31 juillet 2012

Evangile du jour

mardi 31 juillet 2012
Le mardi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Ignace de Loyola, prêtre et fondateur (1491-1556),  St Germain d'Auxerre, évêque (c. 378-448)



Commentaire du jour
Saint Hilaire : « Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père »

Les lectures du jour

Mt 13,36-43.


Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ."
Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ;
le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais.
L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges.
De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde.
Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal,
et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents.
Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, XI, 39-40 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 268)

« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père »

      « Le Christ remettra le Royaume à son Père », dit saint Paul (1Co
15,24), non pas en ce sens qu'il renoncerait à sa puissance en lui
remettant son Royaume, mais parce que c'est nous qui serons le Royaume de
Dieu, lorsque nous aurons été rendus conformes à la gloire de son corps...,
constitués Royaume de Dieu par la glorification de son corps. C'est nous
qu'il remettra au Père, en tant que Royaume, selon ce qui est dit dans
l'Évangile : « Venez, les bénis de mon Père, prenez possession du Royaume
qui vous a été préparé dès la création du monde » (Mt 25,34).

      « Les justes brilleront alors comme le soleil dans le Royaume de leur
Père. » Car le Fils livrera à Dieu, comme étant son Royaume, ceux qu'il a
conviés à son Royaume, ceux à qui il a promis la béatitude propre à ce
mystère par ces mots : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu »
(Mt 5,8)... Voici que ceux qu'il remet à son Père comme étant son Royaume
voient Dieu.

      Le Seigneur lui-même a déclaré à ses apôtres en quoi consiste ce
Royaume : « Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » (Lc 17,21). Et si
quelqu'un cherche à savoir qui est celui qui remet le Royaume, qu'il écoute
: « Le Christ est ressuscité d'entre les morts, pour être parmi les morts
le premier ressuscité. Car la mort étant venue par un homme, c'est par un
homme aussi que vient la résurrection » (1Co 15,20-21). Tout cela concerne
le mystère du Corps, car le Christ est le premier ressuscité d'entre les
morts... C'est donc pour le progrès de l'humanité assumée par le Christ que
« Dieu sera tout en tous » (1Co 15,28).




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30 juillet 2012

Evangile du jour

lundi 30 juillet 2012
Le lundi de la 17e semaine du temps ordinaire

St Pierre Chrysologue, archevêque et docteur de l'Église († 450),  Sts Abdon et Sennen, martyrs († 254.)



Commentaire du jour
Saint Josémaria Escriva de Balaguer : « Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

Les lectures du jour

Mt 13,31-35.


Jésus proposa à la foule une autre parabole : " Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ.
C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. »
Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. »
Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles,
accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Josémaria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Laurier 2000, p. 30)

« Jusqu'à ce que toute la pâte ait levé »

J'ai envie de rappeler la grandeur divine de l'accomplissement fidèle
des obligations habituelles de chaque jour, faite des luttes qui
remplissent le Seigneur de joie et qu'il est seul à connaître avec chacun
de nous. Soyez-en convaincus, vous n'aurez habituellement pas à réaliser de
prouesses éblouissantes, notamment parce que d'ordinaire l'occasion ne s'en
présente pas. En revanche, les occasions ne vous manqueront pas de prouver
votre amour de Jésus Christ dans les petites choses, dans ce qui est
normal... Lorsque nous méditons les paroles de notre Seigneur « pour
eux je me consacre moi-même, afin qu'ils soient, eux aussi, consacrés en
vérité » (Jn 17,19), nous percevons clairement notre unique but : la
sanctification, autrement dit le devoir que nous avons d'être saints pour
sanctifier. En même temps la tentation subtile nous assaille peut-être de
penser que bien peu d'entre nous se sont décidés à répondre à cette
invitation divine, sans compter que nous constatons que nous ne sommes que
des instruments bien quelconques (cf Lc 17,10). Nous sommes peu nombreux,
il est vrai, au regard du reste de l'humanité, et nous ne valons rien par
nous-mêmes. Mais l'affirmation du Maître a l'accent de l'autorité : le
chrétien est lumière, sel, ferment du monde, et « un peu de levain fait
fermenter toute la pâte » (Mt 5,13-14; Ga 5,9).




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29 juillet 2012

Evangile du jour

dimanche 29 juillet 2012
Dix-septième dimanche du temps ordinaire

Ste Marthe, vierge (Ier s.) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Ephrem : La multiplication des pains

Les lectures du jour

Jn 6,1-15.


Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (v. 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Commentaire de l'Évangile concordant, 12, 1-4 ; SC 121 (trad SC, p. 213 rev.)

La multiplication des pains

      Au désert, notre Seigneur a multiplié le pain, et à Cana il a changé
l'eau en vin. Il a habitué ainsi la bouche de ses disciples à son pain et à
son vin, jusqu'au temps où il leur donnerait son corps et son sang. Il leur
a fait goûter un pain et un vin transitoires pour exciter en eux le désir
de son corps et de son sang vivifiants. Il leur a donné ces petites choses
généreusement, pour qu'ils sachent que son don suprême serait gratuit. Il
les leur a données gratuitement, bien qu'ils auraient pu les lui acheter,
afin qu'ils sachent qu'on ne leur demanderait pas de payer une chose
inestimable : car, s'ils pouvaient payer le prix du pain et du vin, ils ne
pourraient pas payer son corps et son sang.

      Non seulement il nous a comblés gratuitement de ses dons, mais encore
il nous a traités avec affection. Car il nous a donné ces petites choses
gratuitement pour nous attirer, afin que nous venions à lui et recevions
gratuitement ce bien si grand qu'est l'eucharistie. Ces petites portions de
pain et de vin qu'il a données étaient douces à la bouche, mais le don de
son corps et de son sang est utile à l'esprit. Il nous a attirés par ces
aliments agréables au palais afin de nous entraîner vers ce qui donne la
vie à nos âmes...

      L'œuvre du Seigneur atteint tout : en un clin d'œil, il a multiplié
un peu de pain. Ce que les hommes font et transforment en dix mois de
travail, ses dix doigts l'ont fait en un instant... D'une petite quantité
de pain est née une multitude de pains ; il en a été comme lors de la
première bénédiction : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la
terre » (Gn 1,28).    




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28 juillet 2012

Evangile du jour

samedi 28 juillet 2012
Le samedi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Pedro Poveda Castroverde, prêtre et martyr (1874-1936),  Sts Nazaire et Celse, martyrs (1er s.)



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson »

Les lectures du jour

Mt 13,24-30.


Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ.
Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla.
Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi.
Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? '
Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? '
Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps.
Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre
Sermons Preached on Various Occasions, n°9, 2.6

« Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson »

      Il y a des scandales dans l'Église, des choses blâmables et honteuses
; aucun catholique ne pourra le nier. Elle a toujours encouru le reproche
et la honte d'être la mère de fils indignes ; elle a des enfants qui sont
bons, elle en a bien d'avantage qui sont mauvais... Dieu aurait pu
instituer une Église qui soit pure ; mais il a prédit que l'ivraie semée
par l'ennemi demeurerait avec le froment jusqu'à la moisson, à la fin du
monde. Il a affirmé que son Église serait semblable à un filet de pêcheur «
qui ramasse des poissons de toutes sortes » que l'on ne trie pas avant le
soir (Mt 13,47s). Allant plus loin encore, il a déclaré que les mauvais et
les imparfaits l'emporteraient de beaucoup sur les bons. « Il y a beaucoup
d'appelés, a-t-il dit, mais peu d'élus » (Mt 22,14), et son apôtre dit «
qu'il subsiste un reste, élu par grâce » (Rm 11,5). Il y a donc sans cesse,
dans l'histoire et dans la vie des catholiques, largement de quoi faire le
jeu des contradicteurs...

