30 novembre 2007

Evangile du jour

vendredi 30 novembre 2007
Fête de St André, apôtre

Saint André (+ 62)



Commentaire du jour
Pape Benoît XVI : Saint André, apôtre du monde grec

Les lectures du jour

Mt 4,18-22.
Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon,
appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac :
c'étaient des pêcheurs.
Jésus leur dit : « Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes.
»
Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.
Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son
frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de
préparer leurs filets. Il les appela.
Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Pape Benoît XVI
Audience générale du 14/06/06 (trad. DC 2362, p. 663 © Libreria Editrice Vaticana)

Saint André, apôtre du monde grec

      La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon
Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y
attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture
culturelle de sa famille... A Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs
étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la
fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs,
servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe...
Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : «
L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je
vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul,
mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient
ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre
moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et
bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité.
Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra
l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande
fécondité. Le « grain de blé mort », symbole de moi-même crucifié,
deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière
pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise
l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de
sa pâque.

      Des traditions très anciennes voient en André...l'apôtre des Grecs
dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que,
dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour
le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est
parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au
contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et
dans la mort, comme de vrais frères -- une fraternité qui s'exprime
symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de
Constantinople, Églises vraiment soeurs.




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29 novembre 2007

Evangile du jour

jeudi 29 novembre 2007
Le jeudi de la 34e semaine du temps ordinaire

Saint Saturnin (III° siècle)



Commentaire du jour
Saint Bernard : Le Fils de l'homme viendra nous prendre avec lui

Les lectures du jour

Lc 21,20-28.
Lorsque vous verrez Jérusalem encerclée par des armées, sachez alors que sa
dévastation est toute proche.
Alors, ceux qui seront en Judée, qu'ils s'enfuient dans la montagne ; ceux
qui seront à l'intérieur de la ville, qu'ils s'en éloignent ; ceux qui
seront à la campagne, qu'ils ne rentrent pas en ville,
car ce seront des jours où Dieu fera justice pour accomplir toute
l'Écriture.
Malheureuses les femmes qui seront enceintes et celles qui allaiteront en
ces jours-là, car il y aura une grande misère dans le pays, une grande
colère contre ce peuple.
Ils tomberont sous le tranchant de l'épée, ils seront emmenés en captivité
chez toutes les nations païennes ; Jérusalem sera piétinée par les païens,
jusqu'à ce que le temps des païens soit achevé.
Il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. Sur terre, les
nations seront affolées par le fracas de la mer et de la tempête.
Les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le
monde, car les puissances des cieux seront ébranlées.
Alors, on verra le Fils de l'homme venir dans la nuée, avec grande
puissance et grande gloire.
Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car
votre rédemption approche. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
2ème sermon pour l'Ascension

Le Fils de l'homme viendra nous prendre avec lui

      « Ce Jésus qui, en se séparant de vous, s'est élevé dans les cieux en
reviendra un jour de la même manière que vous l'y avez vu monter » (Ac
1,11). Il viendra, disent ces anges, de la même manière. Viendra-t-il donc
nous chercher dans ce cortège unique et universel, descendra-t-il précédé
de tous les anges et suivi de tous les hommes pour juger les vivants et les
morts ? Oui, il est bien certain qu'il viendra, mais il viendra de la même
manière qu'il est monté aux cieux, non pas comme il en est descendu la
première fois. En effet, lorsqu'il est venu autrefois pour sauver nos âmes,
c'était dans l'humilité. Mais quand il viendra pour tirer ce cadavre de son
sommeil de mort, pour « le rendre semblable à son corps glorieux » (Ph
3,21) et remplir d'honneur ce vase si faible aujourd'hui, il se montrera
dans toute sa splendeur. Alors nous verrons dans toute sa puissance et dans
sa majesté celui qui jadis s'était caché sous la faiblesse de notre
chair...

      Etant Dieu, le Christ ne pouvait pas grandir, car il n'y a rien
au-delà de Dieu. Et pourtant il a trouvé le moyen de croître -– c'était en
descendant, en venant s'incarner, souffrir, mourir pour nous arracher à la
mort éternelle. « C'est pourquoi Dieu l'a exalté » (Ph 2,9). Il l'a
ressuscité, il s'est assis à la droite de Dieu. Toi aussi, va et fais de
même : tu ne pourras pas monter sans commencer par descendre. « Qui s'élève
sera abaissé ; qui s'abaisse sera élevé » (Lc 14,11).

      Heureux, Seigneur Jésus, sera celui qui n'a que toi pour guide !
Puissions-nous te suivre, nous « ton peuple et les brebis de ton bercail »
(Ps 78,13), puissions-nous aller par toi vers toi, parce que tu es « la
voie, la vérité, la vie » (Jn 14,6). La voie par l'exemple, la vérité par
tes promesses, la vie parce que c'est toi notre récompense. « Tu as les
paroles de la vie éternelle, et nous savons et nous croyons que tu es le
Christ, le Fils du Dieu vivant » (Jn 6,69;Mt 16,16) et Dieu lui-même, plus
haut que toutes choses, béni à jamais.




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28 novembre 2007

Evangile du jour

mercredi 28 novembre 2007
Le mercredi de la 34e semaine du temps ordinaire

Saint Jacques de la Marche (+ 1476), Sainte Catherine Labouré (+ 1876)



Commentaire du jour
Les Constitutions apostoliques : « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

Les lectures du jour

Lc 21,12-19.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera
; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera
comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre
défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos
adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos
amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Les Constitutions apostoliques (380), recueil canonique et liturgique
Reprise de la Didascalie des apôtres, texte du début du 3e siècle (trad. Cerf 1992, p. 170 rev. ; cf SC 329)

« Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »

      Si nous sommes appelés au martyre, il nous faut confesser avec
constance le Nom précieux, et si nous sommes châtiés pour cela,
réjouissons-nous car nous courons vers l'immortalité. Si nous sommes
persécutés, n'en soyons pas attristés, « n'affectionnons pas le monde
présent », ni « les louanges des hommes » (2Tm 4,10;Rm 2,29), ni la gloire
et l'honneur des princes, comme certains. Ils admiraient les actions du
Seigneur, mais ils ne croyaient pas en lui, par crainte des grands prêtres
et autres dirigeants, car « ils préféraient la gloire des hommes à celle de
Dieu » (Jn 12,42). En « affirmant la belle affirmation de la foi » (1Tm
6,12), non seulement nous assurons notre salut, mais nous affermissons les
nouveaux baptisés et nous consolidons la foi des catéchumènes...

      Que celui qui est jugé digne du martyre se réjouisse donc d'imiter le
maître, puisqu'il est prescrit : « Que chacun soit parfait comme son maître
» (Lc 6,40). Or notre maître, Jésus, le Seigneur, a été frappé à cause de
nous, il a enduré patiemment calomnies et outrages, il a été couvert de
crachats, souffleté, roué de coups ; après avoir été flagellé, il a été
cloué à la croix, on lui a fait boire du vinaigre et du fiel, et après
avoir accompli toutes les Ecritures, il a dit à Dieu son Père : « En tes
mains je remets mon esprit » (Lc 23,46). Celui donc qui demande à être son
disciple, qu'il aspire à lutter comme lui, qu'il imite sa patience, sachant
que..., quoi qu'il subisse, il en sera récompensé par Dieu s'il croit à
l'unique et seul vrai Dieu...

      Car le Dieu tout-puissant nous ressuscitera par notre Seigneur Jésus
Christ, selon sa promesse infaillible, avec tous ceux qui sont morts depuis
le début... Même si nous mourons en mer, même si nous sommes dispersés dans
la terre, même si nous sommes déchirés par des bêtes féroces ou des
rapaces, il nous ressuscitera par sa puissance, car tout l'univers est tenu
dans la main de Dieu. « Pas un cheveu de votre tête, dit-il, ne sera perdu.
» C'est pourquoi il nous exhorte en ces termes : « C'est par votre
persévérance que vous obtiendrez la vie ».




