29 février 2012

Evangile du jour

mercredi 29 février 2012
Le mercredi de la 1re semaine de Carême

Auguste Chapdelaine, prêtre, martyr (+ 1856)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Le signe de Jonas

Les lectures du jour

Lc 11,29-32.


Comme la foule s'amassait, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera donné que celui de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l'homme pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 37 ; PL 52, 304-306 (trad. En Calcat rev.)

Le signe de Jonas

      Toute l'histoire de Jonas nous le montre comme une préfiguration
parfaite du Sauveur... Jonas est descendu à Joppé pour monter sur un bateau
à destination de Tarsis... ; le Seigneur est descendu du ciel sur la terre,
la divinité vers l'humanité, la souveraine puissance est descendue jusqu'à
notre misère..., pour s'embarquer sur le navire de son Église...

      C'est Jonas lui-même qui prend l'initiative de se faire précipiter
dans la mer : « Prenez-moi, dit-il, jetez-moi à la mer » ; il annonce ainsi
la Passion volontaire du Seigneur. Quand le salut d'une multitude dépend de
la mort d'un seul, cette mort est entre les mains de cet homme qui peut
librement la retarder, ou au contraire la hâter pour devancer le danger.
Tout le mystère du Seigneur est préfiguré ici. Pour lui la mort n'est pas
une nécessité ; elle relève de son choix libre. Écoutez-le : « J'ai le
pouvoir de déposer ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre : on ne me
l'enlève pas » (Jn 10,18)...

      Voyez l'énorme poisson, image horrible et cruelle de l'enfer. En
dévorant le prophète, il sent la force du Créateur...et offre avec crainte
le séjour de ses entrailles à ce voyageur venu d'en haut... Et après trois
jours...il le rend à la lumière, pour le donner aux païens... Tel est le
signe, l'unique signe, que le Christ a consenti à donner aux scribes et aux
Pharisiens (Mt 12,39), afin de leur faire comprendre que la gloire qu'eux
mêmes espéraient du Christ allait se tourner aussi vers les païens : les
Ninivites sont le symbole des nations qui ont cru en lui... Quel bonheur
pour nous, mes frères ! Ce qui a été annoncé et promis symboliquement,
c'est face à face, en toute vérité, que nous le vénérons, que nous le
voyons, que nous le possédons.         




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28 février 2012

Evangile du jour

mardi 28 février 2012
Le mardi de la 1re semaine de Carême

Bx Daniel Brottier, prêtre  (1876-1936),  St Romain (+ 463)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Vous donc, priez ainsi : ' Notre Père ' »

Les lectures du jour

Mt 6,7-15.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés.
Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant même que vous l'ayez demandé.
Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié.
Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour.
Remets-nous nos dettes, comme nous les avons remises nous-mêmes à ceux qui nous devaient.
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du Mal.
Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, à vous non plus votre Père ne pardonnera pas vos fautes.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Manuscrit autobiographique C, 25 r°-v°

« Vous donc, priez ainsi : ' Notre Père ' »

      En dehors de l'office divin que je suis bien indigne de réciter, je
n'ai pas le courage de m'astreindre à chercher dans les livres de belles
prières ; cela me fait mal à la tête, il y en a tant ! Et puis elles sont
toutes plus belles les unes que les autres...

      Je ne voudrais pas cependant, ma Mère bien-aimée, que vous croyiez
que les prières faites en commun au chœur, ou dans les ermitages, je les
récite sans dévotion. Au contraire j'aime beaucoup les prières communes car
Jésus a promis de se trouver au milieu de ceux qui s'assemblent en son nom
(Mt 18,19-20). Je sens alors que la ferveur de mes sœurs supplée à la
mienne, mais toute seule (j'ai honte de l'avouer) la récitation du chapelet
me coûte plus que de mettre un instrument de pénitence. Je sens que je le
dis si mal ! J'ai beau m'efforcer de méditer les mystères du rosaire, je
n'arrive pas à fixer mon esprit. Longtemps je me suis désolée de ce manque
de dévotion qui m'étonnait, car j'aime tant la Sainte Vierge qu'il devrait
m'être facile de faire en son honneur des prières qui lui sont agréables.
Maintenant je me désole moins ; je pense que la Reine des Cieux étant ma
mère, elle doit voir ma bonne volonté et qu'elle s'en contente.

      Quelquefois, lorsque mon esprit est dans une si grande sécheresse
qu'il m'est impossible d'en tirer une pensée pour m'unir au Bon Dieu, je
récite très lentement un Notre Père et puis la salutation angélique [Je
vous salue, Marie ; Lc 1,28]. Alors ces prières me ravissent, elles
nourrissent mon âme bien plus que si je les avais récitées précipitamment
une centaine de fois.




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27 février 2012

Evangile du jour

lundi 27 février 2012
Le lundi de la 1re semaine de Carême

Ste Anne Line, martyre en Angleterre († 1601),  Ste Honorine (fin IIIe-début IVe siècle)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « C'est à moi que vous l'avez fait »

Les lectures du jour

Mt 25,31-46.


Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.
Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des chèvres :
il placera les brebis à sa droite, et les chèvres à sa gauche.
Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : 'Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde.
Car j'avais faim, et vous m'avez donné à manger ; j'avais soif, et vous m'avez donné à boire ; j'étais un étranger, et vous m'avez accueilli ;
j'étais nu, et vous m'avez habillé ; j'étais malade, et vous m'avez visité ; j'étais en prison, et vous êtes venus jusqu'à moi ! '
Alors les justes lui répondront : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu... ? tu avais donc faim, et nous t'avons nourri ? tu avais soif, et nous t'avons donné à boire ?
tu étais un étranger, et nous t'avons accueilli ? tu étais nu, et nous t'avons habillé ?
tu étais malade ou en prison... Quand sommes-nous venus jusqu'à toi ? '
Et le Roi leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. '
Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : 'Allez-vous-en loin de moi, maudits, dans le feu éternel préparé pour le démon et ses anges.
Car j'avais faim, et vous ne m'avez pas donné à manger ; j'avais soif, et vous ne m'avez pas donné à boire ;
j'étais un étranger, et vous ne m'avez pas accueilli ; j'étais nu, et vous ne m'avez pas habillé ; j'étais malade et en prison, et vous ne m'avez pas visité. '
Alors ils répondront, eux aussi : 'Seigneur, quand est-ce que nous t'avons vu avoir faim et soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ? '
Il leur répondra : 'Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l'avez pas fait à l'un de ces petits, à moi non plus vous ne l'avez pas fait. '
Et ils s'en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, the Word to Be Spoken, ch. 8 (trad. Jésus, Celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, p. 110)

« C'est à moi que vous l'avez fait »

      Jésus dit : « Quoi que vous fassiez au dernier de vos frères, c'est à
moi que vous le faites. Lorsque vous recevez un petit enfant, c'est moi que
vous recevez. Si en mon nom vous offrez un verre d'eau, c'est à moi que
vous le faites » (Mc 9,37 ; Mt 10,42). Afin d'être certain que nous avions
bien compris ce qu'il disait, il a affirmé que c'est ainsi que nous serons
jugés à l'heure de notre mort : « J'avais faim, vous m'avez donné à manger.
J'étais nu, vous m'avez vêtu. J'étais sans abri, vous m'avez logé ».

      Ce n'est pas seulement une faim de pain dont il s'agit ; c'est d'une
faim d'amour. La nudité ne concerne pas seulement le vêtement ; la nudité
c'est aussi le manque de dignité humaine et de cette magnifique vertu
qu'est la pureté, ainsi que le manque de respect les uns envers les autres.
Être sans abri, ce n'est pas seulement ne pas avoir de maison en dur ; être
sans abri, c'est également être rejeté, exclu, pas aimé.




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26 février 2012

Evangile du jour

dimanche 26 février 2012
Premier dimanche de Carême

St Porphyre de Gaza, évêque de Gaza, en Palestine († 420)



Commentaire du jour
Origène : « Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche »

Les lectures du jour

Mc 1,12-15.


Jésus venait d'être baptisé. Aussitôt l'Esprit le pousse au désert.
Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.
Après l'arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait :
« Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Commentaire sur le Cantique des cantiques, III, 27-33 ; SC 376 (trad. cf SC, p. 671)

« Les temps sont accomplis : le Règne de Dieu est tout proche »

La vie des mortels est remplie de pièges qui font trébucher, remplie
des filets des tromperies... Et parce que l'ennemi avait tendu partout ces
filets, et qu'il y avait pris à peu près tous les hommes, il a été
nécessaire que paraisse quelqu'un qui soit plus fort pour les dominer, les
rompre, et frayer ainsi la voie à ceux qui le suivaient. C'est pourquoi,
avant de venir s'unir l'Église comme son épouse, le Sauveur aussi est tenté
par le diable... Il enseignait ainsi à l'Église que ce n'est pas par
l'oisiveté et les plaisirs, mais par bien des épreuves et tentations,
qu'elle devrait venir au Christ.