      Mais nous ne baissons pas la tête de honte, pour cacher notre visage
entre nos mains : nous levons nos mains et notre visage vers notre
Rédempteur. « Comme les yeux des serviteurs vers la main de leur maître...,
ainsi nos yeux vers le Seigneur notre Dieu, jusqu'à ce qu'il nous prenne en
pitié » (Ps 122,2)... Nous en appelons à toi, juste juge, car c'est toi qui
nous regarde. Nous ne faisons aucun cas des hommes, tant que nous t'avons,
toi..., tant que nous avons ta présence en nos assemblées, ton témoignage
et ton approbation en nos cœurs.




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26 juillet 2012

Evangile du jour

jeudi 26 juillet 2012
Le jeudi de la 16e semaine du temps ordinaire

Ste Anne, mère de la Sainte Vierge (1er s.),  St Joachim, père de la Sainte Vierge (1er s.)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

Les lectures du jour

Mt 13,10-17.


Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné.
Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a.
Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre.
Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas.
Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris !
Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent !
Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 118, n° 20 ; CCL 40, 1730

« Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez »

      Le prophète dit dans un psaume : « Mon âme languit après ton salut ;
j'espère en ta parole » (118,81)... Qui exprime cet ardent désir sinon « la
race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui
appartient à Dieu » (1P 2,9), chacun à son époque, dans tous ceux qui ont
vécu, qui vivent et qui vivront, depuis l'origine du genre humain jusqu'à
la fin de ce monde ?... C'est pourquoi le Seigneur lui-même a dit à ses
disciples : « Beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que
vous voyez ». C'est donc leur voix qu'il faut reconnaître dans ce psaume...
Ce désir n'a jamais cessé dans les saints et il ne cesse pas, maintenant
encore, dans « le Corps du Christ qui est l'Église » (Col 1,18), jusqu'à ce
que vienne « le Désiré de toutes les nations » (Ag 2,8 Vulg)...

      Les premiers temps de l'Église, avant l'enfantement de la Vierge, ont
donc compté des saints qui désiraient la venue du Christ dans la chair ; et
les temps où nous sommes depuis son Ascension comptent d'autres saints qui
désirent la manifestation du Christ pour juger les vivants et les morts.
Jamais, depuis le commencement jusqu'à la fin des temps, ce désir de
l'Église n'a perdu de son ardeur, si ce n'est pendant que le Seigneur a
vécu sur terre en compagnie de ses disciples.




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25 juillet 2012

Evangile du jour

mercredi 25 juillet 2012
Fête de saint Jacques (le majeur), Apôtre

St Jacques le Majeur, apôtre († c. 42)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Ma coupe, vous y boirez »

Les lectures du jour

Mt 20,20-28.


La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. »
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur l'Évangile, n°35 (trad. Le Barroux)

« Ma coupe, vous y boirez »

Puisque nous célébrons aujourd'hui la fête d'un martyr, mes frères,
nous devons nous sentir concernés par la forme de patience qu'il a
pratiquée. Car si nous nous efforçons avec l'aide du Seigneur de garder
cette vertu, nous ne manquerons pas d'obtenir la palme du martyre, bien que
nous vivions dans la paix de l'Église. C'est qu'il y a deux sortes de
martyres : l'un consistant en une disposition de l'esprit, l'autre joignant
à cette disposition de l'esprit les actes extérieurs. C'est pourquoi nous
pouvons être martyrs même si nous ne mourons pas exécutés par le glaive du
bourreau. Mourir de la main des persécuteurs, c'est le martyre en acte,
dans sa forme visible ; supporter les injures en aimant celui qui nous
hait, c'est le martyre en esprit, dans sa forme cachée. Qu'il y ait
deux sortes de martyres, l'un caché, l'autre public, la Vérité l'atteste en
demandant aux fils de Zébédée : « Pouvez-vous boire le calice que je vais
boire ? » Ceux-ci ayant répliqué : « Nous le pouvons », le Seigneur répond
aussitôt : « Mon calice, vous le boirez en effet ». Que devons-nous
comprendre par ce calice, sinon les souffrances de la Passion, dont il dit
ailleurs : « Mon Père, s'il est possible, que ce calice passe loin de moi »
? (Mt 26,39) Les fils de Zébédée, à savoir Jacques et Jean, ne sont pas
morts pas tous les deux martyrs, et pourtant il leur a été dit à tous deux
qu'ils boiraient le calice. En effet, bien que Jean ne soit pas mort
martyr, il l'a été cependant, puisque les souffrances qu'il n'avait pas
subies dans son corps, il les a éprouvées dans son esprit. Il faut donc
conclure de cet exemple que nous pouvons nous aussi être martyrs sans
passer par le glaive, si nous conservons la patience dans notre âme.




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24 juillet 2012

Evangile du jour

mardi 24 juillet 2012
Le mardi de la 16e semaine du temps ordinaire

St Charbel Malkhlouf, prêtre et moine maronite (1828-1898),  Ste Christine, vierge et martyre († c. 300)



Commentaire du jour
Saint Raphaël Arnaiz Baron : « Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère »

Les lectures du jour

Mt 12,46-50.


Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler.
Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. »
Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? »
Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères.
Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Raphaël Arnaiz Baron (1911-1938), moine trappiste espagnol
Écrits spirituels 10/04/1938 (trad. Cerf 2008, p. 404)

« Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère »

      Vouloir seulement ce que Dieu veut est logique pour celui qui est
vraiment amoureux de lui. En dehors de ses désirs, nos désirs n'existent
pas, et si un seul existait, il existerait parce qu'il est conforme à sa
volonté, et s'il ne l'était pas c'est qu'alors notre volonté ne serait pas
unie à la sienne. Mais si vraiment nous sommes unis par l'amour à sa
volonté, nous ne désirerons rien qu'il ne désire, nous n'aimerons rien
qu'il n'aime et, tout abandonnés à sa volonté, quoi qu'il nous envoie, où
qu'il nous mette nous sera indifférent. Tout ce qu'il voudra de nous nous
sera, non seulement indifférent, mais aussi, en plus, agréable.

      Je ne sais pas si je me trompe en tout ce que je dis ; je me soumets
en tout à celui qui entend ces choses ; je dis seulement ce que je sens.
Vraiment, je ne désire rien de plus que de l'aimer, et tout le reste je le
remets entre ses mains. Que sa volonté s'accomplisse ! Chaque jour je suis
plus heureux, dans mon complet abandon entre ses mains.




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23 juillet 2012

Evangile du jour

lundi 23 juillet 2012
Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l'Europe

Ste Brigitte de Suède, veuve et fondatrice († 1373) - Fête en Europe



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Sainte Brigitte et l'Église domestique

Les lectures du jour

Jn 15,1-8.


À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 27/10/2010 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

Sainte Brigitte et l'Église domestique

      La première période dans la vie de cette sainte est caractérisée par
son mariage heureux. Son mari s'appelait Ulf et était gouverneur d'un
important territoire du royaume de Suède. Le mariage dura vingt-huit ans,
jusqu'à la mort d'Ulf. Huit enfants sont issus de ce mariage, dont la
deuxième, Karin (Catherine) est vénérée comme sainte. Cela est un signe
éloquent de l'engagement éducatif de Brigitte à l'égard de ses enfants...

      Brigitte, qui a reçu une direction spirituelle d'un religieux érudit
qui l'a introduite à l'étude des Écritures, a exercé une influence très
positive sur sa famille qui, grâce à sa présence, est devenue une véritable
« Église domestique ». Avec son mari, elle a adopté la Règle des Tertiaires
franciscains. Elle pratiquait avec générosité des œuvres de charité envers
les pauvres: elle a fondé également un hôpital. Auprès de son épouse, Ulf a
appris à améliorer son caractère et à progresser dans la vie chrétienne. Au
retour d'un long pèlerinage à Saint-Jacques de Compostelle..., les époux
ont formé le projet de vivre dans l'abstinence; mais peu de temps après,
dans la paix d'un monastère dans lequel il s'était retiré, Ulf a conclu sa
vie terrestre.

