31 mars 2009

Evangile du jour

mardi 31 mars 2009
Le mardi de la 5e semaine de Carême

Saint Benjamin (+420)



Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

Les lectures du jour

Jn 8,21-30.
Jésus leur dit encore : « Je m'en vais ; vous me chercherez, et vous
mourrez dans votre péché. Là où moi je m'en vais, vous ne pouvez pas y
aller. »
Les Juifs disaient : « Veut-il donc se suicider, puisqu'il dit : 'Là où moi
je m'en vais, vous ne pouvez pas y aller' ? »
Il leur répondit : « Vous, vous êtes d'en bas ; moi, je suis d'en haut.
Vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde.
C'est pourquoi je vous ai dit que vous mourrez dans vos péchés. Si, en
effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »

Ils lui demandaient : « Qui es-tu donc ? » Jésus leur répondit : « Je n'ai
pas cessé de vous le dire.
J'ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D'ailleurs celui
qui m'a envoyé dit la vérité, et c'est de lui que j'ai entendu ce que je
dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu'il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors
vous comprendrez que moi, JE SUIS, et que je ne fais rien par moi-même,
mais tout ce que je dis, c'est le Père qui me l'a enseigné.
Celui qui m'a envoyé est avec moi ; il ne m'a pas laissé seul parce que je
fais toujours ce qui lui plaît. »
Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, co-patronne de l'Europe
Méditation pour la fête de l'Exaltation de la Croix, 14/09/1939 (trad. La Crèche et la croix, Ad Solem 1995, p. 63s)

« Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que moi, Je Suis »

Devant toi, le Sauveur pend à la croix, parce qu'il s'est fait
obéissant jusqu'à la mort sur la croix (Ph 2,8)... Devant toi, ton Sauveur
pend à la croix, nu et démuni, parce qu'il a choisi la pauvreté... Devant
toi, ton Sauveur pend à la croix, le coeur ouvert. Il a répandu le sang de
son coeur pour gagner ton coeur. Si tu veux le suivre dans la sainte
chasteté, ton coeur doit se purifier de tout désir terrestre... Les bras du
Crucifié sont étendus pour t'attirer sur son coeur. Il veut ta vie pour te
donner la sienne. Ave Crux, spes unica ! Salut, sainte croix, notre unique
espérance ! Le monde est en flammes... Mais, au-dessus de
toutes les flammes, se dresse la croix que rien ne peut consumer. Elle est
le chemin de la terre au ciel. Celui qui l'embrasse avec foi, avec amour et
dans l'espérance, elle l'emporte au sein de la Trinité. Le monde est en
flammes. Sens-tu l'urgence de les éteindre ? Elève ton regard vers la
croix. Du coeur ouvert jaillit le sang du Rédempteur, le sang qui éteint
les flammes de l'enfer. Libère ton coeur...et le flot de l'amour divin le
remplira jusqu'à le faire déborder et lui fera porter du fruit jusqu'aux
confins de la terre. Entends-tu le gémissement des
blessés sur tous les champs de bataille ? Tu n'es ni médecin ni infirmière,
et tu ne peux pas panser leurs plaies. Tu es cloîtrée, dans ta cellule, et
tu ne peux pas parvenir jusqu'à eux. Entends-tu le cri d'angoisse des
mourants ? Tu voudrais être un prêtre et les assister. Es-tu émue de la
détresse des veuves et des orphelins ? Tu voudrais être un ange consolateur
et te porter à leur secours. Lève les yeux vers le Crucifié. Si tu es son
épouse, dans la fidèle observance de tes voeux, son précieux sang sera
aussi le tien. Liée à lui, tu seras présente partout, comme il l'est aussi.
Non pas ici ou là, comme le médecin, l'infirmière ou le prêtre, mais sur
tous les fronts, en chaque lieu de désolation -- présente dans la force de
la croix... Les yeux du Crucifié se posent sur toi : ils
t'interrogent, ils te scrutent. Es-tu prête à refaire alliance avec le
Crucifié ? Que vas-tu lui répondre ? « Seigneur, à qui irions-nous ? Toi
seul as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6,68). Ave Crux, spes unica !




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30 mars 2009

Evangile du jour

lundi 30 mars 2009
Le lundi de la 5e semaine de Carême

Saint Amédée de Savoie (1435-1472)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Le soleil de justice : la nouvelle Loi dans le Temple

Les lectures du jour

Jn 8,1-11.
Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ;
de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il
s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en
train de commettre l'adultère. Ils la font avancer,
et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit
d'adultère.
Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi,
qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser.
Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui
d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la
pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en
commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de
lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne
ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus,
je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Lettre 26, 11-20 ; PL 16, 1044-1046 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 349 rev.)

Le soleil de justice : la nouvelle Loi dans le Temple

Une femme coupable d'adultère a été amenée par les scribes et les
pharisiens devant le Seigneur Jésus. Et ils ont formulé leur accusation
comme des traîtres, de telle sorte que si Jésus l'absolvait, il semblerait
enfreindre la Loi, mais que s'il la condamnait, il semblerait avoir changé
le motif de sa venue, car il était venu afin de pardonner le péché de
tous...

Pendant qu'ils parlaient, Jésus, la tête baissée, écrivait avec son
doigt sur le sol. Comme ils attendaient, il a levé la tête et a dit : «
Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la
pierre. » Y a-t-il rien de plus divin que ce verdict : que celui qui est
sans péché punisse le péché ? Comment, en effet, pourrait-on tolérer qu'un
homme condamne le péché d'un autre quand il excuse son propre péché ?
Celui-là ne se condamne-t-il pas davantage en condamnant chez autrui ce
qu'il commet lui-même ?

Jésus a parlé ainsi et il écrivait sur le sol. Pourquoi ? C'est comme
s'il disait : « Qu'as-tu à regarder la paille qui est dans l'oeil de ton
frère, alors que la poutre qui est dans ton oeil, tu ne la remarques pas ?
» (Lc 6,41) Il écrivait sur le sol du doigt dont il avait écrit la Loi (Ex
31,18). Les pécheurs seront inscrits sur la terre et les justes dans le
ciel, comme Jésus dit aux disciples : « Réjouissez-vous parce que vos noms
sont inscrits dans les cieux » (Lc 10,20).

En entendant Jésus, les pharisiens « sortaient l'un après l'autre, en
commençant par les plus âgés »... L'évangéliste a raison de dire qu'ils
sont sortis, ceux qui ne voulaient pas être avec le Christ. Ce qui est à
l'extérieur du Temple, c'est la lettre ; ce qui est au-dedans, ce sont les
mystères. Car ce qu'ils recherchaient dans les enseignements divins,
c'étaient les feuilles et non les fruits des arbres ; ils vivaient dans
l'ombre de la Loi et ne pouvaient pas voir le soleil de justice (Ml
3,20).   




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29 mars 2009

Evangile du jour

dimanche 29 mars 2009
Cinquième dimanche de Carême

Sainte Gladys (Morte vers 500)



Commentaire du jour
Saint Cyrille d'Alexandrie : « Si le grain de blé meurt, il donne beaucoup de fruit »

Les lectures du jour

Jn 12,20-33.
Parmi les Grecs qui étaient montés à Jérusalem pour adorer Dieu durant la
Pâque,
quelques-uns abordèrent Philippe, qui était de Bethsaïde en Galilée. Ils
lui firent cette demande : « Nous voudrions voir Jésus. »
Philippe va le dire à André ; et tous deux vont le dire à Jésus.
Alors Jésus leur déclare : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme
d'être glorifié.
Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt
pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit.
Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde
pour la vie éternelle.
Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi
sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera.
Maintenant je suis bouleversé. Que puis-je dire ? Dirai-je : Père,
délivre-moi de cette heure ? - Mais non ! C'est pour cela que je suis
parvenu à cette heure-ci !
Père, glorifie ton nom ! » Alors, du ciel vint une voix qui disait : « Je
l'ai glorifié et je le glorifierai encore. »
En l'entendant, la foule qui se tenait là disait que c'était un coup de
tonnerre ; d'autres disaient : « C'est un ange qui lui a parlé. »
Mais Jésus leur répondit : « Ce n'est pas pour moi que cette voix s'est
fait entendre, c'est pour vous.
Voici maintenant que ce monde est jugé ; voici maintenant que le prince de
ce monde va être jeté dehors ;
et moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai à moi tous les
hommes. »
Il signifiait par là de quel genre de mort il allait mourir.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille d'Alexandrie (380-444), évêque, docteur de l'Église
Commentaire sur le Livre des Nombres, 2 ; PG 69, 619 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 193)

« Si le grain de blé meurt, il donne beaucoup de fruit »

Le Christ, prémices de la nouvelle création..., après avoir terrassé
la mort, est ressuscité et monté vers le Père comme une offrande magnifique
et resplendissante, comme les prémices, en quelque sorte, de la race
humaine rénovée, incorruptible... On pourrait le considérer sous le symbole
de la gerbe des prémices du blé que le Seigneur a demandé à Israël d'offrir
dans le Temple (Lv 23,9). Que représente ce signe? On peut
comparer le genre humain aux épis d'un champ. Ils naissent de la terre, ils
attendent d'avoir obtenu toute leur croissance et, au moment voulu, ils
sont fauchés par la mort. C'est ainsi que le Christ disait à ses disciples
: « Ne dites-vous pas : Encore quatre mois et ce sera la moisson ? Et moi
je vous dis : Levez les yeux et regardez les champs qui se dorent pour la
moisson. Dès maintenant le moissonneur reçoit son salaire : il récolte du
fruit pour la vie éternelle » (Jn 4,35-36). Or le Christ est né parmi nous,
il est né de la Vierge sainte comme les épis sortent de la terre. Parfois
d'ailleurs il se nomme lui-même le grain de blé : « Amen, amen, je vous le
dis : si le grain tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il
meurt, il donne beaucoup de fruit. » Ainsi s'est-il offert pour nous à son
Père, à la manière d'une gerbe et comme les prémices de la terre. Car l'épi de blé, comme nous-mêmes d'ailleurs, ne peut être
considéré isolément. Nous le voyons dans une gerbe, formée de nombreux épis
d'une seule brassée. Le Christ Jésus est unique, mais il nous apparaît et
il constitue réellement une sorte de brassée, en ce sens qu'il contient en
lui tous les croyants, évidemment dans une union spirituelle. Sans cela,
comment saint Paul pourrait-il écrire : « Avec lui il nous a ressuscités,
avec lui il nous a fait régner aux cieux » ? (Ep 2,6-7) En effet, puisqu'il
s'est fait l'un de nous, nous ne faisons « qu'un seul corps avec lui » (Ep
3,6)... Lui-même adresse d'ailleurs ces paroles à son Père : « Je veux,
Père, comme toi et moi nous ne faisons qu'un, qu'eux aussi ne fassent qu'un
avec nous » (Jn 17,21). Le Seigneur donc est prémices de l'humanité
destinée à être engrangée dans les greniers du ciel.