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27 novembre 2007

Evangile du jour

mardi 27 novembre 2007
Le mardi de la 34e semaine du temps ordinaire

Saint Maxime de Lérins (vers 460), Saint Séverin (VIème siècle)



Commentaire du jour
Saint Cyrille de Jérusalem : « De grands signes dans le ciel »

Les lectures du jour

Lc 21,5-11.
Certains parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons
des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre
sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le
signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup
viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est
tout proche.' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez
pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la
fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre
royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de
peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands
signes dans le ciel.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Cyrille de Jérusalem (313-350), évêque de Jérusalem, docteur de l'Église
Catéchèse baptismale 15 (trad. Eds. Soleil Levant 1962, p. 285s rev.)

« De grands signes dans le ciel »

      Le Seigneur viendra des cieux sur les nuées, lui qui est monté sur
les nuées (Ac 1,9). C'est en effet lui qui a dit : « Et ils verront le Fils
de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire »
(Mt 24,30). Mais quel sera le signe véritable de son avènement, de crainte
que les puissances ennemies n'osent nous égarer en le simulant ? « Et alors
paraîtra, dit-il, le signe du Fils de l'homme dans le ciel » (Mt 24,30). Or
le signe véridique et propre du Christ est la croix. Le signe d'une croix
lumineuse précède le roi, désignant celui qui a d'abord été crucifié, afin
qu'à cette vue ceux qui l'avaient d'abord percé de clous et entouré
d'embûches se frappent la poitrine (Za 12,10) en disant : « Voici celui qui
a été souffleté, celui dont le visage a reçu les crachats, celui qu'on
avait entouré de chaînes, celui que jadis on avait humilié sur la croix. »
« Où fuir la face de ta colère ? » diront-ils (Ap 6,16). Et entourés des
armées angéliques, ils ne trouveront nulle part de refuge.

      Pour les ennemis de la croix, la crainte sera le signe ; mais la joie
pour ses amis qui auront cru en elle ou l'auront prêchée ou auront souffert
pour elle. Qui donc aura alors le bonheur d'être trouvé l'ami du Christ ?
Il ne dédaignera pas ses serviteurs, ce roi glorieux qu'entoure la garde
des anges et qui siège sur le même trône que le Père. Car pour que les élus
ne soient pas confondus avec les ennemis, « il enverra ses anges avec la
grande trompette, et des quatre vents ils rassembleront les élus » (Mt
24,31). Il n'a pas oublié Lot dans son isolement (Gn 19,15;Lc 17,28) ;
comment oublierait-il la foule des justes ? « Venez les bénis de mon Père »
(Mt 25,34), dira-t-il à ceux qui seront transportés sur les chars des nuées
et que les anges auront rassemblés.




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26 novembre 2007

Evangile du jour

lundi 26 novembre 2007
Le lundi de la 34e semaine du temps ordinaire

Saint Jean Berchmans (+ 1621), Bse Delphine et Saint Elzéar, son époux (XIVème siècle), Bienheureux Jacques Alberione (+1971)



Commentaire du jour
Youssef Bousnaya : « Il vit aussi une veuve indigente »

Les lectures du jour

Lc 21,1-4.
Levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans
le tronc du trésor.
Il vit aussi une veuve misérable y déposer deux piécettes.
Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis
plus que tout le monde.
Car tous ceux-là ont pris sur leur superflu pour faire leur offrande, mais
elle, elle a pris sur son indigence : elle a donné tout ce qu'elle avait
pour vivre. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Youssef Bousnaya (vers 869-979), moine syrien
Vie et doctrine de Rabban Youssef Bousnaya par Jean Bar Kaldoum (trad. Chabot in Deseille, Evangile au désert, Cerf 1999, p. 325 rev.)

« Il vit aussi une veuve indigente »

La miséricorde ne mérite pas d'être louée seulement à cause de
l'abondance des bienfaits, mais quand elle procède d'une pensée droite et
miséricordieuse. Il y a des gens qui donnent et distribuent beaucoup mais
qui ne sont pas tenus pour miséricordieux devant Dieu, et il y a des gens
qui n'ont rien, qui ne possèdent rien, et qui ont pitié de tous dans leur
coeur. Ceux-ci sont considérés devant Dieu comme de parfaits
miséricordieux, et ils le sont en effet. Ne dis donc pas : « Je n'ai rien à
donner aux pauvres » ; ne t'afflige pas en croyant qu'à cause de cela tu ne
peux pas être miséricordieux. Si tu as quelque chose, donne ce que tu as ;
si tu n'as rien, donne, ne serait-ce qu'un morceau de pain sec, avec une
intention vraiment miséricordieuse et cela sera considéré devant Dieu comme
la miséricorde parfaite. Notre Seigneur n'a pas loué ceux qui jetaient
beaucoup dans le tronc des offrandes ; il a loué la veuve pour y avoir mis
deux piécettes qu'elle avait prises de son indigence, avec une pensée
droite, pour les jeter dans le trésor de Dieu. C'est l'homme qui a pitié de
ses semblables dans son coeur qui est réputé miséricordieux devant Dieu ;
une intention droite sans effet visible vaut mieux que beaucoup d'oeuvres
éclatantes sans intention droite.




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25 novembre 2007

Evangile du jour

dimanche 25 novembre 2007
Solennité du Christ, Roi de l'Univers

Solennité du Christ, Roi de l'Univers
Ste Catherine d'Alexandrie, vierge et martyre (4ème s.)



Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome : « Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »

Les lectures du jour

Lc 23,35-43.
On venait de crucifier Jésus et le peuple restait là à regarder. Les chefs
ricanaient en disant : « Il en a sauvé d'autres : qu'il se sauve lui-même,
s'il est le Messie de Dieu, l'Élu ! »
Les soldats aussi se moquaient de lui. S'approchant pour lui donner de la
boisson vinaigrée,
ils lui disaient : « Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! »
Une inscription était placée au-dessus de sa tête : « Celui-ci est le roi
des Juifs. »
L'un des malfaiteurs suspendus à la croix l'injuriait : « N'es-tu pas le
Messie ? Sauve-toi toi-même, et nous avec ! »
Mais l'autre lui fit de vifs reproches : « Tu n'as donc aucune crainte de
Dieu ! Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c'est juste : après ce que nous avons fait, nous avons
ce que nous méritons. Mais lui, il n'a rien fait de mal. »
Et il disait : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton
Règne. »
Jésus lui répondit : « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu
seras dans le Paradis. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Jean Chrysostome (vers 345-407), évêque d'Antioche puis de Constantinople, docteur de l'Église
Homélie sur la croix et le larron, 1, 3-4 ; PG 49, 403 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 462)

« Une inscription était placée au-dessus de sa tête : ' Celui-ci est le roi ' »

      « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne
». Le larron n'a pas osé faire cette prière avant d'avoir déposé par son
aveu le fardeau de ses péchés. Tu vois, chrétien, quelle est la puissance
de la confession. Il a avoué ses péchés et le paradis s'est ouvert ; il a
avoué ses péchés et il a eu assez d'assurance pour demander le Royaume
après ses brigandages...

      Tu veux connaître le Royaume ? Que vois-tu donc ici qui y ressemble ?
Tu as sous les yeux les clous et une croix, mais cette croix même, disait
Jésus, est bien le signe du Royaume. Et moi, en le voyant sur la croix, je
le proclame roi. Ne revient-il pas à un roi de mourir pour ses sujets ?
Lui-même l'a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis » (Jn
10,11). C'est également vrai pour un bon roi ; lui aussi donne sa vie pour
ses sujets. Je le proclamerai donc roi à cause du don qu'il a fait de sa
vie : « Seigneur, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton Royaume. »

      Comprends-tu maintenant comment la croix est le signe du Royaume ?
Voici encore une autre preuve. Le Christ n'a pas laissé sa croix sur la
terre, mais il l'a soulevée et emportée avec lui dans le ciel. Nous le
savons parce qu'il l'aura près de lui quand il reviendra dans la gloire.
Pour t'apprendre combien cette croix est digne de vénération, il a fait
d'elle un titre de gloire... Lorsque le Fils de l'homme viendra, « le
soleil s'obscurcira et la lune perdra son éclat ». Il régnera alors une
clarté si vive que même les astres les plus brillants seront éclipsés. «
Les étoiles tomberont du ciel. Alors paraîtra dans le ciel le signe du Fils
de l'homme » (Mt 24,29s). Tu vois quelle est la puissance du signe de la
croix ?... Quand un roi entre dans une ville, les soldats prennent les
étendards, les hissent sur leurs épaules et marchent devant lui pour
annoncer son arrivée. C'est ainsi que des légions d'anges et d'archanges
précéderont le Christ, lorsqu'il descendra du ciel. Ils porteront sur leurs
épaules ce signe annonciateur de la venue de notre roi.