      Cette première période de la vie de Brigitte nous aide à apprécier ce
que nous pourrions définir aujourd'hui comme une authentique « spiritualité
conjugale » : ensemble, les époux chrétiens peuvent parcourir un chemin de
sainteté, soutenus par la grâce du sacrement du mariage. Souvent, comme
cela a été le cas dans la vie de sainte Brigitte et d'Ulf, c'est la femme
qui, avec sa sensibilité religieuse, sa délicatesse et sa douceur, réussit
à faire parcourir à son mari un chemin de foi. Je pense avec reconnaissance
à de nombreuses femmes qui, jour après jour, illuminent aujourd'hui encore
leur famille par leur témoignage de vie chrétienne. Puisse l'Esprit du
Seigneur susciter aujourd'hui également la sainteté des époux chrétiens,
pour montrer au monde la beauté du mariage vécu selon les valeurs de
l'Évangile: l'amour, la tendresse, l'aide réciproque, la fécondité dans
l'engendrement et l'éducation des enfants, l'ouverture et la solidarité
envers le monde, la participation à la vie de l'Église.




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22 juillet 2012

Evangile du jour

dimanche 22 juillet 2012
Seizième dimanche du temps ordinaire

Ste Marie-Madeleine (1er s.)



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger »

Les lectures du jour

Mc 6,30-34.


Après leur première mission, les Apôtres se réunissent auprès de Jésus, et lui rapportent tout ce qu'ils ont fait et enseigné.
Il leur dit : « Venez à l'écart dans un endroit désert, et reposez-vous un peu. » De fait, les arrivants et les partants étaient si nombreux qu'on n'avait même pas le temps de manger.
Ils partirent donc dans la barque pour un endroit désert, à l'écart.
Les gens les virent s'éloigner, et beaucoup les reconnurent. Alors, à pied, de toutes les villes, ils coururent là-bas et arrivèrent avant eux.
Jésus, voyant une grande foule de gens sur le bord du lac, fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger. Alors, il se mit à les instruire longuement.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, I, 9 ; SC 70 (trad. Brésard 2000 ans A, p. 136 rev.)

« Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu'ils étaient comme des brebis sans berger »

      Sauver est un acte de bonté. « La pitié du Seigneur est pour toute
chair ; il fait des reproches, il forme, il enseigne, comme un berger le
fait avec son troupeau. Il a pitié de ceux qui reçoivent sa formation et
qui s'empressent de s'unir à lui » (Si 18,13s)...

      Les gens en bonne santé n'ont pas besoin du médecin, tant qu'ils vont
bien ; les malades au contraire recourent à son art. De la même manière,
dans cette vie, nous sommes malades par nos désirs répréhensibles, par nos
intempérances...et autres passions : nous avons besoin d'un Sauveur... Nous
les malades, nous avons besoin du Sauveur ; égarés, nous avons besoin de
celui qui nous guidera ; aveugles, de celui qui nous donnera la lumière ;
assoiffés, de la source d'eau vive dont « ceux qui en boiront n'auront plus
jamais soif » (Jn 4,14). Morts, nous avons besoin de la vie ; troupeau, du
berger ; enfants, d'un éducateur : oui, toute l'humanité a besoin de
Jésus...

      « Je panserai celui qui est boiteux et je guérirai celui qui est
accablé ; je convertirai l'égaré et je les ferai paître sur ma montagne
sainte » (Ez 34,16). Telle est la promesse d'un bon berger. Fais-nous
paître comme un troupeau, nous les tout-petits ; maître, donne-nous avec
abondance ta pâture, qui est la justice ! Sois notre berger jusqu'à ta
montagne sainte, jusqu'à l'Église qui s'élève, qui domine les nuages, qui
touche aux cieux. « Et je serai, dit-il, leur berger et je serai près d'eux
» (cf Ez 34)... « Je ne suis pas venu, dit-il, pour être servi mais pour
servir. » C'est pourquoi l'Évangile nous le montre fatigué, lui qui se
fatigue pour nous et qui promet « de donner son âme en rançon pour une
multitude » (Jn 4,5; Mt 20,28).




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21 juillet 2012

Evangile du jour

samedi 21 juillet 2012
Le samedi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Laurent de Brindisi, Docteur de l'Église (1559-1619)



Commentaire du jour
Philoxène de Mabboug : « Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Les lectures du jour

Mt 12,14-21.


Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr.
Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous.
Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître.
Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe :
Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement.
Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques.
Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement.
Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie
Homélie n°5 sur la simplicité, 137-139 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 138 rev.)

« Il ne protestera pas, il ne criera pas »

Notre Seigneur n'a pas été comparé à un lion quand il a été conduit à
la mort... Comme un agneau, une brebis, il gardait le silence quand il a
été conduit à sa Passion et à la mort : « Il se taisait comme une brebis
devant le tondeur. Il n'a pas ouvert la bouche » dans son humiliation (Is
53,7)... Debout devant le juge et interrogé, lui, le Maître et
docteur de toute sagesse, ne répond pas..., afin d'accomplir cette parole :
« Il a été conduit à l'abattoir comme un agneau » (Is 53,7). Ils le
guident, le conduisent d'un lieu à un autre, le mènent d'un endroit à un
autre, le traînant d'un juge à un autre comme s'il était muet. Devant Anne,
il se tait (Jn 18,13) ; jusqu'à ce que celui-ci l'ait adjuré, il ne parle
pas. Interrogé par Pilate, il garde le silence ; et jusqu'à ce qu'il ait
entendu sa question : « Es-tu le roi des Juifs ? » (Jn 18,33)... il ne
répond pas. Ils l'ont conduit alors à Hérode qui l'a interrogé pour voir et
entendre de sa bouche des choses extraordinaires et pour le tenter (Lc
23,8s) : là encore, il a gardé le silence, n'a pas parlé, n'a pas répondu à
son interrogateur. On le regardait comme un fou qui ne sait rien, comme un
insensé qui n'a pas de réponse. Ses ennemis ont pensé ce qu'ils ont voulu,
mais lui n'a pas abandonné l'innocence de l'agneau.




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20 juillet 2012

Evangile du jour

vendredi 20 juillet 2012
Le vendredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Élie, prophète (9e s. av JC),  St. Apollinaire, évêque et martyre († c. 87)



Commentaire du jour
L'Épître dite de Barnabé : « Il y a ici plus grand que le Temple »

Les lectures du jour

Mt 12,1-8.


En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger.
En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! »
Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ?
Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement.
Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ?
Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple.
Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices,
vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

L'Épître dite de Barnabé (vers 130)
§ 15-16 (trad. Quéré, Pères apostoliques, p. 212s rev.)

« Il y a ici plus grand que le Temple »

      Au sujet du sabbat, il est écrit : « Vos fêtes de la nouvelle lune et
vos sabbats, je ne les supporte pas » (Is 1,13). Considérez cette parole. «
Ce ne sont pas les sabbats actuels qui me plaisent, mais celui que j'ai
fait, où, ayant mis fin à l'univers, je ferai surgir un huitième jour, qui
sera l'aube d'un monde nouveau. » Voilà pourquoi nous célébrons dans
l'allégresse ce huitième jour, où Jésus est ressuscité des morts, s'est
manifesté, puis est monté aux cieux.

