31 mai 2011

Evangile du jour

mardi 31 mai 2011
Fête de la Visitation de la Vierge Marie

Pétronille, vierge (1er s.)



Commentaire du jour
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité : « Marie se mit en route »

Les lectures du jour

Lc 1,39-56.

En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint,
et s'écria d'une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ?
Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi.
Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Marie rendit grâce au Seigneur en disant : « Mon âme exalte le Seigneur,
mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur.
Il s'est penché sur son humble servante ; désormais tous les âges me diront bienheureuse.
Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom !
Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent.
Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles.
Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides.
Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race à jamais. »
Marie demeura avec Élisabeth environ trois mois, puis elle s'en retourna chez elle.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Le Ciel dans la foi (Première retraite), dixième jour (OC, Cerf 1979-80, p. 124)

« Marie se mit en route »

  Il me semble que l'attitude de la Vierge durant les mois qui
s'écoulèrent entre l'Annonciation et la Nativité est le modèle des âmes
intérieures, des êtres que Dieu a choisis pour vivre au-dedans, au fond de
l'abîme sans fond. Dans quelle paix, dans quel recueillement Marie se
rendait et se prêtait à toutes choses ! Comme celles qui étaient les plus
banales étaient divinisées par elle ! Car à travers tout la Vierge restait
l'adorante du don de Dieu ! Cela ne l'empêchait pas de se dépenser
au-dehors lorsqu'il s'agissait d'exercer la charité.

L'Évangile nous dit que « Marie parcourut en toute diligence les
montagnes de Judée pour se rendre chez sa cousine Élisabeth ». Jamais la
vision ineffable qu'elle contemplait en elle-même ne diminua sa charité
extérieure car, dit un pieux auteur [Ruusbroeck], si la contemplation «
s'en va vers la louange, et vers l'éternité de son Seigneur, elle possède
l'unité et ne la perdra pas. Qu'un ordre du ciel arrive, elle se retourne
vers les hommes, compatit à toutes leurs nécessités, se penche vers toutes
leurs misères ; il faut qu'elle pleure et qu'elle féconde. Elle éclaire
comme le feu ; comme lui, elle brûle, absorbe et dévore, soulevant vers le
ciel ce qu'elle a dévoré. Et quand elle a fait son action en bas, elle se
soulève et reprend, brûlante de son feu le chemin de la hauteur
».         




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30 mai 2011

Evangile du jour

lundi 30 mai 2011
Le lundi de la 6e semaine de Pâques

Ste Jeanne d'Arc, vierge (+1431) - Mémoire en France où elle est patronne secondaire



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur, le Paraclet, qui sera pour toujours avec vous » (Jn 14,16)

Les lectures du jour

Jn 15,26-27.16,1-4.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.
Et vous aussi, vous rendrez témoignage, vous qui êtes avec moi depuis le commencement.
Je vous dis tout cela pour que vous ne risquiez pas de tomber
On vous exclura de la synagogue. Et même, l'heure vient où tous ceux qui vous tueront s'imagineront offrir ainsi un sacrifice à Dieu.
Ils le feront parce qu'ils ne connaissent ni le Père ni moi.
Mais voici pourquoi je vous dis tout cela : quand cette heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l'avais dit. Je ne vous l'ai pas dit dès le commencement, parce que j'étais avec vous.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies III, 17, 1-2 (trad. SC 211, p. 331 rev.)

« Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur, le Paraclet, qui sera pour toujours avec vous » (Jn 14,16)

      L'Esprit promis par les prophètes est descendu sur le Fils de Dieu
devenu Fils de l'homme (Mt 3,16) : par là, avec lui, il s'accoutumait à
habiter dans le genre humain, à reposer sur les hommes, à résider dans
l'ouvrage modelé par Dieu. Et il réalisait en eux la volonté du Père et les
renouvelait en les faisant passer de leur vétusté à la nouveauté du Christ.

      C'est cet Esprit que David avait demandé pour le genre humain, en
disant : « Et, par ton Esprit qui nous dirige, affermis-moi » (Ps 50,14
LXX). C'est encore cet Esprit dont Luc nous dit qu'après l'ascension du
Seigneur il est descendu sur les disciples, le jour de la Pentecôte, avec
le pouvoir sur toutes les nations pour les introduire dans la vie et leur
ouvrir le Nouveau Testament. Animés d'un même sentiment, les disciples
célébraient les louanges de Dieu dans toutes les langues tandis que
l'Esprit ramenait à l'unité les peuples séparés et offrait au Père les
prémices de toutes les nations (Ac 2).

      C'est pourquoi aussi le Seigneur avait promis de nous envoyer un
Paraclet qui nous accorderait à Dieu. Car, comme de farine sèche on ne peut
pas, sans eau, faire une seule pâte et un seul pain, ainsi nous, qui étions
une multitude, nous ne pouvions pas non plus devenir un dans le Christ
Jésus (1Co 10,17) sans l'Eau venue du ciel. Et comme la terre aride, à
moins de recevoir de l'eau, ne fructifie pas, ainsi nous-mêmes, qui
n'étions d'abord que du bois sec, nous n'aurions jamais porté du fruit de
vie sans la Pluie généreuse venue d'en haut. Car nos corps, par le bain du
baptême, ont reçu l'union à l'incorruptibilité, tandis que nos âmes l'ont
reçue par l'Esprit. C'est pourquoi l'un et l'autre sont nécessaires,
puisque l'un et l'autre contribuent à donner la vie en Dieu.




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29 mai 2011

Evangile du jour

dimanche 29 mai 2011
Sixième dimanche de Pâques

Ste Ursule Ledóchowska (1865-1939)



Commentaire du jour
Saint Jean d'Avila : « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous »

Les lectures du jour

Jn 14,15-21.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Si vous m'aimez,
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous :
c'est l'Esprit de vérité. Le monde est incapable de le recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez,
parce qu'il demeure auprès de vous, et qu'il est en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous.
D'ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi.
En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.
Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime ; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean d'Avila (1499-1569), prêtre
Sermon n°30, 4e sur l'Esprit Saint (trad. Soleil Levant 1960 rev.)

« Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous »

      De même que Jésus Christ prêchait, le Saint Esprit prêche à présent ;
de même qu'il enseignait, le Saint Esprit enseigne ; de même que le Christ
consolait, le Saint Esprit console et réjouit. Que demandes-tu ? Que
cherches-tu ? Que veux-tu de plus ? Avoir en toi un conseiller, un
pédagogue, un gardien, quelqu'un qui te guide, qui te conseille, qui
t'encourage, qui t'achemine, qui t'accompagne en tout et pour tout !
Finalement, si tu ne perds pas la grâce, il sera tellement à ton côté, que
tu ne pourras rien faire, ni dire, ni penser qui ne passe par sa main et
son saint conseil. Il sera pour toi un ami fidèle et véritable ; il ne
t'abandonnera jamais si tu ne l'abandonnes pas.

      De même que le Christ pendant sa vie mortelle opérait de grandes
guérisons et répandait sa miséricorde dans le corps de ceux qui avaient
besoin de lui et l'appelaient, de même ce Maître et Consolateur opère des
œuvres spirituelles dans les âmes où il demeure... Il guérit les boiteux,
il fait que les sourds entendent, il donne la vue aux aveugles, il ramène
les égarés, il enseigne aux ignorants, il console les affligés, il
encourage les faibles (cf Mt 15,31). Le Christ faisait ces œuvres si
saintes parmi les hommes, et n'aurait pas pu les faire s'il n'avait pas été
Dieu ; il les faisait avec la nature humaine qu'il avait assumée, et nous
disons donc qu'elles ont été faites par un Dieu-homme. De même ces autres
œuvres que fait ici-bas le Saint Esprit dans le cœur où il demeure, nous
les appelons œuvres du Saint Esprit avec l'homme, considéré comme élément
secondaire.