Il n'y avait en effet personne d'autre qui aurait pu triompher de ces
filets. « Car tous ont péché », comme il est écrit (Rm 3,23)... Notre
Seigneur et Sauveur Jésus est le seul qui « n'a jamais commis de péché »
(1P 2,22). Mais le Père « l'a identifié au péché pour nous » (2Co 5,21)
afin que « dans notre condition humaine de pécheurs, à cause du péché, il
détruise le péché » (Rm 8,3). Jésus est donc entré dans ces filets, mais
lui seul n'a pas pu être enlacé par eux. Bien plus, les ayant rompus et
déchirés, il a donné confiance à l'Église, si bien qu'elle ose désormais
fouler aux pieds les pièges, franchir les filets, et dire en toute
allégresse : « Notre âme comme un oiseau s'est échappée du filet des
chasseurs. Le filet a été rompu, et nous avons été libérés » (Ps 123,7).

Lui aussi cependant a succombé à la mort, mais volontairement, et
non, comme nous, sous la contrainte du péché. Car il est le seul à avoir
été « libre entre les morts » (Ps 87,6 LXX). Et parce qu'il était libre
entre les morts, il a vaincu « celui qui possédait le pouvoir de la mort »
(He 2,14) et lui a « arraché les captifs » (Ep 4,8) qui étaient détenus
dans la mort. Il ne s'est pas seulement ressuscité lui-même des morts, mais
il a en même temps « ressuscité ceux qui étaient prisonniers de la mort, et
il les a fait asseoir dans les cieux » (Ep 2,5s) ; « montant dans les
hauteurs, il a emmené captive la foule des captifs » (Ep 4,8).




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25 février 2012

Evangile du jour

samedi 25 février 2012
Le samedi après les Cendres

St Toribio Romo González, prêtre, martyr (1900-1928),  St Nestor de Pamphylie, évêque de Magydos, martyr († 251)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « Abandonnant tout, il se leva et se mit à le suivre » : le carême conduit au baptême

Les lectures du jour

Lc 5,27-32.


Jésus remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit : " Suis-moi."
Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre.
Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison ; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux.
Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem et docteur de l'Église
Catéchèses en vue du baptême, n°1  (trad. Migne 1993, p. 36 rev.)

« Abandonnant tout, il se leva et se mit à le suivre » : le carême conduit au baptême

      Vous êtes catéchumènes, ceux qui sont en marche vers le baptême,
disciples de la Nouvelle Alliance et participants des mystères du Christ,
déjà par l'appel et bientôt aussi par la grâce. Vous vous êtes fait « un
cœur nouveau et un esprit nouveau » (Ez 18,31), pour la joie des habitants
des cieux. Si en effet, selon l'Évangile, la conversion d'un seul pécheur
soulève cette joie (Lc 15,7), combien plus le salut de tant d'âmes
n'incitera-t-il pas à la joie les habitants des cieux ?

      Vous avez entrepris un bon et très beau voyage : appliquez-vous à
courir la course de la ferveur. Le Fils unique de Dieu est là tout prêt à
vous racheter : « Venez, dit-il, vous tous qui peinez sous le fardeau, et
moi, je vous donnerai le repos » (Mt 11,28). Vous qui ployez sous le péché,
liés par les chaînes de vos fautes, écoutez ce que dit la voix d'un
prophète : « Lavez-vous, purifiez-vous ; enlevez de devant mes yeux vos
actions mauvaises » (Is 1,16), afin que le chœur des anges vous crie : «
Heureux ceux dont la faute a été enlevée, et dont les péchés ont été remis
! » (Ps 31,1) Vous qui venez justement d'allumer les lampes de la foi, que
vos mains diligentes en gardent la flamme pour que celui qui, sur notre
très sainte colline du Golgotha, a ouvert par la foi le paradis au larron
(Lc 23,43), vous accorde de chanter le cantique des noces.

      S'il y a ici quelqu'un qui soit esclave du péché, qu'il se prépare,
au moyen de la foi baptismale, à la nouvelle naissance qui fera de lui un
homme libre, un des fils d'adoption. Qu'il abandonne l'esclavage lamentable
de ses péchés pour acquérir l'esclavage bienheureux du Seigneur... Acquérez
par la foi « les premiers dons de l'Esprit Saint » (2Co 5,5) afin de
pouvoir être reçus dans les demeures éternelles ; venez vers le sacrement
qui vous marquera en vue de devenir les familiers du Maître.




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24 février 2012

Evangile du jour

vendredi 24 février 2012
Le vendredi après les Cendres

St Modeste, évêque de Trèves († 480)



Commentaire du jour
Saint Romanos le Mélode : « Alors ils jeûneront »

Les lectures du jour

Mt 9,14-15.


Les disciples de Jean Baptiste s'approchent de Jésus en disant : « Pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas, alors que nous et les pharisiens nous jeûnons ? »
Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc faire pénitence pendant le temps où l'Époux est avec eux ? Mais un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Romanos le Mélode (?-v. 560), compositeur d'hymnes
Hymne « Adam et Ève », 1-5 ; SC 99 (trad. SC p. 71 rev.)

« Alors ils jeûneront »

      Livre-toi, mon âme, au repentir ; unis-toi au Christ par la pensée ;
crie en gémissant : « Accorde-moi le pardon de mes actions mauvaises, afin
que je reçoive de toi, qui seul es bon (Mc 10,18), l'absolution et la vie
éternelle »...

      Moïse et Élie, ces tours de feu, étaient grands dans leurs œuvres...
Ils sont les premiers parmi les prophètes, ils parlaient librement à Dieu,
ils se plaisaient à s'approcher de lui pour le prier et s'entretenir avec
lui face à face (Ex 34,5 1R 19,13) –- chose étonnante et incroyable.
Néanmoins, ils avaient soin de recourir au jeûne, qui les menait à Dieu (Ex
34,28; 1R 19,8). Le jeûne, avec les œuvres, procure donc la vie éternelle.

      Par le jeûne, les démons sont repoussés comme par une épée, car ils
n'en supportent pas les joies ; ce qu'ils aiment, c'est le jouisseur et
l'ivrogne. Mais s'ils regardent le visage du jeûne, ils ne peuvent pas
tenir ; ils s'enfuient bien loin, comme nous l'enseigne le Christ notre
Dieu en disant : « C'est par le jeûne et la prière qu'on vient à bout de la
race des démons » (cf Mc 9,29). Voilà pourquoi on nous enseigne que le
jeûne donne aux hommes la vie éternelle...

      Le jeûne rend à ceux qui le pratiquent la maison paternelle d'où Adam
fut expulsé... C'est Dieu lui-même, l'ami des hommes (Sg 1,6), qui avait
d'abord confié au jeûne l'homme qu'il avait créé, comme à une mère aimante,
comme à un maître. A un seul arbre il lui a interdit de goûter (Gn 2,17).
Et si l'homme avait observé ce jeûne, il aurait habité avec les anges. Mais
il l'a rejeté et a trouvé les peines et la mort, l'âpreté des épines et des
ronces, et l'angoisse d'une vie douloureuse (Gn 3,17s). Or, si dans le
Paradis le jeûne se révèle profitable, combien plus l'est-il ici-bas, pour
nous procurer la vie éternelle !




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23 février 2012

Evangile du jour

jeudi 23 février 2012
Le jeudi après les Cendres

St Polycarpe, évêque et martyr (+ 167)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « Qu'il prenne sa croix chaque jour »

Les lectures du jour

Lc 9,22-25.


Jésus disait à ses disciples : " Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs de prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. "
Il leur disait à tous : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix chaque jour, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera.
Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c'est en se perdant lui-même et en le payant de sa propre existence ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Journal de l'âme, 1930, retraite à Rusciuk

« Qu'il prenne sa croix chaque jour »

      L'amour de la croix de mon Seigneur m'attire de plus en plus ces
jours-ci. Jésus béni, que ce ne soit pas là un feu de paille qui s'éteindra
à la première pluie, mais un incendie qui brûle sans jamais se consumer !
J'ai trouvé ces jours-ci une autre belle prière qui correspond très bien à
mes conditions spirituelles... : « Ô Jésus, mon amour crucifié, je vous
adore dans toutes vos souffrances... J'embrasse de tout mon cœur, pour
l'amour de vous, toutes les croix de corps et d'esprit qui m'arriveront. Et
je fais profession de mettre toute ma gloire, mon trésor et mon
contentement dans votre croix, c'est-à-dire dans les humiliations,
privations et souffrances, disant avec Saint Paul : ' Que jamais je ne me
glorifie, sinon dans la croix de notre Seigneur Jésus Christ ' (Ga 6,14).
Quant à moi, je ne veux d'autre paradis en ce monde que la croix de mon
Seigneur Jésus Christ »... Tout me persuade que le Seigneur me veut tout
pour lui, sur la « voie royale de la sainte croix ». Et c'est sur cette
voie, et non sur une autre, que je veux le suivre...

