30 septembre 2010

Evangile du jour

jeudi 30 septembre 2010
Le jeudi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Jérôme (340-420) - Mémoire



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Comme des agneaux au milieu des loups »

Les lectures du jour

Lc 10,1-12.
Parmi ses disciples, le Seigneur en désigna encore soixante-douze, et il
les envoya deux par deux devant lui dans toutes les villes et localités où
lui-même devait aller.
Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont
peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers
pour sa moisson.
Allez ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
N'emportez ni argent, ni sac, ni sandales, et ne vous attardez pas en
salutations sur la route.
Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : 'Paix à cette
maison. '
S'il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon,
elle reviendra sur vous.
Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l'on vous
servira ; car le travailleur mérite son salaire. Ne passez pas de
maison en maison.
Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce
qu'on vous offrira.
Là, guérissez les malades, et dites aux habitants : 'Le règne de Dieu
est tout proche de vous. '
Mais dans toute ville où vous entrerez et où vous ne serez pas accueillis,
sortez sur les places et dites :
'Même la poussière de votre ville, collée à nos pieds, nous la secouons
pour vous la laisser. Pourtant sachez-le : le règne de Dieu est tout
proche. '
Je vous le déclare : au jour du Jugement, Sodome sera traitée moins
sévèrement que cette ville.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 7, 45.59 (trad. cf. SC 52, p. 23s rev.)

« Comme des agneaux au milieu des loups »

En envoyant des disciples à sa moisson, qui avait bien été semée par
le Verbe du Père, mais qui demandait à être travaillée, cultivée, soignée
avec sollicitude pour que les oiseaux ne pillent pas la semence, Jésus leur
déclare : « Voici que je vous envoie comme des agneaux parmi les loups »...
Le Bon Pasteur ne saurait redouter les loups pour son troupeau ; ces
disciples sont envoyés non pour être une proie, mais pour répandre la
grâce. La sollicitude du Bon Pasteur fait que les loups ne peuvent rien
entreprendre contre ces agneaux qu'il envoie. Il les envoie pour que se
réalise la prophétie d'Isaïe : « Alors loups et agneaux iront paître
ensemble » (Is 65,25)... D'ailleurs, les disciples envoyés n'ont-ils pas
ordre de n'avoir même pas un bâton à la main ?... Ce que
le Seigneur humble a prescrit, ses disciples l'accomplissent donc aussi par
la pratique de l'humilité. Car il les envoie semer la foi non par la
contrainte, mais par l'enseignement ; non pas en déployant la force de leur
pouvoir, mais en exaltant la doctrine de l'humilité. Et il a jugé bon de
joindre la patience à l'humilité, car au témoignage de Pierre : « Quand on
lui parlait mal, le Christ n'a pas répondu en mal ; quand on le frappait,
il n'a pas rendu les coups » (1P 2,23). Cela revient à
dire : « Soyez mes imitateurs : laissez tomber le goût de la vengeance,
répondez aux coups de l'arrogance non pas en rendant le mal mais par une
patience qui pardonne. Personne ne doit imiter pour son compte ce qu'il
reprend chez autrui ; la douceur répond de façon plus forte encore aux
insolents ».




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

29 septembre 2010

Evangile du jour

mercredi 29 septembre 2010
Fête des Sts Michel, Gabriel et Raphaël, archanges

Les Saints Archanges Michel, Gabriel, Raphaël - Fête



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « Leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,10)

Les lectures du jour

Jn 1,47-51.
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare : « Voici un
véritable fils d'Israël, un homme qui ne sait pas mentir. »
Nathanaël lui demande : « Comment me connais-tu ? »
Jésus lui répond : « Avant que Philippe te parle, quand tu étais
sous le figuier, je t'ai vu. »
Nathanaël lui dit : « Rabbi, c'est toi le Fils de Dieu !
C'est toi le roi d'Israël ! »
Jésus reprend : « Je te dis que je t'ai vu sous le figuier, et
c'est pour cela que tu crois ! Tu verras des choses plus grandes
encore. »
Et il ajoute : « Amen, amen, je vous le dis : vous verrez
les cieux ouverts, avec les anges de Dieu qui montent et descendent
au-dessus du Fils de l'homme. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Avis et maximes (n°220-226 in trad. Seuil 1945, p. 1212 rev.)

« Leurs anges voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,10)

Les anges sont nos pasteurs ; non seulement ils portent à Dieu nos
messages, mais ils nous apportent aussi ceux de Dieu. Ils nourrissent nos
âmes de leurs douces inspirations et des communications divines ; en bons
pasteurs, ils nous protègent et nous défendent contre les loups,
c'est-à-dire contre les démons. Par leurs secrètes inspirations,
les anges procurent à l'âme une connaissance plus haute de Dieu ; ils
l'embrasent ainsi d'une plus vive flamme d'amour pour lui ; ils vont même
jusqu'à la laisser toute blessée d'amour... La lumière de
Dieu illumine l'ange en le pénétrant de sa splendeur et en l'embrasant de
son amour, car l'ange est un pur esprit tout disposé à cette participation
divine, mais d'ordinaire elle n'éclaire l'homme que d'une manière obscure,
douloureuse et pénible, parce que l'homme est impur et faible...
Quand l'homme est devenu vraiment spirituel et transformé par l'amour divin
qui le purifie, il reçoit l'union et l'amoureuse illumination de Dieu avec
une suavité semblable à celle des anges... Rappelez-vous
combien il est vain, périlleux et funeste de se réjouir d'autre chose que
du service de Dieu, et considérez quel malheur ce fut pour les anges qui se
sont réjouis et complus dans leur beauté et leurs dons naturels, puisque
c'est pour cela que certains sont tombés, privés de toute beauté, au fond
des abîmes.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

28 septembre 2010

Evangile du jour

mardi 28 septembre 2010
Le mardi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Simón de Rojas, o.ss.t. (1552-1624), St Wenceslas, martyr († 936)



Commentaire du jour
Saint Augustin : La route vers Jérusalem

Les lectures du jour

Lc 9,51-56.
Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit
avec courage la route de Jérusalem.
Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et
entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue.
Mais on refusa de le recevoir, parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent :
« Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour
les détruire ? »
Mais Jésus se retourna et les interpella vivement.
Et ils partirent pour un autre village.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Méditations, ch.18

La route vers Jérusalem

      Le poids de notre fragilité nous fait pencher vers les réalités
d'ici-bas ; le feu de ton amour, Seigneur, nous soulève et nous porte vers
les réalités d'en haut. Nous y montons par l'élan de notre cœur, chantant
les psaumes des montées. Nous brûlons de ton feu, le feu de ta bonté ;
c'est lui qui nos transporte.

      Où nous fais-tu monter ainsi ? Vers la paix de la Jérusalem céleste.
« J'ai tressailli de joie quand on m'a dit : Allons à la maison du
Seigneur. » (Ps 121,1) Rien d'autre que le désir d'y demeurer éternellement
nous y fera parvenir. Tant que nous sommes dans notre corps nous cheminons
vers toi. Ici-bas nous n'avons pas de cité permanente ; nous cherchons sans
cesse notre demeure dans la cité à venir (He 13,14). Que ta grâce me
conduise, Seigneur, au fond de mon cœur pour y chanter ton amour, toi mon
Roi et mon Dieu... Et me souvenant de cette Jérusalem céleste, mon cœur y
montera : vers Jérusalem ma vraie patrie, Jérusalem ma vraie mère (Ga
4,26). Tu es son Roi, sa lumière, son défenseur, son protecteur, son
pasteur ; tu es sa joie inaltérable ; ta bonté est la source de tous ses
biens inexprimables... -– toi, mon Dieu et ma divine miséricorde.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

27 septembre 2010

Evangile du jour

lundi 27 septembre 2010
Le lundi de la 26e semaine du temps ordinaire

St Vincent de Paul, prêtre et fondateur (1581-1660) - Mémoire



Commentaire du jour
Jean Cassien : « Celui entre vous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand »

Les lectures du jour

Lc 9,46-50.
Une discussion s'éleva entre les disciples pour savoir qui était le plus
grand parmi eux.
Mais Jésus, connaissant la discussion qui occupait leur pensée, prit un
enfant, le plaça à côté de lui
et leur dit : « Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c'est
moi qu'il accueille. Et celui qui m'accueille accueille aussi celui qui m'a
envoyé. Et celui d'entre vous tous qui est le plus petit, c'est celui-là
qui est grand. »
Jean, l'un des Douze, dit à Jésus : « Maître, nous avons vu
quelqu'un chasser les esprits mauvais en ton nom, et nous avons voulu l'en
empêcher, car il n'est pas avec nous pour te suivre. »
Jésus lui répondit : « Ne l'empêchez pas : celui qui n'est
pas contre vous est pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Cassien (v. 360-435), fondateur de monastère à Marseille
Conférences n° 15, 6-7 (trad. SC 54, p. 216 rev.)

