pas » (cf Ep 3,13)...

      « Cinq d'entre elles, dit le Seigneur, étaient insensées et cinq
étaient sages. » Ce n'est pas leur virginité qu'il a qualifiée de sagesse,
puisqu'elles étaient toutes vierges, mais bien leurs bonnes œuvres. Si ta
chasteté égale la sainteté des anges, remarque que la sainteté des anges
est pure de l'envie et de tout autre mal. Si donc tu ne seras pas
réprimandé pour l'impureté, veille à ne pas l'être non plus pour
l'emportement et la colère... « Que vos ceintures soient serrées autour de
vos reins », pour que la chasteté nous allège. « Et vos lampes allumées »
(Lc 12,35), parce que le monde est comme la nuit : il a besoin de la
lumière des justes. « Que votre lumière brille devant les hommes, pour
qu'ils voient vos bonnes œuvres et glorifient votre Père qui est dans les
cieux » (Mt 5,16).




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30 août 2012

Evangile du jour

jeudi 30 août 2012
Le jeudi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Fiacre (Fèvre), abbé († 670)



Commentaire du jour
Saint Colomban : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,14)

Les lectures du jour

Mt 24,42-51.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : " Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra.
Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra.
Quel est donc le serviteur fidèle et sensé à qui le maître de maison a confié la charge de son personnel pour lui donner la nourriture en temps voulu ?
Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera à son travail !
Amen, je vous le déclare : il lui confiera la charge de tous ses biens.
Mais si ce mauvais serviteur se dit : 'Mon maître s'attarde',
et s'il se met à frapper ses compagnons, s'il mange et boit avec les ivrognes,
son maître viendra le jour où il ne l'attend pas et à l'heure qu'il n'a pas prévue :
il se séparera de lui et le mettra parmi les hypocrites ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Colomban (563-615), moine, fondateur de monastères
Instructions spirituelles, n° 12, 2 (trad. bréviaire 28ème mar.)

« Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5,14)

Qu'ils sont heureux, qu'ils sont dignes d'envie, « les serviteurs que
le maître, à son retour, trouvera vigilants » (Lc 12,37). Vigilance
bienheureuse qui les tient éveillés pour la rencontre de Dieu, le Créateur
de l'univers, dont la majesté emplit toutes choses et les dépasse toutes.
Et pour moi qui suis son serviteur, malgré mon indignité, Dieu veuille
m'éveiller du sommeil de mon indolence. Qu'il fasse brûler en moi le feu de
l'amour divin ; que la flamme de son amour monte plus haut que les étoiles
; que brûle sans cesse au-dedans de moi le désir de répondre à sa tendresse
infinie. Ah, s'il m'était donné de pouvoir tenir à longueur de nuit ma
lampe allumée et ardente dans le temple du Seigneur ! Si elle pouvait
éclairer tous ceux qui pénètrent dans la maison de mon Dieu ! (cf Mt 5,15)
Seigneur, accorde-moi cet amour qui se garde de tout relâchement, que je
sache tenir toujours ma lampe allumée, sans jamais la laisser s'éteindre ;
qu'en moi elle soit feu, et lumière pour mon prochain.




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29 août 2012

Evangile du jour

mercredi 29 août 2012
Martyre de Saint Jean-Baptiste (mémoire)

Martyre de St Jean-Baptiste (Ier s.) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Maxime de Turin : « Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut » (Lc 1,76)

Les lectures du jour

Mc 6,17-29.


Hérode, prince de Galilé, avait fait arrêter Jean et l'avait mis en prison. En effet, il avait épousé Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
et Jean lui disait : « Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère. »
Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mettre à mort. Mais elle n'y arrivait pas
parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c'était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l'avait entendu, il était très embarrassé, et pourtant, il aimait l'entendre.
Cependant, une occasion favorable se présenta lorsque Hérode, pour son anniversaire, donna un banquet à ses dignitaires, aux chefs de l'armée et aux notables de la Galilée.
La fille d'Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi tout ce que tu veux, je te le donnerai. »
Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c'est la moitié de mon royaume. »
Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu'est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean le Baptiste. »
Aussitôt la jeune fille s'empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que tout de suite tu me donnes sur un plat la tête de Jean Baptiste. »
Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment fait devant les convives, il ne voulut pas lui opposer un refus.
Aussitôt il envoya un garde avec l'ordre d'apporter la tête de Jean. Le garde s'en alla, et le décapita dans la prison.
Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère.
Lorsque les disciples de Jean apprirent cela, ils vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Maxime de Turin (?-v. 420), évêque
Sermon 36 (trad. coll. Pères dans la foi n°65, p. 16)

« Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut » (Lc 1,76)

      Parmi les titres de gloire du saint et bienheureux Jean Baptiste,
dont nous célébrons la fête aujourd'hui, je ne sais auquel donner la
préférence : à sa naissance miraculeuse ou à sa mort plus miraculeuse
encore. Sa naissance a apporté une prophétie (Lc 1,67s), sa mort la vérité
; sa naissance a annoncé l'arrivée du Sauveur, sa mort a condamné l'inceste
d'Hérode. Cet homme saint...a mérité aux yeux de Dieu de ne pas disparaître
de la même façon que les autres hommes de ce monde : il a quitté ce corps
reçu du Seigneur en le confessant. Jean a accompli en tout la volonté de
Dieu, puisque sa vie comme sa mort correspondent à ses desseins...

      Il est encore au creux du ventre de sa mère quand déjà il célèbre
l'arrivée du Seigneur, par ses mouvements de joie, puisqu'il ne pouvait pas
le faire par la voix. Élisabeth dit à la sainte Marie : « Dès l'instant où
ta salutation a frappé mes oreilles, l'enfant a tressailli d'allégresse en
mon sein » (Lc 1,44). Jean exulte donc avant de naître, et avant que ses
yeux ne reconnaissent à quoi ressemble le monde, son esprit reconnaît déjà
celui qui en est le maître. Je pense que c'est là le sens de la phrase du
prophète : « Avant même de te former au ventre maternel, je t'ai connu ;
avant même que tu sois sorti du sein, je t'ai consacré » (Jr 1,5). Ne nous
étonnons donc pas si, enfermé dans la prison où l'avait fait mettre Hérode,
il a continué à prêcher le Christ par l'intermédiaire de ses disciples (Mt
11,2), puisque, enfermé qu'il était dans le sein de sa mère, il annonçait
déjà de ses tressaillements la venue du Seigneur.




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28 août 2012

Evangile du jour

mardi 28 août 2012
Le mardi de la 21e semaine du temps ordinaire

St Augustin, évêque et docteur de l'Église (354-430) - Mémoire



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Purifie d'abord l'intérieur de la coupe »

Les lectures du jour

Mt 23,23-26.


Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous payez la dîme sur la menthe, le fenouil et le cumin, mais vous avez négligé ce qu'il y a de plus grave dans la Loi : la justice, la miséricorde et la fidélité. Voilà ce qu'il fallait pratiquer sans négliger le reste.
Guides aveugles ! Vous enlevez le moucheron avec un filtre, et vous avalez le chameau !
Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous purifiez l'extérieur de la coupe et de l'assiette, mais l'intérieur est rempli de cupidité et d'intempérance !
Pharisien aveugle, purifie d'abord l'intérieur de la coupe afin que l'extérieur aussi devienne pur.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 1455-1458

« Purifie d'abord l'intérieur de la coupe »

      La confession des péchés (l'aveu), même d'un point de vue simplement
humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par
l'aveu, l'homme regarde en face les péchés dont il s'est rendu coupable ;
il en assume la responsabilité et par là, il s'ouvre de nouveau à Dieu et à
la communion de l'Église afin de rendre possible un nouvel avenir. L'aveu
au prêtre constitue une partie essentielle du sacrement de pénitence... : «
Lorsque les fidèles du Christ s'efforcent de confesser tous les péchés qui
leur viennent à la mémoire, on ne peut pas douter qu'ils les présentent
tous au pardon de la miséricorde divine... [Mais] ' si le malade rougit de
découvrir sa plaie au médecin, la médecine ne soigne pas ce qu'elle ignore
' » (Concile de Trente; S. Jérôme)

      D'après le commandement de l'Église, « tout fidèle parvenu à l'âge de
la discrétion doit confesser au moins une fois par an les péchés graves
dont il a conscience »... Sans être strictement nécessaire, la confession
des fautes quotidiennes (péchés véniels) est néanmoins vivement recommandée
par l'Église. En effet, la confession régulière de nos péchés véniels nous
aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à
nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de l'Esprit. En
recevant plus fréquemment, par ce sacrement, le don de la miséricorde du
Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme lui (Lc 6,36)...

      « Quand tu commences à te repentir de ce que tu as fait, c'est alors
que tes œuvres bonnes commencent, parce que tu accuses tes œuvres
mauvaises. Le commencement des œuvres bonnes, c'est la confession des
œuvres mauvaises. Tu ' fais la vérité ' et tu ' viens à la lumière ' » (S.
Augustin; Jn 12,13).




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27 août 2012

Evangile du jour

lundi 27 août 2012
Le lundi de la 21e semaine du temps ordinaire

Ste Monique († 388) - Mémoire



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Malheureux êtes-vous, guides aveugles »

Les lectures du jour

Mt 23,13-22.


Jésus disait : " Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous fermez à clef le Royaume des cieux devant les hommes; vous-mêmes n'y entrez pas, et ceux qui essayent d'y entrer, vous ne leur permettez pas d'entrer!

Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites, parce que vous parcourez la mer et la terre pour faire un seul converti, et quand vous y avez réussi, vous en faites un homme voué à la géhenne, deux fois pire que vous !
Malheureux êtes-vous, guides aveugles, vous qui dites : 'Si l'on fait un serment par le Temple, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'or du Temple, on doit s'en acquitter. '
Insensés et aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'or ? ou bien le Temple par lequel cet or devient sacré ?
Vous dites encore : 'Si l'on fait un serment par l'autel, il est nul ; mais si l'on fait un serment par l'offrande posée sur l'autel, on doit s'en acquitter. '
Aveugles ! Qu'est-ce qui est le plus important : l'offrande ? ou bien l'autel par lequel cette offrande devient sacrée ?
Celui qui fait un serment par l'autel fait donc un serment par l'autel et par tout ce qui est posé dessus ;
et celui qui fait un serment par le Temple fait un serment par le Temple et par Celui qui l'habite ;
et celui qui fait un serment par le ciel fait un serment par le trône divin et par Celui qui siège sur ce trône.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 83,1 ; 82,4

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles »

Pour construire la paix, la toute première condition est
l'élimination des causes de discorde entre les hommes, car ce sont elles
qui alimentent les guerres, à commencer par les injustices. Beaucoup de
celles-ci proviennent d'inégalités excessives d'ordre économique, ainsi que
du retard à y apporter les remèdes nécessaires. D'autres naissent de
l'esprit de domination, du mépris des personnes et, si nous recherchons les
causes plus profondes, de l'envie, de la méfiance, de l'orgueil et des
autres sentiments égoïstes. Comme l'homme ne peut pas supporter tant de
désordres, il s'ensuit que le monde, même lorsqu'il ne connaît pas les
atrocités de la guerre, n'en est pas moins continuellement agité par des
rivalités et des actes de violence. En outre, comme ces maux se retrouvent
dans les rapports entre les nations elles-mêmes, il est absolument
indispensable que...les institutions internationales développent et
affermissent leur coopération et leur coordination, et que l'on provoque
sans se lasser la création d'organismes promoteurs de paix. L'Église
du Christ, plongée dans les angoisses de notre temps..., n'abandonne pas
pour autant une très ferme espérance. Elle veut, sans arrêt, à temps et à
contretemps, présenter à notre époque le message qui lui vient des apôtres
: « Voici maintenant le temps favorable » de la conversion des cœurs, «
voici maintenant le jour du salut » (2Co 6,2).




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26 août 2012

Evangile du jour

dimanche 26 août 2012
Vingt-et-unième dimanche du temps ordinaire

St Zéphyrin, pape († 217),  Ste Jeanne-Élisabeth Bichier des Âges, vierge et fondatrice († 1832),  St Césaire d'Arles (470-543)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Tu as les paroles de la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 6,60-69.


Jésus avait dit dans la synagogue de Capharnaüm : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle. » Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, s'écrièrent : « Ce qu'il dit là est intolérable, on ne peut pas continuer à l'écouter ! »
Jésus connaissait par lui-même ces récriminations des disciples. Il leur dit : « Cela vous heurte ?
Et quand vous verrez le Fils de l'homme monter là où il était auparavant ?. . .
C'est l'esprit qui fait vivre, la chair n'est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et celui qui le livrerait.
Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
A partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s'en allèrent et cessèrent de marcher avec lui.
Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, vers qui pourrions-nous aller ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint, le Saint de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3, 980 ; GF, 196s (trad. Une Pensée , Médiaspaul, p. 26-27)

« Tu as les paroles de la vie éternelle »

      Sois patient et persévère dans la pratique de la méditation. Au
début, contente-toi de n'avancer qu'à tout petits pas. Plus tard, tu auras
des jambes qui ne demanderont qu'à courir, ou mieux, des ailes pour voler.

      Contente-toi d'obéir. Ce n'est jamais facile, mais c'est Dieu que
nous avons choisi comme notre part. Accepte de n'être encore qu'une petite
abeille dans le nid ; bien vite elle deviendra une de ces grandes ouvrières
habiles à la fabrication du miel. Reste toujours humble devant Dieu et
devant les hommes, dans l'amour. Alors le Seigneur te parlera en vérité et
t'enrichira de ses dons.

      Il arrive que les abeilles traversent de grandes distances dans les
prés avant de parvenir aux fleurs qu'elles ont choisies ; ensuite,
fatiguées mais satisfaites et chargées de pollen, elles rentrent à la ruche
pour y accomplir la transformation silencieuse, mais féconde, du nectar des
fleurs en nectar de vie. Fais de même : après avoir écouté la Parole,
médite-la attentivement, examine ses divers éléments, cherche sa
signification profonde. Alors elle te deviendra claire et lumineuse ; elle
aura le pouvoir de transformer tes inclinations naturelles en une pure
élévation de l'esprit ; et ton cœur sera toujours plus étroitement uni au
cœur du Christ.




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25 août 2012

Evangile du jour

samedi 25 août 2012
Le samedi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Louis IX de France, roi de France († 1270)



Commentaire du jour
Saint Benoît : « Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.