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24 novembre 2007

Evangile du jour

samedi 24 novembre 2007
Le samedi de la 33e semaine du temps ordinaire

Saint André Dung-Lac et ses compagnons (Morts entre 1745 et 1862)



Commentaire du jour
Théodore de Mopsueste : Naître à la nouvelle création

Les lectures du jour

Lc 20,27-40.
Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection -
vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un
homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve
pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils
moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse,
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la
résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont
fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait
comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur :
le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet
pour lui. »
Alors certains scribes prirent la parole pour dire : « Maître, tu as bien
parlé. »
Et ils n'osaient plus l'interroger sur quoi que ce soit.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Théodore de Mopsueste (?-428), évêque et théologien
Commentaires sur St Jean, livre 2, ; CSCO 116, p. 55 (trad. Orval rev.)

Naître à la nouvelle création

      « Baptisés dans le Christ Jésus, c'est dans sa mort que tous nous
avons été baptisés. Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême dans
la mort, afin que, comme le Christ est ressuscité des morts par la gloire
du Père, nous vivions aussi dans une vie nouvelle. Si, par une mort
semblable à la sienne, nous sommes devenus un seul être avec lui, nous le
serons aussi par une résurrection semblable à la sienne » (Rm 6,3-5). Saint
Paul nous montre ainsi clairement que notre nouvelle naissance par le
baptême est le symbole de notre résurrection après la mort. Celle-ci se
réalisera pour nous par la puissance de l'Esprit, selon cette parole : « Ce
qui est semé dans la terre est périssable, ce qui ressuscite est
impérissable ; ce qui est semé n'a plus de valeur, ce qui ressuscite est
plein de gloire ; ce qui est semé est faible, ce qui ressuscite est
puissant ; ce qui est semé est un corps humain, ce qui ressuscite est un
corps spirituel » (1Co 15,42s). Ce qui signifie : de même qu'ici-bas notre
corps, tant que l'âme est présente, jouit de la vie visible, de même alors
il recevra la vie éternelle et incorruptible par la puissance de l'Esprit.

      Il en est ainsi de la naissance qui nous est donnée au baptême et qui
est le symbole de notre résurrection : nous y recevons la grâce par le même
Esprit, mais avec mesure et à la manière d'un gage. Nous la recevrons en
plénitude quand nous ressusciterons réellement et que l'incorruptibilité
nous sera effectivment communiquée. C'est pourquoi, lorsque l'apôtre Paul
parle de la vie future, il veut rassurer ses auditeurs par ces mots : « Non
seulement la création, mais nous aussi qui avons les prémices de l'Esprit,
nous gémissons en nous-mêmes, attendant la rédemption de notre corps » (Rm
8,23). Car si nous avons reçu dès à présent les prémices de la grâce, nous
attendons de l'accueillir en plénitude quand nous sera donné le bonheur de
la résurrection.




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23 novembre 2007

Evangile du jour

vendredi 23 novembre 2007
Le vendredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Saint Clément Ier, pape et martyr (+ 100)



Commentaire du jour
Maître Eckhart : Les marchands du Temple

Les lectures du jour

Lc 19,45-48.
Jésus entra dans le Temple, et se mit à expulser les marchands. Il leur
déclarait :
« L'Écriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en
avez fait une caverne de bandits. »
Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les chefs des prêtres
et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir,
mais ils ne trouvaient pas le moyen d'y arriver ; en effet, le peuple tout
entier était suspendu à ses lèvres.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Maître Eckhart (vers 1260-1327), théologien dominicain
Sermon 1 sur Mt 21,12 (trad. Ancelet, Seuil 1974, rev. Tournay)

Les marchands du Temple

      « Emportez cela d'ici ! » dit Jésus aux marchands (Jn 2,16). Ce sont
des « marchands du Temple » ceux qui, tout en se gardant des péchés les
plus grossiers, aimeraient être des gens de bien, font de bonnes oeuvres,
mais afin que notre Seigneur leur donne autre chose en échange. Ils veulent
que Dieu leur rende en échange ce qui leur est agréable ; ils veulent
trafiquer avec notre Seigneur. Mais c'est une erreur de chercher à faire ce
commerce. Car même s'ils donnaient tout ce qu'ils font et tout ce qu'ils
ont, même s'ils sacrifiaient tout pour Dieu, le Seigneur ne serait pas tenu
de donner ou de faire quoi que ce soit à moins qu'il ne le veuille
gratuitement, de son plein gré. Ce qu'ils sont, ils le sont par Dieu ; ce
qu'ils ont, ils le tiennent de Dieu et non d'eux-mêmes...

      D'ailleurs comment agiraient-ils de leur propre initiative, alors que
le Christ nous dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire » (Jn 15,5) ;
c'est être complètement insensé que de vouloir commercer ainsi avec Jésus,
c'est ne rien savoir de la vérité. C'est pourquoi notre Seigneur chasse les
marchands du Temple. La lumière et les ténèbres ne peuvent pas cohabiter
ensemble ; or Dieu est lumière, il est vérité et lumière en lui-même. Quand
donc il entre dans son Temple, il en chasse l'ignorance ; la Vérité ne
supporte aucun esprit mercantile.

      Car Dieu ne cherche pas son bien propre ; en tout il est dégagé et
libre, il fait tout par vrai amour. Et c'est ainsi que fait l'homme qui est
uni à Dieu ; il est lui aussi, par la grâce du Christ, dégagé et libre en
tous ses actes ; il ne les fait que pour l'honneur de Dieu et non pour son
bien propre -- ou plutôt il les accomplit en Dieu. Si tu veux donc être
totalement dégagé du mercantilisme spirituel, fais tout pour la louange de
Dieu, sans rien demander en échange. Alors tes oeuvres sont spirituelles,
divines ; Dieu y est seul, seul en vue.




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22 novembre 2007

Evangile du jour

jeudi 22 novembre 2007
Le jeudi de la 33e semaine du temps ordinaire

Sainte Cécile (+ 230)



Commentaire du jour
Saint Isaac le Syrien : Pleurer avec le Christ

Les lectures du jour

Lc 19,41-44.
Quand Jésus fut près de Jérusalem, en voyant la ville, il pleura sur elle ;
il disait :
« Si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui peut te donner la paix !
Mais hélas, cela est resté caché à tes yeux.
Oui, il arrivera pour toi des jours où tes ennemis viendront mettre le
siège devant toi, t'encercleront et te presseront de tous côtés ;
ils te jetteront à terre, toi et tes enfants qui sont chez toi, et ils ne
laisseront pas chez toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas reconnu le
moment où Dieu te visitait. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak
Discours ascétiques, 1ère série, n° 60 (trad. DDB 1981, p. 323)

Pleurer avec le Christ

Ne méprise pas le pécheur, car nous sommes tous coupables. Si pour
l'amour de Dieu tu t'élèves contre lui, pleure plutôt sur lui. Pourquoi le
méprises-tu ? Méprise ses péchés, et prie pour lui, afin d'être pareil au
Christ, qui ne s'est pas irrité contre les pécheurs mais a prié pour eux.
Ne vois-tu pas comment il a pleuré sur Jérusalem ? Car nous aussi plus
d'une fois sommes joués par le diable. Pourquoi mépriser celui qui comme
nous a été joué par le diable qui se moque de nous tous ? Pourquoi, ô
homme, mépriser le pécheur ? Est-ce parce qu'il n'est pas juste comme toi ?
Mais où est ta justice, dès lors que tu n'as pas l'amour ? Pourquoi n'as-tu
pas pleuré sur lui ? Au contraire tu le persécutes. C'est par ignorance que
certains s'irritent, eux qui croient avoir le discernement des oeuvres des
pécheurs.