      Une note caractéristique de cette retraite a été une grande paix et
une grande joie intérieures, qui me donnent le courage de m'offrir au
Seigneur pour tous les sacrifices qu'il voudra demander à ma sensibilité.
De ce calme et de cette joie, je veux que toute ma personne et toute ma vie
soient toujours plus pénétrées, au-dedans et au-dehors... Je veillerai à
garder cette joie intérieure et extérieure... La comparaison de Saint
François de Sales que je me plais à répéter parmi d'autres : « Je suis
comme un oiseau qui chante dans un buisson d'épines », doit être une
continuelle invitation pour moi. Donc, peu de confidences sur ce qui peut
faire souffrir ; beaucoup de discrétion et d'indulgence en jugeant les
hommes et les situations ; m'efforcer de prier spécialement pour ceux qui
me font souffrir ; et puis en toute chose une grande bonté, une patience
sans limites, en me souvenant que tout autre sentiment...n'est pas conforme
à l'esprit de l'Évangile et de la perfection évangélique. Du moment que je
fais triompher la charité à tout prix, je veux bien passer pour un homme de
rien. Je me laisserai écraser, mais je veux être patient et bon jusqu'à
l'héroïsme.




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22 février 2012

Evangile du jour

mercredi 22 février 2012
Le mercredi des Cendres

Bse Isabelle de France († 1270)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : Quarante jours pour grandir dans l'amour de Dieu et de notre prochain

Les lectures du jour

Mt 6,1-6.16-18.


Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n'y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.
Ainsi, quand tu fais l'aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu fais l'aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite,
afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.
Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense.
Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ;
ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n° 16, 5 (trad. Le Barroux rev.)

Quarante jours pour grandir dans l'amour de Dieu et de notre prochain

      Nous entamons aujourd'hui les saints quarante jours du carême, et il
nous faut examiner attentivement pourquoi cette abstinence est observée
pendant quarante jours. Moïse, pour recevoir la Loi une seconde fois, a
jeûné quarante jours (Gn 34,28). Élie, dans le désert, s'est abstenu de
manger quarante jours (1R 19,8). Le Créateur des hommes lui-même, venant
parmi les hommes, n'a pas pris pas la moindre nourriture pendant quarante
jours (Mt 4,2). Efforçons-nous, nous aussi, autant que cela nous est
possible, de refréner notre corps par l'abstinence en ce temps annuel des
saints quarante jours..., afin de devenir, selon le mot de Paul, « une
hostie vivante » (Rm 12,1). L'homme est une offrande à la fois vivante et
immolée (cf Ap 5,6) lorsque, sans quitter cette vie, il fait cependant
mourir en lui les désirs de ce monde.

      C'est la satisfaction de la chair qui nous a entraînés au péché (Gn
3,6) ; que la chair mortifiée nous ramène au pardon. L'auteur de notre
mort, Adam, a transgressé les préceptes de vie en mangeant le fruit défendu
de l'arbre. Il faut donc que nous qui sommes déchus des joies du Paradis
par le fait de la nourriture, nous nous efforcions de les reconquérir par
l'abstinence.

      Mais que personne ne s'imagine que seule cette abstinence nous
suffise. Le Seigneur dit par la bouche du prophète : « Le jeûne que je
préfère ne consiste-t-il pas plutôt en ceci ? Partager ton pain avec
l'affamé, recevoir chez toi les pauvres et les vagabonds, habiller celui
que tu vois sans vêtement, et ne pas mépriser ton semblable » (Is 58,6-7).
Voilà le jeûne que Dieu approuve... : un jeûne réalisé dans l'amour du
prochain et imprégné de bonté. Prodigue donc aux autres ce que tu retires à
toi-même; ainsi, ta pénitence corporelle soulagera le bien-être corporel de
ton prochain qui est dans le besoin.




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21 février 2012

Evangile du jour

mardi 21 février 2012
Le mardi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Pierre Damien, évêque d'Ostie, docteur de l'Église (1007-1072),  Bx Noël Pinot, prêtre, martyr de la révolution française (1747-1794)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »

Les lectures du jour

Mc 9,30-37.


Jésus traversait la Galilée avec ses disciples, et il ne voulait pas qu'on le sache.
Car il les instruisait en disant : « Le Fils de l'homme est livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles et ils avaient peur de l'interroger.
Ils arrivèrent à Capharnaüm, et, une fois à la maison, Jésus leur demandait : « De quoi discutiez-vous en chemin ? »
Ils se taisaient, car, sur la route, ils avaient discuté entre eux pour savoir qui était le plus grand.
S'étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit : « Si quelqu'un veut être le premier, qu'il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
Prenant alors un enfant, il le plaça au milieu d'eux, l'embrassa, et leur dit :
« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille ne m'accueille pas moi, mais Celui qui m'a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p.72)

« Celui qui accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c'est moi qu'il accueille »

      Il faut nous rappeler que le titre de noblesse théologique central de
Jésus est « le Fils ». Dans quelle mesure cette désignation était-elle déjà
linguistiquement préfigurée dans la manière dont Jésus s'est présenté
lui-même ?... Il est hors de doute qu'elle est la tentative de résumer par
un mot l'impression générale que donnait sa vie ; l'orientation de sa vie,
sa racine et son point d'aboutissement avaient pour nom « Abba » –- papa.
Il savait qu'il n'était jamais seul ; jusqu'au dernier cri sur la croix il
est tout entier tendu vers l'Autre, vers celui qu'il nomme Père. C'est ce
qui a rendu possible que son véritable titre de noblesse ne soit finalement
ni « Roi » ni « Seigneur » ni d'autres attributs de puissance, mais un mot
que nous pourrions également traduire par « enfant ».

      Nous pouvons donc dire que si l'enfance occupe une place si éminente
dans la prédication de Jésus, c'est parce qu'elle est en lien étroit avec
son mystère le plus personnel, sa filiation. Sa plus haute dignité, qui
renvoie à sa divinité, n'est finalement pas une puissance possédée pour
elle-même ; elle consiste dans le fait d'être tourné vers l'Autre –- vers
Dieu le Père...

      L'homme veut devenir Dieu (Gn 3,5) et il doit le devenir. Mais chaque
fois que, comme dans l'éternel dialogue avec le serpent du Paradis, il
essaie d'y parvenir en s'affranchissant de la tutelle de Dieu et de sa
création pour ne plus s'appuyer que sur soi-même et s'installer soi-même,
chaque fois que, en un mot, il devient tout à fait adulte, tout à fait
émancipé, et qu'il rejette totalement l'enfance comme état de vie, il
débouche sur le néant parce qu'il s'oppose à sa propre vérité qui est
dépendance. Ce n'est qu'en conservant ce qu'il y a de plus essentiel à
l'enfance et à l'existence de fils, vécue d'abord par Jésus, qu'il entre
avec le Fils dans la divinité.




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20 février 2012

Evangile du jour

lundi 20 février 2012
Le lundi de la 7e semaine du Temps Ordinaire

St Éleuthère, évêque († c. 531),  Bx Francisco et Jacinta Marto auxquels la Vierge apparut à Fátima



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance »

Les lectures du jour

Mc 9,14-29.


Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples, virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux.
Aussitôt qu'elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite, et les gens accouraient pour le saluer.
Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? »
Un homme dans la foule lui répondit : « Maître, je t'ai amené mon fils, il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
cet esprit s'empare de lui n'importe où, il le jette par terre, l'enfant écume, grince des dents et devient tout raide. J'ai demandé à tes disciples d'expulser cet esprit, mais ils n'ont pas réussi. »
Jésus leur dit : « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. »
On l'amena auprès de lui. Dès qu'il vit Jésus, l'esprit secoua violemment l'enfant ; celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant.
Jésus interrogea le père : « Combien y a-t-il de temps que cela lui arrive ? » Il répondit : « Depuis sa petite enfance.
Et souvent il l'a même jeté dans le feu ou dans l'eau pour le faire périr. Mais si tu y peux quelque chose, viens à notre secours, par pitié pour nous ! »
Jésus reprit : « Pourquoi dire : 'Si tu peux'... ? Tout est possible en faveur de celui qui croit. »
Aussitôt le père de l'enfant s'écria : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance ! »
Jésus, voyant que la foule s'attroupait, interpella vivement l'esprit mauvais : « Esprit qui rends muet et sourd, je te l'ordonne, sors de cet enfant et n'y rentre plus jamais ! »
L'esprit poussa des cris, secoua violemment l'enfant et sortit. L'enfant devint comme un cadavre, de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout.
Quand Jésus fut rentré à la maison, seul avec ses disciples, ils l'interrogeaient en particulier : « Pourquoi est-ce que nous, nous n'avons pas pu l'expulser ? »
Jésus leur répondit : « Rien ne peut faire sortir cette espèce-là, sauf la prière.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 160-163

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance »

      Les caractéristiques de la foi. La liberté de la foi : Pour être
humaine, « la réponse de la foi donnée par l'homme à Dieu doit être
volontaire ; en conséquence, personne ne doit être contraint à embrasser la
foi malgré soi. Par sa nature même, en effet, l'acte de foi a un caractère
volontaire... Cela est apparu au plus haut point dans le Christ Jésus »
(Vatican II DH). En effet, le Christ a invité à la foi et à la conversion,
il n'y a nullement contraint... La nécessité de la foi : Croire en Jésus
Christ et en celui qui l'a envoyé pour notre salut est nécessaire pour
obtenir ce salut...