« Celui entre vous qui est le plus petit, c'est celui-là qui est grand »

      « Venez, dit le Christ à ses disciples, et apprenez de moi », non pas
certes à chasser les démons par la puissance du ciel, ni à guérir les
lépreux, ni à rendre la lumière aux aveugles, ni à ressusciter les
morts...; mais, dit-il, « Apprenez de moi ceci : que je suis doux et humble
de cœur » (Mt 11,28-29). Voilà, en effet, ce qu'il est possible à tous
d'apprendre et de pratiquer. Mais de faire des signes et des miracles, cela
n'est pas toujours nécessaire, ni avantageux à tous, et n'est pas accordé
non plus a tous.

      C'est donc l'humilité qui est la maîtresse de toutes les vertus, le
fondement inébranlable de l'édifice céleste, le don propre et magnifique du
Sauveur. Celui qui la possède pourra faire, sans péril d'élèvement, tous
les miracles que le Christ a opérés, parce qu'il cherche à imiter le doux
Seigneur, non dans la sublimité de ses prodiges, mais dans la vertu de
patience et d'humilité. Par contre, pour celui qui est impatient de
commander aux esprits immondes, de rendre la santé aux malades, de montrer
aux foules quelque signe merveilleux, il peut bien invoquer le nom du
Christ au milieu de toute son ostentation ; mais il est étranger au Christ,
parce que son âme orgueilleuse ne suit pas le maître de l'humilité.

      Sur le point de retourner à son Père, voici le legs que le Seigneur a
fait à ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous
les uns les autres ; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres
» ; et il ajoute aussitôt : « C'est à cela que tous reconnaîtront que vous
êtes mes disciples, si vous avez de l'amour les uns pour les autres » (Jn
13,34-35). Il est bien certain qu'à moins d'être doux et humble, on
n'observera pas cet amour.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

26 septembre 2010

Evangile du jour

dimanche 26 septembre 2010
Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

St Côme et St Damien, martyrs (c. 286), Ste Marie-Thérèse Couderc, vierge et fondatrice (1805-1885), au Canada : les Saints Martyrs canadiens



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : Reconnaître le Christ pauvre

Les lectures du jour

Lc 16,19-31.
Jésus disait cette parabole : « Il y avait un homme riche, qui
portait des vêtements de luxe et faisait chaque jour des festins somptueux.

Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.

Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du
riche ; mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses
plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche
mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux
et vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie
Lazare tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la
langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. -
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur
pendant ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la
consolation, et toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui
voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus,
on ne vienne pas vers nous. '
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare
dans la maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas,
eux aussi, dans ce lieu de torture ! '
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les
écoutent ! ¦
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient
les trouver, ils se convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes,
quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront
pas convaincus. ' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°50, 3-4 (trad. bréviaire)

Reconnaître le Christ pauvre

      Tu veux honorer le Corps du Christ ? Ne le méprise pas lorsqu'il est
nu. Ne l'honore pas ici, dans l'église, par des tissus de soie tandis que
tu le laisses dehors souffrir du froid et du manque de vêtements. Car celui
qui a dit : « Ceci est mon corps » (Mt 26,26), et qui l'a réalisé en le
disant, c'est lui qui a dit : « Vous m'avez vu avoir faim, et vous ne
m'avez pas donné à manger » et aussi : « Chaque fois que vous ne l'avez pas
fait à l'un de ces petits, c'est à moi que vous ne l'avez pas fait » (Mt
25,42.45). Ici le corps du Christ n'a pas besoin de vêtements, mais d'âmes
pures ; là-bas il a besoin de beaucoup de sollicitude... Dieu n'a pas
besoin de vases d'or mais d'âmes qui soient en or.

      Je ne vous dis pas cela pour vous empêcher de faire des donations
religieuses, mais je soutiens qu'en même temps, et même auparavant, on doit
faire l'aumône... Quel avantage y a-t-il à ce que la table du Christ soit
chargée de vases d'or, tandis que lui-même meurt de faim ? Commence par
rassasier l'affamé et, avec ce qui te restera, tu orneras son autel. Tu
fais une coupe en or, et tu ne donnes pas « un verre d'eau fraîche » ? (Mt
10,42)... Pense qu'il s'agit aussi du Christ, lorsqu'il s'en va, errant,
étranger, sans abri ; et toi, qui as omis de l'accueillir, tu embellis le
pavé, les murs et les chapiteaux des colonnes, tu attaches les lampes par
des chaînes d'argent ; mais lui, tu ne veux même pas voir qu'il est
enchaîné dans une prison. Je ne dis pas cela pour t'empêcher de faire de
telles générosités, mais je t'exhorte à les accompagner ou plutôt à les
faire précéder par les autres actes de bienfaisance... Donc, lorsque tu
ornes l'église n'oublie pas ton frère en détresse, car il est un temple et
de tous le plus précieux.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

25 septembre 2010

Evangile du jour

samedi 25 septembre 2010
Le samedi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Firmin d'Amiens, évêque (IIIème s.)



Commentaire du jour
Saint Basile : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes »

Les lectures du jour

Lc 9,43-45.
Et tous étaient frappés d'étonnement devant la grandeur de Dieu.
« Mettez-vous bien en tête ce que je vous dis là : le Fils de
l'homme va être livré aux mains des hommes. »
Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles, elles restaient voilées
pour eux, si bien qu'ils n'en saisissaient pas le sens, et ils avaient peur
de l'interroger sur ces paroles.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie sur l'humilité, 5-6 (trad? Brésard, 2000 ans B, p. 232 rev.)

« Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes »

      « Qui s'élève sera humilié, et qui s'abaisse sera élevé » (Mt
23,12)... Imitons le Seigneur qui est descendu du ciel jusqu'au dernier
abaissement, et qui, en retour, a été élevé du dernier rang jusqu'à la
hauteur qui lui convenait. Découvrons tout ce que nous enseigne le Seigneur
pour nous conduire à l'humilité.

      Petit bébé, le voici déjà dans une grotte, couché non dans un
berceau, mais dans une mangeoire. Dans la maison d'un artisan et d'une mère
sans ressources, il est soumis à sa mère et à son époux. Se laissant
enseigner, écoutant ceux dont il n'avait nul besoin, il interrogeait, mais
pourtant de telle sorte que par ses interrogations, on s'étonnait de sa
sagesse. Il se soumet à Jean, et le Maître reçoit de son serviteur le
baptême. Jamais il n'a résisté à ceux qui se dressaient contre lui, et n'a
pas fait preuve de sa puissance invincible pour se libérer des mains qui
l'enchaînaient, mais il s'est laissé faire, comme impuissant, et dans la
mesure où il l'a jugé bon, il a donné prise sur lui à un pouvoir éphémère.
Il a comparu devant le grand prêtre en qualité d'accusé ; conduit devant le
gouverneur, il s'est soumis à son jugement, et alors qu'il pouvait répondre
aux calomniateurs, il a subi en silence leurs calomnies. Couvert de
crachats par des esclaves et des servants indignes, il a été enfin livré à
la mort, à une mort infamante aux yeux des hommes. Voilà comment s'est
déroulé sa vie d'homme depuis sa naissance jusqu'à sa fin. Mais après un
tel abaissement, il a fait éclater sa gloire... Imitons-le pour arriver,
nous aussi, à la gloire éternelle.        