      Au sujet du Temple, j'évoquerai l'erreur de ces malheureux qui, sous
prétexte que c'était la maison de Dieu, ont mis leur espérance dans un
édifice plutôt que dans le Dieu qui les a créés... Examinons s'il existe
encore un temple pour Dieu. Oui, il en existe un et il est là où lui-même
affirme le construire et l'orner. Car il est écrit : « A la fin de la
semaine, il adviendra qu'un temple sera construit, avec magnificence, au
nom du Seigneur » (cf Tb 14,5). Je constate donc que ce temple existe. Mais
comment le construire au nom du Seigneur ? Écoutez. Avant que nous ayons la
foi, notre cœur était une demeure fragile et caduque, semblable en vérité à
un temple bâti de main d'homme. Il était rempli des cultes d'idoles,
servait de repaire aux démons, tant nos entreprises allaient contre les
desseins de Dieu.

      Mais « il sera bâti au nom du Seigneur ». Veillez à ce que ce temple
soit construit « avec magnificence ». Comment ? En recevant la rémission
des péchés, et en mettant notre espérance en son nom, nous devenons des
hommes nouveaux, recréés comme à l'origine. Alors Dieu habite véritablement
nos cœurs, qui forment sa demeure.




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19 juillet 2012

Evangile du jour

jeudi 19 juillet 2012
Le jeudi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Arsène le Grand, ermite († c. 450)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »

Les lectures du jour

Mt 11,28-30.


En ce temps-là, Jésus prit la parole : " Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos.
Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love, p. 53

« Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur »

      Pour devenir saint, il nous faut l'humilité et la prière. Jésus nous
a enseigné comment prier, et il nous a dit aussi d'apprendre, par son
exemple, à être doux et humble de cœur. Nous n'arriverons ni à l'un ni à
l'autre à moins de savoir ce qu'est le silence. L'humilité ainsi que la
prière proviennent d'une oreille, d'une intelligence, et d'une langue qui
ont goûté le silence auprès de Dieu, car Dieu parle dans le silence du
cœur. Donnons-nous vraiment la peine d'apprendre la leçon de sainteté de la
part de Jésus, dont le cœur était doux et humble. La première leçon donnée
par ce cœur est d'examiner notre conscience, et le reste –- aimer, servir
–- suit tout de suite. Un tel examen n'est pas de notre seul ressort, mais
relève d'une collaboration entre nous et Jésus. Ce n'est pas la peine de
perdre du temps à contempler inutilement nos propres misères ; il s'agit
d'élever nos cœurs vers Dieu, et de laisser sa lumière nous illuminer.

      Si tu es humble, rien ne te portera atteinte, ni la louange, ni la
disgrâce, car tu sauras alors ce que tu es. Si l'on te fait des reproches,
tu n'en seras pas découragé ; et si quelqu'un te dit saint, tu ne te
mettras pas sur un piédestal. Si tu es saint, remercie Dieu ; si tu es un
pécheur, n'en reste pas là. Le Christ te dit de viser très haut : non pas
d'être comme Abraham ou David ou comme aucun saint, mais d'être comme notre
Père céleste (Mt 5,48). « Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est
moi qui vous ai choisis » (Jn 15,16).




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18 juillet 2012

Evangile du jour

mercredi 18 juillet 2012
Le mercredi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Frédéric, évêque et martyr († 838)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Tu l'as révélé aux tout-petits »

Les lectures du jour

Mt 11,25-27.


En ce temps-là, Jésus prit la parole  : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange  : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté.
Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Matthieu, n°38, 1

« Tu l'as révélé aux tout-petits »

      « Je proclame ta louange, dit Jésus, parce que tu as caché cela au
sages et aux savants. » Comment ! Se réjouit-il de la perte de ceux qui ne
croient pas en lui ? Pas du tout : que les desseins de Dieu pour le salut
des hommes sont admirables ! Quand ils s'opposent à la vérité, refusent de
la recevoir, Dieu ne les force jamais, il les laisse faire. Leur égarement
les pousse à retrouver le chemin ; rentrant en eux-mêmes, ils recherchent
avec empressement la grâce de l'appel à la foi qu'ils avaient d'abord
méprisée. Quant à ceux qui y sont restés fidèles, leur ferveur se montre
ainsi encore plus forte. Le Christ se réjouit donc de ce que ces choses
sont révélées à certains, mais se désole de ce qu'elles sont cachées à
d'autres ; cela se voit quand il pleure sur la ville (Lc 19,41). C'est dans
le même esprit que saint Paul écrit : « Rendons grâce à Dieu ! Vous qui
étiez esclaves du péché, vous avez obéi maintenant de tout votre cœur à
l'enseignement de l'Évangile » (Rm 6,17)...

      De quels sages Jésus veut-il parler ici ? Des scribes et des
pharisiens. Il dit cela pour encourager ses disciples en leur montrant de
quels privilèges ils ont été jugé dignes ; eux qui sont de simples
pêcheurs, ils ont reçu des lumières que les sages et les savants ont
dédaignées. Ceux-ci ne sont sages que de nom ; ils se croient sages mais ce
sont de faux érudits. C'est pourquoi le Christ ne dit pas : « Tu l'as
révélé aux insensés », mais « aux petits », c'est-à-dire des gens simples
et sans détour... Ainsi il nous enseigne à renoncer à folie des grandeurs
et à rechercher la simplicité. Saint Paul va plus loin : « Si quelqu'un
pense être un sage à la manière d'ici-bas, qu'il devienne fou pour devenir
sage » (1Co 3,18).




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17 juillet 2012

Evangile du jour

mardi 17 juillet 2012
Le mardi de la 15e semaine du temps ordinaire

St Alexis († 404),  Bses Charlotte et ses compagnes, carmélites de Compiègne, martyres († 1794)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire : ' Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ' » (Mt 4,17)

Les lectures du jour

Mt 11,20-24.


Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties :
« Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence.
En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement.
Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui.
En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 1427-1432

« Dès lors Jésus se mit à prêcher et à dire : ' Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche ' » (Mt 4,17)

      Jésus appelle à la conversion. Cet appel est une partie essentielle
de l'annonce du Royaume : « Les temps sont accomplis et le Royaume de Dieu
est tout proche ; repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Mc 1,15).
Dans la prédication de l'Église cet appel s'adresse d'abord à ceux qui ne
connaissent pas encore le Christ et son Évangile. C'est pourquoi le baptême
est le lieu principal de la conversion première et fondamentale...

      Or, l'appel du Christ à la conversion continue à retentir dans la vie
des chrétiens. Cette seconde conversion est une tâche ininterrompue pour
toute l'Église qui « enferme des pécheurs dans son propre sein » et qui «
est donc à la fois sainte et appelée à se purifier, et qui poursuit
constamment son effort de pénitence et de renouvellement » (Vatican II LG
8). Cet effort de conversion n'est pas seulement une œuvre humaine. Elle
est le mouvement du « cœur contrit » (Ps 50,19) attiré et mû par la grâce à
répondre à l'amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier (cf
1Jn 4,10)...

      Le cœur de l'homme est lourd et endurci. Il faut que Dieu donne à
l'homme un cœur nouveau (Ez 36,26s). La conversion est d'abord une œuvre de
la grâce de Dieu qui fait revenir nos cœurs à lui : « Convertis-nous,
Seigneur, et nous serons convertis » (Lm 5,21). Dieu nous donne la force de
commencer à nouveau. C'est en découvrant la grandeur de l'amour de Dieu que
notre cœur est ébranlé par l'horreur et le poids du péché et qu'il commence
à craindre d'offenser Dieu par le péché et d'être séparé de lui. Le cœur
humain se convertit en « regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé
» (cf Za 12,10; Jn 19,37).