      La persévérance dans la foi : La foi est un don gratuit que Dieu fait
à l'homme. Nous pouvons perdre ce don inestimable... Pour vivre, croître et
persévérer jusqu'à la fin dans la foi nous devons la nourrir par la Parole
de Dieu ; nous devons implorer le Seigneur de l'augmenter (Lc 17,5; Mc
9,24) ; elle doit « agir par la charité » (Ga 5,6), être portée par
l'espérance et être enracinée dans la foi de l'Église.

      La foi, commencement de la vie éternelle : La foi nous fait goûter
comme à l'avance, la joie et la lumière de la vision béatifique, but de
notre cheminement ici-bas. Nous verrons alors Dieu « face à face » (1Co
13,12), « tel qu'il est » (1Jn 3,2). La foi est donc déjà le commencement
de la vie éternelle... Maintenant, cependant, « nous cheminons dans la foi,
non dans la claire vision » (2Co 5,7)... Lumineuse par celui en qui elle
croit, la foi est vécue souvent dans l'obscurité. La foi peut être mise à
l'épreuve. Le monde en lequel nous vivons semble souvent bien loin de ce
que la foi nous assure ; les expériences du mal et de la souffrance, des
injustices et de la mort paraissent contredire la Bonne Nouvelle... C'est
alors que nous devons nous tourner vers les témoins de la foi : Abraham,
qui a cru, « espérant contre toute espérance » (Rm 4,18) ; la Vierge Marie,
dans « le pèlerinage de la foi » (Vatican II LG)..., et tant d'autres
témoins de la foi : « Enveloppés d'une si grande nuée de témoins, nous
devons rejeter tout fardeau et le péché qui nous assiège et courir avec
constance l'épreuve qui nous est proposée, fixant nos yeux sur le chef de
notre foi, qui la mène à la perfection, Jésus » (He 12,1-2).




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19 février 2012

Evangile du jour

dimanche 19 février 2012
Septième dimanche du temps ordinaire

St Gabin († 296)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

Les lectures du jour

Mc 2,1-12.


Jésus était de retour à Capharnaüm, et la nouvelle se répandit qu'il était à la maison.
Tant de monde s'y rassembla qu'il n'y avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la Parole.
Arrivent des gens qui lui amènent un paralysé, porté par quatre hommes.
Comme ils ne peuvent l'approcher à cause de la foule, ils découvrent le toit au-dessus de lui, font une ouverture, et descendent le brancard sur lequel était couché le paralysé.
Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés. »
Or, il y avait dans l'assistance quelques scribes qui raisonnaient en eux-mêmes :
« Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi ? Il blasphème. Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Saisissant aussitôt dans son esprit les raisonnements qu'ils faisaient, Jésus leur dit : « Pourquoi tenir de tels raisonnements ?
Qu'est-ce qui est le plus facile ? de dire au paralysé : 'Tes péchés sont pardonnés', ou bien de dire : 'Lève-toi, prends ton brancard et marche' ?
Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l'homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre,
je te l'ordonne, dit-il au paralysé : Lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi. »
L'homme se leva, prit aussitôt son brancard, et sortit devant tout le monde. Tous étaient stupéfaits et rendaient gloire à Dieu, en disant : « Nous n'avons jamais rien vu de pareil. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 50 ; PL 52, 339 (trad. cf Matthieu commenté, DDB 1985, p. 73)

« Qui peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »

      « Mon enfant, tes péchés sont remis. » Par ces mots le Christ voulait
être reconnu comme Dieu alors qu'il se cachait encore aux yeux humains sous
l'aspect d'un homme. A cause des manifestations de sa puissance et ses
miracles, on le comparait aux prophètes ; et pourtant c'était grâce à lui
et grâce à sa puissance à lui qu'ils avaient opéré eux aussi des miracles.
Accorder le pardon des péchés n'est pas au pouvoir de l'homme ; c'est la
marque propre de Dieu. C'est ainsi que Jésus commençait à dévoiler sa
divinité dans le cœur des hommes –- et cela rend les Pharisiens fous de
rage. Ils répliquent : « Il blasphème ! Qui peut remettre les péchés, si ce
n'est Dieu seul ? »

      Toi, Pharisien, tu crois savoir et tu n'es qu'un ignorant ! Tu crois
célébrer ton Dieu et tu ne le reconnais pas ! Tu crois porter témoignage,
et tu portes des coups ! Si c'est bien Dieu qui remet les péchés, pourquoi
n'admets-tu pas la divinité du Christ ? Puisqu'il a pu accorder le pardon
d'un seul péché, c'est donc lui qui efface les péchés du monde entier : «
Voici l'agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde » (Jn
1,29). Pour que tu puisses comprendre sa divinité, écoute-le -- car il a
pénétré le fond de ton être. Regarde-le : il est parvenu jusqu'aux
profondeurs de tes pensées. Comprends celui qui met à nu les intentions
secrètes de ton cœur.     




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18 février 2012

Evangile du jour

samedi 18 février 2012
Le samedi de la 6e semaine du temps ordinaire

Ste Bernadette Soubirous, vierge (1844-1879),  St François-Régis Clet, lazariste, martyr en Chine († 1820)



Commentaire du jour
Pierre le Vénérable : « Il est heureux que nous soyons ici »

Les lectures du jour

Mc 9,2-13.


Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux.
Ses vêtements devinrent resplendissants, d'une blancheur telle que personne sur terre ne peut obtenir une blancheur pareille.
Élie leur apparut avec Moïse, et ils s'entretenaient avec Jésus.
Pierre alors prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. »
De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur.
Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. »
Soudain, regardant tout autour, ils ne virent plus que Jésus seul avec eux.
En descendant de la montagne, Jésus leur défendit de raconter à personne ce qu'ils avaient vu, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts.
Et ils restèrent fermement attachés à cette consigne, tout en se demandant entre eux ce que voulait dire : « ressusciter d'entre les morts ».
Ils l'interrogeaient : « Pourquoi les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d'abord ? »
Jésus leur dit : « Certes, Élie viendra d'abord pour remettre tout en place. Mais alors, pourquoi l'Écriture dit-elle, au sujet du Fils de l'homme, qu'il souffrira beaucoup et sera méprisé ?
Eh bien ! je vous le déclare : Élie est déjà venu, et ils lui ont fait tout ce qu'ils ont voulu, comme l'Écriture le dit à son sujet. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pierre le Vénérable (1092-1156), abbé de Cluny
Sermon 1 pour la Transfiguration ; PL 189, 959 (trad. cf Orval et Brésard, 2000 ans B, p. 292)

« Il est heureux que nous soyons ici »

       « Son visage resplendit comme le soleil » (Mt 17,2)... Revêtue de la
nuée de la chair, aujourd'hui la lumière qui éclaire tout homme (Jn 1,9) a
resplendi. Aujourd'hui elle glorifie cette même chair, elle la montre
déifiée aux apôtres pour que les apôtres la révèlent au monde. Et toi, cité
bienheureuse, tu jouiras éternellement de la contemplation de ce Soleil,
quand tu « descendras du ciel, parée par Dieu comme l'épouse pour son époux
» (Ap 21,2). Jamais plus ce Soleil ne se couchera pour toi ; éternellement
lui-même, il fera rayonner un matin éternel. Ce Soleil ne sera plus jamais
voilé d'aucun nuage, mais brillant sans cesse, il te réjouira d'une lumière
sans déclin. Ce Soleil n'éblouira plus tes yeux mais te donnera la force de
le regarder et t'enchantera de sa splendeur divine... « Il n'y aura plus ni
mort ni deuil, ni cri ni peine » (Ap 21,4) qui puisse assombrir l'éclat que
Dieu t'a donné car, comme il a été dit à Jean : « L'ancien monde s'en est
allé ».

      Voilà le Soleil dont parle le prophète : « Tu n'auras plus besoin du
soleil pour t'éclairer ni de la lune pour t'illuminer, mais le Seigneur ton
Dieu sera ta lumière pour toujours » (Is 60,19). Voilà cette lumière
éternelle qui resplendit pour toi sur le visage du Seigneur. Tu entends la
voix du Seigneur, tu contemples son visage resplendissant, et tu deviens
comme le soleil. Car c'est à son visage qu'on reconnaît quelqu'un, et le
reconnaître, c'est comme en être illuminé. Ici-bas tu crois dans la foi ;
là tu reconnaîtras. Ici tu saisis par l'intelligence ; là tu seras saisie.
Ici tu vois « comme dans un miroir » ; là tu verras « face à face » (1Co
13,12)... Alors s'accomplira ce désir du prophète : « Qu'il fasse
resplendir sur nous son visage » (Ps 66,2)... Dans cette lumière tu te
réjouiras sans fin ; dans cette lumière, tu marcheras sans fatigue. Dans
cette lumière, tu verras la lumière éternelle.




