31 mars 2010

Evangile du jour

mercredi 31 mars 2010
Le mercredi saint

Mercredi Saint
St Benjamin, diacre et martyr (c.424)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »

Les lectures du jour

Mt 26,14-25.
L'un des douze Apôtres de Jésus, nommé Judas Iscariote, alla trouver les
chefs des prêtres
et leur dit : « Que voulez-vous me donner, si je vous le livre ? » Ils lui
proposèrent trente pièces d'argent.
Dès lors, Judas cherchait une occasion favorable pour le livrer.
Le premier jour de la fête des pains sans levain, les disciples vinrent
dire à Jésus : « Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas
pascal ? »
Il leur dit : « Allez à la ville, chez un tel, et dites-lui : 'Le Maître te
fait dire : Mon temps est proche ; c'est chez toi que je veux célébrer la
Pâque avec mes disciples. ' »
Les disciples firent ce que Jésus leur avait prescrit et ils préparèrent la
Pâque.
Le soir venu, Jésus se trouvait à table avec les Douze.
Pendant le repas, il leur déclara : « Amen, je vous le dis : l'un de vous
va me livrer. »
Profondément attristés, ils se mirent à lui demander, l'un après l'autre :
« Serait-ce moi, Seigneur ? »
Il leur répondit : « Celui qui vient de se servir en même temps que moi,
celui-là va me livrer.
Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit à son sujet ; mais
malheureux l'homme par qui le Fils de l'homme est livré ! Il vaudrait mieux
que cet homme-là ne soit pas né ! »
Judas, celui qui le livrait, prit la parole : « Rabbi, serait-ce moi ? »
Jésus lui répond : « C'est toi qui l'as dit ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l'Europe
La Prière de l'Église (trad. Paris 1955, p. 19-22; cf Source cachée, p. 54)

« Où veux-tu que nous fassions les préparatifs de ton repas pascal ? »

      Nous savons par les récits évangéliques que le Christ a prié comme un
juif croyant et fidèle à la Loi... Il prononça les vieilles prières de
bénédiction, que l'on récite encore aujourd'hui, pour le pain, le vin et
les fruits de la terre, comme en témoignent les récits de la dernière Cène,
toute consacrée à l'accomplissement d'une des plus saintes obligations
religieuses : le solennel repas de la Pâque, qui commémorait la délivrance
de la servitude d'Égypte. Peut-être est-ce là que nous est donnée la vision
la plus profonde de la prière du Christ, et comme la clef qui nous
introduit dans la prière de toute l'Église...

      La bénédiction et le partage du pain et du vin faisaient partie du
rite du repas pascal. Mais l'un et l'autre reçoivent ici un sens
entièrement nouveau. Là prend naissance la vie de l'Église. Sans doute
est-ce seulement à la Pentecôte qu'elle naît comme communauté spirituelle
et visible. Mais ici, à la Cène, s'accomplit la greffe du sarment sur le
cep qui rend possible l'effusion de l'Esprit. Les anciennes prières de
bénédiction sont devenues dans la bouche du Christ paroles créatrices de
vie. Les fruits de la terre sont devenus sa chair et son sang, remplis de
sa vie... La Pâque de l'ancienne Alliance est devenue la Pâque de
l'Alliance nouvelle.





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30 mars 2010

Evangile du jour

mardi 30 mars 2010
Le mardi saint

Mardi Saint
St Jean Climaque (VIème-VIIème siècles)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Il trempe la bouchée, et la donne à Judas »

Les lectures du jour

Jn 13,21-33.36-38.
A l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, au cours du repas qu'il
prenait avec ses disciples, il fut bouleversé au plus profond de lui-même,
et il attesta: "Amen, amen, je vous le dis: l'un de vous me livrera. "
Les disciples se regardaient les uns les autres, sans parvenir à comprendre
de qui Jésus parlait.
Comme il y avait à table, tout contre Jésus, l'un de ses disciples, celui
que Jésus aimait,
Simon-Pierre lui fait signe de demander à Jésus de qui il veut parler.
Le disciple se penche donc sur la poitrine de Jésus et lui dit : «
Seigneur, qui est-ce ? »
Jésus lui répond : « C'est celui à qui j'offrirai la bouchée que je vais
tremper dans le plat. » Il trempe la bouchée, et la donne à Judas, fils de
Simon l'Iscariote.
Et, quand Judas eut pris la bouchée, Satan entra en lui. Jésus lui dit
alors : « Ce que tu fais, fais-le vite. »
Mais aucun des convives ne comprit le sens de cette parole.
Comme Judas tenait la bourse commune, certains pensèrent que Jésus voulait
lui dire d'acheter ce qu'il fallait pour la fête, ou de donner quelque
chose aux pauvres.
Quand Judas eut pris la bouchée, il sortit aussitôt ; il faisait nuit.
Quand Judas fut sorti, Jésus déclara : « Maintenant le Fils de l'homme est
glorifié, et Dieu est glorifié en lui.
Si Dieu est glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire ;
et il la lui donnera bientôt.
Mes petits enfants, je suis encore avec vous, mais pour peu de temps, et
vous me chercherez. J'ai dit aux Juifs : Là où je m'en vais, vous ne pouvez
pas y aller. Je vous le dis maintenant à vous aussi.
Simon-Pierre lui dit : « Seigneur, où vas-tu ? » Jésus lui répondit : « Là
où je m'en vais, tu ne peux pas me suivre pour l'instant ; tu me suivras
plus tard. »
Pierre lui dit : « Seigneur, pourquoi ne puis-je pas te suivre maintenant ?
Je donnerai ma vie pour toi ! »
Jésus réplique : « Tu donneras ta vie pour moi ? Amen, amen, je te le dis :
le coq ne chantera pas avant que tu m'aies renié trois fois.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de saint Jean, 62, 63 (trad. En Calcat rev.)

« Il trempe la bouchée, et la donne à Judas »

Lorsque le Seigneur, Pain de Vie (Jn 6,35), eut donné du pain à cet
homme mort, et désigné, en livrant le pain, celui qui trahissait le pain
vivant, il lui dit : « Ce que tu as à faire, fais-le vite ». Il ne
commandait pas le crime : il découvrait son mal à Judas, et nous annonçait
notre bien. Que le Christ soit livré, n'était-ce pas le pire pour Judas, et
pour nous le meilleur ? Judas, donc, qui se nuit à lui-même, agit pour nous
sans le savoir. « Ce que tu as à faire, fais-le vite. »
Parole d'un homme qui est prêt, non d'un homme irrité. Parole où s'annonce
moins le châtiment de celui qui trahit que la récompense du rédempteur, de
celui qui rachète. Car en disant : « Ce que tu as à faire, fais-le vite »,
le Christ, plus qu'il ne s'en prend au crime de l'infidèle, cherche à hâter
le salut des croyants. « Il a été livré à cause de nos péchés ; il a aimé
l'Église et s'est livré pour elle » (Rm 4,25; Ep 5,25). C'est ce qui fait
dire à l'apôtre Paul : « Il m'a aimé, et il s'est livré pour moi » (Ga
2,20). De fait, personne n'aurait livré le Christ s'il ne s'était livré
lui-même... Quand Judas le trahit, c'est le Christ qui se livre ; l'un
négocie sa vente, et l'autre, notre rachat. « Ce que tu as à faire, fais le
vite » : non que ce soit en ton pouvoir, mais c'est la volonté de celui qui
peut tout... « Aussitôt la bouchée prise, Judas sortit. Il
faisait nuit. » Et celui qui sortait était lui-même nuit. Alors, quand la
nuit fut sortie, Jésus dit : « Maintenant le Fils de l'homme a été glorifié
! » Alors, le jour transmet au jour la parole (Ps 18,3), c'est-à-dire, le
Christ la confie à ses disciples pour qu'ils l'écoutent et le suivent dans
l'amour... Quelque chose de semblable arrivera quand ce monde vaincu par le
Christ passera. Alors l'ivraie ayant cessé de se mêler au grain, les
justes, dans le Royaume de leur Père, resplendiront comme le soleil (Mt
13,43).