Jésus déclarait à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Benoît (480-547), moine, copatron de l'Europe
Règle monastique, ch. 7 (trad. Rochais rev.)

« Le plus grand parmi vous sera votre serviteur »

Frères, la divine Écriture nous crie : « Tout homme qui s'élève sera
abaissé et qui s'abaisse sera élevé ». En disant cela, elle nous montre
donc que tout élèvement est une forme d'orgueil. Le psalmiste témoigne
qu'il s'en préserve quand il dit : « Seigneur, mon cœur n'est pas hautain
ni mon regard altier ; je n'ai marché ni dans le faste, ni dans les
splendeurs qui me dépassent » (Ps 130,1)... Il s'ensuit, frères, que si
nous voulons atteindre le sommet de l'humilité suprême et si nous voulons
parvenir rapidement à cette hauteur céleste où l'on monte par l'humilité de
la vie présente, il nous faut dresser et gravir par nos actes cette échelle
qui apparut en songe à Jacob, où il vit « des anges descendre et monter »
(Gn 28,12). Sans nul doute, cette descente et cette montée ne signifient
rien d'autre pour nous sinon qu'on descend par l'élèvement et qu'on monte
par l'humilité. Or cette échelle dressée, c'est notre vie en ce monde que
le Seigneur élève jusqu'au ciel quand notre cœur s'humilie... Le
premier degré de l'humilité consiste à garder toujours présent à l'esprit
la crainte de Dieu et à éviter de jamais oublier. On se souviendra toujours
de tout ce que Dieu a commandé... Pour être vigilant sur la malignité de
ses pensées, le frère vraiment humble répètera sans cesse en son cœur : «
Je serai sans tache devant Dieu si je me garde de mon péché » (Ps 17,24).
Quant à faire notre volonté propre, l'Écriture nous l'interdit quand elle
nous dit : « Détourne-toi de tes volontés » (Si 18,30). De même nous
demandons à Dieu dans le Notre Père que sa volonté soit faite en nous... «
Les yeux du Seigneur considèrent les bons et les méchants ; le Seigneur
jette constamment du haut du ciel ses regards sur les fils des hommes pour
voir s'il en est un de sensé qui cherche Dieu » (Pr 15,3; Ps 13,2)...
Ayant gravi tous les degrés de l'humilité, le moine parviendra donc bientôt
à cet amour de Dieu, qui, devenu parfait, chasse la crainte (1Jn 4,18).
Grâce à cet amour, tout ce qu'auparavant il observait non sans frayeur, il
commencera à l'observer sans aucune peine, comme naturellement et par
habitude..., par amour du Christ, par habitude du bien et par goût de la
vertu. Voilà ce que, dès lors, le Seigneur daignera manifester par l'Esprit
Saint en son ouvrier.




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24 août 2012

Evangile du jour

vendredi 24 août 2012
Fête de St Barthélémy, apôtre

St Barthélemy (Nathanaël), apôtre et martyr (Ier s.)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Viens et tu verras » : l'apôtre Barthélémy-Nathanaël rencontre le Fils de Dieu

Les lectures du jour

Jn 1,45-51.


Philippe rencontre Nathanaël et lui dit : « Celui dont parlent la loi de Moïse et les Prophètes, nous l'avons trouvé : c'est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. »
Nathanaël répliqua : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? » Philippe répond : « Viens, et tu verras. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? » Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu ! C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 4/10/06 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Viens et tu verras » : l'apôtre Barthélémy-Nathanaël rencontre le Fils de Dieu

      Traditionnellement, l'apôtre Barthélémy est identifié à Nathanaël. Ce
Nathanaël venait de Cana (Jn 21,2) et il est donc possible qu'il ait été
témoin du grand signe accompli par Jésus en ce lieu (Jn 2,1-11).
L'identification des deux personnages est probablement motivée par le fait
que ce Nathanaël, dans la scène de vocation que rapporte l'évangile de
Jean, est placé à côté de Philippe, c'est-à-dire à la place qu'occupe
Barthélemy dans les listes des apôtres rapportées par les autres évangiles.

      À ce Nathanaël, Philippe avait raconté qu'il avait trouvé « celui
dont parlent la loi de Moïse et les prophètes : Jésus, fils de Joseph, de
Nazareth ». Comme nous le savons, Nathanaël lui a opposé un préjugé plutôt
décidé : « De Nazareth ! Peut-il sortir de là quelque chose de bon ? »
Cette sorte de contestation est, à sa manière, importante pour nous. Elle
nous fait voir en effet que, selon les attentes juives, le Messie ne
pouvait pas venir d'un village aussi obscur que Nazareth (cf Jn 7,42). Mais
en même temps, elle met en évidence la liberté de Dieu, qui surprend nos
attentes en nous faisant le trouver précisément là où nous ne l'attendions
pas. Par ailleurs, nous savons que Jésus, en réalité, n'était pas
exclusivement « de Nazareth » mais qu'il était né à Bethléem et que
finalement il venait du ciel, du Père qui est dans les cieux.

      L'histoire de Nathanaël nous suggère une autre réflexion : dans notre
rapport avec Jésus, nous ne devons pas nous contenter seulement de paroles.
Dans sa réplique, Philippe adresse à Nathanaël une invitation importante :
« Viens et tu verras ! » Notre connaissance de Jésus a surtout besoin d'une
expérience vivante. Le témoignage d'autrui est certainement important, car
normalement toute notre vie chrétienne commence par l'annonce qui parvient
jusqu'à nous grâce à un ou plusieurs témoins, mais ensuite, c'est
nous-mêmes qui devons être impliqués personnellement dans une relation
intime et profonde avec Jésus.




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23 août 2012

Evangile du jour

jeudi 23 août 2012
Le jeudi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Rose de Lima, vierge († 1617)



Commentaire du jour
Saint Jacques de Saroug : « Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils »

Les lectures du jour

Mt 22,1-14.


Jésus disait en paraboles :
« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs pour appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d'autres serviteurs dire aux invités : 'Voilà : mon repas est prêt, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez au repas de noce. '
Mais ils n'en tinrent aucun compte et s'en allèrent, l'un à son champ, l'autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et brûla leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs : 'Le repas de noce est prêt, mais les invités n'en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous rencontrerez, invitez-les au repas de noce. '
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu'ils rencontrèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives.
Le roi entra pour voir les convives. Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce,
et lui dit : 'Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ? ' L'autre garda le silence.
Alors le roi dit aux serviteurs : 'Jetez-le, pieds et poings liés, dehors dans les ténèbres ; là il y aura des pleurs et des grincements de dents. '
Certes, la multitude des hommes est appelée, mais les élus sont peu nombreux. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien
Homélie sur le voile de Moïse (trad. Guéranger rev. ; cf Delhougne, p. 295)

« Le Royaume des cieux est comparable à un roi qui célébrait les noces de son fils »

      Dans ses desseins mystérieux, le Père avait préparé une Épouse pour
son Fils unique et il la lui avait présentée sous les images de la
prophétie... Moïse a écrit dans son livre que « l'homme quitterait son père
et sa mère pour s'attacher à sa femme de sorte que les deux ne fassent
réellement plus qu'un » (Gn 2,24). Le prophète Moïse nous a parlé en ces
termes de l'homme et de la femme pour annoncer le Christ et son Église.
Avec l'œil perçant du prophète, il a contemplé le Christ devenant un avec
l'Église grâce au mystère de l'eau : il a vu le Christ attirer à lui
l'Église dès le sein virginal, et l'Église attirer à elle le Christ dans
l'eau du baptême. L'Époux et l'Épouse ont été ainsi totalement unis d'une
manière mystique ; voilà pourquoi Moïse, le visage voilé (Ex 34,33), a
contemplé le Christ et l'Église ; il a appelé l'un « homme » et l'autre «
femme », pour éviter de montrer aux Hébreux la réalité dans toute sa
clarté... Le voile devait encore recouvrir ce mystère pour un temps ;
personne ne connaissait la signification de cette grande image ; on
ignorait ce qu'elle représentait.