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17 février 2012

Evangile du jour

vendredi 17 février 2012
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

St Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera »

Les lectures du jour

Mc 8,34-38.9,1.


Appelant la foule avec ses disciples, il leur dit : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive.
Car celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera.
Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant de sa vie ?
Quelle somme pourrait-il verser en échange de sa vie ?
Si quelqu'un a honte de moi et de mes paroles dans cette génération adultère et pécheresse, le Fils de l'homme aussi aura honte de lui, quand il viendra dans la gloire de son Père avec les anges. »
Et il leur disait : « Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le règne de Dieu venir avec puissance. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Encyclique « Deus caritas est », 5-6 (trad. © Liberia Editrice Vaticana)

« Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour l'Évangile la sauvera »

      La façon d'exalter le corps à laquelle nous assistons aujourd'hui est
trompeuse... Cela n'est pas vraiment le grand oui de l'homme à son corps.
Au contraire, l'homme considère maintenant le corps et la sexualité comme
la part seulement matérielle de lui-même, qu'il utilise et exploite de
manière calculée... La foi chrétienne a toujours considéré l'homme comme un
être un et duel, dans lequel esprit et matière s'interpénètrent l'un
l'autre et font ainsi tous deux l'expérience d'une nouvelle noblesse. Oui,
l'eros veut nous élever « en extase » vers le Divin, nous conduire au-delà
de nous-mêmes, mais c'est précisément pourquoi est requis un chemin de
montée, de renoncements, de purifications et de guérisons.

      Comment devons-nous nous représenter concrètement ce chemin de montée
et de purification ? Comment doit être vécu l'amour, pour que se réalise
pleinement sa promesse humaine et divine ?... Le mot « agapè » est devenu
l'expression caractéristique de la conception biblique de l'amour... Ce
terme exprime l'expérience de l'amour qui devient une véritable découverte
de l'autre... L'amour devient maintenant soin de l'autre et pour l'autre.
Il ne se cherche plus lui-même –- l'immersion dans l'ivresse du bonheur -–
il cherche au contraire le bien de l'être aimé. Il devient renoncement, il
est prêt au sacrifice, il le recherche même...

      Oui, l'amour est « extase », mais extase non pas dans le sens d'un
moment d'ivresse, mais extase comme chemin, comme exode permanent allant du
je enfermé sur lui-même vers sa libération dans le don de soi..., vers la
découverte de soi-même -- plus encore vers la découverte de Dieu. « Qui
cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la sauvegardera »,
dit Jésus... (Mt 10,39; 16,25; Mc 8,35; Lc 9,24; 17,33). Jésus décrit ainsi
son chemin personnel, qui le conduit par la croix jusqu'à la résurrection ;
c'est le chemin du grain de blé tombé en terre qui meurt et qui porte ainsi
beaucoup de fruit (Jn 12,25). Mais il décrit aussi par ces paroles
l'essence de l'amour et de l'existence humaine en général, partant du
centre de son sacrifice personnel et de l'amour qui parvient en lui à son
accomplissement.




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16 février 2012

Evangile du jour

jeudi 16 février 2012
Le jeudi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bx Joseph Allamano, prêtre († 1926)



Commentaire du jour
Liturgie latine des heures : « Pour la première fois il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup..., qu'il soit tué..., et qu'il ressuscite »

Les lectures du jour

Mc 8,27-33.


Jésus s'en alla avec ses disciples vers les villages situés dans la région de Césarée-de-Philippe. Chemin faisant, il les interrogeait : « Pour les gens, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres, un des prophètes. »
Il les interrogeait de nouveau : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Pierre prend la parole et répond : « Tu es le Messie. »
Il leur défendit alors vivement de parler de lui à personne.
Et, pour la première fois, il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu'il soit tué, et que, trois jours après, il ressuscite.
Jésus disait cela ouvertement. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches.
Mais Jésus se retourna et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre : « Passe derrière moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Liturgie latine des heures
Hymne de la Passion : Vexilla regis, par Venance Fortunat  (530 ?-600 ?)  (trad. et adapt. Liturgie Chorale du Peuple de Dieu)

« Pour la première fois il leur enseigna qu'il fallait que le Fils de l'homme souffre beaucoup..., qu'il soit tué..., et qu'il ressuscite »

Voici que les étendards de notre Roi s'avancent ;Sur nous la croix
resplendit dans son mystère,Où, dans sa chair, le Créateur du mondeFut
pendu comme un brigand au gibet des esclaves.Les mains percés de clous, les
pieds et les entrailles,C'est là qu'il vient s'immoler pour tous les
hommes ;Blessé aussi par le pointe d'une lance,Il répand l'eau et le sang
pour laver nos offenses.Alors les chants de David pour lui se
révélèrent ;Alors les psaumes vraiment s'accomplirent, Quand le prophète
annonçait à tous les peuples : « Il a régné par le bois, le Sauveur notre
Maître ».Bel arbre resplendissant, éclatant de lumière,Tu es paré de la
pourpre royale ;Tu fus élu comme l'arbre le plus digneDe porter ce corps
très saint, de toucher à ses membres.Heureuse croix où pèse la rançon du
monde, Par qui l'enfer a tremblé en son empire ;Heureuse es-tu de porter ce
fruit de vie,Et les peuples rassemblés applaudissent ton triomphe.Salut,
Sainte Croix, salut, notre unique espérance ! Salut, autel qui portas
l'Agneau sans tache.De par la grâce de sa Passion très sainteLa vie a
enduré la mort et la mort rendu la Vie.




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15 février 2012

Evangile du jour

mercredi 15 février 2012
Le mercredi de la 6e semaine du temps ordinaire

St Claude La Colombière, prêtre (1641-1682),  Saints Faustin et Jovite, martyrs († c. 121),  Bx Michał Sopoćko, prêtre (1888-1975)



Commentaire du jour
Sainte Gertrude d'Helfta : « Alors tu verras, tu seras radieuse » (Is 60,5)

Les lectures du jour

Mc 8,22-26.


Jésus et ses disciples arrivent à Bethsaïde. On lui amène un aveugle et on le supplie de le toucher.
Jésus prit l'aveugle par la main et le conduisit hors du village. Il lui mit de la salive sur les yeux et lui imposa les mains. Il lui demandait : « Est-ce que tu vois quelque chose ? »
Ayant ouvert les yeux, l'homme disait : « Je vois les gens, ils ressemblent à des arbres, et ils marchent. »
Puis Jésus, de nouveau, imposa les mains sur les yeux de l'homme ; celui-ci se mit à voir normalement, il se trouva guéri, et il distinguait tout avec netteté.
Jésus le renvoya chez lui en disant : « Ne rentre même pas dans le village. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301), moniale bénédictine
Les Exercices, n°6 ; SC 127 (trad. SC p. 239 rev.)

« Alors tu verras, tu seras radieuse » (Is 60,5)

      Quelle sera ma joie, mon Dieu, quelle sera mon allégresse, quelle
sera ma jubilation, lorsque tu me dévoileras la beauté de ta divinité et
que mon âme te verra face à face ?... Alors, toi mon âme, « tu verras et tu
seras dans l'abondance, ton cœur sera dans l'émerveillement et se dilatera,
lorsque tu recevras la multitude des richesses », des délices, et la
magnificence de la gloire « de cette mer » immense de la Trinité digne à
jamais d'adoration ; lorsque « viendra à toi la puissance des nations » que
« le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs » (Is 60,5; 1Tm 6,15), par
la force de son bras, a repris pour lui de la main de l'ennemi ; lorsque
l'inondation de la miséricorde et de la charité divine te couvrira...

      Alors la coupe de la vision te sera présentée et tu t'enivreras (Ps
22,5 Vulg) -– c'est la coupe enivrante et sublime de la gloire du visage
divin. Tu boiras « au torrent des délices » (Ps 35,9) de Dieu quand la
source même de la lumière te comblera éternellement de sa plénitude. Alors
tu verras les cieux tout remplis de la gloire du Dieu qui les habite, et
cet Astre virginal qui, après Dieu, illumine tout le ciel de sa très pure
lumière [Marie], et les œuvres admirables des doigts de Dieu [les saints:
Gn 2,7] et « ces étoiles du matin » qui toujours se tiennent devant la face
de Dieu avec tant de joie et qui le servent [les anges: Jb 38,7; Tb 12,15].

      Dieu de mon cœur et mon héritage de choix (Ps 72,26), hélas, combien
de temps encore mon âme sera-t-elle frustrée de la présence de ton très
doux visage ?... De grâce, fais-moi vite parvenir à toi, Dieu « source de
vie » (Ps 36,10), afin qu'en toi je puise la vie éternelle pour toujours.
Bien vite « fais luire sur moi ta face » (Ps 30,17) afin que dans la joie
je te voie face à face. Vite, oh, vite, montre-toi toi-même à moi, afin que
je me réjouisse de toi, dans le bonheur, éternellement.