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

24 septembre 2010

Evangile du jour

vendredi 24 septembre 2010
Le vendredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Gérard Sagredo, évêque et martyr († 1046), Notre-Dame de la Merci



Commentaire du jour
Théodoret de Cyr : « Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté..., qu'il soit tué et...qu'il ressuscite »

Les lectures du jour

Lc 9,18-22.
Un jour, Jésus priait à l'écart. Comme ses disciples étaient là, il les
interrogea : « Pour la foule, qui suis-je ? »
Ils répondirent : « Jean Baptiste ; pour d'autres,
Élie ; pour d'autres, un prophète d'autrefois qui serait
ressuscité. »
Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui
suis-je ? » Pierre prit la parole et répondit : « Le
Messie de Dieu. »
Et Jésus leur défendit vivement de le révéler à personne,
en expliquant : « Il faut que le Fils de l'homme souffre
beaucoup, qu'il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les
scribes, qu'il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Théodoret de Cyr (393-460), éveque
Traité sur l'incarnation, 26-27 ; PG 75,1465 (trad. bréviaire)

« Il faut que le Fils de l'homme souffre beaucoup, qu'il soit rejeté..., qu'il soit tué et...qu'il ressuscite »

      Jésus s'achemine de son plein gré vers les souffrances annoncées par
l'Écriture. Il les avait souvent prédites aux disciples et il avait même
repris sévèrement Pierre qui avait accueilli leur annonce avec déplaisir
(Mt 16,23). Enfin, il avait montré qu'elles réaliseraient le salut du
monde. C'est pourquoi il se désigne lui-même aux hommes qui venaient
l'arrêter, en disant : « Je suis celui que vous cherchez » (cf Jn
18,5.8)... Il est giflé, couvert de crachats, outragé, torturé, flagellé et
finalement crucifié. Il accepte que deux bandits, à sa droite et à sa
gauche, soient associés à son supplice ; mis au rang des meurtriers et des
criminels, il récolte le vinaigre et le fiel, fruits d'une vigne mauvaise ;
il est par moquerie frappé d'un roseau, percé au côté par la lance et enfin
mis au tombeau.

      Il a souffert tout cela en réalisant notre salut... Par ses épines,
il a mis fin aux châtiments infligés à Adam, puisque celui-ci, après son
péché, avait entendu cette sentence : « Maudit soit le sol à cause de toi !
Il produira pour toi épines et chardons » (Gn 3,17-18). Avec le fiel, il a
pris pour lui ce qu'il y a d'amer et de pénible dans la vie mortelle et
douloureuse des hommes ; avec le vinaigre, il a accepte la dégénérescence
de la nature humaine et il lui a accordé sa restauration dans un état
meilleur. Par la pourpre, il a symbolisé sa royauté ; par le roseau, il a
suggéré combien la puissance du démon est faible et fragile. Par le gifle,
il a proclamé notre affranchissement [comme on le faisait pour les
esclaves] ; il a supporté les violences, les corrections et les fouets qui
nous étaient dus.

      Il a été frappé au côté, ce qui le fait ressembler à Adam. Mais, loin
d'en faire sortir la femme qui, par son égarement, a enfanté la mort, il en
fait jaillir une source de vie (Gn 2,21; Jn 19,34). Celle-ci donne la vie
au monde par un double ruisseau. L'un, dans le baptistère, nous rénove et
nous revêt de la robe d'immortalité ; l'autre, après cet enfantement, nous
alimente à la table de Dieu, ainsi qu'on allaite des nouveau-nés.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

23 septembre 2010

Evangile du jour

jeudi 23 septembre 2010
Le jeudi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Pio de Petrelcina (Padre Pio), capucin (1895-1968), St Lin, pape et martyr († 67), Ste Thècle, vierge et martyre (Ier s.), St Constant, sacristain (Vème s.)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Le désir de voir le Christ

Les lectures du jour

Lc 9,7-9.
Hérode, prince de Galilée, apprit tout ce qui se passait, et il ne savait
que penser, parce que certains disaient que Jean le Baptiste était
ressuscité d'entre les morts.
D'autres disaient : « C'est le prophète Élie qui est
apparu. » D'autres encore : « C'est un prophète d'autrefois
qui est ressuscité. »
Quant à Hérode, il disait : « Jean, je l'ai fait décapiter ;
mais qui est cet homme dont j'entends tellement parler ? » Et il
cherchait à le voir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur la première lettre de saint Jean, I, 3 (trad. SC 75, p. 117)

Le désir de voir le Christ

      Saint Jean écrit : « Nous vous annonçons la vie éternelle qui était
auprès du Père et qui s'est manifestée à nous. Ce que nous avons vu et
entendu, nous vous l'annonçons » (1Jn 1,2-3). Soyez bien attentifs : « Nous
vous annonçons ce que nous avons vu et entendu ». Eux, ils ont vu le
Seigneur lui-même présent dans la chair, ils ont entendu de la bouche du
Seigneur ses paroles et ils nous les ont annoncées. Et nous, sans doute
avons-nous entendu, mais nous n'avons pas vu. Sommes-nous donc moins
heureux que ceux qui ont vu et entendu ? Pourquoi alors est-ce que Saint
Jean ajoute : « Nous vous l'annonçons à vous aussi pour que, vous aussi,
vous soyez en communion avec nous » ? Eux, ils ont vu ; nous, nous n'avons
pas vu, et cependant nous sommes en communion avec eux, car nous avons la
même foi.

      Au disciple qui a demandé à toucher pour croire...le Seigneur a dit,
pour nous consoler, nous qui ne pouvons pas toucher mais qui pouvons
atteindre le Christ par la foi : « Heureux ceux qui ne voient pas et qui
croient » (Jn 20,29). C'est de nous dont il parle, c'est nous qu'il
désigne. Que s'accomplisse donc en nous cette béatitude que le Seigneur a
promise ! Tenons fermement à ce que nous ne voyons pas ; ceux qui ont vu
nous l'annoncent pour que nous soyons en communion avec eux et que nous
ayons « la plénitude de la joie » (v. 4).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

22 septembre 2010

Evangile du jour

mercredi 22 septembre 2010
Le mercredi de la 25e semaine du temps ordinaire

St Maurice et comp. martyrs de la Légion Thébaine († 286)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Il les envoya proclamer le règne de Dieu »

Les lectures du jour

Lc 9,1-6.
Jésus convoqua les Douze, et il leur donna pouvoir et autorité pour dominer
tous les esprits mauvais et guérir les maladies ;
il les envoya proclamer le règne de Dieu et faire des guérisons.
Il leur dit : « N'emportez rien pour la route, ni bâton, ni sac,
ni pain, ni argent ; n'ayez pas chacun une tunique de rechange.
Si vous trouvez l'hospitalité dans une maison, restez-y ; c'est de là
que vous repartirez.
Et si les gens refusent de vous accueillir, sortez de la ville en secouant
la poussière de vos pieds : ce sera pour eux un témoignage. »
Ils partirent, et ils allaient de village en village, annonçant la Bonne
Nouvelle et faisant partout des guérisons.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Décret sur l'activité missionnaire de l'Église « Ad Gentes », § 1

« Il les envoya proclamer le règne de Dieu »

Envoyée par Dieu aux peuples pour être « le sacrement universel du
salut », l'Église, en vertu des exigences intimes de sa propre catholicité,
et obéissant au commandement de son Fondateur (cf Mc 16,15), est tendue de
tout son effort vers la prédication de l'Évangile à tous les hommes. Les
apôtres eux-mêmes, en effet, sur lesquels l'Église a été fondée, ont suivi
les traces du Christ, « prêché la parole de vérité et engendré des églises
» (St Augustin). Le devoir de leurs successeurs est de perpétuer cette
œuvre, afin que « la parole de Dieu soit divulguée et glorifiée » (2Th
3,1), le Royaume de Dieu annoncé et instauré dans le monde entier.