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29 mars 2010

Evangile du jour

lundi 29 mars 2010
Le lundi saint

Lundi Saint
Ste Gladys, reine (c. 500)



Commentaire du jour
Guillaume de Saint-Thierry : « La maison fut remplie par l'odeur du parfum »

Les lectures du jour

Jn 12,1-11.
Six jours avant la Pâque, Jésus vint à Béthanie où habitait Lazare, celui
qu'il avait ressuscité d'entre les morts.
On donna un repas en l'honneur de Jésus. Marthe faisait le service, Lazare
était avec Jésus parmi les convives.
Or, Marie avait pris une livre d'un parfum très pur et de très grande
valeur ; elle versa le parfum sur les pieds de Jésus, qu'elle essuya avec
ses cheveux ; la maison fut remplie par l'odeur du parfum.
Judas Iscariote, l'un des disciples, celui qui allait le livrer, dit alors
:
« Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum pour trois cents pièces d'argent,
que l'on aurait données à des pauvres ? »
Il parla ainsi, non parce qu'il se préoccupait des pauvres, mais parce que
c'était un voleur : comme il tenait la bourse commune, il prenait pour lui
ce que l'on y mettait.
Jésus lui dit : « Laisse-la ! Il fallait qu'elle garde ce parfum pour le
jour de mon ensevelissement.
Des pauvres, vous en aurez toujours avec vous, mais moi, vous ne m'aurez
pas toujours. »
Or, une grande foule de Juifs apprit que Jésus était là, et ils arrivèrent,
non seulement à cause de Jésus, mais aussi pour voir ce Lazare qu'il avait
ressuscité d'entre les morts.
Les chefs des prêtres décidèrent alors de faire mourir aussi Lazare,
parce que beaucoup de Juifs, à cause de lui, s'en allaient, et croyaient en
Jésus.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Guillaume de Saint-Thierry (v. 1085-1148), moine bénédictin puis cistercien
Oraisons méditatives, n°5 (trad. O.E.I.L. 1985, p. 84 in Bourguet, L'Évangile médité, p. 198 rev.)

« La maison fut remplie par l'odeur du parfum »

      Depuis mon enfance, je n'ai pas arrêté de pécher, et toi tu n'as pas
cessé de me faire du bien... Cependant, Seigneur, que ton jugement se mue
en miséricorde. Prends occasion du péché pour condamner le péché... Veuille
trouver mon coeur digne du feu de ton parfait amour, que sa chaleur intense
fasse sortir de moi et consume tout le venin du péché ! Qu'il mette à nu et
noie dans les larmes de mes yeux toute l'infection de ma conscience. Que ta
croix crucifie tout ce que la concupiscence de la chair, celle des yeux et
l'orgueil de la vie ont gâté par l'effet de ma longue négligence.

      Seigneur, celui qui le voudra peut bien m'entendre et se moquer de ma
confession : qu'il me regarde gisant avec la pécheresse aux pieds de ta
miséricorde, les arrosant des larmes de mon coeur, versant sur eux le
parfum d'une tendre dévotion (Lc 7,38). Que toutes mes ressources, si
pauvres soient-elles, corps ou âme, soient versées pour acheter ce parfum
qui te plaît. Je le répandrai sur ta tête, toi dont la tête est Dieu ; et
sur tes pieds, toi dont la frange est notre nature infirme. Si le pharisien
murmure, toi, mon Dieu, aie pitié de moi ! Si le voleur qui tient les
cordons de la bourse en grince des dents, pourvu que je te fasse plaisir,
je ne compte pas pour grand-chose de déplaire à qui que ce soit.

      Ô amour de mon coeur, que chaque jour, et même sans arrêt, je te
verse ce parfum, car en le répandant sur toi, je le répands aussi sur
moi... Donne-moi de te faire loyalement le don de tout ce que j'ai, de tout
ce que je sais, de tout ce que je suis, de tout ce que je peux ! Que je ne
me réserve rien ! Je suis là, aux pieds de ta miséricorde ; c'est là que je
me tiendrai, que je pleurerai, jusqu'à ce que tu me fasses entendre ta
douce voix, le jugement de ta bouche, la sentence de ta justice et de la
mienne : « Ses nombreux péchés lui ont été pardonnés, parce qu'il a
beaucoup aimé » (Lc 7,47).




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28 mars 2010

Evangile du jour

dimanche 28 mars 2010
Dimanche des Rameaux et de la Passion

Dimanche des Rameaux  et de la Passion
St Gontran de Bourgogne, roi  (+ 592)



Commentaire du jour
Proclus de Constantinople : « Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi »

Les lectures du jour

Lc 22,14-71.23,1-56.
Quand l'heure du repas pascal fut venue, Jésus se mit à tables, et les
Apôtres avec lui.
Il leur dit : « J'ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous avant de
souffrir !
Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu'à ce qu'elle
soit pleinement réalisée dans le royaume de Dieu. »
Il prit alors une coupe, il rendit grâce et dit : « Prenez, partagez entre
vous.
Car je vous le déclare : jamais plus désormais je ne boirai du fruit de la
vigne jusqu'à ce que vienne le règne de Dieu. »
Puis il prit du pain ; après avoir rendu grâce, il le rompit et le leur
donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous. Faites cela en
mémoire de moi. »
Et pour la coupe, il fit de même à la fin du repas, en disant : « Cette
coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous.
Cependant la main de celui qui me livre est là, à côté de moi sur la table.