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14 février 2012

Evangile du jour

mardi 14 février 2012
Fête des saints Cyrille, moine, et Méthode, évêque, patrons de l'Europe

Sts Cyrille et Méthode, patrons de l'Europe (9e s.),  St Valentin, évêque et martyr (3e s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : L'Orient et l'Occident, les deux poumons du corps de l'Église

Les lectures du jour

Lc 10,1-9.


Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu est tout proche de vous. '


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Discours du 11/10/1985 au 6ème symposium des évêques d'Europe (trad. DC 1033)

L'Orient et l'Occident, les deux poumons du corps de l'Église

      Depuis le début de l'ère apostolique, qui a semé l'Évangile sur cette
terre d'Europe et l'a irriguée par le sang des martyrs, s'est développé ce
processus pluri-séculaire, continu et fécond, qui a imprégné l'Europe de la
sève chrétienne. Les saints patrons de l'Europe, saint Benoît et les saints
Cyrille et Méthode sont, de manière particulière, des témoins de ce
processus. Le charisme propre de leur œuvre évangélisatrice consiste dans
le fait qu'ils ont posé des germes, qu'ils ont fait naître des formes et
des styles d'incarnation de l'Évangile dans le tissu culturel et social et
dans l'esprit des peuples européens qui étaient en train de se former...
Ces saint patrons...restent aussi un modèle et une inspiration actuels pour
nous, parce que l'œuvre d'évangélisation, dans la situation particulière où
l'Europe se trouve aujourd'hui, est appelée à proposer une nouvelle
synthèse créatrice entre Évangile et vie.

      Il faut être conscient de l'importance de greffer l'évangélisation
renouvelée sur ces racines communes de l'Europe... Ces racines chrétiennes
sont particulièrement riches et inspiratrices, parce qu'elles s'appuient
sur la même foi, se réfèrent à la même Église indivise... D'autre part,
nous devons aussi considérer que ces racines communes sont doubles. Car
elles ont pris la forme de deux courants de traditions chrétiennes
théologiques, liturgiques, ascétiques, et de deux modèles de culture,
divers, non pas opposés mais au contraire complémentaires et qui
s'enrichissent mutuellement. Benoît a imprégné la tradition chrétienne et
culturelle de l'Occident de l'esprit de la latinité, plus logique et
rationnel ; Cyrille et Méthode sont les représentants de l'antique culture
grecque, plus intuitive et mystique, et sont vénérés comme les pères de la
tradition des peuples slaves.

      Il nous appartient de recueillir l'héritage de cette pensée riche et
complémentaire et de trouver les moyens et les méthodes appropriés pour son
actualisation et une communication spirituelle plus intense entre l'Orient
et l'Occident.




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13 février 2012

Evangile du jour

lundi 13 février 2012
Le lundi de la 6e semaine du temps ordinaire

Bse Béatrice d'Ornacieux, Fondatrice du monastère d'Eymeu († 1303), fêtée aussi le 25 novembre



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : Ceux qui croient voient les signes

Les lectures du jour

Mc 8,11-13.


Les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus : pour le mettre à l'épreuve, ils lui demandaient un signe venant du ciel.
Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération demande-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. »
Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l'autre rive.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§  156-159

Ceux qui croient voient les signes

      Les caractéristiques de la foi. La foi et l'intelligence : le motif
de croire n'est pas le fait que les vérités révélées apparaissent comme
vraies et intelligibles à la lumière de notre raison naturelle. Nous
croyons « à cause de l'autorité de Dieu même qui révèle et qui ne peut ni
se tromper ni nous tromper ». « Néanmoins, pour que l'hommage de notre foi
soit conforme à la raison, Dieu a voulu que les secours intérieurs du Saint
Esprit soient accompagnés des preuves extérieures de sa révélation »
(Vatican I). C'est ainsi que les miracles du Christ et des saints, les
prophéties, la propagation et la sainteté de l'Église, sa fécondité et sa
stabilité « sont des signes certains de la révélation, adaptés à
l'intelligence de tous », des « motifs de crédibilité » qui montrent que
l'assentiment de la foi n'est « nullement un mouvement aveugle de l'esprit
» (Vatican I).

      La foi est certaine, plus certaine que toute connaissance humaine,
parce qu'elle se fonde sur la Parole même de Dieu, qui ne peut pas mentir.
Certes, les vérités révélées peuvent paraître obscures à la raison et à
l'expérience humaines, mais « la certitude que donne la lumière divine est
plus grande que celle que donne la lumière de la raison naturelle » (S.
Thomas d'Aquin). « Dix mille difficultés ne font pas un seul doute » (Bx J.
H. Newman). « La foi cherche à comprendre » (S. Anselme) : il est inhérent
à la foi que le croyant désire mieux connaître celui en qui il a mis sa
foi, et mieux comprendre ce qu'il a révélé...

      Foi et science : « Bien que la foi soit au-dessus de la raison, il ne
peut jamais y avoir de vrai désaccord entre elles. Puisque le même Dieu qui
révèle les mystères et communique la foi a fait descendre dans l'esprit
humain la lumière de la raison, Dieu ne pourrait se nier lui-même ni le
vrai contredire jamais le vrai » (Vatican I). « C'est pourquoi la recherche
méthodique, dans tous les domaines du savoir, si elle est menée d'une
manière vraiment scientifique et si elle suit les normes de la morale, ne
sera jamais réellement opposée à la foi : les réalités profanes et celles
de la foi trouvent leur origine dans le même Dieu. Bien plus, celui qui
s'efforce, avec persévérance et humilité, de pénétrer les secrets des
choses, celui-là, même s'il n'en a pas conscience, est comme conduit par la
main de Dieu, qui soutient tous les êtres et les fait ce qu'ils sont »
(Vatican II).




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12 février 2012

Evangile du jour

dimanche 12 février 2012
Sixième dimanche du temps ordinaire

Ste Eulalie, vierge et martyre (+ 304)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Si tu le veux, tu peux »

Les lectures du jour

Mc 1,40-45.


Un lépreux vient trouver Jésus ; il tombe à ses genoux et le supplie : « Si tu le veux, tu peux me purifier. »
Pris de pitié devant cet homme, Jésus étendit la main, le toucha et lui dit : « Je le veux, sois purifié. »
A l'instant même, sa lèpre le quitta et il fut purifié.
Aussitôt Jésus le renvoya avec cet avertissement sévère :
« Attention, ne dis rien à personne, mais va te montrer au prêtre. Et donne pour ta purification ce que Moïse prescrit dans la Loi : ta guérison sera pour les gens un témoignage. »
Une fois parti, cet homme se mit à proclamer et à répandre la nouvelle, de sorte qu'il n'était plus possible à Jésus d'entrer ouvertement dans une ville. Il était obligé d'éviter les lieux habités, mais de partout on venait à lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Vie écrite par elle-même, ch. 25 (trad. OC, Cerf 1995, p. 189 rev.)

« Si tu le veux, tu peux »

      Mon tendre maître, tu es bien l'ami véritable ! Étant tout-puissant,
ce que tu veux, tu le peux. Et jamais tu ne manques de vouloir, envers ceux
qui t'aiment. Que tout ce qui est ici-bas te loue, Seigneur ! Comment faire
retentir ma voix dans tout l'univers, pour annoncer combien tu es fidèle à
tes amis ? Toutes les créatures peuvent nous manquer : toi qui en es le
maître, tu ne nous manques jamais.

      Que tu laisses souffrir peu de temps ceux qui t'aiment ! Ô mon
maître, quelle délicatesse, quelle attention, quelle tendresse tu montres
envers eux ! Oui, heureux celui qui n'a jamais rien aimé hors de toi ! Il
est vrai, tu traites tes amis avec rigueur, mais c'est, je crois, pour
mieux faire éclater dans l'excès de la souffrance, l'excès plus grand
encore de ton amour. Mon Dieu, que n'ai-je de l'intelligence, du talent,
que n'ai-je un langage nouveau, pour parler de tes œuvres telles que mon
âme les conçoit ! Tout me fait défaut, mon Seigneur. Mais pourvu que tu ne
m'abandonnes pas, moi je ne t'abandonnerai jamais...

      Je sais par expérience avec quels avantages tu fais sortir de
l'épreuve ceux qui ne mettent qu'en toi leur confiance. Tandis que j'étais
dans [une] affliction amère..., ces seules paroles que j'ai entendues...ont
suffi pour dissiper ma peine et me mettre dans une tranquillité parfaite :
« Ne crains rien, ma fille ; c'est moi, je ne t'abandonnerai pas. Ne crains
rien »... Et voici qu'à ces seules paroles, le calme se fait en moi, je me
trouve forte, courageuse, rassurée ; je sens renaître la paix et la
lumière. En un instant mon âme est transformée.




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11 février 2012

Evangile du jour

samedi 11 février 2012
Le samedi de la 5e semaine du temps ordinaire

St Séverin, Abbé (+ 507)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Église catholique : Le Christ se donne lui-même en nourriture

Les lectures du jour

Mc 8,1-10.