Mais, dans l'ordre actuel des choses, dont découlent de nouvelles
conditions pour l'humanité, l'Église, sel de la terre et lumière du monde
(cf Mt 5,13-14), est appelée de façon plus pressante à sauver et à rénover
toute créature, afin que tout soit restauré dans le Christ, et qu'en lui
les hommes constituent une seule famille et un seul peuple de Dieu.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

21 septembre 2010

Evangile du jour

mardi 21 septembre 2010
Fête de St Matthieu, apôtre et évangéliste

St Matthieu, apôtre et évangéliste (Ier s.)



Commentaire du jour
Saint Irénée de Lyon : Une des premières attestations historiques des évangélistes

Les lectures du jour

Mt 9,9-13.
Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son
bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit :
« Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains et
de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
Voyant cela, les pharisiens disaient aux disciples : « Pourquoi
votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens
bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
Allez apprendre ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde
que je désire, et non les sacrifices. Car je suis venu appeler non pas les
justes, mais les pécheurs. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208), évêque, théologien et martyr
Contre les hérésies, III, 11,8 ; 9,1 (trad. Bouchet, Lectionnaire, p.493)

Une des premières attestations historiques des évangélistes

      Les apôtres s'en allèrent jusqu'aux extrémités de la terre,
proclamant la bonne nouvelle des bienfaits que Dieu nous envoie et
annonçant aux hommes la paix du ciel (Lc 2,14), eux qui possédaient tous
également, et chacun en particulier, la Bonne Nouvelle de Dieu. Matthieu
précisément, chez les Hébreux, a fait paraître dans leur propre langue une
forme écrite d'évangile alors que Pierre et Paul évangélisaient Rome et y
fondaient l'Église. Après leur mort, Marc, le disciple et l'interprète de
Pierre (1P 5,13), nous a transmis lui aussi par écrit la prédication de
Pierre. De même Luc, le compagnon de Paul, a consigné en un livre
l'évangile prêché par celui-ci. Ensuite Jean, le disciple du Seigneur, le
même qui a reposé sur sa poitrine (Jn 13,25), a publié lui aussi l'évangile
pendant son séjour à Éphèse.

      Matthieu, dans son évangile, raconte la génération du Christ comme
homme : « Livre de la genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d'Abraham
: voici quelle fut la génération du Christ » (Mt 1,1-18). Cet évangile
présente donc le Christ sous sa forme humaine ; c'est pourquoi le Christ y
est toujours animé de sentiments d'humilité et demeure un homme de
douceur... L'apôtre Matthieu ne connaît qu'un seul et même Dieu qui a
promis à Abraham de multiplier sa descendance comme les étoiles du ciel (Gn
15,5) et qui par son Fils le Christ Jésus nous a appelés du culte des
pierres à sa connaissance (Mt 3,9), de sorte que, « ce qui n'était pas un
peuple est devenu son peuple, et que celle qui n'était pas la bien-aimée
est devenue l'aimée » (Os 2,25 ; Rm 9,25).





Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

20 septembre 2010

Evangile du jour

lundi 20 septembre 2010
Le lundi de la 25e semaine du temps ordinaire

St André Kim et comp., martyrs en Corée (XIXème s.) - Mémoire, Sts Eustache, Théopiste, Agapit et Théopiste, martyrs († 120)



Commentaire du jour
Saint José Maria Escriva de Balaguer : Mettre notre lampe sur le lampadaire

Les lectures du jour

Lc 8,16-18.
Comme la foule se rassemblait autour de Jésus, il disait en parabole : "
Personne, après avoir allumé une lampe, ne la cache sous un couvercle ou ne
la met en dessous du lit; on la met sur le lampadaire pour que ceux qui
entrent voient la lumière.
Car rien n'est caché qui ne doive paraître au grand jour ; rien n'est
secret qui ne doive être connu et venir au grand jour.
Faites attention à la manière dont vous écoutez. Car celui qui a recevra
encore, et celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il paraît
avoir. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Laurier 2000, p. 90)

Mettre notre lampe sur le lampadaire

« Le Christ, écrit un Père de l'Église [Saint Jean
Chrsostome], nous a laissés en ce monde pour que nous soyons comme des
lampes...; pour que nous agissions comme un levain...; pour que nous soyons
une semence ; pour que nous portions du fruit. Si notre vie avait un tel
éclat, nous n'aurions pas besoin d'ouvrir la bouche. Les mots seraient de
trop, si nous pouvions montrer nos œuvres. Il n'y aurait pas un seul païen,
si nous étions vraiment chrétiens. » Nous devons éviter
l'erreur de croire que l'apostolat se réduit au témoignage de quelques
pratiques pieuses. Nous sommes, toi et moi, des chrétiens, mais en même
temps et sans solution de continuité, nous sommes des citoyens et des
travailleurs aux obligations bien précises, que nous devons accomplir d'une
façon exemplaire, si nous voulons nous sanctifier pour de bon. C'est Jésus
Christ qui nous presse : « Vous êtes la lumière du monde. Une ville située
sur une montagne ne peut être cachée. Et l'on n'allume pas une lampe pour
la mettre sous le boisseau, mais bien sur le lampadaire, où elle brille
pour tous ceux qui sont dans la maison. Ainsi votre lumière doit-elle
briller aux yeux des hommes pour que, voyant vos bonnes œuvres, ils en
rendent gloire à votre Père qui est dans les cieux » (Mt 5,14-16). Le travail professionnel, quel qu'il soit, devient une lampe qui
éclaire vos collègues et vos amis. C'est pourquoi j'ai l'habitude de
répéter...: que m'importe que l'on me dise d'un tel qu'il est un bon fils,
un bon chrétien, s'il est un piètre cordonnier ! S'il ne s'efforce pas de
bien apprendre son métier, et de l'exercer avec soin, il ne pourra ni le
sanctifier, ni l'offrir au Seigneur. Et la sanctification du travail de
tous les jours est, pour ainsi dire, la charnière de la véritable
spiritualité pour nous tous qui, plongés dans les réalités temporelles,
sommes décidés à fréquenter Dieu.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

19 septembre 2010

Evangile du jour

dimanche 19 septembre 2010
Vingt-cinquième dimanche du temps ordinaire

St Janvier, évêque et martyr († 305), Ste Émilie de Rodat, fondatrice (1787-1852), Apparition de ND de La Salette



Commentaire du jour
Saint Basile : « Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande »

Les lectures du jour

Lc 16,1-13.
Jésus disait encore à ses disciples : « Un homme riche avait un
gérant qui lui fut dénoncé parce qu'il gaspillait ses biens.
Il le convoqua et lui dit : 'Qu'est-ce que j'entends dire de
toi ? Rends-moi les comptes de ta gestion, car désormais tu ne pourras
plus gérer mes affaires. '
Le gérant pensa : 'Que vais-je faire, puisque mon maître me retire la
gérance ? Travailler la terre ? Je n'ai pas la force.
Mendier ? J'aurais honte.
Je sais ce que je vais faire, pour qu'une fois renvoyé de ma gérance, je
trouve des gens pour m'accueillir. '
Il fit alors venir, un par un, ceux qui avaient des dettes envers son
maître. Il demanda au premier : 'Combien dois-tu à mon maître ? -
Cent barils d'huile. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu ;
vite, assieds-toi et écris cinquante. '
Puis il demanda à un autre : 'Et toi, combien dois-tu ? - Cent
sacs de blé. ' Le gérant lui dit : 'Voici ton reçu, écris
quatre-vingts. '
Ce gérant trompeur, le maître fit son éloge : effectivement, il
s'était montré habile, car les fils de ce monde sont plus habiles entre eux
que les fils de la lumière.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent
trompeur, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous
accueillent dans les demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de
confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite
affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous
confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le
vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le
premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et
méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et
l'Argent. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Basile (v. 330-379), moine et évêque de Césarée en Cappadoce, docteur de l'Église
Homélie 14, sur l'amour des pauvres, § 23-25 ; PG 35,887 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 2, p. 161 rev.)