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21 novembre 2007

Evangile du jour

mercredi 21 novembre 2007
Le mercredi de la 33e semaine du temps ordinaire

Présentation de la Vierge Marie



Commentaire du jour
Saint José Maria Escriva de Balaguer : « Faites-le fructifier »

Les lectures du jour

Lc 19,11-28.
Comme on écoutait Jésus, il ajouta une parabole, parce qu'il était près de
Jérusalem et que ses auditeurs pensaient voir le royaume de Dieu se
manifester à l'instant même.
Voici donc ce qu'il dit : « Un homme de la grande noblesse partit dans un
pays lointain pour se faire nommer roi et rentrer ensuite chez lui.
Il appela dix de ses serviteurs, leur distribua dix pièces d'or et leur dit
: 'Faites-les fructifier pendant mon voyage.'
Mais ses concitoyens le détestaient, et ils envoyèrent derrière lui une
délégation chargée de dire : 'Nous ne voulons pas qu'il règne sur nous.'
Mais quand il revint après avoir été nommé roi, il convoqua les serviteurs
auxquels il avait distribué l'argent, afin de savoir comment chacun l'avait
fait fructifier.
Le premier se présenta et dit : 'Seigneur, ta pièce d'or en a rapporté
dix.'
Le roi lui dit : 'Très bien, bon serviteur ! Puisque tu as été fidèle en si
peu de chose, reçois l'autorité sur dix villes.'
Le second vint dire : 'Ta pièce d'or, Seigneur, en a rapporté cinq.'
A celui-là, le roi dit encore : 'Toi, tu seras gouverneur de cinq villes.'
Un autre encore vint dire : 'Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise
de côté dans un linge.
En effet, j'avais peur de toi : tu es un homme exigeant, tu retires ce que
tu n'as pas déposé, tu moissonnes ce que tu n'as pas semé.'
Le roi lui dit : 'Je vais te juger d'après tes propres paroles, serviteur
mauvais : tu savais que je suis un homme exigeant, que je retire ce que je
n'ai pas déposé, que je moissonne ce que je n'ai pas semé ;
alors pourquoi n'as-tu pas mis mon argent à la banque ? A mon arrivée, je
l'aurais repris avec les intérêts.'
Et le roi dit à ceux qui étaient là : 'Retirez-lui la pièce d'or et
donnez-la à celui qui en a dix.'
On lui dit : 'Seigneur, il en a déjà dix ! -
Je vous le déclare : celui qui a recevra encore ; celui qui n'a rien se
fera enlever même ce qu'il a.
Quant à mes ennemis, ceux qui n'ont pas voulu que je règne sur eux,
amenez-les ici et mettez-les à mort devant moi.'»
Après avoir dit ces paroles, Jésus marchait en avant de ses disciples pour
monter à Jérusalem.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint José Maria Escriva de Balaguer (1902-1975), prêtre, fondateur
Homélie in Amigos de Dios (trad. Amis de Dieu, Le Laurier 2000, p. 74)

« Faites-le fructifier »

« Seigneur, voici ta pièce d'or, je l'avais mise de côté dans un
linge. » À quoi cet homme s'occupera-t-il ensuite puisqu'il a abandonné son
instrument de travail ? En irresponsable, il a opté pour la solution
commode de ne rendre que ce qu'il a reçu. Il se consacrera à tuer le temps
: les minutes, les heures, les jours, les mois, les années, la vie ! Les
autres se donnent beaucoup de mal, négocient, se préoccupent noblement de
rendre à leur maître davantage que ce qu'ils ont reçu, le fruit légitime,
parce que la recommandation a été très concrète : « Faites-les fructifier
jusqu'à ce que je vienne » ; chargez-vous de ce travail pour obtenir un
profit jusqu'à ce que votre maître revienne. Lui, en revanche, il n'en fait
rien ; cet homme gâche son existence. Comme il est dommage de ne
vivre que pour tuer son temps, ce trésor de Dieu ! Rien ne saurait excuser
un tel comportement. Saint Jean Chrysostome écrit : « Que personne ne dise
: je ne dispose que d'un talent, je ne peux rien obtenir. Avec un seul
talent tu peux aussi agir de façon méritoire ». Triste chose que de ne pas
tirer parti, un véritable rendement, de toutes les capacités, petites ou
grandes, que Dieu accorde à l'homme pour qu'il se consacre à servir les
âmes et la société ! Lorsque, par égoïsme, le chrétien se retranche, qu'il
se cache, qu'il se désintéresse, en un mot lorsqu'il tue son temps, il
risque fort de tuer son ciel. Celui qui aime Dieu ne se borne pas seulement
à mettre tout ce qu'il possède, tout ce qu'il est, au service du Christ :
il se donne lui-même.




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20 novembre 2007

Evangile du jour

mardi 20 novembre 2007
Le mardi de la 33e semaine du temps ordinaire

Saint Edmond (841-870)



Commentaire du jour
Saint Augustin : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison »

Les lectures du jour

Lc 19,1-10.
Jésus traversait la ville de Jéricho.
Or, il y avait un homme du nom de Zachée ; il était le chef des collecteurs
d'impôts, et c'était quelqu'un de riche.
Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la
foule, car il était de petite taille.
Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui
devait passer par là.
Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella : « Zachée,
descends vite : aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison. »
Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie.
Voyant cela, tous récriminaient : « Il est allé loger chez un pécheur. »
Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur : « Voilà, Seigneur : je fais don
aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un,
je vais lui rendre quatre fois plus. »
Alors Jésus dit à son sujet : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette
maison, car lui aussi est un fils d'Abraham.
En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était
perdu. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Lettre 98, 9

« Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison »

      A l'approche des fêtes de Pâques nous disons sans hésiter : « C'est
demain la Passion du Seigneur » et cependant il y a bien des années que le
Seigneur a subi sa Passion, qui a eu lieu une fois pour toutes (He 9,26).
Ce dimanche aussi, nous avons raison de dire : « C'est aujourd'hui que le
Seigneur est ressuscité » ; or il y a bien des années écoulées depuis que
le Christ est ressuscité. Pourquoi donc personne ne vient-il nous reprocher
cet « aujourd'hui » comme un mensonge ?

      N'est-ce pas parce que nous disons « aujourd'hui » car ce jour
représente le retour, dans le cycle du temps, du jour où a eu lieu
l'événement que nous commémorons ? Nous avons raison de dire « aujourd'hui
» : en effet, aujourd'hui s'accomplit par la célébration du mystère
l'événement qui a eu lieu il y a déjà longtemps. Le Christ a été immolé en
lui-même une fois pour toutes et pourtant, aujourd'hui il est immolé dans
le mystère que nous célébrons, non seulement à chaque fête pascale, mais
tous les jours, pour tous les peuples. Ce n'est donc pas mentir que
d'affirmer : « Aujourd'hui, le Christ est immolé ». Car, si les sacrements
que nous accomplissons n'avaient pas une véritable ressemblance avec la
réalité dont ils sont le signe, ils ne seraient pas du tout des sacrements.
Mais c'est justement cette ressemblance qui permet de les désigner du nom
même de la réalité dont ils sont le signe. Ainsi le sacrement du corps du
Christ que nous célébrons est en quelque manière le corps du Christ ; le
mystère du sang du Christ que nous accomplissons, c'est le sang du Christ.
Le mystère sacramentel de la foi, c'est la réalité que l'on croit.




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19 novembre 2007

Evangile du jour

lundi 19 novembre 2007
Le lundi de la 33e semaine du temps ordinaire

Saint Tanguy (IXème siècle)



Commentaire du jour
Odes de Salomon : « Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

Les lectures du jour

Lc 18,35-43.
Comme Jésus approchait de Jéricho, un aveugle qui mendiait était assis au
bord de la route.
Entendant une foule arriver, il demanda ce qu'il y avait.
On lui apprit que c'était Jésus le Nazaréen qui passait.
Il s'écria : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! »
Ceux qui marchaient en tête l'interpellaient pour le faire taire. Mais lui
criait de plus belle : « Fils de David, aie pitié de moi ! »
Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène. Quand il se fut approché,
Jésus lui demanda :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? - Seigneur, que je voie ! »
Et Jésus lui dit : « Vois. Ta foi t'a sauvé. »
A l'instant même, l'homme se mit à voir, et il suivait Jésus en rendant
gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa ses louanges à Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Odes de Salomon (texte chrétien hébraïque du début du 2e siècle)
§ 21 (trad. Hamman, DDB 1981, p.43)

« Il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu »

J'ai levé les bras au ciel,
vers la grâce du Seigneur.
Il a jeté mes chaînes loin de moi ;
mon protecteur m'a élevé
selon sa grâce et son salut.