      Ne peut-on considérer comme malheureux et infortuné celui qui ne
possède pas cette union, celui qui ne possède pas un tel hôte dans sa
maison ?... Dites-moi, l'avez-vous reçu ? L'avez-vous appelé ? L'avez-vous
importuné pour qu'il vienne ?... Que Dieu soit avec nous ! Je ne sais pas
comment vous...pouvez vivre privés d'un si grand bien. Voyez tous les
biens, toutes les grâces et les miséricordes que le Christ est venu faire
aux hommes : ce Consolateur les répand toutes dans nos âmes.




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28 mai 2011

Evangile du jour

samedi 28 mai 2011
Le samedi de la 5e semaine de Pâques

St Germain de Paris, Évêque (c. 496-576)



Commentaire du jour
Saint Cyprien : « Le Serviteur n'est pas plus grand que son maître »

Les lectures du jour

Jn 15,18-21.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi.
Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l'on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre.
Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyprien (v. 200-258), évêque de Carthage et martyr


« Le Serviteur n'est pas plus grand que son maître »

La volonté de Dieu, c'est ce que le Christ a fait et enseigné :
l'humilité dans la conduite, la fermeté dans la foi, la retenue dans les
paroles, la justice dans les actions, la miséricorde dans les œuvres, la
rectitude dans les mœurs ; être incapable de faire du mal, mais pouvoir le
tolérer quand on en est victime ; garder la paix avec les frères ; chérir
le Seigneur de tout son cœur ; aimer en lui le Père et craindre Dieu ; ne
préférer absolument rien au Christ, car lui-même n'a rien préféré à nous ;
s'attacher inébranlablement à son amour ; se tenir à sa croix avec force et
confiance ; quand il faut lutter pour son nom et son honneur, montrer de la
constance dans notre confession de foi ; montrer, sous la torture, cette
confiance qui soutient notre combat et, dans la mort, cette persévérance
qui nous obtient la couronne. C'est cela, vouloir être héritier avec le
Christ. C'est cela, obéir au précepte de Dieu. C'est cela, accomplir la
volonté du Père.




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27 mai 2011

Evangile du jour

vendredi 27 mai 2011
Le vendredi de la 5e semaine de Pâques

St Augustin de Cantorbéry, archevêque (+ 605)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

Les lectures du jour

Jn 15,12-17.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n° 27 ; PL 76, 1204 (trad. Jean expliqué, DDB 1985, p. 119 rev.)

« Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés »

      Toutes les paroles sacrées de l'Évangile sont remplies des
commandements du Seigneur. Pourquoi donc le Seigneur dit-il que l'amour est
son commandement à lui ? « Voici quel est mon commandement : vous aimer les
uns les autres. » C'est que tout commandement découle du seul amour, que
tous les préceptes n'en sont qu'un, et qu'ils reposent sur le seul
fondement de la charité. Les branches d'un arbre sortent de la même racine
: ainsi toutes les vertus naissent de la seule charité. La branche d'une
bonne œuvre ne reste pas verte, si elle se détache de la racine de la
charité. Les commandements du Seigneur sont donc multiples, et en même
temps ils sont un -- multiples par la diversité de leurs œuvres, un dans la
racine de l'amour.

      Comment garder cet amour ? Le Seigneur lui-même le laisse entendre :
dans la plupart des préceptes de son Évangile, il ordonne à ses amis de
s'aimer en lui, et d'aimer leurs ennemis à cause de lui. Celui qui aime son
ami en Dieu et son ennemi à cause de Dieu possède la vraie charité.

      Il est des hommes qui aiment leurs proches, mais seulement à cause
des sentiments d'affection qui naissent de la parenté naturelle... Les
paroles sacrées de l'Évangile ne font à ces hommes aucun reproche. Mais ce
que l'on accorde spontanément à la nature est une chose, ce que l'on doit
par charité à l'obéissance en est une autre. Les hommes dont je viens de
parler aiment sans doute leur prochain..., mais selon la chair et non selon
l'esprit... En disant : « Voici mon commandement : vous aimer les uns les
autres », le Seigneur a donc tout de suite ajouté : « comme je vous ai
aimés ». Ces paroles signifient clairement : « Aimez pour la même raison
que je vous ai aimés ».




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26 mai 2011

Evangile du jour

jeudi 26 mai 2011
Le jeudi de la 5e semaine de Pâques

St Philippe Néri, prêtre (+ 1595) - Mémoire



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Je vous ai dit cela pour que...vous soyez comblés de joie »

Les lectures du jour

Jn 15,9-11.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Sœurs Missionnaires de la Charité
Jesus, the Word to Be Spoken, ch. 12 (trad. Jésus, celui qu'on invoque, Nouvelle Cité 1988, p. 160)

« Je vous ai dit cela pour que...vous soyez comblés de joie »

      La joie est un besoin et une force pour nous, même physiquement. Une
sœur qui a cultivé l'esprit de joie ressent moins la fatigue et est
toujours prête à faire le bien. Une sœur remplie de joie prêche sans
prêcher. Une sœur joyeuse est comme le rayon de soleil de l'amour de Dieu,
l'espérance d'une joie éternelle, la flamme d'un amour brûlant.

      La joie et une des meilleures garanties contre la tentation. Le
diable est porteur de poussière et de boue, toute occasion de les jeter sur
nous lui est bonne. Un cœur joyeux sait comment s'en protéger.




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25 mai 2011

Evangile du jour

mercredi 25 mai 2011
Le mercredi de la 5e semaine de Pâques

St Bède le Vénérable, Docteur de l'Église (+ 735),  St Grégoire VII, pape (+ 1085)



Commentaire du jour
Saint François Xavier : « En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »

Les lectures du jour

Jn 15,1-8.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.
Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage.
Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite :
Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.
Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent.
Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez.
Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint François Xavier (1506-1552), missionnaire jésuite
Lettre du 05/11/1549, n°90, 34-36 (trad. Cerf 1996, p. 119)

« En dehors de moi, vous ne pouvez rien faire »

      Que personne ne nourrisse l'illusion de penser qu'il se signalera
dans de grandes choses, s'il ne se signale d'abord dans les choses humbles.
Croyez-moi, il y a bien des espèces de ferveurs, et, pour mieux dire, de
tentations... Certains, pour ne pas renoncer à leur volonté en exécutant ce
que l'obéissance leur prescrit, désirent faire d'autres choses plus
importantes, sans remarquer que si l'on manque de vertu pour les petites
choses, on en aura encore moins pour les grandes. En effet, quand ils se
lancent dans des choses grandes et difficiles, avec peu d'abnégation et de
force d'âme, ils en viennent à reconnaître leurs ferveurs pour des
tentations, car ils se trouvent alors sans forces...

      Je ne vous écris pas cela pour détourner vos cœurs des entreprises
les plus ardues, où vous vous signalerez comme de grands serviteurs de Dieu
et par où vous laisserez souvenir de vous à vos successeurs. Je le dis
seulement pour que, dans les petites choses, vous vous montriez grands, que
vous progressiez beaucoup dans la connaissance des tentations et de votre
valeur propre, et que vous mettiez toute votre force en Dieu. Si vous
persévérez dans cette voie, je ne doute pas que vous ne croissiez
continuellement en humilité et vie intérieure, et que vous ne fassiez
beaucoup de fruit dans les âmes, vivant dans la paix et la sécurité partout
où vous vous trouverez.