En effet, le Fils de l'homme s'en va selon ce qui a été fixé. Mais
malheureux l'homme qui le livre ! »
Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres lequel d'entre
eux allait faire cela.
Ils en arrivèrent à se quereller : lequel d'entre eux, à leur avis, était
le plus grand ?
Mais il leur dit : « Les rois des nations païennes leur commandent en
maîtres, et ceux qui exercent le pouvoir sur elles se font appeler
bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel ! Au contraire, le plus grand d'entre vous doit
prendre la place du plus jeune, et celui qui commande, la place de celui
qui sert.
Quel est en effet le plus grand : celui qui est à table, ou celui qui sert
? N'est-ce pas celui qui est à table ? Eh bien moi, je suis au milieu de
vous comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume, comme mon Père en a disposé pour
moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table dans mon Royaume, et vous siégerez
sur des trônes pour juger les douze tribus d'Israël.
Simon, Simon, Satan vous a réclamés pour vous passer au crible comme le
froment.
Mais j'ai prié pour toi, afin que ta foi ne sombre pas. Toi donc, quand tu
sera revenu, affermis tes frères. »
Pierre lui dit : « Seigneur, avec toi, je suis prêt à aller en prison et à
la mort. »
Jésus reprit : « Je te le déclare, Pierre : le coq ne chantera pas
aujourd'hui avant que, par trois fois, tu aies affirmé que tu ne me connais
pas. »
Puis il leur dit : « Quand je vous ai envoyés sans argent, ni sac, ni
sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? »
Ils lui répondirent : « Mais non. » Jésus leur dit : « Eh bien maintenant,
celui qui a de l'argent, qu'il en prenne, de même celui qui a un sac ; et
celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une.
Car, je vous le déclare : il faut que s'accomplisse en moi ce texte de
l'Écriture : Il a été compté avec les pécheurs. De fait, ce qui me concerne
va se réaliser. »
Ils lui dirent : « Seigneur, voici deux épées. » Il leur répondit : « Cela
suffit. »
Jésus sortit pour se rendre, comme d'habitude, au mont des Oliviers, et ses
disciples le suivirent.
Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
Puis il s'écarta à la distance d'un jet de pierre environ. Se mettant à
genoux, il priait :
« Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit
pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »
Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait.
Dans l'angoisse, Jésus priait avec plus d'insistance ; et sa sueur devint
comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu'à terre.
Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu'il trouva
endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas
entrer en tentation. »
Il parlait encore quand parut une foule de gens. Le nommé Judas, l'un des
Douze, marchait à leur tête. Il s'approcha de Jésus pour l'embrasser.
Jésus lui dit : « Judas, c'est par un baiser que tu livres le Fils de
l'homme ? »
Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : «
Seigneur, faut-il frapper avec l'épée ? »
L'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui trancha l'oreille
droite.
Jésus répondit : « Laissez donc faire ! » Et, touchant l'oreille de
l'homme, il le guérit.
Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l'arrêter, chefs des prêtres,
officiers de la garde du Temple et anciens : « Suis-je donc un bandit, pour
que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
Chaque jour, j'étais avec vous dans le Temple, et vous ne m'avez pas
arrêté. Mais c'est maintenant votre heure, c'est la domination des
ténèbres. »
Ils se saisirent de Jésus pour l'emmener et ils le firent entrer dans la
maison du grand prêtre. Pierre suivait de loin.
Ils avaient allumé un feu au milieu de la cour et ils s'étaient tous assis
là. Pierre était parmi eux.
Une servante le vit assis près du feu ; elle le dévisagea et dit : «
Celui-là aussi était avec lui. »
Mais il nia : « Femme, je ne le connais pas. »
Peu après, un autre dit en le voyant : « Toi aussi, tu en fais partie. »
Pierre répondit : « Non, je n'en suis pas. »
Environ une heure plus tard, un autre insistait : « C'est sûr : celui-là
était avec lui, et d'ailleurs il est Galiléen. »
Pierre répondit : « Je ne vois pas ce que tu veux dire. » Et à l'instant
même, comme il parlait encore, un coq chanta.
Le Seigneur, se retournant, posa son regard sur Pierre ; et Pierre se
rappela la parole que le Seigneur lui avait dite : « Avant que le coq
chante aujourd'hui, tu m'auras renié trois fois. »
Il sortit et pleura amèrement.
Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le maltraitaient.
Ils lui avaient voilé le visage, et ils l'interrogeaient : « Fais le
prophète ! Qui est-ce qui t'a frappé ? »
Et ils lançaient contre lui beaucoup d'autres insultes.
Lorsqu'il fit jour, les anciens du peuple, chefs des prêtres et scribes, se
réunirent, et ils l'emmenèrent devant leur grand conseil.
Ils lui dirent : « Si tu es le Messie, dis-le nous. » Il leur répondit : «
Si je vous le dis, vous ne me croirez pas ;
et si j'interroge, vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l'homme sera assis à la droite du Dieu Puissant.
»
Tous lui dirent alors : « Tu es donc le Fils de Dieu ? » Il leur répondit :
« C'est vous qui dites que je le suis. »
Ils dirent alors : « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes nous l'avons entendu de sa bouche. »
Ils se levèrent tous ensemble et l'emmenèrent chez Pilate.
Ils se mirent alors à l'accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de
semer le désordre dans notre nation : il empêche de payer l'impôt à
l'empereur, et se dit le Roi Messie. »
Pilate l'interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C'est
toi qui le dis. »
Pilate s'adressa aux chefs des prêtres et à la foule : « Je ne trouve chez
cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient : « Il soulève le peuple en enseignant dans tout le
pays des Juifs, à partir de la Galilée jusqu'ici. »
A ces mots, Pilate demanda si l'homme était Galiléen.
Apprenant qu'il relevait de l'autorité d'Hérode, il le renvoya à ce
dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
A la vue de Jésus, Hérode éprouva une grande joie : depuis longtemps il
désirait le voir à cause de ce qu'il entendait dire de lui, et il espérait
lui voir faire un miracle.
Il lui posa beaucoup de questions, mais Jésus ne lui répondit rien.
Les chefs des prêtres et les scribes étaient là, et l'accusaient avec
violence.
Hérode, ainsi que ses gardes, le traita avec mépris et se moqua de lui : il
le revêtit d'un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu'auparavant ils
étaient ennemis.
Alors Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple.
Il leur dit : « Vous m'avez amené cet homme en l'accusant de mettre le
désordre dans le peuple. Or, j'ai moi-même instruit l'affaire devant vous,
et, parmi les faits dont vous l'accusez, je n'ai trouvé chez cet homme
aucun motif de condamnation.
D'ailleurs, Hérode non plus, puisqu'il nous l'a renvoyé. En somme, cet
homme n'a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le faire châtier et le relâcher. »

Ils se mirent à crier tous ensemble : « Mort à cet homme ! Relâche-nous
Barabbas. »
Ce dernier avait été emprisonné pour un meurtre et pour une émeute survenue
dans la ville.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus, leur adressa de nouveau la
parole.
Mais ils criaient : « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
Pour la troisième fois, il leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ? Je
n'ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais donc le
faire châtier, puis le relâcher. »
Mais eux insistaient à grands cris, réclamant qu'il soit crucifié ; et
leurs cris s'amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur demande.
Il relâcha le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre, celui qu'ils
réclamaient, et il livra Jésus à leur bon plaisir.
Pendant qu'ils l'emmenaient, ils prirent un certain Simon de Cyrène, qui
revenait des champs, et ils le chargèrent de la croix pour qu'il la porte
derrière Jésus.
Le peuple, en grande foule, le suivait, ainsi que des femmes qui se
frappaient la poitrine et se lamentaient sur Jésus.
Il se retourna et leur dit : « Femmes de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi
! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants !
Voici venir des jours où l'on dira : 'Heureuses les femmes stériles, celles
qui n'ont pas enfanté, celles qui n'ont pas allaité ! '
Alors on dira aux montagnes : 'Tombez sur nous', et aux collines :
'Cachez-nous'.
Car si l'on traite ainsi l'arbre vert, que deviendra l'arbre sec ? »
On emmenait encore avec Jésus deux autres, des malfaiteurs, pour les
exécuter.
Lorsqu'on fut arrivé au lieu dit : Le Crâne, ou Calvaire, on mit Jésus en
croix, avec les deux malfaiteurs, l'un à droite et l'autre à gauche.
Jésus disait : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu'ils font. »
Ils partagèrent ses vêtements et les tirèrent au sort.
On venait de crucifier Jésus et le peuple restait là à regarder. Les chefs
ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la
boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi
des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le
Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de
Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons
ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton
Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu
seras dans le Paradis. »
Il était déjà presque midi ; l'obscurité se fit dans tout le pays jusqu'à
trois heures, car le soleil s'était caché.
Le rideau du Temple se déchira par le milieu.
Alors, Jésus poussa un grand cri : « Père, entre tes mains je remets mon
esprit. » Et après avoir dit cela, il expira.
A la vue de ce qui s'était passé, le centurion rendait gloire à Dieu : «
Sûrement, cet homme, c'était un juste. »
Et tous les gens qui s'étaient rassemblés pour ce spectacle, voyant ce qui
était arrivé, s'en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis se tenaient à distance, ainsi que les femmes qui le suivaient
depuis la Galilée, et qui regardaient.
Alors arriva un membre du conseil, nommé Joseph ; c'était un homme bon et
juste.
Il n'avait donné son accord ni à leur délibération, ni à leurs actes. Il
était d'Arimathie, ville de Judée, et il attendait le royaume de Dieu.
Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix, l'enveloppa dans un linceul et le mit
dans un sépulcre taillé dans le roc, où personne encore n'avait été déposé.

C'était le vendredi, et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui accompagnaient Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph.
Elles regardèrent le tombeau pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s'en retournèrent et préparèrent aromates et parfums. Et, durant
le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Proclus de Constantinople (v. 390-446), évêque
Sermon 9, pour le jour des Rameaux ; PG 65, 772 (trad. Brésard, 2000 ans, année C, p. 108)

« Béni soit celui qui vient, lui, notre Roi »

      Le jour présent, mes bien-aimés, est de la plus grande importance. Il
demande de nous un très grand désir, un immense empressement, un vif allant
pour nous porter à la rencontre du Roi des Cieux. Paul, le messager de la
bonne nouvelle, nous disait : « Le Seigneur est proche, n'ayez aucun souci
» (Ph 4,5-6)...

      Allumons donc les lampes de la foi : comme les cinq vierges sages (Mt
25,1s), remplissons-les de l'huile de la miséricorde envers les pauvres ;
accueillons le Christ bien éveillés, et chantons-le, les palmes de justice
à la main. Embrassons-le en répandant sur lui le parfum de Marie (Jn 12,3).
Écoutons le chant de la résurrection ; que nos voix s'élèvent, dignes de la
majesté divine, et clamons avec le peuple ce cri qui s'échappe de la foule
: « Hosanna dans les hauteurs. Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur, le Roi d'Israël ». Il est bien de dire : « Celui qui vient », car
il vient sans cesse, jamais il ne nous manque : « Le Seigneur est proche de
tous ceux qui l'invoquent en vérité » (Ps 144,18). « Béni soit celui qui
vient au nom du Seigneur. »

      Le Roi doux et pacifique se tient à notre porte. Celui qui trône dans
les cieux sur les chérubins est assis ici-bas sur le petit d'une ânesse.
Préparons les maisons de nos âmes, débarrassons-les de ces toiles
d'araignée que sont les mésententes fraternelles ; qu'on ne trouve pas chez
nous la poussière des médisances. Répandons à flots l'eau de l'amour, et
apaisons tous les heurts que soulève l'animosité ; puis parsemons le
vestibule de nos lèvres des fleurs de la piété. Avec le peuple poussons
alors ce cri qui jaillit de la foule : « Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur, le Roi d'Israël ».