      Après la célébration de leurs noces, Paul est venu. Il a vu le voile
étendu sur leur splendeur, et l'a soulevé pour révéler le Christ et son
Épouse au monde entier. Il a montré que c'était bien eux que Moïse avait
décrits dans sa vision prophétique. Exultant d'une joie divine, l'apôtre a
proclamé : « Ce mystère est grand » (Ep 5,32). Il a révélé ce que
représentait cette image voilée que le prophète appelait l'homme et la
femme : « Je le sais, dit-il, c'est le Christ et son Église qui ne sont
plus deux mais un seul » (Ep 5,31 ).




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22 août 2012

Evangile du jour

mercredi 22 août 2012
Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire

Ste Marie, Reine



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire ? »

Les lectures du jour

Mt 20,1-16a.


Jésus disait cette parabole : « Le Royaume des cieux est comparable au maître d'un domaine qui sortit au petit jour afin d'embaucher des ouvriers pour sa vigne.
Il se mit d'accord avec eux sur un salaire d'une pièce d'argent pour la journée, et il les envoya à sa vigne.
Sorti vers neuf heures, il en vit d'autres qui étaient là, sur la place, sans travail.
Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne, et je vous donnerai ce qui est juste. '
Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d'autres qui étaient là et leur dit : 'Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ? '
Ils lui répondirent : 'Parce que personne ne nous a embauchés. ' Il leur dit : 'Allez, vous aussi, à ma vigne. '
Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : 'Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers. '
Ceux qui n'avaient commencé qu'à cinq heures s'avancèrent et reçurent chacun une pièce d'argent.
Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d'argent.
En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
'Ces derniers venus n'ont fait qu'une heure, et tu les traites comme nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur ! '
Mais le maître répondit à l'un d'entre eux : 'Mon ami, je ne te fais aucun tort. N'as-tu pas été d'accord avec moi pour une pièce d'argent ?
Prends ce qui te revient, et va-t'en. Je veux donner à ce dernier autant qu'à toi :
n'ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mon bien ? Vas-tu regarder avec un œil mauvais parce que moi, je suis bon ? '
Ainsi les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°19 (trad. Le Barroux)

« Pourquoi êtes-vous restés là toute la journée sans rien faire ? »

      Nous pouvons répartir ces diverses heures du jour entre les âges de
la vie de chaque homme. Le petit jour, c'est l'enfance de notre
intelligence. La troisième heure peut s'entendre de l'adolescence, car le
soleil y prend alors déjà, pour ainsi dire, de la hauteur, en ce que les
ardeurs de la jeunesse commencent à s'y échauffer. La sixième heure, c'est
l'âge de la maturité : le soleil y établit comme son point d'équilibre,
puisque l'homme est alors dans la plénitude de sa force. La neuvième heure
désigne la vieillesse, où le soleil descend en quelque sorte du haut du
ciel, parce que les ardeurs de l'âge mûr s'y refroidissent. Enfin, la
onzième heure est cet âge qu'on nomme extrême vieillesse... Puisque les uns
sont conduits à une vie honnête dès l'enfance, d'autres durant
l'adolescence, d'autres à l'âge mûr, d'autres dans la vieillesse, d'autres
enfin dans l'âge très avancé, c'est comme s'ils étaient appelés à la vigne
aux différentes heures du jour.

      Examinez donc votre façon de vivre, frères, et voyez si vous avez
commencé à agir comme les ouvriers de Dieu. Réfléchissez bien, et
considérez si vous travaillez à la vigne du Seigneur... Celui qui a négligé
de vivre pour Dieu jusqu'en son dernier âge est comme l'ouvrier resté sans
rien faire jusqu'à la onzième heure... « Pourquoi êtes-vous là toute la
journée sans rien faire ? » C'est comme si l'on disait clairement : « Si
vous n'avez pas voulu vivre pour Dieu durant votre jeunesse et votre âge
mûr, repentez-vous du moins en votre dernier âge... Venez quand même sur
les chemins de la vie »...

      N'est-ce pas à la onzième heure que le larron est venu ? (Lc 23,39s)
Ce n'est pas par son âge avancé, mais par son supplice qu'il s'est trouvé
arrivé au soir de sa vie. Il a confessé Dieu sur la croix, et il a rendu
son dernier souffle presque au moment où le Seigneur rendait sa sentence.
Et le Maître du domaine, admettant le larron avant Pierre dans le repos du
paradis, a bien distribué le salaire en commençant par le dernier.




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21 août 2012

Evangile du jour

mardi 21 août 2012
Le mardi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Pie X, pape († 1914) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Viens, suis-moi »

Les lectures du jour

Mt 19,23-30.


Jésus disait à ses disciples : " Amen, je vous le dis : un riche entrera difficilement dans le Royaume des cieux.
Je vous le répète : il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux. »
Entendant ces paroles, les disciples furent profondément déconcertés, et ils disaient : « Qui donc peut être sauvé ? »
Jésus les regarda et dit : « Pour les hommes, c'est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »
Alors Pierre prit la parole et dit à Jésus : « Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous ? »
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle.
Beaucoup de premiers seront derniers, beaucoup de derniers seront premiers.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, IV, 14,1 ; SC 100 (trad. SC p. 537 rev.)

« Viens, suis-moi »

      Pour avoir suivi la Parole de Dieu, son appel, spontanément et
librement dans la générosité de sa foi, Abraham était devenu « l'ami de
Dieu » (Jc 2,23). Ce n'était pas à cause d'une indigence que le Verbe de
Dieu s'est acquis cette amitié d'Abraham, lui qui est parfait dès
l'origine ; « Avant qu'Abraham ait été, dit-il, je suis » (Jn 8,58). Mais
c'était pour pouvoir, lui qui est bon, donner à Abraham la vie éternelle...
Au commencement non plus, ce n'était pas parce qu'il avait besoin de
l'homme que Dieu a modelé Adam, mais pour avoir quelqu'un en qui déposer
ses bienfaits.

      Ce n'était pas davantage parce qu'il avait besoin de notre service
qu'il nous a commandé de le suivre, mais pour nous procurer le salut. Car
suivre le Sauveur c'est avoir part au salut, comme suivre la lumière c'est
avoir part à la lumière. Lorsque des hommes sont dans la lumière, ce ne
sont pas eux qui illuminent la lumière et la font resplendir, mais ils sont
illuminés et rendus resplendissants par elle... Dieu accorde ses bienfaits
à ceux qui le servent parce qu'ils le servent, et à ceux qui le suivent
parce qu'ils le suivent ; mais il ne reçoit d'eux nul bienfait, car il est
parfait et sans besoin.