En ces jours-là, comme il y avait de nouveau une grande foule de gens, et qu'ils n'avaient pas de quoi manger, Jésus appelle à lui ses disciples et leur dit :
« J'ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n'ont rien à manger.
Si je les renvoie chez eux à jeun, ils vont défaillir en route ; or, quelques-uns d'entre eux sont venus de loin. »
Ses disciples lui répondirent : « Où donc pourra-t-on trouver du pain pour qu'ils en mangent à leur faim, dans ce désert ? »
Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils lui dirent : « Sept. »
Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Puis, prenant les sept pains et rendant grâce, il les rompit, et il les donnait à ses disciples pour que ceux-ci les distribuent ; et ils les distribuèrent à la foule.
On avait aussi quelques petits poissons. Il les bénit et les fit distribuer aussi.
Ils mangèrent à leur faim, et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles.
Or, ils étaient environ quatre mille. Puis Jésus les renvoya.
Aussitôt, montant dans la barque avec ses disciples, il alla dans la région de Dalmanoutha.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Église catholique
§ 1391-1395

Le Christ se donne lui-même en nourriture

      Les fruits de la communion eucharistique : Recevoir l'eucharistie
dans la communion porte comme fruit principal l'union intime au Christ
Jésus. Le Seigneur dit en effet : « Qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi et moi en lui » (Jn 6,56). La vie en Christ trouve son
fondement dans le banquet eucharistique : « De même qu'envoyé par le Père,
qui est vivant, moi je vis par le Père, de même celui qui me mange vivra,
lui aussi, par moi » (Jn 6,57)...

      Ce que l'aliment matériel produit dans notre vie corporelle, la
communion le réalise de façon admirable dans notre vie spirituelle. La
communion à la chair du Christ ressuscité, « vivifiée par l'Esprit Saint et
vivifiante », conserve, accroît et renouvelle la vie de grâce reçue au
baptême. Cette croissance de la vie chrétienne a besoin d'être nourrie par
la communion eucharistique, pain de notre pèlerinage, jusqu'au moment de la
mort, où il nous sera donné comme viatique.

      La communion nous sépare du péché : Le corps du Christ que nous
recevons dans la communion est « livré pour nous », et le sang que nous
buvons est « versé pour la multitude en rémission des péchés ». C'est
pourquoi l'eucharistie ne peut pas nous unir au Christ sans nous purifier
en même temps des péchés commis et nous préserver des péchés futurs : «
Chaque fois que nous le recevons, nous annonçons la mort du Seigneur » (1Co
11,26). Si nous annonçons la mort du Seigneur, nous annonçons la rémission
des péchés...

      Comme la nourriture corporelle sert à restaurer la perte des forces,
l'eucharistie fortifie la charité qui, dans la vie quotidienne, tend à
s'affaiblir ; et cette charité vivifiée efface les péchés véniels... Par la
même charité qu'elle allume en nous, l'eucharistie nous préserve des péchés
mortels futurs.




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10 février 2012

Evangile du jour

vendredi 10 février 2012
Le vendredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Scholastique (480-543),  St Arnaud, abbé (+1255)



Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Sa langue se délia, et il parlait correctement »

Les lectures du jour

Mc 7,31-37.


Jésus quitta la région de Tyr ; passant par Sidon, il prit la direction du lac de Galilée et alla en plein territoire de la Décapole.
On lui amène un sourd-muet, et on le prie de poser la main sur lui.
Jésus l'emmena à l'écart, loin de la foule, lui mit les doigts dans les oreilles, et, prenant de la salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel, il soupira et lui dit : « Effata ! », c'est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s'ouvrirent ; aussitôt sa langue se délia, et il parlait correctement.
Alors Jésus leur recommanda de n'en rien dire à personne ; mais plus il le leur recommandait, plus ils le proclamaient.
Très vivement frappés, ils disaient : « Tout ce qu'il fait est admirable : il fait entendre les sourds et parler les muets. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
N°12

« Sa langue se délia, et il parlait correctement »

Le Seigneur m'a rempli de paroles de vérité
pour que je puisse l'exprimer.
Comme un cours d'eau,
la vérité coule de ma bouche,
mes lèvres montrent ses fruits.
Le Seigneur a fait abonder en moi la connaissance.

Car la bouche du Seigneur
prononce le Verbe véritable ;
elle est la porte de sa lumière.
Le Très-Haut a envoyé sa Parole dans le monde :
ceux qui chantent sa beauté,
les hérauts de sa majesté,
les messagers de son dessein,
les évangélistes de sa pensée,
les apôtres de ses œuvres.

La subtilité du Verbe
est au-dessus de toute expression...
Sa marche est sans fin :
il ne tombe jamais mais se tient debout ;
personne ne connaît sa descente ni sa route...
Il est lumière et aurore de la pensée :
en lui le monde commence à s'exprimer.
En lui ceux qui d'abord étaient silence
ont trouvé la Parole,
parce que de lui viennent l'amour et l'harmonie.

Inspiré par le Verbe,
chaque être créé peut dire ce qu'il est.
Tous, ils ont connu leur Créateur
et ont trouvé en lui leur harmonie,
car la bouche du Très-Haut leur a parlé.

Le Verbe demeure dans l'homme,
et sa vérité est amour.
Heureux ceux qui par lui
ont percé tout mystère
et connaissent le Seigneur dans sa vérité. Alléluia !




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09 février 2012

Evangile du jour

jeudi 09 février 2012
Le jeudi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste Apolline, Vierge et Martyre (+ 249),  Au Liban : St Maron, moine au Liban, père de l'Église maronite († 410) - fêté le 14 février ailleurs



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants »

Les lectures du jour

Mc 7,24-30.


Jésus se rendit dans la région de Tyr. Il était entré dans une maison, et il voulait que personne ne sache qu'il était là; mais il ne réussit pas à se cacher.
En effet, la mère d'une petite fille possédée par un esprit mauvais avait appris sa présence, et aussitôt elle vint se jeter à ses pieds.
Cette femme était païenne, de nationalité syro-phénicienne, et elle lui demandait d'expulser le démon hors de sa fille.
Il lui dit : « Laisse d'abord les enfants manger à leur faim, car il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. »
Mais elle lui répliqua : « C'est vrai, Seigneur, mais les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants. » Alors il lui dit :
« A cause de cette parole, va : le démon est sorti de ta fille. »
Elle rentra à la maison, et elle trouva l'enfant étendue sur le lit : le démon était sorti d'elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°52, § 2 ; PG 58, 520

« Les petits chiens, sous la table, mangent les miettes des petits enfants »

      En s'approchant de Jésus, la Cananéenne ne dit que ces mots : « Aie
pitié de moi » (Mt 15,22), et ses cris redoublés attirent un grand nombre
de gens. C'était un spectacle touchant que de voir une femme crier avec
tant d'émotion, une mère implorer pour sa fille, une enfant si durement
malmenée... Elle ne dit pas « Aie pitié de ma fille », mais : « Aie pitié
de moi ». « Ma fille ne se rend pas compte de son mal ; moi au contraire,
j'éprouve mille souffrances, je suis malade de la sentir dans cet état, je
suis presque folle de la voir ainsi »...

      Jésus lui répond : « Je n'ai été envoyé que pour les brebis perdues
de la maison d'Israël » (Mt 15,24). Que fait la Cananéenne après avoir
entendu ces paroles ? Est-ce qu'elle s'en va en gardant le silence ?
Perd-elle courage ? Pas du tout ! Elle insiste davantage. Ce n'est pas ce
que nous faisons : quand nous ne sommes pas exaucés, nous nous retirons
découragés, alors qu'il faudrait insister avec plus d'ardeur. Qui donc, il
est vrai, n'aurait pas été découragé par la réponse de Jésus ? Son silence
aurait suffi à ôter tout espoir... Mais cette femme ne perd pas courage, au
contraire elle s'approche de plus près et se prosterne en disant : «
Seigneur, viens à mon aide (v. 25)... Si je suis un petit chien dans cette
maison, alors je ne suis plus une étrangère. Je sais bien que la nourriture
est nécessaire aux enfants..., mais il ne faut pas interdire de donner les
miettes. On ne doit pas me les refuser..., parce que je suis le petit chien
qu'on ne peut pas repousser ».

      C'est parce qu'il prévoyait sa réponse que le Christ tardait à
exaucer sa prière... Ses réponses n'étaient pas destinées à faire de la
peine à cette femme, mais à révéler ce trésor caché.




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08 février 2012

Evangile du jour

mercredi 08 février 2012
Le mercredi de la 5e semaine du temps ordinaire

Ste. Giuseppina Bakhita (1869-1947),  St Jean de Matha, prêtre (1160-1213)



Commentaire du jour
Saint Grégoire de Nysse : « Crée en moi un cœur pur » (Ps 50,12)

Les lectures du jour

Mc 7,14-23.