J'ai dépouillé l'obscurité
et revêtu la lumière.
J'ai trouvé des membres qui ne connaissaient
ni peine ni angoisse ni douleur.

La pensée du Seigneur m'a beaucoup secouru,
ainsi que sa communion incorruptible.
Sa lumière m'a exalté,
j'ai marché en sa présence,
et m'approcherai de lui,
le louant et le glorifiant.
Mon coeur a débordé,
il a envahi ma bouche,
il a jailli sur mes lèvres.
L'exultation du Seigneur et sa louange
épanouissent mon visage.
Alléluia !




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18 novembre 2007

Evangile du jour

dimanche 18 novembre 2007
Trente-troisième dimanche du temps ordinaire

Dédicace des Basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul, Sainte Rose-Philippine Duchesne (1769-1852)



Commentaire du jour
Jean Paul II : « Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

Les lectures du jour

Lc 21,5-19.
Certains parlaient du Temple, admirant la beauté des pierres et les dons
des fidèles. Jésus leur dit :
« Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n'en restera pas pierre
sur pierre : tout sera détruit. »
Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il, et quel sera le
signe que cela va se réaliser ? »
Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup
viendront sous mon nom en disant : 'C'est moi', ou encore : 'Le moment est
tout proche.' Ne marchez pas derrière eux !
Quand vous entendrez parler de guerres et de soulèvements, ne vous effrayez
pas : il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas tout de suite la
fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre
royaume.
Il y aura de grands tremblements de terre, et çà et là des épidémies de
peste et des famines ; des faits terrifiants surviendront, et de grands
signes dans le ciel.
Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera
; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera
comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom.
Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage.
Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre
défense.
Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos
adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction.
Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos
amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous.
Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom.
Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Jean Paul II
Homélie lors de la Commémoration oecuménique des témoins de la foi du XXème siècle, 7 mai 2000 (trad. DC 2227, p.501)

« Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage »

      L'expérience des martyrs et des témoins de la foi n'est pas une
caractéristique propre aux premiers temps de l'Église, mais elle est la
marque de chaque période de son histoire. Au cours du vingtième siècle,
peut-être plus encore que dans les débuts du christianisme, très nombreux
ont été ceux qui ont témoigné de la foi au milieu de souffrances souvent
héroïques. Combien de chrétiens, dans chaque continent, au cours du
vingtième siècle, ne sont-ils pas allés jusqu'à payer de leur sang leur
attachement au Christ ! Ils ont subi des formes de persécution anciennes et
nouvelles, ils ont fait l'expérience de la haine et de l'exclusion, de la
violence et de l'assassinat. De nombreux pays d'ancienne tradition
chrétienne sont redevenus des terres où il en coûtait de rester fidèle à
l'Évangile. Dans notre siècle, « le témoignage rendu au Christ jusqu'au
sang est devenu un patrimoine commun aux catholiques, aux orthodoxes, aux
anglicans et aux protestants » (Tertio millennio adveniente, 37)...

      Dans ma jeunesse, j'ai été moi-même témoin de beaucoup de souffrances
et de beaucoup d'épreuves. « Mon sacerdoce, dès son origine, s'est situé
par rapport au grand sacrifice de nombreux hommes et de nombreuses femmes
de ma génération » (Ma Vocation, don et mystère, p. 51-52). L'expérience de
la Seconde Guerre mondiale et des années qui ont suivi m'a conduit à
considérer avec une attention pleine de reconnaissance l'exemple lumineux
de ceux qui, du début à la fin du vingtième siècle, ont souffert la
persécution, la violence et la mort à cause de leur foi et à cause du
comportement que leur inspirait la vérité du Christ.

      Ils sont si nombreux ! Leur mémoire ne doit pas être perdue.





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17 novembre 2007

Evangile du jour

samedi 17 novembre 2007
Le samedi de la 32e semaine du temps ordinaire

Sainte Elisabeth de Hongrie (+ 1231)



Commentaire du jour
Bienheureuse Teresa de Calcutta : « Toujours prier sans se décourager »

Les lectures du jour

Lc 18,1-8.
Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut
toujours prier sans se décourager :
« Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se
moquait des hommes.
Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander :
'Rends-moi justice contre mon adversaire.'
Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne respecte pas Dieu, et je me
moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer :
je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser
la tête.' »
Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice !
Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit
? Est-ce qu'il les fait attendre ?
Je vous le déclare : sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de
l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
A Simple Path (trad. Un chemin, Plon Mame 1995, p. 44)

« Toujours prier sans se décourager »

Si vous souhaitez partir à la recherche de Dieu sans savoir comment
vous y prendre, apprenez à prier, astreignez-vous tout simplement à prier
chaque jour. Vous pouvez prier n'importe où, à n'importe quel moment. Point
n'est besoin d'être dans une chapelle ou une église. Vous pouvez prier en
travaillant : le travail n'arrête pas la prière, ni la prière le travail.
Si vous ressentez le besoin d'une aide, vous pouvez demander conseil à un
prêtre ou un pasteur. Essayez de vous adresser directement à Dieu.
Parlez-lui, dites-lui tout, spontanément, directement, comme ça vient. Il
est notre Père à tous. Quelle que soit notre religion, nous sommes tous
créés par lui et sommes ses enfants. Nous pouvons avoir confiance en lui,
l'aimer, croire en lui, travailler pour lui. Quand nous prions, nos
problèmes sont résolus dans la mesure de ce qui est bon pour nous.
Sans la prière, je ne pourrais pas accomplir le travail qui est le mien, ne
serait-ce qu'une demi-heure. Je tire ma force de Dieu par la prière.




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16 novembre 2007

Evangile du jour

vendredi 16 novembre 2007
Le vendredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Sainte Marguerite (+ 1093), Sainte Gertrude de Helfta (+ 1302)



Commentaire du jour
Origène : L'arche de l'Eglise

Les lectures du jour

Lc 17,26-37.
Ce qui se passera dans les jours du Fils de l'homme ressemblera à ce qui
est arrivé dans les jours de Noé.
On mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans
l'arche. Puis le déluge arriva, qui les a tous fait mourir.
Ce sera aussi comme dans les jours de Loth : on mangeait, on buvait, on
achetait, on vendait, on plantait, on bâtissait ;
mais le jour où Loth sortit de Sodome, Dieu fit tomber du ciel une pluie de
feu et de soufre qui les a tous fait mourir ;
il en sera de même le jour où le Fils de l'homme se révélera.
Ce jour-là, celui qui sera sur sa terrasse, et qui aura ses affaires dans
sa maison, qu'il ne descende pas pour les emporter ; et de même celui qui
sera dans son champ, qu'il ne retourne pas en arrière.
Rappelez-vous la femme de Loth.
Qui cherchera à conserver sa vie la perdra. Et qui la perdra la
sauvegardera.
Je vous le dis : Cette nuit-là, deux personnes seront dans le même lit :
l'une sera prise, l'autre laissée.
Deux femmes seront ensemble en train de moudre du grain : l'une sera prise,
l'autre laissée. »

Les disciples lui demandèrent : « Où donc, Seigneur ? » Il leur répondit :
« Là où il y a un corps, là aussi se rassembleront les vautours. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Homélies sur la Genèse, II, 3 (trad. cf SC 7bis, p. 89)