      Si Dieu sollicite le service des hommes, c'est pour pouvoir, lui qui
est bon et miséricordieux, accorder ses bienfaits à ceux qui persévèrent
dans son service. Car, si Dieu n'a besoin de rien, l'homme a besoin de la
communion de Dieu. La gloire de l'homme, c'est de persévérer dans le
service de Dieu. C'est pourquoi le Seigneur disait à ses disciples : « Ce
n'est pas vous qui m'avez choisi, mais moi qui vous ai choisis » (Jn
15,16), indiquant par là que...pour avoir suivi le Fils de Dieu, ils
étaient glorifiés par lui : « Père, je veux que là où je suis, eux aussi
soient avec moi, afin qu'ils contemplent ma gloire » (Jn 17,24).




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20 août 2012

Evangile du jour

lundi 20 août 2012
Le lundi de la 20e semaine du temps ordinaire

St Bernard de Clairvaux, abbé et docteur de l'Église (1091-1153) - Mémoire



Commentaire du jour
Récit de trois compagnons de saint François d'Assise : La joie du détachement spirituel

Les lectures du jour

Mt 19,16-22.


Quelqu'un s'approcha de Jésus et lui dit : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Il n'y a qu'un seul être qui soit bon ! Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements. -
Lesquels ? » lui dit-il. Jésus reprit : « Tu ne commettras pas de meurtre. Tu ne commettras pas d'adultère. Tu ne commettras pas de vol. Tu ne porteras pas de faux témoignage.
Honore ton père et ta mère. Et aussi : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. »
Le jeune homme lui dit : « Tout cela, je l'ai observé : que me manque-t-il encore ? »
Jésus lui répondit : « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens, suis-moi. »
A ces mots, le jeune homme s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Récit de trois compagnons de saint François d'Assise (v. 1244)
§ 27-29 (trad. Debonnets, Documents, p. 828)

La joie du détachement spirituel

      Un jour, en secret, Messire Bernard s'approcha de François, qui
n'avait encore aucun compagnon. « Frère, dit Bernard, pour l'amour de mon
Seigneur qui me les a confiés, je veux distribuer tous mes biens, de la
manière qui te paraîtra la plus appropriée. » François répondit : « Demain,
nous irons à l'église et le livre des Évangiles nous fera connaître de
quelle manière le Seigneur enseigna ses disciples ». Le matin donc, ils se
levèrent et, en compagnie d'un autre homme appelé Pierre qui lui aussi
désirait devenir frère, ils se rendirent à l'église... Ils entrèrent pour
prier et, parce qu'ils étaient sans instruction et ne savaient pas où
trouver la parole de l'Évangile sur la renonciation au monde, ils
demandaient au Seigneur qu'il daigne leur montrer sa volonté dès la
première ouverture du livre.

      Leur prière terminée, le bienheureux François prit le livre fermé et,
agenouillé devant l'autel, il l'ouvrit. A la première ouverture se présenta
ce conseil du Seigneur : « Si tu veux être parfait, va, vends tout ce que
tu possèdes et donne-le aux pauvres et tu auras un trésor au ciel ». A
cette découverte le bienheureux François se réjouit beaucoup et rendit
grâces à Dieu. Mais comme il avait une vraie dévotion à la Trinité, il
voulut avoir la confirmation par un triple témoignage. Il ouvrit donc le
livre une seconde et une troisième fois. A la seconde ouverture il trouva :
« N'emportez rien sur la route » (Lc 9,3) et à la troisième : « Celui qui
veut me suivre doit renoncer à soi-même » (Lc 9,23)... François dit :
« Frères, voilà notre vie et notre règle, et celle de tous ceux qui
voudront se joindre à notre groupe. Allez, et ce que vous avez entendu,
faites-le ! »

       Bernard, qui était très riche, s'en alla ; en vendant tout ce qu'il
possédait, il réunit une grande somme d'argent dont il distribua la
totalité aux pauvres de la ville... A partir de cette heure, tous trois
vécurent suivant la règle du saint Évangile que le Seigneur leur avait
montrée. C'est ce que le bienheureux François dit dans son Testament :
« C'est le Seigneur lui-même qui m'a révélé que je devais vivre selon la
forme du saint Évangile ».




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19 août 2012

Evangile du jour

dimanche 19 août 2012
Vingtième dimanche du temps ordinaire

St Jean-Eudes, fondateur († 1680)



Commentaire du jour
Saint Nersès Snorhali : « Mon sang est la vraie boisson »

Les lectures du jour

Jn 6,51-58.


Après avoir nourri la foule avec cinq pains et deux poissons, Jésus disait : « Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »
Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Nersès Snorhali (1102-1173), patriarche arménien
Jésus, Fils unique du Père, § 749-758 ; SC 203 (trad. SC p. 185 rev.)

« Mon sang est la vraie boisson »

Après que tu eus accompli les paroles de l'Écriture,
Et remis au Père ton esprit,
Quand le soldat t'a frappé de la lance,
Une source a jailli de ton côté sacré (Jn 19,34) :

L'eau pour laver à la fontaine sacrée du baptême,
Le sang pour boire dans le mystère de l'eucharistie,
A cause de la blessure de celle qui est née du côté d'Adam (Gn 2,21),
Par laquelle le premier homme a péché.

Moi qui suis constitué d'une chair marquée par le péché originel
Et d'un sang pétri par la poussière (Gn 2,7),
Tu m'as lavé par la rosée de ton côté.
Et puis après, je suis retombé dans le péché.

Ne permets pas que j'y reste,
Mais daigne me laver de nouveau ;
Et si cette grâce n'est pas accordée,
Que du moins mes péchés soient arrosés de mes larmes.

Ouvre ma bouche au ruisseau
Du sang sacré coulant de ton côté,
Comme l'enfant à la mamelle
Qui tire vers lui le sein de sa mère,

Pour que je boive la joie
Et que j'exulte dans l'Esprit Saint,
Et que devienne savoureux le goût de cette coupe
D'amour immaculé de vin sans mélange...

Toi qui es le présent éternel de l'homme éphémère,
Toi que je réclame comme présent,
Toi qui es donateur de présents pour les créatures,
Mortelles et immortelles...,

Accorde-moi ta personne comme don de la grâce,
Toi qui distribues à tous la vie.




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18 août 2012

Evangile du jour

samedi 18 août 2012
Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire

St. Alberto Hurtado Cruchaga, Prêtre (1901-1952),  Les martyrs des pontons de Rochefort (1794-1795)



Commentaire du jour
Salvien de Marseille : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi »

Les lectures du jour

Mt 19,13-15.


On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement.
Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
Il leur imposa les mains, puis il partit de là.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Salvien de Marseille (v. 400-v. 480), prêtre
Du gouvernement de Dieu, p. 269 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 176)

« Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi »

      Dieu est la source et l'origine de tout ; et parce que c'est en lui,
comme il est écrit, que « nous avons la vie, le mouvement et l'être » (Ac
17,28), c'est de lui, assurément, que nous tenons aussi toute l'affection
par laquelle nous aimons nos enfants. Tout l'univers et tout le genre
humain sont les enfants de leur Créateur, et ainsi, par l'affection qui
nous fait aimer nos enfants, il a voulu que nous comprenions combien il
aime ses enfants. Puisqu'il est écrit que « les hommes, avec leur
intelligence, peuvent voir, à travers les œuvres de Dieu, ce qui est
invisible en lui » (Rm 1,20), il a voulu ainsi nous faire comprendre son
amour envers nous, par l'amour qu'il nous a donné d'avoir envers nos
œuvres. Et comme il est écrit qu'il « a voulu que toute paternité au ciel
et sur la terre tire son nom de lui » (Ep 3,15), ainsi a-t-il voulu que
nous reconnaissions en lui l'affection d'un père à notre égard.