Jésus appela la foule et lui dit : " Ecoutez-moi tous, et comprenez bien.
Rien de ce qui est extérieur à l'homme et qui pénètre en lui ne peut le rendre impur. Mais ce qui sort de l'homme, voilà ce qui rend l'homme impur. »
Quand il eut quitté la foule pour rentrer à la maison, ses disciples l'interrogeaient sur cette parole énigmatique.
Alors il leur dit : « Ainsi, vous aussi, vous êtes incapables de comprendre ? Ne voyez-vous pas que tout ce qui entre dans l'homme, en venant du dehors, ne peut pas le rendre impur,
parce que cela n'entre pas dans son cœur, mais dans son ventre, pour être éliminé ? » C'est ainsi que Jésus déclarait purs tous les aliments.
Il leur dit encore : « Ce qui sort de l'homme, c'est cela qui le rend impur.
Car c'est du dedans, du cœur de l'homme, que sortent les pensées perverses : inconduite, vols, meurtres,
adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure.
Tout ce mal vient du dedans, et rend l'homme impur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire de Nysse (v. 335-395), moine et évêque
Homélies sur les Béatitudes, n°6 (trad. DDB 1979, p. 86 rev.)

« Crée en moi un cœur pur » (Ps 50,12)

« Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,8). Nous croyons
facilement qu'un cœur purifié nous fera connaître la joie suprême. Mais
cette purification du cœur semble aussi illusoire que la montée au ciel.
Quelle échelle de Jacob (Gn 28,12), quel char de feu semblable à celui qui
a emporté le prophète Élie dans le ciel (2R 2,11), trouverons-nous pour
mener notre cœur vers les beautés célestes et le dégager de tout son poids
terrestre ?... Nous ne parvenons pas sans peine à la vertu : que de
sueurs et d'épreuves ! Que d'efforts et de souffrances ! L'Écriture nous le
rappelle souvent : « étroite et resserrée » est la voie du Royaume, tandis
que le péché nous mène à notre perte par une route large, unie et inclinée
(Mt 7,13-14). Et pourtant la même Écriture nous assure que l'on peut
arriver à cette existence supérieure... Comment devenir pur ? Le Sermon sur
la montagne nous l'enseigne presque partout. Lisez-en les commandements les
uns après les autres, vous découvrirez l'art véritable de la purification
du cœur... En même temps donc que le Christ nous promet la béatitude,
il nous instruit et nous forme au succès de cette promesse. Sans doute ne
parvient-on pas sans peine à la béatitude. Mais compare ces peines à
l'existence dont elles t'éloignent, et tu verras combien le péché est plus
pénible, sinon dans l'immédiat, au moins dans la vie future... Que sont
malheureux ceux dont l'esprit s'obstine dans les impuretés ! Ils ne verront
que la face de l'Adversaire. L'existence d'un juste au contraire est
marquée de l'effigie de Dieu... Nous savons quels traits revêt d'un côté
une vie de péché et de l'autre une vie de justice, et devant l'alternative
nous avons la liberté de choisir. Fuyons donc le visage du démon, arrachons
son masque odieux et, revêtus de l'image divine, purifions notre cœur.
Ainsi nous possèderons la joie et l'image divine brillera en nous, grâce à
notre pureté dans le Christ Jésus notre Seigneur.




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07 février 2012

Evangile du jour

mardi 07 février 2012
Le mardi de la 5e semaine du temps ordinaire

St Égide Marie de Saint Joseph, o.f.m. (+ 1812),  Bse Rosalie Rendu († 1856)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »

Les lectures du jour

Mc 7,1-13.


Les pharisiens et quelques scribes étaient venus de Jérusalem. Ils se réunissent autour de Jésus,
et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c'est-à-dire non lavées. -
Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, fidèles à la tradition des anciens ;
et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s'être aspergés d'eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d'autres pratiques : lavage de coupes, de cruches et de plats. -
Alors les pharisiens et les scribes demandent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas sans s'être lavé les mains. »
Jésus leur répond : « Isaïe a fait une bonne prophétie sur vous, hypocrites, dans ce passage de l'Écriture : Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi.
Il est inutile, le culte qu'ils me rendent ; les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des préceptes humains.
Vous laissez de côté le commandement de Dieu pour vous attacher à la tradition des hommes. »
Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour observer votre tradition.
En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort.
Et vous, vous dites : 'Supposons qu'un homme déclare à son père ou à sa mère : Les ressources qui m'auraient permis de t'aider sont corbane, c'est-à-dire offrande sacrée. '
Vous l'autorisez à ne plus rien faire pour son père ou sa mère,
et vous annulez la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 99, §5

« Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi »

      Qui a créé toute chose ? Qui t'a créé toi-même ? Que sont toutes ces
créatures ? Qu'es-tu ? Et comment dire ce qu'est celui qui a créé tout cela
? Pour le dire, il faut que ta pensée le conçoive... : que ta pensée se
porte donc vers lui, approche-toi de lui. Pour bien voir quelque chose, tu
t'en approches... Mais Dieu n'est aperçu que par l'esprit, il n'est saisi
que par le cœur. Et où est-il ce cœur par lequel on peut voir Dieu ? «
Heureux les cœurs purs, ils verront Dieu » (Mt 5,8)...

      On lit dans un psaume : « Approchez-vous de lui et vous serez
éclairés » (Ps 33,6 Vulg). Pour approcher et être éclairé, il faut que tu
détestes les ténèbres... Tu es pécheur, tu dois devenir juste ; mais tu ne
pourras pas recevoir la justice si le mal te plaît encore. Détruis-le en
ton cœur et purifie-le ; chasse le péché de ton cœur où veut venir habiter
Celui que tu veux voir. L'âme humaine, notre « homme intérieur » (Ep 3,16),
s'approche de Dieu autant qu'elle le peut, notre homme intérieur qui est
recréé à l'image de Dieu, lui qui a été créé à l'image de Dieu (Gn 1,26)
mais qui s'est éloigné de Dieu dans la dissemblance.

      Certes, ce n'est pas dans l'espace qu'on se rapproche de Dieu ou
qu'on s'en éloigne : si tu ne lui ressembles plus, tu t'écartes de Dieu ;
si tu lui ressembles, tu t'approches de lui. Regarde donc comment le
Seigneur veut que nous nous approchions de lui : il nous rend d'abord
semblables à lui pour que nous puissions être près de lui. Il nous dit : «
Soyez comme votre Père qui est dans les cieux, lui qui fait lever son
soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes
et sur les injustes ». Apprends donc à aimer ton ennemi (Mt 5,44-45). A
mesure que cette charité grandit en toi, elle te ramène et te reforme à la
ressemblance de Dieu...; et plus tu t'approches de cette ressemblance en
avançant en amour, plus tu commences à sentir la présence de Dieu. Mais qui
sens-tu ? Celui qui vient à toi ou celui auquel tu reviens ? Il ne s'est
jamais éloigné de toi ; c'est toi qui t'es retiré loin de lui.




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06 février 2012

Evangile du jour

lundi 06 février 2012
Le lundi de la 5e semaine du temps ordinaire

St Paul Miki et comp., martyrs († 1597) - Mémoire



Commentaire du jour
Sainte Thérèse d'Avila : « Tous ceux qui le touchaient étaient sauvés »

Les lectures du jour

Mc 6,53-56.


Jésus et ses disciples, ayant traversé le lac, abordèrent à Génésareth et accostèrent.
Ils sortirent de la barque, et aussitôt les gens reconnurent Jésus :
ils parcoururent toute la région, et se mirent à transporter les malades sur des brancards là où l'on apprenait sa présence.
Et dans tous les endroits où il était, dans les villages, les villes ou les champs, on déposait les infirmes sur les places. Ils le suppliaient de leur laisser toucher ne serait-ce que la frange de son manteau. Et tous ceux qui la touchèrent étaient sauvés.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse d'Avila (1515-1582), carmélite, docteur de l'Église
Le Chemin de la perfection, ch. 34 (trad. Seuil 1961, p. 201 ; cf OC, Cerf 1995, p. 833)

« Tous ceux qui le touchaient étaient sauvés »

Quand Jésus était en ce monde, le simple contact de ses vêtements
guérissait les malades. Pourquoi douter, si nous avons la foi, qu'il ne
fasse encore des miracles en notre faveur quand il est si intimement uni à
nous dans la communion eucharistique ? Pourquoi ne nous donnera-t-il pas ce
que nous lui demandons puisqu'il est dans sa propre maison ? Sa Majesté n'a
pas coutume de mal payer l'hospitalité qu'on lui donne en notre âme, si on
lui fait bon accueil. Éprouvez-vous de la peine de ne pas contempler notre
Seigneur avec les yeux du corps ? Dites-vous que ce n'est pas ce qui vous
convient actuellement...

Mais dès que notre Seigneur voit qu'une âme va profiter de sa
présence, il se découvre à elle. Elle ne le verra pas, certes, des yeux du
corps, mais il se manifestera à elle par de grands sentiments intérieurs ou
par bien d'autres moyens. Restez donc avec lui de bon cœur. Ne perdez pas
une occasion aussi favorable pour traiter de vos intérêts que l'heure qui
suit la communion.




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