« Celui qui est digne de confiance dans une petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande »

      Tu dois savoir d'où vient pour toi l'existence, le souffle,
l'intelligence et ce qu'il y a de plus précieux, la connaissance de Dieu,
d'où vient l'espérance du Royaume de cieux et celle de contempler la gloire
que tu vois aujourd'hui de manière obscure, comme dans un miroir, mais que
tu verras demain dans toute sa pureté et son éclat (1Co 13,12). D'où vient
que tu sois fils de Dieu, héritier avec le Christ (Rm 8,16-17) et, j'oserai
dire, que tu sois toi-même un dieu ? D'où vient tout cela et par qui ?

      Ou encore, pour parler de choses moins importantes, celles qui se
voient : qui t'a donné de voir la beauté du ciel, la course du soleil, le
cycle de la lune, les étoiles innombrables et, en tout cela, l'harmonie et
l'ordre qui les conduisent ?... Qui t'a donné la pluie, l'agriculture, les
aliments, les arts, les lois, la cité, une vie civilisée, des relations
familières avec tes semblables ?

      N'est-ce pas de Celui qui, avant toute chose et en retour de tous ses
dons, te demande d'aimer les hommes ?... Alors que lui, notre Dieu et notre
Seigneur, n'a pas honte d'être appelé notre Père, allons-nous renier nos
frères ? Non, mes frères et mes amis, ne soyons pas des gérants malhonnêtes
des biens qui nous sont confiés.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

18 septembre 2010

Evangile du jour

samedi 18 septembre 2010
Le samedi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Joseph de Cupertino (1603-1663), St Thomas de Villeneuve, évêque (1488-1555)



Commentaire du jour
Saint Jean-Marie Vianney : « Du grain est tombé dans la bonne terre..., et il a porté du fruit au centuple »

Les lectures du jour

Lc 8,4-15.
Comme une grande foule se rassemblait, et que de toutes les villes on
venait vers Jésus, il dit en parabole :
« Le semeur est sorti pour semer la semence. Comme il semait, du
grain est tombé au bord du chemin, les passants l'ont piétiné, et les
oiseaux du ciel ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi dans les pierres, il a poussé, et il a séché parce
qu'il n'avait pas d'humidité.
Du grain est tombé aussi au milieu des ronces, et, en poussant, les ronces
l'ont étouffé.
Enfin, du grain est tombé dans la bonne terre, il a poussé, et il a porté
du fruit au centuple. » En disant cela, il élevait la voix :
« Celui qui a des oreilles pour entendre, qu'il entende ! »
Ses disciples lui demandaient quel était le sens de cette parabole.
Il leur déclara : « A vous il est donné de connaître les mystères
du royaume de Dieu, mais les autres n'ont que les paraboles, afin que se
réalise la prophétie : Ils regarderont sans regarder, ils écouteront
sans comprendre.
Voici le sens de la parabole. La semence, c'est la parole de Dieu.
Ceux qui sont au bord du chemin, ce sont ceux qui ont entendu ; puis
le démon survient et il enlève de leur cœur la Parole, pour les empêcher de
croire et d'être sauvés.
Ceux qui sont dans les pierres, lorsqu'ils entendent, ils accueillent la
Parole avec joie ; mais ils n'ont pas de racines, ils croient pour un
moment, et, au moment de l'épreuve, ils abandonnent.
Ce qui est tombé dans les ronces, ce sont ceux qui ont entendu, mais qui
sont étouffés, chemin faisant, par les soucis, la richesse et les plaisirs
de la vie, et ne parviennent pas à maturité.
Et ce qui est tombé dans la bonne terre, ce sont ceux qui, ayant entendu la
Parole dans un cœur bon et généreux, la retiennent, et portent du fruit par
leur persévérance.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars
Sermon

« Du grain est tombé dans la bonne terre..., et il a porté du fruit au centuple »

Si vous me demandez ce que veut dire Jésus Christ par ce semeur qui
sortit de grand matin pour aller répandre sa semence dans son champ, mes
frères, le semeur, c'est le bon Dieu lui-même, qui a commencé à travailler
à notre salut dès le commencement du monde, et cela en nous envoyant ses
prophètes avant la venue du Messie pour nous apprendre ce qu'il fallait
pour être sauvés. Il ne s'est pas contenté d'envoyer ses serviteurs, il est
venu lui-même, il nous a tracé le chemin que nous devions prendre, il est
venu nous annoncer la parole sainte. Savez-vous ce que
c'est qu'une personne qui n'est pas nourrie de cette parole sainte ?...
Elle est semblable à un malade sans médecin, à un voyageur égaré et sans
guide, à un pauvre sans ressource. Il est tout à fait impossible, mes
frères, d'aimer Dieu et de lui plaire sans être nourri de cette parole
divine. Qu'est ce qui peut nous porter à nous attacher à lui, sinon parce
que nous le connaissons ? Et qui nous le fait connaître avec toutes ses
perfections, ses beautés et son amour pour nous, sinon la parole de Dieu,
qui nous apprend tout ce qu'il a fait pour nous et les biens qu'il nous
prépare dans l'autre vie ?




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

17 septembre 2010

Evangile du jour

vendredi 17 septembre 2010
Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Robert Bellarmin, cardinal et docteur de l'Église (1542-1621), St Lambert, évêque et martyr († 696)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Les Douze l'accompagnaient, ainsi que quelques femmes »

Les lectures du jour

Lc 8,1-3.
Jésus passait à travers villes et villages, proclamant la Bonne Nouvelle du
règne de Dieu. Les Douze l'accompagnaient,
ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de
leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de
sept démons),
Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup
d'autres, qui les aidaient de leurs ressources.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Mulieris dignitatem, § 27

« Les Douze l'accompagnaient, ainsi que quelques femmes »

            Dans l'histoire de l'Église, dès les premiers temps, il y avait
aux côtés des hommes de nombreuses femmes pour qui la réponse de
l'Eglise-Épouse à l'amour rédempteur du Christ-Époux prenait toute sa force
expressive. Nous voyons tout d'abord celles qui avaient personnellement
rencontré le Christ, qui l'avaient suivi et qui, après son départ,
« étaient assidues à la prière » (Ac 1,14) avec les apôtres au Cénacle de
Jérusalem jusqu'au jour de la Pentecôte. Ce jour-là, l'Esprit Saint a parlé
par « des fils et des filles » du Peuple de Dieu... (Ac 2,17; Jl 3,1). Ces
femmes, et d'autres encore par la suite, ont eu un rôle actif et important
dans la vie de l'Église primitive, dans la construction, depuis ses
fondements, de la première communauté chrétienne et des communautés
ultérieures, grâce à leurs charismes et à leurs multiples manières de
servir... L'apôtre Paul parle de leurs « fatigues » pour le Christ :
celles-ci montrent les divers domaines du service apostolique dans
l'Église, en commençant par « l'Eglise domestique ». En effet, la « foi
sans détours » y passe de la mère aux enfants et aux petits-enfants, comme
cela a eu lieu dans la maison de Timothée (2Tm 1,5).            La même
chose se renouvelle au cours des siècles, de génération en génération,
comme le montre l'histoire de l'Église. L'Église, en effet, en défendant la
dignité de la femme et sa vocation, a manifesté de la gratitude à celles
qui, fidèles à l'Evangile, ont participé en tout temps à la mission
apostolique de tout le Peuple de Dieu, et elle les a honorées. De saintes
martyres, des vierges, des mères de famille ont témoigné de leur foi avec
courage et aussi, par l'éducation de leurs enfants dans l'esprit de
l'Evangile, ont transmis la foi et la tradition de l'Église... Même face à
de graves discriminations sociales, les saintes femmes ont agi librement,
rendues fortes par leur union avec le Christ...            De nos jours
encore, l'Église ne cesse de s'enrichir grâce au témoignage de nombreuses
femmes qui épanouissent leur vocation à la sainteté. Les saintes femmes
sont une incarnation de l'idéal féminin ; mais elles sont aussi un modèle
pour tous les chrétiens, un modèle de « sequela Christi », de la vie à la
suite du Christ, un exemple de la manière dont l'Église-Épouse doit
répondre avec amour à l'amour du Christ-Époux.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