      Et que dis-je, d'un père ? Son amour est bien plus grand que celui
d'un père. C'est ce que prouvent ces paroles du Sauveur dans l'Évangile : «
Dieu a tellement aimé ce monde qu'il a donné son Fils unique pour la vie du
monde » (Jn 3,16). Et l'apôtre Paul dit aussi : « Dieu n'a pas épargné son
Fils mais l'a livré pour nous tous. Comment ne nous a-t-il pas donné, avec
lui, toutes choses ? » (Rm 8,32)




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17 août 2012

Evangile du jour

vendredi 17 août 2012
Le vendredi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Jeanne Delanoue, vierge et fondatrice († 1732)



Commentaire du jour
Le Missel romain : « ' Tous deux ne feront plus qu'un '.  Ce mystère est grand : je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église » (Ep 5,31-32)

Les lectures du jour

Mt 19,3-12.


Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? »
Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme,
et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. '
A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! »
Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? »
Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi.
Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. »
Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. »
Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée.
Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Le Missel romain
Rituel du mariage : préface eucharistique

« ' Tous deux ne feront plus qu'un '.  Ce mystère est grand : je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église » (Ep 5,31-32)

Vraiment, il est juste et bon de te rendre gloire,
de t'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu,
à toi, Père très saint, Dieu éternel et tout puissant.

Car tu as voulu que l'homme, créé par ta bonté,
atteigne une telle grandeur
que l'affection mutuelle des époux
soit une image de ton amour.
Et ceux que tu as ainsi créés parce que tu les aimes,
tu les appelles sans cesse à aimer comme toi
pour leur donner part à ton amour éternel.
Seigneur, nous te rendons grâce,
car le sacrement du mariage
qui nous révèle ton amour
consacre aussi l'amour humain,
par le Christ notre Seigneur.

Par lui, avec les anges et tous les saints,
nous chantons l'hymne de ta gloire
et sans fin nous proclamons : Saint ! Saint ! Saint !...




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16 août 2012

Evangile du jour

jeudi 16 août 2012
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Étienne de Hongrie, roi († 1038),  St Roch, pélerin († 1327)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.19,1.


Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. »
Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia », § 14 (trad.  copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois »

Le Christ souligne avec insistance la nécessité de pardonner aux
autres : lorsque Pierre lui demande combien de fois il devrait pardonner à
son prochain, il lui indique le chiffre symbolique de « soixante-dix fois
sept fois », voulant lui montrer ainsi qu'il devrait savoir pardonner à
tous et toujours. Il est évident qu'une exigence aussi généreuse de
pardon n'annule pas les exigences objectives de la justice. La justice bien
comprise constitue pour ainsi dire le but du pardon. Dans aucun passage du
message évangélique, le pardon, ni même la miséricorde qui en est la
source, ne signifient indulgence envers le mal, envers le scandale, envers
le tort causé ou les offenses... La réparation du mal et du scandale, le
dédommagement du tort causé, la satisfaction de l'offense sont conditions
du pardon... La miséricorde toutefois a la force de conférer à la
justice un contenu nouveau, qui s'exprime de la manière la plus simple et
la plus complète dans le pardon. Le pardon en effet manifeste qu'en plus
des processus...caractéristiques de la justice, l'amour est nécessaire pour
que l'homme s'affirme comme tel. L'accomplissement des conditions de la
justice est indispensable surtout pour que l'amour puisse révéler son
propre visage... L'Église estime à juste titre que son devoir, que le but
de sa mission, consistent à assurer l'authenticité du pardon.




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15 août 2012

Evangile du jour

mercredi 15 août 2012
Solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France




Commentaire du jour
Liturgie latine : « Mon esprit exulte en Dieu mon sauveur »

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.


En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur,
il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie latine
Séquence des XIVe – XVe siècles (trad. cf Guéranger et Tournay)

« Mon esprit exulte en Dieu mon sauveur »

      Ô Vierge, Temple de la Trinité, le Dieu de bonté a vu ton humilité ;
il t'envoie un messager pour t'apprendre qu'il veut naître de toi. L'ange
t'apporte la salutation de la grâce..., il t'explique, et tu consens, et
aussitôt le Roi de gloire s'incarne en toi. Par cette joie, nous t'en
prions, rends-nous favorable ce grand Roi...

      Ta seconde joie : quand tu as enfanté le Soleil, toi l'étoile..., cet
enfantement ne produit en toi ni changement ni peine. Comme la fleur ne
perd pas son éclat en donnant son parfum, ta virginité ne peut rien perdre
quand le Créateur daigne naître de toi. Marie, mère de bonté, sois pour
nous la voie droite qui nous conduit à ton Fils...

      Une étoile t'annonce la troisième joie : celle que tu vois s'arrêter
au-dessus de ton fils, pour que les mages l'adorent et lui offrent les
richesses variées de la terre... Marie, étoile du monde, purifie-nous du
péché !

      La quatrième joie t'est donnée lorsque le Christ ressuscite d'entre
les morts... : l'espérance renaît, la mort est chassée. Quelle part tu as à
ces merveilles, ô pleine de grâce ! (Lc 1,28) L'ennemi est vaincu...,
l'homme est libéré et il s'élève jusqu'aux cieux. Mère du Créateur, daigne
prier assidûment : que par cette joie pascale, après le labeur de cette
vie, nous soyons admis aux chœurs du ciel !

      Ta cinquième joie : quand tu as vu ton fils monter au ciel, la gloire
dont il était entouré te révélait plus que jamais celui dont tu étais la
mère, ton propre Créateur. Montant aux cieux, il montrait la voie par où
l'homme s'élève aux palais célestes... Par cette nouvelle joie, Marie,
fais-nous monter au ciel pour jouir avec toi et ton fils du bonheur éternel
!...

      C'est le divin Paraclet qui, sous la forme de langues de feu,
fortifiant...et enflammant les apôtres, t'apporte encore la sixième joie :
pour guérir l'homme que la langue avait perdu et purifier son âme du péché.
Par la joie de cette visite, prie ton fils, Vierge Marie, d'effacer en nous
toute tache pour le jour du jugement.

      Le Christ t'a conviée à la septième joie lorsqu'il t'a appelée de ce
monde à son séjour céleste, lorsqu'il t'a élevée sur le trône où tu reçois
des honneurs incomparables. Une gloire t'entoure plus qu'aucun autre
habitant du ciel... Ô Vierge, mère de bonté, fais-nous sentir les effets de
ta tendresse... Par ta joie, purifie-nous, conduis-nous à l'allégresse
éternelle ! Emmène-nous avec toi dans la joie du paradis. Amen.