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24 mai 2011

Evangile du jour

mardi 24 mai 2011
Le mardi de la 5e semaine de Pâques

Sts Donatien et Rogatien, martyrs (3ème s.),  Bx Louis Zéphyrin Moreau, Évêque (+ 1901)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean XXIII : « C'est ma paix que je vous donne »

Les lectures du jour

Jn 14,27-31.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " C'est la paix que je vous laisse, c'est ma paix que je vous donne; ce n'est pas à la manière du monde que je vous la donne. Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés.
Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m'en vais, et je reviens vers vous. Si vous m'aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi.
Je vous ai dit toutes ces choses maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez.
Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car le prince du monde va venir. Certes, il n'y a rien en moi qui puisse lui donner prise,
mais il faut que le monde sache que j'aime mon Père, et que je fais tout ce que mon Père m'a commandé. Levez-vous, partons d'ici.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean XXIII (1881-1963), pape
Discorsi, V, p. 210

« C'est ma paix que je vous donne »

      Ô Prince de la paix, Jésus ressuscité, regarde avec bienveillance
l'humanité entière. De toi seul, elle attend aide et secours. Comme au
temps de ta vie terrestre, toujours tu préfères les petits, les humbles,
ceux qui souffrent. Tu vas toujours au devant des pécheurs. Fais que tous
t'invoquent et te trouvent, pour avoir en toi la voie, la vérité et la vie
(Jn 14,6). Accorde-nous ta paix, Agneau immolé pour notre salut (Ap 5,6; Jn
1,29) : « Agneau de Dieu qui enlèves le péché du monde, donne-nous la paix
! »

      Voici, Jésus, notre prière : Éloigne du cœur des hommes tout ce qui
peut compromettre leur paix, confirme-les dans la vérité, dans la justice
et dans l'amour fraternel. Éclaire les dirigeants ; que leurs efforts, en
vue du bien-être des peuples, soient unis à l'effort en vue de leur assurer
la paix. Enflamme la volonté de tous afin de renverser les barrières qui
divisent, afin de renforcer les liens de la charité. Enflamme la volonté de
tous afin que tous soient prêts à comprendre, à compatir, à pardonner, afin
que tous soient unis dans ton nom, et que triomphe dans les cœurs, les
familles, le monde entier, la paix, ta paix.




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23 mai 2011

Evangile du jour

lundi 23 mai 2011
Le lundi de la 5e semaine de Pâques

Ste Jeanne-Antide Thouret (+ 1826)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Nous irons demeurer auprès de lui »

Les lectures du jour

Jn 14,21-26.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c'est celui-là qui m'aime; et celui qui m'aime sera aimé de mon Père; moi aussi je l'aimerai, et je me manifesterai à lui. "
Jude lui demanda : « Seigneur, pour quelle raison vas-tu te manifester à nous, et non pas au monde ? »
Jésus dit alors à ses disciples : « Si quelqu'un m'aime, il restera fidèle à ma parole ; mon Père l'aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui.
Celui qui ne m'aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. Or, la parole que vous entendez n'est pas de moi : elle est du Père, qui m'a envoyé.
Je vous dis tout cela pendant que je demeure encore avec vous ;
mais le Défenseur, l'Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (v. 540-604), pape et docteur de l'Église
Homélies sur les évangiles, n°30 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 309)

« Nous irons demeurer auprès de lui »

« Mon Père l'aimera et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui
notre demeure. » Songez-y, frères très aimés, quelle fête que de recevoir
Dieu dans la demeure de notre cœur ! Si un ami riche et puissant voulait
entrer chez vous, la maison entière serait évidemment nettoyée, pour que
rien ne puisse choquer son regard lorsqu'il entrerait. Que celui qui
prépare pour Dieu la demeure de son âme nettoie les saletés de ses
mauvaises actions. Remarquez bien ce que dit la Vérité : « Nous
viendrons et nous ferons chez lui notre demeure ». Car il peut passer dans
le cœur de certains sans y faire sa demeure. Quand ils ont du remords, ils
voient bien le regard de Dieu ; mais quand vient la tentation, ils oublient
l'objet de leur repentir précédent et retombent dans leurs péchés, comme
s'ils ne les avaient jamais pleurés. Au contraire, dans le cœur de celui
qui aime véritablement Dieu, qui observe ses commandements, le Seigneur
vient et établit sa demeure, car l'amour de Dieu le remplit tellement qu'il
ne s'écarte pas de cet amour au moment de la tentation. C'est donc celui
dont l'âme n'accepte pas d'être dominée par un plaisir mauvais qui aime
véritablement Dieu... D'où cette précision : « Celui qui ne m'aime pas ne
garde pas mes paroles ». Examinez-vous soigneusement vous-mêmes, frères
très aimés ; demandez-vous si vous aimez vraiment Dieu. Mais ne vous fiez
pas à la réponse de votre cœur sans la comparer à vos actes.




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22 mai 2011

Evangile du jour

dimanche 22 mai 2011
Cinquième dimanche de Pâques

Ste Rita de Cascia, veuve (+ 1457),  Ste Julie, martyre (5ème s.)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Celui qui m'a vu a vu le Père »

Les lectures du jour

Jn 14,1-12.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.
Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu. »
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Encyclique « Dives in misericordia » §2 (trad. © Libreria Editrice Vaticana rev.)

« Celui qui m'a vu a vu le Père »

      Dieu, « qui habite une lumière inaccessible » (1 Tm 6,16), parle à
l'homme à travers l'image du cosmos : en effet, « depuis la création du
monde, les hommes, avec leur intelligence, peuvent voir, à travers les
œuvres de Dieu, ce qui est invisible : sa puissance éternelle et sa
divinité » (Rm 1,20). Cette connaissance indirecte et imparfaite...n'est
pas encore la vision du Père. « Nul n'a jamais vu Dieu », écrit saint Jean
pour donner plus de relief à la vérité selon laquelle « le Fils unique, qui
est dans le sein du Père, lui, l'a révélé » (1,18).

      Cette révélation du Fils manifeste Dieu dans le mystère insondable de
son être –- un et trine –- entouré « d'une lumière inaccessible » ;
cependant, dans cette révélation du Christ, nous connaissons Dieu d'abord
dans son amour envers l'homme (cf Tt 3,4). Là, « ses perfections invisibles
» deviennent visibles, incomparablement plus visibles qu'à travers toutes
ses autres œuvres : elles deviennent visibles dans le Christ et par le
Christ, dans ses actions et ses paroles, et enfin dans sa mort sur la croix
et sa résurrection. Ainsi, dans le Christ et par le Christ, Dieu devient
visible dans sa miséricorde.




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21 mai 2011

Evangile du jour

samedi 21 mai 2011
Le samedi de la 4e semaine de Pâques

St Christophe Magallanes et ses compagnons, martyrs (morts entre 1915 et 1937 ),  St Eugène de Mazenod, Évêque et fondateur (1782-1861)



Commentaire du jour
Saint Vincent de Paul : « Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes »

Les lectures du jour

Jn 14,7-14.

A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : " Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu."
Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. »
Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m'a vu a vu le Père.
Comment peux-tu dire : 'Montre-nous le Père' ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; mais c'est le Père qui demeure en moi, et qui accomplit ses propres œuvres.
Croyez ce que je vous dis : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne croyez pas ma parole, croyez au moins à cause des œuvres.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père.
Tout ce que vous demanderez en invoquant mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
Si vous me demandez quelque chose en invoquant mon nom, moi, je le ferai.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses
Conférence du 02/05/1659 (Entretiens, Seuil 1960, p. 639)

« Celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes »

      Notre Seigneur a dit : « Bienheureux sont les pauvres d'esprit » (Mt
5,3) ; en quoi cette Sagesse éternelle montre combien les ouvriers
évangéliques doivent éviter la magnificence des actions et des paroles, et
prendre une manière d'agir et de parler humble, facile et commune. C'est le
démon qui nous livre à cette tyrannie de vouloir réussir, et qui, nous
voyant portés à aller simplement en besogne, nous dit : « Voilà qui est bas
; cela est trop plat et très indigne de la majesté chrétienne ». Ruse du
démon ! Prenez-y garde, Messieurs, renoncez à ces vanités... Ayez devant
les yeux la manière de notre Seigneur tout humble et tout contraire.

      Il pouvait donner un grand éclat à ses œuvres et une souveraine vertu
[puissance] à ses paroles, mais il ne l'a pas fait. « Vous ferez, disait-il
à ses disciples, ce que je fais, et bien davantage. » Mais, Seigneur,
pourquoi voulez-vous qu'en faisant ce que vous avez fait, ils fassent plus
que vous ? C'est que notre Seigneur se veut laisser surmonter dans les
actions publiques, pour exceller dans les humbles et les secrètes ; il veut
les fruits de l'Évangile et non pas les bruits du monde ; et pour cela il a
plus fait par ses serviteurs que par lui-même.