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28 mars 2009

Evangile du jour

samedi 28 mars 2009
Le samedi de la 4e semaine de Carême

St Gontran de Bourgogne, roi  (+ 592)



Commentaire du jour
Saint Théophile d'Antioche : « La foule se divisa à son sujet »

Les lectures du jour

Jn 7,40-53.
Dans la foule, on avait entendu ses paroles, et les uns disaient : « C'est
vraiment lui, le grand Prophète ! »
D'autres disaient : « C'est lui le Messie ! » Mais d'autres encore
demandaient : « Est-ce que le Messie peut venir de Galilée ?
L'Écriture dit pourtant qu'il doit venir de la descendance de David et de
Bethléem, le village où habitait David ! »
C'est ainsi que la foule se divisa à son sujet.
Quelques-uns d'entre eux voulaient l'arrêter, mais personne ne mit la main
sur lui.
Voyant revenir les gardes qu'ils avaient envoyés arrêter Jésus, les chefs
des prêtres et les pharisiens leur demandèrent : « Pourquoi ne l'avez-vous
pas ramené ? »
Les gardes répondirent : « Jamais un homme n'a parlé comme cet homme ! »
Les pharisiens leur répliquèrent : « Alors, vous aussi, vous vous êtes
laissé égarer ?
Parmi les chefs du peuple et les pharisiens, y en a-t-il un seul qui ait
cru en lui ?
Quant à cette foule qui ne sait rien de la Loi, ce sont des maudits ! »
Parmi les pharisiens, il y avait Nicodème, qui était allé précédemment
trouver Jésus ; il leur dit :
« Est-ce que notre Loi permet de condamner un homme sans l'entendre
d'abord pour savoir ce qu'il a fait ? »
Ils lui répondirent : « Alors, toi aussi, tu es de Galilée ? Cherche bien,
et tu verras que jamais aucun prophète ne surgit de Galilée ! »
Puis ils rentrèrent chacun chez soi.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Théophile d'Antioche (?-vers 186), évêque
A Autolycus,1, 2.7 (trad. bréviaire ; cf SC 20, p. 58s)

« La foule se divisa à son sujet »

Avec les yeux du corps, nous observons ce qui se passe dans la vie et
sur la terre ; nous discernons la différence entre la lumière et
l'obscurité, le blanc et le noir, le laid et le beau...; il en est de même
pour ce qui tombe sous le sens de l'ouïe : sons aigus, graves, agréables.
Mais nous avons aussi des oreilles du coeur et des yeux de l'âme, et il
leur est possible de saisir Dieu. En effet, Dieu est aperçu par ceux qui
peuvent le voir, après que les yeux de leur âme se sont ouverts.

Tous nous avons bien des yeux physiques, mais certains ne les ont que
voilés et ne voient pas la lumière du soleil. Si les aveugles ne voient
pas, ce n'est pas parce que la lumière du soleil ne brille pas. C'est à
eux-mêmes, et à leurs yeux, que les aveugles doivent s'en prendre. De même
toi : les yeux de ton âme sont voilés par tes fautes et tes actions
mauvaises...; lorsqu'il y a une faute dans l'homme, cet homme ne peut plus
voir Dieu...

      Mais, si tu le veux, tu peux guérir. Confie-toi au médecin et il
opérera les yeux de ton âme et de ton coeur. Qui est ce médecin? C'est
Dieu, qui guérit et vivifie par son Verbe et sa Sagesse. C'est par son
Verbe et sa Sagesse que Dieu a fait toutes choses... Si tu comprends cela
et si ta vie est pure, pieuse et juste, tu peux voir Dieu. Avant tout, que
la foi et la crainte de Dieu entrent les premières dans ton coeur, et alors
tu comprendras cela. Quand tu auras dépouillé la condition mortelle et
revêtu l'immortalité (1Co 15,53), alors tu verras Dieu selon ton mérite.
C'est ce Dieu qui ressuscitera ta chair, immortelle, en même temps que ton
âme. Et alors, devenu immortel, tu verras le Dieu immortel, à condition
d'avoir cru en lui maintenant.




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27 mars 2009

Evangile du jour

vendredi 27 mars 2009
Le vendredi de la 4e semaine de Carême

St Habib d'Urfa, diacre (+ 322), Saint Isidore, docteur de l'Eglise (560-639)



Commentaire du jour
Saint Jean de la Croix : « On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

Les lectures du jour

Jn 7,2.10.14.25-30.
La fête juive des Tentes approchait.
Lorsque les frères de Jésus furent montés à Jérusalem pour la fête, il y
monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret.
La semaine de la fête était déjà à moitié passée quand Jésus monta au
Temple et se mit à enseigner.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N'est-ce pas lui qu'on
cherche à faire mourir ?
Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Les chefs du
peuple auraient-ils vraiment reconnu que c'est lui le Messie ?
Mais lui, nous savons d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne
ne saura d'où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s'écria : « Vous me connaissez ? Et
vous savez d'où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui
m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais parce que je viens d'auprès de lui, et c'est lui qui m'a
envoyé. »
On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que
son heure n'était pas encore venue.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean de la Croix (1542-1591), carme, docteur de l'Église
Le Cantique spirituel, strophe 1 (trad. OC, Cerf 1990, p. 1218)

« On cherchait à l'arrêter, mais personne ne mit la main sur lui »

Où t'es-tu caché, Bien-Aimé,Me laissant toute gémissante ?Comme
le cerf tu t'es enfui,M'ayant blessée ; mais à ta suite,En
criant, je sortis. Hélas, vaine poursuite ! « Où t'es-tu
caché ? » C'est comme si l'âme disait : « Verbe, mon Époux, montre-moi le
lieu de ta retraite. » Ce qui équivaut à lui demander la manifestation de
sa divine essence, car « le lieu de la retraite du Fils de Dieu », nous dit
saint Jean, « c'est le sein du Père » (Jn 1,18), ou en d'autres termes,
c'est la divine essence, invisible à tout regard mortel, impénétrable à
tout entendement humain. Isaïe, s'adressant à Dieu, lui dit : « Vraiment tu
es un Dieu caché » (Is 45,15). C'est pourquoi,
remarquons-le bien, si intimes que soient les communications, si sublime
que puisse être la connaissance qu'une âme reçoit de Dieu en cette vie, ce
qu'elle perçoit n'est pas l'essence de Dieu et n'a rien de commun avec lui.
En réalité, Dieu reste toujours caché à notre âme. Quelles que soient les
merveilles qui lui sont dévoilées, elle doit toujours le regarder comme
caché et le chercher dans sa retraite, en disant : « Où t'es-tu caché ? »
En effet, ni la communication sublime, ni la présence sensible, n'est un
signe assuré de la favorable présence de Dieu dans une âme, pas plus que la
sécheresse et la privation de toute faveur de ce genre n'est un indice de
son absence. C'est ce que nous dit le prophète Job : « S'il vient à moi, je
ne le verrai pas, et s'il se retire, je ne m'en apercevrai pas » (Jb
9,11). De cela nous devons tirer l'enseignement suivant.
Une âme est-elle favorisée de hautes communications, de connaissances et de
sentiments spirituels, elle ne doit nullement se persuader qu'elle possède
Dieu ou qu'elle en a la vue claire et essentielle, ni qu'à cause de ces
dons elle a Dieu davantage ou a pénétré plus avant en lui. De même, toutes
ces communications sensibles et spirituelles viennent-elles à lui manquer,
la laissant dans l'aridité, les ténèbres et l'abandon, elle ne doit
nullement penser que dans cet état Dieu lui manque... Le but principal de
l'âme dans ce vers du poème n'est donc pas de demander la dévotion
affectueuse et sensible, qui ne donne ni certitude ni évidence de la
possession de l'Époux en cette vie : elle réclame la présence et la claire
vision de son essence, dont elle veut jouir d'une manière assurée dans
l'autre vie.