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16 juillet 2012

Evangile du jour

lundi 16 juillet 2012
Le lundi de la 15e semaine du temps ordinaire




Commentaire du jour
Saint Patrick : « Celui qui donnera à boire...à l'un de ces petits en sa qualité de disciple...ne perdra pas sa récompense »

Les lectures du jour

Mt 10,34-42.11,1.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre : je ne suis pas venu apporter la paix, mais le glaive.
Oui, je suis venu séparer l'homme de son père, la fille de sa mère, la belle-fille de sa belle-mère :
on aura pour ennemis les gens de sa propre maison.
Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n'est pas digne de moi ; celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n'est pas digne de moi ;
celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n'est pas digne de moi.
Qui veut garder sa vie pour soi la perdra ; qui perdra sa vie à cause de moi la gardera.
Qui vous accueille m'accueille ; et qui m'accueille accueille Celui qui m'a envoyé.
Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète recevra une récompense de prophète ; qui accueille un homme juste en sa qualité d'homme juste recevra une récompense d'homme juste.
Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d'eau fraîche, à l'un de ces petits en sa qualité de disciple, amen, je vous le dis : il ne perdra pas sa récompense. »
Jésus acheva ainsi de donner ses instructions aux douze disciples, puis il partit de là pour enseigner et prêcher dans les villes du pays.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Patrick (v. 385-v. 461), moine missionnaire, évêque
Confession, 56-62 conclusion (trad. SC 249, p.129s rev.)

« Celui qui donnera à boire...à l'un de ces petits en sa qualité de disciple...ne perdra pas sa récompense »

      Voici que « je confie ma vie au Dieu fidèle » (1P 4,19) pour qui « je
m'acquitte d'une mission » (Ep 6,20) malgré ma bassesse, car il ne fait pas
acception de personne et m'a choisi pour ce service, afin que je sois son
serviteur, « un des plus petits d'entre les siens » (Mt 25,40). « Comment
lui rendrai-je tous ses bienfaits envers moi ? » (Ps 115,12) Mais que
puis-je dire ou promettre à mon Seigneur, vu que je n'ai pas d'autres
capacités que celles que lui-même m'a données ? ...

      Que, par la volonté de mon Dieu, jamais il ne m'arrive de « perdre le
peuple qu'il s'est acquis » à l'extrémité de la terre ! (Is 43,21) Je prie
Dieu de me donner la persévérance et de bien vouloir que je lui rende un
témoignage fidèle à cause de mon Dieu, jusqu'à mon départ. S'il m'est
arrivé de réaliser quelque œuvre bonne pour mon Dieu que j'aime, je lui
demande de m'accorder de verser mon sang avec ces étrangers et ces captifs,
en l'honneur de son nom,... J'ai l'assurance que si cela m'arrivait je
gagnerais comme récompense mon âme avec mon corps, car en ce jour-là nous
ressusciterons sans aucun doute dans la clarté du soleil, c'est-à-dire dans
la gloire du Christ Jésus, notre Rédempteur...

      J'adresse une prière aux hommes croyants et craignant Dieu qui
daigneront accueillir cet écrit que Patrick, un pécheur vraiment ignorant,
a composé en Irlande : si j'ai fait ou exposé quelque petite chose selon le
bon plaisir de Dieu, que nul ne dise que c'est l'ignorant que je suis qui
l'a faite, mais pensez -- et que l'on tienne pour tout à fait certain --
que cela a été un don de Dieu. Ceci est ma confession avant que je ne
meure.




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15 juillet 2012

Evangile du jour

dimanche 15 juillet 2012
Quinzième dimanche du temps ordinaire

St Bonaventure, évêque et docteur de l'Église (1221-1274) - Mémoire



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Pour la première fois, il les envoie »

Les lectures du jour

Mc 6,7-13.


Jésus appelle les Douze, et pour la première fois il les envoie deux par deux. Il leur donnait pouvoir sur les esprits mauvais,
et il leur prescrivit de ne rien emporter pour la route, si ce n'est un bâton ; de n'avoir ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie dans leur ceinture.
« Mettez des sandales, ne prenez pas de tunique de rechange. »
Il leur disait encore : « Quand vous avez trouvé l'hospitalité dans une maison, restez-y jusqu'à votre départ.
Si, dans une localité, on refuse de vous accueillir et de vous écouter, partez en secouant la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et proclamèrent qu'il fallait se convertir.
Ils chassaient beaucoup de démons, faisaient des onctions d'huile à de nombreux malades, et les guérissaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Message pour la 42e Journée mondiale de prière pour les vocations 17/04/2005 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Pour la première fois, il les envoie »

      Jésus dit à Pierre : « Avance au large ! » (Lc 5,4) « Pierre et ses
premiers compagnons firent confiance à la parole du Christ et jetèrent
leurs filets »... Celui qui ouvre son cœur au Christ comprend non seulement
le mystère de sa propre existence, mais aussi celui de sa propre vocation,
et il fait mûrir de splendides fruits de grâce... En vivant l'Évangile dans
son intégralité, le chrétien devient toujours plus capable d'aimer à la
manière même du Christ, en accueillant son exhortation : « Soyez parfaits
comme votre Père céleste est parfait » (Mt 5,48). Il s'engage à persévérer
dans l'unité avec ses frères au sein de la communion de l'Église, et il se
met au service de la nouvelle évangélisation pour proclamer la merveilleuse
vérité de l'amour salvifique de Dieu et pour en témoigner.

      Chers jeunes, c'est à vous tout particulièrement que je renouvelle
l'invitation du Christ à « avancer au large »... Ayez confiance en lui,
mettez-vous à l'écoute de ses enseignements, fixez le regard sur son
visage, persévérez dans l'écoute de sa Parole. Laissez-le orienter toutes
vos recherches et toutes vos aspirations, tout votre idéal et tout le désir
de votre cœur... Je pense en même temps à la parole adressée par Marie, sa
mère, aux serviteurs à Cana de Galilée : « Faites tout ce qu'il vous dira »
(Jn 2,5). Chers jeunes, le Christ vous demande « d'avancer au large » et la
Vierge vous encourage à ne pas hésiter à le suivre. Que monte de tous les
coins du monde, soutenue par l'intercession maternelle de la Madone, la
prière ardente au Père du ciel pour obtenir « des ouvriers pour sa moisson
» (Mt 9,38) :

Jésus, Fils de Dieu,
en qui demeure la plénitude de la divinité,
Tu appelles tous les baptisés « à avancer au large »,
en parcourant le chemin de la sainteté.
Suscite dans le cœur des jeunes le désir
d'être des témoins de la puissance de ton amour
dans le monde d'aujourd'hui.
Remplis-les de ton Esprit de force et de prudence,
pour qu'ils soient capables de découvrir la pleine vérité
sur eux-mêmes et leur vocation propre.
Notre Sauveur,
envoyé par le Père pour révéler son amour miséricordieux,
fais à ton Église
le don de jeunes prêts à avancer au large,
pour être parmi leurs frères une manifestation
de ta présence qui renouvelle et qui sauve.

Vierge Sainte, Mère du Rédempteur,
guide assuré dans le chemin vers Dieu et le prochain,
toi qui as conservé ses paroles dans l'intimité de ton cœur (Lc 2,19),
soutiens par ton intercession maternelle
les familles et les communautés ecclésiales,
afin qu'elles aident les adolescents et les jeunes
à répondre généreusement à l'appel du Seigneur.
Amen.