      Il a voulu que saint Pierre ait converti, une fois, trois mille et,
une autre fois, cinq mille personnes (Ac 2,41; 4,4), et que toute la terre
ait été éclairée par les apôtres. Et quant à lui, bien qu'il fût la lumière
du monde (Jn 8,12), il n'a prêché qu'à Jérusalem et aux environs, et il a
prêché là, sachant qu'il y réussirait moins qu'ailleurs... Il a donc fait
peu de chose, et ses pauvres disciples ignorants et grossiers, animés de sa
vertu [force], en ont fait plus que lui. Pourquoi ? C'est qu'il a voulu
être humble en cela.




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20 mai 2011

Evangile du jour

vendredi 20 mai 2011
Le vendredi de la 4e semaine de Pâques

St Bernardin de Sienne, Franciscain (+ 1444)



Commentaire du jour
Saint Bonaventure : « Je suis la Voie, la Vérité et la Vie »

Les lectures du jour

Jn 14,1-6.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Ne soyez donc pas bouleversés : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure ; sinon, est-ce que je vous aurais dit : Je pars vous préparer une place ?
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là où je suis, vous y serez aussi.
Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église
Itinéraire de l'âme vers Dieu, VII, 1-2,4,6  (trad. Orval ; cf bréviaire)

« Je suis la Voie, la Vérité et la Vie »

           Celui qui tourne résolument et pleinement ses yeux vers le
Christ en le regardant suspendu à la croix, avec foi, espérance et charité,
dévotion, admiration, exultation, reconnaissance, louange et jubilation,
celui-là célèbre la Pâque avec lui, c'est-à-dire qu'il se met en route pour
traverser la Mer Rouge grâce au bâton de la croix (cf Ex 14,16). Quittant
l'Égypte, il entre au désert pour y goûter la « manne cachée » (Ap 2,17) et
reposer avec le Christ au tombeau, comme mort extérieurement mais
expérimentant -- dans la mesure où ses progrès le permettent -- ce qui a
été dit sur la croix au larron compagnon du Christ : « Aujourd'hui tu seras
avec moi au paradis » (Lc 23,43)...           En cette traversée, si l'on
veut être parfait, il importe de laisser là toute spéculation
intellectuelle. Toute la pointe du désir doit être transportée et
transformée en Dieu. Voilà le secret des secrets, que « personne ne connaît
sauf celui qui le reçoit » (Ap 2,17)... Si tu cherches comment cela se
produit, interroge la grâce et non le savoir, ton aspiration profonde et
non pas ton intellect, le gémissement de ta prière et non ta passion pour
la lecture. Interroge l'Époux et non le professeur, Dieu et non l'homme.




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19 mai 2011

Evangile du jour

jeudi 19 mai 2011
Le jeudi de la 4e semaine de Pâques

St Pierre-Célestin, pape (+ 1296),  St Crispin de Viterbe, ofmcap (+ 1750)



Commentaire du jour
Saint [Padre] Pio de Pietrelcina : « Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même »

Les lectures du jour

Jn 13,16-20.

Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : " Amen, amen, je vous le dis : le serviteur n'est pas plus grand que son maître, le messager n'est pas plus grand que celui qui l'envoie.
Si vous savez cela, heureux êtes-vous, pourvu que vous le mettiez en pratique.
Je ne parle pas pour vous tous. Moi, je sais quels sont ceux que j'ai choisis, mais il faut que s'accomplisse la parole de l'Écriture : Celui qui partageait mon pain a voulu me faire tomber.
Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu'elles n'arrivent ; ainsi, lorsqu'elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis : recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même ; et me recevoir, c'est recevoir celui qui m'envoie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint [Padre] Pio de Pietrelcina (1887-1968), capucin
Ep 3,707 ; 2,70 (trad. Une pensée, Médiaspaul 1991, p.30)

« Recevoir celui que j'envoie, c'est me recevoir moi-même »

      Après l'amour de notre Seigneur, je te recommande celui de l'Église,
son Épouse. Elle est en quelque sorte la colombe qui couve et fait naître
les petits de l'Époux. Rends toujours grâce à Dieu d'être fille de
l'Église, à l'exemple d'un si grand nombre d'âmes qui nous ont précédés
dans cette voie bienheureuse. Aie beaucoup de compassion pour tous les
pasteurs, prédicateurs et guides spirituels ; on en trouve sur toute la
surface de la terre... Prie Dieu pour eux, afin qu'en se sauvant eux-mêmes,
ils soient féconds et procurent aux âmes le salut.

      Priez pour les personnes perfides comme pour les ferventes, priez
pour le Saint Père, pour toutes les nécessités spirituelles et temporelles
de l'Église ; car c'est elle notre mère. Faites aussi une prière spéciale
pour tous ceux qui œuvrent au salut des âmes pour la gloire du Père.




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18 mai 2011

Evangile du jour

mercredi 18 mai 2011
Le mercredi de la 4e semaine de Pâques

St Félix de Cantalice, Capucin (+ 1587)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé »

Les lectures du jour

Jn 12,44-50.

Jésus affirmait avec force : " Celui qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en celui qui m'a envoyé;
et celui qui me voit voit celui qui m'a envoyé.
Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres.
Si quelqu'un entend mes paroles et n'y reste pas fidèle, moi, je ne le jugerai pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver.
Celui qui me rejette et n'accueille pas mes paroles aura un juge pour le condamner. La parole que j'ai prononcée, elle le condamnera au dernier jour.
Car ce que j'ai dit ne vient pas de moi : le Père lui-même, qui m'a envoyé, m'a donné son commandement sur ce que je dois dire et déclarer ;
et je sais que son commandement est vie éternelle. Donc, ce que je déclare, je le déclare comme le Père me l'a dit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
La Trinité, I, 13, 30-31 (trad. Brésard, 2000 ans A, p. 152)

« Celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé »

      Quelqu'un qui avait appelé Jésus « bon maître », en lui demandant
conseil pour arriver à la vie éternelle, s'est attiré cette réponse : «
Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Personne n'est bon sinon Dieu
seul » (Mc 10,17-18)... Oui, si tu me prends dans ma condition divine, je
suis bon, mais si tu me prends seulement dans la condition humaine que tu
vois maintenant, pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon, si tu es de
ceux qui seulement « verront celui qu'ils ont transpercé » ? (Jn 19,37; Za
12,10) Cette vue sera pour eux leur malheur, car ce sera celle du
châtiment.

      Il y a, en effet, une vision où nous contemplerons l'immuable
substance de Dieu, invisible aux yeux humains, et cette vision qui n'est
promise qu'aux saints, c'est la vision que l'apôtre Paul appelle un face à
face (1Co 13,12) ; de cette vision l'apôtre Jean dit : « Nous serons
semblables à Dieu parce que nous le verrons tel qu'il est » (1Jn 3,2) et le
psalmiste : « Je n'ai demandé qu'une seule chose au Seigneur : contempler
les délices du Seigneur » (Ps 26,4). Le Seigneur lui-même en parle : « Moi,
je l'aimerai et je me montrerai moi-même à lui » (Jn 14,21). C'est pour
cette vision que nous purifions nos cœurs dans la foi, afin d'être du
nombre de ces « cœurs purs qui verront Dieu » (Mt 5,8). Cette vision-là,
seule, est notre bien suprême, et c'est pour y parvenir que nous avons le
devoir de faire tout ce que nous faisons de bien.




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17 mai 2011

Evangile du jour

mardi 17 mai 2011
Le mardi de la 4e semaine de Pâques

St Pascal Baylon (1592),  Bse Julie Salzano (1846-1929)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? »

Les lectures du jour

Jn 10,22-30.