L'arche de l'Eglise

Autant que la petitesse de mon esprit me le permet, je pense que le
déluge, qui a mis alors presque un terme au monde, est le symbole de la fin
du monde, fin qui doit véritablement arriver. Le Seigneur lui-même l'a
déclaré quand il a dit : « Aux jours de Noé, les hommes achetaient,
vendaient, bâtissaient, se mariaient, donnaient leurs filles en mariage, et
le déluge arriva, qui les fit tous périr. Ainsi sera également l'avènement
du Fils de l'homme ». Dans ce texte, il semble bien que le Seigneur décrit
d'une seule et même façon le déluge qui a déjà eu lieu et la fin du monde
qu'il annonce pour l'avenir. Ainsi donc, jadis il a été dit à
l'antique Noé de faire une arche et d'y introduire avec lui non seulement
ses fils et ses proches mais des animaux de toute espèce. De même, à la
consommation des âges, il a été dit par le Père au Seigneur Jésus Christ,
notre nouveau Noé, le seul Juste et le seul Parfait (Gn 6,9), de se faire
une arche de bois équarri et de lui donner des mesures qui sont pleines de
mystères divins (cf Gn 6,15). Cela est indiqué dans un psaume qui dit : «
Demande et je te donnerai les nations pour héritage et pour domaine les
extrémités de la terre » (2,8). Il a construit donc une arche avec toutes
sortes d'abris pour recevoir les animaux divers. Un prophète parle de ces
demeures quand il écrit : « Va, mon peuple, entre dans tes abris, cache-toi
pour quelques instants, jusqu'à ce que la colère ait passé » (Is 26,20). Il
y a en effet une correspondance mystérieuse entre ce peuple qui est sauvé
dans l'Eglise, et tous ces êtres, hommes et animaux, qui ont été sauvés du
déluge dans l'arche.




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15 novembre 2007

Evangile du jour

jeudi 15 novembre 2007
Le jeudi de la 32e semaine du temps ordinaire

Saint Albert le Grand (+ 1280)



Commentaire du jour
Imitation de Jésus Christ : Demeurer dans le Royaume de Dieu

Les lectures du jour

Lc 17,20-25.
Comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu,
il leur répondit : « Le règne de Dieu ne vient pas d'une manière visible.
On ne dira pas : 'Le voilà, il est ici !' ou bien : 'Il est là!' En effet,
voilà que le règne de Dieu est au milieu de vous. »
Et il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un
seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
On vous dira : 'Le voilà, il est ici ! il est là !' N'y allez pas, n'y
courez pas.
En effet, comme l'éclair qui jaillit illumine l'horizon d'un bout à
l'autre, ainsi le Fils de l'homme, quand son Jour sera là.
Mais auparavant, il faut qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par
cette génération.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Imitation de Jésus Christ, traité spirituel du 15ème siècle
Livre II, ch.1, 2-3

Demeurer dans le Royaume de Dieu

« Le Royaume de Dieu est au-dedans de vous » dit le Seigneur...
Hâte-toi donc de préparer ton coeur pour cet Epoux afin qu'il daigne venir
et habiter en toi. Car il a dit : « Si quelqu'un m'aime il gardera ma
parole, alors nous viendrons en lui et nous établirons en lui notre demeure
» (Jn 14,23). Fais donc place au Christ et ferme la porte à tout autre que
lui. En possédant le Christ, tu es riche et lui seul te suffit. Il veillera
sur toi, pourvoira à tout, en sorte que tu n'auras pas à recourir toujours
aux hommes. Car les hommes changent souvent et manquent tout d'un coup,
tandis que « le Christ demeure éternellement » (Jn 12,34) ; il reste notre
soutien inébranlable jusqu'à la fin. Ne place donc pas ta confiance
d'une manière trop absolue dans l'homme, qui est fragile et mortel, même
quand quelqu'un nous est utile et très cher. Ne t'attriste pas beaucoup
s'il te déçoit ou s'il te contredit. Ceux qui sont pour toi aujourd'hui
pourront être contre toi demain et inversement, car les hommes changent
comme le vent. Toi donc mets ta confiance en Dieu. Qu'il soit ta crainte et
ton amour. Il répondra pour toi et il fera ce qui est le mieux. « Tu
n'as pas ici-bas de demeure durable » (He 13,14). Où que tu sois, tu es «
étranger et voyageur » (He 11,13). Ta paix viendra de ton union intime avec
le Christ.




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14 novembre 2007

Evangile du jour

mercredi 14 novembre 2007
Le mercredi de la 32e semaine du temps ordinaire

Saint Sidoine (VIIème siècle)



Commentaire du jour
Vie de St François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » : « Rendre gloire à Dieu »

Les lectures du jour

Lc 17,11-19.
Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée.
Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils
s'arrêtèrent à distance
et lui crièrent : « Jésus, maître, prends pitié de nous. »
En les voyant, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. »En cours
de route, ils furent purifiés.
L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant
Dieu à pleine voix.
Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce.
Or, c'était un Samaritain.
Alors Jésus demanda : « Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? Et
les neuf autres, où sont-ils ?
On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet
étranger ! »
Jésus lui dit : « Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Vie de St François d'Assise dite « Compilation de Pérouse » (vers 1311)
§ 43 (trad. Debonnets et Vorreux, Documents, 1968, p. 924)

« Rendre gloire à Dieu »

      Deux ans avant sa mort, le bienheureux François était déjà bien
malade, souffrant surtout des yeux... Il a été cinquante jours et plus sans
pouvoir supporter pendant la journée la lumière du soleil, ni pendant la
nuit la clarté du feu. Il demeurait constamment dans l'obscurité à
l'intérieur de la maison, dans sa cellule... Une nuit, comme il
réfléchissait à toutes les tribulations qu'il endurait, il a eu pitié de
lui-même et a dit intérieurement : « Seigneur, secours-moi dans mes
infirmités, pour que j'aie la force de les supporter patiemment ! » Et
soudain il a entendu en esprit une voix : « Dis-moi, frère : si, en
compensation de tes souffrances et tribulations, on te donnait un immense
et précieux trésor..., ne te réjouirais-tu pas ?... Réjouis-toi et sois
dans l'allégresse au milieu de tes infirmités et tribulations : dès
maintenant vis en paix comme si tu partageais déjà mon Royaume. »

      Le lendemain il a dit à ses compagnons... : « Dieu m'a donné une
telle grâce et bénédiction que, dans sa miséricorde, il a daigné m'assurer,
à moi son pauvre et indigne serviteur vivant encore ici-bas, que je
partagerais son Royaume. C'est pourquoi, pour sa gloire, pour ma
consolation et l'édification du prochain, je veux composer une nouvelle «
Louange du Seigneur » pour ses créatures. Chaque jour, celles-ci servent à
nos besoins, sans elles nous ne pourrions pas vivre, et par elles le genre
humain offense beaucoup le Créateur. Chaque jour aussi nous méconnaissons
un si grand bienfait en ne louant pas comme nous le devrions le Créateur et
Dispensateur de tous ces dons »...

      Ces « Louanges du Seigneur » qui commencent par : « Très haut, tout
puissant et bon Seigneur », il les appela « Cantique de frère Soleil ».
C'est, en effet, la plus belle de toutes les créatures, celle que l'on
peut, mieux que toute autre, comparer à Dieu. Et il disait : « Au lever du
soleil, tout homme devrait louer Dieu d'avoir créé cet astre qui pendant le
jour donne aux yeux leur lumière ; le soir, quand vient la nuit, tout homme
devrait louer Dieu pour cette autre créature, notre frère le feu qui, dans
les ténèbres, permet à nos yeux de voir clair. Nous sommes tous comme des
aveugles, et c'est par ces deux créatures que Dieu nous donne la lumière.
C'est pourquoi, pour ces créatures et pour les autres qui nous servent
chaque jour, nous devons louer tout particulièrement leur glorieux
Créateur. »

      Lui-même le faisait de tout son coeur, qu'il soit malade ou bien
portant, et volontiers il conviait les autres à chanter la gloire du
Seigneur. Quand il a été terrassé par la maladie, il entonnait souvent ce
cantique et le faisait continuer par ses compagnons ; il oubliait ainsi, en
considérant la gloire du Seigneur, la violence de ses douleurs et de ses
maux. Il a agi ainsi jusqu'au jour de sa mort.