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27 mars 2010

Evangile du jour

samedi 27 mars 2010
Le samedi de la 5e semaine de Carême

St Jean de Lycopolis, ermite (+ 394) , St Habib d'Urfa, diacre et martyr (+ 322)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

Les lectures du jour

Jn 11,45-57.
Quand Lazare fut sorti du tombeau, les nombreux Juifs qui étaient venus
entourer Marie sa soeur et avaient donc vu ce que faisait Jésus, crurent en
lui.
Mais quelques-uns allèrent trouver les pharisiens pour leur raconter ce
qu'il avait fait.
Les chefs des prêtres et les pharisiens convoquèrent donc le grand conseil
; ils disaient : « Qu'allons-nous faire ? Cet homme accomplit un grand
nombre de signes.
Si nous continuons à le laisser agir, tout le monde va croire en lui, et
les Romains viendront détruire notre Lieu saint et notre nation. »
Alors, l'un d'entre eux, Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là,
leur dit : « Vous n'y comprenez rien ;
vous ne voyez pas quel est votre intérêt : il vaut mieux qu'un seul homme
meure pour le peuple, et que l'ensemble de la nation ne périsse pas. »
Ce qu'il disait là ne venait pas de lui-même ; mais, comme il était grand
prêtre cette année-là, il fut prophète en révélant que Jésus allait mourir
pour la nation.
Or, ce n'était pas seulement pour la nation, c'était afin de rassembler
dans l'unité les enfants de Dieu dispersés.
A partir de ce jour-là, le grand conseil fut décidé à le faire mourir.
C'est pourquoi Jésus ne circulait plus ouvertement parmi les Juifs ; il
partit pour la région proche du désert, dans la ville d'Éphraïm où il
séjourna avec ses disciples.
Or, la Pâque des Juifs approchait, et beaucoup montèrent de la campagne à
Jérusalem pour se purifier avant la fête.
Ils cherchaient Jésus et, dans le Temple, ils se disaient entre eux : «
Qu'en pensez-vous ? Il ne viendra sûrement pas à la fête ! »
Les chefs des prêtres et les pharisiens avaient donné des ordres :
quiconque saurait où il était devait le dénoncer, pour qu'on puisse
l'arrêter.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l'Église
Commentaire sur la lettre aux Romains, 15, 7 (trad. bréviaire)

« Afin de rassembler dans l'unité les enfants de Dieu dispersés »

      Il est écrit : « Tous, tant que nous sommes, nous formons un seul
corps et nous sommes membres les uns des autres » (Rm 12,5) car le Christ
nous rassemble dans l'unité par les liens de l'amour : « C'est lui qui, des
deux, a fait un seul peuple ; il a fait tomber le mur qui les séparait, la
haine, en supprimant les prescriptions juridiques de la Loi » (Ep 2,14). Il
faut donc que nous ayons les mêmes sentiments réciproques ; « si un membre
souffre, que tous les membres partagent sa souffrance ; si un membre est à
l'honneur, que tous partagent sa joie » (1Co 12,26). C'est pourquoi, dit
encore saint Paul, « accueillez-vous les uns les autres comme le Christ
vous a accueillis pour la gloire de Dieu » (Rm 15,7). Accueillons-nous les
uns les autres, si nous voulons avoir les mêmes sentiments. « Portons les
fardeaux les uns des autres ; rassemblés dans la paix, gardons l'unité dans
un même Esprit. » (Ep 4,2-3) C'est ainsi que Dieu nous a accueillis dans le
Christ. Car celui-ci a dit vrai : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné
son Fils pour nous » (Jn 3,16). En effet, le Fils a été donné en rançon de
notre vie à tous, nous avons été affranchis de la mort, rachetés de la mort
et du péché.

      Saint Paul éclaire les perspectives de ce plan de salut lorsqu'il dit
que « le Christ s'est fait le serviteur de la circoncision en raison de la
fidélité de Dieu » (Rm 15,8). Car Dieu avait promis aux patriarches, pères
des Juifs, qu'il bénirait leur descendance qui deviendrait aussi nombreuse
que les astres du ciel. C'est pour cela que le Verbe, qui est Dieu, s'est
manifesté dans la chair et s'est fait homme. Il maintient dans l'existence
toute la création et il assure le bien-être de tout ce qui existe,
puisqu'il est Dieu. Mais il est venu en ce monde en s'incarnant «  non pour
être servi, mais », comme il le dit lui-même, « pour servir et donner sa
vie en rançon pour la multitude » (Mc 10,45).




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26 mars 2010

Evangile du jour

vendredi 26 mars 2010
Le vendredi de la 5e semaine de Carême

St Ludger, évêque (+ 809), Ste Larissa (5ème s.)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »

Les lectures du jour

Jn 10,31-42.
Les Juifs allèrent de nouveau chercher des pierres pour lapider Jésus.
Celui-ci prit la parole : « J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes
de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »
Les Juifs lui répondirent : « Ce n'est pas pour une oeuvre bonne que nous
voulons te lapider, c'est parce que tu blasphèmes : tu n'es qu'un homme, et
tu prétends être Dieu. »
Jésus leur répliqua : « Il est écrit dans votre Loi : J'ai dit : Vous êtes
des dieux.
Donc, ceux à qui la parole de Dieu s'adressait, la Loi les appelle des
dieux ; et l'Écriture ne peut pas être abolie.
Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites :
'Tu blasphèmes', parce que j'ai dit : Je suis le Fils de Dieu.
Si je n'accomplis pas les oeuvres de mon Père, continuez à ne pas me
croire.
Mais si je les accomplis, quand bien même vous refuseriez de me croire,
croyez les oeuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le
Père est en moi, et moi dans le Père. »
Les Juifs cherchaient de nouveau à l'arrêter, mais il leur échappa.
Il repartit pour la Transjordanie, à l'endroit où Jean avait commencé à
baptiser. Et il y demeura.
Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n'a pas accompli de signe ;
mais tout ce qu'il a dit au sujet de celui-ci était vrai. »
Et à cet endroit beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermons divers, n° 22, 5-6 (trad. Brésard, 2000 ans, p.104 rev)

« J'ai multiplié sous vos yeux les oeuvres bonnes de la part du Père. Pour laquelle voulez-vous me lapider ? »

      Au Christ Jésus tu dois toute ta vie, puisqu'il a donné sa vie pour
ta vie, et qu'il a supporté des tourments amers pour que tu ne supportes
pas de tourments éternels... Qu'est-ce qui ne te semblera pas doux, lorsque
tu auras rassemblé dans ton coeur toutes les amertumes de ton Seigneur ?...
Comme les cieux sont plus hauts que la terre (Is 55,9), ainsi sa vie est
plus haute que notre vie, et pourtant elle a été donnée pour notre vie.
Comme le néant ne peut être comparé à nulle autre chose, de même notre vie
n'a pas de proportion avec la sienne...      

        Lorsque je lui aurai consacré tout ce que je suis, tout ce que je
peux, ce sera comme une étoile comparée au soleil, une goutte d'eau à un
fleuve, une pierre à une tour, un grain de sable à une montagne. Je n'ai
rien sinon deux petites choses, et même très menues : mon corps et mon âme,
ou plutôt une seule petite chose : ma volonté. Et je ne la donnerais pas à
celui qui a prévenu de tant de bienfaits un être aussi petit que moi, à
celui qui, en se donnant tout entier, m'a racheté tout entier ? Autrement,
si je garde pour moi ma volonté, avec quel visage, avec quels yeux, avec
quel esprit, avec quelle conscience irais-je me réfugier près du coeur de
la miséricorde de notre Dieu ? Oserais-je percer ce rempart très fort qui
garde Israël, et faire couler pour prix de mon rachat, non pas quelques
gouttes, mais les flots de ce sang qui coule des cinq parties de son corps
?