On célébrait à Jérusalem l'anniversaire de la dédicace du Temple. C'était l'hiver.
Jésus allait et venait dans le Temple, sous la colonnade de Salomon.
Les Juifs se groupèrent autour de lui ; ils lui disaient : « Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? Si tu es le Messie, dis-le nous ouvertement ! »
Jésus leur répondit : « Je vous l'ai dit, et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage.
Mais vous ne croyez pas, parce que vous n'êtes pas de mes brebis.
Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent.
Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main.
Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père.
Le Père et moi, nous sommes UN. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
La Trinité, I, 13, 30-31 (trad. Brévard, 2000 ans A, p. 152)

« Combien de temps vas-tu nous laisser dans le doute ? »

Comme il est égal au Père, le Fils de Dieu ne reçoit pas le pouvoir
de juger, mais il le possède avec le Père. Il le reçoit pour que bons et
méchants le voient juger, parce qu'il est Fils de l'homme. Voir le Fils de
l'homme sera donné aux méchants eux-mêmes, mais la vision de sa divinité ne
sera donnée qu'aux cœurs purs, car ce sont eux qui verront Dieu (Mt 5,8).
Qu'est-ce-que la vie éternelle, sinon que cette vision, qui sera refusée
aux impies ? « Qu'ils te connaissent, dit le Seigneur, toi le seul vrai
Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jn 17,3). Comment
connaîtront-ils Jésus Christ lui-même, sinon comme le seul vrai Dieu, lui
qui se montrera lui-même à eux ? Il se montrera plein de bonté dans la
vision qui le découvrira aux cœurs purs. « Qu'il est bon le Dieu d'Israël
pour ceux qui ont le cœur droit » (Ps 72,1). Dieu seul est bon.

Voilà pourquoi quelqu'un qui avait appelé le Seigneur « bon maître »,
en lui demandant conseil pour arriver à la vie éternelle, s'est attiré
cette réponse : « Pourquoi m'interroges-tu sur ce qui est bon ? Personne
n'est bon sinon Dieu seul » (Mc 10,17-18). C'est que cet homme qui
l'interrogeait ne soupçonnait pas à qui il s'adressait et le prenait
simplement pour un fils d'homme... « Cet aspect que je revêts, c'est celui
du Fils de l'homme, celui qui a été assumé, celui qui apparaîtra lors du
jugement aux impies aussi bien qu'aux justes... Mais il y a une vision de
ma condition divine : quand je l'avais, je ne me suis pas prévalu de ce
qu'elle me rendait égal à Dieu, mais je me suis anéanti moi-même pour
prendre l'autre condition » (Ph 2,6-7). C'est donc lui, ce Dieu unique,
Père, Fils, Esprit Saint, qui n'apparaîtra que pour la joie inaltérable des
justes.




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16 mai 2011

Evangile du jour

lundi 16 mai 2011
Le lundi de la 4e semaine de Pâques

St Simon Stock (1164-1265),  St André Bobola (+ 1657),  St Jean Népomucène (+ 1383),  St Honoré (IVème siècle)



Commentaire du jour
Saint Jean de Damas : Prière d'un pasteur au Bon Berger

Les lectures du jour

Jn 10,11-18.

Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse.
Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis.
J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.
Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite.
Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église
Exposé de la foi orthodoxe, 1 (trad. bréviaire)

Prière d'un pasteur au Bon Berger

Ô Christ, mon Dieu, tu t'es abaissé pour me porter sur tes épaules,
brebis égarée (Lc 15,5), et tu m'as placé dans un pâturage verdoyant (Ps
22,2). Tu m'as désaltéré aux sources de la vraie doctrine (ibid) par
l'intermédiaire de tes pasteurs dont tu étais toi-même le berger avant de
leur confier ton troupeau... Et maintenant, Seigneur, tu m'as appelé...au
service de tes disciples ; par quel dessin de ta Providence, je l'ignore ;
toi seul le sais. Mais, Seigneur, allège le lourd fardeau de mes
péchés qui t'ont gravement offensé ; purifie mon esprit et mon cœur.
Conduis-moi par le juste chemin (Ps 22,3), comme une lampe qui m'éclaire.
Donne-moi de dire hardiment ta parole ; que la langue de feu de ton Esprit
(Ac 2,3) me donne une langue parfaitement libre, et me rende toujours
attentif à ta présence. Sois mon berger, Seigneur, et sois avec moi le
berger de tes brebis, pour que mon cœur ne me fasse dévier ni à droite ni à
gauche. Que ton Esprit bon me dirige sur le droit chemin pour que mes
actions s'accomplissent selon ta volonté -- jusqu'au bout.




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15 mai 2011

Evangile du jour

dimanche 15 mai 2011
Quatrième dimanche de Pâques

St Michel Garicoïts († 1863),  Ste Jeanne de Lestonnac (1556-1640)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis »

Les lectures du jour

Jn 10,1-10.

Jésus parlait ainsi aux pharisiens : " Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit.
Celui qui entre par la porte, c'est lui le pasteur, le berger des brebis.
Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.
Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix.
Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s'enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. »
Jésus employa cette parabole en s'adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu'il voulait leur dire.
C'est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis.
Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés.
Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.
Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu'ils l'aient en abondance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
Oraisons méditatives, VI, 6-10 (trad. cf SC 324, p. 111)

« Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis »

      Ce n'est pas seulement à Jean, ton disciple bien-aimé, que la porte
ouverte dans le ciel a été montrée (Ap 4,1). C'est publiquement que tu l'as
déclarée à tous...: « Moi, je suis la porte : si quelqu'un entre par moi,
il sera sauvé ».

      Toi, donc, tu es la porte... Mais si nous voyons la porte grande
ouverte dans le ciel, nous qui sommes sur terre, à quoi cela nous sert-il,
à nous qui ne pouvons pas monter là-haut ? Paul répond : « Celui qui monte
est celui-là même qui est descendu » (Ep 4,10). Qui est-il ? L'amour. En
effet, Seigneur, l'amour qui est en nous monte vers toi là-haut, parce que
l'amour qui est en toi est descendu vers nous ici-bas. Parce que tu nous as
aimés, tu es descendu ici-bas vers nous ; en t'aimant nous monterons
là-haut, vers toi.

      Puisque toi-même tu as dit : « Moi, je suis la porte », par toi-même
je t'en prie, ouvre-toi toi-même à nous, afin de nous montrer, avec plus
d'évidence, de quelle demeure tu es la porte... La demeure dont tu es la
porte, nous l'avons déjà dit, c'est le ciel ; le Père y habite, de qui nous
lisons : « Le Seigneur a son trône dans le ciel » (Ps 10,4). C'est bien
pourquoi « personne ne vient au Père sinon par toi » (Jn 14,6), qui es la
porte... Vers toi donc nous tendons, vers toi nous aspirons. Réponds, je
t'en prie : « Maître, où demeures-tu ? » (Jn 1,38) Aussitôt tu réponds : «
Je suis dans le Père, et le Père est en moi » (Jn 14,11). Et ailleurs : «
En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en
moi, et moi en vous » (Jn 14,20)... Ta demeure donc, c'est le Père, et toi
tu es celle du Père. Mais il n'y a pas que cela, car nous aussi nous sommes
ta demeure, et toi la nôtre.




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14 mai 2011

Evangile du jour

samedi 14 mai 2011
Fête de St Matthias, apôtre

St Matthias



Commentaire du jour
Bienheureux John Henry Newman : « Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

Les lectures du jour

Jn 15,9-17.

À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.
Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour.
Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera.
Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien
Sermon « The Yoke of Christ » PPS, vol. 7, n°8

« Demeurez dans mon amour..., pour que ma joie soit en vous, que vous soyez comblés de joie »

      Le Christ s'en était allé ; les apôtres possédaient, certes, en
abondance la paix et la joie, plus encore que lorsque Jésus était avec eux.
Mais justement ce n'était pas une joie « comme le monde la donne » (Jn
14,27). C'était sa joie à lui, née de la souffrance et de l'affliction.
C'était cette joie que Matthias a reçu quand on a fait de lui un apôtre...
Les autres avaient été choisis pour ainsi dire dans leur enfance :
héritiers certes du Royaume, mais encore « sous des tuteurs, des intendants
» (Ga 4,2). Tout apôtres qu'ils aient été, ils ne comprenaient pas encore
leur vocation ; ils gardaient en eux des pensées d'ambition humaine, des
désirs de richesse, et on les acceptait ainsi pour un temps... Saint
Matthias est entré d'emblée dans l'héritage. Dès son élection, il a pris
sur lui le pouvoir de l'apôtre et le prix à payer. Aucun rêve de réussite
terrestre ne pouvait effleurer ce trône qui s'élevait sur la tombe d'un
disciple passé au crible et déchu, à l'ombre même de la croix de celui
qu'il avait trahi.