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26 mars 2009

Evangile du jour

jeudi 26 mars 2009
Le jeudi de la 4e semaine de Carême

St Ludger, évêque (+ 809), Ste Larissa (5ème s.)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi car c'est de moi qu'il a parlé »

Les lectures du jour

Jn 5,31-47.
Si je me rendais ce témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas
vrai ;
il y a quelqu'un d'autre qui me rend témoignage, et je sais que le
témoignage qu'il me rend est vrai.
Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean Baptiste, et il a rendu
témoignage à la vérité.
Moi, je n'ai pas à recevoir le témoignage d'un homme, mais je parle ainsi
pour que vous soyez sauvés.
Jean était la lampe qui brûle et qui éclaire, et vous avez accepté de vous
réjouir un moment à sa lumière.
Mais j'ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les
oeuvres que le Père m'a données à accomplir ; ces oeuvres, je les fais, et
elles témoignent que le Père m'a envoyé.
Et le Père qui m'a envoyé, c'est lui qui m'a rendu témoignage. Vous n'avez
jamais écouté sa voix, vous n'avez jamais vu sa face,
et sa parole ne demeure pas en vous, puisque vous ne croyez pas en moi,
l'envoyé du Père.
Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez trouver en elles la vie
éternelle ; or, ce sont elles qui me rendent témoignage,
et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
d'ailleurs je vous connais : vous n'avez pas en vous l'amour de Dieu.
Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; si un
autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des
autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique !
Ne pensez pas que c'est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre
accusateur, c'est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi, car c'est de moi
qu'il a parlé dans l'Écriture.
Mais si vous ne croyez pas ce qu'il a écrit, comment croirez-vous ce que je
dis ?


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
2e Sermon sur la Genèse

« Si vous croyiez en Moïse, vous croiriez aussi en moi car c'est de moi qu'il a parlé »

      Dans les premiers temps, le Seigneur, qui avait créé l'homme, parlait
lui-même à l'homme de telle façon que celui-ci pouvait l'entendre. C'est
ainsi qu'il conversait avec Adam..., comme plus tard avec Noé et Abraham.
Et même, lorsque le genre humain s'était précipité dans l'abîme du péché,
Dieu n'a pas brisé toute relation avec lui, même si c'était nécessairement
avec moins de familiarité, parce qu'ils s'en étaient rendus indignes. Il a
consenti donc à renouer avec eux des rapports de bienveillance, mais par
lettres, ainsi que nous le faisons à un ami absent ; de cette façon il
pouvait aussi, dans sa bonté, se rattacher tout le genre humain. C'est
Moïse qui est le porteur de ces lettres que Dieu nous envoie.

      Ouvrons ces lettres ; quels en sont les premiers mots ? « Au
commencement Dieu créa le ciel et la terre. » Que c'est admirable !...
Moïse, qui est venu au monde bien des siècles après, a été vraiment inspiré
d'en haut pour nous raconter les merveilles que Dieu a faites à la création
du monde... Ne semble-t-il pas nous dire nettement : « Des hommes m'ont-ils
appris ce que je vais vous révéler ? Nullement, mais le Créateur seul, lui
qui a opéré ces merveilles ; c'est lui qui dirige ma langue pour vous les
apprendre. Dès lors, je vous en prie, imposez silence à toutes les
réclamations du raisonnement humain. N'écoutez pas ce récit comme s'il
n'était que la parole de Moise ; c'est Dieu lui-même qui vous parle ; Moïse
n'est que son interprète »...

      Frères, accueillons donc la Parole de Dieu avec un coeur
reconnaissant et humble... Car c'est Dieu qui a tout créé, c'est lui qui
prépare toutes choses et qui les dispose avec sagesse... C'est lui qui
conduit l'homme par ce qui est visible à la connaissance du Créateur de
l'univers. C'est lui qui apprend à l'homme à contempler l'Ouvrier suprême
dans ses oeuvres en sorte qu'il sache adorer son Créateur.




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25 mars 2009

Evangile du jour

mercredi 25 mars 2009
Solennité de l'Annonciation du Seigneur

L'ANNONCIATION DU SEIGNEUR, solennité



Commentaire du jour
Saint Ephrem : « Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)

Les lectures du jour

Lc 1,26-38.
Au sixième mois d'Elisabeth, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une
ville de Galilée, appelée Nazareth,
à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison
de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.
L'ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le
Seigneur est avec toi. »
A cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que
pouvait signifier cette salutation.
L'ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu.
Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de
Jésus.
Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David son père ;
il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n'aura pas de
fin. »
Marie dit à l'ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis
vierge ? »
L'ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du
Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître
sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa
vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu'on l'appelait : 'la
femme stérile'.
Car rien n'est impossible à Dieu. »
Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour
moi selon ta parole. » Alors l'ange la quitta.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Homélies sur la Mère de Dieu, 2, 93-145 ; CSCO 363 et 364, 52-53 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 481 rev.)

« Le Puissant fit pour moi des merveilles » (Lc 1,49)

Contemplez Marie, mes bien-aimés, voyez comment Gabriel est entré
chez elle et son objection : « Comment cela va-t-il se faire ? » Le
serviteur de l'Esprit Saint lui a fait cette réponse : « Cela est facile à
Dieu ; pour lui tout est simple. » Considérez comment elle a cru à la
parole entendue et a dit : « Voici la servante du Seigneur. » Dès lors le
Seigneur est descendu d'une manière que lui seul connaît ; il s'est mis en
mouvement et est venu comme il lui plaisait ; il est entré en elle sans
qu'elle le sente, et elle l'a accueilli sans éprouver aucune souffrance.
Elle portait en elle, comme un enfant, celui dont le monde était rempli. Il
est descendu pour être le modèle qui renouvellerait l'antique image
d'Adam. C'est pourquoi, lorsqu'on t'annonce la naissance
de Dieu, observe le silence. Que la parole de Gabriel te soit présente à
l'esprit, car il n'y a rien d'impossible à cette glorieuse Majesté qui
s'est abaissée pour nous et qui est née de notre humanité. En ce jour,
Marie est devenue pour nous le ciel qui porte Dieu, car la Divinité sublime
est descendue et a établi en elle sa demeure. En elle, Dieu s'est fait
petit -- mais sans amoindrir sa nature -- pour nous faire grandir. En elle,
il nous a tissé un habit avec lequel il nous sauverait. En elle se sont
accomplies toutes les paroles des prophètes et des justes. D'elle s'est
levée la lumière qui a chassé les ténèbres du paganisme.
Nombreux sont les titres de Marie...: elle est le palais dans lequel a
habité le puissant Roi des rois, mais il ne l'a pas quittée comme il était
venu, car c'est d'elle qu'il a pris chair et qu'il est né. Elle est le ciel
nouveau dans lequel a habité le Roi des rois ; en elle s'est levé le Christ
et d'elle il est monté pour éclairer la création, formé et façonné à son
image. Elle est le cep de vigne qui a porté la grappe ; elle a donné un
fruit supérieur à la nature ; et lui, bien que différent d'elle par sa
nature, a revêtu sa couleur quand il est né d'elle. Elle est la source de
laquelle ont jailli les eaux vives pour les assoiffés, et ceux qui s'y
désaltèrent portent des fruits au centuple.




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24 mars 2009

Evangile du jour

mardi 24 mars 2009
Le mardi de la 4e semaine de Carême

Ste Catherine de Suède, brig. (+ 1381)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

Les lectures du jour

Jn 5,1-16.
Après cela, à l'occasion d'une fête des Juifs, Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la Porte des Brebis, il existe une piscine qu'on
appelle en hébreu Bézatha. Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades : aveugles, boiteux et
paralysés.

Il y en avait un qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis
longtemps, lui dit : « Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »
Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans
la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un
autre descend avant moi. »
Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l'homme retrouva la santé. Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent à cet homme que Jésus avait guéri : « C'est le sabbat ! Tu
n'as pas le droit de porter ton brancard. »
Il leur répliqua : « Celui qui m'a rendu la santé, c'est lui qui m'a dit :
'Prends ton brancard, et marche ! ' »
Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : 'Prends-le, et
marche' ? »
Mais celui qui avait été guéri ne le savait pas ; en effet, Jésus s'était
éloigné, car il y avait foule à cet endroit.
Plus tard, Jésus le retrouva dans le Temple et lui dit : « Te voilà en
bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver pire encore. »
L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui lui avait rendu la
santé.
Et les Juifs se mirent à poursuivre Jésus parce qu'il avait fait cela le
jour du sabbat.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Sur les mystères, 24s (trad. bréviaire rev.)

« Est-ce que tu veux retrouver la santé ? »

      Le paralytique de la piscine de Bézatha attendait un homme [pour
l'aider à descendre dans la piscine]. Lequel, sinon le Seigneur Jésus, né
de la Vierge ? Avec sa venue, il n'y avait plus seulement une simple
préfiguration qui guérissait quelques individus, mais la vérité elle-même
qui guérissait tous les hommes. C'est donc lui dont on attendait qu'il
descende, lui de qui Dieu le Père a dit à Jean Baptiste: « Celui sur qui tu
verras l'Esprit descendre du ciel et demeurer, c'est celui-là qui baptise
dans l'Esprit Saint » (Jn 1,32)... Pourquoi l'Esprit est-il descendu alors
comme une colombe, sinon pour que tu voies, pour que tu reconnaisses que la
colombe envoyée hors de l'arche par Noé le juste était l'image de cette
colombe-là, et pour que tu y reconnaisses la préfiguration du sacrement du
baptême ?...

      Est-ce que tu peux encore hésiter dans le doute, alors que le Père
proclame pour toi de façon indubitable dans l'Évangile : « Celui-ci est mon
Fils bien-aimé ; en lui j'ai mis tout mon amour » (Mt 3,17) ; alors que le
Fils le proclame, lui sur qui l'Esprit Saint s'est manifesté sous la forme
d'une colombe ; alors que l'Esprit Saint le proclame aussi, lui qui est
descendu sous la forme d'une colombe ; alors que David le proclame : « La
voix du Seigneur sur les eaux, le Dieu de gloire a tonné, le Seigneur sur
les eaux innombrables » (Ps 28,3) ? L'Écriture atteste aussi qu'aux prières
de Gédéon, le feu est descendu du ciel et, de nouveau, à la prière d'Élie,
le feu a été envoyé pour consacrer le sacrifice (Jg 6,21; 1R 18,38).