16 septembre 2010

Evangile du jour

jeudi 16 septembre 2010
Le jeudi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Cyprien, évêque et martyr († 258), St Corneille, pape et martyr († 253), Ste Edith de Wilton, vierge et princesse d'Angleterre († 984)



Commentaire du jour
Un auteur syriaque anonyme du 6ème siècle : « Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

Les lectures du jour

Lc 7,36-50.
Un pharisien avait invité Jésus à manger avec lui. Jésus entra chez lui et
prit place à table.
Survint une femme de la ville, une pécheresse. Elle avait appris que Jésus
mangeait chez le pharisien, et elle apportait un vase précieux plein de
parfum.
Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes
mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les
couvrait de baisers et y versait le parfum.
En voyant cela, le pharisien qui avait invité Jésus se dit en
lui-même : « Si cet homme était prophète, il saurait qui est
cette femme qui le touche, et ce qu'elle est : une pécheresse. »
Jésus prit la parole : « Simon, j'ai quelque chose à te dire. -
Parle, Maître. »
Jésus reprit : « Un créancier avait deux débiteurs ; le
premier lui devait cinq cents pièces d'argent, l'autre cinquante.
Comme ni l'un ni l'autre ne pouvait rembourser, il remit à tous deux leur
dette. Lequel des deux l'aimera davantage ? »
Simon répondit : « C'est celui à qui il a remis davantage, il me
semble. - Tu as raison », lui dit Jésus.
Il se tourna vers la femme, en disant à Simon : « Tu vois cette
femme ? Je suis entré chez toi, et tu ne m'as pas versé d'eau sur les
pieds ; elle, elle les a mouillés de ses larmes et essuyés avec ses
cheveux.
Tu ne m'as pas embrassé ; elle, depuis son entrée, elle n'a pas cessé
d'embrasser mes pieds.
Tu ne m'as pas versé de parfum sur la tête ; elle, elle m'a versé un
parfum précieux sur les pieds.
Je te le dis : si ses péchés, ses nombreux péchés, sont pardonnés,
c'est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre
peu d'amour. »
Puis il s'adressa à la femme : « Tes péchés sont
pardonnés. »
Les invités se dirent : « Qui est cet homme, qui va jusqu'à
pardonner les péchés ? »
Jésus dit alors à la femme : « Ta foi t'a sauvée. Va en
paix ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Un auteur syriaque anonyme du 6ème siècle
Homélies anonymes sur la pécheresse, 1, 4.5.19.26.28 (trad. F. Graffin, dans L'Orient syrien, 7, 1962, in Delhougne, Les Pères commentent, p.410-411)

« Ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés »

           L'amour de Dieu, sorti à la recherche des pécheurs, nous est
proclamé par une femme pécheresse. Car en appelant celle-ci, c'est notre
race tout entière que le Christ invitait à l'amour ; et en sa personne, ce
sont tous les pécheurs qu'il attirait à son pardon. Il parlait à elle
seule ; mais il conviait à sa grâce la création tout entière...           
Qui ne serait touché par la miséricorde du Christ, lui qui, pour sauver une
pécheresse, accepta l'invitation d'un pharisien ? A cause de celle qui est
affamée de pardon, il veut lui-même avoir faim de la table de Simon le
pharisien, alors que, sous l'apparence d'une table de pain, il avait
préparé à la pécheresse une table de repentance...           Afin qu'il en
soit ainsi pour toi, prends conscience que ton péché est grand, mais que
désespérer de ton pardon, parce que ton péché te semble trop grand, c'est
blasphémer contre Dieu et te faire du tort à toi-même. Car s'il a promis de
pardonner tes péchés quel que soit leur nombre, vas-tu lui dire que tu ne
peux pas le croire et lui déclarer : « Mon péché est trop grand pour que tu
le pardonnes. Tu ne peux pas me guérir de mes maladies » ? Là, arrête-toi
et crie avec le prophète : « J'ai péché contre toi, Seigneur » (Ps 50,6).
Aussitôt il te répondra : « Moi, j'ai passé par-dessus ta faute ; tu ne
mourras pas ». A lui, la gloire par nous tous, dans les siècles. Amen.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

15 septembre 2010

Evangile du jour

mercredi 15 septembre 2010
Notre Dame des Douleurs, mémoire

Notre-Dame des Douleurs - Mémoire
Ste Catherine de Gênes, veuve (1447-1510)



Commentaire du jour
Bienheureux Guerric d'Igny : « Voici ta mère »

Les lectures du jour

Jn 19,25-27.
Or, près de la croix de Jésus se tenait sa mère, avec la sœur de sa mère,
Marie femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa
mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de
cette heure-là, le disciple la prit chez lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
1er Sermon pour l'Assomption ; PL 185A,187 (trad. Orval)

« Voici ta mère »

Marie a engendré un fils ; et comme celui-ci est le Fils unique du
Père dans les cieux, il est le fils unique de sa mère sur la terre...
Cependant cette seule vierge mère, qui a eu la gloire de mettre au monde le
Fils unique de Dieu embrasse ce même Fils dans tous les membres de son
Corps et ne rougit pas d'être appelée la mère de tous ceux en qui elle
reconnaît le Christ déjà formé ou sur le point de l'être. Ève, qui jadis a
légué à ses enfants la condamnation à mort avant même qu'ils aient vu le
jour, a été appelée « la mère des vivants » (Gn 3,20)... Mais puisqu'elle
n'a pas répondu au sens de son nom, c'est Marie qui en a réalisé le
mystère. Comme l'Église dont elle est le symbole, elle est la mère de tous
ceux qui sont renés à la vie. Elle est vraiment la mère de la Vie qui fait
vivre tous les hommes ; et en l'engendrant elle a en quelque sorte régénéré
tous ceux qui allaient en vivre...

Cette bienheureuse mère du Christ, qui se sait mère des chrétiens en
raison de ce mystère, se montre aussi leur mère par le soin qu'elle prend
d'eux et l'affection qu'elle leur témoigne. Elle n'est pas dure envers eux
comme s'ils n'étaient pas à elle. Ses entrailles fécondées une seule fois,
mais non pas épuisées, ne cessent d'enfanter le fruit de la bonté. « Le
fruit béni de ton sein » (Lc 1,42), douce mère, t'a laissée toute remplie
d'une bonté inépuisable : né de toi une seule fois, il demeure toujours en
toi.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

14 septembre 2010

Evangile du jour

mardi 14 septembre 2010
Fête de la Croix Glorieuse

La Croix glorieuse, fête



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Dieu a tant aimé le monde »

Les lectures du jour

Jn 3,13-17.
Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de
l'homme.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi
tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie
éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur « Père, si c'est possible » (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 72)

« Dieu a tant aimé le monde »

      C'est la croix qui a réconcilié les hommes avec Dieu, qui a fait de
la terre un ciel, qui a réuni les hommes aux anges. Elle a renversé la
citadelle de la mort, détruit la puissance du démon, délivré la terre de
l'erreur, posé les fondements de l'Eglise. La croix, c'est la volonté au
Père, la gloire du Fils, la jubilation de l'Esprit Saint...

      La croix est plus éclatante que le soleil, car, lorsque le soleil
s'obscurcit, c'est alors que la croix étincelle ; et le soleil s'obscurcit
non en ce sens qu'il serait anéanti, mais qu'il est vaincu par la splendeur
de la croix. La croix a déchiré l'acte de notre condamnation, elle a brisé
les chaînes de la mort. La croix est la manifestation de l'amour de Dieu :
« Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique afin que tout
homme qui croit en lui ne périsse pas ».