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13 novembre 2007

Evangile du jour

mardi 13 novembre 2007
Le mardi de la 32e semaine du temps ordinaire

Saint Brice (+ 444), St Stanislas Kostka, s.j. (+ 1568), Sainte Agostina Livia Pietrantoni (1864-1894)



Commentaire du jour
Saint Silouane : « Des serviteurs quelconques »

Les lectures du jour

Lc 17,7-10.
« Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder
les bêtes, lui dira à son retour des champs : 'Viens vite à table' ?
Ne lui dira-t-il pas plutôt : 'Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour
me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger
et boire à ton tour.'
Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres ?
De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé,
dites-vous : 'Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n'avons fait
que notre devoir.' »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Silouane (1866-1938), moine orthodoxe
Écrits (trad. Eds. Présence 1973, p. 289)

« Des serviteurs quelconques »

      Il y a bien des degrés d'humilité. L'un est obéissant et se fait des
reproches à lui-même en toutes choses ; cela, c'est de l'humilité. Un autre
se repent de ses péchés et se considère comme un misérable devant Dieu.
Cela, c'est aussi de l'humilité. Mais autre est l'humilité de celui qui a
connu le Seigneur par le Saint Esprit : sa connaissance et ses goûts sont
différents.

      Lorsque, dans le Saint Esprit, l'âme voit combien le Seigneur est
doux et humble, elle s'humilie elle-même jusqu'au bout. Cette humilité est
tout à fait particulière et personne ne peut la décrire. Si les hommes
pouvaient savoir par le Saint Esprit quel Seigneur nous avons, ils
changeraient entièrement : les riches mépriseraient leurs richesses ; les
savants, leur science ; les gouvernements, leur pouvoir et leur prestige.
Tous vivraient dans une paix profonde et avec amour, et sur terre régnerait
une grande joie.




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12 novembre 2007

Evangile du jour

lundi 12 novembre 2007
Le lundi de la 32e semaine du temps ordinaire

Saint Christian, Martyr polonais (+ 1003), Saint Josaphat Jean Kuncewicz (+ 1623)



Commentaire du jour
Saint Augustin : Demander pardon et pardonner aux autres

Les lectures du jour

Lc 17,1-6.
Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable qu'il arrive des
scandales qui entraînent au péché, mais malheureux celui par qui ils
arrivent.
Si on lui attachait au cou une meule de moulin et qu'on le précipite à la
mer, ce serait mieux pour lui que d'entraîner au péché un seul de ces
petits.
Tenez-vous sur vos gardes ! Si ton frère a commis une faute contre toi,
fais-lui de vifs reproches, et, s'il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet une faute contre toi, et que sept fois
de suite il revienne à toi en disant : 'Je me repens', tu lui pardonneras.
»
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « La foi, si vous en aviez gros comme une graine de
moutarde, vous diriez au grand arbre que voici : 'Déracine-toi et va te
planter dans la mer', et il vous obéirait.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
Discours sur les psaumes, Ps 60,9 ; CCL 39,771 (trad. cf. Delhougne, Les Pères commentent, p. 400))

Demander pardon et pardonner aux autres

« Toutes les voies du Seigneur sont amour et vérité pour qui veille à
son alliance et à ses lois » (Ps 24,10). Ce que dit ce psaume de l'amour et
de la vérité est de première importance... Il parle de l'amour, car Dieu ne
regarde pas nos mérites mais sa bonté, en vue de nous pardonner nos péchés
et de nous promettre la vie éternelle. Il parle aussi de la vérité, parce
que Dieu ne manque jamais de tenir ses promesses. Reconnaissons ce modèle
divin et imitons Dieu qui nous a manifesté son amour et sa vérité... Comme
lui, accomplissons en ce monde des oeuvres pleines d'amour et de vérité.
Soyons bons envers les faibles, les pauvres et même envers nos ennemis.
Vivons dans la vérité en évitant de faire le mal. Ne multiplions pas les
péchés, car celui qui présume de la bonté de Dieu, laisse s'introduire en
lui la volonté de rendre Dieu injuste. Il se figure que, même s'il
s'obstine dans ses péchés et refuse de s'en repentir, Dieu viendra quand
même lui donner une place parmi ses fidèles serviteurs. Mais serait-il
juste que Dieu te mette à la même place que ceux qui ont renoncé à leurs
péchés, alors que tu persévères dans les tiens ?... Pourquoi donc veux-tu
le plier à ta volonté ? Soumets-toi plutôt à la sienne. Le psalmiste
dit justement à ce propos : « Qui recherchera la miséricorde et la vérité
du Seigneur auprès de lui ? » (Ps 60,8 Vlg)... Pourquoi dire « auprès de
lui » ? Beaucoup cherchent à s'instruire de l'amour du Seigneur et de sa
vérité dans les Livres saints. Mais une fois qu'ils y sont parvenus, ils
vivent pour eux, non pour lui. Ils recherchent leurs propres intérêts, non
ceux de Jésus Christ. Ils prêchent l'amour et la vérité et ne les
pratiquent pas. Quant à celui qui aime Dieu et le Christ, lorsqu'il prêche
la vérité et l'amour divins, il les recherche pour Dieu et non dans son
propre intérêt. Il ne prêche pas pour en retirer des avantages matériels,
mais pour le bien des membres du Christ, c'est-à-dire de ses fidèles. Il
leur distribue ce qu'il a appris en esprit de vérité, « de sorte que celui
qui vit n'ait plus sa vie centrée sur lui-même, mais sur celui qui est mort
pour tous » (2Co 5,15). « Qui cherchera la miséricorde et la vérité du
Seigneur ? »




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11 novembre 2007

Evangile du jour

dimanche 11 novembre 2007
Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

Saint Martin (+ 400)



Commentaire du jour
Origène : « Ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection »

Les lectures du jour

Lc 20,27-38.
Des sadducéens - ceux qui prétendent qu'il n'y a pas de résurrection -
vinrent trouver Jésus,
et ils l'interrogèrent : « Maître, Moïse nous a donné cette loi : Si un
homme a un frère marié mais qui meurt sans enfant, qu'il épouse la veuve
pour donner une descendance à son frère.
Or, il y avait sept frères : le premier se maria et mourut sans enfant ;
le deuxième,
puis le troisième épousèrent la veuve, et ainsi tous les sept : ils
moururent sans laisser d'enfants.
Finalement la femme mourut aussi.
Eh bien, à la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l'épouse,
puisque les sept l'ont eue pour femme ? »
Jésus répond : « Les enfants de ce monde se marient.
Mais ceux qui ont été jugés dignes d'avoir part au monde à venir et à la
résurrection d'entre les morts ne se marient pas,
car ils ne peuvent plus mourir : ils sont semblables aux anges, ils sont
fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection.
Quant à dire que les morts doivent ressusciter, Moïse lui-même le fait
comprendre dans le récit du buisson ardent, quand il appelle le Seigneur :
le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, le Dieu de Jacob.
Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants ; tous vivent en effet
pour lui. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Origène (vers 185-253), prêtre et théologien
Commentaire de l'épître aux Romains, 4,7 ; PG 14, 985

« Ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection »

Au dernier jour, la mort sera vaincue. La résurrection du Christ,
après le supplice de la croix, contient mystérieusement la résurrection de
tout le Corps du Christ. Comme le corps visible du Christ est crucifié,
enseveli et ensuite ressuscité, ainsi le Corps entier des saints du Christ
est crucifié avec lui et ne vit plus en lui-même. Mais quand viendra la
résurrection du véritable Corps du Christ, son Corps total, alors les
membres du Christ aujourd'hui semblables à des ossements desséchés se
réuniront jointure à jointure (Ez 37,1s), chacun trouvant sa place et «
tous ensemble constitueront un homme parfait à la mesure de la plénitude du
corps du Christ » (Ep 4,13). Alors la multitude des membres sera un corps,
car tous appartiennent au même corps (Rm 12,4).