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14 juillet 2012

Evangile du jour

samedi 14 juillet 2012
Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Camille de Lellis, prêtre et fondateur (1550-1614)



Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Ne craignez pas... Soyez sans crainte »

Les lectures du jour

Mt 10,24-33.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Le disciple n'est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur.
Le disciple doit se contenter d'être comme son maître, et le serviteur d'être comme son seigneur. Si le maître de maison s'est fait traiter de Béelzéboul, ce sera bien pire pour les gens de la maison.
Ne craignez pas les hommes ; tout ce qui est voilé sera dévoilé, tout ce qui est caché sera connu.
Ce que je vous dis dans l'ombre, dites-le au grand jour ; ce que vous entendez dans le creux de l'oreille, proclamez-le sur les toits.
Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l'âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr dans la géhenne l'âme aussi bien que le corps.
Est-ce qu'on ne vend pas deux moineaux pour un sou ? Or, pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille.
Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés.
Soyez donc sans crainte : vous valez bien plus que tous les moineaux du monde.
Celui qui se prononcera pour moi devant les hommes, moi aussi je me prononcerai pour lui devant mon Père qui est aux cieux.
Mais celui qui me reniera devant les hommes, moi aussi je le renierai devant mon Père qui est aux cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°5 (trad. coll. Pères dans la foi, n°97, p. 26)

« Ne craignez pas... Soyez sans crainte »

Je te rends grâces, Seigneur,
parce que je t'aime.
Très-Haut, ne m'abandonne pas,
car tu es mon espoir.
Gracieusement j'ai reçu ta grâce,
c'est elle qui me fait vivre.

Mes persécuteurs viendront,
et ils ne me verront plus.
Un nuage d'obscurité tombera sur leurs yeux,
et un air de ténèbres les obscurcira.
Ils n'auront plus de lumière pour voir,
ils ne pourront plus me saisir...

Ils ont médité un plan,
et il s'est anéanti pour eux.
Ils ont conçu des projets méchants
et les voilà dépouillés.

Dans le Seigneur est mon espoir,
je n'ai point de crainte.
Le Seigneur est mon salut,
je n'ai point de crainte.
Il est comme une couronne sur ma tête,
je ne chancellerai pas.

Quand même tout l'univers chancellerait,
je resterai debout.
Si tout ce qui est visible périt,
moi je ne mourrai pas.
Car le Seigneur est avec moi,
je suis avec lui.
Alléluia !




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13 juillet 2012

Evangile du jour

vendredi 13 juillet 2012
Le vendredi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Henri II, empereur (972-1024),  Bx Ferdinando María Baccilieri, prêtre (1821-1893)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous »

Les lectures du jour

Mt 10,16-23.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc adroits comme les serpents, et candides comme les colombes.
Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
Vous serez traînés devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
Quand on vous livrera, ne vous tourmentez pas pour savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous.
Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu'à la fin, celui-là sera sauvé.
Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n'aurez pas encore passé dans toutes les villes d'Israël quand le Fils de l'homme viendra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Entretien du 21/03/1659 (Seuil 1960, p. 585 français modernisé)

« Ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous »

Notre Seigneur Jésus Christ demande de nous la simplicité de la
colombe, qui consiste à dire les choses tout simplement, comme on les
pense, sans réflexions inutiles, et à agir tout bonnement, sans
déguisement, ni artifice, ne regardant que Dieu seul ; pour cela chacun de
nous s'efforcera de faire toutes ses actions dans ce même esprit de
simplicité, se représentant que Dieu se plaît à se communiquer aux simples
et à leur révéler ses secrets, lesquels il tient cachés aux sages et aux
prudents de ce monde (Mt 11,25). Mais en même temps que Jésus Christ nous
recommande la simplicité de la colombe, il nous ordonne d'user de la
prudence du serpent, laquelle est une vertu qui nous fait parler et agir
avec discrétion... Notre Seigneur, disant aux apôtres qu'il les
envoyait comme brebis parmi les loups, leur dit en même temps qu'il fallait
être prudent comme serpents et simple comme colombes. Puis il ajoute : «
Prenez garde ; les hommes vous garderont devant les tribunaux...à cause de
moi. Mais quand ils vous livreront, ne soyez pas en souci de ce que vous
direz... » Il parle premièrement de la prudence et puis de la simplicité ;
l'une est pour aller comme des brebis au milieu des loups, où ils couraient
risque d'être maltraités. « Soyez prudents, leur dit-il, soyez avisés, et
néanmoins soyez simples. » « Prenez garde des hommes » : prenez garde à
vous selon la prudence ; mais si vous êtes exposés devant les juges, ne
vous mettez en peine de vos réponses. Voilà la simplicité. Vous voyez que
notre Seigneur lie ces deux vertus, en sorte qu'il veut qu'on s'en serve
dans une même occasion ; il nous recommande d'en user également et nous
fait entendre que la prudence et la simplicité s'accordent bien ensemble
quand elles sont bien comprises.




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12 juillet 2012

Evangile du jour

jeudi 12 juillet 2012
Le jeudi de la 14e semaine du temps ordinaire

St Jean Gualbert, abbé (999-1083),  St Olivier Plunket, archevêque et martyr (1629-1681)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

Les lectures du jour

Mt 10,7-15.


Jésus disait aux douze Apôtres : " Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche.
Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement.
Ne vous procurez ni or ni argent, ni petite monnaie pour en garder sur vous ;
ni sac pour la route, ni tunique de rechange, ni sandales, ni bâton. Car le travailleur mérite sa nourriture.
Dans chaque ville ou village où vous entrerez, informez-vous pour savoir qui est digne de vous accueillir, et restez chez lui jusqu'à votre départ.
En entrant dans la maison, saluez ceux qui l'habitent. Si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle.
Si elle n'en est pas digne, que votre paix retourne vers vous.
Si l'on refuse de vous accueillir et d'écouter vos paroles, sortez de cette maison ou de cette ville, en secouant la poussière de vos pieds.
Amen, je vous le dis : au jour du Jugement, le pays de Sodome et de Gomorrhe sera traité moins sévèrement que cette ville.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Vie de Saint François, Legenda major, ch. 3 (trad. Vorreux, Documents, p. 581 rev.)

« Sur votre route, proclamez que le Royaume des cieux est tout proche »

      [Le jeune] François assistait dévotement à la messe en l'honneur des
apôtres ; l'évangile était celui où le Christ envoie ses disciples prêcher
et leur enseigne la façon évangélique de vivre : « ni or ni argent, pas de
monnaie dans la ceinture, pas de sac de voyage, pas de tunique de réserve,
pas de chaussures, pas de bâton ». Dès qu'il eut compris et retenu ce
texte, le voilà amoureux de cette pauvreté des apôtres et il s'écrie,
transporté de joie : « Voilà ce que je veux ! Voilà ce que toute mon âme
désire ! » Et sans attendre il ôte ses chaussures, laisse tomber son bâton
de marche, abandonne besace et argent comme objets d'horreur, ne garde
qu'une tunique, jette sa ceinture qu'il remplace par une corde : il met
tout son cœur à réaliser ce qu'il vient d'entendre et à se conformer en
tout à ce code de perfection donné aux apôtres.

      Un élan communiqué par Dieu le pousse dès lors à la conquête de la
perfection évangélique et à une campagne de pénitence. Quand il parlait...,
ses paroles étaient tout imprégnées de la force de l'Esprit Saint : elles
pénétraient jusqu'au plus profond des cœurs et plongeaient ses auditeurs
dans la stupéfaction. Toute sa prédication était une annonce de paix, et il
commençait chacun de ses sermons par cette salutation au peuple : « Que le
Seigneur vous donne la paix ! » C'est une révélation du Seigneur,
déclara-t-il plus tard, qui lui avait appris cette formule...

      On parlait de plus en plus de l'homme de Dieu, de son enseignement si
simple, de sa vie, et quelques-uns, à son exemple, étaient saisis par cet
esprit de pénitence puis se sont joints à lui, quittant tout, et habillés
comme lui, ont commencé à partager sa vie.