      Oui, Saint Matthias peut bien nous redire aujourd'hui les paroles de
notre Seigneur : « Chargez-vous de mon joug, mettez-vous à mon école » (Mt
11,29). Car ce joug, il l'a porté lui-même, d'emblée... Dès sa « jeunesse
apostolique », il a porté le joug du Seigneur. Embarqué sans délai pour son
grand Carême, il y a trouvé la joie... « Si quelqu'un veut venir à ma
suite, qu'il se renie, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. » (Mt
16,24) Venir au Christ, c'est venir à sa suite ; prendre sa croix, c'est se
charger de son joug ; s'il nous dit qu'il est léger, c'est qu'il est son
joug à lui ; c'est lui qui le rend léger, sans en faire pourtant autre
chose qu'un joug laborieux... Je ne veux pas dire, bien sûr, loin de là,
que la vie à la suite du Christ manque de joie et de paix. « Mon joug est
facile à porter, dit Jésus, et mon fardeau léger » (Mt 11,30). C'est la
grâce qui le rend tel, car il demeure austère...: c'est une croix.




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13 mai 2011

Evangile du jour

vendredi 13 mai 2011
Le vendredi de la 3e semaine de Pâques

Notre-Dame de Fatima



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : « Ma chair est la vraie nourriture »

Les lectures du jour

Jn 6,52-59.

Les Juifs discutaient entre eux : « Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? »
Jésus leur dit alors : « Amen, amen, je vous le dis : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
En effet, ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson.
Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi je demeure en lui.
De même que le Père, qui est vivant, m'a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi.
Tel est le pain qui descend du ciel : il n'est pas comme celui que vos pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. »
Voilà ce que Jésus a dit, dans son enseignement à la synagogue de Capharnaüm.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Homélie pour le Congrès eucharistique italien, 29/05/05 (trad. DC 2339, p. 634 © Libreria Editrice Vaticana)

« Ma chair est la vraie nourriture »

      Le Seigneur ne nous laisse pas seuls sur le chemin. Il est avec nous.
Bien plus, il désire partager notre sort jusqu'à s'identifier avec nous.
Dans la conversation que nous rapporte l'Évangile, il dit : « Celui qui
mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui ». Comment ne
pas nous réjouir d'une telle promesse ? Mais à cette première annonce, les
gens, au lieu de se réjouir, ont commencé à discuter et à protester : «
Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? »

      En vérité, cette attitude s'est répétée bien des fois au cours de
l'histoire. On dirait que, au fond, les gens ne veulent pas que Dieu soit
aussi proche, tout proche d'eux, qu'il participe tellement à leur histoire
personnelle. Les gens veulent qu'il soit grand et, en définitive, plutôt
loin d'eux-mêmes. On soulève alors des questions qui veulent montrer,
finalement, qu'une telle proximité est impossible. Mais les paroles que le
Christ prononce précisément en cette circonstance demeurent dans toute leur
clarté efficace  : « En vérité, en vérité je vous le dis : si vous ne
mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang,
vous n'aurez pas la vie en vous ».

      Devant le murmure de protestation, Jésus aurait pu se replier sur des
paroles rassurantes : « Amis, aurait-il pu dire, ne vous faites pas de
souci ! J'ai parlé de chair, mais il s'agit seulement d'un symbole. Ce que
je veux, c'est seulement une profonde communion de sentiments ». Mais Jésus
ne recourt pas à de tels adoucissements. Il a maintenu ferme son
affirmation, même devant la défection de beaucoup de ses disciples... «
Voulez-vous partir, vous aussi ? » a-t-il demandé aux apôtres. Grâce à
Dieu, Pierre a donné une réponse que, nous aussi, aujourd'hui, avec pleine
conscience, nous faisons nôtre : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les
paroles de la vie éternelle » (Jn 6,66-68).




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12 mai 2011

Evangile du jour

jeudi 12 mai 2011
Le jeudi de la 3e semaine de Pâques

St Épiphane, Évêque (+ 403),  Bse Imelda Lambertini (+ 1333)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus : « Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi »

Les lectures du jour

Jn 6,44-51.

Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs : " Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi, et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
Il est écrit dans les prophètes : Ils seront tous instruits par Dieu lui-même. Tout homme qui écoute les enseignements du Père vient à moi.
Certes, personne n'a jamais vu le Père, sinon celui qui vient de Dieu : celui-là seul a vu le Père.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi a la vie éternelle.
Moi, je suis le pain de la vie.
Au désert, vos pères ont mangé la manne, et ils sont morts ;
mais ce pain-là, qui descend du ciel, celui qui en mange ne mourra pas.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel : si quelqu'un mange de ce pain, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église
Ms. autobiographique C, 35 r° (OC, Cerf DDB 1996, p. 283)

« Personne ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire vers moi »

Ma Mère, je crois qu'il est nécessaire que je vous donne encore
quelques explications sur le passage du Cantique des Cantiques : «
Attirez-moi, nous courrons à l'odeur de vos parfums » (Ct 1,4 LXX)... «
Personne, a dit Jésus, ne peut venir après moi, si mon Père qui m'a envoyé
ne l'attire. » Ensuite...il nous enseigne qu'il suffit de frapper pour
qu'on ouvre, de chercher pour trouver et de tendre humblement la main pour
recevoir ce que l'on demande (Lc 11,9s). Il dit encore que tout ce que l'on
demande à son Père en son nom il l'accorde (Jn 16,23)... Qu'est-ce
donc de demander d'être attiré, sinon de s'unir d'une manière intime à
l'objet qui captive le cœur ? Si le feu et le fer avaient la raison et que
ce dernier disait à l'autre : « Attire-moi », ne prouverait-il pas qu'il
désire s'identifier au feu de manière qu'il le pénètre et l'imbibe de sa
brûlante substance et semble ne faire qu'un avec lui ? Mère bien-aimée,
voici ma prière, je demande à Jésus de m'attirer dans les flammes de son
amour, de m'unir si étroitement à lui, qu'il vive et agisse en moi. Je sens
que plus le feu de l'amour embrasera mon cœur, plus je dirai : «
Attirez-moi », plus aussi les âmes qui s'approcheront de moi (pauvre petit
débris de fer inutile, si je m'éloignais du brasier divin), plus ces âmes
courront avec vitesse à l'odeur des parfums de leur Bien-Aimé, car une âme
embrasée d'amour ne peut rester inactive. Sans doute comme sainte
Madeleine, elle se tient aux pieds de Jésus, elle écoute sa parole douce et
enflammée ; paraissant ne rien donner, elle donne bien plus que Marthe (Lc
10,39s).




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11 mai 2011

Evangile du jour

mercredi 11 mai 2011
Le mercredi de la 3e semaine de Pâques

St François de Girolamo (+ 1716)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « La volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle »

Les lectures du jour

Jn 6,35-40.