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25 mars 2010

Evangile du jour

jeudi 25 mars 2010
Solennité de l'Annonciation du Seigneur

L'ANNONCIATION DU SEIGNEUR, solennité
Bx Omeljan Kovc, Prêtre et martyr (1884-1944)



Commentaire du jour
Saint Bède le Vénérable : « Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin »

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.
L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée
Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le
Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis
vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître
sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la
femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour
moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bède le Vénérable (v. 673-735), moine, docteur de l'Église
Homélies pour l'Avent, n°3 ; CCL 122, 14-17 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 170)

« Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de fin »

      « L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée,
appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un
homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille
était Marie. » Ce qui est dit de la maison de David ne concerne pas
seulement Joseph, mais aussi Marie. Car la Loi prescrivait que chacun
devait épouser une femme de sa tribu et de sa famille, au témoignage de
l'apôtre Paul, qui écrit à Timothée : « Souviens-toi de Jésus Christ, le
descendant de David : il est ressuscité d'entre les morts, voilà mon
évangile » (2Tm 2,8)...

      « Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père. » Le trône de David désigne ici le
pouvoir sur le peuple d'Israël, que David gouverna en son temps avec un
zèle plein de foi... Ce peuple, que David dirigea par son pouvoir temporel,
le Christ va l'entraîner par une grâce spirituelle vers le royaume
éternel...

      « Il régnera pour toujours sur la maison de Jacob. » La maison de
Jacob désigne l'Église universelle qui, par la foi et le témoignage rendus
au Christ, se rattache à la destinée des patriarches, soit chez ceux qui
ont tiré leur origine charnelle de leur souche, soit chez ceux qui, nés
charnellement d'une autre nation, sont renés dans le Christ, par le baptême
dans l'Esprit. C'est sur cette maison de Jacob qu'il régnera éternellement
: « et son règne n'aura pas de fin ». Oui, il règne sur elle dans la vie
présente, lorsqu'il gouverne le coeur des élus où il habite, par leur foi
et leur amour envers lui ; et il les gouverne par sa continuelle
protection, pour leur faire parvenir les dons de la rétribution céleste ;
il règne dans l'avenir, lorsque, une fois achevé l'état de l'exil temporel,
il les introduit dans le séjour de la patrie céleste. Et là, ils se
réjouissent de ce que sa présence visible leur rappelle continuellement
qu'ils n'ont rien à faire d'autre que de chanter ses louanges.




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24 mars 2010

Evangile du jour

mercredi 24 mars 2010
Le mercredi de la 5e semaine de Carême

Ste Catherine de Suède (1330 + 1381), Bse Marie Karlowska (1865+1935)



Commentaire du jour
Origène : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre »

Les lectures du jour

Jn 8,31-42.
Jésus disait à ces Juifs qui maintenant croyaient en lui :
« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ;
alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »
Ils lui répliquèrent : « Nous sommes les descendants d'Abraham, et nous
n'avons jamais été les esclaves de personne. Comment peux-tu dire : 'Vous
deviendrez libres' ? »
Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : tout homme qui commet
le péché est esclave du péché.
L'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y
demeure pour toujours.
Donc, si c'est le Fils qui vous rend libres, vous serez vraiment libres.
Je sais bien que vous êtes les descendants d'Abraham, et pourtant vous
cherchez à me faire mourir, parce que ma parole n'a pas de prise sur vous.
Je dis ce que moi, j'ai vu auprès de mon Père, et vous, vous faites aussi
ce que vous avez entendu chez votre père. »
Ils lui répliquèrent : « Notre père, c'est Abraham. » Jésus leur dit : « Si
vous êtes les enfants d'Abraham, vous devriez agir comme Abraham.
Et en fait vous cherchez à me faire mourir, moi qui vous ai dit la vérité
que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas agi ainsi.
Mais vous, vous agissez comme votre père. » Ils lui dirent : « Nous ne
sommes pas des enfants illégitimes ! Nous n'avons qu'un seul Père, qui est
Dieu. »
Jésus leur dit : « Si Dieu était votre Père, vous m'aimeriez, car moi,
c'est de Dieu que je suis sorti et que je viens. Je ne suis pas venu de
moi-même ; c'est lui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur l'Exode, n°8 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 2, p. 174)

« Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre »

« Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir de la terre
d'Égypte, de la maison de servitude. » (Ex 20,2) Ces paroles ne s'adressent
pas seulement à ceux qui jadis sont sortis d'Égypte ; elles s'adressent
plus encore à toi qui les écoutes maintenant, si toutefois tu sors
d'Égypte... Réfléchis : les affaires de ce monde et les actions de la chair
ne seraient-elles pas cette maison de servitude et, à l'opposé, la fuite
des choses de ce monde et la vie selon Dieu ne seraient-elles pas la maison
de la liberté, selon ce que dit le Seigneur dans l'Évangile : « Si vous
demeurez dans ma parole, vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra
libres » ? Oui, l'Égypte est la maison de servitude ;
Jérusalem et la Judée, la maison de liberté. Ecoute l'apôtre Paul déclarer
à ce sujet...: « La Jérusalem d'en haut est libre ; elle est notre mère à
tous » (Ga 4,26). Et, de même que l'Égypte, cette province terrestre, est
appelée « maison de servitude » pour les enfants d'Israël en regard de
Jérusalem et de la Judée, qui deviennent pour eux maison de liberté, de
même, en face de la Jérusalem céleste qui est, peut-on dire, la mère de la
liberté, le monde entier avec tout ce qu'il contient est une maison de
servitude. Il y avait eu autrefois, en châtiment du péché, passage du
paradis de liberté à la servitude de ce monde...; c'est pourquoi la
première parole qui ouvre les commandements de Dieu concerne la liberté : «
Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir de la terre d'Égypte, de
la maison de servitude. »




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23 mars 2010

Evangile du jour

mardi 23 mars 2010
Le mardi de la 5e semaine de Carême

St Turibe de Mongrovejo, évêque (+ 1606)



Commentaire du jour
Saint Bernard : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

Les lectures du jour

Jn 8,21-30.
Jésus disait aux Juifs: "Je m'en vais; vous me chercherez et vous mourrez
dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller."
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi
je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut.
Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en
effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »

Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai
pas cessé de vous le dire.
J'ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D'ailleurs celui
qui m'a envoyé dit la vérité, et c'est de lui que j'ai entendu ce que je
dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors
vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même,
mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné.
Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul parce que je
fais toujours ce qui lui plaît. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 1 pour le premier dimanche de novembre (trad. Sr Isabelle de le Source, Lire la Bible, t. 6, p. 33)

« Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

      Le prophète Isaïe nous décrit une vision sublime : « J'ai vu le
Seigneur assis sur un trône » (Is 6,1). Magnifique spectacle, mes frères !
Heureux les yeux qui l'ont vu ! Qui ne désirerait de toute son âme
contempler la splendeur d'une si grande gloire ?... Mais voici que
j'entends le même prophète nous rapporter une autre vision de ce même
Seigneur, bien différente : « Nous l'avons vu ; il n'avait ni beauté, ni
éclat : nous l'avons pris pour un lépreux » (Is 53,2s Vulg)...

      Toi donc, si tu désires voir Jésus dans sa gloire, cherche à le voir
d'abord dans son abaissement. Commence par fixer les yeux sur le serpent
élevé dans le désert (cf Jn 3,14), si tu désires voir le Roi siéger sur son
trône. Que cette première vision te remplisse d'humilité, pour que la
seconde te relève de ton humiliation. Que celle-là réprime et guérisse ton
orgueil, avant que celle-ci ne comble et rassasie ton désir. Vois-tu le
Seigneur « réduit à rien » ? (Ph 2,7) Que cette vision ne te laisse pas
insouciant, sinon tu ne pourras, sans souci, le contempler ensuite dans la
gloire de son exaltation.