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11 juillet 2012

Evangile du jour

mercredi 11 juillet 2012
Fête de saint Benoît, abbé, patron de l'Europe

St Benoît de Nursie (patron de l'Europe), fondateur (480-547),  St Pie Ier, pape († 157)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saint Benoît, un modèle pour aujourd'hui

Les lectures du jour

Mt 19,27-29.


Pierre prit la parole et dit à Jésus : " Voilà que nous avons tout quitté pour te suivre : alors, qu'est-ce qu'il y aura pour nous?"
Jésus leur déclara : « Amen, je vous le dis : quand viendra le monde nouveau, et que le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous qui m'avez suivi, vous siégerez vous-mêmes sur douze trônes pour juger les douze tribus d'lsraël.
Et tout homme qui aura quitté à cause de mon nom des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra beaucoup plus, et il aura en héritage la vie éternelle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 09/04/2008 (trad. © Libreria Editrice Vaticana rev.)

Saint Benoît, un modèle pour aujourd'hui

      [Selon la Règle de saint Benoît], pour être en mesure de décider de
manière responsable, l'abbé du monastère doit être une personne qui écoute
« les avis de ses frères », car « souvent Dieu révèle à un frère plus jeune
ce qui est le mieux » (ch. 3). Cette disposition rend étonnamment moderne
une Règle écrite il y a presque quinze siècles ! Un homme de responsabilité
publique, même à une petite échelle, doit toujours être également un homme
qui sait écouter et qui sait apprendre de ce qu'il entend...

      Cette Règle propose des indications utiles non seulement aux moines,
mais également à tous ceux qui cherchent un guide sur leur chemin vers
Dieu. Par sa modération, son humanité et son sobre discernement entre ce
qui est essentiel et ce qui est secondaire dans la vie spirituelle, elle a
pu conserver sa force illuminatrice jusqu'à aujourd'hui. Le pape Paul VI,
en proclamant Benoît saint patron de l'Europe..., a voulu reconnaître
l'œuvre merveilleuse accomplie par le saint à travers la Règle pour la
formation de la civilisation et de la culture européenne.

      Aujourd'hui, l'Europe -- à peine sortie d'un siècle profondément
blessé par deux guerres mondiales et après l'effondrement des grandes
idéologies qui se sont révélées de tragiques utopies -- est à la recherche
de son identité. Pour créer une unité nouvelle et durable, les instruments
politiques, économiques et juridiques sont assurément importants, mais il
faut également susciter un renouveau éthique et spirituel qui puise aux
racines chrétiennes du continent. Autrement l'Europe ne pourra pas se
reconstruire. Sans cette sève vitale, l'homme reste exposé au danger de
succomber à sa vieille tentation de vouloir se racheter tout seul. C'est là
une utopie qui, de diverses façons, a causé dans l'Europe du vingtième
siècle, comme l'a remarqué le Pape Jean-Paul II, « un régression sans
précédent dans l'histoire tourmentée de l'humanité ». En recherchant le
vrai progrès, écoutons encore aujourd'hui la Règle de saint Benoît comme
une lumière pour notre chemin. Le grand moine demeure un véritable maître,
et à son école nous pouvons apprendre l'art de vivre le véritable
humanisme.    




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10 juillet 2012

Evangile du jour

mardi 10 juillet 2012
Le mardi de la 14e semaine du temps ordinaire

Stes Rufine et Seconde, martyres (IIIe s.)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers »

Les lectures du jour

Mt 9,32-38.


On présenta à Jésus un possédé qui était muet.
Lorsque le démon eut été expulsé, le muet se mit à parler. La foule fut dans l'admiration, et elle disait : « Jamais rien de pareil ne s'est vu en Israël ! »
Mais les pharisiens disaient : « C'est par le chef des démons qu'il expulse les démons. »
Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la Bonne Nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité.
Voyant les foules, il eut pitié d'elles parce qu'elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger.
Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux.
Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Lettre 135

« Priez le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers »

      Un jour que je pensais à ce que je pouvais faire pour sauver les
âmes, une parole de l'Évangile m'a montré une vive lumière. Autrefois Jésus
disait à ses disciples en leur montrant les champs de blés mûrs : « Levez
les yeux et voyez comme les campagnes sont déjà assez blanches pour être
moissonnées » (Jn 4,35), et un peu plus tard : « A la vérité la moisson est
abondante mais le nombre des ouvriers est petit ; demandez donc au maître
de la moisson qu'il envoie des ouvriers ». Quel mystère ! Jésus n'est-il
pas tout-puissant ? Les créatures ne sont-elles pas à celui qui les a
faites ? Pourquoi Jésus dit-il donc : « Demandez au maître de la moisson
qu'il envoie des ouvriers » ? Pourquoi ?

      Ah ! c'est que Jésus a pour nous un amour si incompréhensible qu'il
veut que nous ayons part avec lui au salut des âmes. Il ne veut rien faire
sans nous. Le créateur de l'univers attend la prière d'une pauvre petite
âme pour sauver les autres âmes rachetées comme elle au prix de tout son
sang. Notre vocation à nous ce n'est pas d'aller moissonner dans les champs
de blés mûrs. Jésus ne nous dit pas : « Baissez les yeux, regardez les
campagnes et allez les moissonner ». Notre mission [comme Carmélites] est
encore plus sublime. Voici les paroles de notre Jésus : « Levez les yeux et
voyez. Voyez comme dans mon Ciel il y a des places vides, c'est à vous de
les remplir ; vous êtes mes Moïse priant sur la montagne (Ex 17,8s).
Demandez-moi des ouvriers et j'en enverrai, je n'attends qu'une prière, un
soupir de votre cœur ! »




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09 juillet 2012

Evangile du jour

lundi 09 juillet 2012
Le lundi de la 14e semaine du temps ordinaire

Ste Véronique Giuliani, o.f.m. (1660-1727),  Sts Agostino Zhao Rong († 1815) et 119 compagnons martyrs en Chine († 1648-1930)



Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld : « Ta foi t'a sauvée »

Les lectures du jour

Mt 9,18-26.


Tandis que Jésus parlait aux disciples de Jean Baptiste, voilà qu'un chef s'approcha; il se prosternait devant lui en disant : " Ma fille est morte à l'instant; mais viens lui imposer la main, et elle vivra. "
Jésus se leva et se mit à le suivre, ainsi que ses disciples.
Et voilà qu'une femme souffrant d'hémorragies depuis douze ans s'approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement.
Car elle se disait en elle-même : « Si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. »
Jésus se retourna, la vit et lui dit : « Confiance, ma fille ! Ta foi t'a sauvée. » Et la femme fut sauvée à l'heure même.
Jésus, arrivé à la maison du chef, dit, en voyant les joueurs de flûte et l'agitation de la foule :
« Retirez-vous. La jeune fille n'est pas morte : elle dort. »
Mais on se moquait de lui. Quand il eut mis la foule dehors, il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva.
Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Retraite faite à Nazareth 1897 (Œuvres, Seuil 1958, p. 521)

« Ta foi t'a sauvée »