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14 août 2012

Evangile du jour

mardi 14 août 2012
Le mardi de la 19e semaine du temps ordinaire

St Maximilien Kolbe, prêtre et martyr (1884-1941)



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu »

Les lectures du jour

Mt 18,1-5.10.12-14.


Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d'eux,
et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants, vous n'entrerez point dans le Royaume des cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, c'est celui-là qui est le plus grand dans le Royaume des cieux.
Et celui qui accueillera un enfant comme celui-ci en mon nom, c'est moi qu'il accueille.
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
Que pensez-vous de ceci ? Si un homme possède cent brebis et que l'une d'entre elles s'égare, ne laissera-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
Et, s'il parvient à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées.
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, I, 53-56 ; SC 70 (trad. cf SC p. 207 et coll. Les Pères dans la foi, n° 44-45, p. 69)

« Votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu'un seul de ces petits soit perdu »

      L'Écriture nous appelle tous des « enfants » ; lorsque nous nous
mettons à suivre le Christ, nous recevons le nom de « tout-petits » (Mt
18,3; 19,13; Jn 21,5)... Qui donc est notre éducateur, notre pédagogue, à
nous, les tout-petits ? Il s'appelle Jésus. Il se donne lui-même le nom de
berger ; il se dit « le bon berger » (Jn 10,11). Il établit une comparaison
entre les bergers qui guident leurs brebis et lui-même, le pédagogue qui
dirige les petits enfants, le berger plein de sollicitude pour les
tout-petits qui, dans leur simplicité, sont comparés à des brebis. « Et ils
seront tous, dit-il, un seul troupeau, car il y aura un seul berger » (Jn
10,16). Notre pédagogue, c'est donc naturellement le Verbe, la Parole de
Dieu, car il nous conduit vers le salut. C'est ce qu'il a dit clairement
par la bouche du prophète Osée : « Je suis votre éducateur » (5,2 LXX).

      Quant à sa pédagogie, c'est la religion : elle nous enseigne le
service de Dieu, nous forme à la connaissance de la vérité, nous conduit
droit au ciel... Le navigateur dirige le bateau avec l'intention de mener
les passagers à bon port ; de même, notre pédagogue indique aux enfants de
Dieu le mode de vie qui conduit au salut, en raison de sa sollicitude pour
nous... Celui qui nous conduit donc, c'est le Dieu saint, Jésus, la Parole
de Dieu, guide de l'humanité entière ; Dieu lui-même nous conduit, dans son
amour pour nous... Pendant l'Exode, le Saint Esprit dit de lui : « Il a
fourni tout le nécessaire à son peuple dans le désert, dans la soif
ardente, dans les lieux arides ; il l'a entouré, il l'a éduqué, il l'a
gardé comme la prunelle de son œil. Comme un aigle veille sur sa couvée, il
a étendu ses ailes sur son peuple ; il l'a pris et l'a porté. Le Seigneur
était seul à le conduire » (Dt 32,10-12).




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13 août 2012

Evangile du jour

lundi 13 août 2012
Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire

Ste Radegonde, reine et abbesse (519-587),  St Pontien, pape (c. 235)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Les fils sont libres »

Les lectures du jour

Mt 17,22-27.


Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ;
ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? »
Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? »
Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire du Ps 48, 14-15 ; CSEL 64, 368-370 (trad. bréviaire 20e sam. rev.)

« Les fils sont libres »

      Puisque le Christ a réconcilié le monde avec Dieu, lui-même n'a
certes pas eu besoin de réconciliation. Pour quel péché aurait-il expié, en
effet, lui qui n'a commis aucun péché ? Lorsque les juifs réclamaient les
deux drachmes qu'on versait à cause du péché, selon la Loi, il avait dit à
Pierre : « Simon, les rois de la terre, de qui reçoivent-ils taxes et
impôts : de leurs enfants ou des étrangers ? » Pierre répondit : « Des
étrangers ». Le Seigneur lui dit alors : « Donc, les enfants n'y sont pas
soumis. Mais pour ne pas les heurter, jette l'hameçon, saisis le premier
poisson, et en lui ouvrant la bouche, tu trouveras une pièce d'argent :
prends-la et donne-la pour moi et pour toi ».

      Il montre ainsi qu'il ne doit pas expier les péchés pour lui-même,
parce qu'il n'était pas esclave du péché ; comme Fils de Dieu, il était
libre de toute erreur. En effet, le fils libère, tandis que l'esclave est
assujetti au péché. Donc celui qui est entièrement libre n'a pas à payer
rançon pour sa vie, et son sang pouvait être une rançon surabondante pour
racheter tous les péchés du monde entier. Il est normal qu'il libère les
autres, celui qui ne doit rien pour lui-même.

      J'irai plus loin. Non seulement le Christ ne doit pas verser la
rançon de sa propre rédemption ni expier pour son propre péché, mais
encore, si tu considères n'importe quel homme, il est compréhensible que
chacun d'eux ne doit pas expier pour lui-même. Car le Christ est
l'expiation de tous, la rédemption de tous.    




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12 août 2012

Evangile du jour

dimanche 12 août 2012
Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

Ste Jeanne de Chantal, fondatrice († 1641)



Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »

Les lectures du jour

Jn 6,41-51.


Comme Jésus avait dit : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel », les Juifs récriminaient contre lui :
« Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : 'Je suis descendu du ciel' ? »
Jésus reprit la parole : « Ne récriminez pas entre vous.
Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, 1393 (trad. Parole et Dialogue 2002, p. 465 rev.)

« Si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement »

Jésus, délice de mon âme, pain des anges (Ps 77,25),Tout mon être plonge en
toi ;Et je vis de ta vie divine, comme les élus au ciel,Et la vérité de
cette Vie ne cessera pas –- même si je repose dans la
tombe.Jésus-Eucharistie, Dieu immortel,Qui demeure continuellement en mon
cœur,Lorsque je te possède ainsi, la mort elle-même ne peut pas me
nuire.Ainsi l'amour me dit que, au terme de la vie, je te verrai.Imprégnée
de ta vie divine,Je regarde calmement le ciel ouvert pour moi,Et la mort
s'en ira, sans rien, honteuse,Car ta vie divine est contenue en mon âme.Et
même si, par ta sainte volonté, Seigneur,La mort touche mon corps,Je désire
ce dénouement le plus rapidement possible,Car par lui j'entrerai dans la
vie éternelle.Jésus-Eucharistie, vie de mon âme, par ta Passion...Tu m'as
élevée jusqu'aux ciels éternels.




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11 août 2012

Evangile du jour

samedi 11 août 2012
Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire

Ste Claire d'Assise, fondatrice (1194-1253)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Augmente en nous la foi » (Lc 17,5)

Les lectures du jour

Mt 17,14-20.


Quand Jésus, Pierre, Jacques et Jean rejoignirent la foule, après que Jésus eut été transfiguré sur la montagne, un homme s'approcha,
il lui dit : « Seigneur, prends pitié de mon fils. Il a des crises d'épilepsie, il est bien malade. Souvent il tombe dans le feu et souvent aussi dans l'eau.
Je l'ai amené à tes disciples, mais ils n'ont pas pu le guérir. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante et dévoyée, combien de temps devrai-je rester avec vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le-moi ici. »
Jésus l'interpella vivement, le démon sortit de lui et à l'heure même l'enfant fut guéri.
Alors les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent en particulier : « Pour quelle raison est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répond : « C'est parce que vous avez trop peu de foi. Amen, je vous le dis : si vous avez de la foi gros comme une graine de moutarde, vous direz à cette montagne : 'Transporte-toi d'ici jusque là-bas', et elle se transportera ; rien ne vous sera impossible. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèse baptismale 5, 10-11 ; PG 33, 518 (trad. Orval rev. ; cf bréviaire 31e merc.)