      Ne considère pas le mérite personnel des prêtres, mais leur
fonction... Crois donc que le Seigneur Jésus est là, invoqué par la prière
des prêtres, lui qui a dit : « Quand deux ou trois sont réunis, je suis là,
moi aussi » (Mt 18,20). À plus forte raison, là où est l'Église, là où sont
les mystères, c'est là qu'il daigne nous accorder sa présence. Tu es donc
descendu dans le baptistère. Rappelle-toi ce que tu as dit : que tu crois
au Père, que tu crois au Fils, que tu crois en l'Esprit Saint... Par un
même engagement de ta parole, tu es tenu de croire au Fils de la même
manière que tu crois au Père, de croire en l'Esprit Saint de la même
manière que tu crois au Fils, avec cette seule différence que tu professes
qu'il faut croire en la croix du seul Seigneur Jésus.




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23 mars 2009

Evangile du jour

lundi 23 mars 2009
Le lundi de la 4e semaine de Carême

Bse Marie Karlowska (+ 1935), Sts Victorien et Frumence, martyrs (+ 484)



Commentaire du jour
Grégoire de Narek : « Vous ne pourrez donc croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges ? »

Les lectures du jour

Jn 4,43-54.
Jésus, après ces deux jours chez les Samaritains, partit pour la Galilée.
(Lui-même avait attesté qu'un prophète n'est pas honoré dans son propre
pays. )
Il arriva donc en Galilée ; les Galiléens lui firent bon accueil, car ils
avaient vu tout ce qu'il avait fait à Jérusalem pendant la fête de la
Pâque, puisqu'ils étaient allés eux aussi à cette fête.
Ainsi donc Jésus revint à Cana en Galilée, où il avait changé l'eau en vin.
Or, il y avait un fonctionnaire royal, dont le fils était malade à
Capharnaüm.
Ayant appris que Jésus arrivait de Judée en Galilée, il alla le trouver ;
il lui demandait de descendre à Capharnaüm pour guérir son fils qui était
mourant.
Jésus lui dit : « Vous ne pourrez donc pas croire à moins d'avoir vu des
signes et des prodiges ? »
Le fonctionnaire royal lui dit : « Seigneur, descends, avant que mon enfant
ne meure ! »
Jésus lui répond : « Va, ton fils est vivant. » L'homme crut à la parole
que Jésus lui avait dite et il partit.
Pendant qu'il descendait, ses serviteurs arrivèrent à sa rencontre et lui
dirent que son enfant était vivant.
Il voulut savoir à quelle heure il s'était trouvé mieux. Ils lui dirent : «
C'est hier, au début de l'après-midi, que la fièvre l'a quitté. »
Le père se rendit compte que c'était justement l'heure où Jésus lui avait
dit : « Ton fils est vivant. » Alors il crut, avec tous les gens de sa
maison.
Tel est le second signe que Jésus accomplit lorsqu'il revint de Judée en
Galilée.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Grégoire de Narek (vers 944-vers 1010), moine et poète arménien
Le Livre de prières, 12,1 (trad. SC 78, p.102 rev.)

« Vous ne pourrez donc croire à moins d'avoir vu des signes et des prodiges ? »

« Celui qui invoquera le Nom du Seigneur,
celui-là sera sauvé » (Jl 3,5 ; Rm 10,13).
Quant à moi non seulement je l'invoque
mais avant tout je crois à sa grandeur.

Ce n'est pas pour ses présents
que je persévère dans mes supplications,
mais parce qu'il est la Vie véritable
et qu'en lui je respire ;
sans lui il n'y a ni mouvement ni progrès.

Ce n'est pas tant par les liens de l'espérance
que par les liens de l'amour que je suis attiré.
Ce n'est pas des dons,
mais du Donateur dont j'ai toujours la nostalgie.
Ce n'est pas à la gloire que j'aspire,
mais c'est le Seigneur glorifié que je veux embrasser.
Ce n'est pas la soif de la vie qui toujours je me consume,
mais le souvenir de celui qui donne la vie.

Ce n'est pas après le désir du bonheur que je soupire,
que du plus profond de mon coeur j'éclate en sanglots,
mais c'est par désir de celui qui le prépare.
Ce n'est pas le repos que je cherche,
mais c'est le visage de celui qui apaisera mon coeur suppliant.
Ce n'est pas pour le festin nuptial que je languis,
mais c'est du désir de l'Époux.

Dans l'attente certaine de sa puissance
malgré le fardeau de mes péchés,
je crois avec une espérance inébranlable
et en me confiant dans la main du Tout Puissant,
que non seulement j'obtiendrai le pardon
mais que je le verrai lui en personne,
grâce à sa miséricorde et à sa pitié
et, bien que je mérite parfaitement d'être proscrit,
que j'hériterai du ciel. 




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22 mars 2009

Evangile du jour

dimanche 22 mars 2009
Quatrième dimanche de Carême (Laetare)

Ste Léa, veuve (+ 384)



Commentaire du jour
Sermon attribué à saint Ephrem : « Il faut que le Fils de l'homme soit élevé afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. »

Les lectures du jour

Jn 3,14-21.
De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi
faut-il que le Fils de l'homme soit élevé,
afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle.
Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout
homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle.
Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais
pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Celui qui croit en lui échappe au Jugement, celui qui ne veut pas croire
est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.
Et le Jugement, le voici : quand la lumière est venue dans le monde, les
hommes ont préféré les ténèbres à la lumière, parce que leurs oeuvres
étaient mauvaises.
En effet, tout homme qui fait le mal déteste la lumière : il ne vient pas à
la lumière, de peur que ses oeuvres ne lui soient reprochées ;
mais celui qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses
oeuvres soient reconnues comme des oeuvres de Dieu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sermon attribué à saint Ephrem (vers 306-373), diacre en Syrie, docteur de l'Église
Sur la pénitence (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul 1990, t. 2, p. 143)

« Il faut que le Fils de l'homme soit élevé afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. »

Lorsque le peuple a péché dans le désert (Nb 21,5s), Moïse, qui était
prophète, a ordonné aux Israélites de dresser un serpent sur une croix,
c'est-à-dire de mettre à mort le péché... C'était un serpent qu'il fallait
regarder, puisque c'était par des serpents que les fils d'Israël avaient
été frappés pour leur châtiment. Et pourquoi par des serpents ? Parce
qu'ils avaient renouvelé la conduite de nos premiers parents. Adam et Ève
avaient péché tous deux en mangeant du fruit de l'arbre ; les Israélites
avaient murmuré pour une question de nourriture. Proférer des paroles de
plainte parce qu'on manque de légumes, c'est le comble du murmure. Voilà ce
qu'atteste le psaume : « Ils parlèrent contre Dieu dans les lieux arides »
(Ps 77,17). Or, dans le paradis aussi, le serpent a été à l'origine du
murmure... Les fils d'Israël devaient ainsi apprendre que
le même serpent qui avait tramé la mort d'Adam, leur avait procuré la mort
à eux aussi. Moïse l'a suspendu donc au bois, afin qu'en le voyant, ils
soient amenés, par la similitude, à se souvenir de l'arbre. Ceux, en effet,
qui tournaient leurs yeux vers lui étaient sauvés, non certes grâce au
serpent, mais à cause de leur conversion. Ils regardaient le serpent et ils
se rappelaient leur péché. Parce qu'ils étaient mordus, ils se repentaient
et, une fois de plus, ils étaient sauvés. Leur conversion transformait le
désert en demeure de Dieu ; le peuple pécheur devenait par la pénitence une
assemblée ecclésiale et, bien mieux, malgré lui, il adorait la croix.




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21 mars 2009

Evangile du jour

samedi 21 mars 2009
Le samedi de la 3e semaine de Carême

St Nicolas Von Flüe, ermite (+ 1487), Bse Clémence, o.s.b. (+ 1176)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

Les lectures du jour

Lc 18,9-14.
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d'être
justes et qui méprisaient tous les autres :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier. L'un était pharisien, et
l'autre, publicain.
Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : 'Mon Dieu, je te rends
grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes : voleurs, injustes,
adultères, ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je
gagne. '
Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux
vers le ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : 'Mon Dieu,
prends pitié du pécheur que je suis ! '
Quand ce dernier rentra chez lui, c'est lui, je vous le déclare, qui était
devenu juste, et non pas l'autre. Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse
sera élevé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 115

« Le publicain...n'osait même pas lever les yeux vers le ciel »

      Le pharisien disait : « Je ne suis pas comme certains hommes ». Qui
sont-ils ces autres hommes, sinon tous, lui excepté ? « Moi, je suis juste,
les autres sont pécheurs ; je ne suis pas comme les autres hommes,
injustes, voleurs, adultères. » Et voilà que la présence d'un publicain à
côté de lui lui donne l'occasion de s'enorgueillir plus encore. « Moi, je
suis un homme à part ; lui, il est comme les autres. Je ne suis pas de son
espèce ; grâce à mes oeuvres de justice je ne suis pas un pécheur. Je jeûne
deux fois la semaine, je donne le dixième de tout ce que je possède. » Que
demande-t-il à Dieu ? Cherchez dans ses paroles, vous ne trouverez rien. Il
montait soi-disant pour prier ; or, il ne demande rien à Dieu, il se loue.
Et même c'est trop peu pour lui de ne rien demander à Dieu mais de se louer
: en outre, il insulte celui qui prie à côté de lui : c'est un comble !