      « Tu lui seras semblable », certes, quand tu le verras « tel qu'il
est » (1Jn 3,2) ; sois donc semblable à lui dès maintenant en voyant ce
qu'il est devenu à cause de toi. Si tu ne refuses pas de lui ressembler
dans son abaissement, il te donnera sûrement en retour la ressemblance de
sa gloire. Il ne souffrira jamais que celui qui a participé à sa Passion
soit exclu de la communion à sa gloire. Il refuse même si peu d'admettre
avec lui dans le Royaume celui qui a partagé sa Passion, que le larron,
pour l'avoir confessé sur la croix, se retrouva le jour même avec lui au
paradis (Lc 23,42)... Oui, « si nous souffrons avec lui, avec lui, nous
régnerons » (Rm 8,17).




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22 mars 2010

Evangile du jour

lundi 22 mars 2010
Le lundi de la 5e semaine de Carême

Ste Léa, veuve (+ 384)



Commentaire du jour
Saint Augustin : La lumière du monde

Les lectures du jour

Jn 8,12-20.
Jésus disait aux Juifs : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me
suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. »
Les pharisiens lui dirent alors : « Tu te rends témoignage à toi-même, ce
n'est donc pas un vrai témoignage. »
Jésus leur répondit : « Oui, moi, je me rends témoignage à moi-même, et
pourtant c'est un vrai témoignage, car je sais d'où je suis venu, et où je
m'en vais ; mais vous, vous ne savez ni d'où je viens, ni où je m'en vais.
Vous, vous jugez de façon purement humaine. Moi, je ne juge personne.
Et, s'il m'arrive de juger, mon jugement est vrai parce que je ne suis pas
seul : j'ai avec moi le Père, qui m'a envoyé.
Or, il est écrit dans votre Loi que, s'il y a deux témoins, c'est un vrai
témoignage.
Moi, je me rends témoignage à moi-même, et le Père, qui m'a envoyé,
témoigne aussi pour moi. »
Les pharisiens lui disaient : « Où est-il, ton père ? » Jésus répondit : «
Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous me connaissiez, vous
connaîtriez aussi mon Père. »
Il prononça ces paroles alors qu'il enseignait au Temple, du côté du
Trésor. Et personne ne l'arrêta, parce que son heure n'était pas encore
venue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermons sur l'évangile de Jean, n°34 (trad. Véricel, l'Évangile commenté, p. 223)

La lumière du monde

Les paroles du Seigneur : « Je suis la lumière du monde » sont
claires, à mon avis, pour ceux qui ont que les yeux qui les font avoir part
à cette lumière ; mais ceux qui n'ont que les yeux du corps s'étonnent
d'entendre dire à notre Seigneur Jésus Christ : « Je suis la lumière du
monde. » Peut-être même y en a-t-il qui se disent : Est-ce que le Christ ne
serait pas ce soleil qui, par son lever et son coucher, détermine le jour
?... Non, le Christ n'est pas cela. Le Seigneur n'est pas le soleil qui a
été fait, mais celui par qui le soleil a été fait. « Car tout a été fait
par lui et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans lui. » (Jn 1,3) Il
est donc la lumière qui a créé cette lumière que nous voyons. Aimons cette
lumière, comprenons-la, désirons-la, pour arriver un jour jusqu'à elle,
conduits par elle, et pour vivre en elle de manière à ne jamais
mourir... Vous voyez donc, mes frères, vous voyez, si vous
avez des yeux qui voient les choses de l'âme, quelle est cette lumière dont
le Seigneur déclare : « Qui me suit ne marche pas dans les ténèbres. » Suis
ce soleil, et voyons si tu ne marcheras pas dans les ténèbres. Voici qu'il
se lève et vient vers toi ; en suivant sa route, il se dirige vers
l'occident ; mais toi, tu dois marcher vers le soleil levant qu'est le
Christ.




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21 mars 2010

Evangile du jour

dimanche 21 mars 2010
Cinquième dimanche de Carême

St Nicolas Von Flüe, ermite (+ 1487), Ste Benedetta Cambiagio (1791-1858)



Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Moi non plus, je ne te condamne pas »

Les lectures du jour

Jn 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il
s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en
train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit
d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi,
qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser.
Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui
d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la
pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en
commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de
lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne
ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus,
je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Encyclique « Dives in Misericordia » § 7 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Moi non plus, je ne te condamne pas »

La rédemption par le mystère de la croix du Christ est la révélation
ultime et définitive de la sainteté de Dieu, qui est la plénitude absolue
de la perfection : plénitude de la justice et de l'amour, puisque la
justice se fonde sur l'amour, provient de lui et tend vers lui. Dans la
Passion et la mort du Christ, dans le fait que le Père « n'a pas épargné
son Fils » mais « l'a fait péché pour nous » (Rm 8,32; 2Co 5,21), s'exprime
la justice absolue, car le Christ subit la Passion et la croix à cause des
péchés de l'humanité. Il y a vraiment là une surabondance de justice,
puisque les péchés de l'homme se trouvent compensés par le sacrifice de
l'Homme-Dieu. Toutefois cette justice, qui est au sens
propre justice à la mesure de Dieu, naît tout entière de l'amour, de
l'amour du Père et du Fils, et elle s'épanouit tout entière dans l'amour.
C'est précisément pour cela que la justice divine révélée dans la croix du
Christ est à la mesure de Dieu, parce qu'elle naît de l'amour et
s'accomplit dans l'amour, en portant des fruits de salut. La dimension
divine de la rédemption ne se réalise pas seulement dans le fait de faire
justice du péché, mais dans celui de rendre à l'amour la force créatrice
grâce à laquelle l'homme a de nouveau accès à la plénitude de vie et de
sainteté qui vient de Dieu. De la sorte, la rédemption porte en soi la
révélation de la miséricorde en sa plénitude. Le mystère
pascal constitue le sommet de cette révélation et de cette mise en oeuvre
de la miséricorde, qui est capable de justifier l'homme, de rétablir la
justice comme réalisation de l'ordre salvifique que Dieu avait voulu dès le
commencement dans l'homme, et, par l'homme, dans le monde.




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20 mars 2010

Evangile du jour

samedi 20 mars 2010
Le samedi de la 4e semaine de Carême

St Joseph BILCZEWSKI, évêque (1860-1923)



Commentaire du jour
Origène : « Personne ne mit la main sur lui »

Les lectures du jour

Jn 7,40-53.
Jésus enseignait au temple de Jérusalem. Dans la foule, on avait entendu
ses paroles, et les uns disaient : "C'est vraiment lui, le grand Prophète!"
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore
demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'Écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de
Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main
sur lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs
des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous
pas ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes
laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait
cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment
trouver Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre
d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien,
et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (v. 185-253), prêtre et théologien
Traité des principes, livre 2, chap. 6,2 : PG 11, 210-211 (trad. Orval)

« Personne ne mit la main sur lui »

      Nous rencontrons dans le Christ des traits si humains qu'ils n'ont
rien qui les distingue de notre commune faiblesse à nous mortels, et en
même temps des traits si divins qu'ils ne peuvent convenir qu'à la
souveraine et ineffable nature divine. Devant cela, l'intelligence humaine,
trop étroite, est frappée d'une telle admiration qu'elle ne sait à quoi
s'en tenir ni quelle direction prendre. Sent-elle Dieu dans le Christ, elle
le voit pourtant mourir. Le prend-elle pour un homme, voici qu'il revient
d'entre les morts, avec son butin de victoire, après avoir détruit l'empire
de la mort. Aussi notre contemplation doit-elle s'exercer avec tant de
révérence et de crainte qu'elle considère dans le même Jésus la vérité des
deux natures, évitant d'attribuer à l'ineffable essence divine des choses
qui sont indignes d'elle ou qui ne lui conviennent pas, mais évitant aussi
de ne voir dans les événements de l'histoire que des apparences illusoires.
      Vraiment, faire entendre de telles choses à des oreilles humaines,
essayer de les exprimer par des mots dépasse largement nos forces, notre
talent et notre langage. Je pense même que cela dépasse la mesure des
apôtres. Bien plus, l'explication de ce mystère transcende probablement
tout l'ordre des puissances angéliques.




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19 mars 2010

Evangile du jour

vendredi 19 mars 2010
Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Eglise universelle

Saint Joseph, époux de Marie, solennité
Bx Marcel Callo (+ 1945)



Commentaire du jour
Saint Bernardin de Sienne : Saint Joseph, gardien fidèle des mystères du salut.