« Augmente en nous la foi » (Lc 17,5)

      Le mot « foi » est unique en tant que vocable, mais il a une double
signification. Il y a en effet un aspect de la foi qui se rapporte aux
dogmes ; il s'agit de l'assentiment sur telle vérité donnée. Cet aspect de
la foi est profitable à l'âme, selon la parole du Seigneur : « Celui qui
écoute mes paroles et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle » (Jn
5,24)...

      Mais il y a un second aspect de la foi : c'est la foi qui nous est
donnée par le Christ comme un charisme, gratuitement, comme un don
spirituel. « A l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse, à un
autre une parole de science selon le même Esprit, à un autre la foi dans le
même Esprit, à un autre le charisme de guérir » (1Co 12,8-9). Cette foi qui
nous est donnée comme une grâce par l'Esprit Saint n'est donc pas seulement
la foi dogmatique, mais elle a la puissance de réaliser ce qui dépasse les
forces humaines.  Celui qui possède cette foi « dira à cette montagne : '
Déplace-toi d'ici à là, et elle se déplacera ' ». Car lorsque quelqu'un
prononce cette parole avec foi, « en croyant qu'elle va s'accomplir, et
sans hésitation intérieure » (Mc 11,23) alors il reçoit la grâce de sa
réalisation. C'est de cette foi qu'il est dit : « Si vous aviez de la foi
gros comme une graine de moutarde ». En effet, la graine de moutarde est
toute petite mais elle recèle une énergie de feu ; semence minuscule, elle
se développe au point d'étendre de longues branches et de pouvoir même
abriter les oiseaux (Mt 13,32). De même la foi accomplit dans une âme les
plus grands exploits en un clin d'œil.

      Quand elle est éclairée par la foi, l'âme se représente Dieu et le
contemple autant qu'il est possible. Elle embrasse les limites de l'univers
et, avant la fin du temps, elle voit déjà le jugement et l'accomplissement
des promesses. Toi donc, possède cette foi qui dépend de Dieu et qui te
porte vers lui ; alors tu recevras de lui cette foi qui agit au-delà des
forces humaines.




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10 août 2012

Evangile du jour

vendredi 10 août 2012
Fête de St Laurent, diacre et martyr

St Laurent de Rome, martyr († 258)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache la garde pour la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 12,24-26.


Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 304 ; PL 38, 1385 (trad. cf bréviaire 10/08)

« Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache la garde pour la vie éternelle »

      Dans l'Église de Rome, le bienheureux Laurent exerçait les fonctions
de diacre. C'est là qu'il distribuait aux fidèles le sang sacré du Christ,
et c'est là qu'il a versé son propre sang pour le nom du Christ... L'apôtre
saint Jean a mis en pleine clarté le mystère de la Cène du Seigneur
lorsqu'il a dit : « Jésus a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous
devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16). Saint Laurent a
compris cela, mes frères, il l'a compris et il l'a fait ; il a préparé
cette offrande par ce qu'il avait consommé à cette table. Il a aimé le
Christ par sa vie ; il l'a imité par sa mort.

      Et nous, mes frères, si nous l'aimons vraiment, nous devons l'imiter.
La meilleure preuve que nous puissions lui donner de notre amour, c'est
d'imiter ses exemples. « Le Christ a souffert pour nous et nous a laissé
son exemple pour que nous suivions ses traces » (1P 2,21)... Dans le jardin
du Seigneur il y a vraiment toutes sortes de fleurs : non seulement les
roses des martyrs, mais aussi les lys des vierges, le lierre des gens
mariés, les violettes des veuves. Absolument aucune catégorie de gens, mes
bien-aimés, ne doit désespérer de sa vocation : c'est pour tous que le
Seigneur a souffert... Il faut donc comprendre comment, sans répandre notre
sang, sans affronter les souffrances du martyre, le chrétien doit suivre le
Christ.

      L'apôtre Paul dit, au sujet du Christ Seigneur : « Lui qui était dans
la condition de Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être
traité à l'égal de Dieu ». Quelle majesté ! « Mais au contraire, il se
dépouilla lui-même, en prenant la condition de serviteur, devenu semblable
aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement » (Ph 2,6s). Quel
abaissement ! Le Christ s'est abaissé : voilà, chrétien, ce qui est à ta
disposition. « Le Christ s'est fait obéissant » (v. 8) : alors pourquoi
être orgueilleux ?... Ensuite, après être allé jusqu'au bout de cet
abaissement et avoir terrassé la mort, le Christ est monté au ciel :
suivons-le.




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09 août 2012

Evangile du jour

jeudi 09 août 2012
Fête de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), vierge et martyre, copatronne de l'Europe

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein), o.c.d., copatronne de l'Europe (1891-1942)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] : Grand prêtre de la nouvelle Alliance

Les lectures du jour

Mt 25,1-13.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux.
Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes :
les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile,
tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve.
Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent.
Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. '
Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe.
Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. '
Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. '
Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte.
Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! '
Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. '
Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 61s)

Grand prêtre de la nouvelle Alliance

      Toute âme humaine est en elle-même un temple de Dieu : voilà ce qui
nous ouvre une perspective vaste et toute nouvelle. La vie de prière de
Jésus est la clé pour comprendre la prière de l'Église. Le Christ a
participé au service divin de son peuple, accompli [au Temple] de manière
publique et suivant les prescriptions de la Loi... Il a établi la plus
étroite relation entre cette liturgie et l'offrande de sa propre personne,
et il lui a ainsi donné son sens plénier et véritable, celui d'un hommage
d'action de grâce de la création envers son Créateur. Par là même, il a
mené la liturgie de l'ancienne Alliance à s'accomplir en celle de la
nouvelle Alliance.

      Mais Jésus n'a pas seulement pris part au service divin public
prescrit par la Loi. Les évangiles font des références plus nombreuses
encore à sa prière solitaire dans le silence de la nuit, sur les sommets
sauvages des montagnes, dans les endroits déserts (Mt 14,23; Mc 1,35).
Quarante jours et quarante nuits de prière ont précédé la vie publique de
Jésus (Mt 4,1s). Il s'est retiré dans la solitude de la montagne pour prier
avant de choisir ses douze apôtres (Lc 6,12) et de les envoyer en mission.
À l'heure du mont des Oliviers, il s'est préparé à aller jusqu'au Golgotha.
Le cri qu'il a poussé vers le Père en cette heure la plus pénible de sa vie
nous est dévoilé en quelques brèves paroles. Là ses paroles...sont comme un
éclair qui illumine pour nous un instant la vie la plus intime de l'âme de
Jésus, le mystère insondable de son être d'homme-Dieu et de son dialogue
avec le Père.

      Ce dialogue a certainement duré toute sa vie, sans jamais
s'interrompre. Le Christ priait intérieurement non seulement lorsqu'il se
retirait à l'écart de la foule mais aussi lorsqu'il demeurait parmi les
hommes.




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