      Le publicain « se tenait à distance », et pourtant il s'approche de
Dieu ; les reproches de son coeur l'en éloignaient, mais son amour le
rapproche de Dieu. Ce publicain se tient à distance, mais le Seigneur
s'approche de lui pour l'écouter. « Le Seigneur est élevé, mais il se
penche vers les humbles », alors que « ceux qui s'élèvent », comme ce
pharisien, « il les connaît de loin » (Ps 137,6). Tout ce qui est élevé, le
Seigneur le regarde de loin, mais il ne l'ignore pas.

      Voyez, par contre, l'humilité de ce publicain. Non seulement il se
tient à distance, il ne lève même pas les yeux vers le ciel. Il n'ose pas
lever les yeux pour chercher un regard. Il n'ose pas regarder en haut, sa
conscience l'abaisse, mais l'espérance le soulève. Écoutez encore : « Il se
frappait la poitrine ». De lui-même, il réclame un châtiment ; c'est
pourquoi Dieu pardonne à cet homme qui avoue sa faute. « Seigneur, sois
propice au pécheur que je suis » : voilà quelqu'un qui prie ! Pourquoi
t'étonner que Dieu ignore ses fautes lorsque lui-même les reconnaît ? Il se
fait son propre juge et Dieu plaide sa cause ; il s'accuse et Dieu le
défend. « En vérité je vous le dis » -- c'est la Vérité qui parle, c'est
Dieu, c'est le juge -- « c'est ce publicain qui est rentré chez lui
justifié, et non pas l'autre. » Dis-nous, Seigneur, pourquoi ? « --Qui
s'élève sera abaissé, qui s'abaisse sera élevé. »




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20 mars 2009

Evangile du jour

vendredi 20 mars 2009
Le vendredi de la 3e semaine de Carême

St Herbert, ermite (+ 687)



Commentaire du jour
Concile Vatican II : « Il n'y a pas de commandement plus grand »

Les lectures du jour

Mc 12,28-34.
Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien
répondu, s'avança pour lui demander : « Quel est le premier de tous les
commandements ? »
Jésus lui fit cette réponse : « Voici le premier : Écoute, Israël : le
Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de
tout ton esprit et de toute ta force.
Voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de
commandement plus grand que ceux-là. »
Le scribe reprit : « Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est
l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui.
L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et
aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et
tous les sacrifices. »
Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit : « Tu n'es
pas loin du royaume de Dieu. » Et personne n'osait plus l'interroger.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l'Eglise dans le monde de ce temps « Gaudium et spes », § 23-24

« Il n'y a pas de commandement plus grand »

      Parmi les principaux aspects du monde d'aujourd'hui, il faut compter
la multiplication des relations entre les hommes que les progrès techniques
actuels contribuent largement à développer. Toutefois le dialogue fraternel
des hommes ne trouve pas son achèvement à ce niveau, mais plus profondément
dans la communauté des personnes et celle-ci exige le respect réciproque de
leur pleine dignité spirituelle. La révélation chrétienne favorise
puissamment l'essor de cette communion des personnes entre elles ; en même
temps elle nous conduit à une intelligence plus pénétrante des lois de la
vie sociale, que le Créateur a inscrites dans la nature spirituelle et
morale de l'homme...

      Dieu, qui veille paternellement sur tous, a voulu que tous les hommes
constituent une seule famille et se traitent mutuellement comme des frères.
Tous, en effet, ont été créés à l'image de Dieu, « qui a fait habiter sur
toute la face de la terre tout le genre humain issu d'un principe unique »
(Ac 17,26), et tous sont appelés à une seule et même fin, qui est Dieu
lui-même. À cause de cela, l'amour de Dieu et du prochain est le premier et
le plus grand commandement. L'Écriture, pour sa part, enseigne que l'amour
de Dieu est inséparable de l'amour du prochain : « Tout autre commandement
se résume en cette parole : tu aimeras ton prochain comme toi-même... La
charité est donc la Loi dans sa plénitude » (Rm 13,9-10; cf 1Jn 4,20). Il
est bien évident que cela est d'une extrême importance pour des hommes de
plus en plus dépendants les uns des autres et dans un monde sans cesse plus
unifié.

      Allons plus loin : quand le Seigneur Jésus prie le Père pour que «
tous soient un..., comme nous nous sommes un » (Jn 17,21s), il ouvre des
perspectives inaccessibles à la raison et il nous suggère qu'il y a une
certaine ressemblance entre l'union des Personnes divines et celle des fils
de Dieu dans la vérité et dans l'amour. Cette ressemblance montre bien que
l'homme, seule créature sur terre que Dieu a voulue pour elle-même, ne peut
pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même.




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19 mars 2009

Evangile du jour

jeudi 19 mars 2009
Solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie, patron de l'Eglise universelle

Saint Joseph, époux de Marie, solennité


Commentaire du jour
Jean-Paul II : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

Les lectures du jour

Mt 1,16.18-21.24.
Jacob engendra Joseph, l'époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus,
que l'on appelle Christ (ou Messie).
Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait
été accordée en mariage à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble,
elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer
publiquement ; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe
et lui dit : « Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse : l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint ;
elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus
(c'est-à-dire : Le-Seigneur-sauve), car c'est lui qui sauvera son peuple de
ses péchés. »
Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait
prescrit : il prit chez lui son épouse


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean-Paul II
Redemptoris custos, 18-19 (trad. © copyright Libreria Editrice Vaticana)

« Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse »

      En s'adressant à Joseph par les paroles de l'ange, Dieu s'adresse à
lui comme à l'époux de la Vierge de Nazareth. Ce qui s'est accompli en elle
par le fait de l'Esprit Saint exprime en même temps une particulière
confirmation du lien sponsal qui préexistait déjà entre Joseph et Marie. Le
messager dit clairement à Joseph : « Ne crains pas de prendre chez toi
Marie, ton épouse. » Ainsi, ce qui était advenu auparavant -- son mariage
avec Marie -- s'était fait par la volonté de Dieu et devait donc être
conservé. Dans sa maternité divine, Marie doit continuer à vivre comme «
une vierge, épouse d'un mari » (Lc 1,27).

      Dans les paroles de l'« annonciation » nocturne, non seulement Joseph
entend la vérité divine sur la vocation ineffable de son épouse, mais il y
réentend aussi la vérité sur sa propre vocation. Cet homme « juste », qui,
dans l'esprit des plus nobles traditions du peuple élu, aimait la Vierge de
Nazareth et s'était lié à elle d'un amour sponsal, est à nouveau appelé par
Dieu à cet amour.

      « Joseph fit ce que l'Ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit
chez lui son épouse » ; « ce qui est engendré en elle vient de l'Esprit
Saint » : ne faut-il pas conclure, devant ces expressions, que son amour
d'homme est lui aussi régénéré par l'Esprit Saint ? Ne faut-il pas penser
que l'amour de Dieu, qui a été répandu dans le coeur de l'homme par le
Saint Esprit (Rm 5,5), façonne de la manière la plus parfaite tout amour
humain ? Il façonne aussi -- et d'une façon tout à fait singulière --
l'amour sponsal des époux, et il approfondit en lui tout ce qui est
humainement digne et beau, ce qui porte les signes de l'abandon exclusif de
soi, de l'alliance des personnes et de la communion authentique du Mystère
trinitaire.




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18 mars 2009

Evangile du jour

mercredi 18 mars 2009
Le mercredi de la 3e semaine de Carême

St Cyrille de Jérusalem, évêque et docteur de l'Eglise (+ 386)



Commentaire du jour
Catéchisme de l'Eglise Catholique : « Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir »

Les lectures du jour

Mt 5,17-19.
« Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne
suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas une
lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu'à ce que
tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui
enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le
Royaume des cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera sera
déclaré grand dans le Royaume des cieux.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Catéchisme de l'Eglise Catholique
§ 1961-1967

« Je ne suis pas venu abolir la Loi, mais l'accomplir »

      Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur, s'est choisi Israël comme
son peuple et lui a révélé sa Loi, préparant ainsi la venue du Christ... La
Loi ancienne est le premier état de la loi révélée. Ses prescriptions
morales sont résumées dans les dix commandements, qui posent les fondements
de la vocation de l'homme, façonné à l'image de Dieu ; ils interdisent ce
qui est contraire à l'amour de Dieu et du prochain, et prescrivent ce qui
lui est essentiel. Le décalogue est une lumière offerte à la conscience de
tout homme pour lui manifester l'appel et les voies de Dieu, et le protéger
contre le mal : « Dieu a écrit sur les tables de la Loi ce que les hommes
ne lisaient pas dans leurs coeurs » (S. Augustin).

      Selon la tradition chrétienne, la Loi sainte, spirituelle et bonne
(Rm 7,12s) est encore imparfaite. Comme un pédagogue (Ga 3,24) elle montre
ce qu'il faut faire, mais ne donne pas de soi la force, la grâce de
l'Esprit pour l'accomplir. A cause du péché qu'elle ne peut enlever, elle
reste une loi de servitude... Elle est une préparation à l'Evangile.

      La Loi nouvelle ou Loi évangélique est la perfection ici-bas de la
loi divine, naturelle et révélée. Elle est l'oeuvre du Christ et s'exprime
particulièrement dans le Sermon sur la Montagne. Elle est aussi l'oeuvre de
l'Esprit Saint et, par lui, elle devient la loi intérieure de la charité :
« Je conclurai avec la maison d'Israël une alliance nouvelle... Je mettrai
mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leur coeur, et je serai
leur Dieu et ils seront mon peuple » (He 8,8-10).