      La croix a ouvert le paradis, elle y a introduit le malfaiteur (Lc
23,43) et elle a ramené au Royaume des cieux le genre humain voué à la
mort.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

13 septembre 2010

Evangile du jour

lundi 13 septembre 2010
Le lundi de la 24e semaine du temps ordinaire

St Jean Chrysostome, évêque et docteur de l'Église (c. 344- 407)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Seigneur, je ne suis pas digne »

Les lectures du jour

Lc 7,1-10.
Après avoir achevé tout son discours devant le peuple, Jésus entra dans la
ville de Capharnaüm.
Un centurion de l'armée romaine avait un esclave auquel il tenait
beaucoup ; celui-ci était malade, sur le point de mourir.
Le centurion avait entendu parler de Jésus ; alors il lui envoya
quelques notables juifs pour le prier de venir sauver son esclave.
Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient : « Il mérite que
tu lui accordes cette guérison.
Il aime notre nation : c'est lui qui nous a construit la
synagogue. »
Jésus était en route avec eux, et déjà il n'était plus loin de la maison,
quand le centurion lui fit dire par des amis : « Seigneur, ne
prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon
toit.
Moi-même, je ne me suis pas senti le droit de venir te trouver. Mais dis
seulement un mot, et mon serviteur sera guéri.
Moi qui suis un subalterne, j'ai des soldats sous mes ordres ; à l'un,
je dis : 'Va', et il va ; à l'autre : 'Viens', et il
vient ; et à mon esclave : 'Fais ceci', et il le fait. »
Entendant cela, Jésus fut dans l'admiration. Il se tourna vers la foule qui
le suivait : « Je vous le dis, même en Israël, je n'ai pas trouvé
une telle foi ! »
De retour à la maison, les envoyés trouvèrent l'esclave en bonne santé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 62 (trad. Brésard, 2000 ans C , p.80 rev.)

« Seigneur, je ne suis pas digne »

      Dans la lecture de l'évangile, nous avons entendu Jésus louer notre
foi, jointe à l'humilité. Quand il a promis d'aller dans sa demeure guérir
le serviteur du centurion, celui-ci a répondu : « Je ne suis pas digne que
tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur
sera guéri ». En se disant indigne, il se montre digne -- digne non
seulement que le Christ entre dans sa maison, mais aussi dans son cœur...


      Car ce n'aurait pas été pour lui un grand bonheur si le Seigneur
Jésus était entré dans sa maison sans être dans son cœur. En effet le
Christ, Maître en humilité par son exemple et ses paroles, s'est assis à
table dans la demeure d'un pharisien orgueilleux, nommé Simon (Lc 7,36s).
Mais bien qu'il ait été à sa table, il n'était pas dans son cœur : là, « le
Fils de l'Homme n'avait pas où reposer sa tête » (Lc 9,58). Au contraire,
ici il n'entre pas dans la maison du centurion, mais il possède son
cœur...

      C'est donc la foi jointe à l'humilité que le Seigneur loue chez ce
centurion. Quand celui-ci dit : « Je ne suis pas digne que tu entres sous
mon toit », le Seigneur répond : « En vérité, je vous le dis, je n'ai pas
trouvé une telle foi en Israël »... Le Seigneur était venu au peuple
d'Israël selon la chair, pour chercher d'abord dans ce peuple sa brebis
perdue (cf Lc 15,4)... Nous autres, en tant qu'hommes, nous ne pouvons pas
mesurer la foi des hommes. C'est celui qui voit le fond des cœurs, celui
que personne ne trompe, qui a témoigné de ce qu'était le cœur de cet homme,
entendant sa parole pleine d'humilité et lui donnant en retour une parole
qui guérit.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

12 septembre 2010

Evangile du jour

dimanche 12 septembre 2010
Vingt-quatrième dimanche du temps ordinaire

Le saint Nom de Marie



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »

Les lectures du jour

Lc 15,1-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet
homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas
les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle
qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur
dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle
qui était perdue ! '
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour
un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf
justes qui n'ont pas besoin de conversion. »
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle
pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce
qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur
dit : 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent
que j'avais perdue ! '
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu
pour un seul pécheur qui se convertit. »
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui
me revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché
contre le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et
le couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je
ne mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau
vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux
pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il
était perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a
tué le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service
sans avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un
chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout
ce qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est
retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 5 sur le fils prodigue ; PL 52,197 (trad. Année en fête, Migne 2000, p. 243)

« Vite, apportez le plus beau vêtement pour l'habiller »

      Le fils revient chez son père et s'écrie : « Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi. Je ne mérite plus d'être appelé ton fils, traite-moi
comme un de tes salariés »... Mais le père accourut, et accourut de loin. «
Alors que nous étions encore pécheurs, le Christ est mort pour nous. » (Rm
5,8) Le père accourut... dans la personne du Fils, quand par lui, il est
descendu du ciel et venu sur terre. « Le Père qui m'a envoyé est avec moi »
dit-il dans l'Évangile (cf Jn 16,32). Il se jeta à son cou : il s'est jeté
jusqu'à nous quand par le Christ, toute sa divinité est descendue du ciel
et s'est installée dans notre chair. Et il l'embrassa. Quand ? Quand « la
compassion et la vérité se sont rencontrées ; la justice et la paix se sont
embrassées » (Ps 84,11).

      Il lui fit donner une robe de fête : celle qu'Adam a perdue, la
gloire éternelle de l'immortalité. Il lui passa un anneau au doigt :
l'anneau de l'honneur, son titre de liberté, le gage particulier de
l'esprit, le signe de la foi, les arrhes des noces célestes. Écoute
l'apôtre Paul : « Je vous ai fiancés à un époux unique, pour vous présenter
au Christ comme une vierge pure » (2Co 11,2). Et il lui fit mettre des
chaussures aux pieds : pour que nos pieds soient chaussés quand nous
annonçons la bonne nouvelle de l'Évangile, pour que soient bénis « les
pieds de ceux qui annoncent une bonne nouvelle de paix » (Is 52,7; Rm
10,15).

      Et il fit tuer pour lui le veau gras... Le veau est tué sur l'ordre
du père parce que le Christ, Dieu, Fils de Dieu, ne pouvait pas être tué
sans le vouloir du Père ; écoute encore l'apôtre Paul : « Il n'a pas
épargné son propre Fils mais l'a livré pour nous tous » (Rm 8,32).




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

11 septembre 2010

Evangile du jour

samedi 11 septembre 2010
Le samedi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Jean-Gabriel Perboyre, martyr († 1840), Bx Charles Spinola, martyr († 1622)



Commentaire du jour
Saint Aphraate : Poser ses fondations sur le roc

Les lectures du jour

Lc 6,43-49.
Jésus disait à ses disciples : " Jamais un bon arbre ne donne de mauvais
fruits; jamais non plus un arbre mauvais ne donne de bons fruits.
Chaque arbre se reconnaît à son fruit : on ne cueille pas des figues
sur des épines ; on ne vendange pas non plus du raisin sur des ronces.

L'homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et
l'homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que
dit la bouche, c'est ce qui déborde du cœur.
Et pourquoi m'appelez-vous en disant : 'Seigneur !
Seigneur ! ' et ne faites-vous pas ce que je dis ?
Tout homme qui vient à moi, qui écoute mes paroles et qui les met en
pratique, je vais vous montrer à qui il ressemble.
Il ressemble à un homme qui bâtit une maison. Il a creusé très profond, et
il a posé les fondations sur le roc. Quand est venue l'inondation, le
torrent s'est précipité sur cette maison, mais il n'a pas pu l'ébranler
parce qu'elle était bien bâtie.
Mais celui qui a écouté sans mettre en pratique ressemble à l'homme qui a
bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s'est précipité
sur elle, et aussitôt elle s'est effondrée ; la destruction de cette
maison a été complète. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul
Les Exposés, n° 1 « De la foi » (trad. SC 349, p.209s rev.)