Les lectures du jour

Mt 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernardin de Sienne (1380-1444), franciscain
Homélie sur Saint Joseph ; OC 7, 16. 27-50 (trad. bréviaire)

Saint Joseph, gardien fidèle des mystères du salut.

Lorsque la bonté divine choisit quelqu'un pour une grâce singulière,
elle lui donne tous les charismes nécessaires, ce qui augmente fortement sa
beauté spirituelle. Cela s'est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père
légal de notre Seigneur Jésus Christ et véritable époux de la Reine du
monde et Souveraine des anges. Le Père éternel l'a choisi pour être le
nourricier et le gardien fidèle de ses principaux trésors, c'est-à-dire de
son Fils et de son épouse ; fonction qu'il a remplie très fidèlement. C'est
pourquoi le Seigneur a dit : « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie
de ton maître » (Mt 25, 21). Si tu compares Joseph à tout le reste de
l'Église du Christ, n'est-il pas l'homme particulièrement choisi, par
lequel le Christ est entré dans le monde de façon régulière et honorable ?
Si donc toute la sainte Église est débitrice envers la Vierge Marie parce
que c'est elle qui lui a donné de recevoir le Christ, après elle, c'est à
saint Joseph qu'elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil.
Il est en effet la conclusion de l'Ancien Testament : c'est en lui que la
dignité des patriarches et des prophètes reçoit le fruit promis. Lui seul a
possédé en réalité ce que la bonté divine leur avait promis. Certes, il ne
faut pas en douter : l'intimité et le respect que le Christ pendant sa vie
humaine accordait à Joseph, comme un fils à son père, il n'a pas renié tout
cela au ciel, il l'a plutôt enrichi et achevé. Aussi le Seigneur
ajoute-t-il bien : « Entre dans la joie de ton maître. » Souviens-toi
de nous, bienheureux Joseph, intercède par le secours de ta prière auprès
de ton Fils adoptif; rends-nous propice également la bienheureuse Vierge,
ton épouse, car elle est la mère de celui qui, avec le Père et le
Saint-Esprit, vit et règne pour les siècles sans fin.




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18 mars 2010

Evangile du jour

jeudi 18 mars 2010
Le jeudi de la 4e semaine de Carême

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise (+ 386)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Vous scrutez les Écritures... Or, ce sont elles qui me rendent témoignage »

Les lectures du jour

Jn 5,31-47.
Jésus disait aux Juifs: "Si je me rendais témoignage à moi-même, mon
témoignage ne serait pas vrai;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le
témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu
témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi
pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous
réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les
oeuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces oeuvres, je les fais, et
elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez
jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi,
l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie
éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un
autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des
autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre
accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi
qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je
dis ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur la Révélation divine (Dei Verbum), § 14-16

« Vous scrutez les Écritures... Or, ce sont elles qui me rendent témoignage »

Le Dieu très aimant, envisageant et préparant avec soin le salut du
genre humain, s'est choisi, selon un plan tout particulier, un peuple
auquel il confierait ses promesses... L'histoire du salut annoncée,
racontée et expliquée par les auteurs sacrés, apparaît comme vraie parole
de Dieu dans les livres de l'Ancien Testament ; c'est pourquoi ces livres
divinement inspirés gardent une valeur perpétuelle : « en effet tout ce qui
a été écrit, le fut pour notre instruction, afin que la constance et la
consolation que donnent les Écritures nous procurent l'espérance » (Rm
15,4). Le plan du salut de l'Ancien Testament était
organisé par-dessus tout pour préparer la venue du Christ Rédempteur de
tous et du Règne messianique, pour l'annoncer prophétiquement et la
présager par diverses préfigurations. Les livres de l'Ancien Testament
présentent à tous, selon la situation du genre humain avant le salut
apporté par le Christ, une connaissance de Dieu et de l'homme et des
méthodes dont Dieu, qui est juste et miséricordieux, agit avec les hommes.
Ces livres, bien qu'ils contiennent des choses imparfaites et provisoires,
montrent pourtant la vraie pédagogie divine. C'est pourquoi ces mêmes
livres, qui expriment un sens vivant de Dieu, dans lesquels sont dissimulés
des enseignements élevés sur Dieu, une sagesse profitable sur la vie des
hommes et de magnifiques trésors de prières, dans lesquels enfin est caché
le mystère de notre salut, doivent être reçus avec piété par les
chrétiens. Dieu donc, inspirateur et auteur des livres des
deux Testaments, s'y est pris si sagement que le Nouveau Testament était
caché dans l'Ancien, et que l'Ancien devenait clair dans le Nouveau. Car
bien que le Christ ait établi une nouvelle alliance en son sang, cependant
les livres entiers de l'Ancien Testament utilisés dans la prédication
évangélique acquièrent et présentent dans le Nouveau Testament leur
signification complète, et réciproquement l'éclairent et l'expliquent.




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17 mars 2010

Evangile du jour

mercredi 17 mars 2010
Le mercredi de la 4e semaine de Carême

St Patrick, évêque d'Irlande (+ 461)



Commentaire du jour
La Lettre à Diognète : « Ils cherchaient à le faire mourir car...il disait que Dieu était son propre Père »

Les lectures du jour

Jn 5,17-30.
Après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat, Jésus déclara aux Juifs:
"Mon Père, jusqu'à maintenant, est toujours à l'oeuvre, et moi aussi je
suis à l'oeuvre. "
C'est pourquoi, de plus en plus, les Juifs cherchaient à le faire mourir,
car non seulement il violait le repos du sabbat, mais encore il disait que
Dieu était son propre Père, et il se faisait ainsi l'égal de Dieu.
Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait : « Amen, amen, je vous le
dis : le Fils ne peut rien faire de lui-même, il fait seulement ce qu'il
voit faire par le Père ; ce que fait celui-ci, le Fils le fait
pareillement.
Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu'il fait. Il lui montrera
des oeuvres encore plus grandes, si bien que vous serez dans l'étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts et leur donne la vie, le Fils,
lui aussi, donne la vie à qui il veut.
Car le Père ne juge personne : il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Celui qui ne
rend pas honneur au Fils ne rend pas non plus honneur au Père, qui l'a
envoyé.
Amen, amen, je vous le dis : celui qui écoute ma parole et croit au Père
qui m'a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au
Jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie.
Amen, amen, je vous le dis : l'heure vient - et c'est maintenant - où les
morts vont entendre la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l'auront entendue
vivront.
Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d'avoir la
vie en lui-même ;
et il lui a donné le pouvoir de prononcer le Jugement, parce qu'il est le
Fils de l'homme.
Ne soyez pas surpris ; l'heure vient où tous ceux qui sont dans les
tombeaux vont entendre sa voix, et ils sortiront :
ceux qui ont fait le bien, ressuscitant pour entrer dans la vie ; ceux qui
ont fait le mal, ressuscitant pour être jugés.
Moi, je ne peux rien faire de moi-même ; je rends mon jugement d'après ce
que j'entends, et ce jugement est juste, parce que je ne cherche pas à
faire ma propre volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

La Lettre à Diognète (vers 200)
Ch. 9 (trad. Orval ; cf SC 33 bis, p.68)

« Ils cherchaient à le faire mourir car...il disait que Dieu était son propre Père »

Jusqu'à ces temps, qui sont les derniers, Dieu nous a permis de nous
laisser emporter au gré de nos penchants désordonnés, entraînés par les
plaisirs et les passions. Non qu'il ait pris le moins du monde plaisir à
nos péchés ; il tolérait seulement ce temps d'iniquité, sans y consentir.
Il préparait le temps actuel de la justice, afin que, convaincus d'avoir
été indignes de la vie durant cette période à cause de nos fautes, nous en
devenions dignes maintenant par l'effet de la bonté divine... Il ne
nous a pas haïs ; il ne nous a pas repoussés... Nous prenant en pitié, il
s'est chargé lui-même de nos fautes, et il a livré son propre Fils en
rançon pour nous : le saint pour les impies, l'innocent pour les méchants,
« le juste pour les injustes » (1P 3,18), l'incorruptible pour les
corrompus, l'immortel pour les mortels. Quoi d'autre que sa justice à lui
aurait pu couvrir nos péchés ? En qui pourrions-nous être justifiés...,
sinon par le seul Fils de Dieu ? Doux échange, oeuvre insondable, bienfaits
inattendus ! Le crime d'un grand nombre est recouvert par la justice d'un
seul, et la justice d'un seul justifie de nombreux coupables. Dans le temps
passé, il a convaincu notre nature de son incapacité à obtenir la vie ;
maintenant il nous a montré le Sauveur capable de sauver ce qui ne pouvait
pas l'être. De ces deux manières, il a voulu nous donner la foi en sa bonté
et nous faire voir en lui le nourricier, le père, le maître, le conseiller,
le médecin, l'intelligence, la lumière, l'honneur, la gloire, la force et
la vie.