     La Loi nouvelle est la grâce du Saint Esprit donnée aux fidèles par la
foi au Christ... Elle « accomplit », affine, dépasse et mène à sa
perfection la Loi ancienne. Dans les Béatitudes (Mt 5,3s), elle accomplit
les promesses divines en les élevant et les ordonnant au « Royaume des
cieux ». Elle s'adresse à ceux qui sont disposés à accueillir avec foi
cette espérance nouvelle : les pauvres, les humbles, les affligés, les
coeurs purs, les persécutés à cause du Christ, traçant ainsi les voies
surprenantes du Royaume.





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17 mars 2009

Evangile du jour

mardi 17 mars 2009
Le mardi de la 3e semaine de Carême

St Joseph d'Arimathie (1er s.), St Patrick d'Irlande, évêque (+ 461)



Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska : « Ne devais-tu pas...avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? »

Les lectures du jour

Mt 18,21-35.
Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère
commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ?
Jusqu'à sept fois ? »
Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à
soixante-dix fois sept fois.
En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler
ses comptes avec ses serviteurs.
Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille
talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent).
Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le
vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de
sa dette.
Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait :
'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. '
Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa
dette.
Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait
cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant :
'Rembourse ta dette ! '
Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience
envers moi, et je te rembourserai. '
Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait
remboursé.
Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent
tout raconter à leur maître.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais
remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié.
Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même
j'avais eu pitié de toi ? '
Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout
remboursé.
C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne
pardonne pas à son frère de tout son coeur. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit Journal, § 1570 (trad. Eds. Parole et dialogue 2002, p. 521)

« Ne devais-tu pas...avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? »

      Ô Dieu de grande miséricorde, Bonté infinie, voilà qu'aujourd'hui
l'humanité tout entière appelle de l'abîme de sa misère ta miséricorde, ta
pitié, ô Dieu ; et elle appelle avec la voix puissante de la misère. Dieu
bienveillant, ne rejette pas les prières des exilés de cette terre. Ô
Seigneur, Bonté inconcevable, tu connais à fond notre misère et tu sais que
nous ne pourrions pas de nos propres forces nous élever jusqu'à toi. C'est
pourquoi, nous t'en supplions, devance-nous de ta grâce et augmente sans
cesse en nous ta miséricorde, afin que nous accomplissions fidèlement ta
sainte volonté durant toute notre vie, ainsi qu'à l'heure de notre mort.
Que la toute-puissance de ta miséricorde nous abrite des attaques des
ennemis de notre salut, afin que nous attendions avec confiance, comme tes
enfants, ta venue dernière, dont le jour est connu de toi seul. Et nous,
nous attendons à recevoir tout ce qui nous est promis par Jésus, malgré
toute notre misère, car Jésus est notre espérance ; par son coeur
miséricordieux nous passons comme par les portes ouvertes du ciel.




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16 mars 2009

Evangile du jour

lundi 16 mars 2009
Le lundi de la 3e semaine de Carême

Ste Bénédicte, clarisse (+1260)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : Le Carême conduit au baptême

Les lectures du jour

Lc 4,24-30.
Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien
accueilli dans son pays.
En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la
sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait
beaucoup de veuves en Israël ;
pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une
veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.
Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ;
pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »
A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à
un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter
en bas.
Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (vers 340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Des Sacrements, 1 (trad. Brésard 2000 ans C, p. 244 rev.)

Le Carême conduit au baptême

Tu t'es approché, tu as vu la fontaine baptismale, tu as vu aussi
l'évêque près de la fontaine. Et sans doute est-il tombé dans ton âme la
même pensée qui s'est insinuée en celle de Naaman, le Syrien. Car, bien
qu'il ait été purifié, il avait cependant douté d'abord... Je crains que
quelqu'un ait dit : « C'est tout ? » Oui, c'est vraiment tout : là est
toute innocence, toute piété, toute grâce, toute sainteté. Tu as vu ce que
tu as pu voir des yeux de ton corps...; ce qu'on ne voit pas est bien plus
grand..., car ce qu'on ne voit pas est éternel... Quoi de plus étonnant que
la traversée de la Mer Rouge par les Israélites, pour ne parler à présent
que du baptême ? Et pourtant ceux qui l'ont traversé sont tous morts dans
le désert. Au contraire, celui qui traverse la fontaine baptismale,
c'est-à-dire celui qui passe des biens terrestres à ceux du ciel..., ne
meurt pas mais ressuscite. Naaman était lépreux... À son
arrivée, le prophète lui a dit : « Va, descends dans le Jourdain,
baigne-toi et tu seras guéri. » Il s'est mis à réfléchir en lui-même et
s'est dit : « C'est tout ? Je suis venu de Syrie jusqu'en Judée et on me
dit : Va au Jourdain, baigne-toi et tu seras guéri. Comme s'il n'y avait
pas des fleuves meilleurs dans mon pays ! » Ses serviteurs lui disent : «
Maître, pourquoi ne fais-tu pas ce que dit le prophète ? Fais-le plutôt et
essaie. » Alors il s'est rendu au Jourdain, s'est baigné et en est sorti
guéri. Qu'est-ce que cela signifie ? Tu as vu de l'eau,
mais toute eau ne guérit pas ; par contre, l'eau qui a la grâce du Christ
guérit. Il y a une différence entre l'élément et la sanctification, entre
l'acte et l'efficacité. L'acte s'accomplit avec de l'eau, mais l'efficacité
vient de l'Esprit Saint. L'eau ne guérit pas si l'Esprit Saint n'est
descendu et n'a consacré cette eau. Tu as lu que lorsque notre Seigneur
Jésus Christ a institué le rite du baptême, il est venu à Jean et celui-ci
lui a dit : « C'est moi qui dois être baptisé par toi, et c'est toi qui
viens à moi ? » (Mt 3,14)... Le Christ est descendu ; Jean qui baptisait
était à ses côtés ; et voici que, telle une colombe, descendit l'Esprit
Saint... Pourquoi le Christ est-il descendu le premier et ensuite l'Esprit
Saint ? Pour quelle raison ? Pour que le Seigneur ne paraisse pas avoir
besoin du sacrement de la sanctification : c'est lui qui sanctifie, et
c'est aussi l'Esprit qui sanctifie.




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15 mars 2009

Evangile du jour

dimanche 15 mars 2009
Troisième dimanche de Carême

Ste Louise de Marillac (+ 1660)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai »

Les lectures du jour

Jn 2,13-25.
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de
colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que
leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de
la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta
maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour
justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le
relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce
Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent
qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la
parole que Jésus avait dite.
Pendant qu'il était à Jérusalem pour la fête de la Pâque, beaucoup crurent
en lui, à la vue des signes qu'il accomplissait.
Mais Jésus n'avait pas confiance en eux, parce qu'il les connaissait tous
et n'avait besoin d'aucun témoignage sur l'homme : il connaissait par
lui-même ce qu'il y a dans l'homme.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Sermon 163, 5 (trad. Brésard, 2000 ans p. 96 rev.)

« Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai »

      Nous sommes encore les ouvriers de Dieu et nous bâtissons le temple
de Dieu. La dédicace de ce temple a déjà eu lieu dans sa Tête, puisque le
Seigneur est ressuscité des morts, après avoir triomphé de la mort ; ayant
détruit en lui ce qui était mortel, il est monté au ciel... Et maintenant,
nous construisons ce temple par la foi, pour que se fasse aussi sa dédicace
lors de la résurrection finale. C'est pourquoi...il y a un psaume intitulé
: « lorsqu'on rebâtissait le Temple, après la captivité » (95,1 Vulg).
Rappelez-vous la captivité où nous étions jadis, alors que le diable tenait
le monde entier en son pouvoir, comme un troupeau d'infidèles. C'est en
raison de cette captivité que le Rédempteur est venu. Il a versé son sang
pour notre rançon ; par son sang répandu, il a supprimé le billet de la
dette qui nous maintenait captifs (Col 2,14)... Vendus auparavant au péché,
nous avons ensuite été libérés par la grâce.

      Après cette captivité, on construit maintenant le temple, et pour
l'édifier, on annonce la Bonne Nouvelle. C'est pourquoi ce psaume commence
ainsi : « Chantez au Seigneur un chant nouveau. »  Et pour que tu ne penses
pas que l'on bâtit ce temple dans un petit coin, comme le construisent les
hérétiques qui se séparent de l'Église, fais attention à ce qui suit : «
Chantez au Seigneur toute la terre »...

      « Chantez au Seigneur un chant nouveau, chantez au Seigneur toute la
terre. » Chantez et bâtissez ! Chantez et « bénissez le nom du Seigneur »
(v.2). Annoncez le jour né du jour du salut, le jour né du jour du Christ.
Qui est, en effet, le salut de Dieu sinon son Christ ? Pour ce salut, nous
prions dans le psaume : « Montre-nous, Seigneur, ta miséricorde, et
donne-nous ton salut. » Les anciens justes désiraient ce salut, eux dont le
Seigneur disait à ses disciples : « Beaucoup ont voulu voir ce que vous
voyez, et ne l'ont pas vu » (Lc 10,24)... « Chantez au Seigneur un chant
nouveau, chantez au Seigneur. » Voyez l'ardeur des bâtisseurs ! « Chantez
au Seigneur et bénissez son nom. » Annoncez la Bonne Nouvelle ! Quelle
bonne nouvelle ? Le jour est né du jour...; la Lumière est née de la
Lumière, le Fils né du Père, le salut de Dieu ! Voilà comment se construit
le temple après la captivité.