Après avoir multiplié les pains, Jésus disait à la foule des Juifs : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.
Mais je vous l'ai déjà dit : vous avez vu, et pourtant vous ne croyez pas.
Tous ceux que le Père me donne viendront à moi ; et celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors.
Car je ne suis pas descendu du ciel pour faire ma volonté, mais pour faire la volonté de celui qui m'a envoyé.
Or, la volonté de celui qui m'a envoyé, c'est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés, mais que je les ressuscite tous au dernier jour.
Car la volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre apostolique « Novo Millennio Inuente », §16-17 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

« La volonté de mon Père, c'est que tout homme qui voit le Fils et croit en lui obtienne la vie éternelle »

« Nous voulons voir Jésus » (Jn 12,21). Cette demande adressée à
l'apôtre Philippe par quelques Grecs qui s'étaient rendus en pèlerinage à
Jérusalem à l'occasion de la Pâque, résonne aussi spirituellement à nos
oreilles... Comme ces pèlerins d'il y a deux mille ans, les hommes de notre
époque, parfois inconsciemment, demandent aux croyants d'aujourd'hui non
seulement de « parler » du Christ, mais en un sens de le leur faire « voir
». L'Église n'a-t-elle pas reçu la mission de faire briller la lumière du
Christ à chaque époque de l'histoire, d'en faire resplendir le visage
également aux générations du nouveau millénaire ? Notre témoignage se
trouverait toutefois appauvri d'une manière inacceptable si nous ne nous
mettions pas d'abord nous-mêmes à contempler son visage... Et la
contemplation du visage du Christ ne peut que nous renvoyer à ce que la
Sainte Écriture nous dit de lui, elle qui est, du début à la fin, traversée
par son mystère, manifesté de manière voilée dans l'Ancien Testament,
pleinement révélé dans le Nouveau Testament... En restant ancré dans
l'Écriture, nous nous ouvrons à l'action de l'Esprit, qui est à l'origine
de ces écrits (Jn 15,26), et au témoignage des apôtres (v. 27), qui ont
fait la vivante expérience du Christ, « le Verbe de vie », qui l'ont « vu
de leurs yeux, entendu de leurs oreilles, touché de leurs mains » (1Jn
1,1). Par leur intermédiaire, c'est une vision de foi qui nous parvient,
soutenue par un témoignage historique précis.




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10 mai 2011

Evangile du jour

mardi 10 mai 2011
Le mardi de la 3e semaine de Pâques

St Joseph Damien De Veuster, prêtre (1840-1889),  St Isidore le Laboureur (+ 1170)



Commentaire du jour
Saint Thomas d'Aquin : « Moi, je suis le pain de la vie »

Les lectures du jour

Jn 6,30-35.

Après la multiplication des pains, la foule dit à Jésus : " Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?
Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l'Écriture : Il leur a donné à manger le pain venu du ciel. »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel.
Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours. »
Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), théologien dominicain, docteur de l'Église
Séquence pour la fête du Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ « Lauda Sion »

« Moi, je suis le pain de la vie »

Sion, célèbre ton Sauveur,
chante ton chef et ton pasteur
par des hymnes et des chants.

Tant que tu peux, tu dois oser
car il dépasse tes louanges ;
tu ne peux trop le louer.

Le pain vivant, le pain de vie,
il est aujourd'hui proposé
comme objet de tes louanges.

Au repas sacré de la Cène
il est bien vrai qu'il fut donné
au groupe des douze frères.

Louons-le à voix pleine et forte,
que soit joyeuse et rayonnante
l'allégresse de nos cœurs !...

A ce banquet du nouveau Roi,
la Pâque de la Loi nouvelle
met fin à la Pâque ancienne.

L'ordre ancien le cède au nouveau,
la réalité chasse l'ombre
et la lumière la nuit.

Ce qui le Christ fit à la Cène,
il ordonna de le faire
en mémoire de lui.

Instruits par son précepte saint,
nous consacrons le pain, le vin,
en victime de salut...

Sa chair est une nourriture,
son sang est une boisson (Jn 6,55),
mais le Christ tout entier demeure
sous chacune des espèces.

On le reçoit sans le briser,
le rompre ni le diviser ;
il est reçu tout entier.

Qu'un seul ou mille communient,
ceux-ci reçoivent autant que celui-là,
on s'en nourrit sans le détruire...

Voici le pain des anges (Ps 78,25),
devenu la nourriture des pèlerins ;
c'est le vrai pain des enfants
qu'il ne faut pas jeter aux chiens (Mt 15,26).

D'avance il fut annoncé
par Isaac en sacrifice (Gn 22),
par l'agneau pascal immolé
par la manne donnée à nos pères.

Ô bon Pasteur, pain véritable,
ô Jésus, aie pitié de nous,
nourris-nous et protège-nous,
fais-nous voir les biens éternels
dans la terre des vivants (Ps 26,13).

Toi qui sais tout et qui peux tout
tu nous nourris en cette vie,
fais de nous, là-haut, tes convives,
cohéritiers et compagnons
des saints dans la cité céleste.




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09 mai 2011

Evangile du jour

lundi 09 mai 2011
Le lundi de la 3e semaine de Pâques

St Pacôme (+348),  Thomas Pickering Martyr en Angleterre (+ 1665)



Commentaire du jour
Saint Hilaire : « L'œuvre de Dieu c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »

Les lectures du jour

Jn 6,22-29.

Jésus avait traversé le lac en marchant sur les eaux. Le lendemain, la foule restée sur l'autre rive du lac se rendit compte qu'il n'y avait eu là qu'une seule barque, et que Jésus n'y était pas monté avec ses disciples, qui étaient partis sans lui.
Cependant, d'autres barques, venant de Tibériade, étaient arrivées près de l'endroit où l'on avait mangé le pain après que le Seigneur eut rendu grâce.
La foule s'était aperçue que Jésus n'était pas là, ni ses disciples non plus. Alors les gens prirent les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus.
L'ayant trouvé sur l'autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé du pain et que vous avez été rassasiés.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l'homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son empreinte. »
Ils lui dirent alors : « Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit :
« L'œuvre de Dieu, c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église
La Trinité, I, 37-38 (trad. DDB 1981, p. 56 rev. ; cf bréviaire)

« L'œuvre de Dieu c'est que vous croyiez en celui qu'il a envoyé »

      C'est à toi d'exaucer notre prière, c'est à toi de faire aboutir
notre quête, c'est à toi d'ouvrir la porte où nous frappons (Lc 11,9). Car,
de nature, tu nous vois engourdis par je ne sais quelle paresse spirituelle
; la faiblesse de notre esprit...nous empêche de comprendre tes mystères...
Telle est donc notre attente : tu encourageras les débuts de cette
entreprise redoutable, tu affermiras les progrès de notre démarche et tu
nous appelleras à participer à l'Esprit qui a guidé tes prophètes et tes
apôtres ; ainsi, nous n'entendrons pas leurs paroles dans un sens autre que
celui qu'ils avaient en vue...

      Nous confirmerons, en effet, ce qu'ils ont proclamé dans leur
enseignement sacré : toi, le Dieu éternel, tu es le Père du Dieu éternel,
le Fils Unique. Toi, tu es le seul à ne pas être né, et le Seigneur Jésus
Christ est le seul à être né de toi par une naissance éternelle, sans
pourtant être différent de toi au point de suggérer la réalité de deux
dieux. Oui, il nous faut proclamer qu'il est engendré de toi qui es le Dieu
Unique ; nous devons le déclarer : il n'est pas autre que le vrai Dieu, né
de toi, vrai Dieu et Père.

      Accorde-nous donc de donner aux mots leur sens véritable, prodigue la
lumière à notre esprit..., et établis notre foi dans la vérité.
Accorde-nous de dire ce que nous croyons...: que tu es un seul Dieu le Père
et qu'il y a un seul Seigneur Jésus Christ. Donne-nous de te célébrer...,
donne-nous de te révérer, toi, Dieu unique mais non solitaire, donne-nous
de le proclamer, lui, Dieu véritable.




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08 mai 2011

Evangile du jour

dimanche 08 mai 2011
Troisième dimanche de Pâques

St Désiré, Évêque de Bourges (+ 550)



Commentaire du jour
Bienheureux Jean-Paul II : « Reste avec nous »

Les lectures du jour

Lc 24,13-35.