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10 novembre 2007

Evangile du jour

samedi 10 novembre 2007
Le samedi de la 31e semaine du temps ordinaire

Saint Léon le Grand (+ 461)



Commentaire du jour
Saint Grégoire le Grand : « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres »

Les lectures du jour

Lc 16,9-15.
Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l'Argent trompeur,
afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les
demeures éternelles.
Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de
confiance aussi dans une grande. Celui qui est trompeur dans une petite
affaire est trompeur aussi dans une grande.
Si vous n'avez pas été dignes de confiance avec l'Argent trompeur, qui vous
confiera le bien véritable ?
Et si vous n'avez pas été dignes de confiance pour des biens étrangers, le
vôtre, qui vous le donnera ?
Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera le
premier, et aimera le second ; ou bien il s'attachera au premier, et
méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l'Argent.
»
Les pharisiens, eux qui aimaient l'argent, entendaient tout cela, et ils
ricanaient à son sujet.
Il leur dit alors : « Vous êtes, vous, ceux qui se présentent comme des
justes aux yeux des hommes, mais Dieu connaît vos coeurs, car ce qui est
prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Grégoire le Grand (vers 540-604), pape, docteur de l'Église
Morales sur Job, 34 (trad. Soleil Levant 1964 rev.)

« Aucun domestique ne peut servir deux maîtres »

Vouloir mettre son espoir et sa confiance en des biens passagers,
c'est vouloir poser des fondations dans une eau courante. Tout passe ; Dieu
demeure. S'attacher au transitoire c'est se détacher du permanent. Qui
donc, emporté par les tourbillons agités d'un rapide, peut demeurer fixe à
sa place dans ce torrent bouillonnant ? Si donc on veut refuser d'être
emporté par le courant, il faut fuir tout ce qui coule ; sinon l'objet de
notre amour nous contraindra à en arriver à ce que l'on veut précisément
éviter. Celui qui s'accroche à des biens transitoires sera sûrement
entraîné là où dérivent ces choses auxquelles il s'accroche. La
première chose à faire donc est de se garder d'aimer les biens matériels ;
la seconde, de ne pas mettre toute sa confiance dans ceux de ces biens qui
nous sont confiés pour en user et non pour en jouir. L'âme attachée à des
biens qui ne font que passer perd très vite sa propre stabilité. Le courant
de la vie actuelle entraîne celui qu'il porte, et c'est une illusion folle,
pour celui qu'emporte ce courant de vouloir s'y tenir debout.




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09 novembre 2007

Evangile du jour

vendredi 09 novembre 2007
Dédicace de la basilique du Latran, fête

Dédicace de la Basilique du Latran



Commentaire du jour
Saint Bernard : Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu

Les lectures du jour

Jn 2,13-22.
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de boeufs, de brebis et de
colombes, et les changeurs.
Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du Temple ainsi que
leurs brebis et leurs boeufs ; il jeta par terre la monnaie des changeurs,
renversa leurs comptoirs,
et dit aux marchands de colombes : « Enlevez cela d'ici. Ne faites pas de
la maison de mon Père une maison de trafic. »
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta
maison fera mon tourment.
Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour
justifier ce que tu fais là ? »
Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le
relèverai. »
Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour bâtir ce
Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! »
Mais le Temple dont il parlait, c'était son corps.
Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se rappelèrent
qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la
parole que Jésus avait dite.


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
Sermon 5 pour la Dédicace (trad. Orval)

Fête de la dédicace d'une église, fête du peuple de Dieu

Aujourd'hui, mes frères, nous célébrons une grande fête ; c'est la
fête de la maison du Seigneur, du temple de Dieu, de la cité du Roi
éternel, de l'Epouse du Christ... Demandons-nous maintenant ce que peut
bien être la maison de Dieu, son temple, sa cité, son Epouse. Je ne peux le
dire qu'avec crainte et respect : c'est nous. Oui, c'est nous qui sommes
tout cela, mais dans le coeur de Dieu. Nous le sommes par sa grâce et non
par nos mérites... L'humble aveu de nos peines provoque sa compassion. Cet
aveu dispose Dieu à subvenir lui-même à notre faim comme un père de
famille, et à nous faire trouver auprès de lui du pain en abondance. Nous
sommes donc bien sa maison où ne manque jamais la nourriture de vie...
« Soyez saints, est-il dit, parce que moi, votre Seigneur, je suis saint »
(Lv 11,44). Et l'apôtre Paul nous dit : « Ne savez-vous pas que vos corps
sont le temple du Saint Esprit et que l'Esprit Saint a chez vous sa demeure
? » Mais la sainteté elle-même peut-elle suffire ? Au témoignage de
l'apôtre, la paix est nécessaire, elle aussi : « Recherchez, dit-il, la
paix avec tout le monde et aussi la sainteté, sans laquelle nul ne verra
Dieu » (Hé 12,14). C'est cette paix qui nous fait habiter ensemble, unis
comme des frères, c'est elle qui construit pour notre Roi une cité toute
nouvelle appelée Jérusalem, ce qui veut dire : vision de paix...
Enfin, c'est Dieu lui-même qui nous dit : « Je t'ai épousée dans la foi, je
t'ai épousée dans le jugement et la justice » (la sienne, non la nôtre), «
je t'ai épousée dans la tendresse et la miséricorde » (Os 2,22.21). Ne
s'est-il pas comporté en époux ? Ne vous a-t-il pas aimés comme un époux ,
avec la jalousie d'un époux ? Alors comment pourriez-vous ne pas vous
considérer comme l'épouse ? Ainsi, mes frères, puisque nous avons la preuve
que nous sommes la maison du Père de famille à cause de l'abondance de nos
vivres, le temple de Dieu à cause de notre sanctification, la cité de grand
Roi à cause de notre communion de vie, l'épouse de l'Epoux immortel à cause
de l'amour, il me semble que je peux l'affirmer sans crainte : cette fête
est bien notre fête.




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08 novembre 2007

Evangile du jour

jeudi 08 novembre 2007
Le jeudi de la 31e semaine du temps ordinaire

Saint Geoffroy (+1115)



Commentaire du jour
Saint Pierre Chrysologue : Dieu à la recherche d'une seule brebis pour le salut de toutes

Les lectures du jour

Lc 15,1-10.
Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l'écouter.
Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait
bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole :
« Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les
quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui
est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules,
et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins ; il leur dit :
'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était
perdue !'
Je vous le dis : C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un
seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes
qui n'ont pas besoin de conversion.
Ou encore, si une femme a dix pièces d'argent et en perd une, ne va-t-elle
pas allumer une lampe, balayer la maison, et chercher avec soin jusqu'à ce
qu'elle la retrouve ?
Quand elle l'a retrouvée, elle réunit ses amies et ses voisines et leur dit
: 'Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce d'argent que
j'avais perdue !'
De même, je vous le dis : Il y a de la joie chez les anges de Dieu pour un
seul pécheur qui se convertit. »


Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris



Commentaire du jour

Saint Pierre Chrysologue (vers 406-450), évêque de Ravenne, docteur de l'Église
Sermon 168, 4-6 ; CCL 24B, 1032 (trad. Delhougne, p. 439)

Dieu à la recherche d'une seule brebis pour le salut de toutes

Le fait de retrouver un objet que nous avions perdu nous remplit
chaque fois d'une joie nouvelle. Et cette joie est plus grande que celle
que nous éprouvions, avant de le perdre, quand cet objet était bien gardé.
Mais la parabole de la brebis perdue parle davantage de la tendresse de
Dieu que de la façon dont les hommes se comportent habituellement. Et elle
exprime une vérité profonde. Délaisser ce qui a de l'importance pour
l'amour de ce qu'il y a de plus humble est propre à la puissance divine,
non à la convoitise humaine. Car Dieu fait même exister ce qui n'est pas ;
il part à la recherche de ce qui est perdu tout en gardant ce qu'il a
laissé sur place, et il retrouve ce qui était égaré sans perdre ce qu'il
tient sous sa garde. Voilà pourquoi ce berger n'est pas de la terre
mais du ciel. La parabole n'est nullement la représentation d'oeuvres
humaines, mais elle cache des mystères divins, comme les nombres qu'elle
mentionne le démontrent d'emblée : « Si l'un de vous, dit le Seigneur, a
cent brebis et en perd une »... Vous le voyez, la perte d'une seule brebis
a douloureusement éprouvé ce berger, comme si le troupeau tout entier,
privé de sa protection, s'était engagé dans une mauvaise voie. C'est
pourquoi, laissant là les quatre-vingt-dix-neuf autres, il part à la
recherche d'une seule, il ne s'occupe que d'une seule, afin de les
retrouver et de les sauver toutes en elle.




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