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14 mars 2009

Evangile du jour

samedi 14 mars 2009
Le samedi de la 2e semaine de Carême

Ste Mathilde, veuve (+ 968)



Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Un homme avait deux fils »

Les lectures du jour

Lc 15,1-3.11-32.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
Jésus dit encore : « Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père : 'Père, donne-moi la part d'héritage qui me
revient. ' Et le père fit le partage de ses biens.
Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu'il avait, et partit
pour un pays lointain où il gaspilla sa fortune en menant une vie de
désordre.
Quand il eut tout dépensé, une grande famine survint dans cette région, et
il commença à se trouver dans la misère.
Il alla s'embaucher chez un homme du pays qui l'envoya dans ses champs
garder les porcs.
Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient
les porcs, mais personne ne lui donnait rien.
Alors il réfléchit : 'Tant d'ouvriers chez mon père ont du pain en
abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je vais retourner chez mon père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre
le ciel et contre toi.
Je ne mérite plus d'être appelé ton fils. Prends-moi comme l'un de tes
ouvriers. '
Il partit donc pour aller chez son père. Comme il était encore loin, son
père l'aperçut et fut saisi de pitié ; il courut se jeter à son cou et le
couvrit de baisers.
Le fils lui dit : 'Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne
mérite plus d'être appelé ton fils. . . '
Mais le père dit à ses domestiques : 'Vite, apportez le plus beau vêtement
pour l'habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.
Allez chercher le veau gras, tuez-le ; mangeons et festoyons.
Car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était
perdu, et il est retrouvé. ' Et ils commencèrent la fête.
Le fils aîné était aux champs. A son retour, quand il fut près de la
maison, il entendit la musique et les danses.
Appelant un des domestiques, il demanda ce qui se passait.
Celui-ci répondit : 'C'est ton frère qui est de retour. Et ton père a tué
le veau gras, parce qu'il a vu revenir son fils en bonne santé. '
Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d'entrer. Son père, qui
était sorti, le suppliait.
Mais il répliqua : 'Il y a tant d'années que je suis à ton service sans
avoir jamais désobéi à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau
pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est arrivé après avoir dépensé ton bien avec
des filles, tu as fait tuer pour lui le veau gras ! '
Le père répondit : 'Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce
qui est à moi est à toi.
Il fallait bien festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était
mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé ! »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p. 58)

« Un homme avait deux fils »

En méditant cette parabole, on ne doit pas oublier la figure du fils
aîné. En un certain sens, elle n'est pas moins importante que celle de son
cadet, au point qu'on pourrait aussi, et peut-être à plus juste titre,
parler de la parabole des deux frères. Avec la figure des deux frères, le
texte se situe au coeur d'une longue histoire biblique, commencée avec
l'histoire de Caïn et Abel, reprise avec les frères Isaac et Ismaël, Jacob
et Ésaü, et interprétée en différentes paraboles de Jésus. Dans la
prédication de Jésus, les figures des deux frères reflètent surtout le
problème Israël-païens... En découvrant que les païens sont appelés sans
être soumis aux obligations de la Loi, Israël exprime son amertume : «
Voici tant d'années que je t'ai servi et que je n'ai jamais transgressé un
seul de tes commandements. » Par les paroles : « Mon fils, tu es toujours
avec moi et tout ce qui est à moi est à toi », la miséricorde de Dieu
invite Israël à entrer. Mais la signification de ce frère
aîné est encore plus large. En un certain sens, il représente l'homme
dévot, c'est-à-dire tous ceux qui sont restés avec le Père sans désobéir à
ses commandements. Au moment du retour du pécheur, se réveille la jalousie,
ce venin jusqu'alors caché au fond de leur âme. Pourquoi cette jalousie?
Elle montre que beaucoup de « dévots » tiennent eux aussi caché dans leur
coeur le désir du pays lointain et de ses appâts. La jalousie révèle que
ces personnes n'ont pas réellement compris la beauté de la patrie, le
bonheur du « tout ce qui est à moi est à toi », la liberté d'être fils et
propriétaire. Il apparaît ainsi qu'elles aussi désirent secrètement le
bonheur du pays lointain... Et, à la fin, elles n'entrent pas dans la fête
; à la fin, elles restent dehors... La figure du frère
aîné nous oblige à un examen de conscience ; cette figure nous permet de
comprendre la réinterprétation des dix commandements dans le Sermon sur la
Montagne (Mt 5,28). Ce n'est pas seulement l'adultère extérieur, mais aussi
celui de l'intérieur qui nous éloigne de Dieu : il est possible de rester à
la maison et en même temps de partir. De cette manière, il nous faut aussi
comprendre l'« abondance », la structure de la justice chrétienne : elle se
traduit par un « non » à la jalousie et un « oui » à la miséricorde divine.




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13 mars 2009

Evangile du jour

vendredi 13 mars 2009
Le vendredi de la 2e semaine de Carême

Sts Roderick et Salomon. martyrs (+ 857)



Commentaire du jour
Saint Ambroise : La parabole de la vigne

Les lectures du jour

Mt 21,33-43.45-46.
« Écoutez une autre parabole : Un homme était propriétaire d'un domaine ;
il planta une vigne, l'entoura d'une clôture, y creusa un pressoir et y
bâtit une tour de garde. Puis il la donna en fermage à des vignerons, et
partit en voyage.
Quand arriva le moment de la vendange, il envoya ses serviteurs auprès des
vignerons pour se faire remettre le produit de la vigne.
Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l'un, tuèrent
l'autre, lapidèrent le troisième.
De nouveau, le propriétaire envoya d'autres serviteurs plus nombreux que
les premiers ; mais ils furent traités de la même façon.
Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : 'Ils respecteront mon
fils. '
Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : 'Voici l'héritier
: allons-y ! tuons-le, nous aurons l'héritage ! '
Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent.
Eh bien, quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons
? »
On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il
donnera la vigne en fermage à d'autres vignerons, qui en remettront le
produit en temps voulu. »
Jésus leur dit : « N'avez-vous jamais lu dans les Écritures : La pierre
qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre angulaire. C'est là
l'oeuvre du Seigneur, une merveille sous nos yeux !
Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné
à un peuple qui lui fera produire son fruit.
Les chefs des prêtres et les pharisiens, en entendant ces paraboles,
avaient bien compris que Jésus parlait d'eux.
Tout en cherchant à l'arrêter, ils eurent peur de la foule, parce qu'elle
le tenait pour un prophète.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Ambroise (v.340-397), évêque de Milan et docteur de l'Église
Commentaire sur l'évangile de Luc, 9, 29-30 (trad. Véricel, L'Evangile commenté, p. 290 rev. ; cf SC 52, p. 150)

La parabole de la vigne

      La vigne est notre symbole, parce que le peuple de Dieu, enraciné sur
le cep de la vigne éternelle (Jn 15,5), s'élève au-dessus de la terre.
Foisonnement d'un sol ingrat, tantôt elle bourgeonne et fleurit, tantôt
elle se revêt de verdure, tantôt elle ressemble au joug aimable de la
croix, quand elle a grandi et que ses bras étendus forment les sarments
d'un vignoble fécond... On a donc raison d'appeler vigne le peuple du
Christ, soit parce qu'il marque son front du signe de la croix (Ez 9,4),
soit parce qu'on récolte ses fruits à la dernière saison de l'année, soit
parce que, comme pour les rangs d'un vignoble, pauvres et riches, humbles
et puissants, serviteurs et maîtres, tous dans l'Église sont d'une égalité
parfaite...      Quand on attache la vigne, elle se redresse ; quand on
l'émonde, ce n'est pas pour l'amoindrir, mais pour la faire croître. Il en
est de même du peuple saint : si on le lie, il se libère ; si on l'humilie,
il se redresse ; si on le taille, on lui donne en fait une couronne. Bien
mieux : de même que le rejeton, prélevé sur un vieil arbre, est greffé sur
une autre racine, de même ce peuple saint..., nourri sur l'arbre de la
croix..., se développe. Et l'Esprit Saint, comme répandu dans les sillons
d'un terrain, se déverse dans notre corps, lavant tout ce qui est immonde
et redressant nos membres pour les diriger vers le ciel.      Cette vigne,
le Vigneron a l'habitude de la sarcler, de l'attacher, de la tailler (Jn
15,2)... Tantôt il brûle de soleil les secrets de notre corps et tantôt il
les arrose de pluie. Il aime sarcler son terrain, pour que les ronces ne
blessent pas les bourgeons ; il veille à ce que les feuilles ne fassent pas
trop d'ombre..., ne privent pas de lumière nos vertus, et n'empêchent pas
la maturation de nos fruits.




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12 mars 2009

Evangile du jour

jeudi 12 mars 2009
Le jeudi de la 2e semaine de Carême

Bx Louis Orione, prêtre (+ 1940), Bse Justine Bezzoli, o.s.b. (+ 1319)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : « Le riche vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui »

Les lectures du jour

Lc 16,19-31.
« Il y avait un homme riche, qui portait des vêtements de luxe et faisait
chaque jour des festins somptueux.
Un pauvre, nommé Lazare, était couché devant le portail, couvert de plaies.

Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ;
mais c'étaient plutôt les chiens qui venaient lécher ses plaies.
Or le pauvre mourut, et les anges l'emportèrent auprès d'Abraham. Le riche
mourut aussi, et on l'enterra.
Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; il leva les yeux et
vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui.
Alors il cria : 'Abraham, mon père, prends pitié de moi et envoie Lazare
tremper dans l'eau le bout de son doigt pour me rafraîchir la langue, car
je souffre terriblement dans cette fournaise. -
Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : Tu as reçu le bonheur pendant
ta vie, et Lazare, le malheur. Maintenant il trouve ici la consolation, et
toi, c'est ton tour de souffrir.
De plus, un grand abîme a été mis entre vous et nous, pour que ceux qui
voudraient aller vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus,
on ne vienne pas vers nous. '
Le riche répliqua : 'Eh bien ! père, je te prie d'envoyer Lazare dans la
maison de mon père.
J'ai cinq frères : qu'il les avertisse pour qu'ils ne viennent pas, eux
aussi, dans ce lieu de torture ! '
Abraham lui dit : 'Ils ont Moïse et les Prophètes : qu'ils les écoutent ! ¦
Non, père Abraham, dit le riche, mais si quelqu'un de chez les morts vient
les trouver, ils se convertiront. '
Abraham répondit : 'S'ils n'écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu'un
pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne seront pas convaincus. '
»


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 122, Sur le riche et Lazare (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, Mediaspaul 1988, t.1, p. 64)

« Le riche vit de loin Abraham avec Lazare tout près de lui »

      « Abraham était très riche », nous dit l'Écriture (Gn 13,2)...
Abraham, mes frères, n'a pas été riche pour lui-même, mais pour les pauvres
; plutôt que de se réserver sa fortune, il s'est proposé de la partager...
Cet homme, lui-même étranger, n'a cessé de tout mettre en oeuvre pour que
l'étranger ne se sente plus étranger. Vivant sous la tente, il ne pouvait
pas supporter qu'un passant reste sans abri. Perpétuel voyageur, il
accueillait toujours les hôtes qui se présentaient... Loin de se reposer
sur les largesses de Dieu, il se savait appelé à les répandre : il les
employait à défendre les opprimés, à libérer les prisonniers, voire à
arracher à leur sort des hommes qui allaient mourir (Gn 14,14)... En face
de l'étranger qu'il reçoit (Gn 18,1s), Abraham ne s'assied pas, il reste
debout. Il n'est pas le convive de son hôte, il se fait son serviteur ; il
oublie qu'il est maître chez lui, il apporte lui-même la nourriture et,
soucieux d'une préparation soignée, il fait appel à sa femme. Pour son
propre compte, il s'en remet entièrement à ses serviteurs, mais pour
l'étranger qu'il reçoit, il pense à peine suffisant de le confier au
savoir-faire de son épouse.

      Que dirais-je encore, mes frères ? C'est une délicatesse tellement
parfaite...qui a attiré chez Abraham Dieu lui-même, qui l'a contraint à
être son hôte. Ainsi est venu à Abraham, repos des pauvres, refuge des
étrangers, celui-là même qui, plus tard, devait se dire accueilli dans la
personne du pauvre et de l'étranger : « J'ai eu faim, dit-il, et vous
m'avez donné à manger ; j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire ; j'ai
été étranger et vous m'avez reçu » (Mt 25,35).

      Et nous lisons encore dans l'Évangile : « Quand le pauvre Lazare
mourut, il fut emporté par les anges dans le sein d'Abraham. » N'est-il pas
naturel, mes frères, qu'Abraham, jusque dans son repos, accueille tous les
saints, et qu'il s'acquitte, jusque dans la béatitude céleste, de son
service d'hospitalité ?... Sans aucun doute, il ne pourrait se croire
pleinement heureux si, dans la gloire même, il ne continuait à exercer son
ministère de partage.




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11 mars 2009

Evangile du jour

mercredi 11 mars 2009
Le mercredi de la 2e semaine de Carême

St Euloge de Cordoue, martyr (+ 859), Ste Rosine



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé » (Lc 18,14)

Les lectures du jour

Mt 20,17-28.
Au moment de monter à Jérusalem, Jésus prit à part les Douze et, pendant la
route, il leur dit :
« Voici que nous montons à Jérusalem. Le Fils de l'homme sera livré aux
chefs des prêtres et aux scribes, ils le condamneront à mort
et le livreront aux païens pour qu'ils se moquent de lui, le flagellent et
le crucifient, et, le troisième jour, il ressuscitera. »
Alors la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus
avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande.
Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils :
ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton
Royaume. »
Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous
boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons.
»
Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à
ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces
places sont préparées par mon Père. »
Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères.
Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations
païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand
sera votre serviteur ;
et celui qui veut être le premier sera votre esclave.
Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir
et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Les Discours sur les psaumes, Ps 126

« Qui s'élève sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé » (Lc 18,14)

      « C'est en vain que vous vous levez avant le jour » dit un psaume
(126,2)... Tels étaient les fils de Zébédée qui, avant d'avoir subi
l'humiliation en conformité avec la Passion du Seigneur, s'étaient déjà
choisi leur place, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. Ils voulaient «
se lever avant la Lumière »... Pierre aussi s'était levé avant la Lumière,
lorsqu'il donnait au Seigneur le conseil de ne pas souffrir pour nous. En
effet, le Seigneur avait parlé de sa Passion qui devait nous sauver et de
ses humiliations, et Pierre, qui peu auparavant avait confessé que Jésus
est le Fils de Dieu, a été saisi d'effroi à l'idée de sa mort et lui a dit
: « Dieu t'en garde, Seigneur ! Epargne-toi toi-même. Non, cela ne
t'arrivera pas ! » (cf Mt 16,22) Il voulait se lever devant la Lumière,
donner conseil à la Lumière. Mais que fait le Seigneur ? Il l'a fait se
lever après la Lumière en lui disant : « Passe derrière moi »... « Passe
derrière moi pour que je marche devant toi et que tu me suives. Passe par
la route que je prends, au lieu de vouloir me montrer la route où toi tu
veux marcher »...

      Pourquoi donc, fils de Zébédée, voulez-vous vous lever avant le Jour
? Voilà la question qu'il faut leur poser ; ils n'en seront pas irrités,
car ces choses sont écrites à leur sujet afin que nous autres nous sachions
nous préserver de l'orgueil où ils sont tombés. Pourquoi vouloir se lever
avant le Jour ? C'est en vain. Vous voulez vous élever avant d'être abaissé
? Votre Seigneur lui-même, lui qui est votre lumière, s'est abaissé pour
être élevé. Ecoutez ce que dit Paul : « Lui qui était dans la condition de
Dieu, il n'a pas jugé bon de revendiquer son droit d'être traité à l'égal
de Dieu, mais il se dépouilla lui-même en prenant la condition de
serviteur. Devenu semblable aux hommes..., il s'est abaissé en devenant
obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix. C'est pourquoi Dieu
l'a exalté » (Ph 2,6s).




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10 mars 2009

Evangile du jour

mardi 10 mars 2009
Le mardi de la 2e semaine de Carême

St Macaire de Jérusalem, évêque (+ 334)



Commentaire du jour
Saint Macaire : La vie communautaire : « Vous êtes tous frères »

Les lectures du jour

Mt 23,1-12.
Alors Jésus déclara à la foule et à ses disciples :
« Les scribes et les pharisiens enseignent dans la chaire de Moïse.
Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. Mais n'agissez
pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas.
Ils lient de pesants fardeaux et en chargent les épaules des gens ; mais
eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt.
Ils agissent toujours pour être remarqués des hommes : ils portent sur eux
des phylactères très larges et des franges très longues ;
ils aiment les places d'honneur dans les repas, les premiers rangs dans les
synagogues,
les salutations sur les places publiques, ils aiment recevoir des gens le
titre de Rabbi.
Pour vous, ne vous faites pas donner le titre de Rabbi, car vous n'avez
qu'un seul enseignant, et vous êtes tous frères.
Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n'avez qu'un seul
Père, celui qui est aux cieux.
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n'avez qu'un seul
maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s'élèvera sera abaissé, qui s'abaissera sera élevé.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Macaire (?-405), moine en Égypte
Troisième Homélie, 1-3 ; PG 34, 467-470 (trad. Orval)

La vie communautaire : « Vous êtes tous frères »

      Quoi qu'ils fassent, les frères doivent se montrer charitables et
joyeux les uns avec les autres. Celui qui travaille parlera ainsi de celui
qui prie : « Le trésor que mon frère possède, je l'ai, moi aussi, puisqu'il
nous est commun. » De son côté, celui qui prie dira de celui qui lit : « Le
bénéfice qu'il tire de sa lecture m'enrichit, moi aussi. » Et celui qui
travaille dira encore : « C'est dans l'intérêt de la communauté que
j'accomplis ce service. »

      Les multiples membres du corps ne forment qu'un seul corps et ils se
soutiennent mutuellement en remplissant chacun sa tâche. L'oeil voit pour
tout le corps ; la main travaille pour les autres membres ; le pied, en
marchant, les porte tous ; un membre souffre dès qu'un autre souffre. Voilà
comment les frères doivent se comporter les uns avec les autres (cf. Rm 12,
4-5). Celui qui prie ne jugera pas celui qui travaille parce qu'il ne prie
pas. Celui qui travaille ne jugera pas celui qui prie... Celui qui sert ne
jugera pas les autres. Au contraire, chacun, quoi qu'il fasse, agira pour
la gloire de Dieu (cf. 1Co 10,31 ; 2Co 4,15)...

      Ainsi une grande concorde et une sereine harmonie formeront « le lien
de la paix » (Ép 4,3), qui les unira entre eux et les fera vivre avec
transparence et simplicité sous le regard bienveillant de Dieu.
L'essentiel, évidemment, c'est de persévérer dans la prière. D'ailleurs une
seule chose est requise : chacun doit posséder en son coeur ce trésor
qu'est la présence vivante et spirituelle du Seigneur. Qu'il travaille,
prie ou lise, chacun doit pouvoir se dire en possession de ce bien
impérissable qu'est le Saint Esprit.




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