Poser ses fondations sur le roc

      Écoute-moi te parler de la foi qui est posée sur le roc et de
l'édifice qui est élevé sur ce roc. En effet, l'homme commence par croire,
et quand il croit, il aime ; quand il aime, il espère ; quand il espère, il
est justifié ; quand il est justifié, il est achevé ; quand il est achevé,
il est parvenu au faîte. Quand tout son édifice s'est élevé, qu'il est
parvenu au faîte et achevé, il devient maison et temple d'habitation pour
le Christ/Messie... Voici ce que dit le bienheureux apôtre Paul : « Vous
êtes le temple de Dieu, et l'Esprit du Christ habite en vous » (1Co 3,16;
6,19). Et notre Seigneur lui-même dit à ses disciples : « Vous êtes en moi,
et je suis en vous » (Jn 14,20)...

      Quand l'édifice est devenu maison d'habitation, l'homme commence
alors à se préoccuper de ce qui est demandé par celui qui habite cette
maison. Il en est comme d'une maison où demeurait un roi ou un homme de
famille noble appelé d'un nom royal. Alors sont demandés par le roi tous
les insignes de la royauté et tout le service demandé par sa dignité
royale. Un roi ne demeure pas dans une maison vide... Ainsi en est-il de
l'homme qui est devenu maison d'habitation pour le Christ/Messie : qu'il
pourvoie à ce qui convient au service du Messie qui habite en lui, aux
choses qui lui plaisent.

      En effet, cet homme construit d'abord son édifice sur le roc,
c'est-à-dire le Christ lui-même. Sur cette pierre est posée sa foi... Le
bienheureux Paul dit ces deux choses : « Comme un bon architecte, j'ai posé
la fondation. De fondation, personne ne peut en poser d'autre que celle qui
existe déjà, c'est-à-dire Jésus Christ » (1Co 3,10.11)... Et aussi : «
L'Esprit du Christ/Messie habite en vous », car notre Seigneur dit : « Mon
Père et moi, nous sommes un » (Jn 10,30). Dès lors est accompli la parole
selon laquelle le Messie habite dans les hommes qui croient en lui, et que
c'est lui la fondation sur laquelle s'élève tout l'édifice.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

10 septembre 2010

Evangile du jour

vendredi 10 septembre 2010
Le vendredi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Nicolas de Tolentino, o.s.a. († 1310), Le "Grand Martyre du Japon" († 1622)



Commentaire du jour
Saint Augustin : La paille et la poutre

Les lectures du jour

Lc 6,39-42.
Jésus s'adressait à la foule en paraboles : « Un aveugle peut-il
guider un autre aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un
trou ?
Le disciple n'est pas au-dessus du maître ; mais celui qui est bien
formé sera comme son maître.
Qu'as-tu à regarder la paille dans l'œil de ton frère, alors que la poutre
qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ?
Comment peux-tu dire à ton frère : 'Frère, laisse-moi retirer la
paille qui est dans ton œil', alors que tu ne vois pas la poutre qui est
dans le tien ? Esprit faux ! enlève d'abord la poutre de ton
œil ; alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil
de ton frère.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Explication du Sermon sur la montagne, 19 (trad. DDB 1978, p. 134)

La paille et la poutre

      « Comment vas-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter la paille de ton
œil, alors qu'il y a une poutre dans le tien ? Hypocrite, enlève d'abord la
poutre de ton œil et alors tu verras clair pour enlever la paille de l'œil
de ton frère », c'est-à-dire : Chasse d'abord loin de toi la haine :
ensuite tu pourras corriger celui que tu aimes. Et il dit justement
« hypocrite ». Tancer les vices doit être le propre d'hommes justes et
bienveillants. À le faire, les méchants usurpent un rôle ; ils font penser
aux comédiens qui cachent derrière un masque leur identité...

      Quand il nous faut blâmer ou corriger, veillons avec un souci
scrupuleux à poser la question : N'avons-nous jamais commis cette faute ;
en sommes-nous guéris ? Même si nous ne l'avons jamais commise,
rappelons-nous que nous sommes humains et que nous aurions pu la commettre.
Si par contre nous l'avons commise dans le passé, souvenons-nous de notre
fragilité pour que la bienveillance et non la haine nous dicte reproche ou
blâme. Que le coupable en devienne meilleur ou pire -- car le résultat est
incertain -- nous sommes du moins assurés que notre regard est demeuré pur.
Mais si dans notre introspection, nous découvrons en nous le même défaut
que nous prétendons reprendre, au lieu de le réprimander, pleurons avec le
coupable ; ne lui demandons pas de nous obéir mais de partager notre
effort.




Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------

09 septembre 2010

Evangile du jour

jeudi 09 septembre 2010
Le jeudi de la 23e semaine du temps ordinaire

St Pierre Claver, s.j. († 1654) - Mémoire, Bx Frédéric Ozanam († 1853)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

Les lectures du jour

Lc 6,27-38.
Jésus déclarait à la foule : « Je vous le dis, à vous qui
m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous
haïssent.
Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous
calomnient.
A celui qui te frappe sur une joue, présente l'autre. A celui qui te prend
ton manteau, laisse prendre aussi ta tunique.
Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas à celui qui te vole.
Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour
eux.
Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance pouvez-vous
attendre ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance
pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs en font autant.
Si vous prêtez quand vous êtes sûrs qu'on vous rendra, quelle
reconnaissance pouvez-vous attendre ? Même les pécheurs prêtent aux
pécheurs pour qu'on leur rende l'équivalent.
Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer
en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du
Dieu très-haut, car il est bon, lui, pour les ingrats et les méchants.
Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous
ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés.
Donnez, et vous recevrez : une mesure bien pleine, tassée, secouée,
débordante, qui sera versée dans votre tablier ; car la mesure dont
vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine près de Mossoul
Discours ascétiques, 1ère série, no. 81 (trad. AELF ; cf trad. Touraille, DDB 1981, p. 395)

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux »

      N'essaie pas de distinguer celui qui est digne de celui qui ne l'est
pas. Que tous les hommes soient égaux à tes yeux pour les aimer et les
servir. Ainsi tu pourras les amener tous au bien. Le Seigneur n'a-t-il pas
partagé la table des publicains et des femmes de mauvaise vie, sans
éloigner de lui les indignes ? Ainsi tu accorderas les mêmes bienfaits, les
mêmes honneurs à l'infidèle, à l'assassin, d'autant plus que lui aussi est
un frère pour toi, puisqu'il participe à l'unique nature humaine. Voici,
mon fils, un commandement que je te donne : que la miséricorde l'emporte
toujours dans ta balance, jusqu'au moment où tu sentiras en toi la
miséricorde que Dieu éprouve envers le monde.

      Quand l'homme reconnaît-il que son cœur a atteint la pureté ?
Lorsqu'il considère tous les hommes comme bons sans qu'aucun lui apparaisse
impur et souillé. Alors en vérité il est pur de cœur (Mt 5,8)...

      Qu'est-ce que cette pureté ? En peu de mots, c'est la miséricorde du
cœur à l'égard de l'univers entier. Et qu'est-ce que la miséricorde du cœur
? C'est la flamme qui l'embrase pour toute la création, pour les hommes,
pour les oiseaux, pour les bêtes, pour les démons, pour tout être créé.
Quand il songe à eux ou quand il les regarde, l'homme sent ses yeux
s'emplir des larmes d'une profonde, d'une intense pitié qui lui étreint le
cœur et le rend incapable de tolérer, d'entendre, de voir le moindre tort
ou la moindre affliction endurée par une créature. C'est pourquoi la prière
accompagnée de larmes s'étend à toute heure aussi bien sur les êtres
dépourvus de parole que sur les ennemis de la vérité, ou sur ceux qui lui
nuisent, pour qu'ils soient gardés et purifiés. Une compassion immense et
sans mesure naît dans le cœur de l'homme, à l'image de Dieu.





Gérez votre abonnement directement à cette adresse : www.levangileauquotidien.org


--------------------------------------------
* Le financement du fonctionnement et du développement dans de nouvelles
langues de l'Evangile au Quotidien n'est assuré que par votre soutien
généreux. Vous pouvez adresser votre contribution soit à l'adresse
ci-dessous, soit directement en ligne depuis le site. Merci.
--------------------------------------------
L'Evangile au Quotidien, 4 Quai KOCH - 67000 STRASBOURG - FRANCE
--------------------------------------------