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16 mars 2010

Evangile du jour

mardi 16 mars 2010
Le mardi de la 4e semaine de Carême

Bse Bénédicte, clarisse (+1260), St Julien d'Antioche, martyr (4ème s.)



Commentaire du jour
Jean Tauler : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche »

Les lectures du jour

Jn 5,1-16.
A l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on
appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et
paralysés.

Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis
longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans
la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un
autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu
n'as pas le droit de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit :
'Prends ton brancard, et marche ! ' »
Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et
marche' ? »
Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était
éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en
bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la
santé.
Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le
jour du sabbat.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain
Sermon 8 (trad. Cerf 1991, p. 63)

« Lève-toi, prends ton brancard, et marche »

      Notre Seigneur est venu à la piscine de Bézatha ; il y a trouvé un
homme malade depuis trente-huit ans, et il lui a dit : « Veux-tu être guéri
? »... Mes enfants, remarquez bien que ce malade était resté là très
longtemps, de longues années. Ce malade était destiné à servir la gloire de
Dieu, et non la mort (Jn 11,4). Oh, si l'on voulait s'efforcer de
comprendre dans un esprit de vraie patience l'enseignement profond contenu
dans le fait que le malade avait attendu trente-huit ans que Dieu le
guérisse et lui ordonne de s'en aller !

      Cela s'adresse aux gens qui, ayant à peine commencé une vie un peu à
part et ne voyant pas se produire aussitôt les grandes choses attendues,
croient tout perdu et se plaignent de Dieu comme s'il les traitait
injustement. Comme il y a peu d'hommes qui possèdent cette noble vertu de
pouvoir s'abandonner et se résigner, qui se tiennent pour ce qu'ils sont,
et supportent leur infirmité, leurs entraves et leurs tentations, jusqu'à
ce que le Seigneur lui-même les guérisse... Quelle puissance et quelle
maîtrise seraient données à cet homme ! C'est à celui-là qu'il serait dit
en vérité : « Lève-toi, tu ne dois plus rester couché, tu dois sortir
triomphant de toute captivité, être délié et marcher en toute liberté ; tu
porteras ton lit, c'est-à-dire ce qui te portait auparavant, tu dois
maintenant l'enlever et le porter avec puissance et force. » Celui que le
Seigneur délivrera lui-même, celui-là serait bien délivré, il marcherait
plein de joie et, après cette longue attente, il obtiendrait une
merveilleuse liberté dont sont privés tous ceux qui croient se délivrer
eux-mêmes et brisent leurs liens avant le temps.




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15 mars 2010

Evangile du jour

lundi 15 mars 2010
Le lundi de la 4e semaine de Carême

Ste Louise de Marillac (1591-1660)



Commentaire du jour
Baudoin de Ford : « L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite »

Les lectures du jour

Jn 4,43-54.
Jésus, après avoir passé deux jours chez les Samaritains, partit pour la
Galilée.
(Lui-même avait attesté qu'un prophète n'est pas honoré dans son propre
pays.)
Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils
avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la
Pâque, puisqu'ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à
Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était
mourant.
Jésus lui dit : « Vous ne pourrez donc pas croire à moins d'avoir vu des
signes et des prodiges ? »
Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant
ne meure ! »
Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L'homme crut à la parole
que Jésus lui avait dite et il partit.
Pendant qu'il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui
dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent : «
C'est hier, au début de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté. »
Le père se rendit compte que c'était justement l'heure où Jésus lui avait
dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, avec tous les gens de sa
maison.
Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu'il revint de Judée en
Galilée.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Baudoin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien
Homélie 6, sur He 4,12 (trad. Brésard, 2000 ans B, p. 244 rev.)

« L'homme crut à la parole que Jésus lui avait dite »

« La Parole de Dieu est vivante et efficace, plus affilée qu'un
glaive à deux tranchants. » (He 4,12) Par ces mots l'apôtre montre à ceux
qui cherchent le Christ -- Parole, Force et Sagesse de Dieu -- tout ce
qu'il y a de force, tout ce qu'il y a de sagesse dans la Parole de Dieu.
Cette Parole était au commencement auprès du Père, éternelle avec lui (Jn
1,1). Elle a été révélée en son temps aux apôtres, annoncée par eux et
reçue humblement dans la foi par le peuple des croyants.
Il y a donc une Parole dans le Père, une Parole dans la bouche des apôtres,
et une Parole dans le coeur des croyants. La Parole dans la bouche est
l'expression de la Parole qui est dans le Père ; elle est l'expression
aussi de la Parole qui est dans le coeur de l'homme. Lorsque l'on comprend
la Parole, ou qu'on la croit, ou qu'on l'aime, la Parole dans le coeur de
l'homme devient intelligence de la Parole, ou la foi en la Parole, ou
l'amour de la Parole. Lorsque ces trois se rassemblent en un seul coeur,
tout à la fois on comprend, on croit et on aime le Christ, Parole de Dieu,
Parole du Père... Le Christ habite en cette personne par la foi, et par une
admirable condescendance, il descend du coeur du Père dans le coeur de
l'homme... Cette Parole de Dieu...est vivante : le Père
lui a donné d'avoir la vie en elle-même, comme lui a la vie en lui-même (Jn
5,26). C'est pourquoi elle est non seulement vivante, mais elle est Vie,
comme il est écrit : « Je suis la Voie, la Vérité, la Vie » (Jn 14,6). Et
puisqu'elle est Vie, elle est vivante pour être vivifiante, car « tout
comme le Père ressuscite les morts et leur rend la vie, ainsi le Fils donne
la vie à qui il veut » (Jn 5,21).




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14 mars 2010

Evangile du jour

dimanche 14 mars 2010
Quatrième dimanche de Carême (Laetare)

Ste Mathilde de Germanie, veuve (+ 968)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Je vais retourner chez mon père »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me
revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d'être appelé ton fils... '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué
le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce
qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (v. 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Homélie sur le pardon, 2, 3 (trad. bréviaire)

« Je vais retourner chez mon père »

Si la conduite de ce jeune homme nous déplaît, ce qui nous fait
horreur, c'est son départ : quant à nous, ne nous éloignons jamais d'un tel
père ! La seule vue du père fait fuir les péchés, repousse la faute, exclut
toute inconduite et toute tentation. Mais, si nous sommes partis, si nous
avons gaspillé tout l'héritage du père dans une vie de désordre, s'il nous
est arrivé de commettre quelque faute ou méfait, si nous sommes tombés dans
le gouffre de l'impiété et dans un effondrement total, levons-nous une
bonne fois et revenons à un si bon père, invités par un si bel exemple. « Quand le père le vit, il fut saisi de pitié, il courut se
jeter à son cou et le couvrit de baisers. » Je vous le demande : quelle
place y-a-t-il ici pour le désespoir ? Quel prétexte pour une excuse ?
Quelle fausse raison de craindre ? A moins peut-être que l'on craigne la
rencontre du père, que l'on ait peur de ses baisers et de ses embrassements
; à moins que l'on croie que le père veut saisir pour récupérer, au lieu de
recevoir pour pardonner, lorsqu'il attire son enfant par la main, le prend
sur son coeur, le serre dans ses bras. Mais une telle pensée, qui écrase la
vie, qui s'oppose à notre salut, est amplement vaincue, amplement anéantie
par ce qui suit : « Le père dit à ses domestiques : Vite, apportez le plus
beau vêtement pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des
sandales aux pieds. Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et
festoyons. Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ;
il était perdu, et il est retrouvé. » Après avoir entendu cela,
pouvons-nous encore tarder ? Qu'attendons-nous pour revenir au père ?




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