La foi, c'est ce qui fait que nous croyons du fond de l'âme...toutes
les vérités que la religion nous enseigne, le contenu de la Sainte Écriture
par conséquent et tous les enseignements de l'Évangile, tout ce qui nous
est proposé par l'Église enfin. Le juste vit vraiment de cette foi (Rm
1,17), car elle remplace pour lui la plupart des sens de la nature. Elle
transforme tellement toutes choses qu'à peine les anciens sens peuvent-ils
servir à l'âme ; elle ne perçoit par eux que de trompeuses apparences ; la
foi lui montre les réalités. L'œil lui montre un pauvre ; la foi lui
montre Jésus (cf Mt 25,40). L'oreille lui fait entendre des injures et des
persécutions ; la foi lui chante : « Réjouissez-vous et jubilez de joie »
(cf Mt 5,12). Le toucher nous fait sentir des coups de pierre reçus ; la
foi nous dit : « Soyez dans une grande joie d'avoir été jugés dignes de
souffrir quelque chose pour le nom du Christ » (cf Ac 5,41). Le goût nous
fait sentir l'encens ; la foi nous dit que le véritable encens « sont les
prières des saints » (Ap 8,4). Les sens nous séduisent par les beautés
créées ; la foi pense à la beauté incréée et prend en pitié toutes les
créatures qui sont un néant et une poussière à côté de cette beauté-là. Les
sens ont horreur de la douleur ; la foi la bénit comme la couronne de
mariage qui l'unit à son Bien-aimé, comme la marche avec son Époux, la main
dans sa main divine. Les sens se révoltent contre l'injure ; la foi la
bénit : « Bénissez ceux qui vous maudissent » (Lc 6,28)...; elle la trouve
douce car c'est partager le sort de Jésus... Les sens sont curieux ; la foi
ne veut rien connaître : elle a soif de s'ensevelir et voudrait passer
toute sa vie immobile au pied du tabernacle.




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08 juillet 2012

Evangile du jour

dimanche 08 juillet 2012
Quatorzième dimanche du temps ordinaire

St Edgar le Pacifique, roi d'Angleterre († 975)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : Le Fils de Dieu, charpentier dans l'atelier de Joseph

Les lectures du jour

Mc 6,1-6.


Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent.
Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d'étonnement, disaient : « D'où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N'est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.
Jésus leur disait : « Un prophète n'est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.
Il s'étonna de leur manque de foi. Alors il parcourait les villages d'alentour en enseignant.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Radiomessage du 01/05/1960 (trad. DC, n° 1329, p. 643)

Le Fils de Dieu, charpentier dans l'atelier de Joseph

      Saint Joseph, gardien de Jésus, époux très chaste de Marie, qui as
passé ta vie à accomplir parfaitement ton devoir, en entretenant par le
travail de tes mains la Sainte Famille de Nazareth, daigne protéger ceux
qui, avec confiance, se tournent vers toi. Tu connais leurs aspirations,
leurs angoisses, leurs espérances ; ils recourent à toi, car ils savent
qu'ils trouveront en toi quelqu'un qui les comprenne et les protège. Toi
aussi, tu as connu l'épreuve, la fatigue, l'épuisement ; mais, même au
milieu des préoccupations de la vie matérielle, ton âme, comblée de la paix
la plus profonde, exultait d'une joie inexprimable, à cause de l'intimité
avec le Fils de Dieu, confié à tes soins, et avec Marie, sa très douce
mère.

      Fais que ceux qui cherchent ta protection comprennent eux aussi
qu'ils ne sont pas seuls dans leur travail, qu'ils sachent découvrir Jésus
à côté d'eux, l'accueillir avec la grâce, le garder fidèlement comme tu
l'as fait toi-même. Obtiens que dans chaque famille, dans chaque atelier,
dans chaque chantier, partout où un chrétien travaille, tout soit sanctifié
dans la charité, dans la patience, dans la justice, dans la préoccupation
de bien faire, afin que descendent en abondance, sur tous, les dons de
l'amour de Dieu.




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07 juillet 2012

Evangile du jour

samedi 07 juillet 2012
Le samedi de la 13e semaine du temps ordinaire

Bx Benoît XI († 1304),  St Odon d'Urgell, évêque († 1122)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « L'Époux est avec eux »

Les lectures du jour

Mt 9,14-17.


Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.
« Et personne ne coud une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement ; car le morceau ajouté tire sur le vêtement et le déchire davantage. »
Et on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement les outres éclatent, le vin se répand, et les outres sont perdues. Mais on met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
La Vive Flamme d'amour , str. 3, 6 (trad. OC, Cerf 1990, p. 1133 rev.)

« L'Époux est avec eux »

      Une personne qui en aime une autre et qui lui fait du bien, l'aime et
lui fait du bien selon ses qualités, selon ses propriétés personnelles.
Ainsi agit ton Époux résidant en toi en tant que tout-puissant : il t'aime
et te fait du bien selon sa toute-puissance.

      Infiniment sage, il t'aime et te fait du bien selon l'étendue de sa
sagesse. Infiniment bon, il t'aime et te fait du bien selon l'étendue de sa
bonté. Infiniment saint, il t'aime et te fait du bien selon l'étendue de sa
sainteté. Infiniment juste, il t'aime et t'accorde ses grâces selon
l'étendue de sa justice. Infiniment miséricordieux, clément et
compatissant, il te fait éprouver sa clémence et sa compassion. Fort,
délicat, sublime en son être, il t'aime d'une manière forte, délicate et
sublime. Infiniment pur, il t'aime selon l'étendue de sa pureté.
Souverainement vrai, il t'aime selon l'étendue de sa vérité. Infiniment
généreux, il t'aime et te comble de grâces selon l'étendue de sa
générosité, sans aucun intérêt propre et dans la seule vue de te faire du
bien. Souverainement humble, il t'aime avec une souveraine humilité et avec
une souveraine estime.

      Il t'élève jusqu'à lui, il se découvre à toi joyeusement et avec un
visage plein de grâce dans cette voie des connaissances qu'il te donne.  Et
tu l'entends te dire : « Je suis à toi et pour toi ; je me réjouis d'être
ce que je suis, afin de me donner à toi et d'être à toi à jamais ». Qui
pourra exprimer ce que tu éprouves, ô âme bienheureuse, en te voyant aimée
à ce point, en te voyant tenue par ton Dieu en une estime pareille ?




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06 juillet 2012

Evangile du jour

vendredi 06 juillet 2012
Le vendredi de la 13e semaine du temps ordinaire

Ste Maria Goretti, vierge et martyre († 1902),  St Goar, prêtre et ermite († 575)



Commentaire du jour
Saint François d'Assise : « Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs »

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.


Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François d'Assise (1182-1226), fondateur des Frères mineurs
Lettre à un supérieur de l'ordre franciscain (trad. Desbonnets et Vorreux, Documents, p. 129)

« Je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs »

Voici à quoi je reconnaîtrai que tu aimes le Seigneur, et que tu
m'aimes, moi, son serviteur et le tien : si n'importe quel frère au monde,
après avoir péché autant qu'il est possible de pécher, peut rencontrer ton
regard, demander ton pardon, et te quitter pardonné. S'il ne demande pas
pardon, demande-lui, toi, s'il veut être pardonné. Et même si après cela il
péchait encore mille fois contre toi, aime-le plus encore que tu m'aimes,
et cela pour l'amener au Seigneur. Aie toujours pitié de ces malheureux...
Si un frère, à l'instigation de l'ennemi, commet un péché grave, il
sera tenu par obéissance de recourir à son responsable. Les frères qui
connaîtraient sa faute ne lui feront ni affront ni reproche ; ils lui
témoigneront au contraire beaucoup de bonté et tiendront soigneusement
caché le péché de leur frère, car « ce ne sont pas les bien-portants qui
ont besoin de médecin, mais les malades » (Mt 9,12)... Et son supérieur
agira envers lui avec autant de bonté qu'il en souhaiterait pour lui s'il
était en un cas semblable. Si un frère tombe en quelque péché véniel,
il se confessera à l'un de ses frères prêtres. S'il n'y a pas de prêtre, il
se confessera à son frère, en attendant qu'il trouve un prêtre pour
l'absoudre canoniquement. Les frères ne pourront enjoindre d'autre
pénitence que ceci : « Va, et ne pèche plus ! » (Jn 8,11)




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