Le troisième jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem,
et ils parlaient ensemble de tout ce qui s'était passé.
Or, tandis qu'ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux.
Mais leurs yeux étaient aveuglés, et ils ne le reconnaissaient pas.
Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? » Alors, ils s'arrêtèrent, tout tristes.
L'un des deux, nommé Cléophas, répondit : « Tu es bien le seul de tous ceux qui étaient à Jérusalem à ignorer les événements de ces jours-ci. »
Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple.
Les chefs des prêtres et nos dirigeants l'ont livré, ils l'ont fait condamner à mort et ils l'ont crucifié.
Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé.
A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure,
et elles n'ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu'elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu'il est vivant.
Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l'avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu. »
Il leur dit alors : « Vous n'avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu'ont dit les prophètes !
Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? »
Et, en partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur expliqua, dans toute l'Écriture, ce qui le concernait.
Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d'aller plus loin.
Mais ils s'efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux.
Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna.
Alors leurs yeux s'ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.
Alors ils se dirent l'un à l'autre : « Notre cœur n'était-il pas brûlant en nous, tandis qu'il nous parlait sur la route, et qu'il nous faisait comprendre les Écritures ? »
A l'instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent :
« C'est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. »
A leur tour, ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Jean-Paul II
Lettre apostolique « Mane nobiscum Domine » §19-20 (trad. DC 2323 7/11/04, p. 924 © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Reste avec nous »

      Aux disciples d'Emmaüs qui demandaient à Jésus de rester « avec »
eux, ce dernier a répondu par un don beaucoup plus grand : il a trouvé le
moyen de demeurer « en » eux par le sacrement de l'eucharistie. Recevoir
l'eucharistie, c'est entrer en communion profonde avec Jésus. « Demeurez en
moi, comme moi en vous » (Jn 15,4). Cette relation d'union intime et
mutuelle nous permet d'anticiper, en quelque manière, le ciel sur la terre.
N'est-ce pas là le plus grand désir de l'homme ? N'est-ce pas cela que Dieu
s'est proposé en réalisant dans l'histoire son dessein de salut ? Il a mis
dans le cœur de l'homme la faim de sa Parole (cf Am 8,11), une faim qui
sera assouvie uniquement dans l'union totale avec lui. La communion
eucharistique nous est donnée pour « nous rassasier » de Dieu sur cette
terre, dans l'attente que cette faim soit totalement comblée au ciel.

      Mais cette intimité spéciale, qui se réalise dans la communion
eucharistique, ne peut être comprise d'une manière appropriée, ni
pleinement vécue, hors de la communion ecclésiale... L'Église est le Corps
du Christ : on chemine « avec le Christ » dans la mesure où on est en
relation « avec son Corps ». Le Christ pourvoit à la création et à la
promotion de cette unité grâce à l'effusion de l'Esprit Saint. Et lui-même
ne cesse de la promouvoir à travers sa présence eucharistique. En effet,
c'est précisément l'unique pain eucharistique qui fait de nous un seul
Corps. L'apôtre Paul l'affirme : « Puisqu'il n'y qu'un seul pain, la
multitude que nous sommes est un seul corps, car nous avons tous part à un
seul pain » (1Co 10,17).




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07 mai 2011

Evangile du jour

samedi 07 mai 2011
Le samedi de la 2e semaine de Pâques

St Augustin Roscelli, prêtre et fondateur (1818-1902)



Commentaire du jour
Saint Clément d'Alexandrie : « Aussitôt, la barque atteignit le rivage »

Les lectures du jour

Jn 6,16-21.

C'était après la multiplication des pains. Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac.
Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. Déjà il faisait nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints.
Un grand vent se mit à souffler, et le lac devint houleux.
Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu'ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de crainte.
Mais il leur dit : « C'est moi. Soyez sans crainte. »
Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque atteignit le rivage à l'endroit où ils se rendaient.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien
Le Pédagogue, III, 12, 101 (trad. Migne 1991, p. 302 rev.)

« Aussitôt, la barque atteignit le rivage »

Prions le Verbe, la Parole de Dieu : Sois propice à tes petits
enfants, Maître, Père, guide d'Israël, Fils et Père, un et deux à la fois,
Seigneur ! Donne-nous, puisque nous suivons tes commandements, de parvenir
à la pleine ressemblance de l'image (Gn 1,26), de comprendre selon nos
forces le Dieu de bonté, le juge sans dureté. Accorde-nous tout toi-même :
de vivre dans ta paix, d'être transportés dans ta cité, de traverser sans
sombrer les tempêtes du péché ; d'être emportés sur des eaux paisibles par
le Saint Esprit, par la Sagesse inexprimable. Accorde-nous de dire la nuit,
le jour, jusqu'au dernier jour, nos louanges et nos actions de grâces à
l'Unique –- Père et Fils, Fils et Père, Fils, Pédagogue (1Co 4,15) et
Maître et en même temps au Saint Esprit. Tout est à l'Unique, en qui
est le tout, par qui tout est un, par qui est l'éternité, de qui nous
sommes tous membres (1Co 12,27). A lui sont la gloire et les siècles ; tout
au Bon, tout au Beau, tout au Sage, tout au Juste ! A lui la gloire
maintenant et dans les siècles, amen !




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06 mai 2011

Evangile du jour

vendredi 06 mai 2011
Le vendredi de la 2e semaine de Pâques

Ste Prudence, Religieuse augustine à Côme (+1492)



Commentaire du jour
Saint Albert le Grand : « Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, les leur distribua »

Les lectures du jour

Jn 6,1-15.

Jésus était passé de l'autre côté du lac de Tibériade (appelé aussi mer de Galilée).
Une grande foule le suivait, parce qu'elle avait vu les signes qu'il accomplissait en guérissant les malades.
Jésus gagna la montagne, et là, il s'assit avec ses disciples.
C'était un peu avant la Pâque, qui est la grande fête des Juifs.
Jésus leva les yeux et vit qu'une foule nombreuse venait à lui. Il dit à Philippe : « Où pourrions-nous acheter du pain pour qu'ils aient à manger ? »
Il disait cela pour le mettre à l'épreuve, car lui-même savait bien ce qu'il allait faire.
Philippe lui répondit : « Le salaire de deux cents journées ne suffirait pas pour que chacun ait un petit morceau de pain. »
Un de ses disciples, André, le frère de Simon-Pierre, lui dit :
« Il y a là un jeune garçon qui a cinq pains d'orge et deux poissons, mais qu'est-ce que cela pour tant de monde ! »
Jésus dit : « Faites-les asseoir. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ cinq mille hommes.
Alors Jésus prit les pains, et, après avoir rendu grâce, les leur distribua ; il leur donna aussi du poisson, autant qu'ils en voulaient.
Quand ils eurent mangé à leur faim, il dit à ses disciples : « Ramassez les morceaux qui restent, pour que rien ne soit perdu. »
Ils les ramassèrent, et ils remplirent douze paniers avec les morceaux qui restaient des cinq pains d'orge après le repas.
A la vue du signe que Jésus avait accompli, les gens disaient : « C'est vraiment lui le grand Prophète, celui qui vient dans le monde. »
Mais Jésus savait qu'ils étaient sur le point de venir le prendre de force et faire de lui leur roi ; alors de nouveau il se retira, tout seul, dans la montagne.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Albert le Grand (v. 1200-1280), dominicain
Livre sur le sacrement (trad. rev. Tournay)

« Jésus prit les pains et, après avoir rendu grâce, les leur distribua »

Seigneur, lavés et purifiés au plus profond de nous-mêmes, vivifiés
par ton Esprit Saint, comblés par ton eucharistie, fais que nous ayons part
à la grâce qui a été la part des saints apôtres et des disciples qui ont
reçu le sacrement de ta main. Développe en nous la sollicitude et
l'empressement à te suivre, comme tes membres (1Co 12,27), pour que nous
soyons dignes de recevoir de toi le sens et l'expérience de ton aliment
spirituel. Développe en nous le zèle de Pierre pour détruire toute volonté
qui serait contraire à la tienne, ce zèle que Pierre a conçu à la Cène...
Développe en nous la paix intérieure, la résolution et la joie qui ont été
goûtées par saint Jean, incliné sur ta poitrine (Jn 13,25) ; que nous
puissions puiser ainsi ta sagesse, que nous apprenions le goût de ta
douceur, de ta bonté. Développe en nous la foi dans sa rectitude, développe
l'espérance ferme et une charité parfaite. Par l'intercession de tous
les saints apôtres et de tous tes disciples bienheureux, fais-nous recevoir
de ta main le sacrement, fais-nous éviter sans cesse la trahison de Judas
et inspire à notre esprit ce que ton Esprit a inspiré aux saints qui sont
maintenant dans le ciel, réalisant en eux la perfection de la béatitude.
Réalise tout cela, toi qui vis et règnes avec le Père dans l'unité d'un
même Esprit, dès avant tout commencement et bien au-delà des siècles. Amen.




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